Cozes

Cozes

45° 35′ 03″ N 0° 49′ 49″ W / 45.584041, -0.83024

Cozes
La silhouette caractéristique de l'église Saint-Pierre domine les toits du centre-ville
La silhouette caractéristique de l'église Saint-Pierre domine les toits du centre-ville
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Canton Cozes (chef-lieu)
Code commune 17131
Code postal 17120
Maire
Mandat en cours
Daniel Hillairet
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération Royan Atlantique
Site web www.villedecozes.fr
Démographie
Population 1 936 hab. (2008)
Densité 117 hab./km²
Gentilé Cozillions
Géographie
Coordonnées 45° 35′ 03″ Nord
       0° 49′ 49″ Ouest
/ 45.584041, -0.83024
Altitudes mini. 10 m — maxi. 59 m
Superficie 16,56 km2

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Cozes est une commune française située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes. Ses habitants sont les Cozillions.

Ce chef-lieu de canton de l'arrière-pays royannais est un pôle d'activités commerciales et artisanales, jouant comme nombre de cités voisines (Gémozac, Saujon, Meschers) un rôle de relais entre les principales agglomérations de la région (Royan, Saintes, Pons). La petite ville, groupée autour d'une église des XIIe et XIIIe siècles et de halles parfaitement conservées, joue de plus en plus la carte du tourisme, secteur favorisé par la proximité des stations balnéaires de la côte de Beauté. Elle accueille chaque année différentes manifestations culturelles, dont le festival Plein sud, consacré aux cultures d'Afrique[1].

La ville de Cozes appartient à la communauté d'agglomération Royan Atlantique, structure intercommunale regroupant 72 136 habitants (2006)[2].


Géographie

Présentation

La commune de Cozes est située dans la partie sud-ouest du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province de Saintonge. Elle appartient au canton de Cozes (dont elle est le chef-lieu) et à l'arrondissement de Saintes. Elle doit une bonne part de son développement à sa position de carrefour, étant à l'intersection de plusieurs axes de communication. La ville est ainsi à 18 kilomètres de Royan, 25 kilomètres de Pons, 26 kilomètres de Saintes et 113 kilomètres de la préfecture du département, La Rochelle.

Le territoire communal est composé essentiellement d'un plateau crétacé (calcaires marneux ou détritiques, étages santonien et campanien), recouvert de formations superficielles dans sa partie orientale. Les « champagnes » dédiées à la culture des céréales et des oléagineux (blé, maïs, tournesol) se prolongent au sud par une succession de collines plus ou moins accentuées, entrecoupées de combes (combe à Mouchet, combe à Bedaud) et portant souvent des vignes, dont le produit donne cognac et pineau (Cozes est située dans les « bons bois ») ainsi que des vins de pays charentais. Les espaces agricoles couvrent une superficie importante de la commune (84 %), le reste étant couvert de forêts ou constitué d'espaces artificialisés (6 %)[3].

Le taux de boisement de la commune est de 9 %[3], les principaux massifs, de taille modeste, étant situés principalement dans sa partie orientale. Les principaux sont le bois vert et le bois de La Bruelle (entre Théon et La Bruelle), le bois de Caille et le bois des Landes (entre Les Généraux et Les Maréchaux), le bois des fées (entre Chez Durand et Chez Jean-Grand), le bois d'Hugé et des Mesnards (entre Les Mesnards et Chez Frétard). Seule une faible partie de la forêt de Chez Motay appartient à la commune, tandis que la forêt de Cozes, en dépit de son nom, est située en dehors des limites communales.

Axes de communication

La commune est traversée par plusieurs voies de communication importantes. La D 730 appartient au réseau des routes départementales de première catégorie[4] (fréquentation importante : plus de 3 000 véhicules/jour). Cet axe majeur, dit « route de Bordeaux », irrigue toute la partie méridionale du département, jusqu'à La Roche-Chalais, en Dordogne. C'est également la principale voie de communication (hors autoroute) pour rejoindre Mirambeau, Blaye et Bordeaux. La D 730 forme une voie de contournement, évitant aux véhicules de passer par le centre-bourg. Elle est une source potentielle de nuisances sonores, répertoriée comme tel par les services de la DDE (classée en catégorie 3 sur une échelle de 5). Au total, six kilomètres de routes (soit environ 3 % du territoire communal) sont considérés comme présentant de tels inconvénients[5].

Au sud-est du bourg, un giratoire a été aménagé, laissant le choix entre la poursuite sur la D 730 (direction Mirambeau, Blaye et Bordeaux) et l'engagement sur la D 732 (direction Gémozac, Pons, et au-delà, Cognac).

Traversant la commune selon un axe nord-est/sud-ouest, la D 114 constitue un axe de moindre importance, reliant Saintes au village touristique de Talmont-sur-Gironde (via Rétaud, Thaims et Arces). Venant se greffer sur la D 114 en centre-bourg, la D 17 permet de relier Cozes à Saujon par Grézac. Un parc d'activité est en cours d'aménagement en bordure de cet axe. Enfin, deux autres routes départementales désenclavent les hameaux du sud de la commune : Conteneuil (D 244e2), Javrezac et La Bruelle (D 245), se prolongeant respectivement vers Arces et Épargnes.

Les transports urbains de l'agglomération royannaise (Cara'Bus) desservent la commune, permettant de rejoindre le centre-ville de Royan et les villages de la communauté d'agglomération. Il en est de même de la compagnie de transports départementaux « Les Mouettes », dont le réseau s'étend à une grande partie de la Charente-Maritime.

Les aéroports les plus proches sont situés à Rochefort, La Rochelle et Bordeaux.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Cozes
Grézac
Semussac Cozes Saint-André-de-Lidon
Arces Épargnes

Climat

Article connexe : Climat de la Charente-Maritime.

Le climat est de type océanique aquitain : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[6].

Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de cette période, la température la plus froide est relevée le 15 février 1956 : -13,6° C.
Un pic de température (dépassé seulement au cours de la canicule de 2003) est atteint le 8 juillet 1982 avec près de 39° C à l'ombre.
Si 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse[7].

La Charente-Maritime est le département français le plus durement touché par la tempête Martin du 27 décembre 1999. Les records nationaux de vents enregistrés sont atteints avec 198 km/h au nord de l'île d'Oléron (station de la pointe de Chassiron). Des pointes à 194 km/h sont relevées à Royan.

Un an après le passage de la tempête Klaus (janvier 2009), la commune est touchée par la tempête Xynthia (février 2010). En dépit de violentes bourrasques, peu de dégâts sont relevés dans la commune.

Données générales

Ville Ensoleillement
(h/an)
Pluie
(mm/an)
Neige
(j/an)
Orage
(j/an)
Brouillard
(j/an)
Moyenne nationale 1 973 770 14 22 40
Cozes[8] 2250 755 4 13 26
Paris 1 630 642 15 19 13
Nice 2 668 767 1 31 1
Strasbourg 1 633 610 30 29 65
Brest 1 492 1 109 9 11 74
Données climatiques à La Rochelle
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,4 2,8 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Température moyenne (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Température maximale moyenne (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18,0 12,6 9,2 16,1
Ensoleillement (h) 84 111,0 174,0 212,0 239,0 272,0 305,0 277,0 218,0 167,0 107,0 85,0 2 250,0
Précipitations (mm) 82,5 66,1 57,0 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de La Rochelle de 1961 à 1990[9].


Toponymie

Le nom de Cozes serait soit un dérivé d'un radical celte « Coz », signifiant « vieux », soit l'anthroponyme gallo-romain Cotius (ou Cottius) provenant du latin cos, cotis, qui signifiait « pierre ».

Héraldique

blason

Les armes de Cozes se blasonnent ainsi : «Écartelé : au premier d'azur à la bande ondée d'argent accompagnée d'une étoile d'or en chef, au deuxième de sinople à la gerbe de blé liée d'or, au troisième de gueules à la grappe de raisin tigée et feuillée d'argent, au quatrième d'argent à la croix d'azur chargée de quatre coquilles d'or et de quatre besants du même en cœur, ordonnés en losange ; sur le tout fascé d'or et de sable. »
Ce blason fut créé en 1991[10].

Histoire

Les origines

Plusieurs découvertes attestent d'une occupation humaine dès la préhistoire : polissoir néolithique à Saint-Cybard, nécropole protohistorique à Chantegrelet (non loin du hameau de Javrezac), ou encore restes de fortifications peu-richardiennes[11] au lieu-dit La maison rouge (camp avec fossés et portes à chicanes)[12].

L'habitat se développe durant la période gallo-romaine : pas moins d'une dizaine de villæ a été répéré, répartie sur la totalité du territoire communal. La toponymie permet d'en situer quelques-unes : des noms comme Javrezac ou Roumignac étant construits à partir du suffixe de possession -acum, couplé à un anthroponyme (le nom de leur propriétaire, en général). Une voie romaine passe à proximité du bourg actuel : reliant Mediolanum Santonum (Saintes) au site du Fâ (probable Novioregum), elle est un axe majeur entre le port girondin et la capitale des Santons.

Au Moyen Âge, Cozes est une étape située à la jonction de deux chemins secondaires de Saint-Jacques-de-Compostelle. Venus de Trizay, de Saint-Jean-d'Angle, de Sablonceaux et de Grézac, ou descendant de Saintes par Thaims, les pèlerins transitent par le village avant de poursuivre vers Arces et Talmont, d'où ils embarquent pour Soulac[13]. C'est aussi un marché agricole dynamique, qui se dote de vastes halles au XIVe siècle. La paroisse compte alors deux foires annuelles, ce nombre étant doublé en 1491 par lettres patentes du roi Charles VIII[14].

Le temps des troubles

En 1548, Cozes est de ces paroisses qui se soulèvent contre l'introduction de la Gabelle et les abus qu'elle suscite, au cours d'une révolte connue sous le nom de Jacquerie des Pitauds. La répression, menée par le connétable Anne de Montmorency, est féroce. « Il faut, dit-il, pour rétablir l'obéissance dans les contrées révoltées, exterminer jusqu'au dernier de leurs habitants pour les repeupler de nouvelles familles »[15]. De façon symbolique, ordre est donné de descendre les cloches de l'église, coupables d'avoir sonné la révolte. Elles sont conduites au château de Royan, où sont entreposées celles de presque tout le pays d'Arvert, Royan compris. Néanmoins, en 1549, le roi Henri II décrète une amnistie générale et l'abolition de la gabelle en Saintonge (devenant ainsi pays rédimé)[15].

La Réforme protestante s'implante très tôt en Saintonge, où alternent périodes de tolérance et de persécutions. La paroisse est relativement épargnée par les destructions des Guerres de religion, malgré le saccage du logis de Sorlut. La promulgation de l'édit de Nantes permet à la communauté protestante de se relever, mais la trêve est de courte durée. Une partie de la paroisse dépend en effet directement de la seigneurie de Théon, dont la châtelaine, Joachine du Breuil, fille de Gilles du Breuil, est une farouche ennemie des Calvinistes, auxquels elle impute la mort de son frère lors du siège de Royan (1622). Partout où elle le peut, elle fait arrêter les Protestants, dont les biens sont systématiquement confisqués. Nombre d'entre-eux sont condamnés à être roués vifs ou bien pendus, à titre d'exemple. Seule une vibrante supplique des habitants, adressée à Mme de La Trémoille, suzeraine de la dame de Théon, met un terme aux exactions[16].

Le centre-ville — repensé au XIXe siècle — conserve quelques rares maisons anciennes, comme ici, sur la Grand'Rue.

La révocation de l'édit de Nantes (édit de Fontainebleau) en 1685 est un nouveau coup dur pour les fidèles de la « religion prétendue réformée » (RPR), désormais menacés par les « dragonnades » et obligés de célébrer leur culte dans des « maisons d'oraison » ou en pleine nature. C'est le temps de « L'Église du Désert ». Le pasteur Forestier, qui prend ses fonctions en 1682, en fait les frais : arrêté promptement, il est conduit à la prison de Saintes, tout comme Jacques Fontaine, autre ministre protestant[13]. Le temple, qui avait été édifié en 1560, est détruit sur décision de justice. Un second temple sera édifié dans la seconde moitié du XVIIIe siècle siècle, à l'écart du bourg.

La réorganisation territoriale de 1790 fait de Cozes un chef-lieu de canton du district de Saintes (de l'arrondissement de Saintes ensuite). Les anciennes divisions féodales sont abolies. La commune nouvellement créée (environ 600 habitants) est alors un important centre commerçant, vivant au rythme de ses foires (douze foires annuelles) et de ses marchés.

En 1814, les armées anglaises envahissent la France, bien décidées à mettre fin au règne de Napoléon Ier. Elles sont arrêtées dans leur marche à Cozes, lorsqu'est connue l'abdication de l'empereur, le 6 avril[13].

Un nouveau cadre urbain

Le XIXe siècle est marqué par une volonté de rénovation urbaine qui se traduit par la construction d'un nouveau temple en centre-bourg (décision prise par les diacres en 1817, inauguration en 1821), par l'aménagement de la place de l'église, la création d'un jardin public ou encore la création d'une gare de chemins de fer. La décision de déplacer le cimetière communal, jusqu'alors situé autour de l'église, est prise en 1850, mais les corps ne sont effectivement déplacés que durant l'hiver 1862-1863. L'espace ainsi libéré devient une place publique, plantée d'arbres[17].

Les halles de Cozes (reconstruites au XVIIIe siècle) témoignent d'un centre artisanal et agricole prospère.

En 1866 la municipalité rachète le jardin Pillet ainsi que les immeubles Guillon. Le jardin Pillet devient jardin public : on y trouvait à l'origine arbres fruitiers, pieds de vignes et jardin potager. La tempête du 20 février 1879 cause d'importants dégâts, renversant des arbres qui sont vendus, permettant la réfection du jardin. Entre 1873 et 1875, la création de la ligne de chemin de fer Pons-Royan, rend nécessaire la construction d'une gare à Cozes. Deux voies sont mises en place pour y accéder en 1874, le boulevard de la Gare et le boulevard des Dandonneaux. Face à la gare, sur un terrain privé, un particulier édifie en 1886 une stèle en mémoire de Louis Gabriel Pillet, officier à bord du navire le Vengeur du Peuple, qui fut coulé en 1794 au cours d'un mémorable combat naval : la bataille du 13 prairial an II (de nombreux marins étaient originaires de Charente-Inférieure, dont quelques-uns du canton de Cozes).

La modernisation du bourg se poursuit au XXe siècle avec l'arrivée de l'électricité et de l'éclairage public en 1909. Une nouvelle école publique voit le jour quelques années plus tôt (1906) à proximité du jardin public (une école confessionnelle moderne existait déjà depuis 1880). Comme presque toutes les communes de France, Cozes se dote d'un monument aux morts quelques années après la fin de la Première Guerre mondiale. Inauguré le 11 novembre 1923, il est alors situé à l'emplacement actuel de la poste. Il est déplacé en 1946 sur une place nommée à l'époque « Petit champ de foire » ou « Champ de foire d'hiver »[17].

Des épreuves au renouveau

Le 23 juin 1940, un détachement de la 44e division de la Wehrmacht traverse le bourg, marquant le début d'une occupation appelée à durer presque cinq ans. En 1944, après le débarquement en Normandie, la pression des FFI se fait de plus en plus intense, de nombreuses villes du département étant libérées durant en quelques semaines, pendant l'été (Jonzac, Saintes, Rochefort). Le 4 septembre, jour de la libération de Saintes, les Allemands font sauter la poste de Cozes[17]. Dans le même temps, ils constituent un vaste ensemble défensif, dit « poche de Royan » dont la limite sud est une ligne Saujon-Cozes.

La grande offensive alliée intervient au mois d'avril 1945 (Opération Vénérable). Le 13, les troupes du colonel Adeline passent par Cozes, Talmont, Meschers et viennent faire leur jonction avec celles du colonel Granger dans les faubourgs de Royan (La Triloterie). La poche de Royan vit ses dernières heures[18].

En 1946, la municipalité achète un terrain afin de bâtir une nouvelle poste. Le nouveau bâtiment est inauguré en 1950. Deux ans plus tard, la commune se dote de bains-douches, transformés en syndicat d'initiative en 1982, puis en appartements en 2007[10].

De nos jours, Cozes reste un centre commercial, artisanal et agricole. L'urbanisation de la commune est en plein développement, et se traduit par l'agrandissement de zones commerciales et artisanales et la mise en place de nouveaux lotissements.

Politique et administration

Tendances politiques

L'analyse des résultats des élections présidentielles de 2007 montre une nette poussée de l'électorat de droite, tant au premier qu'au second tour du scrutin. Le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy, avec 37,08 % au premier tour, obtient ainsi une confortable avance sur son adversaire socialiste Ségolène Royal (20,06 %). Le candidat du MoDem François Bayrou arrive en troisième position (13,96 %), devançant de peu le candidat du Front national Jean-Marie Le Pen (12,84 %). Au second tour, Nicolas Sarkozy conserve et consolide son avantage, obtenant 61,66 % des suffrages, soit une avance de plus de 23 % (314 voix) sur Ségolène Royal, forte de 38,34 % des suffrages[19]. Le taux d'abstention du premier tour (14,38 %) et celui du second tour (12,96 %) sont nettement inférieurs aux moyennes nationales (16,23 % et 16,03 %)[20].

L'hôtel de ville de Cozes.

Cette prédominance de la droite se confirme également au cours des élections législatives qui suivent, Dominique Bussereau conservant son siège de député de la quatrième circonscription de la Charente-Maritime, obtenant 58,08 % des voix dans la commune[21]; un score cependant inférieur de presque 8 % à celui réalisé lors des précédentes législatives de 2002 (66,31 % dans la commune)[22]. Le taux d'abstention atteint 36,10 % en 2007, chiffre inférieur aux estimations nationales du premier tour (39,58 %).

Les élections régionales de 2010 ne dérogent pas à la règle, et voient la victoire de la liste UMP conduite par Dominique Bussereau (55,50 % des suffrages, soit 439 voix) sur la liste PS de Ségolène Royal (44,50 %, soit 352 voix)[23]. Les résultats au niveau régional donnent cependant Ségolène Royal vainqueur (60,61 % contre 39,39 % pour Dominique Bussereau), cette dernière étant reconduite à la tête de la région Poitou-Charentes[24].

Ces résultats favorables à la droite s'inscrivent dans le prolongement des élections régionales de 2004, la liste conduite par Élizabeth Morin (UMP) ayant alors obtenu 45,62 %, courte avance sur son adversaire socialiste Ségolène Royal (40,38 %), qui avait cependant emporté la présidence de région. La liste FN de Jean-Romée Charbonneau se retrouvait en position d'arbitre, ayant obtenu 14 % des scrutins[25].

Résultats du second tour des élections présidentielles de 2007 :

Résultats des élections législatives de 2007 et 2002 :

Résultats des élections régionales de 2010 et 2004 :

Administration municipale

De 1789 à 1799, en vertu de la loi du 14 décembre 1789, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune âgés d'au moins 25 ans, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt équivalent au moins à dix journées de travail.

De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après les lois organiques 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus au suffrage censitaire pour six ans.

Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.

De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855. Après 1871, les maires sont de nouveau élus, sauf dans les chefs-lieux (de départements, d'arrondissements ou de cantons).

Ce n'est que le 28 mars 1882, qu'une loi sur l’organisation municipale (encore en vigueur) est votée, et qui régit le principe de l'élection du maire et des adjoints par le conseil municipal, quelle que soit l'importance de la commune (sauf pour Paris). La loi du 5 avril 1884 fixe le mandat à quatre ans, durée portée le 10 avril 1929 à six ans[26].

La commune ayant moins de 3 500 habitants l'élection des conseillers municipaux est au scrutin majoritaire[27] plurinominal à deux tours, avec panachage :

  • au premier tour, des candidats sont élus s'ils ont obtenu la majorité absolue et le vote d'au moins le quart des électeurs inscrits[28] ;
  • au second tour, la majorité relative suffit. Les listes ne sont pas obligatoires. Les suffrages sont comptabilisés individuellement, et le panachage est autorisé.

De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 18 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[29]). Lors du scrutin de 2008 Daniel Hillaret est élu conseiller municipal au second tour puis nommé maire par celui-ci. Le taux de participation a été de 73,94 % au premier tour et de 52,44 % au second[30].

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1921 1923 Jean-Marie Gourgues - -
1923 1940 Amédée Delaunay PRRRS Député
1940 1944 Pierre Feuilleteau - -
1944 1947 Louis Clauzet - -
1947 1973 André Lacaze DVD Député, conseiller Général
1973 2001 Jean-Paul Berthelot DVG Conseiller général
2001 2008 Nadine Rouïl - -
2008 - Daniel Hillairet DVD Conseiller général
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Canton

Depuis 1790, la commune de Cozes a été désignée pour être le chef-lieu d'un canton qui rassemble aujourd'hui 14 communes.

Ce canton fait partie de l'arrondissement de Saintes.

Intercommunalité

Cozes et l'ensemble de son canton font partie de la communauté d'agglomération Royan Atlantique, ainsi que du Pays Royannais.

Fiscalité

L'imposition des ménages et des entreprises à Cozes en 2009[31]
Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 9,12 % 0,00 % 7,75 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 19,07 % 0,00 % 13,28 % 3,32 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 44,50 % 0,00 % 27,65 % 8,63 %
Taxe professionnelle (TP) 0,00 % 12,12 % 8,85 % 2,51 %


La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[32]).

Jumelages

Au 1er janvier 2011, Cozes n'est liée par aucun accord de jumelage[33].

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Cozes depuis 1793. D’après le recensement Insee de 2008, Cozes compte 1 936 habitants (soit une augmentation de 5 % par rapport à 1999).

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 1 882 1 886 1 706 1 796 1 871 1 948 1 906 1 914 1 890
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 1 889 1 885 1 898 1 828 1 850 1 837 1 758 1 688 1 600
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 1 553 1 552 1 446 1 379 1 370 1 433 1 441 1 331 1 446
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
Population 1 579 1 653 1 697 1 746 1 730 1 830 1 915 1 925 1 936
Notes, sources, ... Sources : base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusque 1962[34], base Insee à partir de 1968 (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[35],[36]

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (35 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (28,1 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,6 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 49,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 14,6 %, 15 à 29 ans = 14,2 %, 30 à 44 ans = 17 %, 45 à 59 ans = 21,8 %, plus de 60 ans = 32,3 %) ;
  • 50,6 % de femmes (0 à 14 ans = 13,2 %, 15 à 29 ans = 11,3 %, 30 à 44 ans = 16,1 %, 45 à 59 ans = 21,6 %, plus de 60 ans = 37,6 %).
Pyramide des âges à Cozes en 2007 en pourcentage[37]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,7 
90 ans ou +
1,9 
10,7 
75 à 89 ans
14,2 
20,9 
60 à 74 ans
21,5 
21,8 
45 à 59 ans
21,6 
17,0 
30 à 44 ans
16,1 
14,2 
15 à 29 ans
11,3 
14,6 
0 à 14 ans
13,2 
Pyramide des âges de la Charente-Maritime en 2007 en pourcentage[38]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,5 
90 ans ou +
1,5 
8,6 
75 à 89 ans
11,9 
16,4 
60 à 74 ans
17,1 
21,3 
45 à 59 ans
21,1 
19,1 
30 à 44 ans
18,5 
16,8 
15 à 29 ans
14,7 
17,3 
0 à 14 ans
15,1 

Économie

La commune de Cozes est un petit pôle économique en marge de l'espace urbain de Royan, servant comme nombre de petites villes de la région (Gémozac, Saint-Genis-de-Saintonge) de relais entre les principales agglomérations du sud du département (Royan, Saintes, Pons). Située dans la zone d'emploi Saintonge-Maritime, elle concentre un nombre conséquent d'entreprises et de commerces, répartis dans deux secteurs principaux : centre-bourg et zone d'activité des Groix. Une soixantaine d'entre-eux est adhérent à l'union des commerçants, artisans et professions libérales de Cozes, structure mise en place afin de mettre en valeur le potentiel économique de la ville[39].

Zone de production du cognac et du pineau

La petite agglomération est forte d'un supermarché Carrefour Market, employant 30 salariés[40], d'un magasin de matériel électroménager Gitem, d'un magasin de bricolage Weldom (groupe ADEO) ainsi que de commerces de détail, entreprises artisanales et prestataires de services, qui font de Cozes le centre névralgique de son canton, à dominante rurale.

Le tourisme est un secteur en plein expansion, du fait de la proximité des stations balnéaires de la côte de Beauté (Meschers, dans le canton de Cozes, mais aussi Royan et ses stations satellites : Saint-Georges-de-Didonne, Vaux-sur-Mer, Saint-Palais-sur-Mer). La commune compte un terrain de camping municipal et plusieurs chambres d'hôtes.

L'agriculture reste un secteur important, la commune produisant encore blé, tournesol et maïs. La vigne couvre de nombreuses parcelles, et sert à la production des eaux-de-vie traditionnelles charentaises (Cognac, Pineau des Charentes), étant située dans les « Bons Bois », mais aussi à la confection de vins de pays charentais.

Emploi

La commune abrite une population un peu moins active que la moyenne nationale (41,1 % contre 45,2 %), avec cependant un taux d'activité des 25-59 ans supérieur aux chiffres nationaux (84 % contre 82,2 %). En prenant pour base un taux d'activité des 15-64 ans, les chiffres de l'Insee donnent 68,2 % d'actifs en 2007, un chiffre en léger recul par rapport à 1999 (69,1 %)[41].

Les catégories socio-professionnelles les mieux représentées sont les employés (36,3 %), suivis des ouvriers (28,6 %), des professions intermédiaires (15,9 %), des artisans, commerçants et chefs d'entreprise (11 %) et des cadres et professions intellectuelles (5,5 %). Les agriculteurs/viticulteurs représentent 2,7 % de la population active, soit un peu plus que la moyenne nationale, estimée à 2,4 %[42].

Le taux de chômage était supérieur aux chiffres nationaux en 1999 (14,1 % contre 12,9 %), touchant alors 106 personnes. Il s'élève à 11,2 % en 2007, touchant désormais 87 personnes. La part des femmes parmi les chômeurs était conséquente en 1999 (61,3 %), et reste préoccupante en 2007 (51,7 %), malgré une décrue assez sensible[41].

Les actifs forment la principale composante de la population (41,1 %), suivis par les retraités (25,8 %) et les jeunes scolarisés et les étudiants (18,1 %)[42].

Immobilier

De façon globale, la population de la commune a des revenus légèrement inférieurs aux estimations nationales : la moyenne des revenus par an et par ménage y est de 13 118 € (moyenne nationale : 15 027 € / an et par ménage)[43].

Le taux de personnes propriétaires de leur logement est supérieur à la moyenne nationale, soit 67,8 % (moyenne nationale : 55,3 %) ; parallèlement, 27,4 % des habitants de la commune sont locataires (moyenne nationale : 39,8 %) et 4,8 % logés gratuitement (moyenne nationale : 4,9 %)[44].

Le parc immobilier de la commune est constitué de 922 logements. Ceux-ci sont presque exclusivement des résidences principales (85,2 %), le reste étant partagé entre résidences secondaires (10,6 %) et logements vacants (4,1 %)[44]. La grande majorité des logements sont des maisons individuelles, lesquelles représentent 90,6 % du parc immobilier (moyenne nationale : 55,3 %) ; le reste se répartissant entre appartements (7,3 %) et logements alternatifs (2,2 %). L'habitat est composé de demeures assez vastes, principalement des 5 pièces ou plus, qui constituent 35,1 % du parc immobilier de la commune (moyenne nationale : 31,5 %); suivent les 4 pièces (31,7 %), les 3 pièces (22,9 %), les 2 pièces (7,9 %) et les studios (2,4 %)[44].

Patrimoine communal

Vieilles Halles

Les halles de Cozes.

Les halles actuelles datent en partie du XVIIIe siècle, mais ont gardé des piliers en bois du XVe siècle sur une assise du XIVe siècle. La charpente, refaite aux XVIIe et XVIIIe siècles, conserve de nombreux éléments de réemploi (en témoignent un nombre considérable de mortaises inemployées[45]). La structure se divise en trois vaisseaux, et est portée par une série de poteaux en bois de chêne et de piles en pierre de taille.

Les halles appartenaient aux notables de la ville, au seigneur ou au prieur. Ceux qui voulaient y vendre leurs produits devaient payer un droit de « plaçage ». Après la disparition des droits seigneuriaux, les halles devinrent propriété collective des commerçants.

La municipalité de Cozes entame des démarches en vue de racheter les halles dès 1810, l'acte étant entériné le 26 février 1815. En 1820, une ordonnance du roi autorise la municipalité à racheter la totalité des emplacements, pour le montant de dix fois le loyer annuel.

Les halles sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 15 septembre 1938.

Église Saint-Pierre

L'église Saint-Pierre (XIIIe siècle).

Ce vaste édifice est à l'origine une possession de l'abbaye augustinienne Saint-Étienne de Mortagne (aujourd'hui disparue). Construite à partir du XIIIe siècle, l'église actuelle se voit adjoindre un chevet plat percé d'un triplet au siècle suivant[45]. Le clocher, posé sur une puissante souche carrée, se prolonge par un étage octogonal[46], édifié au XVe siècle. À cette époque, il abritait sept cloches. Comme dans nombre de paroisses de la région, les cloches de Cozes furent descendues et emportées au château de Royan en 1548, afin de punir les habitants d'avoir sonné le tocsin de la révolte lors de la jacquerie des Pitauds. Les cloches actuelles, au nombre de cinq, datent de 1877. Sorties des ateliers de Guillaume d'Angers, elle donnent le fa, la, do, fa et la. Le bourdon, du nom de « Claire-Louise » pèse plus d'une tonne, viennent ensuite « Marie-Thérèse » (500 kg), « Marie-Louise » (300 kg) et deux plus petites, « Louise-Georgette » (75 kg) et « Marie-Madeleine » (50 kg).

Les voûtes de la nef s'effondrent en 1756, et sont refaites à l'économie au XIXe siècle. Les cinq travées de la nef sont couvertes d'un plafond en anse de panier très simple, tandis que les chapelles latérales, de part et d'autre du chœur, sont couvertes de voûtes d'arêtes. L'église a conservé des chapiteaux à motifs végétaux ou historiés du XIIIe siècle, et une partie de son ornementation extérieure (cordons, frise, colonnettes, et une allusion à la fable d'Ésope, « Le renard et la cigogne »). La façade contraste nettement avec le reste de l'édifice. D'inspiration néo-classique, avec son fronton triangulaire, elle a été refaite au XIXe siècle.

Le mobilier comprend des éléments de toutes les époques. L'église conserve néanmoins une chaire du XVIIIe siècle. Assemblée par un ébéniste de Burie, elle était destinée à l'église Sainte-Colombe de Saintes. Elle fut vendue ultérieurement au curé de Cozes. En 2000, les vitraux ont été restaurés. Une rampe d'accès fut installée pour les handicapés[10].

Jusqu'à l'hiver 1862-1863, l'église était entourée d'un cimetière. Il fut déplacé à la Grande Herbaude, et la place qui entourait l'église fut alors aplanie et plantée d'arbre.

L'église Saint-Pierre est classée monuments historique depuis 1928.

Temple protestant

Le Temple de Cozes.

La communauté protestante se dote d'un premier temple aux alentours de 1560[47]. Ce dernier reste en fonction jusqu'à la fin du XVIIe siècle, où la promulgation de l'édit de Fontainebleau (révocation de l'édit de Nantes) entraîne sa destruction sur décision de justice. Un nouveau temple est bâti dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle près du lieu-dit Font-Rolland, à bonne distance du bourg. Cependant, il ne tarde pas à présenter des signes de faiblesse, et dès 1817, les diacres décident de l'érection d'un nouveau bâtiment (celui qui existe actuellement). Les travaux sont confiés à l'architecte-entrepreneur Jean Bloteau, qui achève le chantier en 1821. Il s'agit d'un des plus anciens temples de Poitou-Charentes, et  fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 21 septembre 1998[48]..

Cet édifice aux formes simples et aux lignes épurées s'inspire, comme tant d'autres dans la région, du néoclassicisme (façade à fronton triangulaire à oculus, porte à entablement mouluré et sculpté, encadrée de pilastres doriques). Le bâtiment forme un vaste rectangle de 17,5 mètres de long sur 14 mètres de large, dépourvu de toute ornementation extérieure, en dépit de quelques concessions dans le traitement de la façade. Une série de baies en plein cintre (groupées par trois pour les murs latéraux, par deux au niveau du chevet) assurent un éclairage optimal. Des tribunes courent sur trois côtés du temple, portant la capacité du temple à 415 places. Cette structure est portée par une série de colonnes dotées de chapiteaux en stuc, d'ordre toscan au niveau inférieur, ionique au niveau supérieur[49].

Le mobilier est d'origine (XIXe siècle) : il consiste principalement en une chaire monumentale, une table de communion et un pupitre de chantre.

Logis de Sorlut

Sa construction commença au XVIe siècle. En 1610, le logis appartenait au baron de Cozes : Louis de Belcier. Sa fille Jeanne, devenue Ursuline sous le nom de sœur Jeanne des Anges, sera mêlée à l'affaire des démons de Loudun. Le logis appartenait en 1641 à François de La Rochefoucauld[50].

Au début du XVIIIe siècle, la seigneurie est achetée par un négociant de Marennes, François Decourt ; la famille revendra le bien en 1765 à Hyacinthe Joseph de Lange, qui le laissera ensuite à son fils, le marquis de Lange-Comnène . Entre 1865 et 1878 les religieuses de "la Sainte Famille" le louent pour y installer une école privée le temps de la construction du couvent[50].

Racheté par la commune le 9 janvier 1981 , il a été réhabilité. Une grande salle d'animation fut réalisée en 1985[10]. Aujourd'hui c'est un complexe abritant la piscine municipale, une salle des fêtes, ainsi que des salles d'expositions. Un bâtiment est également utilisé par le camping. Il ne reste plus de l'époque seigneuriale qu'un grand escalier avec ses balustres restaurées.

Culture

Article connexe : Culture en Charente-Maritime.

Langue saintongeaise

Carte représentant l'aire linguistique du Saintongeais dans les Charentes et le Nord-Gironde
Aire linguistique du Saintongeais
Article détaillé : Saintongeais.

La commune est située dans l'aire linguistique du saintongeais, un dialecte faisant partie de la famille des langues d’oïl, branche des langues romanes, qui comprend également le français, l’angevin le picard et le poitevin avec lequel il est souvent regroupé dans un domaine plus vaste, le poitevin-saintongeais.

Le saintongeais (saintonjhais) est la langue vernaculaire parlée dans les anciennes provinces d'Aunis, Saintonge et Angoumois. On l’appelle aussi le charentais ou encore le patois charentais. Les locuteurs sont dits patoisants. Le saintongeais a fortement influencé l’acadien et en conséquence, par ricochet, le cadien ; quant au québécois, il a été influencé par les parlers tels que le normand, le francien et le saintongeais.

La langue saintongeaise présente de nombreux traits communs avec des langues telles que le cadien ou l'acadien, ce qui s'explique par les origines saintongeaises d'une partie des émigrants vers la Nouvelle-France au XVIIe siècle.

Équipements et services

Transports urbains

La commune est reliée aux principales villes et villages de l'agglomération royannaise par un réseau de transports urbains baptisé Cara'Bus. Cozes est le terminus des lignes de bus n°24 (Royan-Cozes) et n°41 (Ronce-les-Bains-Cozes). Deux stations sont aménagées sur la commune, Cozes-Centre commercial et Cozes-Ancienne gare[51]. Des arrêts à la demande sont également possibles.

Enseignement

Cozes dépend de l'académie de Poitiers. La commune compte un groupe scolaire en centre-bourg (école élémentaire Marcelle Nadaud), une école confessionnelle (école libre Notre-Dame de Nazareth) et, comme tout chef-lieu de canton, un collège public (collège des vieilles vignes). Un collège privé (partie intégrante du groupe scolaire Notre-Dame de Nazareth) est également présent dans la commune.

Le groupe scolaire de Cozes est établi à l'emplacement des dépendances de l'ancienne mairie, face au jardin public. Le chantier, d'abord confié à l'architecte Eustase Rullier, passe après sa mort à Georges Naud, qui réadapte les plans de son prédécesseur. Les travaux débutent en 1903 et se terminent en 1905; néanmoins, des malfaçons obligent l'architecte à revoir certains points et l'école ouvre un an plus tard, en 1906. L'architecture du bâtiment est caractéritique des constructions de ce type sous la troisième république, avec son pavillon central à un étage, encadré de deux ailes destinées à l'origine aux garçons d'une part, aux filles d'autre part[52]. Le 27 mai 2011, le groupe scolaire est baptisé « école élémentaire Marcelle Nadaud » en hommage à une ancienne institutrice de la commune, figure de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale[53].

L'école primaire Notre-Dame de Nazareth voit le jour en 1865. Les cours sont alors dispensés au logis de Sorlut, puis, après sa vente en 1875, dans une rue près de l'église (rue traversière). Le bâtiment actuel, établi dans un quartier légèrement excentré, voit le jour en 1878. Son architecture monumentale, qui emprunte des éléments à différents courants stylistiques, est l'œuvre de l'architecte angérien Aimé Bonnet[52]. L'école compte 70 élèves en 1958, 120 en 1960, déterminant la direction à faire construire des préfabriqués. Le collège, de construction plus récente, comporte quatre classes, une salle de technologie, un laboratoire, une salle d'informatique, un restaurant scolaire et un centre de documentation et d'information (CDI). En 1983, la gestion du groupe scolaire, jusqu'alors confiée à des religieuses, est confiée à des laïcs[54].

Le collège des vieilles vignes est un établissement d'enseignement secondaire public. Il voit le jour sous l'impulsion du conseil général de la Charente-Maritime en 1973, un an avant la viabilisation de lotissement du même nom. Jusqu'à cette date, les cours étaient dispensés dans des bâtiments éloignés les uns des autres, obligeant élèves et professeurs à se déplacer continuellement. Un mouvement de protestation regroupant parents d'élèves, professeurs et élus locaux conduit finalement à la construction du bâtiment actuel. Le collège des vieilles vignes est un des rares collèges du département à ne pas porter le nom d'une personnalité, mais un nom évoquant sa situation à proximité des vignobles. Le site est, du reste, porteur d'un passé douloureux, puisque c'est à cet endroit que furent installés les baraquements des réfugiés de l'est de la France au début de la Seconde Guerre mondiale, baraquements transformés en camp d'internement pour les combattants allemands au moment de la Libération en 1945[55]. Le collège comprend de nombreuses classes, un restaurant scolaire, une halle des sports, édifiée en 1976, et un terrain de sport[10].

Des bus de transport scolaire desservent les écoles et collèges de la commune.

Santé

Un cabinet médical est implanté dans la commune (médecine généraliste) ainsi qu'un dentiste, un kinésithérapeute et une maison de retraite. Deux pharmacies sont situées en centre-bourg. Les hopitaux les plus proches sont situés à Royan et à Saintes.

La sécurité des biens et des personnes est assurée par une antenne de la gendarmerie nationale. Un centre de secours des sapeurs pompiers est habilité à intervenir en cas d'urgence.

Sports

Article connexe : Sport en Charente-Maritime.

La commune dispose d'un stade d'une capacité de 1800 places (dont 244 assises)[56] où évolue un club de football de niveau régional, l'AS Cozes. Elle compte également une halle de sport, inaugurée le 16 novembre 1973[10], quatre courts de tennis, une piscine, construite en 1992[10], et un terrain de pétanque.

Un skate-park est en projet à proximité de l'ancienne gare de chemin de fer, et un sentier mixte (randonnée/vélo) est en cours d'aménagement dans le quartier du Sorlut, en bordure de la route de Saujon[57].

Réseaux techniques

Assainissement

La commune dispose d'une station d'épuration, constituant une des cinq unités de traitement des eaux usées de la communauté d'agglomération Royan Atlantique (avec Saint-Palais-sur-Mer, Saint-Georges-de-Didonne, La Tremblade et Les Mathes). Mise en place en 1975, elle a une capacité de 1 400 équivalents habitants, capacité devenue insuffisante au vu de l'accroissement de la population du pays royannais depuis plus de trente ans. De nouvelles infrastructures sont en cours d'aménagement depuis 2010, devant permettre d'atteindre les 3 000 équivalents habitants d'ici fin 2011. Le procédé utilisé sera à boues activées (désydratation des boues par centrifugation)[58]. Une station de lagunage, utilisant les techniques de déseutrophisation, complète ces installations.

Médias

Télévision

L'émetteur de Niort-Maisonnay permet la réception des 18 chaînes gratuites de la télévision numérique terrestre (TNT) dans l'ensemble de la commune, dont le décrochage local de France 3 Poitou-Charentes. Le 31 mai 2009, cet émetteur de forte puissance a débuté la diffusion d'un nouveau multiplex, permettant la réception des premières émissions de télévision haute définition (HD)[59]

Radio

La plupart des radios nationales présentes dans le département peuvent être écoutées dans la commune. Les informations départementales sont relayées par la station de radio publique France Bleu La Rochelle. Les stations de radio locales pouvant être écoutées dans la commune sont principalement Demoiselle FM (généraliste) et Mixx FM (techno, dance et musiques électroniques).

Internet haut débit

Un répartiteur téléphonique est implanté sur la commune, et est dégroupé par au moins un opérateur alternatif[60]. Cozes dispose également d'un point Wi-Fi (centre commercial Carrefour Market)[61].

Presse

La presse locale est représentée par le quotidien Sud-Ouest, dont le siège est à Bordeaux.

Vie locale

Cultes

Cozes appartient au diocèse catholique de La Rochelle et Saintes, lui même subdivision de la province ecclésiastique de Poitiers depuis 2002 (de la province ecclésiastique de Bordeaux avant cette date) et au doyenné de Royan. La messe est célébrée chaque dimanche à 11 heures en l'église Saint-Pierre.

Marché

Un marché alimentaire, où les producteurs et artisans de la région viennent vendre leurs produits, se tient sous les halles chaque samedi matin de 8 heures 30 à 12 heures 30.

Notes et références

  1. Festival Plein Sud
  2. CA de Royan (PDF)
  3. a et b Site du Sigore
  4. La Charente-Maritime : schéma routier départemental, 2010-2030
  5. Site du Sigore
  6. Données Météo France.
  7. Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
  8. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
  9. (fr) Climatologie mensuelle à La Rochelle sur infoclimat.fr. Consulté le 22 octobre 2009
  10. a, b, c, d, e, f et g bulletin municipal de Cozes n°32 p11
  11. La civilisation de Peu-Richard (IIIe millénaire) est caractérisée par une céramique décorée de cannelures horizontales et ocelées et par des « camps » entourés de doubles fossés. Elle doit son nom au hameau de Peu-Richard, situé à Thénac, commune voisine de Barzan
  12. Archeologia, mars/av. 1970, p 86, 87.
  13. a, b et c Cozes, musée du patrimoine du pays royannais
  14. 20 avril 1491 - Établissement de deux nouvelles foires à Cozes, site Histoire-Passion
  15. a et b Royan, par Yves Delmas, p.13
  16. Meschers, Saint-Georges et Semussac, misères et maltraitances, site Histoire et Passion
  17. a, b et c exposition bibliothèque municipale 2005
  18. La poche de Royan, site Chemins de mémoire
  19. a et b Résultat des élections présidentielles de 2010, site du Ministère de l'Intérieur
  20. Résultats des élections présidentielles de 2010, France entière, site du Ministère de l'Intérieur
  21. a et b Résultats des élections législatives de 2007, site du Ministère de l'Intérieur
  22. a et b Résultats des élections législatives de 2002, site du Ministère de l'Intérieur
  23. a et b Résultats des élections régionales de 2010, site du Ministère de l'Intérieur
  24. Résultats des élections régionales de 2010 en Poitou-Charentes, site du Ministère de l'Intérieur
  25. a et b Résultats des élections régionales de 2004, site du Ministère de l'Intérieur
  26. La décentralisation, site de l'Assemblée nationale
  27. art L. 252 du code électoral
  28. art L. 253 du code électoral
  29. (fr) nombre des membres du conseil municipal des communes, Legifrance
  30. Résultats élections municipales 2008 à Cozes sur linternaute.com
  31. (fr) Impots locaux à Cozes, taxes.com
  32. Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
  33. Charente maritime sur Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures. Consulté le 4 février 2011
  34. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 6 août 2010
  35. Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 6 août 2010
  36. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 6 août 2010
  37. Évolution et structure de la population à Cozes en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 6 août 2010
  38. Résultats du recensement de la population de la Charente-Maritime en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 6 août 2010
  39. site de l'union des commerçants, artisans et professions libérales de Cozes
  40. Cozes sur France, le trésor de nos régions
  41. a et b Insee : résultats du recensement de 2007
  42. a et b Données économiques, site L'internaute
  43. Données générales sur L'internaute
  44. a, b et c Données immobilières sur L'internaute
  45. a et b Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, p.224
  46. L'architecture gothique en Saintonge et en Aunis, par Yves Blomme, p.186
  47. Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, p.225
  48. Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA17000017 » sur www.culture.gouv.fr.
  49. Les temples protestants classés « monuments historiques » en Poitou-Charentes, article publié dans le magazine « In Situ » n°11, 22 juillet 2009
  50. a et b bulletin municipal de Cozes n°32 p23
  51. Plan du réseau Cara'Bus
  52. a et b Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, p.226
  53. Cozes, infos municipales n°31, automne 2011
  54. Histoire de l'école Notre-Dame de Nazareth
  55. Histoire du collège des Vieilles vignes
  56. Stade municipal de Cozes, France stades.com
  57. De grands projets pour 2011, article paru dans Sud-Ouest le 15 janvier 2011
  58. Une nouvelle station, article paru dans Sud-Ouest, 27 octobre 2010
  59. Les émetteurs pour la TNT-HD se dévoilent sur Degroupnews. Consulté le 11 décembre 2010
  60. Déploiement ADSL à Cozes sur Degroupnews. Consulté le 28 janvier 2011
  61. Annuaire des hotspots WIFI à Cozes sur linternaute.com. Consulté le 28 janvier 2011

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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