- Soulac-sur-Mer
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Soulac-sur-Mer
La plage de Soulac-Nord
DétailAdministration Pays France Région Aquitaine Département Gironde Arrondissement Lesparre-Médoc Canton Saint-Vivien-de-Médoc Code commune 33514 Code postal 33780 Maire
Mandat en coursXavier Pintat
2001-2008Intercommunalité Communauté de communes de la Pointe du Médoc Site web http://www.mairie-soulac.fr Démographie Population 2 714 hab. (2008) Densité 94 hab./km² Gentilé Soulacais, Soulacaises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 25 m Superficie 28,89 km2 Soulac-sur-Mer est une commune française située dans le nord de la presqu'île du Médoc, dans le département de la Gironde et la région Aquitaine.
Importante station balnéaire et climatique, elle est également un petit pôle commercial et de services exerçant son influence sur les communes avoisinantes. Première agglomération du canton de Saint-Vivien-de-Médoc, elle compte 2 714 habitants (2008) appelés Soulacais.
Cette petit cité du Bas-Médoc, aux portes des landes de Gascogne, compte quatre plages donnant sur l'océan Atlantique ainsi qu'un petit port ostréicole sur l'estuaire de la Gironde. Elle conserve une basilique romane du XIIe siècle et une parure monumentale héritée en grande partie des XIXe et XXe siècles (villas balnéaires essentiellement).
Sommaire
Géographie
Article connexe : Géographie de la Gironde.Localisation
Articles connexes : Côte d'Argent et Landes de Gascogne.« La dune aux mols vallons, comme une digue d'or, l'océan infini qui surgit et moutonne... Les vagues, les remous que l'écume couronne, et aussi les pins verts comme une houle encor... »
— Armand Got —
La commune de Soulac est située dans la partie septentrionale du département de la Gironde et de la région Aquitaine, dans l'arrondissement de Lesparre-Médoc et le canton de Saint-Vivien-de-Médoc.
Au cœur de l'arc Atlantique, elle se trouve à environ 90 kilomètres au nord-ouest de la préfecture régionale et départementale (Bordeaux), à 110 kilomètres au nord du bassin d'Arcachon et à environ 10 kilomètres au sud de Royan (au-delà de l'estuaire de la Gironde, dans le département de la Charente-Maritime).
Localisée à l'extrême nord de la péninsule du Médoc, dans l'ancienne province de Guyenne, elle est située à quelques kilomètres au sud de la pointe de Grave, laquelle marque l'extrémité septentrionale des Landes de Gascogne.
Son littoral constitue une partie de la Côte d'Argent (ou de la Côte de Beauté si la limite considérée est la pointe de la Négade, à la limite sud de la commune[1]). Il est constitué de quatre plages de sable (plage nord, plage centre, plage sud et plage de l'Amélie) bordées de massifs dunaires. Le phénomène d'érosion marine (recul de la côte en certains endroits) est particulièrement marqué dans la partie méridionale de la commune[2].
Outre sa façade maritime sur l'océan Atlantique, la commune compte également un débouché sur l'estuaire de la Gironde (port ostréicole de Neyran, sur le chenal du même nom).
La commune de Soulac est établie sur des terres basses constituées pour partie de dépôts sableux d'origine éolienne (massif dunaire des Arros, lède de la Négade, grande lède de Lillan), pour l'autre de terrains marécageux autrefois immergés (prairie des Mattes, palu de Lillan).
La fixation des dunes par une pinède (procédé utilisé massivement dans les Landes, autour du bassin d'Arcachon et plus au nord, en Arvert) au XIXe siècle a donné naissance à la forêt domaniale de la Pointe de Grave, extrémité septentrionale de la forêt des Landes.
Hydrographie
La partie orientale de la commune est constituée de plusieurs marais (palu de Lillan et de Talais, prairie des Mattes) sillonnés de plusieurs dizaines de chenaux tributaires de l'estuaire de la Gironde.
En dehors de la Gironde, les principaux cours d'eau traversant le territoire communal sont le chenal du Conseiller, un ruisseau long de 9 kilomètres qui naît près du quartier des Arros avant de traverser la commune du Verdon-sur-Mer[3], le chenal de Talais, qui marque la limite communale avec Talais et le chenal de Neyran. Long de 5,2 kilomètres[4], c'est à son embouchure qu'est aménagé le port ostréicole de Neyran.
Quartiers, lieux-dits et hameaux
Les principaux lieux-dits sont Jeune-Soulac, l'Amélie et les Cousteaux.
Axes de communication
Article détaillé : Gare de Soulac-sur-Mer.Le territoire communal est traversé par la route départementale 1215, qui est le principal axe routier traversant le Médoc. Cette voie permet de relier d'une part la métropole régionale, Bordeaux, d'autre part d'accéder au port du Verdon, où un bac fait la navette vers Royan.
La D101, quant à elle, permet de rejoindre le sud du département, dont les stations balnéaires de Hourtin, Lacanau, et au delà, le bassin d'Arcachon.
La commune dispose d'une gare SNCF située sur la Ligne du Médoc. Elle est desservie par des TER Aquitaine.
Communes limitrophes
La commune est limitée au nord par Le Verdon-sur-Mer, à l'est par Talais et au sud par Grayan-et-l'hôpital. De l'autre côté de l'estuaire de la Gironde, la commune est limitrophe de celle de Meschers-sur-Gironde, en Charente-Maritime.
Climat
Article connexe : Climat de la Gironde.Le climat de la Gironde est de type océanique aquitain. Il se caractérise par des hivers doux et des étés relativement chauds. Les précipitations sont assez fréquentes, particulièrement durant la période hivernale. En moyenne, elles atteignent 100 mm au mois de janvier et sont inférieures de moitié au mois de juillet. Les températures moyennes relevées à Bordeaux sont de 6,4 °C en janvier et de 20,9 °C en août, avec une moyenne annuelle de 13,3 °C. Les records de chaleur enregistrés sont de 41,9 °C le 16/8/1892 et les records de froid de --16,4 °C le 16/1/1985.
La Gironde connaît en moyenne 15 à 20 jours en été où les températures dépassent les 30 °C. Des températures extrêmes peuvent aussi être observées comme lors de l'été 2003 où la température a atteint 41 °C. Ce même été, il y a eu 12 jours consécutifs où les maximales ont atteint ou dépassé les 35 °C. Le département bénéficie d'un ensoleillement élevé dépassant souvent 2 000 heures de soleil par an et jusqu'à 2 200 heures sur le littoral.
La Gironde a connu des hivers très froids en 1956, 1985 et en 1987, puis une sécheresse de 1988 à 1992. Plus récemment, le département a connu une sécheresse importante de 2002 à 2005. La Gironde connaît régulièrement des tempêtes hivernales. Deux d'entre-elles ont cependant marqué les esprits par leur exceptionnelle intensité : Martin en décembre 1999 et Klaus en 2009.
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 2,8 3,4 4,6 6,6 10,3 13 15,1 15,2 12,5 9,5 5,5 3,8 8,5 Température moyenne (°C) 6,4 7,6 9,6 11,6 15,4 18,3 20,8 20,9 18,1 14,2 9,4 7,3 13,3 Température maximale moyenne (°C) 10 11,7 14,5 16,5 20,5 23,5 26,4 26,6 23,7 18,8 13,4 10,7 18,1 Précipitations (mm) 92 82,6 70 80 83,9 63,8 54,5 59,5 90,3 94,1 106,9 106,7 984,1 Record de froid (°C) -16,4 -15,2 -9,9 -5,3 -1,8 2,5 4,8 1,5 -1,8 -5,3 -12,3 -13,4 -16,4 Record de chaleur (°C) 20,2 26,2 29,8 31,1 35,4 38,5 39,2 41,9 37,6 32,2 25,1 22,5 41,9 Source : Le climat à Bordeaux (en °C et mm, moyennes mensuelles 1971/2000 et records depuis 1880)[5]Toponymie
En occitan/gascon, Soulac s'écrit Solac.
Nom de lieu gallo-roman en -acum, précédé d'un nom de personne latin Solus, tout comme Soula et Soulan avec le suffixe latin -anum[6].
Héraldique
Article connexe : Armorial des communes de la Gironde.Les armes de Soulac-sur-Mer se blasonnent ainsi : Coupé : au premier d'azur à la dune d'or, au bas de laquelle sont terrassés trois pins de sinople en fasce, et sommée d'une chapelle d'argent, le clocher à dextre, au second d'argent aux trois étoiles flamboyantes de gueules.
La devise qui figure sur les armes de la ville est : « Ex arena rediviva surgit »
( « Elle surgit du sable et revit » ).Histoire
Articles connexes : Histoire de l'Aquitaine et Sanglier-enseigne de Soulac-sur-Mer.L'histoire de la ville de Soulac demeure relativement mal connue avant la période médiévale. Un temps assimilée à la ville romaine de Noviomagus[8], mentionnée par Ptolémée dans sa « Géographie » comme étant une des deux principales agglomérations de la cité des Bituriges Vivisques, son territoire est occupé dès la période celtique, ainsi que le montrent les découvertes archéologiques mises au jour lors de fouilles ou retrouvées de manière fortuite[9] comme la célèbre enseigne gauloise figurant un sanglier stylisé, retrouvée sur une plage en 1989 et conservée au musée d'art et d'archéologie.
La configuration des côtes semble avoir été bien différente à cette époque, le littoral atlantique étant situé bien plus à l'ouest que de nos jours (sans doute au-delà du banc des olives) tandis qu'un petit golfe (bordant l'estuaire de la Gironde) recouvrait les marais actuels des Mattes, de Lillan et de Talais. Une voie romaine (connue sous le nom de Levade) reliait la ville antique à Bordeaux, tandis qu'une autre (reprise au Moyen Âge sous le nom de Voie de Soulac) se poursuivait jusqu'à Bayonne. Dépendant de la cité des Bituriges Vivisques (province d'Aquitaine depuis Auguste, puis Aquitaine Seconde depuis Dioclétien), la région pourrait avoir vu la cohabitation de deux peuples, les Médulles et les Bituriges Vivisques[10].
On ne retrouve la trace de Soulac qu'à partir du XIe siècle, alors que les moines bénédictins établissent un premier monastère en cette région relativement enclavée et inhospitalière. Cette dépendance de la puissante abbaye Sainte-Croix de Bordeaux[11] reste longtemps assez modeste : elle ne compte ainsi guère plus de onze personnes dont seulement quatre moines en 1166[12]. La popularité du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle contribue à faire de la région un centre religieux dont l'importance va croissant : de fait, la voie de Soulac, bien que moins populaire que les grands axes de Tours, de Limoges, de Toulouse ou du Puy, accueille son flot de pèlerins. Un hôpital chargé de les accueillir est construit (il en est de même à Talais et Grayan-et-l'Hôpital)[13].
La basilique Notre-Dame est édifiée dans la seconde moitié du XIIe siècle. On y vénère tout particulièrement le tombeau présumé de sainte Véronique et une goutte de lait de la Vierge Marie que celle-ci aurait rapportée de Terre sainte[13].
Au fil du temps, alors que le pèlerinage compostellan tombe peu à peu en désuétude, la ville sombre dans une semi-léthargie. En proie aux attaques des éléments (érosion de la côte, mais surtout avancée constante des dunes), des quartiers entiers sont peu à peu engloutis sous les sables, qui se déplacent au gré des vents. La basilique elle-même est victime du phénomène. En 1741, les habitants évacuent en masse le « Vieux-Soulac » et se regroupent à quelques kilomètres à l'est, reconstruisant un nouveau village baptisé « Jeune-Soulac »[14]. Ce n'est alors qu'une modeste paroisse comptant à peine quelques feux.
Le goût pour le romantisme, le prosélytisme du cardinal Ferdinand Donnet conjugués à la mode des bains de mer importée d'Angleterre sont à la base du renouveau de la ville. Les ruines de la basilique (dont seul émerge alors le sommet du clocher) attirent les sociétés savantes du temps tout autant que le clergé. Une commission des monuments historiques se rend sur place à deux reprises (1842 et 1846). En 1849, un particulier, Antoine Trouche, décide de se porter acquéreur des dunes du « Vieux-Soulac » afin d'y aménager un lotissement en bord de mer. Afin de contenir l'avancée des dunes, il ordonne la plantation d'une forêt de pins maritimes, embryon de l'actuelle forêt domaniale de la pointe de Grave. Les premières villas balnéaires fleurissent quelques mois plus tard, formant une petite station balnéaire baptisée « Bains des Olives »[15]. Dans le même temps, le désensablement de la basilique est ordonné par les autorités ecclésiastiques. Les travaux, commencés en 1859, se poursuivront jusqu'en 1905[16].
L'arrivée du chemin de fer (ligne du Médoc) en 1874 permet à la petite cité balnéaire de prendre son essor. Les villas se multiplient et certains bourgeois bordelais prennent l'habitude d'y passer quelques moments de détente. La même année, la commune perd cependant une partie de son territoire, qui forme une commune indépendante, Le Verdon. Au début du XXe siècle, le centre de gravité de la commune n'est plus le « Jeune-Soulac », peu à peu rétrogradé au rang de simple hameau, mais la ville nouvelle de « Soulac-les-Bains ».
Durant le XXe siècle, des personnalités telles que le poète Fernand Laffargue, Louis de Rotschild et Jean-François Pintat marquent l'histoire de la commune. L'un des personnages-clef de Soulac reste néanmoins celui qui en fut maire de 1919 à 1940, Georges Mandel[17].
L'occupation allemande se matérialise, ici comme dans toutes les régions littorales, par la construction du « Mur de l'Atlantique », un ensemble de blockhaus censé empêcher toute vélleité de débarquement allié. La situation géographique particulière de la commune, à l'embouchure de la Gironde, conduit à la constitution d'une « forteresse » (dite Gironde Mündung Süd) appelée à devenir l'un des derniers bastions de résistance allemande.
La réduction des derniers éléments de cette poche est menée au cours de l'opération « Vénérable » qui débute le 14 avril 1945. Le 20 avril à 20 heures 30, le général Milleret obtient la reddition des Allemands[18].
Dans le courant des années 1960 et 1970, la ville se dote de nouvelles infrastructures culturelles et touristiques (musée, casino, palais des congrès). En 1999, la basilique Notre-Dame est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.
Politique et Administration
Administration municipale
De 1789 à 1799, en vertu de la loi du 14 décembre 1789, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune âgés d'au moins 25 ans, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt équivalent au moins à dix journées de travail.
De 1799 à 1848, la constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après les lois organiques 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus au suffrage censitaire pour six ans.
Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.
De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855. Après 1871, les maires sont de nouveau élus, sauf dans les chefs-lieux (de départements, d'arrondissements ou de cantons).
Ce n'est que le 28 mars 1882, qu'une loi sur l’organisation municipale (encore en vigueur) est votée, et qui régit le principe de l'élection du maire et des adjoints par le conseil municipal, quelle que soit l'importance de la commune (sauf pour Paris). La loi du 5 avril 1884 fixe le mandat à quatre ans, durée portée le 10 avril 1929 à six ans[19].
La commune ayant moins de 3 500 habitants l'élection des conseillers municipaux est au scrutin majoritaire[20] plurinominal à deux tours, avec panachage :
- au premier tour, des candidats sont élus s'ils ont obtenu la majorité absolue et le vote d'au moins le quart des électeurs inscrits[21] ;
- au second tour, la majorité relative suffit. Les listes ne sont pas obligatoires. Les suffrages sont comptabilisés individuellement, et le panachage est autorisé.
Liste des maires
Article détaillé : Liste des maires de Soulac-sur-Mer.Liste des maires de Soulac-sur-Mer depuis 1919 Maire Mandat Commentaires Début Fin Georges Mandel 1919 1940 Journaliste. Ministre. Ludovic Marcoux 1940 1945 Officier retraité. André Coudy 1945 1945 Commerçant Roger Marcade 1945 1947 SFIO. Médecin. Jean Daniel 1947 1953 CNIP. Entrepreneur. Jean Michard-Pelissier 1953 1959 RGR. Avocat. Ancien député. Jean-François Pintat 1959 1990 UDF. Ingénieur. Sénateur. Xavier Pintat 1990 UMP. Ingénieur. Sénateur. Jumelages
- Saarburg (Allemagne) depuis 1972
- El Burgo de Osma (Espagne) depuis 1988
- Ospedaletti (Italie) depuis 1972
- Castlerea (Irlande) depuis 1990 [22]
Tendances politiques
Démographie
Évolution de la population
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)Pyramide des âges
Économie
Comptant parmi les principales stations balnéaires du Médoc, la ville tire un parti non négligeable du tourisme, en particulier durant la haute-saison (du mois d'avril au mois de septembre, avec un pic en juillet-août). La ville compte ainsi de nombreuses infrastructures tournées vers ce secteur d'activité, depuis les boutiques spécialisées aux bars de nuit, en passant par les restaurants et cafés du front de mer. La commune abrite également un casino, une discothèque et un centre naturiste.
Autres secteurs prédominants, le commerce et les services se matérialisent par la présence de nombreuses boutiques en centre-ville, de deux moyennes surfaces (Carrefour Market et Lidl) et d'une zone artisanale (ZA Palu de Bert Est) implantée en bordure de la route départementale 1215[26]. La pêche mais aussi l'ostréiculture restent pratiqués au port de Neyran, sur l'estuaire de la Gironde.
La ville abrite une population globalement moins active que la moyenne nationale (36,3 % contre 45,2 %) avec cependant un taux d'activité des 20-59 ans proche de la norme (80 % contre 82,2 %). Les catégories socio-professionnelles les mieux représentées sont les employés (38,3 % de la population active, contre 29,9 % au niveau national), les artisans, commerçants et chefs d'entreprises (22,9 %), les ouvriers (17,4 %), les professions intermédiaires (12,9 %), les cadres (6,7 %) et les agriculteurs (1,7 %). Le taux de chômage demeurait plus important que la moyenne nationale en 1999, touchant 158 personnes, soit 16 % de la population active (12,9 % au niveau national à cette date)[27]. La ville abrite une agence pour l'emploi (point-emploi du Médoc).
Les retraités forment la deuxième composante de la population (33,1 % de la population en 1999), juste devant les jeunes scolarisés et les étudiants (16,1 %).
Patrimoine communal
Basilique Notre-Dame de la fin des Terres
Article détaillé : Basilique Notre-Dame-de-la-fin-des-Terres.Cette vaste église de pèlerinage est édifiée dans le courant du XIIe siècle sous l'impulsion des moines bénédictins. Située sur l'un des chemins de Saint-Jacques de Compostelle (Chemin de Soulac), elle est fréquentée par de nombreux jacquets durant les grandes heures du pèlerinage compostellan, qui viennent y vénérer les reliques de Sainte Véronique (évangélisatrice présumée du Médoc) ainsi qu'une goutte de lait attribuée à la Vierge Marie. Très marquée par les styles roman saintongeais et poitevins, elle doit être remaniée à plusieurs reprises au cours de son histoire, le déplacement constant des dunes entamant régulièrement sa structure.
À partir du XVIe siècle, les assauts des éléments se font plus pressants, et les efforts des hommes pour préserver l'édifice de plus en plus vains. En 1741, la progression des dunes est telle que les habitants du village doivent se résoudre à l'évacuer : en quelques années, le sanctuaire est presque totalement enseveli sous les sables. Il faut attendre l'année 1842 pour que l'on envisage de dégager l'édifice, presque entièrement ruiné. Sa restauration est mise en œuvre de 1859 à 1905, alors que Soulac entame sa reconversion en station balnéaire.
La basilique est classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco depuis 1998.
Église Notre-Dame
L'église Notre-Dame se dresse à quelques kilomètres du centre-ville, au cœur d'un hameau portant le nom de Jeune-Soulac. Cette dénomination s'explique par le fait que les habitants aient eu à reconstruire totalement leur village à cet endroit après que le « Vieux-Soulac » (le centre-ville actuel) ait été presque intégralement enseveli sous les dunes. Les premières maisons du « Jeune-Soulac » sont édifiées en 1741, la nouvelle église paroissiale étant construite en 1745.
Cet édifice très sobre prend la forme d'un vaisseau unique rectangulaire divisé en trois travées. Il est précédé d'un clocher-porche trapu. L'ancien cimetière qui entourait le sanctuaire a été transféré en 1864, laissant la place à un espace vert. L'église est aujourd'hui désaffectée et sert de cadre à des manifestations culturelles ponctuelles.
Chapelle de l'Amélie
Ce modeste sanctuaire est établi en 1882 afin de servir de lieu de culte au nouveau quartier de l'Amélie, alors en cours d'urbanisation. Située à quelques encablures de la plage de l'Amélie, au cœur de la pinède, cette chapelle se présente comme un unique vaisseau précédé d'un clocher-porche.
Les matériaux utilisés sont les mêmes que ceux de nombreuses villas balnéaires construites à la même époque (pierre de taille et brique).
Mémorial de la forteresse du Nord-Médoc
Géré par une association, (Association historique de la poche du Nord-Médoc), ce mémorial est consacré aux fortifications érigées à Soulac et au Verdon par les troupes allemandes durant la Seconde Guerre mondiale. Son but est de préserver la mémoire de ce lieu afin de ne pas oublier cette page douloureuse et tragique de l'histoire française et européenne, dans un esprit de réconciliation.
Véritable bastion chargé notamment de protéger le port de Bordeaux, la forteresse du Nord-Médoc répondait aux infrastructures établies autour de Royan (sur l'autre rive de la Gironde). Le mémorial comprend un musée et propose des visites guidées de trois sites : la batterie des Arros (Stutzpunkt 307 dit Reichenberg) et les lignes de fortifications S305 et S305a (blockhaus, casemates)[28].
Vestiges de blockhaus (Bunker en allemand) dans la partie sud de Soulac :
Casino
La construction du casino actuel est décidée au début des années 1970, à la faveur d'un grand plan de réaménagement du front de mer voulu par la municipalité de l'époque afin de redynamiser la station.
Œuvre de l'architecte Robert Bedout, il est une des pièces maîtresses d'un ensemble comprenant le musée d'art et d'archéologie et le palais des congrès. Il est inauguré le 1er juillet 1970[29].
L'établissement comprend une salle de jeu, une discothèque, un bar et un restaurant[30].
Culture
Musée d'art et d'archéologie
Le principal établissement culturel de la commune est le musée d'art et d'archéologie, aménagé depuis 1976 dans un bâtiment moderniste situé à proximité du front de mer. Établi sur deux niveaux, il rassemble des collections évoquant l'histoire de la péninsule médullienne des origines à nos jours.
Plus de mille pièces y sont exposées, depuis un squelette d'elephas antiquus (ancêtre préhistorique des éléphants) découvert sur le site de la pointe de la Négade jusqu'à une série de canons de marine provenant d'un navire marchand, en passant par une enseigne gauloise représentant un sanglier. Le premier étage est consacré aux productions artistiques locales (peintures et lithographies notamment).
Le musée sert de cadre à des expositions ponctuelles (salon des beaux-arts, mois de la photographie, salon cap science).
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Dépôt de haches en bronze - âge du Bronze
Gastronomie
Articles détaillés : Vignoble du Médoc et Cuisine occitane.La gastronomie médocaine accorde une place importante aux produits de la mer, du fleuve (Gironde) et de la terre. Les poissons (alose, anguille, sardine, pibale, merlu, baudroie...) sont une composante essentielle de la table médocaine. L'alose, pêchée à la « bichareyre » (filet maillant), est servie grillée ou accompagnée d'oseille, tandis que la lamproie à la bordelaise est nappée d'une sauce au vin et souvent accompagnée d'une fondue de poireaux. Les pibales ou civelles sont des alevins d'anguille, pêchés traditionnellement dans l'estuaire et servis en poêlée avec de l'ail. Si l'ostréiculture n'est plus guère présente que de façon confidentielle dans le nord de la presqu'île (Soulac, Saint-Vivien-de-Médoc), la production de gambas y a été introduite depuis les années 1980[31]. Tout comme les crevettes blanches — ou « bichettes » — on les prépare simplement grillées ou avec de l'anis.
L'agneau de Pauillac représente un produit phare de la région, et est simplement servi grillé sur des sarments de vigne. Les gibiers sont représentés par les palombes, les bécasses ou les grives. Enfin, le grenier médocain est une charcuterie à base de panse de porc roulée. Le Médoc produit également des friandises : noisettines médocaines (noisettes caramélisées) et sarments du Médoc (bâtonnets de chocolat). Accompagnant ces produits typiques, les vins du Médoc sont de réputation internationale : Château Latour, Château Lafite, Château Margaux, Château Mouton-Rothschild en sont quelques exemples célèbres. Ils sont également la base de quelques produits dérivés, dont la gelée de vin du Médoc, traditionnellement servie en accompagnement de fromages ou servant à déglacer les sauces[32].
Équipements et services
Établissements scolaires
La commune de Soulac appartient à l'académie de Bordeaux. Les différents établissements scolaires relèvent de la circonscription de Lesparre et de la zone d'animation pédagogique du Médoc.
La ville compte une école maternelle (école Georges Mandel), une école primaire (école Jules Ferry) et un collège (collège Georges Mandel) qui relèvent tous de l'enseignement public[33].
Les lycées les plus proches sont situés à Lesparre-Médoc et Pauillac (lycée Odilon Redon, divisé en deux sites distincts) ainsi qu'à Royan (dans l'académie de Poitiers, en Charente-Maritime).
Les établissements d'enseignement supérieur sont concentrés dans l'agglomération bordelaise (quatre universités, instituts et grandes écoles)
Santé
La commune dispose des infrastructures sanitaires de base (médecins généralistes, chirurgiens-dentistes, infirmières). Il n'y a pas de centre hospitalier, les hospitalisations et les urgences du SMUR étant dirigées vers la clinique mutualiste de Lesparre (ou vers d'autres hôpitaux de la région). Plusieurs maisons de retraite (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) publiques et privées sont implantés dans la commune.
La ville accueille un sous-centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de l'Atlantique (CROSS disposant d'un émetteur/récepteur haute mer de 750 watts).
Vie locale
Cultes
La commune dispose de lieux de culte catholiques (Basilique Notre-Dame, Chapelle de l'Amélie) et d'un temple protestant.
Soulac appartient à l'archidiocèse catholique de Bordeaux et au secteur pastoral Saint-Vivien. La messe est célébrée chaque dimanche à 10 heures 30 en la basilique Notre-Dame[34], et de façon ponctuelle en la chapelle de l'Amélie.
Le culte protestant est célébré en saison (de juillet à septembre) au temple de la rue du général Desorthez; le reste de l'année, les offices ont lieu au temple de Lesparre-Médoc[35].
Marché
Le marché se tient tous les jours de la semaine de 6 heures du matin à 13 heures 30 (ainsi que de 17 heures 30 à 20 heures en juillet-août) sous les halles couvertes, situées place sur Marché (à l'intersection des rues Brémontier et de la Plage). Un grand marché se tient en extérieur chaque jeudi matin aux abords de la place.
La ville accueille deux foires gastronomiques (14 juillet et 15 août) centrées sur les produits du terroir girondin (foie gras, vins du Médoc, poissons nobles, agneau de Pauillac, terrines de canard notamment)[36].
Personnalités liées à la commune
- Georges Mandel, maire de la commune de 1919 à 1940, député de la Gironde, ministre d'état, il est assassiné par la milice en 1944.
- Marie Laforêt, de son vrai nom Maïténa Doumenach, est une actrice et chanteuse française d'origine arménienne, née le 5 octobre 1939 à Soulac-sur-Mer.
- Jean-Louis Nadal, né en 1942. Procureur général près la Cour de Cassation du 20 octobre 2004 au 30 juin 2011 possède une demeure près de la basilique Notre-Dame-de-la-Fin-des-Terres.
- Alina Reyes
- Jacques Maugein
- Roger Duveau
Annexes
Bibliographie
- Dr Amédée Kérédan, "Soulac et sa Plage" publié en 1861 - Victor Masson Libraire-Editeur Paris.
- Dom. Bernard Maréchaux, Bénédictin Olivétain "Notre Dame de la Fin des Terres"en 1893, Imprimerie Nouvelle A. Bellier Bodeaux.
- B. Saint-Jours, "Soulac d'après textes et preuves" 1928, Librairie Jaclot, Soulac sur Mer.
- R. Boudet : Le sanglier-enseigne de Soulac-sur-Mer: Caractères, comparaisons et rôle social. en: J. Moreau et al. Le sanglier-enseigne gaulois de Soulac-sur-Mer (Gironde). Étude de l’emblématique du sanglier dans le monde celtique (Soulac-sur-Mer 1995) 43-53.
- Moreau, J./Boudet, R./Schaaff, U., Un Sanglier-Enseigne gaulois à Soulac-sur-Mer, Dép. Gironde. Archäologisches Korrespondenzblatt 20, 1990, 439-442.
- Jacques Moreau, Dietrich Ankner, Richard Boudet, Michel Dhenim et Maiken Fecht : Le sanglier-enseigne gaulois de Soulac-sur-Mer, Gironde : étude de l'emblématique du sanglier dans le monde celtique : Association Médullienne - Soulac-sur-Mer, 1995.
- Yohann Sommacal, "Soulac les bains", LBP Editions 2005.
- Yohann Sommacal, "Notre Dame de la Fin des Terres", réédition de l'ouvrage du Dom. Bernard Maréchaux, Bénédictin Olivétainde plublié en 1893, LBP Editions 2006.
- Francine Faget, Val Tillet, "Soulac-sur-Mer et la Pointe du Médoc", Éditions Alan Sutton, collection Mémoire en images, 2006.
- Yohann Sommacal, Olivier Lescorce, Jean-Paul Lescorce, "Villas soulacaises", LPB Editions 2007
- Richard Zéboulon, "Soulac en Médoc", Éditions Cairn, 2009.
- Yohann Sommacal, Jean-Paul Lescorce, "Guide de la Forteresse STP 307", LPB Editions 2011
Notes et références
- CNIG : Côtes de France
- in Sud Ouest, « L'érosion s'accélère sur la zone sud de l'Amélie », article paru le 21 janvier 2009
- Le chenal du Conseiller sur le site du Sandre
- Le chenal de Neyran sur le site du Sandre
- Météo stats | Station Bordeaux
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1979. p. 662 - 663.
- Caruso33 : découvrir autrement la Gironde
- L'identification de Noviomagus (PDF)
- Le sanglier-enseigne gaulois
- Historique du Médoc
- Cartulaire de l'abbaye Sainte-Croix de Bordeaux, Archives historiques de la Gironde, chartes I et II, tome XXVII, année 1892
- Histoire de Notre-Dame-de-la-fin-des-Terres, plaquette informative réalisée par Marie-Pasquine Picot-Subes, association des amis de la basilique, juillet 1993
- Citadelles, numéro 16, mai 2008, article par Elisabeth Féghali
- Le patrimoine des communes de la Gironde, éditions Flohic, p.1427
- Pointe du Médoc: son patrimoine
- Le patrimoine des communes de la Gironde, éditions Flohic, p. 1428
- Georges Mandel, maire de Soulac (PDF)
- Opération "Vénérable" : la libération de la "poche" de la Pointe de Grave
- La décentralisation, site de l'Assemblée nationale
- art L. 252 du code électoral
- art L. 253 du code électoral
- Annuaire des villes jumelées
- Relevé de la population communale, consulté le 25 février 2010]
- Pyramide des âges de Soulac-sur-Mer, Recensement 2007 sur le site de l'INSEE
- Pyramide des âges de la Gironde, Recensement 2007 sur le site de l'INSEE
- S'implanter à Soulac, site de la Mairie
- Données économiques sur le site L'internaute
- Site de l'association Mémorial de la forteresse Nord-Médoc
- in Le patrimoine des communes de la Gironde, éditions Flohic, p.1430
- Site du casino de Soulac-sur-Mer
- Des gambas au milieu des vignobles, article de Pierre Sauvey publié dans la Dépêche du Midi, 8/05/2001
- Spécialités gastronomique du Médoc, site de la ville de Pauillac
- Les établissements scolaires à Soulac, site de l'académie de Bordeaux
- Messe info
- Temples free
- Marchés et Foires à Soulac, site de la Mairie
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie de Soulac-sur-Mer
- Association historique de la poche du Nord Médoc
- Les Arros Stp. « Reichenberg » Gi 307 : Batterie de Soulac-sur-Mer
Carte Vignette Vue aérienne oblique de la batterie du fort d´Arros. On peut distinguer : le poste de direction de tir, deux casemates et un canon de défense contre avion de 77 mm en encuvement. (Service Historique de l´Armée de l´Air, Vincennes, D 84 190) Désignation
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