- Tramway de Dannes-Camiers à Sainte-Cécile
-
Le tramway de Dannes-Camiers à Sainte-Cécile est un petit réseau de tramway qui fonctionna durant les dernières années du XIXe siècle et les premières années du XXe siècle dans le département du Pas-de-Calais. Il était exploité sous le nom de Tramway de la Plage Ste-Cécile.
Sommaire
Historique
A la fin du XIXe siècle, comme en d'autres lieux du littoral de la Manche, une société privée décida l'établissement d'une petite station balnéaire à Sainte-Cécile au sud de Boulogne-sur-Mer, près de l'estuaire de la Canche et de la pointe de Lornel. Pour lui permettre d'acheminer les matériaux de construction nécessaires à l'édification des différentes lieux d'hébergement et des villas de la station, la Société de la plage de Sainte-Cécile obtint, en 1897, l'autorisation de construire une voie ferrée reliant la gare Nord de Dannes-Camiers (au nord d'Étaples), située sur la ligne Amiens-Calais, à la plage de Sainte-Cécile[1]. L'année suivante, le 24 février 1898, la société parvint à étendre l'autorisation au transport des voyageurs[1] qui était assuré, durant la période estivale, en correspondance avec certains des 12 trains s'arrêtant quotidiennement à la gare de Dannes-Camiers[2]. Aucune concession n'a jamais été accordée, le tramway vivant sous le régime de l'autorisation précaire, ce qui ne permet pas de disposer d'amples renseignements sur son exploitation[3].
Longue de 2,74 kilomètres, la ligne à traction hippomobile fut construite en voie étroite de 0m60 (type Decauville)[1]. Son exploitation était simplifiée à l'extrême, un convoi - une baladeuse à deux essieux tirée par un cheval - faisait la navette quatre fois par jour durant la période d'activité de la station (du 1er juillet au 30 septembre)[1]. Le trajet durait 20 minutes; en 1914, les horaires de départ de Sainte-Cécile étaient fixés à 8h, 10h45, 14h15 et 18h08, ceux de Dannes-Camiers à 9h, 12h40, 16h et 18h35[1]. Le personnel se limitait à deux personnes : le propriétaire et un employé faisant office de cocher, receveur, palefrenier et charron[3]. Les indicateurs de chemins de fer permettent de savoir que l'exploitation fut arrêtée en août 1914 avec le début de la Première Guerre mondiale et ne fut jamais reprise[2].
Notes et références
- Henri Domengie, José Banaudo, Les petits trains de jadis - Nord de la France, p. 165.
- René Courant, Le Temps des tramways, p. 43.
- Encyclopédie générale des transports - Chemins de fer, tome 9, 62.10.
Bibliographie
: source utilisée pour la rédaction de cet article
- Henri Domengie, José Banaudo, Les petits trains de jadis - Nord de la France, Éditions du Cabri, Breil-sur-Roya, 1995 (ISBN 2-908816-29-6)
- Encyclopédie générale des transports - Chemins de fer, tome 9, Éditions de l'Ormet, Valignat, 1994 (ISBN 2-906575-13-5)
- René Courant, Le Temps des tramways, Éditions du Cabri, Menton, 1982 (ISBN 2-903310-22-X)
Voir aussi
Articles connexes
Catégories :- Ancien tramway de France
- Ligne historique de France
Wikimedia Foundation. 2010.