Rock n’roll

Rock n’roll

Rock 'n' roll

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Rock and roll
Origines stylistiques Blues
Country
Jazz
Rhythm and blues
Origines culturelles États-Unis États-Unis
Fin des années 1940
Instrument(s) typique(s) Guitare
Basse
Batterie
Claviers
Popularité Une des formes de musique les plus populaires au monde, depuis les années 1950.

Sous-genre(s) Art rock
Blues-rock
Country-rock
Folk-rock
Garage rock
Glam rock
Grunge
Hard rock
Heavy metal
Jazz-rock
New wave
Pop-rock
Post-rock
Punk rock
Rock alternatif
Rock expérimental
Rock indépendant
Rock industriel
Rock instrumental
Rock progressif
Rock psychédélique
Rock sudiste
Stoner rock
Scènes régionales Dans le monde entier, principalement en Amérique du Nord et en Europe.

Le rock ’n’ roll (ou rock and roll), souvent raccourci en rock, est un genre musical apparu au début des années 1950 qui, de façon synthétique, mêle le blues, le rhythm and blues, la country, le swing jazz et le gospel. Il est caractérisé par une mélodie vocale dominante, souvent accompagnée par une (ou plusieurs) guitare électrique, une guitare basse et une batterie, mais peut également être accompagné de synthétiseurs/piano, de cuivres ou d'autres instruments. Le rock est devenu une véritable "philosophie" avec sa dominance culturelle, du cinéma aux bandes dessinées en passant par la mode vestimentaire.

Sommaire

Historique

Article détaillé : Histoire du rock.

La naissance américaine du rock

Le rock ’n’ roll est un « enfant » du blues donc issu de la musique noire, le rythme ternaire de celui-ci étant remplacé par un rythme binaire et un tempo plus soutenu. La musique Afro-Américaine constitue la principale source de créations et d'innovations artistiques aux USA. Il faut distinguer rhythm and blues et rock ’n’ roll, même si la tâche paraît délicate de la fin des années 1940 à 1954. Le rock ’n’ roll est un style musical inventé et joué par les musiciens noirs qui se sont inspirés du rhythm and blues, simple, facile à danser et excitant, ce nouveau style était ideal pour les night-clubs Afro-Américain. Citons ici le capitaine Glenn Miller qui contribue à la structure musicale du rock ’n’ roll en 1943 avec son tube In the Mood et Fats Domino qui fait du rock ’n’ roll dès 1948 sans le savoir. Ike Turner prétend lui aussi avoir interprété le premier rock ’n’ roll, Rocket 88 en 1951. L'étiquette rock ’n’ roll a, dans un premier temps, été utilisée pour distinguer le rhythm and blues des Afro-Américains de celui des blancs et ce pour des raisons liées à la politique raciale de l'époque. Il était inadmissible que des artistes blancs se retrouvent dans les mêmes bacs chez les disquaires que les noirs. La communauté blanche, qui ne fréquentait pas les night-clubs noirs, rejetait ce style musical considéré comme barbare.

En 1951, le disc jockey Alan Freed anime une émission de radio appelée Moondog's Rock And Roll Party. C'est la première diffusion du rock ’n’ roll à une large audience. C'est ce disc jockey radio qui trouve son nom au rock ’n’ roll en reprenant une expression que l'on retrouve depuis les années 1940 dans certaines chansons de rhythm and blues et qui signifie en argot « faire l'amour ». Alan Freed est le premier disc jockey blanc à soutenir avec force des artistes noirs jouant la « musique du diable ». La bonne société américaine en fera son « ennemi numéro 1 » et aura d'ailleurs sa peau en 1956.

Le terme rockabilly désigne la première forme historiquement identifiable de rock ’n’ roll, il s’agit essentiellement d'un croisement de rhythm and blues et de musique country. Elvis Presley et Bill Haley sont deux précurseurs chez les chanteurs blancs. Elvis Presley, surnommé The King (« Le Roi » du rock ’n’ roll), enregistre ce qui est probablement l'un des tout premiers morceaux de rockabilly avec That's All Right (Mama) et collectionnera très rapidement les succès. Fats Domino, Little Richard et Chuck Berry musiciens noirs, sont alors les principaux piliers hyper-créatifs du rock ’n’ roll , mais c'est Bill Haley and His Comets qui signent officiellement le premier tube du rock ’n’ roll avec le titre Rock Around the Clock (reprise de Sonny Dae and His Knights, 1952), d'un style très simplifié et facilement assimilable pour la communauté blanche. Ce premier tube de l'histoire du rock ’n’ roll qui figure au générique du film Graine de violence est numéro 1 des hit-parades aux États-Unis (8 semaines) et au Royaume-Uni (3 semaines) en 1955. Buddy Holly, Jerry Lee Lewis, Eddie Cochran et Gene Vincent s'engouffrent dans la brèche. Les musiciens noirs restent très actifs grâce à Chuck Berry et Bo Diddley tout particulièrement. N'oublions pas Little Richard, qui sur son premier 45 tours signe quatre des plus grands standards de rock : Tutti Frutti, Long Tall Sally, Rip It Up et Ready Teddy. Ces artistes Afro-Américains influenceront définitivement l'univers du rock ’n’ roll par leurs compositions mais aussi par leurs jeux de scènes révolutionnaires.

Le rock ’n’ roll provoque un mouvement de rejet de la bonne société américaine qui croit avoir triomphé de ce mouvement en 1959. On annonce alors la mort du rock ’n’ roll et il est vrai qu’aux États-Unis, le mouvement semble s'essouffler. Les chanteurs sont désormais très consensuels et Elvis Presley est institutionnalisé, cantonné aux ballades. Le rock ’n’ roll continue cependant de se développer sous des formes plus locales et confidentielles comme la surf music de la côte ouest ou le garage au nord.

Vers la fin des années 1950, et le début des années 1960, on entend de plus en plus de titres de rock ’n’ roll plus « sages », plus « doux » et qui vont engendrer la musique pop : The Everly Brothers : All I Have To Do Is Dream en 1958, le rock ’n’ roll, Johnny Burnette (en) : Dreamin et You're Sixteen en 1960 (composée par les Frères Sherman), Del Shannon (en) : Runaway (en) en 1961, Brian Hyland (en) : Sealed With A Kiss en 1962, ou encore Lee Dorsey (en) avec Ya ya en 1962.

Le « pur » rock ’n’ roll et rockabilly tend à disparaître, hormis quelques rares titres comme par exemple Roy Orbison avec (Oh!) Pretty Woman en 1964 et Sam the Sham & the Pharaohs avec Wooly Bully en 1965.

Voir : liste de chanteurs de rock ’n’ roll

La renaissance britannique du rock

Les Beatles sur le tarmac du JFK Airport de New York, le 7 février 1964.

La réplique ne vient pas des États-Unis mais du Royaume-Uni. Les premiers émules d'Elvis Presley apparaissent comme Cliff Richard et de petites formations se multiplient pour les imiter. Au passage cependant, le rock ’n’ roll s'acclimate et The Shadows, qui accompagnent Cliff Richard, initient l'archétype de la formation rock telle qu'elle sera reprise aussi bien en Europe que de l'autre côté de l'Atlantique : la contrebasse disparaît au profit de la guitare basse, deux guitaristes se répartissent les tâches de la rythmique pour le premier et des « chorus » pour le second. Les groupes britanniques s'éloignent ainsi rapidement de leur modèle américain pour créer une musique originale que les francophones appellent « rock anglais ». The Beatles accentuent le travail sur la mélodie et les harmonies vocales et donnent naissance à la musique pop tandis que le mouvement du « british blues boom » retourne aux racines blues, privilégiant des rythmes syncopés et des sonorités plus agressives. The Rolling Stones émergent comme le fer de lance de ce rock britannique. Des branches parallèles se multiplient alors : des groupes tels que The Who, The Troggs, The Small Faces et The Kinks développent le mouvement mod, tandis que The Animals ou The Yardbirds créent un blues rock britannique. La richesse de la création britannique est florissante et impose définitivement au niveau mondial un genre musical qui devient emblématique de la seconde moitié du XXe siècle. Le rock se ramifie alors presque à l'infini en explorant des niches apparemment improbables. Le jazz-rock fusion naît de cette recherche entamée dès les années 1960.

Si les années 1950 proposaient une scène commune pour artistes noirs et blancs, les années 1960 mettent fin à cette mixité. La scène rock britannique est principalement blanche, tandis que les noirs américains adaptent à leur sauce la redécouverte britannique de l'importance de la mélodie. S'appuyant sur les anciennes structures ségrégationnistes, ils mettent au monde une branche importante de l'arbre généalogique du rock, englobant ce qu'il convient de qualifier de « dance music », du funk au rap en passant par la pop de la Tamla des années 1960. Conséquence de ce cloisonnement, les rockers noirs sont rares dans l'autre grande famille du rock post-Beatles. Citons toutefois Jimi Hendrix, guitariste de génie, qui électrifie son blues et ouvre au rock blanc d'autres univers.

Le rock devient contestataire

Si le rock ’n’ roll a toujours été porté par une jeunesse trop à l'étroit dans le carcan moral de ses aînés, les textes jusqu'aux années 1960 étaient souvent confinés aux thèmes festifs éventuellement chargés de connotations sexuelles. C'est avec Bob Dylan que les paroles prennent une tournure à la fois plus poétique et plus engagée. Mariant la poésie surréaliste à l'engagement du mouvement folk (Woody Guthrie puis Joan Baez, Pete Seeger), il devient le chroniqueur de sa génération, abordant sans crainte des thèmes politiques et sociaux. Son impact sera décisif des deux côtés de l'Atlantique. Aux États-Unis, les protest songs expriment le rejet de la guerre froide ou de l'engagement militaire au Viêt Nam tandis qu'au Royaume-Uni, John Lennon livre des textes plus personnels et recherchés. Le rock devient à la fois un mouvement artistique, qui acquiert une légitimité intellectuelle, et un courant de « contre-culture ». Cette tendance connaît son apogée avec les grands festivals de la fin des années 1960 : à Woodstock ou sur l'Île de Wight des centaines de milliers de jeunes se rassemblent pour partager à la fois une passion pour la musique mais également une vision du monde en rupture avec les normes établies.

Le Garage Rock

En 1965, les Sonics sortent leur premiers album, Here Are The Sonics, provoquant l'explosion de rock garage en Grande-Bretagne. Depuis, ce style a été exploré dans toutes ses facettes, du plus dur (Raw Power, d'Iggy & The Stooges), au plus calme (MC5). En 1972, le guitariste Lenny Kaye, futur membre du Patti Smith Group, créé la compilation Nuggets ("Pépites" en français), qui regroupe les perles du rock garage entre 1965 et 1967, dont des groupes comme The Seeds, The Electric Prunes, The Strangeloves ou The 13th Floor Elevator, tout ça sur un disque de 27 titres quand même. Ce disque eut une influence extraordinaire sur la génération a venir, au point de sortir toute une suite avec Nuggets 2 ou Childrens Of Nuggets. On peu aussi citer des groupes légendaires comme The Stooges, MC5, The Cramps, The White Stripes, The Libertines ou The Hives...

Le psychédélisme

Symbole de Ban the Bomb, vulgarisé plus tard par l'expression Peace and love

À partir du milieu des années 1960, la consommation de psychotropes (en particulier le LSD), devenue courante dans les milieux intellectuels, marque le début de la création artistique sous emprise. Alors que l'acid rock naît sur la côte ouest des États-Unis avec le Grateful Dead, le psychédélisme fait également son apparition au Royaume-Uni à travers les premiers concerts de Pink Floyd, la formation de Cream ou encore l'album Revolver de The Beatles. Mais c'est avec l'album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band de ces derniers que cette influence devient manifeste pour le grand public. Cette tendance favorise le retour en force des groupes américains tels que The Byrds, The Doors ou Jefferson Airplane. L'œil du cyclone se situe néanmoins toujours au Royaume-Uni. De nouveaux courants voient le jour avec notamment le rock progressif de King Crimson, Emerson, Lake & Palmer, Genesis ou Yes qui introduit des éléments issus du jazz et de la musique classique ou le heavy metal dont les prémices se font sentir dès 1966 à travers les riff de guitare saturés de Cream ou Jimi Hendrix, et qui naitra véritablement avec Led Zeppelin, Deep Purple, Black Sabbath ou encore Blue Cheer.

Le rock de la fin des années 1960 se politise et le Flower Power est l'expression pacifique du rock planant qui caractérise le passage entre l'album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band de The Beatles en 1967 et les premiers riffs punk de 1975. Le passage aux années 1970 est marqué par la mort prématurée de nombreuses stars du rock, comme Jimi Hendrix, Brian Jones, Janis Joplin ou encore Jim Morrison, la plupart tout juste âgés de 27 ans.

Le psychédélisme est un style qui englobe donc des groupes variés qui ont un certain sens de l'expérimentation. Ainsi même des groupes comme The Velvet Underground peuvent parfois être qualifié de psychédéliste. On distinguera alors le psychédélisme fondé sur le Flower Power d'un psychédélisme plus sombre et/ou underground. Par là même, on peut citer Hawkwind ou encore Amon Düül II, fervents de voyages nocturnes et fantômatiques.

Pop et folk

Dans la deuxième moitié des années 1960, apparaît la fusion de la pop et du folk aux États-Unis avec Bob Dylan, The Byrds puis The Band, Crosby, Stills and Nash et Neil Young. The Band, par sa fusion des musiques traditionnelles avec le rock, le blues, la musique country et les ballades irlandaises des Appalaches aura une influence déterminante. En réaction, l'Angleterre produit elle aussi des artistes à la recherche de leurs racines musicales comme Bert Jansch, Pentangle, Fairport Convention, Richard Thompson, Steeleye Span. Ce courant accouchera du folk rock de grande diffusion aux États-Unis avec des groupes comme The Eagles ou Poco. En Angleterre, ces musiciens se heurtent rapidement au punk, et, frappés de ringardise, leurs disques disparaissent dans les bacs world, musique celtique, voire New Age.

Rock et glamour

Freddie Mercury, chanteur du groupe Queen

Les années 1970 voient la disparition progressive du psychédélisme et la fin du rêve hippie. Cette désillusion, associée à une marchandisation exponentielle de la musique donne naissance à un courant embrassant les contradictions de son époque en proposant une image glamour et décadente : le glam rock. Sous le strass et les paillettes de leurs costumes androgynes, David Bowie, T. Rex, Sweet, Roxy Music, Elton John, Gary Glitter, Slade ou même Queen proposent un rock théâtral et baroque, marquant également un retour à la spontanéité du rock n' roll, avec des morceaux plus courts et rapides que ceux du rock psychédélique. Facilement dansable, le glam rock aura beaucoup de succès dans les palmarès avec des titres comme Bang A Gong(Get It On) de T. Rex ou Rock N' Roll(Part 1) de Gary Glitter entre autres. Queen en reprendra, au départ du moins, le look et les costumes androgynes, mais y mélangera musicalement du heavy metal, du rock progressif puis du funk, du pop et du disco.

La révolution punk et ses conséquences

Articles détaillés : Mouvement punk et Punk rock.

Les racines musicales du mouvement punk remontent aux années 1960 avec le genre garage (The Stooges, MC5), suivi par la scène new-yorkaise du milieu des années 1970 comprenant notamment The New York Dolls, Patti Smith puis en 1974 l'arrivée de la légende : "The Ramones" dont le premier album en 1976 est considéré comme le premier album de punk rock. Issu de la scène du CBGB's, ce groupe provoqua une révolution dans la musique, influençant entre-autres la vague Punk au Royaume-Uni ainsi qu'une bonne centaine de groupes dont Metallica, Red Hot Chili Peppers, U2, Eddie Vedder, Rob Zombie, Rancid ou encore Motörhead. Cette scène comporte d'ailleurs de nombreux artistes différents musicalement, moins homogènes que la scène punk anglaise. Au Royaume-Uni, le mouvement punk prend vraiment son envol à partir de 1976 avec des groupes comme les Sex Pistols et leur titre : God save the Queen, The Clash en tête d'affiche. Groupes directement influencé par le premier album des Ramones ainsi que par un de leurs concerts dans l'UK en été 1975 ou la majorité des membres de ces 2 groupes ainsi que le futur Captain Sensible de The Damned étaient la avant de faire de la musique. Le mouvement punk s'oppose clairement en réaction face au rock des années 1970 qui n'autorise les enregistrements qu'aux virtuoses. Ainsi, un des messages punk est de pousser tout groupe intéressé à faire de la musique, même si la technique n'est pas absolument maitrisée. Les punks ouvrent ainsi les portes des studios d'enregistrement à d'innombrables groupes, de The Police à U2. Le second message des punks est plus politique. Les Britanniques enterrent leur statut de grande puissance (Annarchy In The UK ou God Save The Queen des Sex Pistols ou on entend : "'God Save The Queen, She's No Human Being, Here's No Future In England'"... ou encore I'm So Bored With The USA du premier album des Clash.

Les Ramones

Les États-Unis avaient résisté plus de dix-huit mois à la beatlemania, ils tiendront bon pendant plus de vingt ans face à la vague punk. Si l'ouverture des studios a bien lieu aux États-Unis, elle est moins flagrante qu'en Europe. Musicalement, les tenants d'un rock dit modern se revendiquent toutefois ouvertement comme des enfants du punk. Il faut attendre les années 1980 pour que les États-Unis voient se former des groupes comme les Pixies, les Red Hot Chili Peppers, les groupes de Mike Patton tel que Mr. Bungle ou Faith No More, et le mouvement grunge de la côte ouest américaine pour percevoir un écho punk dans la musique américaine grand public, cicatrisant efficacement les plaies d'un rock divisé depuis plus de dix ans en deux camps : Classic et Modern. Ce débat est essentiellement américain, car en Europe les modernistes ont gagné la partie dès le début des années 1980.

Post-punk, new wave et electro

Dès la fin des années 1970, une partie du mouvement punk évolue vers une production en studio plus aboutie, une attention plus affirmée à la qualité des textes et une volonté générale plus orientée vers l'expérimentation. Les premiers à profiler le genre post-punk sont Wire, Devo ou Siouxsie and the Banshees, des artistes qui accordent une place prépondérante au studio d'enregistrement et qui se démarquent immédiatement du punk, conservant son aspect brutal tout en créant des structures plus variées, et souvent, plus sombres. Le terme new wave apparaîtra alors pour désigner cette musique plus sophistiquée qui mettra progressivement à profit les progrès des synthétiseurs en contrepoint de guitares éthérées et de guitares basses pesantes. Le terme new-wave reste cependant générique, englobant aussi bien la pop des années 1980 et la coldwave de Joy Division (avec l'album Closer en 1980) ou The Cure que le rock matiné de reggae de The Police. Contrairement à la new-wave, l'emploi du terme post-punk se limite aux albums issus de la période allant de 1978 à environ 1982. Dans la lignée de Kraftwerk, un courant electro (la synthpop) apparaît avec Depeche Mode, mais aussi la house amenée par New Order. Les synthétiseurs remplacent progressivement les guitares. Cette démarche représentera plus tard l'un des fondements de la musique techno.

Avènement du hard rock et du heavy metal

Kiss à Boston en 2004.

Apparus vers la fin des années 1960 sous l'influence de Jimi Hendrix, Led Zeppelin, Black Sabbath, Blue Cheer, et Deep Purple, entre autres, le hard rock et le heavy metal proposent un rock plus agressif et violent, avec batteurs-cogneurs, guitaristes virtuoses et chanteur-hurleur. Les premiers groupes à gagner du succès sont AC/DC, Aerosmith, Alice Cooper, Kiss, et Motörhead. Les années 1980 seront ensuite dominés par Bon Jovi, Def Leppard, Guns N' Roses, Mötley Crüe, Scorpions, et Van Halen. Tout comme le punk, la composante hard rock profite, elle aussi, très largement de l'ouverture des studios. Conséquence logique de cette multiplication des enregistrements : l'apparition de nombreux sous-genres. Jadis, hard rock et heavy metal étaient deux synonymes(aux États-Unis et en Angleterre on parlait plus de heavy metal alors qu'en France, le grand public utilisait le terme hard rock, le terme heavy metal étant utilisé uniquement par les spécialistes) (heavy metal venant d'un journaliste de The New York Times à propos du Purple Haze de Jimi Hendrix), mais depuis la fin des années 1980, une scission s'est produite. Le vocable « heavy metal » est en effet redéfini par le journaliste Lester Bangs du magazine Creem. Vers la fin des années 1970, le genre se radicalise avec un accent croissant placé sur la virtuosité et la vitesse d'exécution en particulier du guitariste solo et du batteur, des ambiances pesantes (Ozzy Osbourne) et des thèmes qui s'inspirent souvent du satanisme ou de l'occultisme en général (dans la lignée de Black Sabbath). C'est l'apparition de la nouvelle vague de heavy metal britannique (en fait Judas Priest suivi de Iron Maiden) qui s'oriente vers des aspects plus lyriques alors que les américains Kiss inventent le glam metal, et Metallica le thrash metal. On voit ensuite apparaître des styles davantage plus violents comme le death metal (Cannibal Corpse), le black metal (Bathory), le metal industriel (Marilyn Manson) avant l'émergence logique du nu metal (Korn). De nos jours, il est devenu assez difficile de différencier le hard rock et le heavy metal, tant les deux styles sont proches. Ainsi, certains continueront d'utiliser les termes originaux comme étant des synonymes et de classer des groupes comme AC/DC, Led Zeppelin et Guns N' Roses dans le heavy metal, alors que d'autres auront tendances à bien séparer les deux genres et à classer les groupes précédents dans le hard rock.

Jazz Fusion

Article détaillé : Jazz Fusion.

Depuis la fin des années 1960, un nouveau style de jazz apparaît : le jazz fusion. Popularisé par l'album Hot Rats de Frank Zappa, ce style connait un grand succès et beaucoup de groupes passent par une face Fazz Fusion, parmi lesquel Santana avec les albums Caravenserai et Borboletta, Al Di Meola sur l'album Elegant Gypsy, John Mayall et d'autres musiciens célèbre. Le Jazz Fusion connait aussi des artistes a part entière tel Miles Davis, Pat Metheny, Steely Dan, Weather Report, Chick Corea ect...

Les années 1980

Désormais adulte, le rock s’est installé au cours des années 1970 dans un rythme de croisière que les punks anglais ont fait voler en éclats. Les années 1980 s’ouvrent donc sur la promesse — rapidement déçue — d’un recommencement.

Les années 1980 révèlent le brassage de plusieurs genres qui se dissocieront vite de la représentation rock antérieure, mais elle comporte également bon nombre d'artistes qui feront vivre le rock, tout en le faisant évoluer.

Alors que la branche du hard rock se "métallise", radicalisant son discours sous une avalanche de décibels, une accélération effrénée du tempo et une saturation qui repousse les limites de l'audible, le courant majeur s'assagit et se rapproche de plus en plus de la pop. Dire Straits incarne ce rock serein, aux guitares d'orfèvres et aux textes ciselés mais dont la fièvre est retombée, ou bien encore les irrévérencieux The Smiths, conduits par le parolier Morrissey (même si celui-ci continue d'écrire des textes engagés, sa voix ramène à des sonorités pop). Si quelques-uns dont U2 ou R.E.M. tentent de raviver une démarche engagée, c'est plutôt aux frontières du rock, comme dans le métissage avec le funk de Michael Jackson ou de Prince que l'exploration musicale se poursuit, alors mise en avant par la chaîne musicale MTV. C'est avec l'émergence de cette dernière que le terme de rock indépendant (ou rock alternatif) va prendre de l'ampleur. Celui-ci est représenté par des groupes comme Sonic Youth ou Pixies, et englobe de nombreux autres groupes pop, électroniques, industriels ou garage puis shoegaze, et aussi des groupes issus du post-punk, qui poursuivent leurs carrières.

En marge du rock, ce vent de liberté profite aux musiques électroniques, contraintes depuis leur émergence aux États-Unis puis en Angleterre (de la techno à l’Acid house) de s’épanouir dans la clandestinité.

Dans la deuxième moitié des années 1980, le heavy metal fera un retour en force sous la forme du Glam Metal à partir de Los Angeles et s'imposera comme le style le plus populaire au monde vers 1986. L'année suivante, il domine 80% des palmarès américains avec des groupes comme Mötley Crüe, Def Leppard, Poison, Ratt et Bon Jovi. Alors que les groupes de Los Angeles prennent d'assaut les palmarès, certains groupes vont revenir à la base de la musique metal en proposant un son plus violent et agressif et en mettant l'accent sur la rapidité d'exécution, comme Metallica et Slayer.

Neo-Classique

Né dans le milieu des années 1980, lé néo-classique est une nouvelle forme de musique qui mélange des riffs heavy metal et des compostition virant dans le classique. Le précurseur du mouvement fut Yngwie Malmsteen avec l'album Rising Force. Le style est particullièrement compliqué car il requiert une certaine virtuosité dans la guitare. On peut alors citer des guiataristes comme Steve Vai, Joe Satriani, Patrick Rondat, Michael Angelo ou Randy Rhoads.

Le rock indépendant

Article détaillé : rock indépendant.

En France

Le Rock and Roll est d’abord connu en France par le grand public grâce au cinéma notamment par la diffusion des premiers films d’Elvis Presley. La même année parait The Girl Can’t Help It de Little Richard. Ces films et quelques disques, inspirent de nouveaux musiciens : Richard Anthony, Billy Bridge, Dick Rivers et Les Chats Sauvages ; Au Golf Drouot se produisent régulièrement Johnny Halliday, Eddy Mitchell et Les Chaussettes noires.

Serge Gainsbourg, souvent considéré comme un chanteur de variété, apporta - entre 1960 et 1990 - une approche nouvelle du rock français, abordant tous les styles de musique, dont le reggea (album Aux Armes & Ceatera), la pop rock (Histoire De Melody Nelson) ou les percussions ("New York USA" ou "Couleur Café").

À la fin des années 1970, c'est Téléphone qui lance véritablement le pur rock en France. Emmené par Jean-Louis Aubert le groupe obtient une réputation internationale et se produira au quatre coins du monde.

Dans les années 1980, d'autres groupes tenteront de suivre la voie de Téléphone, mais aucun n'aura autant de succès. On assistera à la naissance de groupes comme Starshooter, Trust, La Souris Déglinguée, Oberkampf, Bérurier Noir, Lucrate Milk, Pigalle, Les Wampas, Les Garçons Bouchers, Mano Negra, Les VRP, The All. Seul le groupe Indochine réussira une percée durant les années 1980 puis les années 2000 après un passage à vide.

Le groupe Noir Désir est assurément le groupe le plus populaire et le plus essentiel des années 1990 en France.

Les années 1990

Le mouvement américain

Le tournant des années 1990 est amorcé par la scène bruitiste américaine. Sur la côte est, Sonic Youth puis les Pixies mêlent un sens aigu de la mélodie issue de la musique pop avec une véritable rage rock ’n’ roll. Au même moment les Smashing Pumpkins apparaissent sur la scène et influencent toute une génération de guitaristes.

Le rock alternatif

Article détaillé : Rock alternatif.

Les années 1990 sont particulièrement riches en ce qui concerne cette scène grâce à des groupes comme Jane's Addiction, Red Hot Chili Peppers, Faith No More, The Smashing Pumpkins, R.E.M., Placebo, Radiohead, Pixies ou encore Nine Inch Nails. Ces groupes tous très différents participent au renouvellement du rock.

Le grunge

Article détaillé : Grunge.

les Pixies avait annoncés le futur mouvement grunge en 1989, avec les morceaux "Where Is My Mind" ou "Monkey Goes To Heaven". La secousse devient vraiment sensible quand elle prend la forme du mouvement grunge à Seattle, porté par les évènements de la guerre du Golfe et la critique du niveau de vie médiocre de la classe moyenne américaine. Parmi les groupes importants de ce mouvement on pourrait citer notamment Green River et Melvins comme précurseurs et Nirvana comme chef de file, mais aussi Soundgarden, Pearl Jam, Sonic Youth, Alice in Chains, Screaming Trees, Mudhoney et Stone Temple Pilots.

Les fusions

Article détaillé : Fusion (rock).

Parallèlement le rock commence à intégrer des apports du hip-hop, du funk, du punk, du metal ou d'autres styles musicaux et les fusions se font enfin entendre. Aerosmith avec Run DMC sur le remix de Walk This Way ouvrent la voie, suivis par Fishbone, Living Colour, Urban Dance Squad, Body Count et les principales références Rage Against The Machine suivit de System of a Down comme heritier, Red Hot Chili Peppers, ou les premiers albums d'Incubus.

La pop anglaise

Au Royaume-Uni, durant toutes les années 1990, Blur (avec "Parklife" en 1994), Oasis (avec "Wonderwall" en 1994) et The Verve (avec "Better Sweet Symphony" en 1997) semblent se partager le paysage grand public entre pop et rock, donnant naissance à une vague britpop. Dans un genre plus expérimental Radiohead est un des groupes majeurs des années 1990.

Le punk

Le punk rock est né dans les années 70 avec des groupes tels les Ramones, Sex Pistols, The Clash ou les Buzzcocks, associés au mouvement du même nom et qui donna rapidement naissance à des groupes plutôt anarchistes dont Crass. Ces groupes sont ceux de la première vague. On dit qu'elle serait fortement influencée par le rock de Lou Reed et de son groupe Velvet Underground mais on sait que c'est plutôt l'approche face a la musique qui leur serait commune. La deuxième vague est composée de groupes des années 80 tels The Misfits, The Exploited, Bad Religion, et suite à la première plusieurs autres branches de punk se sont créées (selon les critiques du milieu) dont le punk hardcore (Black Flag, Bad Brains, Minor Threat) et le terme Oi! (Sham 69 qui faisait déjà du Oi! avant le punk, The Business, The 4-skins) La troisième vague est compose de groupes des années 90 comme Anti-flag, NOFX et d'autres groupes connus à succès commercial dont Green Day, Blink 182, The Offspring, etc. Ces derniers groupes ne sont en fait pas représentatifs du mouvement punk mais plutôt influencés par ce dit mouvement. Ils sont davantage associés au punk-rock.

Le rock par pays

Article connexe : Rock par pays.

Le rock en général, s'il est né aux États-Unis et en Grande-Bretagne, s'est maintenant étendu sur toute la planète. Si les deux pays précédents demeurent les deux principaux centres d'intérêt, plusieurs autres pays comme le Canada, l'Allemagne, l'Australie, le Japon, le Brésil, la Norvège et la Suède ont donné quelques uns des plus grands groupes, entre autres sur la scène heavy metal, la ville de Québec au Canada étant même fréquemment citée comme la capitale mondiale du metal.

Culture rock

Le rock n'est plus seulement un mouvement musical depuis le milieu des années 1950. Le film Graine de violence qui présente en générique le fameux Rock Around the Clock de Bill Haley pose d'ailleurs d'emblée les bases sociales du mouvement : la rébellion face à l'ordre établi. Cet esprit de sédition présent dès la naissance du rock au milieu des années 1950 est toujours vivace dans les années 1960 avec le mouvement hippie, puis à la fin des années 1970 avec le mouvement punk. Ce rôle semble avoir été repris depuis une quinzaine d'années par le rap, mais dans les faits, le rock n'a jamais renié ses racines rebelles. La fameuse maxime « Sex, drugs and rock ’n’ roll » de Ian Dury est une autre facette du caractère libre et rebelle du rock (Born to Be Wild).

Jadis considéré comme un vêtement de travail, le Blue-jeans a été démocratisé par le mouvement rock. La mode, qu'elle soit vestimentaire ou capillaire, par exemple, est clairement influencée par le rock depuis cinq décennies. Le rock n'influence pas seulement la mode, mais plus généralement les arts, du cinéma à la peinture en passant par la littérature. L'œuvre d'Andy Warhol, pour ne citer que lui, s'appuie ainsi clairement sur un socle rock. Aujourd'hui la presse rock a pris un nouvel essor après la « traversée du désert » (pas toujours justifiée) des années 1980 et 90 et des magazines rock comme Rock & Folk sont à l'heure actuelle lus par des dizaines de milliers de personnes chaque mois. De plus, beaucoup de webzines se sont créé sur Internet, dont certains mis à jour par des amateurs passionnés, rédigeant chroniques d'albums ou reviews de concerts, souhaitant rendre hommage à la musique rock qui fascine depuis cinquante ans.

Il existe également une danse éponyme qui se danse sur le rock à 6 temps.

Depuis quelques années les créateurs de mode se revendiquent clairement de la mouvance rock. De Paul Smith en passant par Hedi Slimane ou Karl Lagerfeld, ils utilisent ou réinterprètent les standards du look rock dans leurs collections.

Rock et cinéma

Liste de films liés à la musique rock :

Musées

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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