- Saint Gilles Croix de Vie
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Saint-Gilles-Croix-de-Vie
Saint-Gilles-Croix-de-Vie Administration Pays France Région Pays de la Loire Département Vendée Arrondissement Les Sables-d'Olonnes Canton Saint-Gilles-Croix-de-Vie (chef-lieu) Code Insee abr. 85222 Code postal 85800 Maire
Mandat en coursPatrick Nayl
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Côte de Lumière Site internet http://www.stgillescroixdevie.com/ Démographie Population 7 281 hab. (2006) Densité 710 hab./km² Aire urbaine 20 000 hab. Gentilé Gillocrucien, Gillocrucienne Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m m — maxi. 28 m m Superficie 10,25 km² Saint-Gilles-Croix-de-Vie est une commune française, située sur la Côte de Lumière dans le département de la Vendée et la région Pays de la Loire.
Elle est née en 1967 de l'unification de deux communes situées de part et d'autre de l'embouchure de fleuve de la Vie : Saint-Gilles-sur-Vie et Croix-de-Vie.
Réputée pour son important port de pêche spécialisé notamment dans la sardine, Saint-Gilles-Croix-de-Vie est également classée station balnéaire depuis 1982.
Sommaire
Géographie
Situation
Situé sur le littoral de l'océan Atlantique le long de la côte de Lumière à 70 kilomètres de Nantes, 320 de Bordeaux, 450 de Paris et 600 de Lyon[1], Saint-Gilles-Croix-de-Vie s'étend sur une superficie de 10,5 km²[2].
Elle est bordée par les communes de Saint-Hilaire-de-Riez au nord, Le Fenouiller au nord-est, Givrand au sud-est et Bretignolles-sur-Mer au sud[3].
Au sein de l'arrondissement des Sables-d'Olonne, elle est le chef-lieu du canton de Saint-Gilles-Croix-de-Vie qui s'étend sur 29 192 hectares et regroupe 14 communes[4] : L'Aiguillon-sur-Vie, Brem-sur-Mer, Bretignolles-sur-Mer, La Chaize-Giraud, Coëx, Commequiers, Le Fenouiller, Givrand, Landevieille, Notre-Dame-de-Riez, Saint-Hilaire-de-Riez, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Saint-Maixent-sur-Vie et Saint-Révérend.
Cours d'eau
L'embouchure du fleuve côtier la Vie sépare la ville en deux parties : Saint-Gilles et Croix-de-Vie.
Son affluent, le Jaunay, se jette dans la Vie au niveau du port, côté Saint-Gilles. Une passerelle est construite en 1858-1859[5].
La Vie peut être franchie en plusieurs points de passage :
- Le pont de l'Atlantique où circule une rocade semi-rapide (D38 bis) au nord.
- Le pont de la Concorde en centre-ville, construit en 1952 et baptisé ainsi depuis l'unification en 1967 de Saint-Gilles-sur-Vie et de Croix-de-Vie[6]. Un premier pont à une seule arche est construit en 1835, remplacé en 1882 par pont métallique avec deux piles en pierre. Auparavant, la Vie peut être traversée à gué ou à l'aide d'un bac.
- Une passerelle cyclo-piétonne « André Bénéteau » jouxte le pont de la Concorde depuis décembre 2001. Elle est construite quelques mètres en amont sur les piles de l'ancien pont de chemin de fer emprunté par la ligne Bourgneuf - Saint-Gilles-Croix-de-Vie pour se prolonger jusqu'aux Sables-d'Olonnes[7].
- Durant la saison touristique, un passeur permet de traverser, plus en aval, le port de la mairie (côté Croix-de-Vie) à la partie nord de la « grande plage » (côté Saint-Gilles)[8].
Climat
Les mesures météorologiques débutent en 1877 à Saint-Gilles[9].
Le climat de la Vendée est de type océanique. Les côtes connaissent des précipitations marquées en hiver ainsi que quelques tempêtes. Sous l'influence de l'océan Atlantique, le climat est frais en été.
Le tableau suivant compare le climat à La Roche-sur-Yon avec la moyenne nationale et quelques villes symboliques :
Ville Ensoleillement (h/an) Pluie (mm/an) Paris 1 797 642 Nice 2 694 767 Strasbourg 1 637 610 Brest 1 749 1 114 La Roche-sur-Yon 1756 884,3 Moyenne nationale 1 973 770 Durant la décennie 1993/2002, la durée annuelle d'ensoleillement est d'environ 1 700 heures pour La Roche-sur-Yon et monte à 2 000 heures sur les côtes des Sables d’Olonne, ce qui permet de comparer la station balnéaire à Toulouse ou Bordeaux[9].
La Vendée est l'un des départements les plus ensoleillés de France au niveau de l'énergie reçue avec 1268 kWh par m² et par an. L'irradition sur le plan horizontal du canton de Saint-Gilles-Croix-de-Vie se situe entre 1270 et1290 kWh/m²[10].
Le tableau ci-dessous indique les moyennes relevées de 1971 à 2000 (de 1991 à 2000 pour l'ensoleillement et depuis 1984 pour les records) à la station « La Roche-sur-Yon - Les Ajoncs ».
Relevé météorologique de La Roche sur Yon de 1971 à 2000 mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 2,4 2,5 3,5 5,1 8,8 11,3 13,5 13,1 11,1 8,5 4,8 3,2 7,4 Température maximale moyenne (°C) 8,1 9,8 12,1 14,3 18,6 22,0 24,7 24,8 22,0 17,2 11,8 9,1 16,2 Ensoleillement (h) 73 99 147 154 196 210 229 231 171 116 75 54 1 756 Précipitations (mm) 94,4 77,4 54,1 76,4 51,1 49,0 45,3 40,0 85,2 102,2 110,5 98,7 884,3 Nombre de jours avec pluie 12 11 10 10 11 8 7 6 9 12 12 14 122 Record de froid (°C)
(année du record)-14,9
(1985)-15,4
(1986)-10,3
(2005)-4,1
(1996)-0,3
(1995)2,8
(2006)7,2
(1996)5,1
(1986)3,0
(2002)-4,5
(1997)-7,1
(1988)-9,5
(1996)Record de chaleur (°C)
(année du record)15,6
(2007)20,6
(1998)24,1
(2005)28,1
(2005)30,7
(2001)34,8
(2001)36,6
(2006)38,7
(2003)33,7
(2005)28,4
(1997)19,7
(1988)18,7
(2000)Les records de température maximale et minimale sur La Roche-sur-Yon sont respectivement de 38,7°C le 9 août 2003 durant la canicule européenne de 2003 et de -15,4°C le 10 février 1986. Des vents à 140 km/h ont été enregistrés le 27 décembre 1999 et 64,8 mm de précipitations sont tombés dans la seule journée du 6 juillet 2001. La Roche-sur-Yon connaît 143 jours avec faible ensoleillement et 57 jours avec fort ensoleillement.
Axes de communication
Voies routières
Saint-Gilles-Croix-de-Vie est notamment accessible via l'autoroute française A87 jusqu'à La Roche-sur-Yon puis la D 948 jusqu'à Aizenay et enfin la D 6 jusqu'à Givrand ou bien au départ de Nantes en passant via Machecoul et Challans.
Cars
Exploitées par la société Sovetour, les lignes « Cap Vendée » n°168 Les Sables-d'Olonne - Fromentine, n°172 et n°172 bis jusqu'à La Roche-sur-Yon[13], déservent la ville.
Transport ferroviaire
Terminus de la ligne Nantes - Saint-Gilles-Croix-de-Vie, la ville est déservie quotidiennement par des TER exploités par la SNCF avec le soutien du Conseil régional des Pays de la Loire.
Ces liaisons sont assurées par des trains ou par des autocars[14].
Gare
Article détaillé : Gare de Saint-Gilles-Croix-de-Vie.Initialement envisagée du côté de Saint-Gilles-sur-Vie, la gare « Saint Gilles - Croix de Vie » est construite en 1881 près du port de Croix-de-Vie notamment pour transporter les cargaisons de poissons vers Nantes[15].
Elle est renommée « Croix de Vie - Saint Gilles » en 1934 après des travaux pour un nouveau bâtiment voyageur que Saint-Gilles-sur-Vie n'a pas financé[15]. Elle est fermée pendant la Seconde Guerre mondiale, puis à nouveau entre 1970 et 1982 en l'absence de lignes régulières.
En 1985, la gare prend le nom « Saint-Gilles-Croix-de-Vie »[15], dix-huit ans après la fusion des deux communes[16].
À partir de 1881 : liaison vers Nantes
D'octobre 1881 à septembre 1970, Saint-Gilles-Croix-de-Vie n'est que le terminus d'une antenne de la ligne à voie unique reliant Nantes à La Roche-sur-Yon via Sainte-Pazanne, Machecoul, Challans et Aizenay[15]. Cette antenne démarre dans le sens La Roche-sur-Yon-Nantes au niveau de la gare de Commequiers, entre Challans et Aizenay, ce qui nécessite le retournement des trains en provenance de la préfecture de la Loire-Atlantique[17].
En 1982, la ligne est remaniée : la vitesse limite est relevée de 70 à 90 km/h et l'antenne de Saint-Gilles-Croix-de-Vie est ré-ouverte pour être directement raccordée vers Nantes entre Soullans et Commequiers, avec un temps de parcours réduit d'une trentaine de minutes grâce à la suppression de manœuvres. Le tronçon sud en direction de La Roche-sur-Yon est en partie déféré, une section entre Commequiers et Coëx étant transformée en vélo-rail à usage touristique[17].
En 2009, le tronçon entre Nantes et Sainte-Pazanne est rénové et électrifié. Est alors évoqué un projet pour relever la vitesse maximale à 140 km/h et électrifier l'ensemble de la ligne d'ici 2015 : Nantes et Saint-Gilles-Croix-de-Vie seraient alors reliées en 58 minutes contre 1 h 18 auparavant, avec une augmentation du nombres de désertes et la circulation possible de TGV[18],[19].
1923 - 1947 : liaison vers Bourgneuf
De 1923 à 1947, la station balnéaire est également déservie par la ligne Bourgneuf - Les Sables-d'Olonne. Comme sur la ligne Pornic - Paimboeuf, un petit train transportant voyageurs et marchandises circule le long de la côte atlantique de Bourgneuf-en-Retz en Loire-Inférieure au nord de la Vendée[20].
En 1925, lors du prolongement de cette ligne à voie métrique vers Les Sables-d'Olonne, un pont est construit pour traverser la Vie puis déservir une station située à Saint-Gilles-sur-Vie[15]. En mai 1998, cette gare, situé au 35 rue du Maréchal Leclerc, est transformée en bureau pour le Centre socioculturel sous le nom de « La P'tite gare »[21].
Transport maritime
D'avril à septembre, la Compagnie vendéenne assure une liaison entre L'Île-d'Yeu et Saint-Gilles-Croix-de-Vie : cette traversée de 31 kilomètres dure une heure environ. Des liaisons vers cette île située dans l'océan Atlantique sont également proposées toute l'année au départ de Fromentine (hameau de La Barre-de-Monts) et en saison depuis l'embarcadère de la Fosse (commune de Barbâtre sur l'île de Noirmoutier)[22].
Avec deux parking à proximité (boulevard Georges Pompidou et place de la douane), l'embarcadère est situé avenue Jean Cristau, côté Croix-de-Vie, près de la commune de Saint-Hilaire-de-Riez.
Trafic sur la liaison Saint-Gilles-Croix-de-Vie - Île d'Yeu[23] 1990 1995 2000 2005 2007 En passagers par an 81 140 67 382 74 108 96 448 71 437 Transport aérien
La ville est située à 68 kilomètres de l'Aéroport Nantes Atlantique, au sud-ouest de Nantes[1].
Pistes cyclables
Le département de la Vendée propose divers itinéraires cyclables, partiellement sur des sites dédiés. Après plusieurs années de travaux, le réseau s'étend en juin 2009 sur 770 kilomètres[24].
Il est ainsi possible de rejoindre Saint-Gilles-Croix-de-Vie au départ de La Roche sur Yon via un parcours d'une cinquantaine de kilomètres (dont les trois quarts en site propre) via Aizenay puis Coëx[25].
Le circuit de 39 kilomètres (dont trente en site propre) entre Saint-Jean-de-Monts et Bretignolles-sur-Mer passe également sur la commune[26].
Histoire
Saint-Gilles-Croix-de-Vie résulte de l'unification en 1967 des communes situées de part et d'autre de l'embouchure de la Vie : Saint-Gilles-sur-Vie et de Croix-de-Vie.
Articles détaillés : Saint-Gilles-sur-Vie et Croix-de-Vie.Sur la rive gauche, Saint-Gilles-sur-Vie est créée dans l'Antiquité comme colonie phocéenne[27]. Au IXe siècle, des moines de Saint-Gilles-du-Gard s'implantent dans ce qui s'appelle alors Sidunum en construisant un prieuré ainsi qu'une église fortifiée[28]. Au Moyen Âge, la cité, organisée autour de la grande rue (devenue la rue Torterue), est un port important, capable d'accueillir des navires d'une capacité de cent tonneaux. Au XVIIIe siècle, Saint-Gilles est le port par lequel transite les exportations du Bas-Poitou : la Vie permet le transport de céréales, de sel, de vin ou encore de bétail depuis le bocage[29].
Croix-de-Vie apparaît sur la rive droite de la Vie au XVIe siècle, lorsque le duc de Montausier accordent aux marins de Saint-Gilles des parcelles de terrain sur la « petite île » pour qu'ils puissent y construire leurs habitations[28]. Marie de Beaucaire fait construire entre 1601 et 1610 le « grand môle » et le « quai neuf de Madame »[5], puis une chapelle de 1611 à 1613[30]. Cet édifice sera utilisé jusqu'à la construction de l'église Sainte-Croix en 1896.
En 1622, le roi Louis XIII de France dîne et passe une nuit à Croix-de-Vie, dans une demeure seigneuriale située ce qui est devenu la rue du général de Gaulle[28]. Une légende du XIXe siècle se déroule à Croix-de-Vie : elle évoque le « fredet », une cheminée creusée par l'Océan dans les rochers et par laquelle le ressac (le retour violent des vagues vers le large) jaillit tel un geyser[31].
Durant la guerre de Vendée de 1793 à 1796 puis la tentative de soulèvement durant les Cent-Jours en 1815, la Vie matérialise l'opposition entre les adversaires (blancs) et les partisans (bleus) de la Révolution française de 1789 : les marins et autres personnes de condition modeste de Croix-de-Vie sont des royalistes tandis que les négociants et armateurs de Saint-Gilles-sur-Vie intègrent plutôt le camp républicain avant de soutenir Napoléon Bonaparte[6].
À partir des premiers bains de mer au début des années 1860, le tourisme va progressivement devenir une activité importante au sein de Saint-Gilles-sur-Vie et Croix-de-Vie. Le premier établissement de bains de mer est bâti côté Saint-Gilles en juillet 1863, un an après les premiers baignades sur la plage de « La Garenne de Retz ». Les premières villas sont construites en retrait de la mer près de la « grande plage » et au niveau de la corniche à deux pas de la « plage de Boisvinet » côté Croix-de-Vie[27].
Bien que trois heures soit nécessaire pour relier Croix-de-Vie au départ de Nantes et dix heures depuis Paris, le développement du chemin de fer à partir des des années 1880 permet aux vacanciers de rejoindre les deux cités. Un syndicat d'initiative est créé en 1922[27].
L'instauration en juin 1936 des premiers congés payés après l'arrivée au pouvoir du Front populaire va encore doper cette activité touristique. Interrompue pendant la Seconde Guerre mondiale, elle reprend de plus belle à partir de l'été 1946, notamment via le succès du camping.
Le 23 janvier 1967, Saint-Gilles-sur-Vie et Croix-de-Vie fusionnent pour former la nouvelle commune de Saint-Gilles-Croix-de-Vie[32] sous l'impulsion de Marcel Ragon et Charles Grasset. Le premier[précision nécessaire] devient le maire de la nouvelle entitée, le second, adjoint au maire de Croix-de-Vie de mars 1965 à décembre 1966, sera le premier adjoint de la commune jusqu'en 1995[33].
En 1982, Saint-Gilles-Croix-de-Vie est classée station balnéaire[27].
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1967
19711971
1977Marcel Ragon Sans étiquette Premier maire de la ville après l'unification
Une promenade portant son nom longe le port de plaisance côté Croix-de-Vie.1977
1983
19891983
1989
1995Jean Rousseau Sans étiquette Professeur d'histoire, puis proviseur. 1995
2001
20082001
2008Patrick Nayl UMP Directeur de centre de soins.
Conseiller municipal à partir de 1971, adjoint en 1977.
Élu en 2002 et en 2007 suppléant du député Louis Guédon.[34],[35]Intercommunalité
Depuis le 1er janvier 1997[36], elle fait partie de la Communauté de communes Côte de Lumière, structure intercommunale regroupant Brem-sur-Mer, Bretignolles-sur-Mer, Le Fenouiller, Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Saint-Hilaire-de-Riez. Avec la Communauté de communes Atlancia des vals de la Vie et du Jaunay, elle forme le syndicat mixte « Mer et Vie », créé en avril 2001. Cette structure, dont le périmètre correspond exactement au territoire du canton de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, fait suite au syndicat intercommunal à vocations multiples (SIVOM) « Mer et Vie », créé en mai 1987[37].
Jumelage
Saint-Gilles-Croix-de-Vie est jumelé avec la commune de Gozón (Espagne) depuis 2006[38].
Démographie
En 2006, la commune n'est pas la plus peuplée du canton de Saint-Gilles-Croix-de-Vie : la commune limitrophe de Saint-Hilaire-de-Riez compte alors 10 063 habitants selon l'Institut national de la statistique et des études économiques[39]. Cette commune étant plus étendue, Saint-Gilles-Croix-de-Vie est toutefois plus densément peuplé (710 habitants au km² contre 206).
En 1999, l'aire urbaine de Saint-Gilles-Croix-de-Vie compte 22 262 habitants, soit la 31e par taille des 50 aires urbaines de l'Ouest de la France (régions Bretagne et Pays de la Loire). Pendant les années 1990, elle a enregistré la plus forte croissance démographique des aires urbaines de l'Ouest[40].
Évolution de la population
L'évolution du nombre d'habitants à Saint-Gilles-Croix-de-Vie est connue à travers les recensements de la population effectués depuis 1793 :
Courbe d'évolution démographique de Saint-Gilles-Croix-de-Vie depuis 1793 (par extrapolation avant 1967)
Gentilés
Ses habitants sont appelés les Gillocruciens / Gillocruciennes. Avant l'unification en 1967 de Saint-Gilles-sur-Vie et de Croix-de-Vie, on parlait des Croixdeviaux et de Croixdeviotte, pour les habitants de Croix-de-Vie et des Giras pour ceux de Saint-Gilles.[réf. souhaitée]
En 1999, 4,7 % des 9 594 navettes domicile - travail sont effectuées en transport collectif dans l'aire urbaine de Saint-Gilles-Croix-de-Vie[44] contre 4,3 % dans l'ensemble de la région Pays de la Loire[45].
Vie locale
Associations
Diverses associations culturelles, sportives ou caritatives animent la vie locale.
Début 2009, l'annuaire des associations répertorie cent-trente entités, dont trente à thématique sportive fédérées par l'Office municipal des sports (OMS)[46].
Le « Semvie Nautisme » propose propose diverses activités de sport de loisir liées au monde maritime sur sept sites différents donc quatre sur la commune[47] :
- L'école de surf est située sur la « grande plage », côté Saint-Gilles.
- Les cours de char à voile se déroulent au niveau de la jetée de la Garenne sur la « grande plage ».
- L'école de voile est situé sur la « plage de Boisvinet », côté Croix-de-Vie.
- L'école de croisière est basée sur le port de plaisance « Port la Vie ».
D'autres activités sont organisées sur les communes voisines de Saint-Hilaire-de-Riez et Bretignolles-sur-Mer.
Enseignement
Saint-Gilles-Croix-de-Vie est située dans l'académie de Nantes (zone A) qui correspond à la région Pays de la Loire.
La ville administre deux écoles maternelles et élémentaires communales : « Les Salines » (côté Croix-de-Vie) et Edmond Bocquier (côté Saint-Gilles)[48]. En 2007/2008, l'école primaire « Les Salines » compte 130 élèves soit 5 classes, Edmond Bocquier 153 élèves soit 6 classes auxquels s'ajoutent 10 élèves en classe d'intégration scolaire[48].
Le département gère quant à lui le collège Pierre Garcie-Ferrande (côté Saint-Gilles)[49], qui compte au cours de l'année 2008/2009 573 élèves soit 25 classes[50].
L'enseignement privé, notamment catholique, est traditionnellement bien implanté en Vendée : en 2006, 51 % des élèves dans le primaire y sont scolarisés, 57 % dans le secondaire, soit trois fois plus que dans le reste de la France (13 % et 20 %)[51].
Saint-Gilles-Croix-de-Vie compte ainsi trois établissements privés catholiques : les écoles maternelles et élémentaires « La Chapelle » (côté Saint-Gilles) et « Sainte-Croix » (côté Croix-de-Vie) ainsi que le collège « Saint Gilles » (dit des Épinettes)[48]. L'école « La Chapelle » résulte de la fusion de l'école Saint-Joseph et de l'école maternelle Immaculé Conception.[réf. souhaitée] En 2007/2008, l'école « Sainte-Croix » accueille un total de 118 élèves soit 5 classes [48]. Revendiquant une « zone de recrutement des élèves répartie sur environ 15 communes », le collège compte au cours de l'année 2008/2009 1 038 élèves soit 40 classes[52].
La ville compte enfin un centre de formation en apprentissage : la maison familiale rurale d'apprentissage « La Bouchère » (côté Saint-Gilles)[53].
Lieux de culte
La commune est équipée de deux lieux de culte catholiques, situés de part et d'autre de la Vie : les églises Saint-Gilles et Sainte-Croix.
Saint-Gilles-Croix-de-Vie appartient au diocèse de Luçon, qui correspond au département de la Vendée et qui est lui-même rattaché à la province ecclésiastique de Rennes[54].
Elle est le siège d'un doyenné qui regroupe quatre paroisses : « Sainte Anne de Riez » autour de Saint-Hilaire-de-Riez, « Saint Jean du Gué Gorand » autour de Coëx, « Saint Nicolas de l'Océan » autour de Bretignolles-sur-Mer et « Notre Dame de la Vie » autour de Saint-Gilles-Croix-de-Vie[55]. Cette dernière compte quatre clochers : les deux églises Saint-Gilles et Sainte-Croix ainsi que les églises du Fenouiller et de Givrand[56].
Au milieu XIXe siècle, une Église réformée soutenant la Réforme protestante et plus particulièrement Jean Calvin est « dressée » à Saint-Gilles-sur-Vie avant d'être démolie en novembre 1665 comme un total de dix-sept temples du Bas-Poitou (région correspondant au département de la Vendée)[57],[58].
Marchés
Toute l'année, cinq marchés hebdomadaires en plein air ont lieu alternativement près des deux églises de la commune[59] :
- Place du Vieux Port et place de Marché aux Herbes (côté Saint-Gilles) les mardis, jeudis et dimanches matins,
- Place Guy Kergoustin (côté Croix-de-Vie) les mercredis et samedis matins.
En outre, tous les jours de 20 h à 0 h en juillet et août, un marché de nuit est proposé côté Saint-Gilles, quai du port fidèle et place du Vieux Port. Des artisans divers y vendent divers souvenirs et autres produits.
Santé
Outre les professionnels de la santé travaillant sur la commune, notamment des médecins, des pharmaciens et des chirurgiens-dentistes, Saint-Gilles-Croix-de-Vie compte un hôpital local[60].
Celui-ci ne dispose pas d'un service dit d'urgences, qui sont traités par les hôpitaux les plus proches : les centres hospitaliers de Challans ou des Sables-d'Olonne, le centre hospitalier départemental de La Roche-sur-Yon ou les cliniques de La Roche-sur-Yon et de Château-d'Olonne.
Construit en 1893 sur un terrain au nord de la « grande plage », la villa Notre-Dame est d'abord un centre de soin pour la congrégation religieuse Saint Charles basée à Angers[61]. En 1910, elle s'ouvre aux autres malades et devient un sanatorium, un établissement médical spécialisé dans le traitement de la tuberculose. Après avoir été occupé par l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, le centre s'aggrandit dans les années 1950 avec la construction d'un pavillon « Lazaret » et d'un « pavillon des enfants ». Une association à but non lucratif est mise en place pour en assurer la gestion.
Ce sanatorium devient dans les années 1970 un centre de réadaptation fonctionnelle de 90 lits. Intégré au service public hospitalier en 2000, il est géré par les Mutuelles de Vendée à partir de 2007[61].
Économie
Comme les autres communes littorales de l'arrondissement des Sables-d'Olonne, Saint-Gilles-Croix-de-Vie a une économie diversifiée mais tournée vers la mer.
La pêche et le tourisme sont deux activités importantes, qui dopent d'autres secteurs tels que la construction navale, la restauration ou encore l’hôtellerie[62].
Activités portuaires
Une installation portuaire, le « quai de la Barre », est évoquée pour la première fois dans des documents de la fin du XVIe siècle[5]. Après la construction dans les années 1600 du « grand môle » et le « quai neuf de Madame » long respectivement de 32 et 39 mètres, un éperon (ouvrage en pointe qui sert à rompre le cours de l’eau) de 97 mètres est bâti à la fin du XVIIe siècle avant un autre, le « petit môle » en 1805-1810.
Le port de pêche
Créé au début des années 1970, le port de pêche est modernisé dans les années 1990, avec notamment en 1995 la mise aux normes européennes de la criée d'une surface de 3 000 m2[63].
Géré par la Chambre de commerce et d'industrie de la Vendée, il compte deux darses (bassin rectangulaire pour l'accostage des navires datant respectivement de 1948-1950 et de 1978[5]) de quatre hectares et un slipway (pente douce), abrité par une jetée de 250 m[64].
Une poissonnerie est construite après des incidents en 1873 entre pêcheurs et conserveurs : les premiers reprochent aux seconds de fixer arbitrairement les prix et de répartir les cargaisons de poissons à leur avantage[65]. À partir de 1888, tous les poissons transitent obligatoirement par la criée[66].
Le port de pêche a une longue tradition dans la pêche à la sardine qui remonte au XVIIIe siècle. À partir des années 1630, les pêcheurs pratiquent surtout la pêche à la morue, avant que ce poisson ne se fasse plus rare et que les pirates deviennent plus nombreux à menacer les marins[29].
En 1814, le port de Saint-Gilles compte huit navires de 25 à 50 tonneaux et vingt-cinq chaloupes destinées à la pêche à la sardine, puis soixante-dix chaloupes en 1870 et deux cent dix en 1879[29].
Le XIXe siècle constitue l'apogée de cette activité autour de « l'ortolan des mers » avec l'arrivée d'une nouvelle technique de conservation mise au point par Nicolas Appert[67]. La première conserverie mettant en boîte principalement des sardines apparait entre 1828 et 1832, la première usine en 1847[65]. En 1852, la commune compte deux conserveries, quatre en 1870 puis dix en 1880 et treize en 1888 avant le déclin de cette activité : Saint-Gilles-Croix-de-Vie ne compte plus que six conserveries en 1909 et deux en 1999[6],[65]. En 2001, la conserverie Gendreau, créée en 1903, obtient le label rouge[63] : la sardine est le premier animal sauvage en boite à obtenir cette distinction et Saint-Gilles-Croix-de-Vie devient alors un « site remarquable du goût »[68].
Après une série de mauvaises campagnes de pêche entre 1879 et 1887, les marins se reconvertissent dans la pêche au thon[66]. Cette activité connaît son apogée dans les années 1960 où 147 marins travaillent sur 26 thoniers.
En 2007, la sardine est de loin la principale espèce vendue à la criée (1 250 tonnes) devant le merlan (295 tonnes), le congre (240 tonnes) et le bar (185 tonnes)[64]. Au total, 3 807 tonnes de poissons représentant plus de 9,5 millions d'euros sont vendus à Saint-Gilles-Croix-de-Vie contre 6 938 (plus de 16,1 millions d'euros) en 2004. La pêche à l'anchois est arrêtée à partir de 2005 suite à des restrictions au sein de l'Union européenne : ce poisson génère alors 60 % des revenus du port, le deuxième le plus important de France pour ce poisson[69].
Quatorzième port français en 2007, Saint-Gilles-Croix compte près de 70 navires de pêches, sur lesquels travaillent près de 160 marins[70]. En 2009, la sardine fait toujours vivre 300 familles, selon le maire de la commune[68].
Le port de plaisance « Port La Vie »
Dans les années 1960, la plaisance se développe parallèlement à la pêche[71].
Créé en 1975[72] et géré depuis 1981 par la société d'économie mixte SEMVIE (SEMIPORT jusqu'en 1985)[73], « Port La Vie » se définit comme un « port de plaisance en eau profonde accessible à toute heure de la marée »[74].
Géré par une capitainerie, il compte onze pontons (numérotés de 0 à 10) : neuf sont situés du côté de Croix-de-Vie, deux du côté de Saint-Gilles (construits en 2007[réf. souhaitée])[75].
Depuis sa dernière extension en juin 2009[76], il compte 1 000 anneaux auxquels s'ajoutent 100 places d'accueil[74].
Deux pontons peuvent être mobilisés pour accueillir des courses à voile.
Saint-Gilles-Croix-de-Vie a ainsi accueilli à trois reprises la Solitaire du Figaro. En 2004, elle est la ville d'arrivée de la 2e étape en provenance de Portsmouth (Royaume-Uni) et de départ de la 3e étape en direction de Gijón (Espagne)[77]. En 2006, elle est la ville d'arrivée de la 2e étape en provenance de Santander (Espagne) et de départ de la 3e étape en direction de Dingle (Irlande)[78]. En 2009, pour la 40e édition de cette course à la voile en solitaire, elle est la ville d'arrivée de la 2e étape en provenance de La Corogne (Espagne) et de départ de la 3e étape en direction de Dingle (Irlande)[79].
Depuis 1997, le port accueille tous les deux ans le « Vendée-Défi », une course contre la montre consistant en un aller-retour entre Saint-Gilles-Croix-de-Vie et L'Île-d'Yeu[80].
Enfin, dans le cadre du Championnat de France de course au large en solitaire, la ville accueille[précision nécessaire] la « Route du Ponant » un parcours de 300 milles autour des îles de Ré, d'Yeu, de Belle-Île-en-Mer et de Groix[80].
La construction navale est une activité économique importante sur la commune, incarnée par la présence depuis 2003[81] du siège du groupe Bénéteau, spécialisé dans la construction de bateaux de plaisance, de voiliers de luxe et de mobile-homes. Le siège des chantiers Bénéteau est quant à lui situé à Saint-Hilaire-de-Riez.
Les premiers bateaux de la marque devenu leader mondial dans le domaine des bateaux à voile sont fabriqués à Croix-de-Vie en 1884. Sur la rive droite de la Vie, Benjamin Bénéteau fonde son premier chantier naval artisanal pour construire des chalutiers à voile pour les marins-pêcheurs puis des thoniers à moteur[82].
Début 2009, l'Institut national de la statistique et des études économiques explique notamment par cette présence historique du groupe Bénéteau dans la commune le fait que la région Pays de la Loire compte au total 9 000 salariés dans le secteur de la construction navale, dont un peu moins de la moitié des 9 500 personnes travaillant en France dans la construction de bateaux de plaisance[83].
Tourisme
La station balnéaire dispose au total d'une capacité d'hébergement de 35 000 personnes (essentiellement en résidence secondaire)[84] : sa population de 7 000 habitants pendant l'année est quadruplée en été, voire multipliée par dix en comptant les personnes de passage[85].
Depuis 1993, des visites commentées de la ville, des marais et de la corniche sont proposées en petit train circulant sur pneus[86].
Casino
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Gilles-sur-Vie et Croix-de-Vie comptent chacun un casino : respectivement l'établissement « La Pierrette » près de la « grande plage » et le casino « Cosson » près de la « plage de Boisvinet »[27].
Ouvert en 1997, le casino « Le Royal Concorde » est situé sur le quai Garcie-Ferrande, le long de la Vie côté Saint-Gilles. Outre les différents jeux d'argent proposés, un bar, un restaurant et une salle de spectacle de 320 places (180 pour un repas) complètent cet équipement ouvert toute l'année[87],[88].
En août 2007, au plus fort de l'année, il enregistre une moyenne de 1 800 entrées quotidiennes[89].
Le département de la Vendée compte au total cinq casinos, tous situés dans des communes côtières : un à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, à La Faute-sur-Mer et à Saint-Jean-de-Monts et deux aux Sables-d'Olonne. En 2007, outre les taxes et impôts habituels, ces cinq établissements reversent au titre de leurs activités liées aux jeux un total 25 millions d'euros à l’État et aux quatre communes[89].
En 2005, la Chambre régionale des comptes des Pays de la Loire souligne que la commune de Saint-Gilles-Croix-de-Vie pratique un taux de prélèvement sur le produit brut des jeux bien inférieur à la moyenne nationale (7 % jusqu'à 3,66 millions d'euros contre 12 %). Cela représente un manque à gagner de près de 300 000 euros sur l’exercice allant de novembre 2001 à octobre 2002, soit 60 % des recettes effectivement perçues[90].
Environnement
Saint-Gilles-Croix-de-Vie obtient trois fleurs () au palmarès 2008 (publié début 2009) du Concours des villes et villages fleuris[91].
Littoral
La corniche vendéenne relie la « plage de Boisvinet » à Sion-sur-l'Océan sur la commune de Saint-Hilaire-de-Riez. Ce parcours le long des côtes d'une longueur de quatre kilomètres est classé en 1926[30].
Un peu au large, au niveau de l'entrée du port se trouve le rocher de Pilours. Au XVe siècle, le cartographe Pierre Garcie-Ferrande le désigne sous le nom de « Perrourse », allusion à la constellation de la Petite Ourse qui aide les marins à se repérer[30].
Côté Saint-Gilles, la commune compte deux secteurs dunaires étendus. Les dunes de la Garenne forment une pointe sableuse au nord de la « grande plage » qui sert de défense naturelle pour le port[92]. Plus au sud, les dunes du Jaunay occupent un espace de 300 hectares sur une distance de cinq kilomètres entre Saint-Gilles-Croix-de-Vie et de Bretignolles-sur-Mer[93].
Jusqu'à la fin du XIXe siècle, ce littoral de Saint-Gilles-Croix-de-Vie est relativement stable à l'exception de deux évènements météorologiques majeurs. Durant l'hiver 1747/1748, les vents creusent une brèche de 58 mètres dans la partie centrale de la dune de la Garenne et une autre de 78 mètres dans la pointe. En mai 1865, une tempête amène une surplus de sable qui obstrue l'entrée du port[94]. Puis Puis avec la présence touristique grandissante dans la cité et la construction d'installations fixes, le littoral connaît un phénomène d'érosion accrue et la « grande plage » démaigrit.
Pour stabiliser les dunes de la Garenne qui subissent alors l'érosion par le vent, le Comité pour la protection de la nature et des sites (CPNS) organise à partir de 1978 une opération de replantage d'oyats, à laquelle participent notamment des enfants scolarisés dans les écoles de la ville[95]. Des chemins sont mis en place pour éviter la destruction de la végétation à cause d'une surfréquentation. En 1986, cette action vaut au CPNS le « grand prix national » et aux jeunes de la ville le « prix des jeunes », remis par la fondation Ford Nature et Patrimoine[96].
Au milieu des années 1980, le CPNS s'intéresse aux dunes du Jaunay, précédemment exploitées en carrière. Outre des plantations et l'installation de barrières brise-vent, la dune est remodelée sur une bande de deux kilomètres pour que son point haut surplombe de dix mètres le niveau de la mer[97].
Plages
La station balnéaire de Saint-Gilles-Croix-de-Vie compte quatre plages[98] :
- La « grande plage », côté Saint-Gilles, est un longue plage de sable fin orientée vers l'ouest et s'étirant sur 3,6 kilomètres de la jetée de la Garenne jusqu'à Bretignolles-sur-Mer. Au centre, un remblai aménagé compte de nombreux bars et restaurants. Au nord et surtout au sud s'étend une dune côtière balisées par divers chemins.
- La « plage de Boisvinet », côté Croix-de-Vie, est orientée vers le sud et située entre la jetée du port et la corniche vers Saint-Hilaire-de-Riez.
- La « petite plage », à l'est de la précédente, est située à l'entrée du port au niveau de la tour Joséphine.
- La « plage de la Pelle à Porteau », à l'ouest de la « plage de Boisvinet », est en fait une crique au niveau la corniche vers Saint-Hilaire-de-Riez, prisée par les amateurs de pêche à pied.
Sur la « grande plage » et la « plage de Boisvinet », la baignade est surveillée en saison par des CRS.
La « grande plage » est appréciée des surfeurs pour ses vagues, tandis que les amateurs de voile disposent d'un chenal sur la « plage de Boisvinet » pour rejoindre le large.
Jetées
Le port de Saint-Gilles-Croix-de-Vie est protégé par deux jetées : celle de la Garenne avance de la dune éponyme vers le sud-ouest tandis que celle de Boisvinet referme en partie l'entrée du port suivant un axe quasiment nord-sud.
La jetée de la Garenne est construite par étapes à partir du XIXe siècle[99]. Auparavant, l'entrée du port est souvent obstruée par des bancs de sable, ce qui incite à réduire la largeur du chenal par un ouvrage d'art susceptible d'accroître la force de chasse des eaux à la marée descendante.
Entre 1837 et 1840, un premier tronçon de la jetée de la Garenne est bâti sur 160 mètres. Après le surplus de sable apporté par la tempête de 1865, l'ouvrage est prolongé entre 1867 et 1880 sur 400 mètres, dont 100 mètres au-delà de la laisse, l'espace laissé à découvert à chaque marée basse. De 1957 à 1958, la jetée de la Garenne est reconstruite après les dégâts subis pendant la Seconde Guerre mondiale en gagnant 45 mètres supplémentaires. Enfin, en 1989, elle est prolongée une troisième fois sur 250 mètres.
La jetée de Boisvinet est construite entre 1880 et 1883[99].
Remblai
En 1925, des fonds privés permettent la construction d'un remblai à Saint-Gilles-sur-Vie entre la villa Notre-Dame et le chalet « La Plage » sur 170 mètres le long de la « grande plage ». Au sud de celui-ci, un deuxième remblai est construit sur 205 mètres avec le financement de l'association syndicale de la Garenne de Retz[100]. Ces deux ouvrages sont reliés en 1962 par un remblai de 130 mètres bâti par la commune, l'ensemble étant prolongé en 1966 sur 325 mètres puis en 1977-1978 sur 177 mètres.
Culture et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
Côté Saint-Gilles
L'église de Saint-Gilles date des XIIIe et XIVe siècles[28]. Le bas-côté nord de sa nef et sont clocher sont classés monument historique en 1926[101]. Un vitrail du XVIIe siècle, La victoire de Louis XIII sur les protestants représentant une bataille des guerres de religions en France dans les marais vendéens en avril 1622, est classé en 1927 puis déclassé[102].
Côté Croix-de-Vie
D'architecture néo-byzantine, l'église Sainte-Croix de Croix-de-Vie est bâtie au XIXe siècle à la perpendiculaire de l'ancienne[réf. souhaitée]. Elle compte notamment une imposante chaire (tribune du prédicateur dans une église)[28], le tableau La déposition de croix, peinte à l'huile en 1895 par Charles Milcendeau (1872 - 1919) et classé monument historique en 1985[103] ainsi qu'une croix et sa hampe de procession (2,4 mètres de haut et 40 cm de large) datant du XVIIe siècle et classé en 1975[104].
Nommée en hommage à Joséphine de Beauharnais (1763 - 1814), impératrice des Français, la tour Joséphine est le premier phare de la ville. Construite au début des années 1850 après une demande formulée en 1837 par 16 capitaines du port de Croix-de-Vie, elle est mise en service en 1852 jusqu'en 1880, puis restaurée au début des années 2000. Ce phare de 8 mètres de haut comporte une lanterne de 3,5 mètres[105].
Datant du néolithique, le menhir de la Tonnelle, situé dans le cimetière de Croix-de-Vie (autrefois dans la commune de Saint-Hilaire-de-Riez), est classé par arrêté en 1921[106].
La maison du pêcheur reconstitue l'habitation typique d'une famille de marins des années 1920. Bâti en 1913 et ouvert au public en 1993, ce bâtiment de deux pièces auquel s'ajoute une cour est équipé de meubles, vaisselles et vêtements d'époque[107]. Il est situé rue du Maroc, dans un quartier qui doit son nom aux Maures d'Espagne, les « Marocains » arrivé dans la cité au XVIe siècle[108].
« Le Hope »
« Le Hope » est un gréement, plus précisemment un bateau de pêche de type caseyeur destiné à capturer crevettes, langoustes et autres homards dans ses nasses. D'un longueur totale de 14 mètres sur près de 4 mètres de large au maître-bau, ce navire à voile est construit en 1943 sur les chantiers Thomazeau de Croix-de-Vie[109]. Désarmé à la fin des années 1960, il est acheté une vingtaine d'années plus tard par la mairie de Saint-Gilles-Croix-de-Vie avant d'être classé monument historique en janvier 1998[110]. Tout comme la maison du pêcheur, il est géré par l'association Suroit.
Culture
Équipements culturels
Inauguré le 14 avril 2004 sous le parrainage du réalisateur Jean-Jacques Annaud[111], « Cinémarine » compte quatre salles de cinéma de 97 à 333 places[112]. Ouvert toute l'année et tous les jours (sauf le jeudi en dehors des vacances scolaires), il est accessible aux personnes à mobilité réduite.
Ancienne usine de mise en conserve de la sardine située côté Croix-de-Vie, la Conserverie est une salle de spectacle[68] qui compte également en son sein une bibliothèque municipale.
Événements
Depuis 1984, le festival international de jazz « Saint-jazz-sur-Vie » se déroule tous les ans durant le week-end de Pentecôte[113].
Depuis 1993, Saint-Gilles-Croix-de-Vie est animée au printemps et en été par le festival « La Déferlante ». Diverses manifestations culturelles gratuites sont organisé par l'association éponyme dans neuf stations balnéaires de la région Pays de la Loire : Saint-Brevin-les-Pins, Pornic, Barbâtre, Notre-Dame-de-Monts, Saint-Jean-de-Monts, Saint-Hilaire-de-Riez, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Les Sables-d'Olonne et La Tranche-sur-Mer (du nord au sud)[114].
La Confrérie de la sardine
Créée en 1991, la Confrérie de la sardine est une confrerie associée à ce poisson devenu une spécialité de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Dirigé par un grand maître, elle entend « valoriser les produits de la mer à travers à travers la sardine et promouvoir la station balnéaire »[67].
Le navigateur Michel Desjoyeaux, l’actrice Isabel Otero ou l'homme politique François Fillon font partis des personnalités intronisées par cette confrérie[115].
Personnalités liées à la commune
- Marcel Baudouin (1860 - 1941), médecin, qui publia plusieurs articles sur la pétrographie de Saint-Gilles-sur-Vie[116],[117]. Une salle d'exposition municipale porte son nom sur la place de la gare.
- Benjamin Bénéteau, fondateur dans la commune en 1884 du groupe Bénéteau, spécialisé dans la construction de bateaux[82].
- Annette Roux née Bénéteau, petite-fille du précédent, qui a développé le groupe Bénéteau[118].
- Marie de Beaucaire (1535 - 1613), baronne de Rié[119], Princesse de Martigues et duchesse de Penthièvre. Épouse de Sébastien de Luxembourg, elle fit construire au XVIIe siècle une chapelle à Croix-de-Vie. Une salle municipale ainsi qu'une promenade portent son nom le long du port côté Saint-Gilles[27],[120].
- Pierre Desproges (1939 - 1988), humoriste qui séjourna dans la ville[121]
- Pierre Garcie-Ferrande, né en 1430 et mort en 1520 dans la commune, marin et cartographe considéré comme le premier hydrographe français[122].
- Émile Goué (1904 - 1946), compositeur : l'action de son opéra Wanda (1934) se situe à Croix-de-Vie.
Annexes
Notes et références
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Bibliographie
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- (fr) collectif d'auteurs du canton (syndicat mixte Mer et Vie), Le canton de Saint-Gilles-Croix-de-Vie au XIXe et XXe siècles, vol. 1, éditions Vendée patrimoine, coll. « Mémoires des Vendéens », Saint-Gilles-Croix-de-Vie, 2008, 304 p. (ISBN 2-9529395-3-9)
- (fr) Dominique Auzias, Carole Chollet, Jean-Paul Labourdette et Marie-Madeleine Lauprete, Le Petit Futé Vendée, éditions Petit Futé, 2008, 405 p. (ISBN 2746921774), « Saint-Gilles-Croix-de-Vie », p. 328-341
- (fr) Claire Brunet, Le littoral de Saint-Gilles-Croix-de-Vie : essai de géomorphologie historique, Comité pour la protection de la nature et des sites, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, 1989
- (fr) Observatoire régional des transports, Les transports dans les Pays de la Loire - Voyageurs (Mémento statistique - Résultats 2007), Direction régionale de l'Équipement Pays de la Loire, décembre 2008, 52 p.
Article connexe
Lien externe
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