- Presqu'ile d'Arvert
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Presqu'île d'Arvert
La presqu'île d'Arvert est une portion de continent relevant du département de la Charente-Maritime, en France. Elle est située entre :
- l'océan Atlantique, à l'ouest;
- la Seudre, au nord-est;
- le pertuis de Maumusson, au nord-ouest;
- l'estuaire de la Gironde au sud-ouest.
Sommaire
Délimitations
Cette presqu'île prend le nom de la commune d'Arvert qui est à peu près centrale, mais la ville la plus importante en est Royan.
Bien que sa limite la rattachant au continent au sud-est ne soit pas très bien définie, on peut considérer que la presqu'île est composée des communes suivantes[1] :
- Arvert;
- Breuillet;
- Chaillevette;
- L'Éguille;
- Étaules;
- Les Mathes;
- Médis;
- Mornac-sur-Seudre;
- Royan;
- Saint-Augustin;
- Saint-Palais-sur-Mer;
- Saint-Sulpice-de-Royan;
- Saujon
- La Tremblade;
- Vaux-sur-Mer.
D'autres communes peuvent également être considérées comme faisant partie de la presqu'île, de par leur situation géographique ou leur histoire commune : Saint-Georges-de-Didonne, Semussac, Meschers, Talmont-sur-Gironde, etc.
Environnement
La presqu'île d'Arvert présente un environnement naturel riche et varié, mais fragile. Une grande partie de son territoire (9725 hectares) est protégé par des zones du réseau natura 2000[2]. Celles-ci recouvrent les zones de protection spéciales des marais de Bonne Anse, du Bréjat, de Saint-Augustin ainsi que les marais et l'estuaire de la Seudre. Elles recouvrent aussi le massif dunaire de la forêt de la Courbe constitué de pins maritimes et de chênes verts. Le point culminant de la presqu'île de 56 mètres d'altitude est atteint par un ensemble dunaire de cette forêt sur la commune de La Tremblade.
Histoire
La presqu'île d'Arvert est couverte, quelques milliers d'années avant Jésus-Christ, par une dense forêt de chênes verts et de pins maritimes[3].
La civilisation de Peu-Richard a occupé la région entre 3200 et 2200 av. J.-C. Des fortifications de plus de 150 mètres de diamètre entourées de fossés de cinq mètres de large et deux mètres de profondeur ont été retrouvées sur les communes de Barzan, Semussac, L'Éguille et Cozes[4].
Des vestiges de souterrains datant du néolithique et servant de refuges aux Hommes à la fin de la préhistoire ont été découverts à Royan, Saint-Palais-sur-Mer et Vaux-sur-Mer[5].
Les Ligures s'implantent sur la presqu'île vers 1800 av. J.-C. et créent à Meschers un important centre de travail du bronze[6].
Les Gaulois arrivent quant à eux vers 800 av. J.-C. en provenance de Germanie. Une tombe de cette époque a été découverte à Meschers contenant un squelette de 1,80 mètres[7]. La tribu gauloise des Santons, présente entre Charente et Gironde, va donner son nom à la future province de Saintonge. Des traces de fossés et cercles funéraires datant de cette époque ont été retrouvés à Breuillet, Médis, Saint-Sulpice-de-Royan et Belmont, sur la commune de Royan[8].
Les Celtes implantent quatre ports dans la région, à l'emplacement de Royan, Meschers, Le Fâ et Barzan[9].
Le niveau de la mer, à l'époque gauloise, est sensiblement le même que de nos jours, mais la côte est nettement plus découpée avec de grands golfes et de nombreuses îles[10]. Le futur estuaire de la Seudre est alors un véritable bras de mer de six kilomètres de large. Le futur marais de Saint-Augustin est quant à lui sous les eaux marines comme en attestent les découvertes de centres d'extraction du sel datant de l'âge du fer dans l'ancienne île de Brèze, à Étaules[11], ou bien ceux de l'époque gauloise à Saint-Augustin et Chaillevettes.
Au Moyen Âge, on parle d'île d'Arvert, sans doute à cause du chenal de la Maire à Chaillevette[12].
Notes et références
- ↑ Guy Binot, Histoire de Royan et de la presqu'île d'Arvert, Le Croît Vif, Paris, 1994, p.421
- ↑ La presqu'île d'Arvert sur le site de Natura 2000
- ↑ Guy Estève, Les Paysages Littoraux de la Charente-Maritime continentale entre la Seudre et la Gironde, Société Botanique du Centre-Ouest, 1986, 1ère partie, p 90
- ↑ Guy Binot, Histoire de Royan et de la presqu'île d'Arvert, Le Croît Vif, p 9.
- ↑ J.R. Colle, Comment vivaient nos ancêtres en Aunis et Saintonge, Rupelle, La Rochelle, 1977, p 48-60.
- ↑ R. Etienne, Bordeaux antique (t. I, Histoire de Bordeaux), Bordeaux, 1962, p 54.
- ↑ J.R. Colle, Une découverte archéologique importante près de Royan, Bull. Off. Mun., Royan n°10, juil. 1968.
- ↑ J. Dassié, Manuel d'archéologie aérienne, Technip, Paris, 1973, p 243-250.
- ↑ Julien-Labruyère, Saintonge, p. 90, 97, 103, 104.
- ↑ d'après Guy Estève.
- ↑ Sites à sel de la région de Rochefort
- ↑ Guy Binot, Histoire de Royan et de la presqu'île d'Arvert, Le Croît Vif, p. 11
Pour approfondir
Bibliographie
- Guy Binot, Histoire de Royan et de la presqu'île d'Arvert, Le Croît vif, 432 pages, Paris, 1994 (ISBN 2-907967-17-7).
- Guy Estève, Histoire presque naturelle de la presqu'île d'Arvert, Auto-édition, 2004.
Articles connexes
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