- Special Boat Service
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Special Boat Service Période 1941 Pays Royaume-Uni Branche Royal Marines Type Forces spéciales Naval Rôle Opérations spéciales/
Contre-Terrorisme MaritimeEffectif ~ 200/250 personnes Fait partie de United Kingdom Special Forces Garnison Poole Devise "By strength and guile"
Par la force et la ruseCommandant historique S.A.R. Le Duke d'Édinburgh (Captain-General, Royal Marines) modifier Le Special Boat Service est une unité de forces spéciales de la Royal Navy. Constitué de nageurs de combat, il s'occupe premièrement de reconnaissance et des renseignements, suivi de sabotage et d'harcèlements.
Sommaire
Genèse
Au départ, le SBS était une unité d'opérations spéciales de l'infanterie de marine britannique, les Royal Marines. La première section formée en 1940 était un élément du premier régiment Special Air Service (SAS) et prit son autonomie en 1944, suivant les besoins. Le passage d'un soldat de l'un à l'autre variait suivant la nature de l'opération et le terrain.
Les recrues suivaient le même entraînement de base des commandos pour aboutir à des formations spécialisées comme nageur de combat, installation, démolition et réparation d'obstacles immergés et déminage. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les unités ont été dissoutes pour renaître sous d'autres formes et ont donné des héritières, tel les commandos marine français qui ont gardé la tradition du béret vert tiré à droite et le défilé au son de la cornemuse d'origine britannique, ou les SEAL de l'US Navy.
Le SBS a participé par la suite aux guerres de décolonisation et autres conflits armés, en s'adaptant au type de conflit et au terrain.
Histoire
Les différentes unités sont dispersées sur les bases militaires britanniques le long de la « route des Indes », de Suez à Hong Kong en passant par Bahreïn et Singapour. Dans les années 1950, ils se déplaçaient de Malte à la Malaisie selon les besoins.
Des unités ont participé aux opérations combinées de reconnaissance, de pilotage et de préparation des plages de débarquement pour des opérations amphibies. Les SBS étaient employés pour des raids le long des côtes et sur les voies d'eau, ainsi que pour des missions de démolition des ponts, en vue de retarder l'avance des forces adverses.
Durant la guerre de Corée, ils ont combattu à la bataille du Réservoir de Chosin en compagnie de leurs collègues américains de la 1st Marine Division. Pendant la campagne de Suez en 1956, ils faisaient des missions de reconnaissance et de dégagement des plages de débarquement.
Durant la confrontation indonésio-malaisienne, lorsque les troupes indonésiennes tentaient de passer la frontière de la partie malaise de Bornéo, deux unités de la SBS les attendaient. Un autre travail était de faire venir de la mer des patrouilles de jungle constituées principalement de Gurkas dans la lutte anti-guérilla.
À la même époque, dans des confrontations avec les Égyptiens qui soutenaient la guérilla dans les protectorats d'Aden, devenu par la suite le Yémen du Sud, le SBS collaborait avec le SAS et retrouvait sa fonction première de reconnaissance et de raids commandos, le long de la côte, pendant que le SAS s'enfonçait en profondeur dans la péninsule.
Des SBS ont participé à la lutte contre la rebellion du Dhofar, à Oman, notamment en faisant une reconnaissance de plage pour un débarquement à Salalah en 1973[1].
Dans les années 1970, le SBS était de tous les combats contre l'insurrection communiste de différentes façons, comprenant l'arpentage hydrographique. Le SBS, comme le SAS, est devenu une force anti-terroriste de surveillance, de renseignement et d'action, en vue de protéger les plates-formes pétrolières en Mer du Nord.
Des membres du SBS ont fait partie des détachements de forces spéciales en Irlande du Nord à la fin des années 1970 aux côtés du SAS, mais cette participation a été abandonnée après quelques années. Le SBS a cependant continué à être présent en Irlande du Nord en fournissant continuellement des opérateurs à la 14 Intelligence Company de renseignement.
En 1978, une équipe SBS fit une reconnaissance sous-marine de la coque d'un croiseur soviétique classe Kirov lors d'une escale à Gibraltar, pour repérer ses systèmes d'armes et la configuration de sa propulsion. Les Britanniques avaient mené ce genre d'opération contre les navires soviétiques venant dans leurs ports au début de la guerre froide, mais avaient arrêté après la disparition mystérieuse du plongeur Lionel « Buster » Crabb lors d'une telle opération en 1956. La reconnaissance sous le croiseur fut menée sans être détectée, même par les plongeurs de bord soviétiques descendus vérifier l'état des hélices[2].
Lorsque l'Argentine a envahi les îles Malouines en avril 1982, 84 hommes du SBS, sous le commandement du major Jonathan Thomson, se sont précipités vers la Georgie du Sud pour reprendre le terrain et établir des postes d'observation et de reconnaissance des terrains, trois semaines avant le grand débarquement des forces britanniques. Le SBS faisait la reconnaissance et l'exploration des plages propices à un débarquement avant l'arrivée des commandos et des parachutistes qui ont fait la relève à la baie de San Carlos le 21 mai. Après la reprise, le SBS continua sa fonction de reconnaissance plus loin à l'intérieur des terres, en coopération avec le SAS.
Des membres du SBS ont été attachés au SAS de manière individuelle depuis au moins les années 1980. Un d'entre eux a ainsi accompagné un détachement SAS en Colombie chargé de former la police anti-drogue en 1990[3].
Un escadron du SBS a été déployé avec le 22 SAS pendant la Guerre du Golfe[4].
La nuit du 23 janvier 1991, une trentaine de SBS fut infiltrée par deux hélicoptères Chinook britanniques à quelques dizaines de kilomètres seulement de Bagdad, avec pour mission de détruire un câble de communication en fibre optique souterrain. L'infiltration et l'exfiltration nécessitant cinq heures, les troupes ne purent pas rester plus d'une heure trente au sol pour que l'exfiltration se fasse avant l'aube. Pendant cette durée, les SBS déterrèrent et coupèrent plusieurs câbles, mais aucun n'était la fibre optique. À court de temps, ils bourrèrent un des trous de plusieurs centaines de kilos d'explosif et détruisirent ce qui restait des câbles[5].
Un commandant du SBS, en détachement depuis un an auprès du 22 SAS comme officier commandant le A Squadron, commandait Alpha One Zero, un des deux patrouilles motorisées formées par cet escadron. Suite à ses actions erratiques (il fallut cinq jours et l'aide d'un commandant du SAS pour qu'Alpha One Zero franchisse la frontière, puis elle se replia après le premier contact avec un véhicule irakien), il fut relevé de ses fonctions sur le terrain, une première dans l'histoire du SAS[6]. Fin février, le SBS prit d'assaut l'ambassade britannique de Koweït City, qui se déroula sans autre incident que les protestations des diplomates anglais à propos de la destruction des portes sculptées lors de l'entrée en force, et la confusion des journalistes qui prirent les SBS pour des SAS[7].
Dans les années 1990, le SBS a collaboré avec la police britannique dans la lutte contre le trafic de drogue, et a réalisé plusieurs abordages de navires soupçonnés d'en transporter. En 1999, ils ont servi au Timor oriental.
Cette unité s'est retrouvée loin de son élément naturel en sécurisant l'aéroport de Bagram durant la Guerre d'Afghanistan en 2001. Une escouade de SBS stationnée à la base avancée de Mazar-e-Charif fut parmi les renforts envoyés lors de la mutinerie de Qala-e-Jangi. Une patrouille SBS guida des frappes contre un important camp terroriste dans la vallée de Naka[8]. Une douzaine de SBS participa à la bataille de Tora Bora aux côtés de la Delta Force[9].
Le 21 décembre 2001, dans la Manche, une équipe de SAS et SBS pris d'abordage le cargo civil MV Nisha, soupçonné de transporter du matériel terroriste. La fouille détaillée du navire ne découvrit aucune cargaison suspecte.
En 2003, le SBS a également participé à l'Opération libération de l'Irak. Une patrouille dans l'ouest de l'Irak fut mise en déroute par l'armée irakienne et abandonna derrière elle une Land Rover. Cet incident a donné suite à des commentaires anonymes critiques de la part de SAS dans les journaux britanniques.
Depuis 2007, les forces spéciales britanniques ont mené des centaines d'opérations en Afghanistan et ont souffert de pertes relativement élevées pour leur faibles effectifs. Trois membres du SBS ont été tués dans ce pays en date d'août 2010 et un autre a péri en Irak, des dizaines d'autres ont été blessés.
Le budget de l'unité est passé de 17 millions de livres sterling en 2001 à 160 en 2010[10].
Voir aussi
Articles connexes
- Special Air Service (SAS)
- SEAL
Liens externes
- (en) page officielle du ministère de la défense britannique sur les réservistes du SBS
- (en) http://www.specialboatservice.co.uk/ : site non-officiel
- (en) la page sur le SBS du site Britain's Small Wars
Bibliographie
- Duncan Falconer (trad. Luc de Rancourt), En première ligne [« First into action »], Paris, Nimrod, 2007 (1re éd. 1998) (ISBN 978-2-915243-09-3)
- (en) Don Camsell, Black Water : A Life in the Special Boat Service, BCA, coll. « Elite Combat Series », 2003 (1re éd. 2000)
Notes et références
- Don Camsell, Black Water, p.42
- Don Camsell, Black Water, pp.99-126
- (en) Gaz Hunter, The Shooting Gallery, Londres, Orion Books Ltd., 1999 (1re éd. Victor Gollancz, 1998), 338 p. (ISBN 0-75282-720-0 et 978-0-75282-720-9), p. 242 *
- (en)Peter Ratcliffe DCM avec Noel Botham et Brian Hitchen, Eye of the Storm: Twenty-Five Years in Action with the SAS, Michael O'Mara Books Limited, Londres, 2000 (ISBN 1-85479-533-3 et 978-1-85479-533-5) (cased ; édition paperback (ISBN 1-85479-809-X et 978-1-85479-809-1)), p.186
- Duncan Falconer, En première ligne, p.304-306
- Don Camsell, Black Water, p.192-194 ;
- (en) John T. Carney et Benjamin F. Schemmer, No Room for Error: The Covert Operations of America's Special Tactics Units from Iran to Afghanistan, Presidio Press, New York, 2003 (ISBN 978-0-345-45335-8) (première édition 2002), p.229-230, 237
- (en) Rick Atkinson, Crusade: The untold story of the Persian Gulf War, Houghton Mifflin Books, New York, 1993 (ISBN 0-395-60290-4 et 0-395-71083-9), p.181
- (en) United States Special Operations Command History 1987-2007, USSOCOM History and Research Office, 26 février 2007, MacDill AFB, Floride, p.51
- (en) Sir Peter de la Billière, Storm Command: A Personal Account of the Gulf War, HarperCollins, Londres, 1992 (ISBN 0-00-255138-1), p.223
- (en) Michael Smith, Killer Elite: The Inside Story of America's Most Secret Special Operations Team, St. Martin's Griffin, 2008 (ISBN 0312378262 et 978-0312378264), p.167-169
Cette opération été racontée, avec diverse variations, dans :
- Peter Ratcliffe, Eye of the Storm, p.189, 198-219
- Duncan Falconer, En première ligne, p.308-09
- (en) Damien Lewis, Bloody Heroes, Century, 2006 (ISBN 1844138674 et 978-1844138678)
- (en) Dalton Fury, Kill Bin Laden: A Delta Force Commander's Account of the Hunt for the World's Most Wanted Man, St. Martin's Press, New York, 2008 ISBN (ISBN 0-312-38439-4), 978-0-312-38439-5, p.198
- (fr) Bilan sur pertes FS UK en Afghanistan, 22SAS12, 11 août 2010
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