- Neil Young
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Neil Young Neil Young à Austin au Texas le 9 novembre 1976Nom Neil Percival Young Naissance 12 novembre 1945
Toronto, CanadaPays d’origine Canada Genre musical Country rock
Folk rock
Hard rock
Rock alternatifAnnées d'activité Depuis 1962 Labels Reprise, Geffen Site officiel www.neilyoung.com Neil Percival Young (né le 12 novembre 1945 à Toronto, au Canada) est un chanteur et guitariste de folk, country et rock canadien. Son apogée se situe au début des années 1970 avec les albums After the Gold Rush et Harvest et son rôle dans le groupe Crosby, Stills, Nash & Young.
Neil Young est reconnaissable par sa voix souvent haut-perchée et la guitare omniprésente. Les chansons relèvent de styles bien distincts : un folk-rock acoustique mâtiné de country avec des chansons comme Heart of Gold ou Long May You Run ; mais aussi une forme de hard rock et grunge avant l'heure, musique lancinante et hypnotique aux guitares saturées que l'on retrouve dans Cinnamon Girl, Southern Man ou Rockin' in the Free World, souvent associé avec Crazy Horse, le groupe qui l'accompagne une grande partie de sa carrière. Il s'est aussi aventuré dans d'autres genres musicaux (musique électronique, noise rock et rockabilly).
Sommaire
Biographie
Les débuts : Buffalo Springfield
Au tout début de sa carrière, Neil Young, vivant à Winnipeg, Canada, avait joué dans The Squires. Le succès avait été très relatif. Il a plus tard joué en solo au Canada. C'est en arrivant aux États-Unis, en Californie, en 1965, que le jeune homme a apparu sur la scène musicale internationale, à Los Angeles, avec le groupe Buffalo Springfield. Ce groupe de folk-rock était initialement composé par Neil Young, Steven Stills, Richie Furay, Dewey Martin et Bruce Palmer. De 1966 à 1968, ils ont enregistré trois albums.
Une carrière solo
En 1968, Young entame une carrière solo et réalise un premier album folk-rock : Neil Young.
Avec son groupe Crazy Horse, il enregistre un deuxième disque Everybody Knows This Is Nowhere, puis After the Gold Rush (1970). Les trois musiciens de Crazy Horse (Danny Whitten, Ralph Molina et Billy Talbot) formaient depuis 1962 le noyau dur des Rockets, un groupe de bar, avant que Young ne les recrute pour une tournée et son deuxième album solo. À ce jour Crazy Horse a accompagné Neil Young sur 11 de ses albums et sur de nombreuses tournées.
En 1969 Neil Young rejoint le trio Crosby, Stills and Nash et apparaît au festival de Woodstock mais refuse d'être filmé. Ensemble, ils sortent peu après l'album Déjà vu (1970). Depuis cette période ils collaborent ensemble épisodiquement ; ils ont produit 4 albums en commun.
En 1972, il rassemble des musiciens de studio de Nashville sous le nom de Stray Gators pour enregistrer l'album Harvest pour lequel il obtient un succès phénoménal (numéro 1 aux États-Unis et au Royaume-Uni). En France, Neil Young reçoit pour cet album le prix de l’académie Charles-Cros.
La période noire
Affecté par le décès de Danny Whitten, par le handicap de son fils et par l'addiction à la cocaïne, Neil Young sombre dans une dépression. De plus, il souffre de crises d’épilepsie. Durant cette période, il enrichit sa discographie d'albums empreints d'un pessimisme sombre : Time Fades Away (1973), On the Beach (1974) et Tonight's the Night (1975).
Après Zuma (1975), tout semble aller mieux et paraissent d'autres albums : American Stars 'n Bars (1977), Comes a Time (1978), Rust Never Sleeps et Live Rust (1979). En 1975 Young reçoit du guitariste Grant Boatright une Martin D28 qui l'accompagne par la suite sur la plupart des titres acoustiques. Il rencontre Pegi Young en 1978.
Après la sortie de Live Rust en 1979 il prend du recul avec la musique pour mieux se consacrer à sa vie privée, en particulier à son deuxième fils, souffrant comme l'aîné d'un handicap grave. Il continue cependant d'enregistrer des albums, Hawks and Doves (1980) et Re-ac-tor (1981).
Contrat avec Geffen
En 1982, Neil Young signe un nouveau contrat avec David Geffen. Il était lié avec Reprise depuis son premier album solo. Geffen lui promit une liberté artistique totale... et refusa l'album "Island In The Sun" au profit de Trans. Le public et les critiques sont déconcertés par cet album électronique. Le suivant fut à nouveau refusé par Geffen, le prétextant trop country et pas assez rock'n' roll. En réaction Neil Young fit un album rockabilly, Everybody's Rockin' (1983).
En 1985 il sort l'album Old Ways. La même année il co-fonde le concert de charité Farm Aid pour venir en aide aux agriculteurs américains en 1985. Sortent ensuite les albums Landing on Water (1986) et Life (1987). Neil Young fait en 1993 une compilation de la période "Geffen" : Lucky Thirteen qui compte cinq inédits. C'est sa deuxième anthologie depuis Decade en 1977. La période Geffen a été pour le Canadien l'ère du « n'importe quoi », incapable de retrouver la grande flamme rock. Elle a été cependant pour lui un moment de liberté créatrice, et probablement, au sortir de la fabuleuse décennie 70, un temps de « calme » et de retour aux sources. Les albums Old Ways et celui sonnant rock'n'roll sont là pour le rappeler.
Retour aux racines
Après l'album Life, il signe avec Warner Brothers et retourne à Reprise Records. En 1988 parait This Note's for You, puis Freedom (1989), Ragged Glory (1990) et Harvest Moon (1992).
Sleeps with Angels sorti en 1994 est hanté par la mort de Kurt Cobain. Dans sa lettre posthume Cobain cite Hey Hey, My My de Young : "It's better to burn out than to fade away" (Mieux vaut se cramer intensément que s'éteindre à petit feu). Young en est bouleversé d'autant que les deux artistes s'appréciaient beaucoup et que cette mort ressemble terriblement à celle, vingt ans plus tôt, de Danny Whitten[1].
Paraissent ensuite Mirror Ball avec Pearl Jam (1995), Broken Arrow (1996), Silver & Gold (2000), Are You Passionate? (2002), Greendale (2003), Prairie Wind (2005) et Living with War (2006). Ce dernier disque est un manifeste anti-Bush particulièrement corrosif.
En 2005, il est victime d'un accident vasculaire cérébral (une rupture d'anévrisme), sans conséquences notables.
Depuis des années, Neil Young a l'intention de publier ses Archives avec de très nombreux titres inédits ou enregistrés en concert. Le projet comporte de nombreux CD, regroupés, pour la plupart, sous forme de coffrets. Le premier coffret (volume 1) est paru en 2009 avec sept CD (sur les pochettes, il est précisé "NYA", Neil Young Archives).
Chrome Dreams II (2007), est dans la lignée des albums mélangeant les balades folk-rock et les compositions plus électriques. Dans cet album figure Ordinary People qui dure plus de 18 minutes. Cette chanson, enregistrée il y a plus de 20 ans à l'époque de l'album This Note's for You, était restée inédite.
Neil Young a connu beaucoup de moments difficiles dans sa vie : ses parents ont divorcé, il est divorcé, ses deux garçons sont atteints de handicaps moteur et mental, il a été atteint de graves maladies et a survécu à nombre de ses amis. En dépit de toutes ces tragédies personnelles, il poursuit sa carrière de musicien depuis plus de 40 ans. Chaque album est marqué par le contexte du moment présent et parfois politiquement engagé.
Il a interprété Long May You Run lors de la cérémonie de clôture des J.O. d'hiver de Vancouver 2010.
Films
Sous le pseudonyme de « Bernard Shakey », Young a réalisé quatre films : le documentaire Journey Through the Past (1972), le concert filmé Rust Never Sleeps (1979) et les films de fiction Human Highway (1982) et Greendale (2003).
Le réalisateur Jonathan Demme a produit un documentaire : Neil Young : Heart of Gold. Jim Jarmusch a lui aussi réalisé un documentaire intitulé Year of the Horse.
Neil Young est le compositeur et l'interprète de la bande originale du film Dead Man de Jim Jarmusch.
On peut retrouver deux de ses titres dans le film Mange, prie, aime (2010) de Ryan Murphy, avec Julia Roberts.
Honneurs
Artiste honoré à plusieurs reprises, il est entré au Canadian Music Hall of Fame et au Rock and Roll Hall of Fame, ainsi qu'au classement des « plus grands artistes rock » de la chaîne de télévision américaine VH1, publié en 2000, à la trentième position. En 2007, dans le livre The Top 100 Canadian Albums, écrit par l'auteur et amateur de musique Bob Mersereau qui a sondé six cents musiciens, critiques, disc-jockeys et disquaires pour établir un classement des cent meilleurs albums canadiens[2], l'album Harvest de Neil Young arrive en 1re position.
En 2003, Rolling Stone magazine place six albums de Neil Young parmi les cinq cents meilleurs albums et Young parmi les cent meilleurs guitaristes de tous les temps (83e).
Selon des critiques, les solos de guitare de Young dans Cinnamon Girl et Cortez the Killer figurent parmi les solos essentiels de l'histoire du rock[3].
Myrmekiaphila neilyoungi est le nom d'une mygale nommée ainsi en hommage à Young.
Un protagoniste de la bande dessinée Scott Pilgrim (qui se passe à Toronto) se fait appeler « Young Neil ».
Discographie
Article détaillé : Discographie de Neil Young.Filmographie
- Acteur
- Heart of Gold (2005) de Jonathan Demme
- Year of the Horse (1997) de Jim Jarmusch
- Human Highway (1982) de Dean Stockwell
- The Last Waltz ou La Dernière Valse (1978) de Martin Scorsese
- Compositeur
- Year of the Horse (1997) de Jim Jarmusch
- Dead Man (1995) de Jim Jarmusch
- Philadelphia (1993) de Jonathan Demme (le seul titre Philadelphia).
- Human Highway (1982) de Dean Stockwell
- Where the Buffalo Roam (1980) de Art Linson
- Garçonne (1980) de Dennis Hopper
Annexes
Bibliographie
- Neil Young, encore et toujours sur la route in L'envers du rock de Nick Kent Éditions Austral, 1996.
- Jean-Do Bernard, Neil Young, en remontant la rivière, Alternatives/Parallèles, 1997 (ISBN 2-86227-118-7)
- Dictionnaire du rock sous la direction de Michka Assayas, article Young Neil rédigé par Yves Bigot et Michel Houellebecq, Editions Robert Laffont Bouquins, 2000.
- Alexis Petridis, Neil Young, le solitaire de Topanga, Camion blanc, 2001 (ISBN 978-2-910196-25-7)
- Olivier Nuc, Neil Young, Librio musique, 2002 (ISBN 978-2-290-31597-2)
- Jean-Do Bernard, Neil Young, Rock 'n Roll Rebel?, Camion blanc, 2011 (ISBN 978-2-35779-136-7)
- Daniel Durchholz et Gary Graff, Neil Young, Long May You Run - L'Histoire illustrée, Éditions Place des Victoires, 2011 (ISBN 978-2-8099-0431-4)
Références
- Olivier Nuc, Neil Young, Librio musique, 2002 (ISBN 978-2-290-31597-2), p. 64
- Les cent meilleurs albums canadiens : Harvest de Neil Young en tête, Showbizz.net, le 18 octobre 2007.
- Guitar World's Greatest Guitar Solos
Voir aussi
Liens externes
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- Acteur
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