Amiga

Amiga
Wiktfavicon en.svg Cet article a pour sujet les ordinateurs Amiga. Pour une définition du mot « amiga », voir l’article amiga du Wiktionnaire.

L’Amiga est une famille d’ordinateurs personnels commercialisée par Commodore International entre 1985 et 1994. Le prix modique de l’entrée de gamme et les capacités multimédia plus avancées que les compatibles PC et Macintosh de l’époque l’ont rendu très populaire auprès des amateurs de jeux vidéo et des demomakers. Son système d’exploitation avait la particularité alors exceptionnelle pour l’informatique grand public d’être multitâche préemptif et multimédia. Il reste aujourd’hui encore une référence dans la scène démo, parvenant à surpasser les démos PC lors de l’Assembly 2006[1].

Sommaire

Présentation

boîtier machine à écrire de l'Amiga 1200

La famille Amiga compte une dizaine de modèles, les définitions d'écran sont semblable à celles des produits concurrents, mais la fluidité de l'affichage est supérieure et sa mise en œuvre est bien différente: l'Amiga n'a pas besoin de carte graphique, il comporte trois circuits intégrés nommés Agnus, Paula et Denise servant de processeur graphique ainsi que pour le son et pour manipuler les périphériques[2],[3].

Le chipset - les circuits intégrés - de cet ordinateur permet de réaliser des effets vidéo aussi fluides que le cinéma et les afficher un écran de télévision ordinaire, sans utiliser le processeur Motorola 680x0. Les trois circuits intégrés sont l'œuvre de Jay Miner, vice-président de Amiga Corp, qui est également l'auteur des circuits intégrés de la console de jeu Atari 2600[2],[3].

Le système d'exploitation de l'Amiga comporte une interface graphique similaire à celle du Macintosh et une interface en ligne de commande. Les premiers usagers ont remarqué son aisance à exécuter de nombreuses tâches en même temps - plus de 50, ceci est du au fait que les opérations d'affichage sont entièrement réalisées par les circuits intégrés et que le processeur 68000 est alors entièrement disponible pour les calculs. Le client cible de l'Amiga est l'utilisateur domestique, ainsi que le domaine de l'infographie, le magazine InfoWorld se questionne concernant la plus-value apportée par l'Amiga sur le marché des entreprises et de l'informatique de gestion[4],[5].

L'offre en logiciels pour Amiga a posé un problème à Commodore: la machine n'était pas compatible avec ses concurrents, ni même avec le C64 de Commodore, et aucun des logiciels sur le marché ne fonctionnait sur cette machine. Divers éditeurs de logiciels annoncent des adaptations de leurs produits à l'Amiga, mais l'offre reste modeste. Parmi les logiciels annoncés cette machine, il y a le langage de programmation BASIC de Microsoft, et quelques dizaines de logiciels qui vont du traitement de texte, la comptabilité à la musique assistée par ordinateur et la création de dessins animés[6]. L'offre en logiciels s'est élargie en 1986 avec l'arrivée de Deluxe Paint, Deluxe Music, et Deluxe Video, créés par Electronic Arts[7]. L'achat en option, d'un émulateur, pour un coût de 200$ permet d'exploiter les logiciels existant sur le marché, et prévus pour IBM PC, tels que Wordstar, DBase III ou Lotus 1-2-3[8].

Les modèles
Nom Année forme du boîtier marché Processeur AmigaOS Chipset qté vendus[9],[10]
Amiga 1000[11] 1985 ordinateur de bureau domestique 68000 7 Mhz 1.0 OCS 27500
Amiga 500[12] 1987 machine à écrire domestique 68000 7 Mhz 1.3 OCS 1081000
Amiga 500+[12] ? machine à écrire domestique 68000 7 Mhz 1.3 ECS(?) 79500
Amiga 2000[12] 1987 (?) ordinateur de bureau professionnels 68000 7 Mhz 1.3 OCS 124500
Amiga 1500[13] 1990 ordinateur de bureau professionnels 68000 7 Mhz 1.3 et 2.04 ECS ?
Amiga 3000[12] 1990 ordinateur de bureau professionnels 68030 25 Mhz 2.04 ou Unix ECS 8300
Amiga CDTV[14] 1991 set-top box domestique 68000 7 Mhz 1.3 OCS(?) 25800
Amiga 600[15] 1992(?) machine à écrire domestique 68000 7 Mhz 2.05 ECS 193000
Amiga 1200[12] 1992 machine à écrire domestique 680ec20 14 Mhz 3.0 AGA 95500
Amiga 4000[12] 1992 ordinateur de bureau professionnels 68030 ou 68040 25 Mhz 3.0 AGA 11300
Amiga CD32[16] 1993 console de jeu domestique 680ec20 14 Mhz 3.1 AGA 25000

Quelques prototypes n’ont jamais vu le jour, dont :

  • Amiga Nyx, 1994, avec un prototype de puces AAA ;
  • Amiga Walker, 1996, avec un jeu de puces AGA, mais avec des connecteurs d’extension ressemblant aux PCI.

Histoire

Le prototype de Amiga Corporation

Amiga Corporation est une société fondée en 1982, basée à Santa Clara en Californie, qui fabrique des joysticks. En 1984 la société se lance sur le marché des ordinateurs personnels, en présentant son propre ordinateur au Consumer Electronics Show de Chicago. Le prix de vente de départ cet ordinateur anonyme est de 1500$, il comporte un processeur Motorola 68000, le même que sur son concurrent le Macintosh, est équipé de 128 Ko de mémoire vive et d'un lecteur de disquettes de 5.25 pouces. Le système d'exploitation a été créé par Amiga Corp, qui promet d'y inclure également d'autres systèmes d'exploitation du commerce tels que CP/M, MS-DOS et Unix[2],[3].

Des rumeurs circulent alors en 1984, que la société Atari est intéressée à acheter cette machine pour la vendre sous un autre nom, Dave Morse, directeur de Amiga Corp. affirme que cette machine sera vendue uniquement sous le nom Amiga. En septembre 1984, Commodore, qui est en difficulté économique suite à une perte de 20.8 millions de dollars, rachète l'ordinateur de Amiga Corp, et compte sur cet achat pour la relance de ses activités, sur un marché des micro-ordinateurs alors dominé par Apple et IBM. Commodore fait ainsi son entrée sur le marché des ordinateurs 32 bits et prévoit de faire l'ordinateur Commodore Amiga un produit de masse[2],[3],[8].

Les premiers Amiga

L'Amiga 1000 a été mis sur le marché en 1985 au prix de 1300$. Il est équipé d'un processeur Motorola 68000 cadencé à 7 Mhz, de 256 Ko de mémoire vive dite Chip RAM, utilisée à la fois par le processeur et le chipset, ainsi qu'un lecteur de disquettes 3.5 pouces et un second module interne de 256 Ko de mémoire. Il peut afficher des images de 4096 couleurs et est équipé d'un circuit audio 4 canaux et de synthèse vocale. Il peut être équipé pour exécuter les programmes prévus pour le IBM PC, tels que Lotus 1-2-3[17],[18].

Suite à un contrat signé entre Commodore et Atari, le premier Amiga est mis sur le marché en même temps que le Atari ST, qui deviendra alors sont principal rival. Les deux machines sont similaires, l'Amiga était meilleur, mais il était également deux fois plus cher[19].

Le démarrage de l'Amiga 1000 consiste à insérer la disquette dite de kickstart dans le lecteur avant d'allumer la machine. En effet, l'amorce du système d'exploitation devait être enregistré sur une puce de mémoire morte soudée sur la machine, mais cette amorçe n'était pas disponible au début de la production de cette machine et son contenu a été livré sur une disquette. Le contenu de la disquette est copiée dans un module interne de mémoire au démarrage de l'ordinateur. La place pour la puce d'amorce existait sur la carte mère et certains bricoleurs y ont soudé la puce d'amorce eux-mêmes[17],[18]. Cette caractéristique a disparu par la suite, et les machines Amiga suivantes ont toutes été équipées de série d'une puce de mémoire Kickstart pour l'amorce.

Le premier Amiga fut produit fin 1985, et sortit en Europe début 1986 -arrivant en premier lieu en Grande-Bretagne avant de rejoindre l’Europe continentale, et sera plus tard référencé en tant que Commodore-Amiga 1000 (A1000). Après des ventes très en deçà des espérances à cause de son prix le catégorisant dans le haut de gamme, l’Amiga 500 (entrée de gamme) et l’Amiga 2000 (version professionnelle) suivirent en 1987, développés par la filiale allemande de Commodore. L’histoire de cette gamme d’ordinateurs commence alors réellement grâce à l’A500 devenant l’ordinateur le plus populaire de cette époque.

En 1988, Atari intente un procès à Commodore, arguant que la firme avait financé les recherches d’Amiga Inc. Le jugement donna raison à Commodore, scellant la fin de la guerre entre les deux sociétés.[réf. nécessaire]

Populaire en 1990

Dans les années 1990, l'Amiga 500 était la deuxième machine la plus populaire sur la scène démo, après le Commodore 64. Mais l'arrivée en 1992 du Amiga 1200, avec ces nouveaux circuits intégrés AGA a provoqué une fragmentation de ce marché[20].

L'Amiga, tout comme l'Atari et le Macintosh n'avaient que peu de part de marché dans le secteur de l'informatique de gestion. Dans les entreprises l'Amiga était utilisé dans l'industrie de la télévision et du cinéma, en raison notamment de sa possibilité d'être branché à des appareils vidéo. Il a été utilisé notamment pour monter les séries télé Max Headroom et Babylon 5[19].

l'Amiga était une machine couramment utilisée pour répandre des virus informatique. En plus d'être populaire, sa construction permettait de cacher un virus dans une disquette, virus qui infectera l'ordinateur dès que la disquette est placée dans le lecteur. Les utilisateurs avaient de plus l'habitude de s'échanger des disquettes, notamment des jeux vidéo[21].

En 1990, alors que Commodore a déjà vendu plus de 1.8 million de machines Amiga, le magazine InfoWorld compare les systèmes d'exploitation AmigaOS, OS/2, Microsoft Windows, et Mac OS avec MultiFinder, et affirme que l'AmigaDOS est le meilleur. Il est multitâche préemptif, alors que MultiFinder ne l'est pas, et se contente de 512 Ko de mémoire vive alors que OS/2 et Windows nécessitent 3 Mo. L'interface graphique Intuition de l'Amiga a des temps de réponse plus courts et l'affichage est plus fluide, et ce même sur l'ordinateur d'entrée de gamme qu'est l'Amiga 500[22].

Échec commercial du CDTV

L'Amiga CDTV est un set-top box et lecteur de CD-i sorti en 1990. Commodore espère que de nombreux titres paraitront en CD-I, la machine n'obtient cependant pas le succès escompté, et les ventes sont rapidement abandonnées[23]. Selon Andy Slaven du magazine Video Game Bible, « La machine a un coeur d'ordinateur, mais dans la pratique il s'agit d'une console de jeu ratée. » Le CDTV est équipé d'une télécommande et le clavier ainsi que le lecteur de disquettes sont en option. Il existe quelques bon jeux vidéo pour le CDTV, cependant la plupart sont également disponibles pour d'autres consoles de jeu meilleur marché. La plupart des jeux pour le CDTV fonctionnent également sur les ordinateurs personnels Amiga ainsi que la console de jeu CD32. Ces deux consoles étaient populaires en Europe, mais ont été très peu vendues aux États-Unis. L'intention de Commodore était d'en faire le magnétoscope du futur. Les acheteurs de magnétoscope trouvaient que le CDTV ressemblait trop à un ordinateur alors que les acheteurs d'ordinateur trouvaient qu'il ne ressemblait pas assez (sic)[24].

Extension de la gamme

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En 1990, renouvellement de la gamme, avec la sortie de l’Amiga 3000, professionnel, bénéficiant du Motorola 68030 et de nouveaux coprocesseurs (Amber, SuperDMAC et Ramsey), et en Angleterre, présentation et mise en vente d’un Amiga 2000 rebadgé, l’Amiga 1500, doté de deux lecteurs de disquette de série. C’est la seule différence notable avec l’Amiga 2000. Ces deux modèles n’auront qu’un succès confidentiel.

Le succès de l’Amiga 500, doté d’une mémoire vive de 512 Kio poussa les ingénieurs de Commodore à en sortir une version améliorée en 1991, l’Amiga 500+, doté quant à lui d’Mio de mémoire vive. Le succès de cette version fut très relatif, et eut pour principal mérite de permettre à de nombreux joueurs de pouvoir accéder à tous les titres de la logithèque Amiga, sans avoir à acheter une extension de mémoire.

Après l’échec du CDTV, Commodore lança en 1992 trois nouveaux produits : l’Amiga 600, l’Amiga 1200 et l’Amiga 4000, ce dernier quittant les lignes d’assemblage en 1993. Les A1200 et A4000 étaient basés sur de nouvelles versions du kickstart et disposaient de possibilités étendues d’un point de vue graphique. Ils étaient également dotés de processeurs plus puissants (Motorola 68020 pour l’Amiga 1200, 68030 et 68040 pour l’Amiga 4000). Ces modifications les rendaient peu compatibles, surtout pour les jeux, avec les générations précédentes. L’Amiga 600 reprenait l’architecture de l’A500+ en lui adjoignant le nouveau kickstart et en supprimant le pavé numérique : nouvel échec, la machine étant désuète face aux nouveaux modèles de la gamme, et aussi peu compatible que les deux derniers arrivés.

La faillite de Commodore

La console de jeu Amiga CD32 est présentée en 1993, les logiciels pour cette console sont sur CD-ROM, la CD32 peut également lire des CD audio ordinaires, le prix de vente est fixé à 400$. Au même moment Commodore annonce une liquidation partielle dans le but de se restructurer suite à une perte de 8.3 millions de dollars[25]. Les logiciels pour le CDTV fonctionnement également sur la CD32 et celui-ci peut être mis sur le marché avec une abondante offre de logiciels. le CD32 connait un franc succès en Europe et très peu aux États-Unis. Succès qui est cependant coupé court: Commodore, en cours de restructuration, n'arrive pas à répondre à la demande par manque de pièces de rechange. Commodore déclare faillite en 1994, et la production de la CD32 est arrêtée[26].

La stratégie, l’immobilisme au niveau développement et l’attitude de vente de Commodore dans un environnement de concurrence énorme avec les compatibles PC l’a conduit au règlement judiciaire en 1994[27].

Après la faillite

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Après la faillite de Commodore en 1994, l'industrie continue de faire évoluer la machine. Les constructeurs de matériel continuent de produire des cartes accélératrices et les éditeurs de logiciels continuent de produire des applications ainsi que des patches.

Les cartes accélératrices étaient d’abord à base de Motorola 68060 puis d’hybrides 680x0 et PowerPC (603, 603e, 604). Le 680x0 faisait fonctionner le système d’exploitation et les anciennes applications, le PowerPC s’occupait des calculs (MP3, vidéo, jeu).

Divers jeux vidéo parus après 1994 ont été adaptés aux Amiga accélérés, par exemple wipEout 2097, Descent: FreeSpace, Quake II et Heretic 2.[réf. nécessaire]

En 1996 Karl Jeacle publie un livre de 120 pages consacrés à l'utilisation de l'Amiga pour accéder à Internet. Opération possible sur les modèles récents ainsi que le haut de la gamme, le minimum recommandé étant l'AmigaOS 2.04, Un disque dur de 5 Mo de capacité et un processeur Motorola 68020 ainsi que le chipset AGA ou une carte graphique. Ce livre cite une liste de plus de 15 logiciels récents tels que lecteur d'e-mail, navigateurs Web, client FTP, logiciels de messagerie instantanée, lecteur de nouvelles, logiciels de visioconférence et des pile de protocoles, tous destinés à Internet. Tout ces logiciels sont gratuits, disponibles dans des distributions sur CD-ROM ou dans des magazines et proviennent notamment de la collection Aminet[28].

À cette époque plusieurs projets se réclamant inspirés par l’Amiga voient le jour :

  • la BeBox et BeOS, quoique plus proche de Apple, par sa place dans le multimédia et son avance est considérée comme proche de l’esprit Amiga ;
  • le système d’exploitation AROS, pensé pour fonctionner sur toutes plates-formes ;
  • AtheOS ;
  • Le Pegasos puis Pegasos II sous MorphOS, pour certain l'unique et seul héritier de l'Amiga, né des seules personnes qui avaient réussi à faire évoluer envers et contre tout l'Amiga vers le Power PC et son système au RTG, se détournera du nom Amiga suite de profonds désaccords avec le propriétaire du nom Amiga inc..

Sept ans après la faillite, en 2001, c'est la société Amiga Inc. basée en Australie, qui continue de faire évoluer l'AmigaOS. La société publie des spécification techniques et fait appel à des constructeurs dans le but de sortir un nouvel ordinateur Amiga dans les six années qui viennent. Une machine attendue avec impatience par les utilisateurs et fan-clubs de l'Amiga[29].

Une autre entreprise, Hyperion, en profite alors et achète une licence à Amiga inc. en 2004 Hyperion conçoit un système d’exploitation très perfectible du nom d’AmigaOS 4 toujours en phase Beta tournant sur une plate-forme tout aussi perfectible puisque doté du northbridge Articia S connu, malgré le fait que Hyperion l'ait avoué que très tardivement, pour ses défaillances chroniques. Cette machine mal née est basée sur un PowerPC G3 ou G4 sera nommée AmigaOne puis MicroAone.

Ces plates-formes (AmigaOne et Pegasos) ont vécu et ne sont aujourd'hui plus fabriqués.

Ces plates-formes dites AmigaPPC même si elles sont issues du monde Amiga n’ont plus grand-chose de commun avec les Amiga d’origines dits 68k ou classiques si ce n’est leur système d’exploitation AmigaOS ou MorphOS.

Le renouveau de Commodore

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En 2011 le nouveau Commodore, renommé Commodore USA, lance de nouveaux modèles : Commodore 64 dont le boitier est une adaptation moderne de celui du Commodore 64 original, VIC Pro et VIC Slim (dont le nom évoque le VIC-20)
Il s'agit de compatibles PC tournant sous Ubuntu Linux, un système d'exploitation à part nommé Commodore OS étant en développement.

La valeur ajouté par rapport à un simple compatible PC se trouve :

  • Pour les boitiers Amiga, dans la présence du vrai logo et du nom Amiga, éléments de propriété intellectuelle.
  • Pour le C64, dans la très grande fidélité au dessin original[30].
  • Dans la compatibilité avec la branche Amiga 68k dite "originale", grâce à des émulateurs comme UAE.
  • Dans le développement à venir autour du nouveau système d'exploitation Commodore OS[31] sur une base Linux.

Description

Le matériel

L'Amiga se branche à un moniteur télévision PAL ou NTSC et affiche dans des résolutions de 640x400, 640x200 ou 320x200 points. Il affiche en 16 couleurs ou plus, alors que ces concurrents affichent en 4 couleurs. Il est équipé d'un lecteur de disquettes 3.5 pouces de 880 Ko de capacité. Contrairement au Macintosh où la plupart des opérations sont réalisées par le processeur 68000, sur l'Amiga ce sont des puces spécialisées qui s'occupent du son, de l'affichage et l'animation, d'où une puissance supérieure en particulier en multimédia[32].

Les trois puces spécialisées lui apportent flexibilité et vitesse, ils permettent en particulier d'afficher 16 sprites sur lesquels il est possible de fixer la priorité et déceler des collisions[32]. Le matériel vidéo de l'Amiga est compatible genlock, ce qui permet de l'utiliser dans la production de films et de séries télévisées[19]. Même de nos jours, des diffuseurs continuent à utiliser des Amiga 3000 et Amiga 4000 pour leurs effets vidéo temps réel.[réf. nécessaire]

Paula est le nom de la puce audio de l'Amiga. Cette puce comporte 4 canaux audio 8 bits, capables de produire des formes d'ondes complexes sur une plage de 9 octaves (de 20 Hz à 29 kHz) à partir d'échantillons. Les sons peuvent être synthétisés à la volée et joués en stéréo. Le volume peut être contrôlé séparément pour chacun des 4 canaux, ce qui permet de réaliser des effets tels que trémolo ou le vibrato. Contrairement au reste du matériel de l'Amiga, la puce Paula est à peu près la même sur tous les modèles[33].

La connectique de l'Amiga comprends un port vidéo RGB, un port vidéo composite, et deux ports contrôleur sur lesquels peuvent être branchés une souris ou un joystick, un connecteur série, un connecteur parallèle centronics, un connecteur d'extension qui permet d'y brancher une carte d'extension, et deux prises audio RCA. Un connecteur à l'intérieur du boîtier permet d'ajouter de la mémoire. Commodore affirme que le système d'exploitation supporte 8 Mo de mémoire[32]. Les machines Amiga sont équipées d'un bus Zorro II ou Zorro III - selon les modèles, une technologie propriétaire successeur du standard ISA et prédécesseur de PCI[34],[35].

L’Amiga 2000 avait un port d’extension conçu pour recevoir une carte avec un processeur plus moderne, comme un Motorola 68020, 68030 ou 68040. Ainsi Commodore a proposé l’Amiga 2500, un Amiga 2000 vendu avec une telle carte déjà installée. Enfin l’Amiga 4000 n’avait pas de microprocesseur sur sa carte mère et était vendu avec une carte fille dotée d’un Motorola 68030 ou 68040 jusqu’à 25 MHz.

Une particularité de l’Amiga résidait dans le fait que son système vidéo fonctionnait en mode bitplane, c’est-à-dire que pour une image en 256 couleurs, soit 8 bits, la machine superposait 8 plans pour produire l’image (les bitplanes), ce qui certes lui donnait une qualité graphique jamais atteinte par le mode VGA des PCs de l’époque, mais divisait par 8 sa vitesse d’affichage (ou 16 dans le cas, par exemple, d’un jeu qui utilisait un mode graphique 16 bits)[réf. nécessaire], particulièrement dans le cas de jeux en trois dimensions, qui retracent l’intégralité de l’écran autant de fois que possible, ce qui explique que John Carmack ait déclaré en 1993 que Doom ne tournerait jamais sur Amiga. Doom-II pour Amiga, développé par John Carmack, est paru en 1998[36].

C’est cette particularité qui a, pendant un temps, interdit aux utilisateurs d’Amiga de jouer dans de bonnes conditions aux jeux en 3 dimensions qui faisaient fureur sur PC, à l’époque comme Doom et tant d’autres qui ont contribué à l’envol du PC familial. Ce défaut pouvait être corrigé par l’utilisation de cartes vidéo qui permettaient de s’affranchir des limitations du chipset vidéo original.

Les slots d’extension de l’Amiga étaient au format Zorro. Le bus Z-II était utilisé sur les machines ECS ainsi que sur l’Amiga 1200, alors que les machines professionnelles (A3000 et A4000) étaient équipées d’un bus Z-III, qui offrait une bande passante plus importante. Le bus Z-II de l’Amiga 1200 avait une bande passante de l’ordre de la dizaine de mégaoctets par seconde, par exemple[réf. nécessaire]. Des sociétés tierces ont ensuite commercialisé des extensions permettant l’utilisation d’un bus PCI, bien plus rapide (par exemple la Mediator PCI board, pour A4000 et A1200 (monté en tour) offrant à la machine la possibilité d’utiliser des cartes vidéos modernes pour l’époque, par exemple la Voodoo IV).

Le système d’exploitation

La construction de l'Amiga en fait un ordinateur complètement multitâches. D'autres micro-ordinateurs pouvaient - en 1985 - être utilisés en multitâches; l'Amiga donnait cependant de meilleurs résultats. L'utilisateur pouvait théoriquement faire travailler un tableur tout en manipulant une image ou en utilisant un traitement de texte; en théorie seulement parce que de telles applications n'étaient pas disponibles pour l'Amiga en 1985[32].

AmigaDOS est le système d'exploitation des disques de l'Amiga. Il peut être exploité depuis une interface en ligne de commande (CLI), d'une manière similaire à MS-DOS tout en étant adapté à la nature multitâche de l'Amiga. Les disques sont manipulés en indiquant le nom du média ou du lecteur où ils se trouvent[32].

La seconde partie du système d'exploitation est une bibliothèque logicielle nommée Intuition, qui manipule les fenêtres, les icônes, la souris et fournit un environnement graphique dans lesquel les programmes vont être exécutés. Le Workbench est un de ces programmes. Il fournit une interface avec des icônes, similaire au GEM ou à l'interface du Macintosh[32].

Selon le magazine InfoWorld de 1985: « L'Amiga est une machine qui a du potentiel, cependant le système d'exploitation de l'Amiga a un sérieux bug: Lorsqu'un programme dépasse la quantité de mémoire disponible, la machine plante et doit être redémarrée. Les vendeurs affirment que ce problème sera résolu avec les prochaines versions »[32].

Le Workbench

le Workbench. Ici sur AROS

Le Workbench fournit une interface avec des icônes, similaire au GEM ou à l'interface du Macintosh[32].

À partir du Workbench il est possible d'ouvrir une ou plusieurs fenêtres de CLI et d'exécuter des commandes ou d'autres programmes. Il est également possible avec un peu de connaissance technique de créer une disquette de démarrage qui ne démarre pas le Workbench[32].

Parmi les fonctionalité du Workbench: une barre de couleur verticale indique l'état de remplissage du disque dur, une barre horizontale située en haut de l'écran, qui indique la quantité de mémoire actuellement disponible. Ces deux barres peuvent être déplacées à la souris (glisser-déposer). AmigaDOS 1.1 comporte un logiciel éditeur d'icônes, qui permet par exemple, de retoucher la forme de la corbeille[32].

Paru en 2009, la version 4.1 du Workbench a apporté des améliorations visuelles par rapport aux versions précédentes, telles que des menus contextuels et des icônes en aspect 3D. Il est courant que des utilisateurs font usage d'outils concurrents du Workbench ou installent des kits de widgets et d'icônes. Ces kits apportent de nouveaux types de widgets, des boutons animés et des icônes colorés, avec transparence et ombres, ainsi que des fonds d'écran, ce qui modifie complètement le look and feel - la signature visuelle et fonctionnelle - de l'interface graphique[37].

Le Kickstart

les puces du Kickstart

Une partie des bibliothèques stratégiques à l’environnement graphique et au fonctionnement des périphériques (clavier, disquette) était stockée dans une mémoire équivalente à celle d’un BIOS orienté système ; ce sont les fameuses ROMs KickStart. À l’origine, les Amiga 1000 devaient même charger leur ROM Kickstart à partir d’une disquette pour se loger dans 256 Kio de mémoire RAM réservée à cet usage. Cette solution innovante permettait de mettre à jour un OS promis à évoluer. Elle fut abandonnée avec la sortie des Amiga 500 et 2000, et remplacée par des ROMs classiques pour des questions de coûts. Plus tard, lorsque les RAMs sont devenues moins coûteuses, des solutions logicielles furent créées afin de pouvoir booter les Amiga sur le kickstart de leur choix.

Le système de fichiers

Conçu à l’origine pour gérer des disquettes 3 " ½, le système de fichiers n’était pas des plus performants lorsqu’il était transposé sur des disques durs. Un de ses défauts était la non-indexation du contenu d’un disque, ce qui rendait l’ouverture de gros répertoires assez lente et fastidieuse. [réf. nécessaire] Un gestionnaire de fichiers tel que Directory Opus permettait de pallier ce défaut. Dans un premier temps le pilote du système de fichier FFS de l'Amiga ne permettait pas de manipuler des partitions de plus de 4 Go, ce problème a été réglé par la suite. Il est possible d’installer des pilotes qui permettent à l’Amiga d’exploiter des médias au formats FAT, HFS ou ext2.

Photos

Notes et références

  1. http://www.pouet.net/results.php?which=7&when=06 Résultats de l’Assembly 06
  2. a, b, c et d (en)InfoWorld,Vol. 6 - N° 28,(ISSN 0199-6649)
  3. a, b, c et d (en)InfoWorld,Vol. 6 - N° 13,(ISSN 0199-6649)
  4. (en)InfoWorld,15 juil. 1985,Vol. 7 - N° 28,(ISSN 0199-6649)
  5. (en)Popular Science,oct. 1985,Vol. 227 - N° 4,(ISSN 0161-7370)
  6. (en)InfoWorld,5 août 1985,Vol. 7 - N° 31,(ISSN 0199-6649)
  7. (en)Popular Mechanics,mai 1986,Vol. 163 - N° 5,(ISSN 0032-4558)
  8. a et b (en)New York Magazine,5 août 1985,Vol. 18 - N° 30,(ISSN 0028-7369)
  9. en Allemagne
  10. (de)Peter Sieg,Commodore-hardware-retrocomputing: 25 Jahre nach C64& Co.: C64 und A500,BoD – Books on Demand - 2008,(ISBN 9783938199138)
  11. (en)http://oldcomputers.net/amiga1000.html
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  13. (en)http://www.amigahistory.co.uk/a1500.html
  14. (en)Andy Slaven, Video Game Bible, 1985-2002,Trafford Publishing - 2002,(ISBN 9781553697312)
  15. (en)http://www.amiga600.de/a600capab.htm
  16. (en)http://www.amiga-hardware.com/showhardware.cgi?HARDID=32
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