Saint-amand-les-eaux

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Saint-Amand-les-Eaux

Saint-Amand-les-Eaux

L'Échevinage
L'Échevinage

Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord
Arrondissement Valenciennes
Canton Chef-lieu de 2 cantons :
Saint-Amand-les-Eaux-
Rive droite

Saint-Amand-les-Eaux-
Rive gauche
Code Insee abr. 59526
Code postal 59230
Maire
Mandat en cours
Alain Bocquet (PCF)
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut
Site internet http://www.saint-amand-les-eaux.fr/
Démographie
Population 16 777 hab. (2009)
Densité 496 hab./km²
Gentilé Amandinois
Géographie
Coordonnées 50° 26′ 55″ Nord
       3° 25′ 41″ Est
/ 50.4486111111, 3.42805555556
Altitudes mini. 14 m — maxi. 39 m
Superficie 33,81 km²

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Saint-Amand-les-Eaux est une commune française, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais.


Sommaire

Dénominations

Selon le site Web de la ville, Saint-Amand, outre le nom d'Elnon[1], datant de l’époque mérovingienne, a également porté le nom de Saint-Amand-en-Pévèle (du latin in pabula, signifiant « dans un pays de pâturages »), sans précision quant à l’époque de cette dénomination ni à sa durée exacte. On trouve l'inscription Sancti Amandi in Pabula sur le blason de la ville.

Malte-Brun, dans la France illustrée (1882) lui donne le nom de Saint-Amand, tout en mentionnant déjà l’existence d’une dénomination alternative Saint-Amand-les-Eaux.

La commune a officiellement pris le nom de Saint-Amand-les-Eaux le 16 mai 1962, à la suite d’un décret du 10 mai précédent paru au Journal officiel le 15 mai.

Géographie

Le site de Saint-Amand-les-Eaux correspond à de petites collines sableuses à proximité de la confluence de la Scarpe et de l'Elnon. Principale ville de la Plaine de la Scarpe, elle est située à environ 10 km au nord-ouest de Valenciennes (chef-lieu d’arrondissement), à environ 35 km au sud-est de Lille (chef-lieu de département et de région) et à environ 20 km au sud de Tournai (province de Hainaut, Belgique).

Saint-Amand-les-Eaux se trouve quasiment au cœur du Parc naturel régional Scarpe-Escaut, qui regroupe 48 communes (43 000 hectares et 162 000 habitants) et s’est associé avec le Parc naturel des Plaines de l'Escaut (province de Hainaut, Belgique), en un Parc naturel transfrontalier du Hainaut.

La Maison du Parc naturel régional Scarpe-Escaut, siège social, est située à Saint-Amand-les-Eaux.

Histoire

Section tirée de la France illustrée, tome III, de Victor Adolphe Malte-Brun (1882)

Au VIIe siècle de notre ère, ce n’était qu’un village connu sous le nom d’Elnon. Dagobert, ce roi mérovingien grand ami du clergé, en fit don à saint Amand. Celui-ci, pour conquérir à la foi chrétienne les peuplades à demi sauvages encore éparses dans les vastes forêts de la Flandre, y fonda un monastère ; il en fut le premier abbé et lui donna son nom. Ainsi fut formée, du village et du monastère, la petite ville de Saint-Amand. L’abbaye ne tarda pas à devenir importante, et, sous la race carlovingienne, son école monastique jouissait d’une grande réputation et était fréquentée par un grand nombre de jeunes gens qui venaient de bien loin y apprendre la lecture, la grammaire et l’écriture ; sa célébrité lui avait valu de grandes richesses ; mais, en 880, les Normands envahisseurs, sous la conduite de leur roi Bigier et d’un autre chef fameux nommé Hasting, se répandirent le long des rives de la Scarpe et de l’Escaut. À leur approche, on transporta dans l’église de Sainte-Marie de Douai, pour le soustraire à la profanation, le corps de saint Amand. Ce corps de l’un des premiers et des plus célèbres apôtres de la Belgique était l’objet d’une profonde vénération ; les peuples attachaient un grand prix à le conserver, surtout depuis que l’abbé Lanthaire en avait fait la levée en l’année 840, c’est-à-dire cent cinquante ans après l’inhumation du saint, et qu’on l’avait trouvé entièrement conservé, ce que la piété des fidèles attribuait à un miracle. Les Normands pillèrent et incendièrent l’abbaye ; le roi Louis III accourut, mais trop tard, à la défense du pays, poursuivit les pillards, les atteignit près de Saucourt-en-Vimeu et les battit. Le monastère de Saint-Amand sortit bientôt de ses ruines ; la munificence des rois et des barons, le défrichement qu’opérèrent les religieux et les serfs lui rendirent bientôt les richesses qu’il avait perdues, et sa prospérité était devenue si grande, que les abbés reconnaissants furent des premiers à accorder aux habitants du bourg de Saint-Amand des lois et des franchises communales. En 1340, au commencement de la guerre de Cent ans, le comte Jean de Hainaut [note : Malte-Brun semble faire une confusion ici], allié des Anglais, mit le feu à l’abbaye et à la ville, après en avoir massacré tous les habitants alliés du roi de France, pour se venger des bourgeois et de la garnison qui avaient dévasté sa bonne ville d’Hasnon. En 1477, la ville s’étant déclarée prématurément, à la mort de Charles le Téméraire, pour Louis XI, la duchesse Marie de Bourgogne la fit investir et saccager. Devenue française, le prince de Ligne s’en empara, en 1521, au nom de l’heureux rival de François Ier, l’empereur Charles-Quint ; les Français s’en rendirent maîtres de nouveau sous Louis XIII ; enfin, en 1667, elle fut définitivement cédée à la France par le traité d’Utrecht [2].

En 1793, Dumouriez, après avoir évacué le territoire belge, établit son quartier général à Saint-Amand ; il y fit arrêter les commissaires que la Convention lui avait envoyés. C’est de là aussi qu’il partit pour passer à l’ennemi et ternir par cette inconcevable trahison les glorieux lauriers de Valmy.

Son abbaye, reconstruite au milieu du XVIIe siècle, subsista jusqu’à la Révolution ; l’église avait été en partie rebâtie en 1634 ; le voyageur en admire encore aujourd’hui la tour élancée, qui sert d’horloge publique et de beffroi. Elle est construite en grès et en pierre blanche, sculptée de la base au faîte ; sa hauteur est d’environ 100 mètres, et l’on arrive au sommet par un étroit escalier de 450 marches.

Armoiries de Saint-Amand-les-Eaux

Héraldique

Blasonnement des armes traditionnelles de la ville de Saint-Amand-les-Eaux :

« De sinople, à une épée en pal d’argent, la garde et la poignée d’or, accostée en fasce de deux fleurs de lys, aussi d’or. »

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1995 2014 Alain Bocquet PCF député du Nord
1953 1995 Georges Donnez PDS avocat
1947 1953 Paul Manouvrier
1945 1947 Alfred Lemaitre
1919 1943 Ernest Couteaux
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Ehess[3] et INSEE[4])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
- 8 038 8 178 8 516 8 734 8 956 9 118 9 453 9 527
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
9 520 10 210 10 369 10 574 10 716 11 184 12 187 12 043 13 038
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
13 705 14 454 14 828 13 394 14 809 14 720 14 762 14 218 14 718
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
16 674 17 170 16 692 16 199 16 776 17 175 16 590 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Lieux et monuments

Thermalisme

Établissement thermal et minéral, qui a valu à la ville la deuxième partie de nom. On y compte quatre sources : la Fontaine-Bouillon, le Pavillon-Ruiné, la Petite-Fontaine et la Fontaine de l’Évêque-d’Arras.

Outre les eaux de source, la station est également renommée pour ses bains de boue à l'odeur sulfureuse.

  • En 50 avant J.-C. les vertus des sources étaient déjà connues des Romains, qui avaient bâti des thermes sur le site. Négligées puis abandonnées durant le Moyen Âge, les sources furent « redécouvertes » par le maréchal de Boufflers, qui fit exécuter d’importants travaux de réfection et de captage des eaux.
  • En 1689 Jean Racine fit une élode des eaux thermales de Saint-Amand en ces termes : "J'espère que nous pourrons nous trouver lui et moi à Saint-Amand le printemps prochain; car on a en tête que ces eaux-là me sont très bonnes auusi bien qu'à lui. M. de Cavoie s'en est trouvé à merveille et on me demande qu'il ne s'est jamais porté si bien qu'il fait et qu'il a repris, non seulement sa santé, mais même toute sa gaieté" (source Voix du Nord du 25/04/2008).
  • Au XVIIe siècle elle est déclarée "eau miraculeuse".
  • 1927 : mise en bouteille.
  • 1971 : mise en bouteille PVC.

Économie

Économie au XVIIIéme siécle

Économie en 1882

Malte-Brun relevait, en 1882, dans l’article de la France illustrée consacré à Saint-Amand, une aciérie, des sucreries, une fabrique de clous, une fabrique de bonneterie de laine et de coton, une fabrique de chaînes-cables, une manufacture de porcelaine, des tanneries, des distilleries, des moulins, des savonneries et des fabriques d’huile.

Il relevait également un commerce de chanvre, de bois de construction et de charbon.

Pour terminer, il citait, sur le territoire de la commune, une forêt domaniale de « 3 400 hectares », soit plus que la superficie actuelle de la commune. Peut-être cette superficie incluait-elle des sections forestières implantées sur les territoires d'une ou plusieurs autres communes ?

Il existait également en 1935 une usine de fabrication de moteurs Aubier&Dunne 540 cmc, deux temps, deux cylindres, refroidissement par air dont un type spécial pour les avions Pou-du-ciel

Économie en 1964

Un célèbre dictionnaire encyclopédique citait, en 1964 :

La faïencerie de Saint-Amand avait été fondée aux alentours de 1740 par Pierre Joseph Fauquez, qui venait de Tournai. La marque de fabrique des faïences de Saint-Amand est symbolisée par un entrelacement complexe des initiales du nom du fondateur et de celui de la ville (P. F. et S. A.).

Économie en 2006

Personnalités liées à la commune

Archives

  • Registres paroissiaux et d’état civil depuis :
  • Dépouillements généalogiques :
  • Délibérations municipales depuis :

Villes jumelées

Voir aussi

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Liens externes

Bibliographie

  • René Fruit, la Croissance économique du pays de Saint-Amand (Nord), 1668-1914. Paris : Armand Colin, 1963. 455 pages. (Ouvrage lié à l'École pratique des hautes études. VIe section. Centre d'études économiques. Études et mémoires n° 55)
  • Anne-Marie Dervaux, Saint-Amand-les-Eaux. Saint-Cyr-sur-Loire : Éditions A. Sutton, coll. « Mémoire en images », 2004. 128 pages.

Notes et références

  1. Du nom de la petite rivière Elnon qui conflue avec la Scarpe
  2. Malte-Brun fait une grossière confusion : le retour de la ville à la couronne française a été fait par le traité d'Aix-la-Chapelle (en 1668).
  3. http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
  4. INSEE : Population depuis le recensement de 1962


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