- Thermalisme
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Le thermalisme est l’ensemble des activités liées à l’exploitation et à l’utilisation des eaux thermales. Cela se rapporte aussi bien à l’histoire, l’économie, les acteurs, le patrimoine qu'à l’ensemble des moyens (médicaux, sanitaires, sociaux, administratifs…) mis en œuvre dans les stations thermales lors des cures thermales.
Le thermalisme historique est très différent du thermalisme d'aujourd'hui, devenu très médicalisé en France.
Sommaire
Histoire
Les thermes de l'Antiquité
Article détaillé : Thermes romains.Les bains au Moyen Âge
La médecine thermale existe depuis l’Antiquité. On plaçait alors les lépreux dans des bains, puis on les envoyait se sécher au soleil pour améliorer leur guérison. Les blessés de guerre se retrouvaient aux thermes pour se rétablir. Il y avait une croyance particulière dans les bienfaits de l’eau. Aujourd’hui on respecte encore les vertus de l’eau et on améliore son utilisation. En France, il y a plus de 1200 sources d’eau qui sont occupés par les Thermes. Le thermalisme est l’utilisation de l’eau minérale à des fins thérapeutiques.
Cette méthode médicale n’est pas une invention très récente, en fait, cela date de 3000 ans av. J.-C. Nous nous reportons donc dans l’Antiquité. Les Romains vouaient à l’eau un véritable culte, ils construisaient des fontaines, des systèmes d’aqueduc et des Thermes. Les Thermes ou gymnase grec, étaient d’immense bains chauds utilisé pour usages médicales, d’hygiène mais surtout sociales. Ces bains publics étaient des lieux très représentatifs, on pouvait y admirer des sculptures, des peintures, des statues, ils représentaient le luxe. Les Grecs sont les précurseurs des canons de beauté, déjà à cette époque, il fallait que tout soit beau, grand et fort. Les Thermes étaient donc des monuments énormes qui représentaient la richesse de la cité. On pouvait y accueillir jusqu’à 1000 personnes en même temps. Dans les Thermes, il y a quatre sections, l’entrée, une pièce à l’eau tiède, une à l’eau chaude et l’autre à l’eau froide. Déjà, on y exerçait la vasodilatation et la vasoconstriction des vaisseaux sanguins.
Henri IV crée la Charte des eaux minérales. L'armée a fortement contribué au développement de certaines stations comme Bourbonne les Bains (Haute-Marne), dès Louis XV et alors que cette toute petite ville avait un passé thermal à l'époque romaine. Ainsi, un hôpital militaire a soigné les soldats blessés dans cette ville viticole (350 ha) qui a trouvé là un excellent débouché pour ses vins.
Les Eaux de la Belle Époque
Le thermalisme connaitra un engouement exceptionnel au XIXe siècle, porté par la vague du romantisme.
Pour des raisons de facilité d'accès, les stations se développeront d'abord à proximité immédiate ou à l'intérieur des grandes villes. Très rapidement, l'extension rapide des liaisons ferroviaires rendra accessibles ces stations isolées pour les parisiens et les étrangers[1]. La croissance de la fréquentation s'emballera, et l'on passera de 22 000 curistes en 1822 à 120 000 en 1855. Aux confins de la Lorraine, une demie-douzaine de stations se développent comme Plombières-les-bains, la ville aux mille balcons, Vittel, Contrexéville, Bourbonne, Bains les Bains, etc. Dans la chaîne pyrénéenne, pas moins de 31 stations thermales se développeront, portées par le goût impérial pour les villes d'eaux.
Le thermalisme aujourd'hui en France
Le thermalisme se définit comme étant l’ensemble des moyens médicaux, sociaux, sanitaires, administratifs et d’accueil, mis en œuvre pour l’utilisation, à des fins thérapeutiques, des eaux minérales et thermales, des gaz thermaux et des boues. Le mot thermalisme implique que soit utilisée une eau dont les vertus curatives sont reconnues par le corps médical.
C'est en 1950 que les soins thermaux sont pris en charge par la Sécurité Sociale. Cet organisme prend en considération chaque station thermale et contrôle l'eau pour qu’il n'y ait aucune bactérie. Ce processus est tellement respecté qu’au moindre élément pathogène présent dans l’eau, il y a fermeture du centre. Même les hôpitaux n’ont pas un code d’hygiène aussi poussé. Chaque établissement de soins doit être agréé dans le traitement d’une ou plusieurs orientations thérapeutiques et tous doivent être conventionnés par la Sécurité Sociale.
Il existe en France 115 établissements implantés sur 102 sites. Plus de 500 000 patients effectuent une cure chaque année en France.
Les eaux thermales
On recense plus de 1 200 sources d’eaux thermales en France. Leur composition chimique particulière leur confère des vertus thérapeutiques reconnues par l’Académie de Médecine. Ce statut leur donne des obligations, puisqu’elles doivent être délivrées pures, dans l’état où elles se trouvent à l’émergence, et stables dans le temps.
Le patient sera orienté vers un centre thermal ayant recours à une eau adaptée à sa pathologie selon sa composition minérale.
On classe les eaux minérales en cinq grandes catégories (bicarbonatées, sulfatées, sulfurées, chlorurées et oligo-métalliques faiblement minéralisées) et on les utilise dans douze orientations thérapeutiques.
La représentation des stations thermales
Créé en 2002, le Conseil National des Exploitants Thermaux, seul syndicat professionnel de la branche, regroupe la quasi-totalité des établissements thermaux. Son objectif est de travailler à la modernisation et à l’amélioration de la médecine thermale.
Pour cela il s’est engagé dans une démarche destinée à prouver l’intérêt médico-économique du Thermalisme, en lançant plusieurs études permettant de valider scientifiquement le Service Médical Rendu (SMR) des cures.
Chiffres clés
- 115 établissements thermaux répartis sur 102 stations thermales
- En 2008, 492 331 patients ont reçu une prescription médicale de cure thermale
- La rhumatologie représente plus des deux tiers des patients
- 8,8 millions de journées de cures dans le cadre de cures conventionnées
- 2 millions de journées en cure capital santé
- 0.3 % du budget de l’assurance maladie
Déroulement d'une cure
Article détaillé : Cure thermale.La cure thermale la plus pratiquée est la cure médicale prescrite, prise en charge (en partie) par la Sécurité sociale. Cette cure est prescrite par un médecin traitant, généraliste ou spécialiste. Elle se déroule sur trois semaines, dont 18 jours de traitement. C'est un médecin thermal qui prescrit les soins (quatre soins obligatoires par jour en rhumatologie), voire une pratique alimentaire adaptée dans les stations traitant la nutrition, à l'arrivée du curiste dans la station thermale et qui le suit pendant toute la cure (trois visites médicales sont obligatoires durant le séjour).
Cures de remise en forme
Au-delà des utilisations médicales et thérapeutiques, il existe également un thermalisme d'agrément soit dans les établissements de cure, soit dans des établissements de balnéothérapie installés le plus souvent dans les grandes villes. Ces derniers sont sans lien avec la médecine et ne sont pas non plus liés à l'existence de sources thermales naturelles.
Ces cures libres médicalisées ou des séjours de remise en forme, d'une durée d'un week-end (minicures), d'une semaine ou plus.
Certains de ces établissements proposent à leur clients différentes installations telles que bains de vapeur, sauna finlandais, bains à remous, etc.
Il existe beaucoup de soins différents, l'hydromassage, le modelage, la brumisation, le Cellu M6, la pressothérapie, les piscines à jets ciblés[2]...Thermalisme au Japon
Article détaillé : Onsen.Notes
- Thermalisme et rail sources de progrès in "la vie du rail" n°1909 Dax et Vernet-les-Bains sont reliées à Paris par le chemin de fer dès 1854, Plombières en 1860, Vichy en 1862, Le Mont-Dore et La Bourboule en 1882
- http://balneo-normandie.com/test/soins-thalasso-bien-etre-orne.php
Voir aussi
Bibliographie
- E.-H. Guitard, Le prestigieux passé des eaux minérales. Histoire du thermalisme et de l'hydrologie des origines à 1950. Préface du Pr Laignel-Lavastine, Société d'histoire de la pharmacie, Paris, 1951.
- Joseph-Barthélemy-François Carrère, Catalogue raisonné des ouvrages qui ont été publiés sur les eaux minérales en général, et sur celles de la France en particulier, Paris, 1785.
- Guérard, Rapport général sur le service médical des eaux minérales de la France en 1864, Paris, 1864.
- Philippe Langenieux-Villard, Les stations thermales en France, PUF collection Que sais-je (N°229) Décembre 1990
- Jérôme Penez, « Les réseaux d’investissement dans le thermalisme au XIXe siècle en France », In Situ n° 4, mars 2004. [1]
- Armand Wallon, La vie quotidienne dans les villes d'eaux, 1850-1914, Hachette, 1981, 349 p.
- Dictionnaire Badoche, Guide du baigneur et du touriste, eaux minérales, bains, villes de plaisance, Paris, publié à partir de 1880.
- Index médical des principales stations thermales et climatiques de France, publié par le Syndicat général des médecins des stations balnéaires et sanitaires de France, Paris, 1903.
Articles connexes
- Onsen
- Source chaude
- Spa (nom commun)
- Balnéothérapie
- Thalassothérapie
- Liste des stations thermales françaises
Liens externes
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