- Signalisation Tramway
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La Signalisation Tramway, normalement propre à chaque réseau de tramway, présente de nombreux points communs en Europe.
En France, elle est différente de la signalisation routière, car les tramways ne sont pas soumis au code de la route[1]. Certains signaux routiers lui sont néanmoins applicables[2]. La signalisation spécifique des tramways est définie par chaque réseau, avec une harmonisation définie par des préconisations du CERTU[3]
Article principal : Tramway.Sommaire
Histoire
Voir aussi : Histoire des feux de circulation routièrePrincipes de signalisation
La conduite à vue
Dans la plupart des cas, l'exploitation des lignes de tramways repose sur le principe de la « conduite à vue », ou « conduite tramway ».
Contrairement au cas des chemins de fer et aux réseaux de métro, où la signalisation assure au conducteur du convoi que la voie est libre devant lui, le traminot doit en permanence adapter sa vitesse, de façon à éviter tout contact avec une autre rame qui le précède, ou avec l'environnement rencontré (véhicules aux carrefours, piétons,...).
La conduite à vue, mode normal de conduite, est fondamentalement différent de la « marche à vue » pratiquée sur le réseau ferré national français.
Les signaux d'exploitation
Aux carrefours
Dans la signalisation des tramways, on distingue plusieurs signaux :
- L'Horizontal : il interdit le passage. Si le feu ne passe pas au vertical, le conducteur peut repartir sur ordre, sans dépasser la vitesse de 10 km/h et en faisant fonctionner ses feux de détresse.
- Le Vertical (ou Oblique dans le cas d'un aiguillage avec changement de direction) : il autorise le passage.
- Le Disque : il ordonne l'arrêt. Cependant, le conducteur peut franchir ce signal à condition qu'il ne soit pas en mesure de s'arrêter avant.
- Le Disque clignotant : le signal est en dérangement. Le conducteur peut traverser le carrefour de lui-même. Il doit faire usage de ses feux de détresse et circuler à une vitesse inférieure à 10 km/h.
- Un signal éteint : le signal est en dérangement. Le conducteur doit marquer un arrêt équivalent à un stop. Pour s'avancer, il doit allumer ses feux de détresse et ne pas dépasser la vitesse de 10 km/h.
En outre, il existe lors des traversées des carrefours un système d'aide à la conduite (SAC) propre à chaque réseau (ou système de transport). Le SAC permet d'avoir une plus grande sécurité aux carrefours en aidant le conducteur à anticiper son freinage. En outre, il est toujours associé, de fait, au mât du signal qui précède le carrefour.
Le SAC peut présenter plusieurs indications. Le losange permet d'informer le conducteur que celui-ci a été pris en charge (gestion de la priorité tramway au carrefour, géré par le contrôleur). Le point d'exclamation annonce le Vertical. De plus, il peut aussi être utilisé afin d'annoncer le Disque[4].
En manœuvre
Autres signaux
Les cas particuliers
Les zones à visibilité réduite
Dans les zones où la visibilité est la plus réduite et ne permet pas la conduite à vue en toute sécurité, il est mis en place des signaux de protection de la voie en aval, similaires à des signaux de cantonnement.
Le cas existe dans le tunnel du tramway de Strasbourg (mis en place suite à une collision) et du tramway de Rouen, ainsi que dans certaines courbes.
Le block tramway
Dans le cas de vitesses limites plus élevées que 70 km/h, on considère qu'il n'est plus possible de conduire à vue. Il est donc nécessaire de mettre en place un système de signalisation, simplifiée par rapport au « grand chemin de fer ».
Ce sera ainsi le cas sur la ligne Rhônexpress (agglomération de Lyon) entre Meyzieu-ZI et l'aéroport Saint-Exupéry ou sur le tram-train Nantes - Châteaubriant à partir de la Chapelle-sur-Erdre ou encore sur la ligne 1 du tramway de Valenciennes (Famars Université - Espace villars).
Les intersections barriérées
Certaines lignes de tramway circulent à vitesse élevées et en sites propre, ce qui nécessite d'assurer la protection des intersections avec les routes. C'est le cas de la ligne 3 du tramway de Lyon, où la ligne, dès qu'elle sort de son tracé urbain traditionnel, voit les carrefours routiers protégés par des passages à niveau à signalisation automatique dotés de deux demi-barrières, appelés instersections barriérées et dotées d'une signalisation ferroviaire particulière : un losange orange allumé placé à distance de l'intersection indique la détection de la rame, un signal rond bleu allumé indique, au droit du carrefour, que les barrières sont abaissées et interrompent la circulation automobile et piétonne.
Références
- Art. R. 110-3 du Code de la Route
- Les signaux routiers A9, B27b B45b, C7 et C20c créés par les arrêtés des 13 et 16 novembre 1998 sont applicables aux tramways.
- Signalisation liée aux TC urbains de surface Points à examiner », 2001 [PDF] Christian Babilotte, «
- Document officiel du STRMTG
Voir aussi
Articles connexes
- Signalisation ferroviaire
- Signalisation routière
- Signalisation et régulation de trafic de la priorité tramway des Maréchaux de Paris (T3)
- Signalisation lumineuse de la SNCV (Belgique)
Sites Web
- La signalisation tramway de la ligne T2 d'Île-de-France sur le site indépendant Métro-pole.
- La signalisation du Tramway de Lyon
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