Barzan

Barzan

45° 31′ 36″ N 0° 51′ 17″ W / 45.5266666667, -0.854722222222

Barzan
Le village de Barzan vu des vignobles environnants
Le village de Barzan vu des vignobles environnants
Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Canton Cozes
Code commune 17034
Code postal 17120
Maire
Mandat en cours
Robert Maigre
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération Royan Atlantique
Démographie
Population 453 hab. (2008)
Densité 56 hab./km²
Gentilé Barzanais
Géographie
Coordonnées 45° 31′ 36″ Nord
       0° 51′ 17″ Ouest
/ 45.5266666667, -0.854722222222
Altitudes mini. 0 m — maxi. 47 m
Superficie 8,07 km2

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Voir la carte administrative

Barzan est une commune française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes. Ses habitants sont appelés les Barzanais et les Barzanaises[1].

La commune abrite le site gallo-romain de Barzan, site archéologique majeur, faisant l'objet de fouilles structurées depuis 1994. Les photographies aériennes et les premières fouilles archéologiques ont révélé la présence d'une ville portuaire gallo-romaine de grande importance (temple gallo-romain monumental, thermes, forum, théâtre...). D'autres vestiges font l'objet de fouilles annuelles.

Il semble presque certain que cette ville gallo-romaine soit la Novioregum indiquée dans l'itinéraire d'Antonin[2]. Cette ville pourrait également être le Portus Santonum (port des Santons) décrit par Ptolémée.

Sommaire

Géographie

Localisation et accès

Paysage vallonné autour de Barzan

Cette petite commune agricole se situe dans le sud-ouest du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province de la Saintonge.

La commune est traversée par deux axes principaux : le plus important est la D.145, plus connue sous le nom de route verte. Il s'agit d'un itinéraire touristique reliant Royan à Bordeaux, en longeant l'estuaire de la Gironde. La D.114 coupe également la commune du nord au sud, reliant les bourgs de Barzan et d'Arces[3].

Lieux-dits et hameaux

La commune est composée du village de Barzan et de son pendant Barzan-plage, qui est un petit complexe balnéaire réalisé au cours de la décennie 1960-1970. Deux hameaux d'une certaine importance sont situés sur le territoire de la commune : le principal est le port des Monards, traversé par le chenal de Moque-souris. Ce port est une ancienne station de pilotage qui abrite aujourd'hui encore de nombreuses embarcations de pêche traditionnelle. Le second, appelé Les Maisons-Neuves, est situé au nord-ouest de la commune, et marque la frontière avec la commune voisine d'Arces-sur-Gironde. Plusieurs lieux-dits, tels Chez Garnier ou Chez Grenon, se sont constitués autour d'anciennes exploitations agricoles.

Communes limitrophes

Géologie et relief

Le village s'est développé au cœur d'une région de collines calcaires dominant l'estuaire de la Gironde. Le littoral, qui s'étend depuis la baie de Chant-Dorat, à l'ouest de la commune, jusqu'au chenal des Monards, au sud, est formé pour l'essentiel d'une alternance d'estrans vaseux et de falaises calcaires relativement érodées, lesquelles sont qualifiées de mortes dans la partie méridionale de la commune. Ce terme s'explique par le recul progressif du rivage et un envasement partiel de l'estuaire à cet endroit, qui laisse les falaises, autrefois battues par les flots, à plusieurs centaines de mètres des eaux de l'estuaire, au milieu de zones marécageuses. Ce type de paysage, que l'on retrouve surtout non loin de Mortagne-sur-Gironde, marque le début de ce que l'on appelle parfois la Camargue charentaise[4]. Au nord-ouest de la commune, la falaise du Caillaud marque la limite avec la commune de Talmont-sur-Gironde.

Végétation

La commune, peu boisée, compte néanmoins une forêt, tapissant le vallon de la Font-Vieille.

Les paysages sont fortement marqués par la culture des céréales, -spécialement blé et maïs- ainsi que par la viticulture : les vignes qui s'étendent sur les coteaux servent notamment à la production de Cognac[5] (la commune est classée parmi les « Bons bois »[6]) ainsi qu'à la production de vin de pays charentais (dits du Talmonais).

Hydrographie

La commune, limitée dans sa partie sud-ouest par l'estuaire de la Gironde, est traversée par plusieurs ruisseaux et chenaux, de taille et de débit très variables. Le principal est le chenal de Moque-souris, qui se jette dans la Gironde au niveau du port des Monards.

La commune est limitée à l'est par les ruisseaux le Désir et le Rambaud[5], qui s'étendent en partie sur la commune voisine d'Arces.

Climat

Article connexe : Climat de la Charente-Maritime.

Le climat est de type océanique aquitain : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[7].

Données générales

Ville Ensoleillement
(h/an)
Pluie
(mm/an)
Neige
(j/an)
Orage
(j/an)
Brouillard
(j/an)
Moyenne nationale 1 973 770 14 22 40
Barzan[8] 2250 755 4 13 26
Paris 1 630 642 15 19 13
Nice 2 668 767 1 31 1
Strasbourg 1 633 610 30 29 65
Brest 1 492 1 109 9 11 74
Données climatiques à La Rochelle
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,4 2,8 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Température moyenne (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Température maximale moyenne (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18,0 12,6 9,2 16,1
Ensoleillement (h) 84 111,0 174,0 212,0 239,0 272,0 305,0 277,0 218,0 167,0 107,0 85,0 2 250,0
Précipitations (mm) 82,5 66,1 57,0 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de La Rochelle de 1961 à 1990[9].


Tempête de décembre 1999

La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du 27 décembre 1999. Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron et 194 km/h à Royan.

Des témoins ont rapporté que pendant plusieurs jours, les eaux de la Gironde ont envahi les marais et les terres basses de Barzan, révélant le tracé ancien de la côte, dont l'emplacement probable du port gallo-romain (lotissement de Barzan-Plage, très sévèrement inondé).

Toponymie

Le nom de Barzan proviendrait du latin Barisiacum, formé d'après l'anthroponyme gallo-romain Barisii et le suffixe gallo-roman -acum, indiquant la propriété, traduit par le suffixe latin -anum. Au Moyen Âge, le village prit le nom de Barlan, puis de Balzan. Lors de l'érection du village en commune, le nom retenu fut Barzan[10].

Histoire

Un habitat préhistorique

Vue aérienne du site du Fâ

Le territoire communal a été occupé très tôt, au moins dès l'époque néolithique, ce qui est attesté par la découverte de nombreux vestiges en divers points de la commune, notamment à proximité de la colline de La Garde, un plateau surplombant l'estuaire de la Gironde. Dès 1877, Eutrope Jouan, un historien local, rapporte l'exhumation de fragments de haches polies ainsi que de pointes de flèches, découverte qui sera complétée presque un siècle plus tard, en 1970, par des restes de céramiques attribuées aux groupes des Matignons et des Peu-Richardiens[5],[11]. Des couches de cendres et des pierres de foyers retrouvées à proximité, ainsi que la présence d'une nécropole à quelques mètres du site, permettaient dès lors de prouver la présence d'un habitat à cet endroit, environ 3500 ans avant notre ère[12].

En 1975, une campagne de prospection aérienne menée par Jacques Dassié confirmera ce fait, et montrera en outre la présence de fortifications autour de ce camp, celles-ci étant principalement composées de fossés et d'entrées en chicane[13], un ingénieux dispositif exposant dangereusement les éventuels assaillants. Deux autres sites préhistoriques plus récents, datés de l'âge de bronze, ont été découverts dans la commune : l'un près du moulin du Fâ, l'autre sur le flanc nord-est de la colline de La Garde, à proximité du lieu-dit « Les Piloquets ». Ce dernier fut découvert en 1980, lors de la plantation d'une vigne : il révéla notamment plusieurs haches en bronze datées d'environ 1800 avant notre ère, actuellement exposées au musée de Royan[13].

Une ville celte

Aux alentours du VIIe siècle avant notre ère, la Saintonge est habitée par un peuple celte, les Santons. Ceux-ci installent d'abord leur capitale à Pons, puis à Saintes. Les Santons s'installent sur le site du Fâ et y bâtissent le sanctuaire principal, lequel se situe sur une hauteur dominant l'estuaire de la Gironde. Ils fondent la ville, embryon de la métropole romaine qui s'étendra sur à cet endroit quelques siècles plus tard. Des prospections aériennes récentes ont par ailleurs révélé les traces de deux autres temples celtiques, localisés sur la colline de La Garde.

Une campagne de fouilles entreprises sous la direction de Karine Robin de 1996 à 2002 a également permis de mettre au jour des céramiques gauloises et hispaniques datant du V ème siècle avant notre ère, ce qui permet d'envisager la présence d'un port de commerce dès cette époque. Le fait que la Saintonge se soit située sur l'une des routes de l'étain, commerce particulièrement actif entre les Îles Britanniques (principalement la Cornouaille) et la Méditerranée à cette époque, permet d'envisager le transit de cette matière première indispensable à la fabrication du bronze par le port de l'antique cité, expliquant la relative prospérité de la ville avant même l'établissement de la domination romaine.

L'âge d'or de la cité

Maquette des thermes antiques

La province des Santons est envahie par les Romains en 58 avant Jésus-Christ. C'est le début de l'âge d'or pour sa capitale, Mediolanum Santonum (Saintes) qui devient la première capitale de la province romaine d'Aquitaine. La ville de Novioregum est alors avant tout un emporium, c'est-à-dire un comptoir commercial, ce qui s'explique aisément par sa situation géographique, non loin de l'embouchure de la Gironde. Les premières constructions importantes furent probablement édifiées sous les Flaviens (de 69 à 96), comme l'attestent des restes de statues ainsi que plusieurs chapiteaux corinthiens datant de cette époque[14]. Néanmoins, la ville semble avoir connu son âge d'or vers le IIe siècle, sous le règne des Antonins. La ville se pare de monuments importants : théâtre, avenues, port et entrepôts. Les thermes sont agrandis. La ville, prospère, est signalée par l'Itinéraire d'Antonin, publié au IIIe siècle de notre ère, sous le règne de l'empereur Dioclétien. Ce véritable guide de voyage avant l'heure situe Novioregum sur l'axe routier menant de Saintes à Bordeaux via Blaye, à 15 lieues de Saintes (environ 35 kilomètres) et 12 lieues de Tamnum, une cité située probablement près de Consac. (environ 29 kilomètres). La ville est abandonnée vers le IVe siècle ou le Ve siècle, sans que l'on sache véritablement pour quelles raisons. La théorie de l'envasement du port est envisagée, sans que de véritables preuves ne soient établies à l'heure actuelle. Ce phénomène fréquent dans la région, causera la perte, au XVIIe siècle d'un autre grand port de la région : Brouage.

Un village agricole

À l'aube du Moyen Âge, l'antique cité romaine devient une carrière de pierres. Des éléments décoratifs sont réemployés dans des maisons ou des églises de la région, et des fûts de colonnes romaines serviront longtemps de margelles pour les puits des villages environnants. Le village devient une modeste paroisse dépendante des châtellenies de Théon, Conteneuil ou Uzet. Une église romane est construite au XIIe siècle : mal entretenue, elle sera démolie au XIXe siècle. L'économie du village, tournée vers les cultures céréalières, explique la présence de plusieurs moulins. Au XVIIIe siècle, les activités viticoles deviendront prépondérantes, mais les ravages du phylloxera un siècle plus tard mettront un frein à cette activité, qui reste cependant toujours importante aujourd'hui.

Des ruines qui intriguent

Vestiges du sudarium, l'une des salles des thermes que l'on pourrait assimiler au sauna moderne.

Longtemps, les ruines éparpillées aux alentours intriguèrent : en 1715, Claude Masse, ingénieur et géographe du Roi, en charge des provinces d'Aunis et de Saintonge, constate déjà leur présence lors d'un déplacement. À partir de 1921, de nombreuses fouilles archéologiques sont effectuées sur le site du Fâ. Entre 1921 et 1926, Léon Massiou, un érudit local auteur de plusieurs ouvrages d'histoire, effectue des fouilles sur le site du Moulin du Fâ, aboutissant au classement du temple par les monuments historiques en 1937. De 1935 à 1957, Louis Basalo effectue également des fouilles, explorant un aqueduc au nord de la commune[15] et fouillant les thermes. Cependant, c'est en 1975, à la faveur d'une importante sécheresse[16], que Jacques Dassié réalise des photographies aériennes dévoilant un site bien plus important que ce qui était soupçonné jusqu'alors[17]. Sous les cultures et la végétation, ce n'est rien de moins qu'une ville de 140 hectares, comportant temples, thermes, théâtre, entrepôts, forum, habitations, avenues qui est dévoilée.

En 1994, le ministère de la Culture confie à Pierre Aupert, directeur de recherches au CNRS, les fouilles sur le sanctuaire du Fâ. Celles-ci révéleront notamment la construction de deux temples successifs, l'existence d'une vaste fosse -peut-être sacrificielle- et les repères de la construction du podium. En 1999, des sondages positifs ont été effectués par Laurence Tranoy au lieu-dit « Le Trésor », à l'emplacement de ce que l'on suppose avoir été le forum, au croisement du cardo maximus et du decumanus.

De 1998 à 2004, les fouilles des thermes romains, au nord du Fâ, sont conduites par Alain Bouet, maître de conférences HDR à l’université de Bordeaux et spécialiste de l'époque gallo-romaine. Celles-ci révèlent bientôt l'existence d'un des plus grands ensembles connus en Gaule à ce jour. Depuis 2005, le site des thermes est ouvert au public.

Les vestiges du théâtre gallo-romain

De 2003 à 2005, Alain Bouet participa également aux fouilles des entrepôts de stockage (les horrea) un peu au sud du sanctuaire du Fâ, révélant des magasins de grande dimension et l'importance du port antique[18]. Une campagne de fouilles menées entre 2006 et 2008 sur le sanctuaire du Fâ ont également révélé les murs du péribole montrant les deux enceintes successives, dont la seconde, monumentale, mesurait environ 106m x 92m.

Reprises en 2007 par Antoine Nadeau, les fouilles du théâtre, sur le site de La Garde, reprendront en 2009. Très dégradées, les ruines ont servi de carrière de pierre pendant plusieurs siècles.

Quant à la "Grande avenue" révélée par les photographies aériennes de Jacques Dassié, elle est étudiée dans le cadre de fouilles actuelles, conduites sous la direction de Laurence Tranoy (Université de La Rochelle) et d'Emmanuel Moizan (INRAP), qui ont pour objectif de comprendre le plan de circulation de la ville antique. Les deux archéologues expliquent leur recherche dans un reportage consacré à l'une de ces campagnes de fouille (2008) [19].

Politique et Administration

Administration municipale

De 1789 à 1799, en vertu de la loi du 14 décembre 1789, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune âgés d'au moins 25 ans, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt équivalent au moins à dix journées de travail.

De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après les lois organiques 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus au suffrage censitaire pour six ans.

Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.

De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855. Après 1871, les maires sont de nouveau élus, sauf dans les chefs-lieux (de départements, d'arrondissements ou de cantons).

Ce n'est que le 28 mars 1882, qu'une loi sur l’organisation municipale (encore en vigueur) est votée, et qui régit le principe de l'élection du maire et des adjoints par le conseil municipal, quelle que soit l'importance de la commune (sauf pour Paris). La loi du 5 avril 1884 fixe le mandat à quatre ans, durée portée le 10 avril 1929 à six ans[20].

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2005 2014 Robert Maigre    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Canton

La commune a appartenu jusqu'en 1802 à l'éphémère canton de Mortagne-sur-Gironde. Elle est désormais l'une des quatorze communes du Canton de Cozes et la neuvième en termes de population.
Le conseiller général du canton, élu en 2008, est actuellement Daniel Hillairet.

Intercommunalité

Barzan fait partie, comme 30 autres communes de la région royannaise, de la Communauté d'agglomération Royan Atlantique.

Démographie

Évolution démographique

D’après le recensement Insee de 2007, Barzan compte 451 habitants (soit une augmentation de 5 % par rapport à 1999). La commune occupe le 17 446e rang au niveau national, alors qu'elle était au 16 977e en 1999, et le 270e au niveau départemental sur 472 communes.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Barzan depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 1806 avec 715 habitants.

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 375 555 715 611 606 637 621 649 641
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 624 570 577 554 568 580 564 574 571
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 527 546 537 432 401 420 400 388 414
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 -
Population 431 378 344 371 410 428 449 451 -
Notes, sources, ... Sources : base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusqu'en 1962[21], base Insee à partir de 1968 (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[22],[23]

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (43,7 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (28,1 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,4 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 48,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 15,5 %, 15 à 29 ans = 10,5 %, 30 à 44 ans = 13,2 %, 45 à 59 ans = 21,9 %, plus de 60 ans = 38,7 %) ;
  • 51,4 % de femmes (0 à 14 ans = 9,5 %, 15 à 29 ans = 8,2 %, 30 à 44 ans = 13,8 %, 45 à 59 ans = 20,3 %, plus de 60 ans = 48,2 %).
Pyramide des âges à Barzan en 2007 en pourcentage[24]
Hommes Classe d'âge Femmes
1,8 
90  ans ou +
6,0 
16,4 
75 à 89 ans
22,4 
20,5 
60 à 74 ans
19,8 
21,9 
45 à 59 ans
20,3 
13,2 
30 à 44 ans
13,8 
10,5 
15 à 29 ans
8,2 
15,5 
0 à 14 ans
9,5 
Pyramide des âges de la Charente-Maritime en 2007 en pourcentage[25]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,5 
90  ans ou +
1,5 
8,6 
75 à 89 ans
11,9 
16,4 
60 à 74 ans
17,1 
21,3 
45 à 59 ans
21,1 
19,1 
30 à 44 ans
18,5 
16,8 
15 à 29 ans
14,7 
17,3 
0 à 14 ans
15,1 

Économie

L'économie de la commune est encore largement dominée par l'agriculture et la viticulture, même si le tourisme se développe rapidement, du fait de la présence du site gallo-romain de Novioregum. Celui-ci, peu à peu mis en valeur, est à l'origine d'un musée archéologique, avec présentation de vestiges issus du site, ainsi que de maquettes permettant de se représenter la ville à l'époque romaine.

Touchant 18,2 % de la population active[26] en 1999, le taux de chômage est relativement élevé. Le taux d'activité des personnes entre 20 et 59 ans s'établit à 77 %, ce qui est inférieur à la moyenne nationale, laquelle est de 82,2 %. Le taux de personnes retraitées est sensiblement supérieur aux chiffres nationaux, soit 31, 8 % pour 18,2 %. Les retraités dépassent les actifs, qui ne forment que 28,3 % de la population (contre 45,2 % à l'échelle nationale) et les jeunes scolarisés, qui sont 15 %, contre 25 % en moyenne dans le reste du pays. Parmi les actifs, agriculteurs, professions intermédiaires et ouvriers sont les mieux représentés : ils forment chacun 22,9 % de la population. Viennent ensuite les employés ( 20 % ) et les artisans et chefs d'entreprises, qui ne forment que 5,7 %[27].

Les revenus moyens par ménage sont inférieurs aux chiffres nationaux. Ils sont de 13 422 € / an contre 15 027 € / an. En revanche, le taux de personnes propriétaires de leur logement est supérieur à la moyenne nationale[28] ( 77,5 % contre 55,3 % )

Lieux et monuments

Site gallo-romain du Fâ

Article détaillé : Site gallo-romain de Barzan.
Les thermes

Ce site, dont le nom dérive sans doute de fanum (temple), est connu depuis le XVIIIe siècle (travaux de Claude Masse), mais son ampleur ne fut révélée qu'à partir de 1975 (prospections aériennes de Jacques Dassié).

La trame urbaine s'étend sur une quarantaine d'hectares. On y trouve les vestiges d'une ville portuaire gallo-romaine, comprenant temples, rue principale, entrepôts, thermes, port...

Le site, d'abord propriété privée, a été racheté par la municipalité en 1993. Une association s'est créée (ASSA Barzan), et l'ouverture au public décidée en décembre de la même année.

Des fouilles sont en cours depuis 1995, principalement par l'université Bordeaux III et par l'université de la La Rochelle. Un syndicat mixte (commune, département) a été créé pour l'acquisition de la zone classée et la mise en valeur, tant scientifique que touristique, du site, géré par l'ASSA.

Église Saint-Pierre

L'église Saint-Pierre

Cet édifice fut construit entre 1875 et 1879, afin de remplacer une ancienne église datant du XIIe siècle, déjà remaniée au XVIIe siècle, dont le conseil municipal vota la démolition pour cause de vétusté. Lors de la démolition de l'édifice, des sarcophages au couvercle en bâtière furent mis au jour. Datant du Moyen Âge, ils révélèrent deux lames de poignard en fer et des fragments de vases, mêlés aux ossements[29].

L'érection du nouveau sanctuaire fut confiée à l'architecte Gustave Alaux, lequel avait déjà œuvré à la construction de plusieurs églises dans la région bordelaise, ainsi qu'à l'église de Mortagne-sur-Gironde, à quelques kilomètres de la commune.

Cet édifice de style néo-gothique, reprenant un plan en forme de croix latine, est constitué d'une nef unique de trois travées, entièrement voûtée d'ogives, éclairée par six larges baies ogivales ornées de vitraux exécutés par le maître-verrier E.Lagrange. Six contreforts en pierre de taille épaulent la nef.

Un transept et une abside à pans coupés complètent le sanctuaire, qui fut consacré en 1879.
Le clocher-porche, à trois niveaux, est surmonté d'une flèche de pierre de forme octogonale dominant le bourg[30].

Obélisque de La Garde

Ce monument, situé au sommet de la colline de la Garde, fut construit au XIXe siècle afin de servir d'amer. Situé au milieu des vignes, il forme une sorte d'obélisque en pierre de taille mesurant environ 2 mètres 40.

Mairie et ancienne école

Mairie et ancienne école

Au début du XIXe siècle, dans les communes rurales, la mairie et l'école communale étaient souvent situées dans un même bâtiment. À Barzan, les travaux, dirigés par l'architecte saintais Georges Naud, très actif dans le canton, furent effectués en deux temps : une première campagne entre 1904 et 1906, suivie d'un agrandissement du bâtiment entre 1907 et 1908, afin d'abriter le logement de l'instituteur.

Cet édifice très simple, de plain-pied, se compose d'un corps de bâtiment de cinq travées, couvert de tuiles romanes, flanqué d'un pavillon en saillie de même facture[30].

Monument aux morts

Ce monument aux morts fut édifié en 1922 sur la place de l'église. Il se présente sous la forme d'une statue polychrome en fonte de 1,60 mètre de haut représentant un poilu, présenté l'arme au pied.

Ce monument fut commandé à une entreprise située dans le département du Nord, à Jeumont, puis monté sur un piédestal érigé par un entrepreneur local[30].

Le port des Monards

Le port des Monards

Le hameau des Monards abrite le port de la commune, établi le long d'un chenal tributaire de la Gironde. Autrefois port de pêche et station de pilotage sur l'estuaire, il est cité dès 1681[5]. Au XIXe siècle, ce petit port fut particulièrement actif, exportant farines, céréales, vin, eaux-de-vie et important notamment de la houille venue d'Angleterre[5]. Ce port est aujourd'hui partiellement reconverti en port de plaisance. Celui-ci se compose de deux bassins totalisant 78 anneaux[31]. Le hameau renferme plusieurs maisons anciennes, dont les origines remontent aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle pour les plus anciennes, ainsi qu'un ancien moulin à marée. Deux auberges sont implantées de part et d'autre du port.

Une entreprise d'extraction et de vente de sable et de granulats est basée dans le hameau, en bordure de l'estuaire de la Gironde.

Barzan-Plage

Le site de Barzan-plage regroupe un petit complexe balnéaire, situé en bordure de la baie de Chant-Dorat. Un centre de loisirs appelé Therm'océan, composé de trois piscines, jouxte un centre thermal[31].

Aux alentours

Située non loin de la Côte de beauté, la commune n'est qu'à quelques minutes de voiture des stations balnéaires de Meschers-sur-Gironde, Saint-Georges-de-Didonne ou Royan. Le village de Talmont-sur-Gironde, à 5 kilomètres du centre-bourg, est une ancienne bastide anglaise édifiée sur une falaise dominant l'estuaire : classé parmi les cent plus beaux villages de France, c'est un site touristique majeur de la région. Barzan, autrefois situé sur l'une des routes de Saint-Jacques de Compostelle, est entouré d'églises romanes, mais aussi de vignobles. Enfin, le port de Saint-Seurin d'Uzet, situé à quelques kilomètres au sud de la commune, fut au début du XXe siècle l'une des capitales européennes du caviar[32].

Équipements et services

Éducation

La commune ne possédant plus d'école, les enfants du village sont principalement scolarisés au groupe scolaire de la commune voisine d'Arces-sur-Gironde. Une ligne de bus permet également de rejoindre le collège du canton, localisé à Cozes. Les lycées les plus proches sont ceux de Royan et de Saintes.

Santé

Les services de santé sont localisés à Cozes, le chef-lieu du canton, ainsi qu'à Meschers-sur-Gironde. Les centres hospitaliers les plus proches sont ceux de Royan et de Saintes. Une caserne des pompiers est située à Meschers-sur-Gironde.

La commune est dotée d'une maison de retraite, « Les jardins de l'estuaire ».

Vie locale

Cultes

L'église de Barzan intègre la paroisse Notre-Dame de l'Estuaire, laquelle regroupe plusieurs lieux de cultes disséminés dans le canton de Cozes. Les messes ne sont célébrées que de manière occasionnelle en l'église de Barzan ; cependant, un service a lieu le dimanche en l'église de Cozes, à 11 heures[33].

Le village de Barzan ne compte pas de temple protestant : les plus proches sont situés à Cozes et à Meschers-sur-Gironde[34].

Associations communales

Le village regroupe plusieurs associations. La plus connue est l'ASSA Barzan, chargée de la promotion du patrimoine communal ainsi que de la gestion du site archéologique du Fâ. La commune compte également un club de ball-trap, une association de chasse, un comité des fêtes, une amicale du troisième âge et un club de pétanque. Durant l'été, des manifestations ( « sardinade », bals, concours de pétanque) sont régulièrement organisées[31].

Télévision

De par sa situation géographique au cœur d'une région parsemée de collines, la réception de la TNT reste très aléatoire, malgré la présence d'un émetteur de moyenne puissance situé à Vaux-sur-Mer, à l'ouest de l'agglomération royannaise. Celui-ci couvre principalement la partie nord de la commune, incluant le hameau de Barzan-plage[35]. L'émetteur de Vaux-sur-Mer permet la réception des 18 chaînes nationales gratuites, incluant la déclinaison locale de France 3 Poitou-Charentes, France 3 Atlantique. Le reste de la commune est également couvert par la TNT, cependant la réception est plus aléatoire. L'émetteur de référence est celui de Bordeaux-Bouliac, diffusant les 18 chaînes gratuites, la version locale de France 3 Aquitaine (France 3 Bordeaux-Métropole) ainsi que la télévision locale TV7 Bordeaux.

Notes et références

  1. Gentilé
  2. in Novioregum, ville portuaire antique, par Karine Robin, article paru dans Archéologia numéro 430, en date du 02/02/2006
  3. Via Michelin
  4. Ce terme, relativement récent, n'a pas de valeur officielle et est principalement utilisé à des fins touristiques
  5. a, b, c, d et e Patrimoine du pays royannais
  6. Carte des crus du Cognac
  7. Données Météo France.
  8. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
  9. (fr) Climatologie mensuelle à La Rochelle sur infoclimat.fr. Consulté le 22 octobre 2009
  10. in Origine des noms de villes et villages de Charente-Maritime, par Jean-Marie Cassagne et Stéphane Seguin
  11. La civilisation de Peu-Richard (IIIe millénaire) est caractérisée par une céramique décorée de cannelures horizontales et ocelées et par des « camps » entourés de doubles fossés. Elle doit son nom au hameau de Peu-Richard, situé à Thénac, commune voisine de Barzan
  12. in Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, page 269
  13. a et b Site historique sur Le Fâ
  14. Chapiteaux corinthiens du sanctuaire, Le Fâ
  15. Fouilles archéologiques au Fâ
  16. Jacques Dassié déclarera : ’Nos premiers clichés de prospection aérienne remontent à 1962. Ils ne révélèrent rien de décisif ou d’interprétable comme gallo-romain, en dehors des superstructures existantes. Il fallut attendre fin juin 1975, pour que la conjonction des conditions de cultures et d’une météorologie très favorables, apporte les résultats spectaculaires. Au début de l’été, le jaunissement des céréales fut particulièrement révélateur et tous les grands pôles d’une ville apparurent’
  17. Sources : Bernezac.com
  18. in Les dossiers d'Archéologia n°323, les thermes de Barzan,par Alain Bouet-p31
  19. La fouille de la "Grande Avenue" à Barzan (site du Fâ), © ethnomedia pour scienceculture.univ-lr.fr | 6 minutes
  20. La décentralisation, site de l'Assemblée nationale
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 8 septembre 2010
  22. Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 8 septembre 2010
  23. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 8 septembre 2010
  24. Évolution et structure de la population à Barzan en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 8 septembre 2010
  25. Résultats du recensement de la population de la Charente-Maritime en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 8 septembre 2010
  26. Taux de chômage en 1999
  27. Données économiques, L'internaute
  28. Sources économiques : L'internaute
  29. in La Charente-Maritime, par Louis Maurin et Dominique Tardy, pré-inventaire archéologique, page 105
  30. a, b et c in Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic
  31. a, b et c Site non officiel de la commune
  32. Caviar de Gironde
  33. Horaire des Messes
  34. Culte protestant
  35. Zone de couverture de l'émetteur TNT de Vaux-sur-Mer

Articles connexes

Liens externes

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