- Commune de Cachan
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Cachan
Pour les articles homonymes, voir Cachan (homonymie).Cachan
Vue nocturne des Aqueducs d'Arcueil et de Cachan.
DétailAdministration Pays France Région Île-de-France Département Val-de-Marne Arrondissement Arrondissement de l'Haÿ-les-Roses Canton Canton de Cachan Code Insee abr. 94016 Code postal 94230 Maire
Mandat en coursJean-Yves Le Bouillonnec
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération du Val de Bièvre, Paris Métropole Site internet http://www.ville-cachan.fr/ Démographie Population 27 590 hab. (2006) Densité 9 924 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 43 m — maxi. 108 m Superficie 2,78 km² Cachan est une commune française, située dans le département du Val-de-Marne et la région Île-de-France.
Ses habitants sont appelés les Cachanais et les Cachanaises.
Sommaire
Géographie
Situation
Cachan est située dans la proche banlieue sud de Paris, à 2 km des portes d'Orléans et d'Italie et 5 km du centre de la capitale.
À l'ouest du Val-de-Marne et en limite des Hauts-de-Seine, elle est voisine des communes suivantes : Arcueil au nord, Villejuif à l'est, L'Haÿ-les-Roses au sud-est, Bourg-la-Reine au sud-ouest, et Bagneux à l'ouest.
La commune s'étend sur toute la largeur de la vallée de la Bièvre, d'un coteau à l'autre. Au sommet du coteau est, le parc panoramique offre une vue quasi-exhaustive de la commune ainsi qu'une belle vue sur le sud-ouest de Paris et la Tour Eiffel.
Division de la ville
Les quartiers de la ville sont :
- le centre ville,
- le Coteau,
- la Cité-Jardins,
- la Plaine,
- la Prairie,
- la Grange Ory,
- les Lumières,
Voies de communication
La RN 20 passe à la limite ouest de Cachan, et vers le nord, permet de rejoindre la Porte d'Orléans en 5 minutes. À l'est, les autoroutes A 6A et A 6B se rejoignent à la périphérie de Cachan.
Cachan est desservie par deux stations sur la ligne du RER B - Arcueil-Cachan et Bagneux, et les lignes de bus RATP 162 184 186 187 197 297 N14 et N21, ainsi que par le réseau des transports de proximité du Val de Bièvre (Valouette), co-géré par le Val de Bièvre et la RATP.
Jumelages
Cachan est jumelée avec le district de Wolfenbüttel, en Basse-Saxe, Allemagne, jumelage se traduisant par de fréquents échanges de jeunes (échange du Comité des Relations Internationales et du Jumelage, échange du collège Paul Bert avec la Realschule de Sickte, échange Dimado, échange du Lycée Maximilien Sorre...).
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 9 829 12 790 14 567 15 156 16 965 23 282 26 187 26 442 23 930 24 266 24 838 27 590 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Il n'y a pas de données démographiques antérieures à 1926 étant donné que Cachan était jusqu'à la fin 1922 un hameau dépendant d'Arcueil.
Histoire
Préambule
La commune de Cachan n'existe que depuis 1923. Elle était auparavant un hameau puis un quartier plutôt bourgeois et rural de l'industrielle commune d'Arcueil.
Le 27 avril 1894, le nom de Cachan est adjoint à celui d'Arcueil pour former Arcueil-Cachan. Au cours du temps, cependant, les deux communes commencent à s'affirmer indépendamment. En 1902, une décision du conseil municipal d'implanter une nouvelle école à Arcueil – qui comptait déjà plusieurs établissements scolaires, alors que Cachan ne disposait que d'une maternelle – déclenche un mouvement de protestation des citoyens de la commune qui culmine en 1911 en une pétition réclamant la séparation d'avec Arcueil.
Cachan est devenue une ville bourgeoise pendant qu'Arcueil se peuplait d'ouvriers et élisait une majorité communiste.Le 21 décembre 1921, le conseil général de la Seine donne un avis favorable et le 26 décembre 1922, le Parlement vote la loi entérinant la création de Cachan.
Deux fontaines et le nom d'un quartier évoquent le temps où les poètes de la Pléiade (XVIe siècle) fréquentent la vallée, attirés par les baignades dans la Bièvre, le vin et les melons. Certains archéologues pensent qu'il y aurait à Cachan un ancien palais des rois de France du temps des Mérovingiens.
Plus anecdotiquement, il semble que Cachan ait été le point de départ de la plaisanterie des boîtes aux lettres roses[2] qui se répandit à Montmartre[3].
Les maires depuis 1923
- François Delage (Pouilly-en-Auxois, 1852 - Paris, 1928).
Conseiller municipal d'Arcueil-Cachan, désigné comme président de la délégation spéciale à la création de la commune le 1er janvier 1923, maire (du 8 janvier 1923 au 24 février 1923).
- Amédée-Elie Picard (Lyon, 1861 - Cachan, 1928), professeur, maire (du 24 février 1923 au 30 septembre 1928).
- Félix Choplin (Bagneux, 1861 - Cachan, 1934), comptable, maire (du 30 septembre 1928 au mois de mai 1929).
Conseiller municipal d'Arcueil-Cachan (1906-1923), puis membre de la délégation spéciale et maire-adjoint de Cachan (1923-1928), il redevient adjoint après son mandat de maire jusqu'à sa mort.
- Léon Eyrolles (Tulle, 1861 - Cachan ?, 1945), entrepreneur et fondateur de l'ESTP, maire (du mois de mai 1929 au 21 août 1944).
A la Libération, il est tué le jour même de sa nomination de commissionnaire provisoire alors qu'il rentre chez lui.
- Alphonse Verdier (Arcueil-Cachan, 1898 - ?, ap.1988), entrepreneur d'électricité, président de la délégation spéciale (du 26 août 1944 au 18 mai 1945).
- Léon-Alexandre Juzaine (Crépy-en-Valois, 1896 - Montlivaut, 1971), maire (du 18 mai 1945 au 26 octobre 1947).
- Alphonse Melun (Sépaux, 1892 - Saint-Romain-le-Preux, 1949), artisan, maire (du 26 octobre 1947 au 30 juin 1949).
Maire-adjoint avant la guerre, il aurait démissionné en 1942. Il meurt dans l'exercice de ses fonctions.
- François Marie-Jean Guillas (Plumeret, 1893 - Paris, 1966), fonctionnaire au ministère de l'Air, maire (du 30 juin 1949 au 6 mai 1953).
- Jacques Carat (Karaimsky) (Paris, 1919 - Cachan, 2009), journaliste, maire puis sénateur-maire (du 6 mai 1953 au 26 septembre 1998), PS.
Femmes et hommes célèbres
Au XIXe siècle
- Benjamin Raspail, peintre et député
- Joseph Archepel, peintre verrier y a eu son atelier vers 1955
Au XXe siècle
- Léon Eyrolles, ingénieur et fondateur de l'École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie (ESTP),
- René-Louis Lafforgue, chanteur de music-hall,
- Pierre Mauroy : premier ministre, élève à l'École normale nationale d'apprentissage (ENNA) de Cachan,
- Marie-Noëlle Lienemann, secrétaire d'État au Logement (gouvernements de Pierre Bérégovoy et de Lionel Jospin), élève à l'ENSET Cachan
- Joseph Archepel peintre verrier, installe son atelier (1955)
- Raymond Martin (sculpteur) : membres de l'Académie des beaux-arts de l'Institut de France
L'affaire des « squatters » de Cachan
Courant août 2006, plusieurs centaines d'immigrés d'Afrique sub-saharienne majoritairement en situation régulière[4] ont été expulsés d'un bâtiment du campus appartenant au Crous de Créteil sur le campus de l'École normale supérieure. Le bâtiment était alors désaffecté en vue d'une prochaine démolition afin de reconstruire un « parc de stationnement boisé ».
Les personnes se retrouvant dans la rue malgré une proposition de relogement d'un mois, le maire de Cachan a souhaité apaiser les choses en les relogeant exceptionnellement dans le gymnase d'une école. L'affaire est d'autant plus complexe qu'ils souhaitent être relogés dans un même lieu.
Le dossier s'est ensuite compliqué avec l'arrivée au gymnase d'autres personnes sans rapport avec les « squatters de Cachan ».
La préfecture a annoncé qu'elle limiterait ses offres de relogement à 102 familles soit environ 220 personnes, mais la mairie a recensé 516 occupants dans le gymnase.
Le 6 septembre 2006, Lilian Thuram et Patrick Vieira créent une polémique en invitant pour un match de football certains de ces expulsés. Initiative approuvée par certaines associations telle que SOS Racisme mais critiquée par certains hommes politique de droite comme Philippe de Villiers. [5]
Mercredi 4 octobre 2006, Patrick Gaubert et Dominique Sopo, président de SOS Racisme ainsi que Pierre Henry, directeur général de France Terre d'Asile, ont accepté une mission de médiation à la demande de Nicolas Sarkozy, Ministre de l'Intérieur. Selon le Ministère de l'Intérieur et les explications de Claude Guéant, cette mission aurait débuté plusieurs jours avant l'annonce faite à la presse, voir Le Monde[6] et Le Figaro[7].
Un an après l'affaire des « squatters de Cachan », le bilan semble positif. La plupart des personnes ont pu obtenir soit un logement provisoire, soit un titre de séjour[8]. Les associations comme France Terre d'Asile soulignent que le gouvernement a donné des papiers à 231 des occupants [9]. Cependant, l'association rappelle qu'il reste toujours sur le territoire français de nombreuses personnes sans ressources en situation irrégulière.
Héraldique
Ecartelé : au premier et au quatrième d'azur semé de fleurs de lys d'or, au deuxième et au troisième d'argent à l'aigle bicéphale au vol abaissé de sable, becquée, membrée et armée de gueules, au bâton du même brochant sur le tout[10].
Architecture, patrimoine et environnement
Hôtel de Ville
La mairie, imposante par volonté de revanche sur la commune d'Arcueil, est une œuvre construite au début des années 1930 par les architectes Joannès Chollet, René Chaussat, Yves Chaussat et surtout Jean-Baptiste Mathon, Premier Grand Prix de Rome et inaugurée en 1935. Cet édifice est fortement influencé par les préceptes architecturaux de l'École hollandaise (architecture), née au cours de la décennie précédente.
Parcs et jardins
La commune abrite plusieurs espaces verts témoignant de son riche passé :
- Le parc départemental Benjamin Raspail : situé en plein cœur de la ville, derrière l'Hôtel de Ville, le parc Raspail est le plus grand de Cachan avec ses 3,08 hectares. Il constitue la dépendance d'un château aux dimensions modestes édifié au XVIIIe siècle et est agrémenté d'une orangerie (de 1903 à 1940 et à nouveau depuis les années 1990, transformée en espace d'expositions artistiques), ainsi que d'une riche bambouseraie.
- Le jardin panoramique départemental : situé en hauteur, sur le quartier du Coteau, ce jardin de 1,66 hectares offre une vue panoramique sur toute la commune et au-delà, jusqu'à Paris [11].
- Le jardin public du Commandant Simmonin.
- Le square de la Libération.
Fontaines et rivière
- La rivière Bièvre traverse Cachan, mais elle est entièrement canalisée et enterrée depuis les années 1930 pour cause d'insalubrité. Un projet est en cours pour assainir et redécouvrir la Bièvre en plusieurs endroits dans le cadre de la politique d'environnement de la Communauté d'agglomérations.
- La fontaine, rue Gallieni: anciennement située place Gambetta
Aqueducs
- Voir aussi Aqueducs d'Arcueil et de Cachan.
Cachan en possède rien moins que quatre dont trois en parfait état de conservation :
- L'aqueduc gallo-romain (vestiges), qui approvisionnait les thermes romains de Cluny ;
- L'aqueduc Médicis, construit sur ordre de Marie de Médicis à partir de 1613 pour alimenter son château et jardin du Luxembourg, (actuel Sénat) ;
- L'aqueduc de la Vanne, imposante surélévation de la fin du XIXe siècle construite par l'ingénieur Eugène Belgrand ;
- L'aqueduc du Loing et du Lunain.
Monuments classés ou inscrits
- L'Aile Renaissance de l'ancien château de Provigny avec son oratoire de style gothique tardif : classement par arrêté du...
- Les ailes XVIIe-XVIIIe siècle et des communs (actuel "Conservatoire national de musique et de danse") de l'ancien château de Provigny
- Les façades, salle des mariages de l'Hôtel de Ville
Sites remarquables
- Le cimetière municipal abritant plusieurs tombes notables;
- Le marché Carnot
- Les aqueducs;
- L'école nationale de musique, de danse, et d'art dramatique.
Enseignement
Cachan accueille de nombreux établissements d'enseignement dont des établissements d'enseignement supérieur de renom.
Lycées et classes préparatoires
Deux lycées, le lycée scientifique et industriel Gustave Eiffel, et le lycée d'enseignement général et technologique Maximilien Sorre, offrent des classes préparatoires aux concours des grandes écoles pour, respectivement, les sciences de l'ingénieur et l'économie-gestion.
Grandes écoles
- L'École normale supérieure de Cachan (ENS-Cachan), ex-ENSET.
- L'École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie (ESTP), fondée par Léon Eyrolles, ancien maire de la commune.
- L'École supérieure d'ingénieurs des travaux et de la construction (ESITC), sur le même campus.
Universités et autres établissements
- Un IUT de l'Université de Paris XI préparant au DUT de technicien supérieur en génie électrique ou génie mécanique
- L'École supérieure d'ostéopathie et de biomécanique appliquée (OSTEObio), établissement d'enseignement privé préparant au diplôme d'ostéopathie.
Écoles maternelles et primaires et collèges
Sur la commune, on trouve six écoles maternelles: -Ecole Carnot -Ecole Coteau -Ecole Paul Doumer -Ecole La Plaine -Ecole Pont Royal -Ecole Belle Image
Cinq écoles élémentaires -Ecole Carnot -Ecole Coteau -Ecole Paul Doumer -Ecole La Plaine -Ecole Belle Image
L'école Pont Royal n'est pas une école élémentaire, mais juste une école matternelle.
Deux Collèges public -Collège Victor Hugo -Collège Paul Bert
Un Collège Privée -Collège St Joseph
Le Collège Notre-Dame se situt à Bourg-la-Reine. C'est un institut appele: IND (Institut Notre-Dame) De Bourg-la -Reine.
Loisirs
Culturels
- Une médiathèque et ses deux bibliothèques décentralisées.
- Le théâtre municipal et sa galerie d'art contemporain
- Le cinéma "La Pléiade" : complexe de trois salles d'exclusivité, géré par la société UGC, et possédant le label "Art et Essai".
- L'École nationale de musique, de danse et d'art dramatique.
- DIMADO au Mini Club du Coteau (angle rue Gaston Audat/Étienne Dolet) Club de loisirs de la ville de Cachan, pour les collègiens et lycéens.
- Un prix littéraire en partenariat entre la ville de Cachan, l'ENS et une librairie locale. Le prix existe depuis 8 ans. Les livres primés sont des premiers romans. Le jury est composé de 15 normaliens qui lisent une sélection de 15 livres, établie par un comité de pilotage[12].
Cinéma
1969 Dernier domicile connu de José Giovanni
Sportifs
- Le stade municipal Léo Lagrange.
- Le stade municipal André Dumotel.
- La piscine municipale.
Cultes
- Catholique
- L'église Sainte-Germaine
- L'église Saint-Jean-l'Évangéliste
- Musulman
- La mosquée : "Masjid Al-Falah"
- Protestant
- L'"Église évangélique luthérienne"
- L'"Église réformée de France"
- Israélite
- La synagogue
Voir aussi
Notes et références
- ↑ Cachan sur le site de l'Insee
- ↑ Art Of Graffiti Bougez avec la poste / 3D Graffiti.keusta.net
- ↑ http://julbordier.free.fr/papiers/express/Scans/La%20poste%20mise%20au%20rose.jpg
- ↑ Le syndrome de Cachan, Jacques Attali, L'Express, 14 septembre 2006
- ↑ 81 ex-squatters de Cachan invités pour France-Italie, polémique ; Libération ; 6 septembre 2006 (article en ligne)
- ↑ Le Monde du 04-10-06
- ↑ Le Figaro du 04-10-06
- ↑ Squat de Cachan : un an après, le bilan est positif | Politique | Actualité
- ↑ France Terre d Asile - Cachan, la vérité : le défi migratoire
- ↑ Banque du Blason
- ↑ Voir [1]
- ↑ Les activités culturelles des normaliens
Bibliographie
- André Desguines : Histoire d'Arcueil-Cachan.
Liens externes
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