Guitare

Guitare
Guitare
Une guitare classique.
Une guitare classique.

Variantes modernes Guitare électrique
Variantes historiques Guiterne, guitare baroque
Classification Instrument à cordes
Famille instrument à cordes pincées
Instruments voisins Guitare basse, Banjo, Ukulele
Tessiture Range guitar.png
Instrumentistes célèbres Guitariste
Principaux facteurs Liste de fabricants de guitares
Articles connexes Techniques de jeu pour guitare

La guitare est un instrument à cordes pincées qui est joué avec les doigts ou avec un mediator (ou plectre). Sa popularité, déjà établie aux siècles derniers, s’est accentuée avec la diffusion internationale des musiques anglo-saxonnes au XXe siècle: jazz, blues, pop, rock, reggae. La guitare est utilisée dans le flamenco, la musique classique, le country, certaines musiques traditionnelles latines ou celtiques. Avec le piano, l'harmonica et le violon, c’est probablement l’instrument le plus diffusé au monde.

Il existe différents types de guitares (acoustique, guitare flamenca, électrique, électro-acoustique…), tous issus de la guitare classique, et qui partagent des caractéristiques et des techniques de jeu communes tout en se différenciant par leur timbre propre. Toutes les guitares, sauf la plupart des guitares électriques, possèdent un corps creux, généralement appelé caisse de résonance, qui permet l'amplification du son, ce dernier étant émis par la vibration des cordes. La hauteur des notes est modifiée par appui d’un doigt sur la corde jusqu’à ce qu’elle rentre en contact avec le manche de l’instrument, réduisant ainsi la longueur de la partie vibrante. Plus la partie vibrante est courte, plus le son est aigu.

Par son encombrement réduit, son faible poids, sa richesse harmonique, son coût modique et son adaptation à de nombreux genres musicaux, elle est l’instrument favori de beaucoup pour l’accompagnement du chant. Comme elle permet de chanter en même temps qu’on en joue, elle est aussi prisée par beaucoup d'auteurs-compositeurs-interprètes contemporains.

Sommaire

Origines

Illustration tirée d'un psautier carolingien du IXe siècle montrant un instrument semblable à une guitare.

Les premières traces connues d’instruments similaires à la guitare remontent à 3000 av. J.-C. environ en Perse. Étymologiquement, le mot « guitare » est une combinaison de deux mots : Guit qui provient du sanskrit Sangîta [réf. nécessaire] signifiant « musique », et la seconde partie târ, purement persan et qui signifie « corde ». Le sanskrit était initialement une langue des Aryens, habitants de l’Iran et du Nord-Ouest de l’Inde. Malgré des sonorités proches, le mot « guitare » n’est pas dérivé du mot sitar, qui désigne un instrument à cordes, mais est peut-être passé par le mot grec kithara κιθάρα, et de façon presque certaine par l’arabe qîtâra, puis l’espagnol guitarra.

La Joueuse de guitare de Jan Vermeer van Delft (avant 1670).

Dans le dictionnaire Escudier (1854)[1], il est écrit à « Guitare » (p. 289) : (…) « On ne sait rien de certain sur l'origine de cet instrument. On pense généralement qu'il est aussi ancien que la harpe (renvoi au mot), et que les Maures l'ont apporté en Espagne, (Cf. ci-dessous) d'où il s'est ensuite répandu au Portugal et en Italie. Du temps de Louis XIV, il était fort à la mode en France ; mais la vogue qu'il eut fut de courte durée, et après avoir brillé d'un éclat tout nouveau, il y a quelques années, sous les doigts d'artistes forts habiles, il est aujourd'hui presque complètement abandonné comme le plus ingrat et le plus monotone des instruments ». Quant à l'origine du mot, le dictionnaire d'Alain Rey[2] indique à propos de ce nom ; « Est emprunté au XIIIe siècle (1275-1280 quitarre), à l'espagnol guitarra morisca (guitare moreshe en français, 1349) (…) Le mot espagnol remonte au grec kithara (cf. cithare) peut-être par l'intermédiaire de l'arabe kittàra. Le rapport avec le persan sih tar « trois cordes », nom d'instrument, et des mots apparentés (égyptien, chaldéen), n'est pas clair. Le nombre de cordes variant (sept en Grèce), plusieurs instruments sont désignés par ce nom. L'espagnol médiéval connaît la guitarra latina, proche de notre guitare actuelle, et la moresca à trois cordes proche du luth et de forme ovoïde. »

Ce sont les Maures qui apportèrent les premières guitares en Europe, en Espagne au Xe siècle. La forme moderne est apparue dans ce pays, après différentes évolutions des guitares latines et mauresques, sans doute en passant par la vihuela. Bien que voisine du luth, elle constitue une famille différente et leurs évolutions sont distinctes.

La guiterne était un instrument populaire durant le XIVe siècle. La guiterne était jouée avec un plectre, avait un corps plat, le corps et le manche étaient construits d’une même pièce de bois et avait habituellement quatre cordes simples.

C’est le luthier espagnol Antonio de Torres, en 1874, qui donna à la guitare la forme et les dimensions de la guitare classique actuelle. De nombreuses déclinaisons ont été créées au XXe siècle (folk, jazz, électrique) à partir de cette guitare Torres.

Lutherie

Les différents éléments d’une guitare classique.

La tête

Située, comme son nom l’indique, à l’extrémité du manche, c’est sur elle que viennent s’attacher les six cordes. Leur tension peut être modifiée pour les accorder à l’aide des mécaniques, un système de vis sans fin actionnées par des clefs, qui entraînent de petits rouleaux sur lesquels s’enroulent les cordes. Celles-ci passent ensuite par le sillet de tête, petite barre généralement en os (ou en plastique pour les guitares de qualité inférieure), dans laquelle sont creusées de petites rainures qui guident chaque corde vers le manche au sortir de la tête.

Il existe également des modèles électriques sans tête. La mode a été initiée au milieu des années 1980 par la firme Steinberger. L’accroche et l’accordage des cordes se font au niveau du cordier.

Le manche

Un manche vissé au corps sur une guitare électrique.

Le manche est une pièce essentielle, puisqu’il sert au guitariste à déterminer quelles notes il va jouer, et de quelle manière (et parfois à les jouer directement, grâce à des techniques comme le legato). Sur une guitare classique, le manche est relié au corps par le talon, pièce de bois collée qui peut adopter des formes différentes suivant les luthiers.

Avec les guitares électriques, sont apparus les manches vissés ou rivetés, puis les manches dits « conducteur » ou « traversant ». Ces derniers traversent le corp et/ou la table d'harmonie qui sont assemblés de part et d'autre.

D’autre part, les manches des guitares à cordes métalliques (électriques et folk) sont en général équipés d’une barre de réglage métallique (appelée « truss rod » en anglais) traversant le manche, ce qui permet au guitariste d’adapter la forme de son manche à ses préférences personnelles, mais aussi aux différents tirants de cordes, voire au vieillissement du bois.

Il existe aussi des guitares à double manche (Popularisées par Jimmy Page) voire à trois manche (Steve Vai)[3]. Ces deux manches montés parallèlement permettent de changer d’accordage pendant un morceau tout en conservant la même guitare, et peuvent même être utilisées en simultané. C’est ainsi que s’en sert par exemple le guitariste polonais Adam Fulara, notamment lors de ses interprétations en tapping de Bach à la guitare. Il existe aussi des guitares double manche dont l’un est simple et l’autre monté avec douze cordes.

La touche

Articles détaillés : Touche (lutherie) et Frette.
Deux exemples de touches avec inserts.

La touche, fine planche de bois dur – souvent en ébène, en palissandre ou en érable – fixée sur le manche, ou pouvant être partie intégrante de celui-ci dans le cas d’un manche en érable sans touche rapportée (procédé utilisé notamment par Fender) est la partie sur laquelle le guitariste pose les doigts de sa « main gauche » pour modifier la hauteur des sons produits par les cordes.

Les différentes notes y sont séparées par des barrettes appelées frettes, posées à intervalle précis qui va s’amenuisant depuis la tête jusqu'au corps. Elles délimitent des « cases » et permettent aux guitaristes de ne pas jouer faux (à moins de se tromper de case). Certains manches sont dotés de touches sans frette (« fretless »), ce qui permet de donner une intonation particulière aux notes glissées et l'utilisation du quart de ton. Surtout répandu sur les basses (pour rappeler le son et le toucher de la contrebasse), ce type de touche est aussi utilisée sur des guitares, en particulier pour des musiques n’utilisant pas la gamme tempérée.

La touche est prolongée à partir du manche sur la table d’harmonie pour les notes les plus aiguës.

Sur les touches, on trouve fréquemment une incrustation nacrée permettant au guitariste de repérer rapidement la bonne case pour positionner ses doigts et se tromper moins souvent. On trouve ces incrustations sur la troisième case, la 5e, la 7e, la 9e ou la 10e, puis une double incrustation à la 12e case (l'octave par rapport à la note de la corde jouée à vide). Et la même séquence d'incrustations sur les cases de l'octave supérieure.

À partir des années 1990, quelques luthiers ont proposé des repères éclairés au moyen lampes LED, permettant de pouvoir placer précisément leurs doigts dans l'obscurité sans se tromper. Cette solution n'a pas rencontré de succès important, à cause de son utilité limitée(un guitariste experimenté ne regarde plus son manche), de sa lourdeur technique (pose et entretien), des risques d'altération des propriétés sonores, et de son prix. Afin d'éviter ces inconvénients ont été développés, par le luthier suisse Duvoisin, des repères de touches lumineux phosphorescents plus pratiques et économiques.

Les cordes

Article détaillé : Corde de guitare.

Le cordage (l'ensemble des cordes) est la partie de la guitare qui produit les notes : en étant mises en mouvement (par frottement, par pincement ou par percussion), les cordes vibrent et émettent une onde sonore, d'autant plus aiguë que la corde est fine et que la longueur vibrante de la corde est courte. Il existe plusieurs types de cordes : en nylon, en nickel, en bronze ou en silicone. Les premières étant utilisés pour les guitares classiques, les cordes métalliques sont indispensables aux guitares électriques car, en vibrant, elles génèrent des modifications du champ magnétique produit par les micros, les cordes métalliques sont aussi utilisées pour les guitares acoustiques, elles produisent un son plus ou moins proche du son de la guitare électrique(clean) mais avec une amplitude plus forte sans utiliser un amplificateur. Enfin les cordes en silicone sont principalement utilisées sur les guitares non électriques et sont appréciées pour leur confort de jeu, notamment pour la main droite sans médiator.

Par convention, la corde la plus grave se trouve en haut du manche et la plus aiguë en bas, dans une configuration classique de droitier. Cette convention se répercute aussi sur l’appellation des mains : en général, la « main droite » gratte les cordes au-dessus de la caisse, la « main gauche » est celle qui plaque les accords et les notes sur le manche, quelles que soient effectivement les mains qui réalisent ces actions.

Les cordes les plus graves de la guitare (les 3 en partant du haut vers le bas, 4 pour les jeux à fort tirant) sont dites filées c'est-à-dire qu'elles sont entourées d'un métal différent de celui utilisé à l'intérieur (inoxydable en général) ce qui augmente considérablement leur diamètre, donne une sonorité un peu différente des cordes non-filées et un son plus grave, tant dans la tonalité que dans le timbre. Les cordes de basses sont toutes filées.

Accord

Généralement au nombre de six, les cordes sont le plus souvent accordées ainsi, de la plus grosse à la plus fine : mi, la, ré, sol, si et mi, ou encore EADGBE selon la notation anglo-saxonne de la musique, qui remplace chaque nom de note par une lettre de l'alphabet. Cette combinaison de notes est appelée l'accordage standard.

La corde la plus épaisse - la plus grave - est appelée « bourdon », elle correspond au mi grave de la guitare. La corde la plus fine - la plus aiguë - est appelée « chanterelle », elle correspond au mi aigu de la guitare.

On peut également accorder une guitare en accord ouvert, autrement nommé « doigté ouvert » ou open tuning, terme générique qui désigne abusivement tous les accordages non standards, par exemple sol : DGDGBD (ré sol ré sol si ré) ou ré : DADF#AD (ré, la, ré, fa dièse, la, ré). La guitare a alors la particularité de jouer un accord de sol ou ré avec toutes les cordes jouées à vide. L’accord standard permet de jouer dans des tonalités différentes ; l’open tuning nécessite un capodastre pour changer de tonalité, ou une bonne connaissance des doigtés. Cette technique est très utilisée en musique traditionnelle, qui est généralement modale et diatonique. Par exemple, l’accord DADGAD (D4 sans tierce) est fréquent en musique celtique ou folk.

Si une guitare possède plus ou moins de 6 cordes, l'accordage sera adapté. Ainsi, sur une guitare 12 cordes où chaque corde d'une guitare standard est doublée (chaque couple de cordes étant appelé « chœur »), les quatre chœurs de cordes graves sont accordés à l’octave (une corde accordée normalement, l’autre à l’octave supérieure) et les deux chœurs les plus aigus à l’unisson.

Le guitariste pince les cordes de la main droite et bloque les cordes avec les doigts de sa main gauche. Certains gauchers inversent la position de la guitare, ainsi que celles des cordes (là où d'autres la conservent dans le même sens comme Albert King), pour garder les graves vers le haut : le manche est alors à droite. Outre le déplacement des cordes, d’autres modifications sont nécessaires sur une guitare acoustique pour gaucher : le barrage (petite barre en bois renforçant la table) de la table d'harmonie est en effet différent du côté des graves et des aigus, et doit être retourné.

Montage

Les cordes sont généralement montées, c’est-à-dire attachées aux clefs ou aux chevilles de la tête d’un côté et sur le corps (soit à un cordier soit sur le chevalet) de l’autre, en général dans l’ordre des notes qu’elles produisent « à vide » (sans appui des doigts sur la touche). Chaque corde a un diamètre différent : plus le diamètre est faible, plus la corde est fine et plus le son est aigu.

Caractéristiques

Les cordes possèdent des caractéristiques de souplesse et de résonance différentes selon la matière utilisée (essentiellement nylon, bronze, nickel, cuivre et parfois en or afin de limiter l’oxydation due à la sueur). Le choix des cordes est fondamental pour la qualité du son comme pour le plaisir du jeu : les cordes en nylon produisent en effet un son plus chaud (c’est-à-dire privilégiant les fréquences basse médium) que les cordes en métal, lesquelles sont plus sonores et produisent un son plus métallique (privilégiant les fréquences aiguës).

Les cordes métalliques se distinguent par le type de fil qui les recouvre : les « filées plat » ont en général un son plus neutre et plus mat que les « filées rond », plus brillantes. On les distingue également par leur « tirant », ou « coefficient de souplesse ». En général, plus une corde a un tirant faible, plus elle est souple, mais plus le son produit est faible. Les guitares électriques, dont le son est amplifié artificiellement, ont souvent des tirants très faibles par rapport aux guitares acoustiques. Il faut choisir les cordes en fonction du style de musique joué. Certaines cordes sont propices au rock, d’autre au blues et au classique. Les tirants plus élevés nécessitent une musculature plus développée et peuvent exiger un certain temps d’adaptation. Le changement du tirant d’une guitare doit être suivi d’un réglage afin de ne pas déformer, voire casser l’instrument, la tension sur le manche étant d'autant plus forte que le tirant est fort.

Le corps

C’est une partie fondamentale en ce qui concerne l’émission des sons et qui, par conséquent, conditionne en grande partie la qualité de l’instrument. Cela est vrai aussi bien pour la guitare acoustique avec caisse de résonance (en bois verni pour la plupart) que pour la guitare électrique au corps le plus souvent plein, même si les micros et l’amplification jouent un rôle tout aussi important dans le second cas.

Guitare acoustique

the guitar player 1908 par Joseph DeCamp

Le corps d'une guitare acoustique, encore appelée guitare sèche, est doté d'une caisse de résonance. Il se compose de trois parties principales :

  • La table d'harmonie, fine pièce de bois (épicéa, cèdre rouge…) en deux parties renforcée par un barrage interne, est mise en vibration par les cordes par l'intermédiaire du chevalet, petite pièce de bois à laquelle sont fixées les cordes. Elles y passent sur un sillet lisse (ou légèrement encoché pour « placer » les cordes), contrairement au sillet de tête rainuré. La vibration produite par la table est amplifiée par la caisse de résonance dans son ensemble et sort de l'instrument par la rosace ou bouche. La rosace désigne aussi la partie décorée qui entoure l'orifice, travail de marqueterie très fine dans les guitares de luthiers. C'est l'une des parties avec lesquelles ils peuvent le mieux exprimer leur virtuosité dans le travail du bois.
  • Les éclisses sont deux fines pièces de bois formant la tranche de la caisse. Parmi les bois utilisés, on trouve entre autres le palissandre. La forme ondulée des éclisses est obtenue à chaud en appliquant le bois sur un cylindre chauffé pour l'amener à la courbure souhaitée.
  • Le fond, comme la table, est obtenu au moyen de deux moitiés symétriques en palissandre ou d'autres bois, souvent reliées au centre par un filet de marqueterie.

Guitare électrique et électro-acoustique

La guitare électrique est le plus souvent dépourvue de caisse de résonance, car l'amplification du son y est confiée essentiellement à des microphones situés sous les cordes. Son corps est donc simplement constitué d'une pièce de bois assez épaisse, sur laquelle sont fixés chevalet, manche et parfois cordes.

Sur la plupart des instruments électriques le sillet lisse du chevalet est remplacé par six mini-sillets (généralement métalliques), appelés « pontets », permettant un réglage individuel de la longueur et de la hauteur de chaque corde.

Si les guitares électriques sont majoritairement de type solid body (« corps plein »), de nombreux modèles existent avec des corps semi-évidés (semi hollow) ou totalement évidés (hollow). Appelées en français « demi-caisses », leur table d’harmonie est habituellement pourvue d'orifices (les ouïes) rappelant ceux des violons. Ces guitares sont plus légères, et leur son plus cristallin compense des vibrations moins puissantes. Dans le cas de manches conducteurs, la caisse consiste juste en deux « ailes » rapportées par collage de chaque côté du manche.

Certaines guitares dites « électro-acoustique » ont des ouïes décentrées de diverses formes (circulaires ou ovoïdes), et même, sur certains modèles électro-acoustiques, pas d'ouïe du tout. Leur corps est souvent dépourvu d'éclisse, et est réalisé en matière plastique moulée et renforcé de fibres de verre ou de carbone.

A noter que, de plus en plus de guitares non-classique comportent des tables d'harmonie proches des guitares classiques, c'est-à-dire en bois résineux (pin, épicéa…) soit plates (avec barrage ou renforts pour supporter la tension des cordes) soit creusé dans la masse (guitares demi-caisse ou caisse pleine type « jazz » à chevalet réglable), ceci pour une sonorité plus proche des guitares « sèches », comportant plus d'harmoniques par opposition aux guitares à micro magnétique (voir microphone). Aujourd'hui, les types de guitare ont tendance à se mélanger (exemple : guitare classique électro-acoustique…) et les instrumentistes utilisent volontiers des modèles de construction classique pour jouer des morceaux jazz, blues ou autre, ces modèles ayant, le plus souvent, un micro céramique (voir plus bas). Ces guitares permettent une amplification par amplificateur, qui donne un son d'une qualité proche de celui de la guitare sans amplification.

Microphones

Action de la corde sur l'un des aimants du microphone en simple bobinage. Le signal varie selon les mouvements de la corde.
Microphones (un double bobinage et deux simples) sur une guitare électrique.

Situés sur la table, entre le chevalet et le manche, sous les cordes, les microphones sont l'un des éléments les plus fondamentaux d'une guitare électrique, car c'est sur eux que repose toute production du son, même en l'absence totale de caisse de résonance. Un micro de guitare est composé d'un ou plusieurs aimants, entouré d'une bobine de cuivre. Le principe de fonctionnement est fondé sur la loi de Lenz-Faraday. Chaque aimant engendre un champ magnétique principal qui aimante partiellement les cordes. En vibrant, les cordes font légèrement varier le champ magnétique principal, ce qui induit en réponse l'apparition d'une force électromotrice dans la bobine qui s'oppose à la variation de champ magnétique. La vibration de la corde à une fréquence f et une amplitude donnée, induit une variation de champ magnétique avec la même fréquence et une amplitude proportionnelle, induisant ainsi une tension alternative (par opposition à tension continue) de fréquence f et d'amplitude proportionnelle. Le signal électrique produit est ensuite envoyé à un amplificateur. En toute rigueur, le rôle du micro consiste à traduire les vitesses acquises par les cordes (et non leurs déplacements), en tensions délivrées à l'amplificateur, créant ainsi un son « inouï », inexistant dans la guitare proprement dite.

Il existe de nombreux types de microphones, dont chacun a un fonctionnement et une « couleur » de son particulier. Les plus répandus sont les microphones à simple bobinage et les microphones à double bobinage.

Les microphones à simple bobinage furent les tout premiers : l'aimant (en Alnico ou en alliage de type céramique) est entouré de plusieurs milliers de tours d'un fil de cuivre fin et vernis formant le bobinage. Ces microphones ont le défaut d'être sensibles aux interférences (champs électromagnétiques ambiants produits par exemple par les éclairages au néon, les transformateurs, les écrans cathodiques, etc.).

Pour pallier ce problème, ont été créés dans les années 1950 les microphones à double bobinage, association de deux microphones à simple bobinage inversés. Cette combinaison permet de filtrer les perturbations en éliminant la composante continue du signal grâce à l'inversion des polarisations et des sens de bobinages des deux microphones simples accolés (principe des interférence destructives).

Enfin, les microphones peuvent être passifs ou actifs. Avec ces derniers le signal est immédiatement traité par un pré-amplificateur. Les microphones actifs ont donc besoin d'une alimentation externe (des piles). Cette pré-amplification a pour objectif d'abaisser l'impédance, ce qui rend le signal moins sensible aux parasites et réduit ses pertes avant qu'il n'arrive à l'amplificateur, en particulier lors de l'utilisation de longues distances de câbles et d'éléments intermédiaires, comme les effets. Une deuxième caractéristique de la pré-amplification est d'éviter la perte de certaines fréquences de la bande passante, qui sont absorbés par les systèmes passifs (une des conséquences de l'impédance élevée).

Depuis, cependant, de nombreux progrès ont été faits, et les microphones passifs tendent à gommer cette différence avec leurs homologues actifs. Contrairement à une idée reçue, les microphones actifs ne produisent pas un niveau de sortie plus important que les microphones passifs. Ce n'est donc pas la raison pour laquelle ils sont souvent utilisés chez les guitaristes jouant dans des styles metal, ou rock. La raison de cette utilisation vient de la nature des aimants qui sont le plus souvent utilisés dans les microphones actifs : les aimants en céramique (essentiellement construits sur un mélange de baryum et de strontium). En effet, les microphones utilisant des aimants en céramique favorisent une attaque plus franche et incisive que les microphones à aimants Alnico, d'où une sensation de dynamique et de puissance accrue. Là encore, les constructeurs ont élargi les possibilités et le public visé, en produisant des microphones actifs à aimants en Alnico et des microphones passifs à aimants en céramique.

Les microphones actifs sont plus couramment utilisés pour les guitares basses. Les bassistes ont été plus ouverts à utiliser les microphones actifs que les guitaristes qui, eux, se sont montrés plus réticents en raison d'une idée, probablement erronée, selon laquelle les microphones actifs produisaient un son froid. Cette raison vient plus du grain sonore très différent qui existe entre les microphones Alnico et les microphones céramiques.

Ces microphones « piézo-électriques » (ou céramique) captent, non seulement la vibration de la corde, mais également celle de la table au niveau du chevalet. Le principe est une céramique qui génère une différence de potentiel à ses bornes lorsqu'elle est déformée (voir Piézoélectricité). Une mince baguette (ou une pastille) de cette matière, prise en sandwich entre le chevalet et la table, est reliée à un préamplificateur (généralement contenu dans l'instrument). Lors que la corde et la table vibrent, elle déforment le micro (inclus dans le chevalet ou collé sur la table d'harmonie) qui génère une tension proportionnelle à l'intensité de celui-ci et de même fréquence. Il suffit de la corriger (en grave et/ou en aigüe) et de l'injecter dans un amplificateur externe (souvent qualifié d'acoustique).

Depuis le milieu des années 2000, de nouveaux microphones dits « optiques » voient le jour : ils mesurent les vibrations des cordes à l'aide d'un rayon laser. Ces nouveaux types de microphones sont totalement insensibles aux interférences électromagnétiques et permettent, selon leurs constructeurs, un meilleur rendu des harmoniques.

Il existe enfin des microphones placés à l'intérieur de la caisse (du type à électret ou dynamique, actifs ou passifs), et qui captent le son de l'intérieur de la guitare par vibration de l'air contenu dans la caisse. On couple souvent ce type de micro (dont l'emplacement est réglable grâce à une tige malléable) à d'autres types, céramique ou magnétique. Il apportent une richesse sonore supplémentaire et permettent, après mélange avec les autres sources, de trouver « le » son idéal proche de la guitare sans amplification.

Le vibrato

Article détaillé : Vibrato (guitare).

Certaines guitares électriques sont équipées d'un chevalet mobile sur lequel peut venir se visser ou se bloquer une tige métallique (que l'on appelle bras de vibrato) permettant de modifier la tension des cordes, en un mouvement créant un effet de vibrato. Un dispositif plus sophistiqué, permettant des variations de tension extrêmement importantes, a été mis au point par Floyd D. Rose. Outre un chevalet différent, il inclut un système de blocage des cordes au niveau du sillet afin de limiter fortement leur désaccordage, qui peut intervenir avec d'autres modèles de vibratos comme par exemple sur les Fender.

Autres éléments

Le corps d'une guitare peut aussi supporter de nombreux autres éléments. Certains ont un but purement esthétique, comme le pickguard, pièce arrondie placée à côté des cordes sur la table, et qui vise à éviter que des mouvements trop amples de plectre ne viennent endommager le vernis de la guitare.

D'autres visent à améliorer ou à modifier le son. Les guitares électriques portent ainsi en général des boutons rotatifs (aussi appelés potentiomètres ou « potards ») permettant de gérer le volume et la « tonalité » (proportion de fréquences aiguës et graves), ainsi qu'un sélecteur permettant de sélectionner alternativement l'un ou l'autre des micros. Enfin, certaines guitares électro-acoustiques (voir plus bas) sont équipées d'un pré-amplificateur qui permet de modifier le son sur la guitare elle-même.

Sur certaines guitares, la rosace est remplacée par des épaulettes.

Types

Article détaillé : Guitares par types.

Qualité

La guitare est un instrument fragile car constitué d'éléments dissemblables dans leur composition (bois, métal, nylon) auxquels on inflige des efforts physiques importants. Il suffit de songer à la tension qui s'exerce sur les cordes quand elles vibrent, ou à ce que représente la traction des cordes pour le manche (en accordage standard, la tension de chaque corde représente un poids d'environ cinq à quinze kilogrammes), ou encore les variations de température pour le bois de la caisse, sans compter les risques permanents de choc puisque l'instrument est par essence « nomade ». La guitare idéale est donc une combinaison équilibrée de tous ses composants dans le but d'atteindre une excellence acoustique qu'on espère voir s'améliorer avec le temps. C'est un travail de professionnel qui nécessite des connaissances dans le domaine acoustique et de la physique. Même les guitares produites « à la chaîne » par les grandes marques nécessitent ces connaissances.

Voici donc quelques critères à connaître pour apprécier longtemps une guitare.

  • la qualité du son : pureté, résonance, tenue de la note jusqu'à la fin de la vibration des cordes (appelée le sustain), absence de son parasite. Cette qualité est donnée par la caisse de résonance (choix du bois et de la méthode d'assemblage), par les cordes, enfin par les micros dans le cas des guitares électrifiées. Pour ces dernières, il est recommandé de commencer par les essayer débranchées afin d'estimer indépendamment la qualité de la lutherie et de l'électronique (qui elle est aisément remplaçable);
  • la symétrie du manche. Le manche peut subir deux déformations principales : il vrille (il tourne légèrement sur son axe) ou il s'incurve (il devient courbe). Dans le premier cas, les cordes touchent le manche en faisant des bruits parasites ; dans le deuxième, la courbure éloigne les cordes du manche, il faut donc appuyer plus fort sur les cordes pour les bloquer. Des guitares neuves peuvent présenter ces défauts (problème d'entreposage ou faiblesse structurelle du manche) ;
  • l’adéquation du manche à la morphologie du musicien : sa longueur, sa largeur, son épaisseur font qu'un manche pourra être agréable à certaines morphologies, selon la longueur des bras ou la souplesse des doigts, et un calvaire pour d'autres ;
  • de même, le volume de la caisse ou le poids de la guitare sont des contraintes qui peuvent devenir gênantes ou douloureuses à l'usage.

La sonorité de certaines guitares évolue de manière notable dans le temps. Les plus sensibles à ces évolutions sont les guitares acoustiques, composés de bois fins et massifs qui, dans le cas de l'épicéa par exemple, peuvent se développer pendant leurs premières années d'utilisation. Dans ce cas, le son aura tendance à devenir plus flatteur et plus puissant. Ce n'est pas le cas des guitares économiques faites de bois contreplaqués. Les guitares acoustiques sont aussi sensibles aux changements d'hygrométrie et de température.

Techniques de jeu

Article détaillé : techniques de jeu pour guitare.

La guitare possède de très nombreuses techniques de jeu, adaptées aux différents types de guitare et aux différents styles de musique interprétés. Les deux principales manières d'utiliser l'instrument consistent à pincer les cordes (soit l'une après l'autre, soit simultanément) ou à les frotter simultanément. La première manière permet de jouer des mélodies, la deuxième est plus utilisée pour produire des accompagnements rythmiques. Pour pincer les cordes, l'usage des doigts est naturel mais on utilise souvent un accessoire, le plectre (ou médiator), pour accentuer le claquant du son.

Accordage et accords de guitare

Du fait de la popularité de la guitare dans les pays anglo-saxons, la notation « anglo-saxonne », qui identifie les notes par des lettres, est fréquemment utilisée à côté de la notation «latine». La guitare est un instrument transpositeur à l'octave inférieure. Par habitude, on ne note pas l'octava bassa sous la clé mais en lisant les différents articles sur internet on s'aperçoit qu'il peut être utile de le rappeler.

Les guitares à 6 cordes sont généralement accordées (du grave à l'aigu) avec les notes :

Accord EADGBE pour guitare.
  • mi1 (E1 noté E2) 82.4 Hz
  • la1 (A1 noté A2) 110.0 Hz
  • 2 (D2 noté D3) 146.8 Hz
  • sol2 (G2 noté G3) 196.0 Hz
  • si2 (B2 noté B3) 246.9 Hz
  • mi3 (E3 note E4) 329.6 Hz

Pour accorder une guitare, il existe plusieurs méthodes : utiliser un accordeur électronique qui reconnaît les fréquences des notes. Il est utilisé généralement pour sa facilité d'emploi. Ou utiliser une note de référence (souvent le la (A) de la 5e corde) avec un diapason par exemple. Ensuite il suffit d'accorder les autres cordes en fonction de cette première. Voici les écarts entre les cordes à vide avec un accordage standard EADGBE :

  • E→A : 5 demi-tons ;
→ il suffit de bloquer la corde de "mi" en 5e case pour obtenir le "la" de la corde du dessous. En faisant vibrer les 2, on peut régler l'une sur le son de l'autre ; on peut répéter cette technique pour toutes les cordes.
  • A→D : 5 demi-tons ; plaquer la corde de la en 5e case donne un ré
  • D→G : 5 demi-tons ; la 5e case de la corde de ré donne un sol
  • G→B : 4 demi-tons ; plaquer la corde de sol en 4e case pour obtenir un si
  • B→E : 5 demi-tons ; la 5e case de la corde de si donne un mi.

La guitare s'écrit en clé de sol, mais il s'agit d'une clé de sol à l'octave inférieure. C'est pourquoi, dans la notation moderne, on ajoute un petit « 8 » en dessous de cette clé pour signaler cette transposition. Le fait d'avoir choisi la clé de sol, sans doute pour des raisons de facilité eu égard à la popularité de l'instrument, fait que la guitare est un instrument transpositeur (instrument dont la notation musicale ne correspond pas au son produit). Mais la guitare n'est un instrument transpositeur que parce que la clé de sol lui a été assignée. Dans l'absolu, il eût fallu choisir la clé d'ut quatrième ligne, auquel cas la guitare n'aurait pas été transpositeur. Mais cette clé, moins connue et moins populaire, n'a probablement même pas été envisagée. Cette liberté dans le choix d'une clé fautive vient probablement du fait que la guitare, étant un instrument de volume assez faible, ne fait pas partie de l'orchestre symphonique et échappe ainsi aux contraintes de notation musicale propres à ce type d'orchestre.

Cependant, de nombreux artistes ont utilisé d'autres façons d'accorder, on citera par exemple Django Reinhardt, Keith Richards, Frank Zappa, Nick Drake, Sonic Youth, Jimmy Page (Led Zeppelin) ou Pierre Bensusan qui en ont fait leur spécialité. Parmi les autres manières d'accorder, il existe le « DADGAD » (cordes en ré la ré sol la ré, de la plus grave à la plus aiguë), utilisé en musiques celtique et country[note 1]. L'intérêt de cet accord est d'une part de faciliter le jeu grâce à de plus petits écarts entre les doigts, et d'autre part, de fournir des « basses-bourdons » (surtout de ré, la tonalité la plus utilisée en musique irlandaise); en contrepartie, les changements de tonalité sont plus difficiles. Le DADGAD fait partie des façons d'accorder que l'on appelle accord ouvert (open tuning).

Accord DADGAD pour guitare.

Un autre intérêt de certains accordages alternatifs est que les cordes frottées à vide produisent un accord ; il suffit alors de barrer une case pour obtenir le même accord plus aigu.

Accords

Les accords de guitare sont utilisés dans la musique d'accompagnement, soit pour donner le rythme par battement (frottement de plusieurs cordes simultanées en suivant un rythme régulier), soit pour enrichir la ligne mélodique en faisant des arpèges (pincement régulier et consécutif des cordes).

Jouer un accord consiste à jouer simultanément trois notes ou plus. La description d'un accord revient donc à identifier pour les six cordes l'endroit où il faut placer les doigts et les cordes devant rester muettes. Sur une guitare, une même hauteur de note peut être obtenue de différentes manières, un même accord peut donc se réaliser de plusieurs façons (au moins trois ou quatre, au prix parfois de quelques extensions de doigts pouvant être douloureuses). La disposition des cordes interdit de jouer certains accords, qui pourraient être exécutés par une section de voix. Un accompagnement pour guitare privilégie donc certaines positions d'accords ce qui donne souvent une couleur typique aux pièces écrites pour guitare.

Notation musicale

Article détaillé : Notation musicale.

Les partitions pour guitare sont écrites selon deux grands systèmes de notation.

Exemple de partition : les premières mesures de l'hymne Adeste Fideles.

Notation musicale universelle

Ce système désigne une suite de notes sur une portée de cinq lignes.

Cette notation universellement connue nécessite d'apprendre le solfège, puis l'équivalent des notes de la partition sur le manche de la guitare. En contrepartie, le guitariste est capable de jouer toute musique écrite sur une partition. Elle est très utilisée pour la guitare classique et le jazz.

Exemple de tablature : les premières mesures de la chanson allemande Alle Voeglein sind schon da.

Tablature

Une tablature est constituée de six lignes représentant les six cordes d'une guitare dans la position posée à plat sur les genoux cordes vers le haut. Les notes sont représentées par des numéros placés à même la ligne (la corde) représentant l'espace entre 2 frettes où placer le doigt. Le numéro zéro représente la note de la corde à vide. Le rythme est écrit de différentes façons.

Cette notation nécessite très peu de connaissance musicale, puisqu'il s'agit de placer les doigts sur la bonne corde à la case indiquée. L'inconvénient de la tablature est de ne pas pouvoir représenter aisément la durée des notes (ronde, blanche, noire, croche...etc). C'est pour cette raison que beaucoup de tableurs ne cherchent plus à représenter la durée des notes à même la tablature mais préfèrent juxtaposer une portée classique (voir l'image ci-contre).

La tablature permet par ailleurs de représenter fidèlement les jeux de doigts et les effets de doigté propres à la guitare, quelle que soit la technique de jeu (accord plaqué, picking, arpège, tapping, harmoniques naturelles, artificielle...etc).

Cette notation a été la seule usitée pour la guitare jusqu'au début du XIXe siècle. En France, c'est dans la seconde moitié des années 60 que des musiciens comme Steve Waring, Roger Mason et surtout Marcel Dadi se sont mis à publier leurs morceaux sous cette forme. Marcel DADI publiait systématiquement les tablatures de ses morceaux dans chacun de ses albums. Des logiciels de musique assistée par ordinateur sont aujourd'hui disponibles et permettent de saisir des partitions soit sous la forme de portée, de tablature ou les deux.

Notation des accords par « diagrammes »

Exemple de diagramme pour l'accord G sus 4, chaque numéro correspond à un doigt.

Il existe un autre système de notation des accords, dérivé des tablature, appelé diagramme, dans lequel les frettes sont représentées par des barres verticales ; il n'y a pas d'indication de rythme. Imprécise, cette notation, qui ne peut servir que pour l'accompagnement, a l'avantage de ne demander aucune connaissance musicale théorique, d'être facile à transcrire et de laisser une grande liberté d'interprétation. Elle fait le bonheur des recueils de chansons.

Œuvres célèbres pour guitare

Cette section contient une liste non exhaustive d'œuvres célèbres pour guitare.

Classique

Pour les principaux compositeurs ayant écrit pour la guitare classique, voir Catégorie:Compositeur pour guitare classique.

Jazz

Folk

Électrique


Quelques guitaristes célèbres

La plupart des guitaristes jouent sur plusieurs types de guitare. Notamment les frontières entre « folk » et « électrique » sont poreuses : la touche est la même, et le guitariste choisit sa guitare en fonction du son qu'il veut rendre. On a donc indiqué ici la guitare privilégiée par chaque guitariste. Pour exemple Eric Clapton ( ancien guitariste de Cream, et ancien meneur de Dereks and the Dominos) a revendu sa guitare fétiche ( une stratocaster nommée Blackie ) à 959 000 $.

Guitare classique

Andres Segovia, Voir Catégorie:Guitariste classique

Guitare jazz / manouche / flamenco

Voir Catégorie:Guitariste de jazz et Catégorie:Guitariste de flamenco

Guitare acoustique et guitare électro-acoustique

La plupart des compositeurs et interprètes de musique folk sont des guitaristes, parfois de haut niveau : Paul Simon, Bob Dylan, Woody Guthrie, Pete Seeger ou Joan Baez (pour citer les plus célèbres), même s'ils sont plus connus pour leurs interprétations vocales que pour leur compétence instrumentale. Quelques-uns sont cependant reconnus pour la qualité de leur travail instrumental, entre autres avec des techniques de fingerstyle dont le picking est un sous ensemble ; Lenny Breau, Jerry Reed, Merle Travis, Chet Atkins, Doc Watson, Cisco Herzhaft, Marcel Dadi, Tommy Emmanuel, Jean-Félix Lalanne, Jacques Stotzem, Mark Knopfler, Brian Setzer...

Guitare électrique

Quelques exemples : Paul McCartney, The Edge (Dave Evans), Buckethead, Jeff Beck, Jimi Hendrix, George Harrison, Prince, Hank Marvin, Jimmy Page, Frank Zappa, Eddie Van Halen, Rory Gallagher, Stevie Ray Vaughan, Keith Richards, John Petrucci, Yngwie Malmsteen, Joe Satriani, Steve Vai, Patrick Rondat, Matthias Jabs, Angus Young, Joe Perry, Eric Clapton, Mark Knopfler, Bruce Welch, David Gilmour, Slash, Carlos Santana, Ace Frehley, Bruce Springsteen, Chuck Schuldiner, Kurt Cobain, John Frusciante, Gary Moore, Billy Gibbons, Kirk Hammett, Marty Friedman, Brian May, Paul Gilbert, Jack White, Steve Lukather, Tom Morello, Brad Delson, Matthew Bellamy, Carlos Santana, Noel Gallagher, sans oublier JJ Cale (digne inspirateur d' Eric Clapton cité ci-dessus).

Voir la catégorie Guitariste de rock, qui regroupe des interprètes de différents styles (pop, rock, folk, country, etc.).

Par approximation de genre, voir aussi la catégorie Guitariste de blues.

Quelques guitares célèbres

Principaux luthiers de guitare du XXIe siècle

Article détaillé : Liste de fabricants de guitares.

Principaux luthiers de guitare classique, baroque ou romantique

En ce qui concerne la guitare classique, baroque ou romantique en Europe, les principaux artisans luthiers sont :

  • la dynastie Voboam en France, Sellas en Italie et Tielke en Allemagne, pour le XVIIe siècle,
  • Lambert, Saulnier, Renault & Chatelain à Paris au XVIIIe siècle,
  • Pons, Lacote Laprevotte à Paris au XIXe siècle,
  • d'innombrables ateliers de Mirecourt entre 1800 et 1860, (voir le futur ouvrage "La Guitare, tome 2), dont : Petitjean, Coffe-Goguette, Roudhloff, Marcard et Aubry-Maire,
  • en Italie on distingue deux écoles principales, Naples avec Filano, Fabricatore et Vinaccia, et le nord : Turin avec la belle dynastie des Guadagnini,
  • en Autriche, les Stauffer et leurs suiveurs ont mis au point un modèle particulier qui s'exportera vers les USA grâce à F. Martin qui créera ainsi la marque mondialement connue,
  • en Angleterre, les Panormo seront la référence ultime de la lutherie guitare
  • après 1860 les guitares de Torres seront le modèle ultime
  • enfin le XXe siècle est riche de luthiers connus et compétents, voir pour cela les dictionnaires de luthier, ou les luthiers en activité de nos jours.

Cette liste n'est qu'un petit aperçu de la richesse instrumentale du patrimoine "guitare" en Europe.

Notes

  1. Cet accord aurait été trouvé par Davey Graham dans les années 1960.

Références

  1. Les Frères Escudier, Dictionnaire de Musique, Michel-Levy, Frères, Libraires-éditeurs, 1854, 302 pages
  2. Sous la Direction d'Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française en trois volumes, format réduit, Le Robert, 2000.
  3. Vidéo de Steve Vai jouant sur une guitare à trois manches
  4. Les Cahiers de La Guitare, deuxième trimestre 1991

Bibliographie

  • (fr) Charnassé Hélène et Vernillat France, Les instruments à cordes pincées - PUF Paris, 1970
  • Luthiers et Guitares en France (ISBN 2-9119-6200-1)
  • Alain Miteran : Histoire de la guitare, édition ZurfluH, 1997.
  • Domingo Prat : Diccionario de Guitarristas, Romero y Fernandez, Buenos Aires, 1934.
  • Dangerous curves, the art of the guitar, Darcy Kuronen MFA Publications, Boston (USA) 1999.
  • Sinier de Ridder La guitare Paris 1650 – 1950. Edizioni Il Salabue, Torino 2007.
  • Giovanni Accornéro Rosa sonora, Esposizione di chitarre XVII-XX seculo. 2003
  • Giovanni Accornéro, Ivan Epicoco, Eraldo Guerci : La Chitarra : 4 secoli de capolavori Edizioni Il Salabue, Torino 2008.
  • José L. Romanillos Vega & Marian Harris Winspear : The vihuela de mano and the spanish guitar Dictionary of the makers of plucked and bowed musical instruments of Spain 1200-2002. The Sanguino Press, 19263 Guijosa, Spain 2002.
  • Erik Orsenna, Histoire du monde en neuf guitares, Paris, Fayard, 1996.

Voir aussi

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