James bond

James bond

James Bond

Page d'aide sur l'homonymie Cet article concerne le personnage imaginaire. Pour les autres significations, voir James Bond (homonymie).
James Bond
Personnage de James Bond (série)
007.svg
Logo de la série James Bond.
Alias Agent 007
Origine Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Masculin
Activité(s) Agent secret
Caractéristique(s) Pistolet Walther P99
Famille Andrew Bond (père)
Monique Delacroix Bond (mère)
Charmian Bond (tante)
Max Bond (oncle)
Tracy Bond (Vincenzo) (1re femme)
Kissy Suzuki (2e femme)
James Suzuki (fils)
Ennemi(s) Voir la liste
Créé par Ian Fleming
Roman(s) Espions, faites vos jeux
Vivre et laisser mourir
Moonraker
Chauds les glaçons !
Bons baisers de Russie
James Bond 007 contre Dr. No
Goldfinger
Rien que pour vos yeux
Opération Tonnerre
Motel 007
Au service secret de Sa Majesté
On ne vit que deux fois
L'Homme au pistolet d'or
Meilleurs vœux de la Jamaïque
Première apparition Espions, faites vos jeux

James Bond, également connu par son matricule 007, est un personnage de fiction créé en 1953 par l'écrivain et ancien espion britannique Ian Fleming dans le roman Espions, faites vos jeux (Casino Royale).

De 1953 à sa mort en 1964, Ian Fleming publiera douze romans et neuf nouvelles regroupées en deux recueils (dont un posthume) avec le personnage de James Bond. Ses romans ont été d'immenses succès internationaux mais ce sont les très nombreuses et régulières adaptations cinématographiques (plus de vingt entre 1962 et 2008) qui ont fait de James Bond, espion des services secrets britanniques et grand séducteur, un authentique mythe contemporain.

Depuis 1962, James Bond a fait l'objet de nombreuses adaptations cinématographiques et c'est la longue série de films d'EON Productions qui a vraiment créé le mythe de James Bond, incarné par des acteurs successifs dont le premier a été Sean Connery. La production de ces films (22 en 2009) qui se poursuit encore constitue l'une des plus longues sagas cinématographiques. Quelques productions indépendantes mais officielles mettant en scène James Bond ont été aussi tournées.

Après la mort de Fleming en 1964, les aventures de Bond ont été successivement écrites par Kingsley Amis (sous le nom de Robert Markham), John Gardner et Raymond Benson. Par ailleurs, John Pearson a écrit une biographie imaginaire de James Bond et, comme John Gardner et Raymond Benson, Christopher Wood a rédigé les novélisations de ses propres scénarios de films de James Bond. D'autres romans avec le héros de Ian Fleming continuent aussi à paraître avec l'accord de ses héritiers : ainsi, depuis 2005, Charlie Higson rédige une série de romans sur la jeunesse de James Bond et Sebastian Faulks a publié en mai 2008 un nouveau James Bond : Le Diable l'emporte[1].

L'agent secret a également été décliné en bande dessinée, en jeu vidéo, en jeu de rôle et en jouets.

Sommaire

Biographie fictive

Divergence sur l'année de naissance

Hormis dans la série La Jeunesse de James Bond, l'âge de Bond est rarement défini dans les films ou les livres. Son âge se situe approximativement au niveau de la quarantaine. Beaucoup de biographes de Ian Fleming s'accordent à dire que celui-ci n'avait jamais pensé écrire autant d'aventures de James Bond et qu'il a dû « bricoler » la vie de Bond et changer les dates pour s'assurer qu'il possédait l'âge approprié pour le service. Les acteurs qui ont incarné Bond à l'écran avaient des âges variés : George Lazenby n'avait que 29 ans dans Au service secret de Sa Majesté, tandis que Roger Moore avait 57 ans dans Dangereusement vôtre, son dernier James Bond.

Dans sa biographie fictive sur l'agent secret, John Pearson donne à Bond la date de naissance du 11 novembre 1920[note 1], mais Fleming n'a jamais laissé entendre cela dans ses livres. Par contre, le roman On ne vit que deux fois fournit deux indices indiquant que l'année de naissance serait 1924. Dans l'histoire, pensant que celui-ci est mort, M écrit sa nécrologie où il indique que Bond a quitté l'école à 17 ans pour rejoindre le Ministère de la Défense en 1941 en se donnant 19 ans. Si Bond avait 17 ans en 1941, alors il serait né en 1924. De plus, Tiger Tanaka, le chef des services secrets japonais, dit que Bond est né l'année du Rat ce qui soutient l'année 1924. Cependant, dans Moonraker, Fleming écrit que l'âge de Bond est de 37 ans, ce qui signifierait probablement qu'il est né en 1918, lui en donnant 34 dans Casino Royale.

Plus complexe, John Griswold dans son livre autorisé Ian Fleming's James Bond: Annotations and Chronologies lui donne la date de naissance du 11 novembre 1921. Griswold note que l'entrée de Bond au Ministère de la Défense est à l'origine datée dans le manuscrit de Fleming de 1939 et plus tard déplacée en 1941. Griswold s'est un moment disputé pour que Bond ait rejoint l'Amirauté en 1939 (la même année que pour Fleming) et que 1941 soit l'année repère de son recrutement dans une organisation plus tard rattachée au Ministère de la Défense par Fleming. Griswold pense que de nombreux détails dans la chronologie de Bond prennent plus de sens avec l'année originale de 1939. Par exemple, ses parents étant morts quand il avait 11 ans, Bond avait donc 11 ans du premier janvier au 10 novembre 1933 si l'on admet qu'il est né en 1921. Dans Casino Royale, 1933 est mentionnée comme l'année où Bond a « acheté » sa première Bentley. Puisque toutes les années de naissance envisagées font que Bond était trop jeune pour acheter sa Bentley, un scénario plus probable serait qu'il en aurait hérité au décès de son père.

Griswold présenta son idée à Ian Fleming Publications en février 2003. La compagnie s'inspira de cette version pour la série La Jeunesse de James Bond où Bond est un adolescent des années 1930 dont l'auteur Charlie Higson indique qu'il est né en 1920. Dans cette série, la Bentley en question est achetée par Bond en décembre 1933 dans Poker fatal avec l'argent récolté en aidant quelqu'un à gagner à la roulette. Auparavant, Bond avait hérité d'une Bamford & Martin Sidevalve Short Chassis Tourer de son oncle Max vers Pâques 1933.

Tout comme son année de naissance, son lieu de naissance est aussi source de débat. Selon John Pearson, Bond est né à Wattenscheid, une petite ville près d'Essen, en Allemagne. Charlie Higson, dans Opération Silverfin, déclare que Bond est né en Suisse.

Jeunesse

James Bond est le fils d'un Écossais, Sir Andrew Bond of Glencoe, et de Monique Delacroix, une Suissesse du canton de Vaud. Leurs nationalités sont établies dans Au service secret de Sa Majesté. Fleming a accentué le côté écossais de Bond après avoir apprécié le portrait à l'écran de James Bond par l'acteur écossais Sean Connery, tandis que le nom de la mère de Bond s'inspire d'une fiancée suisse de Fleming. Une aventure prévue, mais jamais écrite, de James Bond aurait présenté la mère de Bond comme Écossaise. Selon l'héraldiste Griffon Or, du Collège of Arms, dans Au service secret de Sa Majesté, la famille paternelle remonterait à Norman Le Bond en 1180 dont la devise est Orbis non sufficit (du latin : « Le monde ne suffit pas »), ce qui corrige un peu les origines populaires du patronyme qui signifierait : fermier, paysan, manant.

Bond passe une bonne partie de ses jeunes années à l'étranger, ce qui lui permet de maîtriser parfaitement l'allemand et le français, grâce au travail de son père comme représentant à l'étranger de la firme britannique d'équipement militaire Vickers. À onze ans, Bond perd ses deux parents dans un accident d'alpinisme dans le massif des Aiguilles Rouges près de Chamonix-Mont-Blanc.

Après la mort de ses parents, il part vivre en Angleterre à Pett Bottom dans le Kent chez sa tante Charmian Bond qui achève son éducation. Il entre au Eton College aux alentours de l'âge de 12 ans[note 2] qu'il quitte au bout de deux semestres à cause de son comportement « présumé » avec une domestique. Dans l'une des nouvelles de Bons baisers de Paris, il raconte cependant avoir perdu sa virginité lors de sa première visite à Paris à l'âge de 16 ans.

Bond quitte Eton pour le collège de Fettes à Édimbourg en Écosse, l'ancienne école de son père où il se fait remarquer pour une aptitude à tous les sports, en particulier la boxe (poids léger). Selon John Pearson et une allusion de Fleming dans Bons baisers de Russie, Bond a aussi étudié un temps à l'université de Genève. À l'exception de Fettes, la présence de Bond dans ces écoles s'établit de façon parallèle à la propre vie de Fleming. Le film On ne vit que deux fois affirme qu'il est diplômé de langues orientales à l'université de Cambridge. À un certain moment, il étudie aussi à l'Université d'Oxford pour apprendre le danois comme il est dit dans le film Demain ne meurt jamais. Bond peut parler plusieurs langues, notamment l'allemand, le français, le russe et le japonais. À plusieurs reprises, il existe des contradictions dans les films et les romans sur les langues qu'il dit connaître.

En 1941, Bond ment sur son âge pour pouvoir entrer dans la Royal Naval Reserve pendant la Seconde Guerre mondiale, d'où il sort avec le grade de commander. Bond conserve son rang alors qu'il est employé dans les services secrets britanniques. Il est promu capitaine dans Gagner, perdre ou mourir de John Gardner mais est redevenu commander depuis les romans de Raymond Benson. Il est aussi devenu membre de la Royal Naval Volunteer Supplementary Reserve (RNVSR) constituée d'officiers avec une grande expérience du terrain.

Au service secret de Sa Majesté

Logo du MI6, section du renseignement britannique où travaille James Bond.

L'époque où James Bond est devenu un agent 00 n'est jamais explicitement située jusqu'à Casino Royale où sa mise en service est éclairée, bien que des références dans James Bond contre Dr. No laissent suggérer l'année 1952. Selon Fleming, après avoir joint le RNVSR, Bond aurait voyagé en Amérique, à Hong Kong et en Jamaïque. C'est à ce moment-là que Bond aurait rejoint une autre organisation comme le SOE, la branche 00 du Secret Intelligence Service ou même devenu commando dans le Assault Unit.

Bond a gagné ses galons dans la section 00 en accomplissant deux missions énumérées dans Casino Royale. La première est l'assassinat de l'expert en chiffrement japonais au 36e étage du RCA Building du Rockefeller Center à New York. La seconde est l'assassinat d'un agent double norvégien, qui avait trahi deux agents britanniques, à Stockholm en le poignardant dans son lit.

Selon Bond, obtenir le numéro 00 n'est pas si dur tant que l'on est préparé à tuer ; Pearson suggère que Bond a tué pour la première fois alors qu'il était adolescent. Dans les films et les livres, l'attitude de Bond envers son travail est la même : il n'aime pas tuer et se protège par des blagues désinvoltes et des remarques impertinentes ce qui est souvent mal interprété comme une marque de sang-froid[trad 1]. Dans les films, Bond n'a jamais montré de malaise dans le fait de donner la mort jusqu'à GoldenEye où il semble troublé par la brutalité de son travail tandis qu'il admet dans Le Monde ne suffit pas que le meurtre de sang-froid est un sale boulot.

Néanmoins, Bond n'hésite pas à tuer lorsqu'il y est contraint, et commet dans les films des actes qui pourraient être considérés comme des meurtres en d'autres circonstances (par exemple en tuant des ennemis désarmés par vengeance[2]) ou des assassinats politiques[3]. Le James Bond littéraire reste réservé sur son permis de tuer, désobéissant parfois aux ordres en évitant de tuer s'il pense que la mission peut être accomplie d'une autre façon[4]. Bond a aussi un profond dégoût pour ceux qui tuent des personnes sans défense, en particulier si la victime est une femme. Il lui arrive d'abandonner ses vœux envers la nation pour venger la mort d'innocents, comme il l'a fait pour Felix Leiter et sa femme assassinée dans le film Permis de tuer.

Dans les livres et les films, Bond a une attitude cavalière face à sa propre mort : lorsqu'il est capturé, il accepte son sort et espère que le MI6 reniera son existence dans une telle situation. Il montre à plusieurs reprises qu'il sait parfaitement résister à la torture (notamment dans Casino Royale, Le monde ne suffit pas et Meurs un autre jour) sans jamais divulguer une seule information à ses tortionnaires.

Vie privée

Quand il n'est pas en mission, Bond habite à Kings Road dans le quartier de Chelsea à Londres. Son appartement est entretenu par une vieille gouvernante écossaise nommé May, qui est très loyale et très maternelle envers 007. Selon La Jeunesse de James Bond, May travaillait auparavant pour la tante de Bond. Bond n'a presque jamais amené de femme chez lui, cela n'arrive qu'une fois dans les romans, entre Les Diamants sont éternels et Bons baisers de Russie, lorsqu'il vit temporairement avec Tiffany Case et une fois dans les films, dans Vivre et laisser mourir, M et Moneypenny viennent voir Bond à son appartement, ce qui l'oblige à cacher sa conquête du moment dans sa penderie. Selon les livres de Pearson et une allusion dans Bons baisers de Russie, Tiffany s'est souvent disputé avec May et est finalement partie. Dans son appartement, Bond possède deux téléphones : un pour les appels personnels et un téléphone rouge en ligne directe avec les services secrets dont il est dit qu'il sonne toujours aux moments inopportuns.

Avec les femmes, Bond connaît de nombreuses conquêtes mais il s'agit pour la quasi-totalité d'amourette ou d'aventures d'une nuit. Il sort littéralement avec toutes les filles qu'il rencontre, et les abandonne dès qu'elles deviennent un inconvénient. Si son charme chauvin répulse certaines femmes au premier abord, il finit tout de même par leur faire de l'effet comme Holly Goodhead dans Moonraker ou Wai Lin dans Demain ne meurt jamais. Dans les films plus récents, son attitude envers les femmes est plus douce, il respecte le nouveau M qui est une femme (et son supérieur), et quelques femmes comme Elektra King et Paris Carver ont un peu réussi à modifier son attitude.

Dans le film et le livre Au service secret de Sa Majesté, James Bond tombe pourtant amoureux et va jusqu'à se marier mais son épouse, Teresa « Tracy » di Vicenzo, est tuée le jour de leurs noces par son ennemi juré, Ernst Stavro Blofeld ; ce drame le suit plusieurs années. Dans les livres, Bond a sa revanche dans le roman suivant, On ne vit que deux fois, quand par chance il retrouve Blofeld au Japon tandis que le Bond des films attrape Blofeld dans Les diamants sont éternels avec un résultat ambigu. Plus tard, dans le prégénérique de Rien que pour vos yeux, Bond élimine ce qui semble être Blofeld[note 3].

Dans le livre On ne vit que deux fois, Bond a un enfant de Kissy Suzuki, bien qu'il n'apprenne jamais son existence dans les livres de Fleming. Dans le livre de Pearson, l'enfant s'appelle James Suzuki. Bond est clairement au courant de son existence dans la nouvelle Le Spectre du passé de Raymond Benson où son enfant lui demande de venir à New York pour une urgence avant d'être tué par Irma Bunt. Le statut officiel de l'histoire est souvent contesté car il s'agit d'une nouvelle rédigée hors de la chronologie de toutes les autres continuations, les propres romans de Benson compris.

Habitudes et préférences

Bond est un fin gourmet qui donne des instructions méticuleuses sur la préparation de ses repas et de ses boissons. Son repas préféré est le petit-déjeuner et il adore les œufs à la coque de sa gouvernante May. La recette de ce plat, surnommé les œufs brouillés « à la James Bond », est écrite dans la nouvelle 007 in New York. Il adore le caviar mêlé à du jaune d'œuf, les soles meunières, les crabes noirs, le gratin de queues de langoustes, les quenelles de brochet et la viande tendre qui se coupe à la fourchette. Pour son « quatre heures », il commande souvent du foie gras.

Bond possède une connaissance impressionnante des alcools. Il apprécie les vins, notamment le Rothschild 47 et le Piesporter Goldtropfchen 53. Il est aussi un grand amateur de champagne comme le Taittinger, le Bollinger et le Dom Perignon. Bond commande toujours une « vodka-martini mélangée au shaker, pas à la cuillère » (shaken, not stirred). Dans le roman Moonraker, il boit sa vodka d'un seul coup, servie avec une pincée de poivre noir ; une habitude prise lorsqu'il travaillait dans la région baltique. Il explique que ce n'est pas pour le goût mais parce que cela entraîne les impuretés dans les vodkas bon marché au fond du verre. En Floride, il préfère déguster un double Old Grandal sec. Il aime aussi le martini Gin et le bourbon. Au cours de ses aventures, Bond aurait consommé 317 boissons, dont 101 whisky, 35 sakés, 30 coupes de champagne et seulement 19 vodka-martinis soit une moyenne d'une boisson toutes les sept pages[5].

Dans les romans de Fleming, Bond est un gros fumeur. En moyenne, il fume quotidiennement une soixantaine de cigarettes, bien que dans certains livres, il essaie de freiner sa consommation afin de pouvoir accomplir certaines exercices physiques comme nager sous l'eau. Il est aussi forcé de réduire son nombre de cigarettes après avoir été envoyé dans un centre de remise en forme par son supérieur dans Opération Tonnerre. Les cigarettes favorites de Bond sont les Morland Specials fabriqués avec un tabac macédonien et avec un contenu plus élevé que la moyenne en goudron de Morlands of Grosvenor Street. La cigarette elle-même porte trois bandes dorées sur le filtre, tout comme le rang de commander de Bond. À partir des romans de John Gardner, Bond passe à des cigarettes avec un taux allégé en goudron issu de Morlands et plus tard de H. Simmons of Burlington Arcade. Dans les films, Bond fume par intervalle selon les humeurs de la société. Dans les films avec Connery, Lazenby et Dalton, Bond est un fumeur alors que les James Bond de Moore et de Brosnan ne fument jamais de cigarettes, bien qu'ils fument occasionnellement le cigare. Dans Demain ne meurt jamais, Brosnan fait la remarque à un Russe qui fume que c'est une mauvaise habitude. La dernière fois que Bond est vu en train de fumer une cigarette à l'écran remonte à 1989 dans Permis de tuer, jusqu'à 2002 dans Meurs un autre jour où il se rend à Cuba et qu'il fume des delectados.

Malgré le penchant de Bond à vivre dans le luxe, son salaire est établi à 4 200 USD par an dans le roman Goldfinger (1959), soit 28 719,18 USD en 2008. Toutefois, compte tenu des nombreux dégâts que coutent ses aventures (voitures, motos, gadgets électroniques détruits etc) il semble que ses notes de frais soient illimités.

Biographies alternatives

Biographie moderne

Le film Casino Royale de 2006 est une réinitialisation de la franchise qui raconte la première mission de Bond en tant qu'agent 00. Le site officiel du film donne une biographie détaillée de Bond parallèle à la backstory du personnage de Ian Fleming. Bond est né le 13 avril 1968 (13 avril étant le jour où Casino Royale fut publié en 1953 et 1968 l'année de naissance de Daniel Craig). Ses parents, Andrew et Monique Bond, meurent dans un accident d'escalade, après quoi il fut élevé par sa tante Charmain dans le Kent en Angleterre.

Comme le personnage original, Bond est viré du Eton College et rejoint le collège Fettes où son père a étudié. Il suit des cours à l'université de Genève durant son passage à Fettes par le biais d'un programme d'échange étudiant. Après Fettes, il rejoint la Royal Navy et entre au Britannia Royal Naval College à l'âge de 17 ans.

Le service militaire de Bond est mieux documenté : il rejoint le Special Boat Service de la Royal Navy, où il obtient le rang de Commander, puis il est placé dans le 030 Special Forces Unit[note 4]. Bond sert secrètement en Irak, Somalie, Iran, Libye et activement en Bosnie. Il est ensuite recruté par le RNR Defense Intelligence Group. Bond suit un parcours spécialisé dans les universités de Cambridge et d'Oxford à ce moment-là, décrochant un diplôme de langues orientales à Cambridge. Lorsqu'il rejoint le MI6, Bond est noté comme parlant couramment l'anglais, le français, l'allemand et l'italien, et pouvant aussi parler le grec, l'espagnol, le chinois et le japonais. Au cours de sa formation, il reçoit des notes exceptionnelles en endurance physique, en logique et en Psychological Ops exercises. De 17 à 31 ans, il sert la Royal Navy, rejoint le MI6 à 32 ans et est promu agent 00 à 38 ans en 2006.

Autres théories

Dans son concept de Wold Newton, l'écrivain Philip José Farmer suggère que Bond appartient à cette famille d'êtres exceptionnels aux côtés de Tarzan, de Sherlock Holmes, de Doc Savage et d'autres héros fictifs. Il existe aussi certaines théories qui veulent recouper Bond avec d'autres personnages de fiction, en suggérant que Bond est un Time Lord, comme dans Doctor Who.

Plus controversé, le réalisateur de Meurs un autre jour Lee Tamahori pense que le nom « James Bond » est un nom de code (comme 007) donné aux meilleurs agents secrets. Cette théorie est censée expliquer les différents changements d'acteurs au cours de la série et donc les changements d'âge et d'apparence de Bond. L'idée fut lancée pour que Tamahori puisse inclure un caméo de Sean Connery dans le film, et ainsi expliquer comment il était possible que Connery et Brosnan soient tous les deux dans le film en tant que Bond[6].

Tamahori explique sa théorie ainsi : « En gros, mon idée est qu'il existe plusieurs Bonds. James Bond n'est pas le vrai nom de l'homme, il s'agit juste d'un préfixe et d'un nom de code. C'est comme cela que je l'ai toujours vu depuis le remplacement de Connery par Lazenby. Comment cet homme peut-il rester toujours jeune ? Bien sûr que pour moi, il s'agit juste d'un préfixe et d'un nom de code. Cela signifie que Connery est mort ou à la retraite, que Moore est mort ou à la retraite et ainsi de suite. En suivant cela, cela vous permet la possibilité de mettre deux Bonds dans le film. Qu'arrive-t-il aux autres ? Sont-ils morts ou retirés du service ? »[trad 2]

Cette théorie, tout comme le caméo avec Connery, fut rejetée par les producteurs Barbara Broccoli et Michael G. Wilson[note 5]. Le seul indice supportant cette théorie est la dernière phrase de Lazenby dans le prégénérique de Au service secret de Sa Majesté après que Tracy lui échappe « Cela n'est jamais arrivé à l'autre type. » La théorie est condamnée par de nombreux admirateurs à cause de la continuité dans les films suivants lorsque la femme de Bond, Tracy, est mentionnée, notamment dans L'espion qui m'aimait où le James Bond de Roger Moore réagit émotionellement lorsque la mort de sa femme est mentionnée. Puis dans Rien que pour vos yeux où Bond se recueille devant la tombe de sa femme ; et dans Permis de tuer où Felix Leiter se refère au mariage de Bond. Plus récemment dans Le Monde ne suffit pas, lorsqu'Electra demande à Bond s'il n'a jamais perdu quelqu'un qu'il aimait, Bond ne répond pas et change immédiatement de sujet. De plus, de temps en temps, Bond est vu avec des gadgets et des armes issus de films précédents dont il se souvient clairement.

L'idée que James Bond ne soit qu'un nom de code pour plusieurs agents est présente également dans le film parodique Casino Royale de 1967 où le James Bond initial est un vieux gentleman (interprété par David Niven) qui admoneste M de donner son matricule et son nom à un jeune agent impétueux dont la description ressemble au Bond de Sean Connery. Plus tard dans le film, six autres agents du MI6 reçoivent le nom de « James Bond 007 », dont Vesper Lynd et Evelyn Tremble.

Description

Le smoking, un costume souvent associé à James Bond.

James Bond est un espion des services secrets britanniques ayant le matricule 007 (« double-zéro 7 ») : le premier zéro signifiant qu'il a l'autorisation de tuer, le second qu'il l'a « déjà » fait. Bond est commander dans la marine britannique, c'est-à-dire capitaine de frégate, mal traduit dans la version française des films par « commandeur » ; il fait partie des troupes de la Royal Naval Reserve. Il est décoré de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges.

À l'écran, il est connu pour se présenter par la phrase « Mon nom est Bond, James Bond » dès qu'il en a l'occasion, une réplique devenue culte, et pour commander sa vodka-martini « au shaker, pas à la cuillère. » Il est généralement vêtu d'un smoking (l'habit qui le caractérise par excellence), et porte souvent une montre-bracelet.

Physique

Tout au long des livres, la description physique de Bond reste assez cohérente : une carrure mince, une cicatrice verticale sur sa joue droite (absente des films), des yeux bleu-gris, des cheveux noirs et courts, une mèche tombante sur le front, et, après le livre Casino Royale, la cicatrice de la lettre cyrillique Ш (SH pour Shpion : espion en russe) sur le dos de l'une de ses mains tracée par un agent du SMERSH. Dans le livre Bons baisers de Russie, il est écrit que Bond mesure 1 mètre 83 et pèse 76 kg.

Psychologie

Bond est dépeint comme quelqu'un de très intelligent. Dans Goldfinger, il calcule de tête combien de camions seront nécessaires pour transporter tout l'or de Fort Knox, et combien de temps l'or serait radioactif si la bombe d'Auric Goldfinger explosait. Dans Casino Royale, il montre son aptitude à calculer les probabilités de draws d'un jeu de carte dans un tournoi de poker. Dans les films, le « génie » de Bond est d'ailleurs devenu un running gag durant la période Roger Moore, la blague disparut lorsqu'il fut remplacé par Timothy Dalton.

James Bond est le type même de l'homme qui côtoie la mort tous les jours. S'il lui est permis de tuer, il est, lui aussi, l'objet constant de haines assassines. Ian Fleming voyait en Bond un homme quelquefois tourmenté. Ce n'est guère le cas dans la série de films tournés par Sean Connery et Roger Moore. Timothy Dalton essaiera de redonner une image plus fidèle au modèle de Fleming. Sa réussite artistique fut indéniable, mais cette image de Bond ne fut pas populaire au cinéma, et on passa vite à un autre acteur, en l'occurrence Pierce Brosnan.

James Bond est condamné à vivre au quotidien. Il ne regarde pas l'avenir (à l'exception de l'épisode de son mariage dans Au service secret de Sa Majesté), mais souffre du passé. Jamais le James Bond du cinéma ne montre de crainte de la mort, à une seule exception près : on ne l'entendra crier « Au secours ! » (« Help ! ») que dans la version originale d'Opération Tonnerre (cri traduit par « Eh ! » dans la version française).

Tout plaisir lui tombant sous la main fait l'objet de convoitise : il ne recule devant aucun bon repas, aucun alcool de qualité, et surtout, aucune belle femme. Le sens moral de Bond défie toutes les théories du bien. On comprendra que sa justification se trouve dans son risque routinier de mourir. Pourtant, James Bond peut se mettre en colère ; il y a des choses qui sont « mal » même pour lui, et on observera ce trait de caractère depuis le premier jusqu'au tout dernier film. Il s'agit d'une des rares constantes dans le personnage de Bond à travers les acteurs. Le mal se divise en deux points très simples. D'une, on ne tue pas une femme, sauf en cas de légitime défense. Et de deux, on ne tue pas un agent de l'Intelligence Service ou un ami de Bond (Felix Leiter). En observant la réaction de Bond, campé aussi bien par Sean Connery, Roger Moore, George Lazenby, Pierce Brosnan, Timothy Dalton ou Daniel Craig, on reconnaîtra toujours cette perte de contrôle de soi chez Bond.

Enfin, Bond est connu pour être un séducteur invétéré. La plupart des femmes qu'il rencontre finissent tôt ou tard par lui céder, qu'elles soient dans son camp ou non. Sexiste, James Bond s'attache rarement aux femmes et en change à chaque mission. Il se marie malgré tout une fois, mais son épouse Tracy est assassinée juste après la cérémonie. Il est d'ailleurs courant que ses conquêtes perdent malencontreusement la vie parce qu'elles se trouvent mêlées à son aventure, mais il n'en semble jamais très affecté. Ce détachement, qui prend un aspect souvent cynique, est attribué soit à la volonté de Bond de ne pas afficher ou révéler sa souffrance, soit à son désintérêt pour les femmes auxquelles il refuse de s'attacher (attitude renforcée après la mort de son épouse).

Capacités

Bond présente une certaine maîtrise de la majorité des sports, notamment la boxe, le judo, l'escrime et le ski. De plus, il a une pratique suffisante du golf, ce qui lui donne une certaine classe. En plus de l'anglais, il parle couramment plusieurs langues, dont l'allemand, le russe, le français et le japonais[7].

Univers

Amis et ennemis

Les supérieurs de Bond et les autres officiers du MI6 sont généralement désignés par des lettres. Les plus connus sont M, le directeur du MI6, et Q, le responsable de l'équipe qui fournit les gadgets de Bond. Si M a pu être joué par des acteurs différents au cours des films (M est une femme dans les derniers Bond), Q a pratiquement toujours été interprété par Desmond Llewelyn avant d'être remplacé à la mort de l'acteur par R (dans les films, il est expliqué que Q a pris sa retraite). Dans les romans, James Bond a deux secrétaires, Loelia Ponsonby et Mary Goodnight, dont les rôles dans les films sont transférés sur la secrétaire de M, Miss Moneypenny. Dans les films, lorsque Bond attend d'entrer dans le bureau de M, il se livre traditionnellement à un léger flirt avec Moneypenny.

Occasionnellement, Bond est amené à travailler avec son vieil ami de la CIA, Felix Leiter. Dans les films, Leiter apparaît régulièrement durant la période avec Sean Connery, seulement une fois aux côtés de Roger Moore, et dans les deux films de Timothy Dalton ; cependant, il est à chaque fois incarné par un acteur différent. Absent dans les films avec Pierce Brosnan (même s'il est remplacé par Jack Wade), Leiter revient dans Casino Royale (2006) et dans Quantum of Solace (2008).

Les conquêtes de Bond (communément appelées les James Bond girls) n'apparaissent généralement que dans un épisode. Amies ou ennemies, elles portent souvent des noms à double sens : « Pussy Galore[note 6] », « Plenty O'Toole[note 7] » ou « Xenia Onatopp[note 8] ».

James Bond possède aussi de nombreux ennemis. Dans les premiers romans, l'ennemi est le SMERSH, organisation criminelle soviétique. Ian Fleming crée dès le début des années 1960 le SPECTRE, que l'on retrouvera par la suite d'une manière directe ou non chez les autres auteurs, tels que John Gardner ou Raymond Benson. Régulièrement, l'agent 007 aura à affronter des organisations secrètes ennemies, telles BAST et le Syndicat. Au cours des premiers films (jusqu'à Vivre et laisser mourir), l'ennemi principal de James Bond est le SPECTRE, un réseau criminel d'envergure, avec à sa tête Ernst Stavro Blofeld.

Que ce soit dans les romans ou les films, il n'existe qu'une poignée de personnages récurrents dans James Bond. Parmi les plus mémorables se trouvent Bill Tanner, René Mathis, Felix Leiter, Jack Wade, Requin, J.W. Pepper et plus récemment Charles Robinson.

Voitures, armes et gadgets

L'Aston Martin visible dans Tuer n'est pas jouer.

Les gadgets et les véhicules tiennent une part importante dans les missions de James Bond. Ces objets s'avèrent très précieux dans la réussite de ses missions.

Les romans de Fleming et les premières adaptations à l'écran ne laissent qu'une petite place à l'équipement comme Bons baisers de Russie avec la mallette explosive. Dans James Bond 007 contre Dr. No, l'équipement de Bond est constitué d'un compteur Geiger et d'une montre-bracelet avec un côté lumineux (et radioactif). Toutefois, au début du film, le major Boothroyd - chargé des équipements techniques et principalement de l'armurerie - parvient sur la demande pressante de M à contraindre Bond d'abandonner son Beretta fétiche pour le Walther PPK. Le rôle de Boothroyd est repris dans Bons baisers de Russie par l'acteur Desmond Llewelyn que l'on reverra dans ce même rôle de conseiller technique dans les épisodes ultérieurs, mais renommé « Q ».

Les gadgets commencent à prendre cependant une place plus spectaculaire dans le film Goldfinger de 1964. Le succès du film encourage à mettre plus en avant l'équipement de l'agent secret avec la section « Q » qui équipe 007. Les gadgets de Bond peuvent s'avérer surréalistes, comme dans le film penchant vers la science fiction Moonraker (1979) ou dans Meurs un autre jour (2002) où la voiture de Bond peut devenir invisible.

Photo de la montre-bracelet Rolex Submariner.

Dans les films, le plus célèbre gadget avec qui Bond a été associé est certainement sa montre-bracelet qui intègre plusieurs options très sophistiquées. Plusieurs modèles ont existé, mais la plus célèbre est la Rolex Submariner, qui apparaît au cours des films avec Sean Connery. Le James Bond de Roger Moore préfère les montres à quartz Seiko tandis que celui de Pierce Brosnan et de Daniel Craig porte une Omega.

Dans les romans, Bond accorde une extrême attention à sa Bentley de 1939. Souvent endommagée, il dépense une fortune pour la remettre en état. À l'écran, la première voiture de Bond est effectivement une Bentley dans James Bond 007 contre Dr. No, mais la plus célèbre voiture de James Bond reste l'Aston Martin DB5 grise visible dans le film Goldfinger qui est la première voiture équipée d'une série de gadgets. Par la suite, plusieurs films ont utilisé un certain nombre de modèles différents d'Aston Martin.

Le Walther PPK, arme symbolisant James Bond.

Le choix de la montre de Bond, tout comme sa voiture, dépend du style mais aussi d'intérêts financiers liés aux arrangements avec les fabricants. Par exemple, suite à un contrat passé avec la marque, Bond troque temporairement son Aston Martin pour une BMW durant trois films de 1995 à 2002.

L'arme de Bond dans le premier film est un Beretta 6,35 mm ; il est ensuite remplacé par le Walther PPK 7,65 mm plus performant. Le PPK est alors utilisé dans les films suivants et devient l'arme de prédilection du héros jusqu'à Demain ne meurt jamais où Bond change pour le Walther P99 9mm plus puissant. Depuis, Bond n'a pas changé d'arme (excepté dans Le monde ne suffit pas où il utilise le plus souvent un Colt .45 pris sur une victime).

Création du personnage

James Bond fut créé le mercredi 15 janvier 1952 à 9 heures (heure jamaïcaine, soit 15 heures heure française), par le journaliste britannique Ian Fleming, qui fut également espion au cours de la Seconde Guerre mondiale, pendant ses vacances dans sa propriété en Jamaïque, Goldeneye. Pour baptiser son personnage, Ian Fleming reprit le nom d'un ornithologue, James Bond, dont il lisait l'ouvrage Birds of the West Indies. À ce sujet, Fleming annonce qu'il voulait simplement que le nom et le prénom soient le plus simple possible[trad 3]. Fleming prétend avoir créé James Bond pour se remettre du choc de son mariage, à quarante-trois ans, avec Ann Rothmere.

La plupart des biographes s'accordent à dire que James Bond est la projection idéalisée et romancée de Ian Fleming, l'homme qu'il aurait aimé être. Fleming et Bond partagent plusieurs traits physiques (taille, coupe de cheveux, couleur des yeux), apprécient les mêmes repas (œufs brouillés, café), possèdent les mêmes habitudes (boisson, cigarette), aiment les mêmes styles de femmes, ont fréquenté les mêmes écoles, et ont suivi un chemin similaire dans la marine (les deux étant montés au rang de commandant). Certains pensent que le charme sophistiqué de Bond est basé sur Hoagy Carmichael jeune[8].

Pour ses histoires, Fleming a admis s'être en partie inspiré de son service dans la Naval Intelligence Division de l'Amirauté britannique. Cependant, les aventures de 007 comportent également une grande part d'imagination et de science-fiction où les jolies filles se succèdent, les méchants sont toujours vaincus et où le monde est toujours sauvé par l'agent britannique.

Il est possible que Ian Fleming ait été influencé par Agatha Christie pour créer le nom de son héros. En effet, le héros de la onzième nouvelle de la série Le Mystère de Listerdale, appelée L'Émeraude du Radjah et parue en 1934, s'appelle James Bond. Cependant, le jeune homme impécunieux de la romancière n'a pas beaucoup de points communs avec le héros de Fleming[9].

Débuts littéraires

Après avoir terminé le manuscrit de Casino Royale, Fleming autorise son ami (et futur éditeur), le poète William Plomer à le lire. Le livre plaît à Plomer qui le soumet à Jonathan Cape, mais celui-ci ne l'apprécie pas autant. Cape le publie finalement en 1953 sur la recommandation de Peter Fleming, grand frère de Ian Fleming réputé pour ses récits de voyage[10]. Par la suite, chaque aventure de James Bond suivra le même processus de rédaction : prise de notes en automne, rédaction d'un premier jet pendant le séjour hivernal dans sa résidence en Jamaïque, corrections ou refonte en août-septembre, remise du manuscrit définitif à l'éditeur Jonathan Cape, qui le publie en avril de l'année suivante. Seul L'Homme au pistolet d'or ne connaîtra pas la phase de révision et mise au point, Ian Fleming étant mort entretemps.

Le premier tirage de Casino Royale, à 4 750 exemplaires, sort le 13 avril 1953 et met un mois pour s'écouler. Si la critique reçoit bien l'ouvrage, le succès reste faible. En juin 1954, les ventes totales ne s'élèvent qu'à 8 000 unités. En avril 1956, malgré trois ans de présence du héros dans les librairies, Jonathan Cape limite avec prudence le premier tirage des Diamants sont éternels à 12 500 exemplaires.

James Bond est véritablement devenu un personnage célèbre en littérature grâce à deux coups de projecteurs. Le premier en novembre 1956 lorsque le premier ministre britannique Anthony Eden passe trois semaines de convalescence en Jamaïque dans la résidence de Fleming, suscitant une certaine curiosité du public pour l'œuvre du romancier. Le second, plus décisif, arrive le 17 mars 1961 avec la publication dans Life de la liste des dix livres préférés de John Fitzgerald Kennedy, alors nouveau président des États-Unis : Bons baisers de Russie arrive en neuvième position. Le succès en librairie explose du jour au lendemain aux États-Unis, pressant les producteurs d'accélérer la mise en chantier d'une première adaptation cinématographique.

Le nouveau mythe du cinéma

L'adaptation de Bond se fait d'abord sur le petit écran avec une adaptation télévisée de Casino Royale en 1954. Malgré le maigre budget alloué, le feuilleton reçoit un accueil encourageant ; à tel point qu'une série télévisée est un instant envisagée. Intitulée Commander Jamaïca, elle aurait dû mettre en scène un certain James Gunn opérant depuis son yacht dans l'archipel des Caraïbes. Ce projet non abouti conduira Ian Fleming à écrire un script de trente pages, qui sera à l'origine du roman James Bond contre Dr. No.

Dès 1959, Fleming désire vendre les droits de son personnage à divers producteurs de cinéma dont Alfred Hitchcock, James Mason et Cary Grant. Ensuite sort le roman Opération Tonnerre qui aboutit à un procès en 1961. En effet Fleming avait ré-utilisé la trame d'un script rédigé conjointement avec deux autres scénaristes en 1959 pour ce qui aurait pu être la toute première aventure cinématographique de l'agent 007. Au final, c'est le producteur Kevin McClory qui obtient les droits pour l'adaptation cinématographique du roman qu'il utilisera plus tard d'abord pour un film en co-production avec Eon Productions en 1965, ensuite dans un remake indépendant intitulé Jamais plus jamais en 1983.

Finalement, l'adaptation de James Bond contre le Dr. No réalisée par Terence Young sort en 1962 et le succès est suffisant pour poursuivre la série avec la sortie en 1963 de Bons baisers de Russie. Mais c'est Goldfinger en 1964 qui fera exploser la carrière de Bond jusqu'à l'ériger au rang de star internationale en même temps que son interprète Sean Connery.

Fleming n'aura pas le temps de profiter de ce succès. Il décède le 12 août 1964 d'un infarctus à l'âge de 56 ans. À sa mort, il avait déjà vendu 30 millions de romans ; un chiffre qui sera doublé dès l'année suivante.

Chaque James Bond est bien sûr introduit par l'habituel séquence du Canon (Gun Barrel)

Après Fleming

Le douzième et dernier roman de Fleming, L'Homme au pistolet d'or, est inachevé. Gildrose Publications demandent à l’écrivain Kingsley Amis qui a rédigé plusieurs études sur James Bond de rédiger un mémento concernant l'ouvrage. Malgré les réticences de la femme de Fleming, Gildrose décide alors d'autoriser Amis à poursuivre les aventures de l'agent secret. En 1968 sort le premier James Bond non écrit par Fleming Colonel Sun mais les ventes ne connaissent pas le succès des livres originaux. Une autre tentative est faite avec Les Aventures de James Bond Jr destiné aux enfants, toujours sans guère de succès et une biographie apocryphe de John Pearson en 1973.

En 1981, la famille Fleming fait une nouvelle tentative en chargeant John Gardner de poursuivre les aventures littéraires de 007. Cette fois le succès revient et Gardner publie un nouveau roman par an jusqu'en 1995 où lui succède Raymond Benson, premier écrivain qui ne soit pas britannique à reprendre le flambeau, et qui continuera la série jusqu'en 2003.

Depuis 2005, Charlie Higson approche la série par une série de cinq rétro-romans consacrés à La Jeunesse de James Bond dont le premier tome apparaît en tête des ventes dans les pays anglo-saxons.

Sous licence Glidrose, Samantha Weinberg a également commencé en 2005 une trilogie intitulée Les Carnets secrets de Moneypenny et qui devrait se terminer en 2008 pour le centenaire de la naissance de Ian Fleming.

Sebastian Faulks, auteur de romans à succès, a été missionné pour rédiger une nouvelle aventure de James Bond. Prévu spécifiquement pour le centenaire de Fleming et ne constituant pas a priori une nouvelle série mais bien un livre unique. Cet ouvrage, intitulé Le diable l'emporte, est sorti en mai 2008.

Du côté des films, chaque histoire de Fleming a été adaptée jusqu'à Tuer n'est pas jouer en 1987. Par la suite, d'autres films sortent en se basant sur des scénarios inédits jusqu'à Quantum of Solace en 2008.

Œuvres composant l'univers de fiction

Œuvres écrites

En février 1952, Ian Fleming commence l'écriture de son premier James Bond. À cette époque, il était le responsable à l'étranger des journaux du groupe Kemsley, propriétaire du Daily Express à Londres. Fleming demandait deux mois de vacances annuelles dans son contrat, le temps pour lui d'écrire en Jamaïque. De 1953 à sa mort en 1964, il publiera douze romans et un recueil de nouvelle (un second recueil fut publié posthume).

Plus tard, les aventures de Bond se poursuivirent sous la plume de Kingsley Amis (sous le nom de Robert Markham), de John Gardner, de Charlie Higson et de Raymond Benson, qui fut le premier auteur américain de James Bond (la dernière aventure fut publiée en 2002). La série de livres La Jeunesse de James Bond de Charlie Higson a commencé en 2005[11],[12].

En 2008, pour le centenaire de la naissance de Ian Fleming, Ian Fleming Publications a publié un nouveau roman se situant historiquement dans la continuité des œuvres de Fleming. Le diable l'emporte (Devil May Care) a été rédigé par Sebastian Faulks et, malgré son succès, ne devrait constituer qu'une œuvre unique et non pas une nouvelle série.

Article connexe : Romans de James Bond.

Films

Filmographie « EON »

Pays dans lesquels s'est rendu James Bond au cours de ses films.

Les droits d'adaptation des livres au cinéma appartiennent conjointement à EON et United Artists. Mais une faille légale a permis à Kevin McClory de réaliser Jamais plus jamais, un remake d'Opération Tonnerre en 1983. Depuis, United Artists et MGM ont protégé la marque « James Bond », et aucune autre adaptation ne peut être tournée sans leur autorisation. Plusieurs affiches de films ont été peint par Robert McGinnis.

Les films produits par EON Productions ont généralement été tournés aux Pinewood Studios situés dans un comté du Buckinghamshire près de Londres.

Traditionnellement, chacun de ces films commence par la même introduction montrant un rond blanc sur fond noir à l'intérieur duquel Bond se déplace avant de faire feu vers le spectateur, puis l'écran rougit et le logo 007 terminé par un pistolet apparait, le tout accompagné du James Bond theme, chanson composée par Monty Norman. S'ensuit un prégénérique au cours duquel Bond termine une mission généralement en rapport avec le reste du film, sauf pour James Bond 007 contre Dr. No (sans prégénérique), Goldfinger (en rapport avec le premier chapitre du roman), Rien que pour vos yeux et Octopussy. Enfin, le générique met en scène des femmes en ombre chinoise, dans une sorte de ballet fantasque et sensuel. La majorité des génériques sont conçus par Maurice Binder (14 contributions).

À la fin des années 1950, la société EON Productions s'approprie les droits pour les adaptations filmographiques de tous les livres de James Bond en-dehors de Casino Royale (dont les droits ne seront achetés qu'en 1999[13]) et d'Opération Tonnerre détenus par Kevin McClory. Ainsi en 1962, le premier roman adapté à l'écran est Dr. No, avec Sean Connery dans le rôle de 007. Connery incarnera l'agent secret dans cinq autres films, il sera ensuite remplacé à l'écran par George Lazenby (pour 1 film), Roger Moore (pour 7 films), Timothy Dalton (pour 2 films), Pierce Brosnan (pour 4 films) et Daniel Craig (2 films + un autre prévu pour 2010). Au 1er Janvier 2009, 22 films ont été tournés.

Numéro Titre français Titre original Année Réalisateur Acteur Budget
(USD)
Total Box-office
(USD)
Total Box-office
ajusté** (USD)
Box-office
France
1 James Bond 007 contre Dr. No Dr. No 1962 Terence Young Sean Connery 1 000 000 59 600 000 388 037 628 4 772 547
2 Bons baisers de Russie From Russia with Love 1963 2 500 000 78 900 000 508 104 954 5 623 391
3 Goldfinger Goldfinger 1964 Guy Hamilton 3 500 000 124 900 000 794 800 903 6 675 099
4 Opération Tonnerre Thunderball 1965 Terence Young 5 600 000 141 200 000 886 994 986 5 734 842
5 On ne vit que deux fois You Only Live Twice 1967 Lewis Gilbert 9 500 000 111 600 000 669 906 721 4 489 249
6 Au service secret de Sa Majesté On Her Majesty's Secret Service 1969 Peter Roger Hunt George Lazenby 7 000 000 87 400 000 489 303 677 1 958 172
7 Les diamants sont éternels Diamonds are forever 1971 Guy Hamilton Sean Connery 7 200 000 116 000 000 581 819 757 2 493 739
8 Vivre et laisser mourir Live and Let Die 1973 Roger Moore 7 000 000 161 800 000 753 224 370 3 053 913
9 L'Homme au pistolet d'or The Man with the Golden Gun 1974 7 000 000 97 600 000 427 829 913 2 873 898
10 L'Espion qui m'aimait The Spy Who Loved Me 1977 Lewis Gilbert 14 000 000 185 400 000 634 304 309 3 500 993
11 Moonraker Moonraker 1979 34 000 000 210 300 000 627 863 628 3 171 274
12 Rien que pour vos yeux For Your Eyes Only 1981 John Glen 28 000 000 195 300 000 460 741 749 3 181 840
13 Octopussy Octopussy 1983 27 500 000 187 500 000 377 621 373 2 944 481
14 Dangereusement vôtre A View to a Kill 1985 30 000 000 152 400 000 285 151 891 2 423 306
15 Tuer n'est pas jouer The Living Daylights 1987 Timothy Dalton 40 000 000 191 200 000 338 879 453 1 978 347
16 Permis de tuer Licence to Kill 1989 42 000 000 156 200 000 256 701 197 2 110 402
17 GoldenEye GoldenEye 1995 Martin Campbell Pierce Brosnan 60 000 000 353 400 000 463 577 113 3 493 610
18 Demain ne meurt jamais Tomorrow Never Dies 1997 Roger Spottiswoode 110 000 000 346 600 000 430 648 471 3 435 210
19 Le monde ne suffit pas The World Is Not Enough 1999 Michael Apted 135 000 000 390 000 000 468 969 175 3 599 609
20 Meurs un autre jour Die Another Day 2002 Lee Tamahori 142 000 000 456 000 000 508 229 469 4 015 654
21 Casino Royale Casino Royale 2006 Martin Campbell Daniel Craig 140 000 000 594 293 106 594 293 106 3 179 519
22 Quantum of Solace Quantum of Solace 2008 Marc Forster 230 000 000 586 090 627 Non connu 3 715 301
23 James Bond 23 James Bond 23 2011 Non connu Non connu Non connu Non connu
Totaux Films 1-23 6 acteurs 848 200 000 4 983 683 733 10 947 003 843 78 424 396
Moyennes 3 564 745

*. (en) Chiffres du 6 mai 2007, commanderbond.net
**. Les totaux sont ajustés sur les chiffres de 2006 selon l'indice des prix à la consommation.
Les données proviennent de différents sites web[14],[15],[16],[17].

Filmographie « hors série » ou « indépendante »

La dénomination de films non officiels est évitée dans cet article, dans la mesure où lorsque ces œuvres ont été mises sur le marché, les producteurs en détenaient les droits de manière officielle. On leur préfèrera plutôt la dénomination de films « hors série » ou « indépendants. »

En 1963, Kevin McClory, qui participa avec Ian Fleming et Jack Whittingham à l'écriture d'un scénario de film qui ne vit jamais le jour, obtint définitivement les droits cinématographiques du roman que Ian Fleming avait publié sous le titre d'Opération Tonnerre d'après ce même scénario. Les descendants de McClory sont toujours propriétaires de ces droits, contrairement à EON.

  1. Casino Royale de William H. Brown Jr., télédiffusé le 21 octobre 1954. En 1954, CBS paye Ian Fleming pour obtenir le droit d'adapter Casino Royale dans une aventure d'une heure dans le cadre de sa série Climax!. Dans ce téléfilm américain, James Bond (joué par Barry Nelson) est renommé en Jimmy Bond et est un espion américain travaillant pour la CIA, Clarence Lieter est un agent britannique joué par Michael Pate et Peter Lorre est Le Chiffre.
  2. Casino Royale de John Huston, Ken Hughes, Val Guest, Robert Parrish et Joseph McGrath (1967). Aux côtés de Deborah Kerr et Barbara Bouchet, David Niven joue, dans ce film parodique, le rôle de James Bond. Niven était en fait la préférence de Fleming pour représenter l'agent secret[18] mais EON Productions choisit Sean Connery. Niven est le seul James Bond dont le nom est mentionné dans l'un des romans de Fleming[19].
  3. Jamais plus jamais de Irvin Kershner avec Sean Connery (1983). En 1983, une voie légale, après une longue bataille juridique, a permis à Kevin McClory de produire un remake de Opération Tonnerre, dont il avait été producteur, avec le même Sean Connery, présenté par la promotion du film comme le vrai James Bond. Dirigé par Irvin Kershner qui venait de réaliser L'Empire contre-attaque, le film sortit en même temps qu'Octopussy, avec Roger Moore dans le rôle principal, mais reçut malgré tout un très bon accueil quoiqu'inférieur à Octopussy.
  4. James Bond Junior (1991) : il s'agit d'une série d'animation lancée par EON Productions mettant en scène les aventures du neveu du célèbre espion.

Depuis, MGM a acheté le nom de « James Bond » rendant très improbables de futures productions en-dehors des circuits EON Productions. Cependant, Kevin McClory étant décédé en 2006, sa famille est toujours détentrice des droits cinématographiques d'Opération Tonnerre, du SPECTRE et de Blofeld, droits que EON Productions ne peut s'arroger.

Titre Année Acteur Total au box-office
(USD)
Budget
(USD)
Total au box-office ajusté **
(USD)
Box-office France
Casino Royale — épisode télé 1954 Barry Nelson non applicable inconnu non applicable non applicable
Moonraker — programme radio 1956 Bob Holness non applicable non applicable non applicable non applicable
Casino Royale — parodie 1967 David Niven 44 400 000 12 000 000 272 980 000
Jamais plus jamais 1983 Sean Connery 160 000 000 36 000 000 329 880 000 2 582 054
James Bond Junior — série animée 1991 non applicable non applicable inconnu non applicable non applicable

Principaux acteurs

De 1962 à 2008, six acteurs ont interprété James Bond dans la série produite par EON Productions.

  • 1962 - 1967, 1971 : Sean Connery (VF : Jean-Pierre Duclos puis Jean-Claude Michel) est encore inconnu lorsqu'il prend le rôle de Bond. Les producteurs n'avaient en effet pas les moyens de se payer une vedette pour un film de série B. Le James Bond cynique et un peu sexiste, proche de celui que décrivait Fleming dans ses romans, de Sean Connery obtient un succès immédiat et le propulse au rang de vedette internationale.
  • 1969 : George Lazenby (VF : Jean-Claude Michel) ne réussit pas à convaincre le public qui ne digère pas le départ de Connery. En conflit avec ses producteurs, son contrat n'est pas reconduit après le film. Au service secret de Sa Majesté est le premier James Bond à terminer mal (une autre raison possible au mauvais accueil du public).
  • 1973 - 1985 : Roger Moore (VF : Claude Bertrand) parvient à imposer sa propre image de James Bond en apportant l'humour particulier qui devint ensuite si caractéristique de l'agent secret. En date de 2008, il est l'acteur à avoir tourné le plus de James Bond sous le label EON.
  • 1987 - 1989 : Timothy Dalton (VF : Edgar Givry puis Guy Chapellier) décide de se rapprocher du jeu de Sean Connery. Son Bond est froid et professionnel, mais reste plus humain que l'original. L'accueil de sa prestation est mitigé.
  • 1995 - 2002 : Pierce Brosnan (VF : Emmanuel Jacomy) reprend le rôle de l'agent secret après quelques années d'absence. Après ces années de ballotements, la prestation de Brosnan est décisive et celui-ci est attendu au tournant. GoldenEye est un succès planétaire et relance la carrière de Pierce Brosnan tout en redonnant un souffle à la série.
  • 2006 - ? : Daniel Craig (VF : Éric Herson-Macarel) s'avère être un choix surprenant de la production car il est le seul acteur blond. Cependant, son premier film, Casino Royale, est salué par la critique et par les spectateurs, quoique l'humour et les gadgets qui caractérisaient les autres films aient tendance à disparaître pour une réalisation plus noire. Quantum of Solace, son deuxième film, adopte un ton moins sombre et concentre plus de scènes d'action.

Musique des films

Article détaillé : Musiques de James Bond.

James Bond Theme, la fameuse chanson qui accompagne le traditionnel générique des James Bond d'EON Productions, a été composé par Monty Norman en 1960 puis orchestré pour la première fois par John Barry pour James Bond contre Docteur No en 1962. À l'origine, cette chanson, signature significative, était une chanson créée par Monty Norman dans les années 1950 sous le titre de A House for Mister Biswas. La version « retouchée » donnera le James Bond Theme. La paternité de cette musique a été la source d'un long procès entre les deux auteurs, mais Monty Norman a finalement eu gain de cause en 2001.

Barry a continué de composer les musiques de onze films de Bond en plus de sa contribution (non créditée) pour Docteur No, et devient crédité avec la composition de 007, un morceau utilisé comme thème alternatif dans plusieurs films, tout comme le célèbre thème orchestré On Her Majesty's Secret Service. James Bond Theme et On Her Majesty's Secret Service ont tous deux été remixés de nombreuses fois par des artistes célèbres, tels que Art of Noise, Moby, Paul Oakenfold et Propellerheads. Les Beatles ont utilisé une partie du James Bond Theme dans l'introduction de leur chanson Help.

John Barry fut suivi par d'autres compositeurs et producteur de musique comme George Martin, Bill Conti, Michael Kamen, Marvin Hamlisch et Éric Serra. Depuis le début du XXIe siècle, David Arnold est le compositeur choisi pour la série, et a récemment composé la musique de son quatrième James Bond, Casino Royale.

Les musiques des James Bond sont reconnues, notamment pour les musiques thématiques que l'on entend pendant le générique d'ouverture de chaque film et qui sont interprétés par des chanteurs connus comme Shirley Bassey, Nancy Sinatra, a-Ha, Sheryl Crow, Tina Turner, Paul McCartney, Madonna ou encore Tom Jones. Au Service Secret de Sa Majesté est le seul film à n'avoir qu'un thème purement instrumental, une ballade de Louis Armstrong : We Have All the Time in the World. Bien que beaucoup de ces thèmes furent de gros succès, le seul thème à devenir n°1 des charts aux États-Unis fut A View to a Kill de Duran Duran en 1985.

Sheena Easton est la seule chanteuse à apparaître dans le générique d'un film, en l'occurrence lorsqu'elle chante le thème de Rien que pour vos yeux. Madonna est la seule interprète d'un thème à apparaître comme personnage à l'intérieur même du film ; non créditée, elle apparaît comme professeur d'escrime, Verity, tout en ayant enregistré le thème de Meurs un autre jour.

Chris Cornell interprète You Know my Name pour Casino Royale (2006). Il s'agit du premier chanteur masculin à enregistrer une chanson de Bond depuis a-ha en 1987 dans Tuer n'est pas jouer. C'est aussi le premier thème d'un James Bond depuis Octopussy en 1983 à porter un nom différent de celui du film.

En 1998, la musique de On ne vit que deux fois, composée par John Barry est adaptée dans le morceau Millennium par le producteur et compositeur Guy Chambers pour Robbie Williams. Le clip montre Robbie Williams en parodie de James Bond, et comporte des références à d'autres films de Bond comme Opération Tonnerre et Bons baisers de Russie. Le clip fut tourné aux Pinewood Studios où la plupart des films de Bond ont été tournés.

Quantum Of Solace a comme thème principal Another Way to Die interprété par Jack White et Alicia Keys. C'est le premier thème où il y a un duo. Courant septembre 2008, un bout de la version instrumentale de Another Way to Die a été diffusée pour un spot de publicité pour Coca-Cola Zero, ce que n'a pas apprécié Jack White. À l'origine, Amy Winehouse devait interpréter le thème de Quantum Of Solace mais suite à ses déboires au courant de l'année 2008, on lui a refusé l'interprétation, ce qui l'a quelque peu irritée. Elle aurait décidé de créer un thème non officiel de Quantum of Solace.

Jeux vidéo

Article détaillé : Jeux vidéo de James Bond.

James Bond 007, le premier jeu vidéo de James Bond, développé et produit par Parker Brothers, sort en 1983 sur Atari 2600, Atari 5200, Atari 800, Commodore 64, et Colecovision. Depuis, de nombreux jeux vidéo basés sur les films ou sur une histoire originale ont été produits. Généralement, l'apparence du James Bond qu'intègre le joueur ressemble à celle de l'acteur choisi pour tourner les films à ce moment-là, tout comme les autres personnages.

Une étape est marquée en 1997 avec le GoldenEye 007 développé par Rare pour la Nintendo 64 qui obtient un énorme succès. En conséquence, tous les jeux vidéo de James Bond qui ont suivi ont essayé de reproduire l'exploit avec plus ou moins de réussite ; quitte à aller plus loin pour avoir le jeu GoldenEye : Au service du Mal qui n'a que peu de chose en commun avec le jeu vidéo GoldenEye 007 ou le film du même nom.

Depuis qu'il a acquis la licence en 1999, Electronic Arts (EA) a sorti huit jeux, cinq ayant leur propre histoire, dont le populaire 007 : Quitte ou double qui s'éloigne du jeu de tir subjectif introduit avec GoldenEye 007 pour une vue à la troisième personne. En 2005, EA sort un autre jeu dans la même veine, Bons baisers de Russie, qui est cette fois une adaptation du film homonyme. Le James Bond virtuel reprend pour l'occasion les traits de Sean Connery, l'acteur lui-même a prêté sa voix pour le jeu après 34 ans d'absence.

En 2006, Activision s'approprie la licence, initialement partagé avec EA. Le contrat devient exclusif en septembre 2007 et la sortie du prochain jeu James Bond se fera en même temps que celle de Quantum of Solace, vers novembre 2008 et portera le même nom que le film. Celui-ci sera basé sur les histoires de Casino Royale et de Quantum of Solace.

Bandes dessinées

En 1957, le Daily Express, un journal tenu par Lord Beaverbrook, approche Ian Fleming pour qu'il adapte ses histoires en comic strip. Au départ réticent, Fleming accepte et le premier strip Casino Royale est publié le 7 juillet 1958 pour produire une planche hebdomadaire jusqu'au 13 décembre 1958. Le comic est illustré par John McLusky jusqu'en 1963 (date où il est remplacé par Yaroslav Horak) et scénarisé par Henry Gammidge et Anthony Herne supervisés par Ian Fleming en personne (puis à partir de 1963 par Jim Lawrence). C'est le Daily Express qui en premier lance ensuite un sondage parmi ses lecteurs pour qu'ils désignent plus tard l'acteur idéal pour incarner le personnage de Bond au cinéma ; les résultats du sondage influenceront grandement le choix d'Albert Broccoli et de Harry Saltzman en 1962.

En 1964, Takao Saito, adapte en manga plusieurs James Bond connu sous le nom de série des 007 publiés chez Golden Comics.

De nombreuses aventures de James Bond ont ainsi été illustrées jusqu'en 1977, comprenant tous les livres de Fleming, ainsi que le Colonel Sun de Robert Markham, et la plupart des nouvelles de Fleming. Par la suite, le comic strip produit ses propres histoires jusqu'en 1983 avec des aventures inventées par Doug Moench et un dessin de Paul Gulacy. En France, les bandes de James Bond ont été publiés dans Le Courrier de l'Ouest durant les années 1970 ainsi que dans France Soir et différents quotidiens régionaux à partir de 1965.

Les éditions Glénat ont édité en 1988 un album reprenant des épisodes de Yaroslav Horak (L'Homme au pistolet d'or et Tuer n'est pas jouer). Dark Horse France a sorti en 1995 trois albums d'une histoire intitulée La Dent du serpent (Moench/Gulacy). Titan Books est actuellement en train de réimprimer ces comic strips dans une série de roman graphique ; fin 2005, toutes les adaptations basés sur les romans de Fleming et Colonel Sun avaient été réimprimés.

Plusieurs comics ayant adapté les films de James Bond ont été publiés au cours des ans, tout comme de nombreuses histoires originales.

Autres produits dérivés

En 1965, Playcraft Toys Ltd, une branche de Mettoy, qui depuis quelques années s'était lancé dans les maquettes de véhicules issus de séries télévisées, passe un contrat avec EON Productions pour commercialiser des répliques miniatures des véhicules de James Bond[20]. À cet époque, la série est plutôt considérée pour les adultes mais EON Productions pense que le succès de Goldfinger et surtout la mise en avant des gadgets dans le futur film Opération Tonnerre permettra d'attirer un public plus jeune.

Playcraft qui produit alors une modèle réduit de l'Aston Martin DB4 décide de retirer ce modèle et de lancer la production de la DB5. La première DB5 (Corgi 261) est commercialisée par Corgi en octobre 1965, pratiquement un an après la sortie de Goldfinger et deux mois avant la sortie d'Opération Tonnerre. Cette DB5 comporte l'arrière de la DB4 et elle est de couleur or et non silverbirch comme dans le film.

L'investissement de 45 000 livres sterling de l'époque est très important mais est largement compensé par l'énorme succès du jouet avec 2 771 000 Aston Martin DB5 007 vendues en 1966. Il permet à Playcraft d'obtenir deux récompenses, les UK Toy Of The Year et Best Boys Toy Of 1965.

Il existe un jeu de rôle James Bond 007 de Victory Games sorti en 1983. Une collection de timbres a aussi été fabriqué.

Influences

Le nom de James Bond est connu dans le monde entier et l'œuvre demeure une influence majeure dans les livres et les films d'espionnage.

La multitude de films parodiques comme Notre homme Flint (1966), Opération Frère Cadet (1967), Casino Royale (1967), Bons baisers de Pékin (1994), Austin Powers (1997), Le Smoking (2002), Johnny English (2003) et Double Zéro (2004) sont autant de preuves de la proéminence de Bond dans la culture populaire. Dans le film Rock, l'espion britannique joué par Sean Connery fait une curieuse référence à James Bond.

Les années 1960 ont vu de nombreux feuilletons s'inspirant de James Bond comme Les Espions, Max la Menace ou Des agents très spéciaux. Napoleon Solo, le héros de la série Des agents très spéciaux, doit son nom d'un personnage de Goldfinger ; Fleming suggéra aussi le nom d'April Dancer qui fut plus tard utilisé dans le spin-off de la série : Annie, agent très spécial. Le téléfilm Le Retour des agents très spéciaux (1983) introduit notamment un caméo de George Lazenby en James Bond en hommage à Fleming (pour des raisons de droits, le personnage s'appelle « JB »).

Le personnage Arsène Lupin III du manga Lupin III de Monkey Punch a aussi plusieurs traits inspiré de Bond, comme le pistolet Walther, le goût pour les femmes et les gadgets, et son allure détaché. L'un des personnages de la série animée de Nickelodeon Doug est un agent secret nommé Smash Adams, qui est inspiré de Bond.

La plupart des acteurs de la série Chapeau melon et bottes de cuir, au moins 155 d'entre eux, ont fait des apparitions dans les films de James Bond[21]. Quelques temps après le départ du personnage Cathy Gale, joué par Honor Blackman, le personnage de John Steed, joué par Patrick Macnee, reçoit une carte de noël de sa part. Il commente alors « It's from Mrs Gale! I wonder what she's doing in Fort Knox? » (« C'est de la part de Mrs Gale ! Je me demande ce qu'elle fait à Fort Knox ? ») - la destination prévue par Pussy Galore dans Goldfinger. L'actrice Diana Rigg, qui joue Emma Peel, apparaît plus tard en tant que Tracy Bond dans Au service secret de Sa Majesté. Patrick Macnee, ami de Roger Moore, apparaît comme Sir Godfrey Tibbett dans Dangereusement vôtre. Joanna Lumley, qui joue le rôle de Purdey dans la série, peut aussi être vue dans un petit rôle où elle ne prononce quelques mots dans Au service secret de Sa Majesté.

Quatre épisodes de la série Arrested Development (For British Eyes Only, Forget-Me-Now, Notapusy et Mr. F) se réferrent aux films de Bond. Les titres des épisodes sont des parodies des titres originaux de plusieurs James Bond.

Dans l'émission britannique Red Dwarf, James Bond est parodié sous la forme de Ace Rimmer.

George Lucas a déclaré à plusieurs occasions que le portrait de James Bond par Sean Connery fut l'une des principales inspirations pour le personnage d'Indiana Jones, une raison pour laquelle Sean Connery fut choisi pour le rôle du père d'Indiana dans le troisième film de la série.

La série de jeu vidéo Amiga James Pond est aussi un clin d'œil à James Bond. La série de comics de Sonic the Hedgehog comprend plusieurs références à Bond dans une histoire intitulée The Man from H.E.D.G.E.H.O.G.

Dans le vidéoclip du groupe Jonas Brothers, Burning Up, Nick Jonas incarne le personnage de James Bond.

Un épisode de la série française de "Kaamelott" a pour titre "Au Service Secret de sa Majesté", renvoyant aux romans de Fleming et au film de James Bond avec George Lazenby.

La chanson Millenium de Robbie Williams, est un hommage non dissimulé a James bond,reprenant le theme d"on ne vit que deux fois".Le clip vidéo est truffé de référence a James Bond: Aston Martin, Filles, Smoking, et casino .

Anecdotes

  • Pierce Brosnan était pressenti pour jouer James Bond dès le départ de Roger Moore. Néanmoins, il dut refuser à cause du contrat qu'il avait passé pour la série Remington Steele.
  • Roger Moore fût envisagé pour jouer Bond dans James Bond 007 contre Dr. No, puis au départ de Sean connery, il fut envisagé pour Au service secret de Sa Majesté mais il n'était pas disponible. Après Les Diamants sont éternels, Roger Moore peut enfin jouer Bond dans Vivre et laisser mourir.
  • Demain ne meurt jamais n'aurait pas dû s'appeler comme cela. En effet, le titre original était au départ Tomorrow never lies (Demain ne ment jamais). Mais une erreur de retranscription remplaça lies par dies. La production apprécia et changea ainsi le titre.
  • James Bond donne sa démission 3 fois au cours des films : la 1re fois dans Au service secret de Sa Majesté pour un désaccord avec M qui voulait lui retirer l'affaire Bedlam concernant la traque de Blofeld et de l'organisation SPECTRE. La 2e fois dans Permis de tuer pour venger son ami de toujours Felix Leiter dont la femme fut assassinée par un haut trafiquant de drogue. Et enfin la 3e fois dans Casino Royale après être tombé amoureux de Vesper Lynd.
  • Ian Fleming a appelé son personnage du nom d'un ornithologue dont il lisait l'ouvrage A Field Guide to the Birds of the West Indies. Un clin d'œil est à noter dans une scène de Meurs un autre jour où Bond lit l'ouvrage en question et se présente à Jinx comme ornithologue.
  • James Bond est classé troisième dans AFI's 100 ans... 100 Héros et Méchants du cinéma.
  • Le matricule de Bond est toujours 007 sauf dans le roman On ne vit que deux fois où il devient temporairement « 7777 ».
  • Trois films consécutifs des années 1980 ont pour intrigue initiale la mort d'un agent 00 (Octopussy, Dangereusement vôtre et Tuer n'est pas jouer).
  • Dans L'espion qui m'aimait (quand la Lotus sort de l'eau), dans Moonraker (quand Bond traverse la place St Marc) et dans Rien que pour vos yeux (quand Bond, qui est poursuivi par des motards traverse un restaurant d'altitude), on voit le même homme regarder sa bouteille de vin, l'air incrédule.
  • Le matricule 007, le double 0 est le permis de tuer de l'agent 7. 007 est donc l'agent numéro 7 qui a le droit de tuer.
  • Sean Connery a failli reprendre du service en 1998. Sony souhaitait réaliser un épisode basé, comme le non-officiel Jamais Plus Jamais, sur Opération Tonnerre. Finalement, le projet ne s'est jamais concrétisé. .[22]
  • Steven Spielberg, fan absolu de James Bond, n'a jamais eu l'autorisation d'en réaliser un : la règle imposée par la famille Broccoli, les producteurs historiques de la série, veut que les réalisateurs des films de 007 soient comme les acteurs du rôle-titre : issus du Commonwealth. Alors il truffe ses films de références à Bond. Néanmoins cette règle semble en désuétude actuellement, puisque Marc Forster, réalisateur de Quantum of Solace, est suisse.
  • A ce jour, James Bond, le plus anglais des agents secrets, a donc été interprété dans la saga officielle par un Écossais (Sean Connery), un Australien (George Lazenby), un Anglais (Roger Moore), un Gallois (Timothy Dalton), un Irlandais (Pierce Brosnan), et un Anglais à nouveau (Daniel Craig).

Notes et références

Références

  1. http://www.jamesbond-fr.com/le-diable-lemporte.php
  2. Par exemple, il a tué le professeur Dent dans Dr. No et Elektra King dans Le Monde ne suffit pas, alors qu'ils sont désarmés.
  3. Par exemple, il a tué Mr. Big, chef d'une petite nation fictive, dans Vivre et laisser mourir.
  4. Comme dans un passage de Meilleurs vœux de la Jamaïque où Bond prend la décision de désobéir aux ordres en épargnant un assassin.
  5. (en) Atomic Martinis
  6. (en) Lee Tamahori Talks Die Another Day, consulté le 14 octobre 2006 via webarchive.org.
  7. Dans On ne vit que deux fois, James Bond rappelle à la secrétaire de M ses compétences en langue japonaise.
  8. Dans Espions faites vos jeux, l'anti-héroïne Vesper Lynd fait la remarque que [Bond] reminds me rather of Hoagy Carmichael, but there is something cold and ruthless. De même dans Moonraker, Gala Brand pense que Bond est certainly good-looking (...) Rather like Hoagy Carmichael in a way. That black hair falling down over the right eyebrow. Much the same bones. But there was something a bit cruel in the mouth, and the eyes were cold.. Kingsley Amis, 1965, The James Bond Dossier, Jonathan Cape.
  9. (en) Agatha Christie’s James Bond, 2008, 007 Magazine. Consulté le 8 janvier 2009
  10. (en) Ian Fleming Biography Discussing Early Writings, James Bond 007 :: MI6 - The Home Of James Bond. Consulté le 16 septembre 2008.
  11. (en) Charlie Higson interview with CommanderBond.net, The Charlie Higson CBn Interview, consulté le 23 février 2005.
  12. Raymond Benson, 1984, The James Bond Bedside Companion, Dodd, Mead. ISBN 1-4011-0284-0.
  13. (en) Bond, from the beginning?
  14. (en) Bond franchise Box Office numbers
  15. (en) [1]
  16. Casino Royale Box Office numbers (1967)
  17. (en) Box Office numbers + Inflation
  18. (en) Ian Fleming, Author or Spy ?, visité le 24 octobre 2007.
  19. Dans Au service secret de Sa Majesté, Bond passe dans une station de ski où il est dit que David Niven est un visiteur fréquent.
  20. Miniatures Corgi, Club James Bond France, consulté le 8 septembre 2007.
  21. (en) The Avengers : James Bond
  22. Sean Connery le prochain Bond ?. Consulté le 31 octobre 2008.

Notes

  1. Le 11 novembre est la date anniversaire de l'armistice de 1918.
  2. Il a 13 ans dans La Jeunesse de James Bond.
  3. Le personnage n'est pas nommé pour des raisons légales liées au conflit entre EON Productions et Kevin McClory sur les droits de l'adaptation du roman Opération Tonnerre.
  4. Il s'agit d'une référence au 30th Assault Unit où a officié Fleming durant la Seconde Guerre Mondiale et surnommé Red Indians dans Casino Royale
  5. Bien qu'un reportage télévisé au cours de la production du film rapporta de manière erronée que Connery apparaissait en caméo en tant que père de Bond.
  6. Pussy Gallore apparaît dans Goldfinger. En argot américain, son prénom signifie l'organe sexuel féminin.
  7. Plenty O'Toole apparaît dans Les diamants sont éternels. Son prénom est une allusion à sa poitrine plantureuse.
  8. Xenia Onatopp apparaît dans GoldenEye. Son prénom Xenia, d'origine grecque, renvoie à la notion d'hospitalité. Ce peut être aussi une allusion au personnage principal de la série télévisée Xena, la guerrière.

Traductions

  1. (en) It was part of his profession to kill people. He had never liked doing it and when he had to kill he did it as well as he knew how and forgot about it. As a secret agent who held the rare Double-O prefix – the licence to kill in the Secret Service – it was his duty to be as cool about death as a surgeon. If it happened, it happened. Regret was unprofessional — worse, it was a death-watch beetle in the soul.Goldfinger, chapter 1: Reflections in a Double Bourbon
  2. (en) My idea was basically that there have been several Bonds. It's just a prefix and a code name. Even James Bond is not the guy's name. That's the way I've always been able to view these things from when Connery left and Lazenby and Moore took over, right up to Brosnan. How could this guy be so young still? Of course to me, it is just a prefix and a code name. That means that Connery either died or retired, Moore died or retired and so on. Following that, that allows you to have possibly two James Bonds in a movie. What happened to the others? Were they retired from active service or were they killed? That's where I came from. — Lee Tamahori
  3. (en) I wanted the simplest, dullest, plainest-sounding name I could find, 'James Bond' was much better than something more interesting, like 'Peregrine Carruthers.' Exotic things would happen to and around him, but he would be a neutral figure—an anonymous, blunt instrument wielded by a government department. Ian Fleming. Henry Chancellor, 2005, James Bond: The Man and His World, John Murray, (ISBN 0-7195-6815-3).

Bibliographie

  • (en) Kingsley Amis, The James Bond Dossier, Londres, Jonathan Cape, 1965, 159 p.
  • (en) Tony Bennett, « Text and Social Process : the Case of James Bond », Screen Education, n° 41, hiver/printemps 1982.
  • (en) Tony Bennett et Janet Woollacott, Bond and Beyond: the Political Career of a Popular Hero, Les escoumins QC Canada, Jean-Michel Tremblay, 1986, 256 p.
  • (en) Raymond Benson, The James Bond Bedside Companion, Dodd, Mead & Co., 1984, 257 p.
  • (en) James Brosnan, James Bond in the Cinema, A.S. Barnes/Tantivy Press, 1981, 309 p.
  • (it) Oreste del Buono et Umberto Eco (sous la direction de), Il caso Bond, Milan, Bompiani, 1965
  • (en) David Cannadine, « James Bond and the Decline of England », Encounter, septembre 1979, p. 46-55.
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  • (fr) & (en) Nicolas Fleurier, James Bond & Indiana Jones. Action figures, Histoire & Collections, 2006, 84 p.
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  • (fr) Jacques Layani, Ian Fleming, on ne lit que deux fois, Écriture, 2008, 192 p.

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