- James Bond
-
Cet article concerne le personnage imaginaire. Pour les autres significations, voir James Bond (homonymie).
James Bond, également connu par son matricule 007, est un personnage de fiction créé en 1953 par l'écrivain et ancien espion britannique Ian Fleming dans le roman Espions, faites vos jeux (Casino Royale). Ian Fleming s'est principalement inspiré d'un agent double travaillant pour les nazis et les Britanniques du nom de Dusko Popov qui à l'origine était un agent du Royaume de Yougoslavie.
De 1953 à sa mort en 1964, Ian Fleming publiera douze romans et neuf nouvelles regroupées en deux recueils (dont un posthume) avec le personnage de James Bond. Ses romans ont été d'immenses succès internationaux mais ce sont les nombreuses et régulières adaptations cinématographiques (22 entre 1962 et 2008) qui ont fait de James Bond, espion des services secrets britanniques et grand séducteur, un authentique mythe contemporain.
Depuis 1962, une multitude d'adaptations cinématographiques ont vu le jour et c'est la longue série de films d'EON Productions qui a vraiment créé le mythe de James Bond, incarné par des acteurs successifs dont le premier a été Sean Connery. La production de ces films (22 en 2011) qui se poursuit encore constitue l'une des plus longues sagas cinématographiques. Quelques productions indépendantes mais officielles mettant en scène James Bond ont également été tournées.
Après la mort de Fleming en 1964, les aventures de Bond ont été successivement écrites par Kingsley Amis (sous le nom de Robert Markham), John Gardner et Raymond Benson, Charlie Higson, puis Sebastian Faulks. Par ailleurs, John Pearson a écrit une biographie imaginaire de James Bond et, comme John Gardner et Raymond Benson, Christopher Wood a rédigé les novélisations de ses propres scénarios de films de James Bond.
L'agent secret a également été décliné en bande dessinée, en jeu vidéo, en jeu de rôle et en jouets.
Sommaire
Biographie fictive
Fichier:Connery007.jpgDivergence sur l'année de naissance
Hormis dans la série La Jeunesse de James Bond, l'âge de Bond est rarement défini dans les films ou les livres ; il se situe approximativement au niveau de la quarantaine. Beaucoup de biographes de Ian Fleming s'accordent à dire que celui-ci n'avait jamais pensé écrire autant d'aventures de James Bond et qu'il a dû « bricoler » la vie de Bond et changer les dates pour s'assurer qu'il possédait l'âge approprié pour le service. Les acteurs qui ont incarné Bond à l'écran avaient des âges variés : George Lazenby avait 29 ans dans Au service secret de Sa Majesté, tandis que Roger Moore avait 57 ans dans Dangereusement vôtre, son dernier James Bond.
Dans sa biographie fictive sur l'agent secret, John Pearson donne à Bond la date de naissance du 11 novembre 1920 mais Fleming n'a jamais laissé entendre cela dans ses livres. Par contre, le roman On ne vit que deux fois fournit deux indices indiquant que l'année de naissance serait 1924. Dans l'histoire, pensant que celui-ci est mort, M écrit sa nécrologie où il indique que Bond a quitté l'école à 17 ans pour rejoindre le Ministère de la Défense en 1941 en se donnant 19 ans. Si Bond avait 17 ans en 1941, alors il serait né en 1924. De plus, Tiger Tanaka, le chef des services secrets japonais, dit que Bond est né l'année du Rat ce qui soutient la théorie de l'année 1924. Cependant, dans Moonraker, Fleming écrit que l'âge de Bond est de 37 ans, ce qui signifierait probablement qu'il est né en 1918, lui en donnant 34 dans Casino Royale.
Plus complexe, John Griswold dans son livre autorisé Ian Fleming's James Bond: Annotations and Chronologies lui donne la date de naissance du 11 novembre 1921. Griswold note que l'entrée de Bond au Ministère de la Défense est à l'origine datée dans le manuscrit de Fleming de 1939 et plus tard déplacée en 1941. Griswold s'est un moment disputé pour que Bond ait rejoint l'Amirauté en 1939 (la même année que pour Fleming) et que 1941 soit l'année repère de son recrutement dans une organisation plus tard rattachée au Ministère de la Défense par Fleming. Griswold pense que de nombreux détails dans la chronologie de Bond prennent plus de sens avec l'année originale de 1939. Par exemple, ses parents étant morts quand il avait 11 ans, Bond avait donc 11 ans du premier janvier au 10 novembre 1933 si l'on admet qu'il est né en 1921. Dans Casino Royale, 1933 est mentionnée comme l'année où Bond a « acheté » sa première Bentley. Puisque toutes les années de naissance envisagées font que Bond était trop jeune pour acheter sa Bentley, un scénario plus probable serait qu'il en aurait hérité au décès de son père.
Griswold présenta son idée à Ian Fleming Publications en février 2003. La compagnie s'inspira de cette version pour la série La Jeunesse de James Bond où Bond est un adolescent des années 1930 dont l'auteur Charlie Higson indique qu'il est né en 1920. Dans cette série, la Bentley en question est achetée par Bond en décembre 1933 dans Poker fatal, avec l'argent récolté en aidant quelqu'un à gagner à la roulette. Auparavant, Bond avait hérité d'une Bamford & Martin Sidevalve Short Chassis Tourer de son oncle Max vers Pâques 1933.
Tout comme son année de naissance, son lieu de naissance est aussi source de débat. Selon John Pearson, Bond est né à Wattenscheid, une petite ville près d'Essen, en Allemagne. Charlie Higson, dans Opération Silverfin, déclare que Bond est né en Suisse.
Jeunesse
James Bond est le fils d'un Écossais, Sir Andrew Bond of Glencoe, et de Monique Delacroix, une Suissesse du canton de Vaud. Leurs nationalités sont établies dans Au service secret de Sa Majesté. Fleming a accentué le côté écossais de Bond après avoir apprécié le portrait à l'écran de James Bond par l'acteur écossais Sean Connery, tandis que le nom de la mère de Bond s'inspire d'une fiancée suisse de Fleming. Une aventure prévue, mais jamais écrite, de James Bond aurait présenté la mère de Bond comme Écossaise. Selon l'héraldiste Griffon Or, du Collège of Arms, dans Au service secret de Sa Majesté, la famille paternelle remonterait à Norman Le Bond en 1180 dont la devise est Orbis non sufficit (du latin : « Le monde ne suffit pas »), ce qui corrige un peu les origines populaires du patronyme qui signifierait : fermier, paysan, manant.
Bond passe une bonne partie de ses jeunes années à l'étranger, ce qui lui permet de maîtriser parfaitement l'allemand et le français, grâce au travail de son père comme représentant à l'étranger de la firme britannique d'équipement militaire Vickers. À onze ans, Bond perd ses deux parents dans un accident d'alpinisme dans le massif des Aiguilles Rouges près de Chamonix-Mont-Blanc.
Après la mort de ses parents, il part vivre en Angleterre à Pett Bottom dans le Kent chez sa tante Charmian Bond qui achève son éducation. Il entre au Eton College, aux alentours de l'âge de 12 ans, qu'il quitte au bout de deux semestres à cause de son comportement « présumé » avec une domestique. Dans l'une des nouvelles de Bons baisers de Paris, il raconte cependant avoir perdu sa virginité lors de sa première visite à Paris à l'âge de 16 ans.
Bond quitte Eton pour le collège de Fettes à Édimbourg en Écosse, l'ancienne école de son père où il se fait remarquer pour une aptitude à tous les sports, en particulier la boxe (poids léger). Selon John Pearson et une allusion de Fleming dans Bons baisers de Russie, Bond a aussi étudié un temps à l'université de Genève. À l'exception de Fettes, la présence de Bond dans ces écoles s'établit de façon parallèle à la propre vie de Fleming. Le film On ne vit que deux fois affirme qu'il est diplômé de langues orientales à l'université de Cambridge. À un certain moment, il étudie aussi à l'Université d'Oxford pour apprendre le danois comme il est dit dans le film Demain ne meurt jamais. Bond peut parler plusieurs langues, notamment l'allemand, le français, le russe et le japonais. Il existe de nombreuses contradictions dans les films et les romans sur les langues qu'il dit connaître.
En 1941, Bond ment sur son âge pour pouvoir entrer dans la Royal Naval Reserve pendant la Seconde Guerre mondiale, d'où il sort avec le grade de commander. Bond conserve son rang alors qu'il est employé dans les services secrets britanniques. Il est promu capitaine dans Gagner, perdre ou mourir de John Gardner mais est redevenu commander depuis les romans de Raymond Benson. Il est aussi devenu membre de la Royal Naval Volunteer Supplementary Reserve (RNVSR) constituée d'officiers avec une grande expérience du terrain.
Au service secret de Sa Majesté
L'époque où James Bond est devenu un agent 00 n'est jamais explicitement située jusqu'à Casino Royale où sa mise en service est éclairée, bien que des références dans James Bond contre Dr. No laissent suggérer l'année 1952. Selon Fleming, après avoir joint le RNVSR, Bond aurait voyagé en Amérique, à Hong Kong et en Jamaïque. C'est à ce moment-là qu'il aurait rejoint une autre organisation comme le SOE, la branche 00 du Secret Intelligence Service (MI6), ou serait même devenu commando dans le RCA Building du Rockefeller Center à New York. La seconde est l'assassinat d'un agent double norvégien, qui avait trahi deux agents britanniques, en le poignardant dans son lit, à Stockholm. Son matricule est toujours « 007 », sauf dans le roman On ne vit que deux fois où il devient temporairement « 7777 ».
Selon Bond, obtenir le numéro 00 n'est pas très dur tant que l'on est préparé à tuer ; Pearson suggère que Bond a tué pour la première fois alors qu'il était adolescent. Dans les livres, Bond n'aime pas tuer et l'évite tant que cela est possible, préférant oublier les occasions où il y a été contraint plutôt que de se laisser ronger par les remords. En revanche, dans les films, il tue sans montrer le moindre remords jusqu'à GoldenEye où il semble troublé par la brutalité de sa profession. Bond éprouve aussi un profond dégoût pour ceux qui tuent des personnes sans défense, en particulier si la victime est une femme. Il lui arrive d'abandonner son devoir pour venger la mort d'innocents, comme il l'a fait pour Felix Leiter et sa femme assassinée dans le film Permis de tuer.
Dans les livres et les films, Bond a une attitude cavalière face à sa propre mort : lorsqu'il est capturé, il accepte son sort et espère que le MI6 reniera son existence dans une telle situation. Il montre à plusieurs reprises qu'il sait parfaitement résister à la torture (notamment dans Casino Royale, Le monde ne suffit pas et Meurs un autre jour) sans jamais divulguer une seule information à ses tortionnaires.
James Bond donne sa démission trois fois au cours des films : la 1re fois dans Au service secret de Sa Majesté pour un désaccord avec M qui voulait lui retirer l'affaire Bedlam concernant la traque de Blofeld et de l'organisation SPECTRE. La 2e fois dans Permis de tuer pour venger son ami de toujours Felix Leiter dont la femme fut assassinée par un haut trafiquant de drogue. Et enfin la 3e fois dans Casino Royale après être tombé amoureux de Vesper Lynd.
Vie privée
Quand il n'est pas en mission, Bond habite à Kings Road dans le quartier de Chelsea à Londres. Son appartement est entretenu par une vieille gouvernante écossaise nommé May, qui est très loyale et maternelle envers lui. Selon La Jeunesse de James Bond, May travaillait auparavant pour la tante de Bond. Ce dernier n'a presque jamais amené de femme chez lui, cela n'arrive qu'une fois dans les romans, entre Les Diamants sont éternels et Bons baisers de Russie, lorsqu'il vit temporairement avec Tiffany Case. Ainsi qu'une fois dans les films, où, dans Vivre et laisser mourir, M et Miss Moneypenny viennent voir Bond à son appartement, ce qui l'oblige à cacher sa conquête du moment dans sa penderie. Selon les livres de Pearson et une allusion dans Bons baisers de Russie, Tiffany s'est souvent disputé avec May et est finalement partie. Dans son appartement, Bond possède deux téléphones : un pour les appels personnels et un téléphone rouge en ligne directe avec les services secrets dont il est dit qu'il sonne toujours aux moments inopportuns.
Bond connaît de nombreuses conquêtes féminines mais il s'agit pour la quasi-totalité d'amourettes ou d'aventures d'une nuit. Il sort littéralement avec toutes les filles qu'il rencontre, et les abandonne dès qu'elles deviennent un problème. Si son sexisme repousse certaines femmes au premier abord, il finit tout de même par leur faire de l'effet, comme Holly Goodhead dans Moonraker ou Wai Lin dans Demain ne meurt jamais. Dans les films plus récents, son attitude envers les femmes est plus douce, il respecte le nouveau M qui est une femme et quelques femmes comme Elektra King et Paris Carver ont un peu réussi à modifier son attitude.
Dans le film et le livre Au service secret de Sa Majesté, James Bond tombe pourtant amoureux et va jusqu'à se marier mais son épouse, Teresa « Tracy » di Vicenzo, est tuée le jour de leurs noces par Irma Bunt, « homme » de main de son ennemi juré, Ernst Stavro Blofeld ; ce drame le suit plusieurs années. Dans les livres, Bond a sa revanche dans le roman suivant, On ne vit que deux fois, quand par chance il retrouve Blofeld au Japon tandis que le Bond des films attrape Blofeld dans Les diamants sont éternels avec un résultat ambigu. Plus tard, dans le pré-générique de Rien que pour vos yeux, Bond élimine Blofeld.
Dans le livre On ne vit que deux fois, Bond a un enfant de Kissy Suzuki qui s'appelle, selon le livre de Pearson, James Suzuki.
Habitudes et préférences
Bien qu'il ne soit pas un gourmet, Bond donne des instructions méticuleuses sur la préparation de ses repas et de ses boissons. Son repas préféré est le petit-déjeuner et il adore les œufs brouillés de sa gouvernante May. Il adore le caviar mêlé à du jaune d'œuf, les soles meunières, les crabes noirs, le gratin de queues de langoustes, les quenelles de brochet et la viande tendre qui se coupe à la fourchette. Pour son « quatre heures », il commande souvent du foie gras.
Bond possède une connaissance impressionnante des alcools. Il apprécie les vins, notamment le Rothschild 47 et le Piesporter Goldtropfchen 53. Il est aussi un grand amateur de champagne comme le Taittinger, le Bollinger et le Dom Pérignon. Bond commande toujours une « vodka-martini mélangée au shaker, pas à la cuillère » (shaken, not stirred). Dans le roman Moonraker, il boit sa vodka d'un seul coup, servie avec une pincée de poivre noir ; une habitude prise lorsqu'il travaillait dans la région baltique. Il explique que ce n'est pas pour le goût mais parce que cela entraîne les impuretés dans les vodkas bon marché au fond du verre. En Floride, il préfère déguster un double Old Grandal sec. Il aime aussi le martini et le bourbon. Au cours de ses aventures, Bond aurait consommé 317 boissons, dont 101 whisky, 35 sakés, 30 coupes de champagne et seulement 19 vodka-martinis soit une moyenne d'une boisson toutes les sept pages[1].
Dans les romans de Fleming, Bond est un gros fumeur. En moyenne, il fume quotidiennement une soixantaine de cigarettes, bien que dans certains livres, il essaie de freiner sa consommation afin de pouvoir accomplir certains exercices physiques comme nager sous l'eau. Il est aussi forcé de la réduire après avoir été envoyé dans un centre de remise en forme par son supérieur dans Opération Tonnerre. Les cigarettes favorites de Bond sont les Morland Specials fabriqués avec un tabac macédonien et avec un contenu plus élevé que la moyenne en goudron de Morlands of Grosvenor Street. La cigarette elle-même porte trois bandes dorées sur le filtre, tout comme le rang de commander de Bond. À partir des romans de John Gardner, Bond passe à des cigarettes avec un taux allégé en goudron issu de Morlands et plus tard de H. Simmons of Burlington Arcade. Dans les films, Bond fume par intervalle selon les humeurs de la société. Dans les films avec Connery, Lazenby et Dalton, Bond est un fumeur alors que les James Bond de Moore et de Brosnan ne fument jamais de cigarettes, bien qu'ils fument occasionnellement le cigare. Dans Demain ne meurt jamais, Brosnan fait la remarque à un Russe qui fume que c'est une mauvaise habitude. La dernière fois que Bond est vu en train de fumer une cigarette à l'écran remonte à 1989 dans Permis de tuer, jusqu'à 2002 dans Meurs un autre jour où il se rend à Cuba et qu'il fume des delectados.
Malgré le penchant de Bond à vivre dans le luxe, son salaire est établi à 4 200 USD par mois dans le roman Goldfinger (1959), soit 28 719,18 USD en 2008.
Biographies alternatives
Biographie moderne
Le film Casino Royale de 2006 est une réinitialisation de la franchise qui raconte la première mission de Bond en tant qu'agent 00. Le site officiel du film donne une biographie détaillée de Bond parallèle à celle du personnage de Ian Fleming. Bond est né le 13 avril 1968 (13 avril étant le jour où Casino Royale fut publié en 1953 et 1968 l'année de naissance de Daniel Craig). Ses parents, Andrew et Monique Bond, meurent dans un accident d'escalade, après quoi il est élevé par sa tante Charmain dans le Kent en Angleterre.
Comme le personnage original, Bond est renvoyé du Eton College et rejoint le collège Fettes où son père a étudié. Il suit des cours à l'université de Genève durant son passage à Fettes par le biais d'un programme d’échange étudiant. Après Fettes, il rejoint la Royal Navy et entre au Britannia Royal Naval College à l'âge de 17 ans.
Le service militaire de Bond est mieux documenté : il rejoint le Special Boat Service de la Royal Navy, où il obtient le rang de Commander, puis il est placé dans le 030 Special Forces Unit. Bond est secrètement actif en Irak, Somalie, Iran, Libye et activement en Bosnie. Il est ensuite recruté par le RNR Defense Intelligence Group. Bond suit un parcours spécialisé dans les universités de Cambridge et d'Oxford à ce moment-là, décrochant un diplôme de langues orientales à Cambridge. Lorsqu'il rejoint le MI6, Bond est noté comme parlant couramment l'anglais, le français, l'allemand et l'italien, et pouvant aussi parler le grec, l'espagnol, le chinois et le japonais. Au cours de sa formation, il reçoit des notes exceptionnelles en endurance physique, en logique et en Psychological Ops exercises. De 17 à 31 ans, il sert la Royal Navy, rejoint le MI6 à 32 ans et est promu agent 00 à 38 ans en 2006.
Description
James Bond est un espion des services secrets britanniques ayant le matricule 007 (« double-zéro sept ») : le premier zéro signifiant qu'il a l'autorisation de tuer et le second qu'il l'a « déjà » fait. Bond est commander dans la marine britannique, c'est-à-dire capitaine de frégate, mal traduit dans la version française des films par « commandeur » ; il fait partie des troupes de la Royal Naval Reserve. Il est décoré de l'ordre de Saint-Michel et Saint-George.
À l'écran, il est connu pour se présenter par la phrase « Mon nom est Bond, James Bond » dès qu'il en a l'occasion, une réplique devenue culte, et pour commander sa vodka-martini « au shaker, pas à la cuillère. » Il est généralement vêtu d'un smoking (l'habit qui le caractérise par excellence), et porte souvent une montre-bracelet.
Physique
Tout au long des livres, la description physique de Bond reste assez cohérente : une carrure mince, une cicatrice verticale sur sa joue droite (absente des films), des yeux bleu-gris, des cheveux noirs et courts, une mèche tombante sur le front, et, après le livre Casino Royale, la cicatrice de la lettre cyrillique Ш (SH pour Shpion : espion en russe) sur le dos de l'une de ses mains tracée par un agent du SMERSH. Dans le livre Bons baisers de Russie, il est écrit que Bond mesure 1 mètre 83 et pèse 76 kg.
Psychologie
Bond est dépeint comme très intelligent. Dans Goldfinger, il calcule de tête combien de camions seront nécessaires pour transporter tout l'or de Fort Knox, et combien de temps l'or serait radioactif si la bombe d'Auric Goldfinger explosait. Dans Casino Royale, il montre son aptitude à calculer les probabilités de draws d'un jeu de cartes dans un tournoi de poker. Dans les films, le « génie » de Bond est d'ailleurs devenu un running gag durant la période Roger Moore, la blague disparut lorsqu'il fut remplacé par Timothy Dalton.
James Bond est le type même de l'homme qui côtoie la mort tous les jours. S'il lui est permis de tuer, il est, lui aussi, l'objet constant de haines assassines. Ian Fleming voyait en Bond un homme quelques fois tourmenté. Ce n'est guère le cas dans la série de films tournés par Sean Connery et Roger Moore. Timothy Dalton essaiera de redonner une image plus fidèle au modèle de Fleming.
James Bond est condamné à vivre au quotidien. Il ne regarde pas l'avenir (à l'exception de l'épisode de son mariage dans Au service secret de Sa Majesté), mais souffre du passé. Jamais le James Bond du cinéma ne montre de crainte de la mort, à une exception près : on ne l'entendra crier « Au secours ! » (« Help ! ») que dans la version originale d'Opération Tonnerre (cri traduit par « Eh ! » dans la version française).
Bond est un séducteur invétéré. La plupart des femmes qu'il rencontre finissent tôt ou tard par lui céder, qu'elles soient dans son camp ou non. Sexiste, James Bond s'attache rarement aux femmes et en change à chaque mission. Il se marie malgré tout une fois, mais son épouse Tracy est assassinée juste après la cérémonie. Il est d'ailleurs courant que ses conquêtes perdent malencontreusement la vie parce qu'elles se trouvent mêlées à son aventure, mais il n'en semble jamais très affecté. Ce détachement, qui prend un aspect souvent cynique, est attribué soit à la volonté de Bond de ne pas afficher ou révéler sa souffrance, soit à son désintérêt pour les femmes auxquelles il refuse de s'attacher (attitude renforcée après la mort de son épouse). Toutefois, et c'est exceptionnel, l'assassinat de sa femme Tracy, sur ordre de Ernst Stavro Blofeld, dans Au Service secret de Sa Majesté, l'affectera énormément, au point de sombrer ensuite dans la déprime, l'alcoolisme et la surconsommation médicamenteuse (ce qui ne l'empêchera pas d'assouvir sa vengeance)[2].
Capacités et culture
Bond présente une certaine maîtrise de la majorité des sports, notamment la boxe, le judo, l'escrime et le ski. De plus, il a une pratique suffisante du golf, ce qui lui confère une certaine classe. En plus de l'anglais, il parle couramment plusieurs langues, dont l'allemand, le russe, le français et le japonais[3]. En dépit de ces capacités, James Bond n'est pas présenté dans les romans comme un homme très cultivé. Sa bibliothèque est peu fournie (seulement un livre sur le golf, un autre sur les manières de tricher au jeu, une anthologie des discours de John Fitzgerald Kennedy et quelques romans policiers), il n'a pas de connaissances particulières en art (peinture, sculpture..). Enfin, la musique le laisse indifférent : tout juste s'intéresse-t-il vaguement au jazz pour faire plaisir à son ami Felix Leiter, grand amateur de ce genre musical[2].
Univers
Amis et ennemis
Articles détaillés : Liste des alliés de James Bond, James Bond girls et Liste des méchants de James Bond.Les supérieurs de Bond et les autres officiers du MI6 sont généralement désignés par des lettres. Les plus connus sont M, le directeur du MI6, et Q, le directeur de la section équipement. Si M a pu être joué par des acteurs différents au cours des films (M est une femme dans les derniers Bond), Q a pratiquement toujours été interprété par Desmond Llewelyn avant d'être remplacé à la mort de l'acteur par R (dans les films, il est expliqué que Q a pris sa retraite). Dans les romans, James Bond a deux secrétaires, Loelia Ponsonby et Mary Goodnight, dont les rôles dans les films sont transférés sur la secrétaire de M, Miss Moneypenny. Dans les films, lorsque Bond attend d'entrer dans le bureau de M, il se livre traditionnellement à un flirt ou des joutes verbales avec Moneypenny.
Occasionnellement, Bond est amené à travailler avec son vieil ami de la CIA, Felix Leiter. Dans les films, Leiter apparaît régulièrement durant la période avec Sean Connery, seulement une fois aux côtés de Roger Moore, et dans les deux films de Timothy Dalton ; cependant, il est à chaque fois incarné par un acteur différent. Absent dans les films avec Pierce Brosnan (même s'il est remplacé par Jack Wade), Leiter revient dans Casino Royale (2006) et dans Quantum of Solace (2008).
Les conquêtes de Bond (communément appelées les « James Bond girls ») n'apparaissent généralement que dans un épisode. Amies ou ennemies, elles portent souvent des noms à double sens en anglais: « Pussy Galore», « Plenty O'Toole » ou « Xenia Onatopp ».
James Bond possède aussi de nombreux ennemis. Dans les premiers romans, l'ennemi est le SMERSH, organisation criminelle soviétique. Ian Fleming crée dès le début des années 1960 le SPECTRE, que l'on retrouvera par la suite d'une manière directe ou non chez les autres auteurs, tels que John Gardner ou Raymond Benson. Régulièrement, l'agent 007 aura à affronter des organisations secrètes ennemies, telles BAST et le Syndicat. Au cours des premiers films (jusqu'à Vivre et laisser mourir), l'ennemi principal de James Bond est le SPECTRE, un réseau criminel d'envergure, avec à sa tête Ernst Stavro Blofeld.
Que ce soit dans les romans ou les films, il n'existe qu'une poignée de personnages récurrents dans James Bond. Parmi les plus mémorables se trouvent Bill Tanner, René Mathis, Felix Leiter, Jack Wade, Requin, J.W. Pepper et plus récemment Charles Robinson.
Voitures, armes et gadgets
Articles détaillés : Liste des véhicules de James Bond et Liste des gadgets de James Bond.Les gadgets et les véhicules tiennent une part importante dans les missions de James Bond. Ces objets s'avèrent très précieux dans la réussite de ses missions.
Les romans de Fleming et les premières adaptations à l'écran ne laissent qu'une petite place à l'équipement comme Bons baisers de Russie avec la mallette explosive. Dans James Bond 007 contre Dr. No, l'équipement de Bond est constitué d'un compteur Geiger et d'une montre-bracelet avec un côté lumineux (et radioactif). Toutefois, au début du film, le major Boothroyd - chargé des équipements techniques et principalement de l'armurerie - parvient sur la demande pressante de M à contraindre Bond d'abandonner son Beretta fétiche pour le Walther PP. Le rôle de Boothroyd est repris dans Bons baisers de Russie par l'acteur Desmond Llewelyn que l'on reverra dans ce même rôle de conseiller technique dans les épisodes ultérieurs, mais renommé « Q ».
Les gadgets commencent à prendre cependant une place plus spectaculaire dans le film Goldfinger de 1964. Le succès du film encourage à mettre plus en avant l'équipement de l'agent secret avec la section « Q » qui équipe 007. Les gadgets de Bond peuvent s'avérer surréalistes, comme dans le film penchant vers la science fiction Moonraker (1979) ou dans Meurs un autre jour (2002) où la voiture de Bond peut devenir invisible.
Dans les films, le plus célèbre gadget avec qui Bond a été associé est certainement sa montre-bracelet qui intègre plusieurs options très sophistiquées. Plusieurs modèles ont existé, mais la plus célèbre est la Rolex Submariner, qui apparaît au cours des films avec Sean Connery. Le James Bond de Roger Moore préfère les montres à quartz Seiko tandis que celui de Pierce Brosnan et de Daniel Craig porte une Omega.
Dans les romans, Bond accorde une extrême attention à sa Bentley de 1939. Souvent endommagée, il dépense une fortune pour la remettre en état. À l'écran, la première voiture de Bond est effectivement une Bentley dans James Bond 007 contre Dr. No, mais la plus célèbre voiture de James Bond reste l'Aston Martin DB5 grise visible dans le film Goldfinger qui est la première voiture équipée d'une série de gadgets. On retrouve cette même DB5 dans les premières minutes de Opération tonnerre, mais sa Bentley refait surface lorsqu'il se rend dans la clinique. La Lotus Esprit fit une apparition remarquée sous la forme d'un sous-marin de poche dans L'Espion qui m'aimait, et fut reconduite dans Rien que pour vos yeux, devenue bordeaux métallisé (alors que la première était blanche). Par la suite, plusieurs films ont utilisé un certain nombre de modèles différents d'Aston Martin.
Le choix de la montre de Bond, tout comme sa voiture, dépend du style mais aussi d'intérêts financiers liés aux arrangements avec les fabricants. Par exemple, suite à un contrat passé avec la marque, Bond troque temporairement son Aston Martin pour une BMW durant trois films de 1995 à 2002.
On le voit également utiliser brièvement une Ford (Pierce Brosnan) ou divers véhicules d'emprunt.
L'arme de Bond dans le roman d'origine est un Beretta 6,35 mm ; dans les films, il est remplacé dès les premières minutes de Dr No par le Walther PPK 7 65 mm plus performant. Le PPK est alors utilisé dans les films suivants et devient l'arme de prédilection du héros jusqu'à Demain ne meurt jamais où Bond change pour le Walther P99 9 mm plus puissant. Dans Quantum of Solace, Bond utilise de nouveau le PPK ce qui est assez étonnant étant donné que Quantum of Solace est la suite directe de Casino Royale.
Création du personnage
James Bond fut créé le mercredi 15 janvier 1952 à 9 heures (heure jamaïcaine, soit 15 heures heure française), par le journaliste britannique Ian Fleming, qui fut également espion au cours de la Seconde Guerre mondiale, pendant ses vacances dans sa propriété en Jamaïque, Goldeneye. Pour baptiser son personnage, Ian Fleming reprit le nom d'un ornithologue, James Bond, dont il lisait l'ouvrage Birds of the West Indies. À ce sujet, Fleming annonce qu'il voulait simplement que le nom et le prénom soient le plus simple possible[4]. Fleming prétend avoir créé James Bond pour se remettre du choc de son mariage, à quarante-trois ans, avec Ann Rothmere.
Dušan "Duško" Popov (Душан "Душко" Попов), alias Tricyle (pour les Anglais) et Ivan (pour les Nazis) (né en 1912 à Titel en Serbie, mort en 1981 à Opio sur la Côte d'Azur), était un agent double (anglais-allemand), ou triple selon certains, qui a surtout travaillé en Europe. Pour créer le personnage de James Bond, Ian Fleming s'en est fortement inspiré.
La plupart des biographes s'accordent à dire que James Bond était aussi la projection idéalisée et romancée de Ian Fleming, l'homme qu'il aurait aimé être. Fleming et Bond partagent plusieurs traits physiques (taille, coupe de cheveux, couleur des yeux), apprécient les mêmes repas (œufs brouillés, café), possèdent les mêmes habitudes (boisson, cigarette), aiment les mêmes styles de femmes, ont fréquenté les mêmes écoles, et ont suivi un parcours similaire dans la marine (les deux étant montés au rang de « commander » (Capitaine de frégate). Plusieurs personnages des romans de Fleming le comparent à Hoagy Carmichael, qui inspira l'auteur.
Pour ses histoires, Fleming a admis s'être en partie inspiré de son service dans la Naval Intelligence Division de l'Amirauté britannique, notamment de l'un de ses amis agents secrets Wilfred Dunderdale[5]. Cependant, les aventures de 007 comportent également une grande part d'imagination et de science-fiction où les jolies filles se succèdent, les méchants sont toujours vaincus et où le monde est toujours sauvé par l'agent britannique.
Débuts littéraires
Après avoir terminé le manuscrit de Espions, faites vos jeux, Fleming autorise son ami (et futur éditeur), le poète William Plomer à le lire. Le livre plaît à Plomer qui le soumet à Jonathan Cape, mais celui-ci ne l'apprécie pas autant. Cape le publie finalement en 1953 sur la recommandation de Peter Fleming, grand frère de Ian Fleming réputé pour ses récits de voyage[6]. Par la suite, chaque aventure de James Bond suivra le même processus de rédaction : prise de notes en automne, rédaction d'un premier jet pendant le séjour hivernal dans sa résidence en Jamaïque, corrections ou refonte en août-septembre, remise du manuscrit définitif à l'éditeur Jonathan Cape, qui le publie en avril de l'année suivante. Seul L'Homme au pistolet d'or ne connaîtra pas la phase de révision et mise au point, Ian Fleming étant mort entretemps.
Le premier tirage de Casino Royale, à 4 750 exemplaires, sort le 13 avril 1953 et met un mois pour s'écouler. Si la critique reçoit bien l'ouvrage, le succès reste faible. En juin 1954, les ventes totales ne s'élèvent qu'à 8 000 unités. En avril 1956, malgré trois ans de présence du héros dans les librairies, Jonathan Cape limite avec prudence le premier tirage des Diamants sont éternels à 12 500 exemplaires.
James Bond est véritablement devenu un personnage célèbre en littérature grâce à deux coups de projecteurs. Le premier en novembre 1956 lorsque le premier ministre britannique Anthony Eden passe trois semaines de convalescence en Jamaïque dans la résidence de Fleming, suscitant une certaine curiosité du public pour l'œuvre du romancier. Le second, plus décisif, arrive le 17 mars 1961 avec la publication dans Life de la liste des dix livres préférés de John Fitzgerald Kennedy, alors nouveau président des États-Unis : Bons baisers de Russie arrive en neuvième position. Le succès en librairie explose du jour au lendemain aux États-Unis, pressant les producteurs d'accélérer la mise en chantier d'une première adaptation cinématographique.
Après Casino Royale, adapté pour la télévision en 1954, d'autres romans comme Vivre et laisser mourir ou Moonraker connurent plusieurs projets d'adaptation télévisée et cinématographiques. Dès 1957, James Bond devient un héros de comic-strips, puis est sérialisé dans des magazines et revues et enfin dans Playboy aux États-Unis. En 1961, un an avant le premier tournage pour le cinéma, rien qu'en éditions de poche et exclusivement en Grande-Bretagne, les romans sur James Bond se sont vendus à plus d'un million cent trente et un mille exemplaires. Le succès de James Bond en littérature s'accroît de manière exponentielle jusqu'à l'explosion cinématographique des années soixante.
Le nouveau mythe du cinéma
L'adaptation de Bond se fait d'abord sur le petit écran avec une adaptation télévisée de Casino Royale en 1954. Malgré le maigre budget alloué, le feuilleton reçoit un accueil encourageant ; à tel point qu'une série télévisée est un instant envisagée. Intitulée Commander Jamaïca, elle aurait dû mettre en scène un certain James Gunn opérant depuis son yacht dans l'archipel des Caraïbes. Ce projet non abouti conduira Ian Fleming à écrire un script de trente pages, qui sera à l'origine du roman James Bond contre Dr. No.
Dès 1959, Fleming désire vendre les droits de son personnage à divers producteurs de cinéma dont Alfred Hitchcock, James Mason et Cary Grant. Ensuite sort le roman Opération Tonnerre qui aboutit à un procès en 1961. En effet Fleming avait ré-utilisé la trame d'un script rédigé conjointement avec deux autres scénaristes en 1959 pour ce qui aurait pu être la toute première aventure cinématographique de l'agent 007. Au final, c'est le producteur Kevin McClory qui obtient les droits pour l'adaptation cinématographique du roman qu'il utilisera plus tard d'abord pour un film en coproduction avec Eon Productions en 1965, ensuite dans un remake indépendant intitulé Jamais plus jamais en 1983.
Finalement, l'adaptation de James Bond contre le Dr. No réalisée par Terence Young sort en 1962 et le succès est suffisant pour poursuivre la série avec la sortie en 1963 de Bons baisers de Russie. Mais c'est Goldfinger en 1964 qui fera exploser la carrière de Bond jusqu'à l'ériger au rang de star internationale en même temps que son interprète Sean Connery.
Fleming n'aura pas le temps de profiter de ce succès. Il décède le 12 août 1964 d'un infarctus, à l'âge de 56 ans. À sa mort, il avait déjà vendu 30 millions de romans ; un chiffre qui sera doublé dès l'année suivante.
Les films EON commencent traditionnellement par la séquence du canon.
Après Fleming
Le douzième et dernier roman de Fleming, L'Homme au pistolet d'or, est inachevé. Gildrose Publications demandent à l’écrivain Kingsley Amis qui a rédigé plusieurs études sur James Bond de rédiger un mémento concernant l'ouvrage. Malgré les réticences de la femme de Fleming, Gildrose décide alors d'autoriser Amis à poursuivre les aventures de l'agent secret. En 1968 sort le premier James Bond non écrit par Fleming Colonel Sun mais les ventes ne connaissent pas le succès des livres originaux. Une autre tentative est faite avec Les Aventures de James Bond Jr destiné aux enfants, toujours sans guère de succès et une biographie apocryphe de John Pearson en 1973.
En 1981, la famille Fleming fait une nouvelle tentative en chargeant John Gardner de poursuivre les aventures littéraires de 007. Cette fois le succès revient et Gardner publie un nouveau roman par an jusqu'en 1995 où lui succède Raymond Benson, premier écrivain qui ne soit pas britannique à reprendre le flambeau, et qui continuera la série jusqu'en 2003.
Depuis 2005, Charlie Higson approche la série par une série de cinq rétro-romans consacrés à La Jeunesse de James Bond dont le premier tome apparaît en tête des ventes dans les pays anglo-saxons.
Sous licence Glidrose, Samantha Weinberg a également commencé en 2005 une trilogie intitulée Les Carnets secrets de Moneypenny et qui devrait se terminer en 2008 pour le centenaire de la naissance de Ian Fleming.
Sebastian Faulks, auteur de romans à succès, a été missionné pour rédiger une nouvelle aventure de James Bond. Prévu spécifiquement pour le centenaire de Fleming et ne constituant pas a priori une nouvelle série mais bien un livre unique. Cet ouvrage, intitulé Le diable l'emporte, est sorti en mai 2008.
Du côté des films, chaque histoire de Fleming a été adaptée jusqu'à Tuer n'est pas jouer en 1987. Par la suite, d'autres films sortent en se basant sur des scénarios inédits jusqu'à Quantum of Solace en 2008.
Œuvres composant l'univers de fiction
Œuvres écrites
Article connexe : Liste de romans et recueils de nouvelles de la série James Bond.En février 1952, Ian Fleming commence l'écriture de son premier James Bond. À cette époque, il est le responsable à l'étranger des journaux du groupe Kemsley, propriétaire du Daily Express à Londres. Fleming demande deux mois de vacances annuelles dans son contrat, le temps pour lui d'écrire en Jamaïque. De 1953 à sa mort en 1964, il publiera douze romans et un recueil de nouvelle (un second recueil fut publié posthume).
Plus tard, les aventures de Bond se poursuivirent sous la plume de Kingsley Amis (sous le nom de Robert Markham), de John Gardner, de Charlie Higson et de Raymond Benson, qui fut le premier auteur américain de James Bond (la dernière aventure fut publiée en 2002). La série de livres La Jeunesse de James Bond de Charlie Higson a commencé en 2005[7],[8].
En 2008, pour le centenaire de la naissance de Ian Fleming, Ian Fleming Publications a publié un nouveau roman se situant historiquement dans la continuité des œuvres de Fleming. Le diable l'emporte (Devil May Care) a été rédigé par Sebastian Faulks et, malgré son succès, ne devrait constituer qu'une œuvre unique et non pas une nouvelle série.
Films
Article détaillé : Liste des films de James Bond.Principaux acteurs
De 1962 à 2011, six acteurs ont interprété James Bond dans la série produite par EON Productions. La règle imposée par la famille Broccoli voulant que les interprètes du rôle soient issus du Commonwealth, James Bond a donc été interprété par un Écossais (Sean Connery), un Australien (George Lazenby), un Anglais (Roger Moore), un Gallois (Timothy Dalton), un Irlandais (Pierce Brosnan), et un Anglais à nouveau (Daniel Craig).
- 1962 - 1967, 1971, 1983 (hors série) : Sean Connery (VF : Jean-Pierre Duclos puis Jean-Claude Michel) est encore inconnu lorsqu'il prend le rôle de Bond. Les producteurs n'avaient en effet pas les moyens de se payer une vedette pour un film de série B. Le James Bond cynique et un peu sexiste, proche de celui que décrivait Fleming dans ses romans, de Sean Connery obtient un succès immédiat et le propulse au rang de vedette internationale.
- 1969 : George Lazenby (VF : Jean-Claude Michel) ne réussit pas à convaincre le public qui ne digère pas le départ de Connery. Timothy Dalton avait été pressenti, mais il a décliné l'offre, s'estimant trop jeune. Au service secret de Sa Majesté est le premier James Bond à mal se terminer ; la séquence avait été prévue comme ouverture du suivant mais elle a dû être à rajoutée à la fin d'Au service secret de Sa Majesté quand Lazenby a confirmé qu'il ne jouerait Bond qu'une seule fois (de sa propre initiative).
- 1973 - 1985 : Roger Moore (VF : Claude Bertrand) parvient à imposer sa propre image de James Bond en apportant l'humour particulier qui devint ensuite si caractéristique de l'agent secret. En date de 2008, il est l'acteur à avoir tourné le plus de James Bond sous le label EON. Roger Moore fut envisagé pour jouer Bond dès James Bond 007 contre Dr. No, puis au départ de Sean Connery, il fut envisagé pour Au service secret de Sa Majesté mais il n'était pas disponible. Après Les Diamants sont éternels, Roger Moore peut enfin jouer Bond dans Vivre et laisser mourir.
- 1987 - 1989 : Timothy Dalton (VF : Edgar Givry puis Guy Chapellier) décide de se rapprocher du jeu de Sean Connery. Son Bond est froid et professionnel, mais reste plus humain que l'original. L'accueil de sa prestation est mitigé.
- 1995 - 2002 : Pierce Brosnan (VF : Emmanuel Jacomy) reprend le rôle de l'agent secret après quelques années d'absence. Après ces années de ballotements, la prestation de Brosnan est décisive et celui-ci est attendu au tournant. GoldenEye est un succès planétaire et relance la carrière de Pierce Brosnan tout en redonnant un souffle à la série. Pierce Brosnan était pressenti pour jouer James Bond à la place de Timothy Dalton, dès le départ de Roger Moore. Néanmoins, il dut refuser à cause du contrat qu'il avait passé pour la série Remington Steele[9].
- 2006 - : Daniel Craig (VF : Éric Herson-Macarel) est le premier James Bond blond. Son premier film, Casino Royale, est salué par la critique et par les spectateurs, quoique l'humour et les gadgets qui caractérisaient les autres films aient tendance à disparaître pour une réalisation plus noire. Quantum of Solace, son deuxième film, adopte un ton moins sombre et concentre plus de scènes d'action. Il existe cependant des communautés entières de fans sur Internet qui sont contre Daniel Craig en James Bond et qui appellent au boycott des films où il incarne le rôle. C'est la première fois depuis l'histoire des films qu'un tel événement se produit[10],[11].
Liste détaillée des films
Numéro Titre français Titre original Année Réalisateur Acteur Budget
(USD)Total Box-office
(USD)Total Box-office
ajusté** (USD)Box-office
France1 James Bond 007 contre Dr. No Dr. No 1962 Terence Young Sean Connery 1 000 000 59 600 000 388 037 628 4 772 547 2 Bons baisers de Russie From Russia with Love 1963 2 500 000 78 900 000 508 104 954 5 623 391 3 Goldfinger Goldfinger 1964 Guy Hamilton 3 500 000 124 900 000 794 800 903 6 675 099 4 Opération Tonnerre Thunderball 1965 Terence Young 5 600 000 141 200 000 886 994 986 5 734 842 5 On ne vit que deux fois You Only Live Twice 1967 Lewis Gilbert 9 500 000 111 600 000 669 906 721 4 489 249 6 Au service secret de Sa Majesté On Her Majesty's Secret Service 1969 Peter Roger Hunt George Lazenby 7 000 000 87 400 000 489 303 677 1 958 172 7 Les diamants sont éternels Diamonds are forever 1971 Guy Hamilton Sean Connery 7 200 000 116 000 000 581 819 757 2 493 739 8 Vivre et laisser mourir Live and Let Die 1973 Roger Moore 7 000 000 161 800 000 753 224 370 3 053 913 9 L'Homme au pistolet d'or The Man with the Golden Gun 1974 7 000 000 97 600 000 427 829 913 2 873 898 10 L'Espion qui m'aimait The Spy Who Loved Me 1977 Lewis Gilbert 14 000 000 185 400 000 634 304 309 3 500 993 11 Moonraker Moonraker 1979 34 000 000 210 300 000 627 863 628 3 171 274 12 Rien que pour vos yeux For Your Eyes Only 1981 John Glen 28 000 000 195 300 000 460 741 749 3 181 840 13 Octopussy Octopussy 1983 27 500 000 187 500 000 377 621 373 2 944 481 14 Dangereusement vôtre A View to a Kill 1985 30 000 000 152 400 000 285 151 891 2 423 306 15 Tuer n'est pas jouer The Living Daylights 1987 Timothy Dalton 40 000 000 191 200 000 338 879 453 1 978 347 16 Permis de tuer Licence to Kill 1989 42 000 000 156 200 000 256 701 197 2 110 402 17 GoldenEye GoldenEye 1995 Martin Campbell Pierce Brosnan 60 000 000 353 400 000 463 577 113 3 493 610 18 Demain ne meurt jamais Tomorrow Never Dies 1997 Roger Spottiswoode 110 000 000 346 600 000 430 648 471 3 435 210 19 Le monde ne suffit pas The World Is Not Enough 1999 Michael Apted 135 000 000 390 000 000 468 969 175 3 599 609 20 Meurs un autre jour Die Another Day 2002 Lee Tamahori 142 000 000 456 000 000 508 229 469 4 015 654 21 Casino Royale Casino Royale 2006 Martin Campbell Daniel Craig 140 000 000 594 293 106 594 293 106 3 179 519 22 Quantum of Solace Quantum of Solace 2008 Marc Forster 230 000 000 586 090 627 Inconnu 3 715 301 23 Skyfall Skyfall 2012 Sam Mendes Totaux Films 1-23 6 acteurs 848 200 000 4 983 683 733 10 947 003 843 78 424 396 Moyennes 3 564 745 Musique des films
Article détaillé : Musiques de James Bond.Le James Bond Theme, la fameuse chanson qui accompagne le traditionnel générique des James Bond d'EON Productions, a été composé par Monty Norman en 1960 puis orchestré pour la première fois par John Barry pour James Bond contre Docteur No en 1962. À l'origine, cette chanson était une chanson créée par Monty Norman dans les années 1950 sous le titre de A House for Mister Biswas. La version « retouchée » donnera le James Bond Theme. La paternité de cette musique a été la source d'un long procès entre les deux auteurs, mais Monty Norman a finalement eu gain de cause en 2001.
Barry a continué la composition des musiques de onze films de Bond en plus de sa contribution (non créditée) pour Docteur No, et devient crédité avec la composition de 007, un morceau utilisé comme thème alternatif dans plusieurs films, tout comme le célèbre thème orchestré On Her Majesty's Secret Service. James Bond Theme et On Her Majesty's Secret Service ont tous deux été remixés de nombreuses fois par des artistes célèbres, tels que Art of Noise, Moby, Paul Oakenfold et Propellerheads. Les Beatles ont utilisé une partie du James Bond Theme dans l'introduction de leur chanson Help.
John Barry fut suivi par d'autres compositeurs et producteur de musique comme George Martin, Bill Conti, Michael Kamen, Marvin Hamlisch et Éric Serra. Depuis le début du XXIe siècle, David Arnold est le compositeur choisi pour la série, et a récemment composé la musique de son cinquième James Bond, Quantum of solace.
Les chanson des films de James Bond été interprétées par des vedettes telles comme Shirley Bassey, Nancy Sinatra, a-ha, Sheryl Crow, Tina Turner, Paul McCartney, Madonna ou encore Tom Jones. Au Service Secret de Sa Majesté est le seul film à n'avoir qu'un thème purement instrumental, une ballade de Louis Armstrong : We Have All the Time in the World. Bien que beaucoup de ces thèmes furent de gros succès, le seul thème à devenir no 1 des charts aux États-Unis fut A View to a Kill de Duran Duran en 1985.
Sheena Easton est la seule chanteuse à apparaître dans le générique d'un film, en l'occurrence lorsqu'elle chante le thème de Rien que pour vos yeux. Madonna est la seule interprète d'un thème à apparaître comme personnage à l'intérieur même du film ; non créditée, elle apparaît comme professeur d'escrime, Verity, tout en ayant enregistré le thème de Meurs un autre jour.
En 1998, la musique de On ne vit que deux fois, composée par John Barry est adaptée dans le morceau Millennium par le producteur et compositeur Guy Chambers pour Robbie Williams. Le clip montre Robbie Williams en parodie de James Bond, et comporte des références à d'autres films de Bond comme Opération Tonnerre et Bons baisers de Russie. Le clip fut tourné aux Pinewood Studios où la plupart des films de Bond ont été tournés.
Quantum Of Solace a comme thème principal Another Way to Die interprété par Jack White et Alicia Keys. C'est le premier thème où il y a un duo. Courant septembre 2008, un bout de la version instrumentale de Another Way to Die a été diffusée pour un spot de publicité pour Coca-Cola Zero, ce que n'a pas apprécié Jack White. À l'origine, Amy Winehouse devait interpréter le thème de Quantum Of Solace mais suite à ses déboires au courant de l'année 2008, on lui a refusé l'interprétation, ce qui l'a quelque peu irritée. Elle aurait décidé de créer un thème non officiel de Quantum of Solace.
Jeux vidéo
Article détaillé : Jeux vidéo James Bond.James Bond 007, le premier jeu vidéo de James Bond, développé et produit par Parker Brothers, sort en 1983 sur Atari 2600, Atari 5200, Atari 8-bit, Commodore 64, et Colecovision. Depuis, de nombreux jeux vidéo basés sur les films ou sur une histoire originale ont été produits. Généralement, l'apparence du James Bond qu'intègre le joueur ressemble à celle de l'acteur choisi pour tourner les films à ce moment-là, tout comme les autres personnages.
Une étape est marquée en 1997 avec le GoldenEye 007 développé par Rare pour la Nintendo 64 qui obtient un énorme succès. En conséquence, tous les jeux vidéo de James Bond qui ont suivi ont essayé de reproduire l'exploit avec plus ou moins de réussite ; quitte à aller plus loin comme en témoigne le jeu GoldenEye : Au service du Mal, sorti en 2004 et qui n'a que peu de chose en commun avec le jeu vidéo GoldenEye 007 ou le film du même nom.
Depuis qu'il a acquis la licence en 1999, Electronic Arts (EA) a sorti huit jeux, cinq ayant leur propre histoire, dont les populaire 007 : Espion pour cible, 007: Nightfire ou encore 007 : Quitte ou double qui s'éloigne du jeu de tir subjectif introduit avec GoldenEye 007 pour une vue à la troisième personne. En 2005, EA sort un autre jeu dans la même veine, Bons baisers de Russie, qui est cette fois une adaptation du film homonyme. Le James Bond virtuel reprend pour l'occasion les traits de Sean Connery, l'acteur lui-même a prêté sa voix pour le jeu après 34 ans d'absence.
En 2006, Activision s'approprie la licence, initialement partagée avec EA. Le contrat devient exclusif en septembre 2007. Le premier jeu édité par Activision, Quantum of Solace, sort en octobre 2008, soit en même temps que le film éponyme réalisé par Marc Forster. Le jeu retrace les événements de Casino Royale et de Quantum of Solace.
Lors de l'E3 2010, Nintendo annonce le retour de GoldenEye 007 sur la console Wii. Il s'agit du remake du jeu de 1997 du même titre développé par Rare, société de développement qui appartenait à Nintendo. Le titre est développé par Activision et le James Bond du jeu prend les traits de Daniel Craig et non de Pierce Brosnan. Le soft devrait sortir en simultané avec 007 : Blood Stone, aventure inédite mettant également en scène Daniel Craig pour les consoles PS3 et Xbox 360[réf. nécessaire]. De plus une nouvelle adaptation de GoldenEye 007 sur PS3 et Xbox 360 a été annoncé.
Bandes dessinées
En 1957, le Daily Express, un journal tenu par Lord Beaverbrook, approche Ian Fleming pour qu'il adapte ses histoires en comic strip. Au départ réticent, Fleming accepte et le premier strip Casino Royale est publié le 7 juillet 1958 pour produire une planche hebdomadaire jusqu'au 13 décembre 1958. Le comic est illustré par John McLusky jusqu'en 1963 (date où il est remplacé par Yaroslav Horak) et scénarisé par Henry Gammidge et Anthony Herne supervisés par Ian Fleming en personne (puis à partir de 1963 par Jim Lawrence). C'est le Daily Express qui en premier lance ensuite un sondage parmi ses lecteurs pour qu'ils désignent plus tard l'acteur idéal pour incarner le personnage de Bond au cinéma ; les résultats du sondage influenceront grandement le choix d'Albert R. Broccoli et de Harry Saltzman en 1962.
En 1964, Takao Saitō, adapte en manga plusieurs James Bond connus sous le nom de série des 007 publiés chez Golden Comics.
De nombreuses aventures de James Bond ont ainsi été illustrées jusqu'en 1977, comprenant tous les livres de Fleming, ainsi que le Colonel Sun de Robert Markham, et la plupart des nouvelles de Fleming. Par la suite, le comic strip produit ses propres histoires jusqu'en 1983 avec des aventures inventées par Doug Moench et un dessin de Paul Gulacy. En France, les bandes de James Bond ont été publiés dans Le Courrier de l'Ouest durant les années 1970 ainsi que dans France-Soir et différents quotidiens régionaux à partir de 1965.
Les éditions Glénat ont édité en 1988 un album reprenant des épisodes de Yaroslav Horak (L'Homme au pistolet d'or et Tuer n'est pas jouer). Dark Horse France a sorti en 1995 trois albums d'une histoire intitulée La Dent du serpent (Moench/Gulacy). Titan Books est actuellement en train de réimprimer ces comic strips dans une série de roman graphique ; fin 2005, toutes les adaptations basés sur les romans de Fleming et Colonel Sun avaient été réimprimés.
Plusieurs comics ayant adapté les films de James Bond ont été publiés au cours des ans, tout comme de nombreuses histoires originales.
Autres produits dérivés
En 1965, Playcraft Toys Ltd, une branche de Mettoy, qui depuis quelques années s'était lancé dans les maquettes de véhicules issus de séries télévisées, passe un contrat avec EON Productions pour commercialiser des répliques miniatures des véhicules de James Bond[12]. À cet époque, la série est plutôt considérée pour les adultes mais EON Productions pense que le succès de Goldfinger et surtout la mise en avant des gadgets dans le futur film Opération Tonnerre permettra d'attirer un public plus jeune.
Playcraft décide de retirer le modèle Aston Martin DB4 et de lancer la production de la DB5. La première DB5 (Corgi 261) est commercialisée par Corgi en octobre 1965, pratiquement un an après la sortie de Goldfinger et deux mois avant la sortie d'Opération Tonnerre. Cette DB5 comporte l'arrière de la DB4 et elle est de couleur or et non silverbirch comme dans le film.
L'investissement de 45 000 livres sterling de l'époque est très important mais est largement compensé par l'énorme succès du jouet avec 2 771 000 Aston Martin DB5 007 vendues en 1966. Il permet à Playcraft d'obtenir deux récompenses, les UK Toy Of The Year et Best Boys Toy Of 1965.
Il existe un jeu de rôle, James Bond 007, de Victory Games, sorti en 1983. Une collection de timbres est également parue.
Exposition
En décembre 1997, une importante exposition est organisée en France et consacrée à James Bond dans la galerie du monumental Gaumont Grand Écran Italie à Paris.
Influences
Le nom de James Bond est connu dans le monde entier et l'œuvre demeure une influence majeure dans les livres et les films d'espionnage. Le personnage a été classé troisième dans AFI's 100 ans... 100 Héros et Méchants du cinéma.
La multitude de films parodiques comme Notre homme Flint (1965), Matt Helm, agent très spécial (1966), Opération Frère Cadet (1967), Casino Royale (1967), Bons baisers de Pékin (1994), True Lies (1994), Austin Powers (1997), Le Smoking (2002), Johnny English (2003), Double Zéro (2004) et OSS 117 : Le Caire, nid d'espions (2006)[13] sont autant de preuves de la proéminence de Bond dans la culture populaire. Dans le film Rock, l'espion britannique joué par Sean Connery fait une curieuse référence à James Bond.
Les années 1960 ont vu de nombreux feuilletons s'inspirant de James Bond comme Les Espions, Max la Menace ou Des agents très spéciaux. Napoleon Solo, le héros de la série Des agents très spéciaux, doit son nom d'un personnage de Goldfinger ; Fleming suggéra aussi le nom d'April Dancer qui fut plus tard utilisé dans le spin-off de la série : Annie, agent très spécial. Le téléfilm Le Retour des agents très spéciaux (1983) introduit notamment un caméo de George Lazenby en James Bond en hommage à Fleming (pour des raisons de droits, le personnage s'appelle « JB »).
Le personnage Arsène Lupin III du manga Lupin III de Monkey Punch a aussi plusieurs traits inspiré de Bond, comme le pistolet Walther, le goût pour les femmes et les gadgets, et son allure détachée. L'un des personnages de la série animée de Nickelodeon Doug est un agent secret nommé Smash Adams, qui est inspiré de Bond.
La plupart des acteurs de la série Chapeau melon et bottes de cuir, au moins 155 d'entre eux, ont fait des apparitions dans les films de James Bond[14]. Quelque temps après le départ du personnage Cathy Gale, joué par Honor Blackman, le personnage de John Steed, joué par Patrick Macnee, reçoit une carte de noël de sa part. Il commente alors « It's from Mrs Gale! I wonder what she's doing in Fort Knox? » (« C'est de la part de Mrs Gale ! Je me demande ce qu'elle fait à Fort Knox ? ») - la destination prévue par Pussy Galore dans Goldfinger. L'actrice Diana Rigg, qui joue Emma Peel, apparaît plus tard en tant que Tracy Bond dans Au service secret de Sa Majesté. Patrick Macnee, ami de Roger Moore, apparaît comme Sir Godfrey Tibbett dans Dangereusement vôtre. Joanna Lumley, qui joue le rôle de Purdey dans la série, peut aussi être vue dans un petit rôle où elle ne prononce quelques mots dans Au service secret de Sa Majesté.
Quatre épisodes de la série Arrested Development (For British Eyes Only, Forget-Me-Now, Notapusy et Mr. F) se réfèrent aux films de Bond. Les titres des épisodes sont des parodies des titres originaux de plusieurs James Bond.
Dans l'émission britannique Red Dwarf, James Bond est parodié sous la forme de Ace Rimmer.
George Lucas a déclaré à plusieurs occasions que le portrait de James Bond par Sean Connery fut l'une des principales inspirations pour le personnage d'Indiana Jones, une raison pour laquelle Sean Connery fut choisi pour le rôle du père d'Indiana dans le troisième film de la série.
La série de jeux vidéo Amiga James Pond est aussi un clin d'œil à James Bond. La série de comics de Sonic the Hedgehog comprend plusieurs références à Bond dans une histoire intitulée The Man from H.E.D.G.E.H.O.G.
Le détective agent secret Lemmy Caution du film AlphaVille est lui aussi un clin d'œil ouvert, avec pour matricule 003.
Dans le vidéoclip du groupe Jonas Brothers, Burning Up, Nick Jonas incarne le personnage de James Bond.
Un épisode de la série française de Kaamelott a pour titre « Au service secret de Sa Majesté », renvoyant aux romans de Fleming et au film avec George Lazenby.
La chanson Millenium de Robbie Williams est un hommage non dissimulé à James bond, reprenant le thème d'On ne vit que deux fois. Le clip vidéo est truffé de références à James Bond : Aston Martin, Filles, Smoking et casino.
James Bond a aussi inspiré le personnage de Jack Sawyer dans Toutes les Fleurs sont Noires.
La série de dessins animés Inspecteur Gadget est grandement inspirée et parodique de James Bond (outre les multiples gadgets et les pays visités, le « méchant » principal, le Dr. Gang dirigeant de l'organisation MAD et son chat MADCHAT sont des références au SPECTRE).
L'écrivain Tom Clancy fait beaucoup d'allusions à James Bond dans ses romans car Ryan, le personnage principal des romans, travaille parfois en Angleterre pour le MI-6. Dans le Roman Red Rabbit, quand il donne l'adresse du MI-6 dans un taxi, le chauffeur lui répond « International Export ? Le repaire de James Bond ».
Notes et références
- (en) Atomic Martinis
- ...Bond, James Bond. Le dossier 007, Yves Goux et Pierre Baeyens, Éditions Grand Angle, 1989
- Dans On ne vit que deux fois, James Bond rappelle à la secrétaire de M ses compétences en langue japonaise.
- ISBN 0-7195-6815-3). Henry Chancellor, 2005, James Bond: The Man and His World, John Murray, (
- Cyrille Vanlerberghe, « Les archives du MI6 révèlent le véritable James Bond », dans Le Figaro, 23 septembre 2010 [texte intégral (page consultée le 23 septembre 2010)]
- (en) Ian Fleming Biography Discussing Early Writings, James Bond 007 : MI6 - The Home Of James Bond. Consulté le 16 septembre 2008.
- (en) Charlie Higson interview with CommanderBond.net, The Charlie Higson CBn Interview, consulté le 23 février 2005.
- ISBN 1-4011-0284-0. Raymond Benson, 1984, The James Bond Bedside Companion, Dodd, Mead.
- Fayard, 2002, page 221 Goldmaker, Guillaume Evin,
- http://www.commeaucinema.com/vu-sur-le-net/des-fans-de-james-bond-appellent-au-boycott-de-daniel-craig,53790
- http://danielcraigisnotbond.com/fansoncraig.html
- Miniatures Corgi, Club James Bond France, consulté le 8 septembre 2007.
- Le Figaro, mardi 19 octobre 2011, page 32 (supplément Le Figaro & Vous). Olivier Delcroix, « Pastiche 007 », in
- (en) The Avengers : James Bond
Bibliographie
- (en) Kingsley Amis, The James Bond Dossier, Londres, Jonathan Cape, 1965, 159 p.
- (en) Tony Bennett, « Text and Social Process : the Case of James Bond », Screen Education, no 41, hiver/printemps 1982.
- (en) Tony Bennett et Janet Woollacott, Bond and Beyond: the Political Career of a Popular Hero, Les escoumins QC Canada, Jean-Michel Tremblay, 1986, 256 p.
- (en) Raymond Benson, The James Bond Bedside Companion, Dodd, Mead & Co., 1984, 257 p.
- (en) James Brosnan, James Bond in the Cinema, A.S. Barnes/Tantivy Press, 1981, 309 p.
- (it) Oreste del Buono et Umberto Eco (sous la direction de), Il caso Bond, Milan, Bompiani, 1965
- (en) David Cannadine, « James Bond and the Decline of England », Encounter, septembre 1979, p. 46-55.
- (en) James Chapman, Licence To Thrill: A Cultural History Of The James Bond Films, I.B. Tauris, 1999.
- (en) John Cork, James Bond: The Legacy, Boxtree/Macmillan, 2002.
- (fr) Umberto Eco, « James Bond : une combinatoire narrative », Communications, no 8, 1966, p. 77-93.
- (fr) & (en) Nicolas Fleurier, James Bond & Indiana Jones. Action figures, Histoire & Collections, 2006, 84 p.
- (fr) Laurent Queyssi, Les Nombreuses vies de James Bond, Les Moutons électriques éditeur, coll. Bibliothèque rouge, 2007
- (en) Penelope Houston, « 007 », Sight and Sound, hiver 1964-65, p. 14-16.
- (en) Christoph Lindner, The James Bond Phenomenon: A Critical Reader, Manchester University Press, 2003.
- (en) Philip Lisa et Lee Pfeiffer, The Incredible World of 007: An Authorised Celebration of James Bond, Boxtree, 1992, 224 p.
- (en) John Pearson, James Bond: The Authorised Biography of 007, Granada, 1985, 314 p.
- (en) Steven J. Rubin, The Complete James Bond Movie Encyclopedia, Contemporary Books, 1990, 467 p.
- (fr) F. Hache-Bissette, F. Boully et V. Chenille (sous la dir. de), James Bond (2)007 - Anatomie d'un mythe populaire, Belin, Histoire et Société, 2007, 400 p.
- (fr) Jacques Layani, Ian Fleming, on ne lit que deux fois, Écriture, 2008, 192 p.
Voir aussi
Articles connexes
- EON Productions : société détentrice des droits sur les films de James Bond et productrice des films.
- Danjaq : société gérant tous les droits dérivés (logos, symboles...) des films de James Bond
- Ian Fleming Publications : société détentrice des droits littéraires de James Bond
- James Bond girls
- Liste des méchants de James Bond
- Séquence d'ouverture des films de James Bond
Liens externes
- (en) Site officiel de Ian Fleming Publications
- (mul) Catégorie James Bond de l’annuaire dmoz
Catégories :- James Bond
- Agent secret ou espion de fiction
- Fumeur de fiction
- Personnage de fiction britannique
- Personnage de fiction écossais
- Séducteur de fiction
Wikimedia Foundation. 2010.