- Renault F1
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Renault F1 Team
Renault F1 Team Localisation Enstone (Angleterre), Royaume-Uni et
Viry-Châtillon, FrancePrésident Bernard Rey Directeur Bob Bell Directeur technique Bob Bell Pilotes 7.Fernando Alonso
8.Romain GrosjeanPilote essayeur Lucas di Grassi Chassis Renault R29 Moteur Renault RS27 Pneumatiques Bridgestone Début en CM F1 1977, GP de Grande-Bretagne GP CM F1 disputés 245 Points marqués 1 076 Titres constructeurs CM F1 2 Titres pilotes CM F1 2 Victoires en GP CM F1 35 Podiums 94 Pole positions 51 Meilleur tour en course 28 Le Renault F1 Team est une écurie de Formule 1, appartenant au constructeur automobile français Renault. Renault a débuté en Formule 1 en tant que constructeur en 1977, avant de se retirer du championnat du monde fin 1985, préférant s'en tenir à un simple rôle de motoriste. Le groupe français a fait son retour en tant que constructeur de châssis en 2002 suite au rachat de l'écurie Benetton Formula intervenu deux ans plus tôt. Ce retour a notamment été marqué par deux titres mondiaux des constructeurs en 2005 et 2006 ainsi que par les deux titres de champion du monde des pilotes de Fernando Alonso.
Sommaire
Histoire de Renault en Grand Prix
Les débuts
Renault est présent en compétition automobile depuis plus d'un siècle. C'est d'ailleurs une Renault qui remporte le premier Grand Prix automobile de l'histoire, en 1906 (Grand Prix de l'ACF). Avant cette date, on signalera la victoire de Louis Renault sur une Renault en 1899 sur la course Paris-Ostende. En 1900, Louis Renault gagne Paris-Toulouse-Paris. En 1901, trois Renault terminent aux trois premières places de la course Paris-Bordeaux.
Louis Renault arrête la compétition en 1903 suite au décès de son frère Marcel Renault dans la course Paris-Madrid, stoppée à Bordeaux en raison du nombre d'accidents mortels. Les voitures Renault s'alignent toutefois sur le premier Grand Prix de France en 1906 où triomphe le Français d'origine hongroise Ferenc Szisz. En 1907, Szisz doit se contenter de la deuxième place derrière la Fiat de Felice Nazzaro. Résultats décevants en revanche à l'occasion du Grand Prix de France 1908 : Szisz abandonne sur bris de roue, Serguey Dimitriewich termine huitième et Gustave Caillois quinzième. Après cet échec, Renault se retire de la compétition automobile.
Les débuts en Formule 1
Renault attend 1977 pour rejoindre la Formule 1. Les véhicules de la marque au losange qui font leur apparition à la mi-saison au GP de Grande-Bretagne sont révolutionnaires : ils sont équipés d'un turbo, en application d'une équivalence qui limite la cylindrée du moteur français à 1 500 cm³ (contre 3 000 cm³ à la concurrence). La mise au point du moteur turbo provoque inévitablement quelques déconvenues lors des premiers Grand Prix, avec nombre d'abandons qui suscitent les railleries de la concurrence. La Renault est ainsi affublée par les Britanniques du sobriquet peu flatteur de Yellow Tea Pot (la théière jaune) en référence à sa fâcheuse tendance à terminer ses courses dans un nuage de fumée. Jean-Pierre Jabouille est alors le pilote de l'unique voiture jaune sur la grille en 1977 et 1978. Lors de cette deuxième saison, la fiabilité du moteur turbo s'améliore et l'écurie récolte ses premiers points.
À partir de 1979, Renault aligne désormais deux voitures en Grand Prix et René Arnoux rejoint Jean-Pierre Jabouille. Après avoir signé une pôle position en Afrique du Sud, Jabouille remporte le Grand Prix de France à Dijon après que les deux Renault eurent monopolisé la première ligne de la grille de départ. Arnoux termine troisième après un duel épique avec Gilles Villeneuve. Le triomphe sur ses terres est total pour Renault qui a gagné son pari sur le turbo. Progressivement, toutes les autres écuries s'équiperont de moteur turbo jusqu'à l'interdiction de cette technologie fin 1988.
En 1980, Arnoux remporte les Grand Prix du Brésil et d'Afrique du Sud tandis que Jabouille connaît des problèmes à répétition. Alain Prost remplace Jabouille en 1981. Le futur quadruple champion du monde enlève trois Grand Prix lors de sa première saison chez Renault, aidant l'écurie à accrocher une troisième place au classement des constructeurs. En 1982, Renault enregistre quatre succès en Grand Prix : deux pour Prost, deux pour Arnoux, permettant à l'écurie de consolider sa troisième place au classement des constructeurs. La déception est pourtant vive pour Renault, qui semblait en mesure de remporter les titres mondiaux, mais qui après un beau début de saison, a souffert de problèmes récurrents de fiabilité ainsi que d'erreurs de ses pilotes. Fin 1982, en conflit avec Prost, Arnoux quitte l'écurie pour rejoindre Ferrari. Il est remplacé par le jeune américain Eddie Cheever. Favori pour le titre mondial, Alain Prost remporte quatre victoires en Grand Prix, et semble souverain au championnat. Mais le retour en fin de saison de Nelson Piquet le prive du titre et il doit se contenter de la deuxième place au championnat du monde des pilotes. Cheever entre six fois dans les points et Renault gagne une place au classement des constructeurs, deuxième derrière Ferrari. La difficile fin de saison des Renault ayant entraîné de vives tensions au sein de l'équipe française, Prost est « libéré » de son contrat pour reprendre la terminologie officielle.
Après le départ d'Alain Prost, Renault boucle deux saisons avec Patrick Tambay et Derek Warwick, mais l'écurie glisse au classement des constructeurs en cinquième position (1984) puis en septième position (1985). Renault décide alors de fermer son écurie de Formule 1, préférant se contenter d'être motoriste pour d'autres écuries lors de la saison 1986, un rôle rempli depuis 1983 avec l'équipe Lotus (association fructueuse, marquée par les brillantes performances d'Elio de Angelis puis de Ayrton Senna notamment), puis avec Ligier et Tyrrell.
Le retour en F1 en tant que motoriste
Après deux années hors de la F1 (mais durant lesquelles une cellule de « veille » technologique est maintenue), Renault effectue son retour à la Formule 1 en 1989, mais uniquement en tant que motoriste, pour le compte de l'écurie Williams (de 1989 à 1997), Ligier (de 1992 à 1994) puis Benetton (de 1995 à 1997). Cette politique s'avère payante puisque Renault s'affirme dans les années 1990 comme le meilleur motoriste du plateau, avec de nombreux titres de champion du monde à la clé. Notons à ce sujet qu'il n'existe pas officiellement de titre de champion du monde des motoristes, et que lorsque l'on parle des titres de Renault, il est plus exact de parler de son association aux titres mondiaux des pilotes et écuries équipés par la marque au losange.
En 1997, Renault se retire officiellement après son sixième titre consécutif au championnat des constructeurs. Au total, ce sont onze titres que Renault a remporté avec les écuries Williams et Benetton (6 titres constructeurs et 5 titres pilotes). Renault continue cependant à être présent en F1, par le biais de son sous-traitant Mecachrome (1998) et de la société Supertec (1999 et 2000), en fournissant des moteurs clients (c'est-à-dire payants) à Williams, Benetton, mais aussi BAR et Arrows.
Le retour en F1 en tant qu'écurie
2000-2003
Après avoir racheté l'écurie Benetton au début de la saison 2000, Renault revient officiellement en Formule 1 comme motoriste en 2001 et comme écurie sous son nom propre en 2002. Le directeur général est une figure du monde de la Formule 1 : Flavio Briatore (ex-Benetton). L'écurie en pleine reconstruction, et qui s'est lancée sur une voie technique audacieuse en revenant à la F1 avec un moteur V10 à angle extra-large (on parlera de 110 ou 111°) peine logiquement à signer ses premiers résultats probants : elle termine 7e du championnat constructeurs en 2001 et 4e en 2002. En 2003, la lente mais régulière progression de Renault se concrétise par sa première victoire depuis son retour en Grand Prix, à l'occasion du Grand Prix de Hongrie 2003, remporté par Fernando Alonso. Renault termine 4e cette année-là.
2004
En 2004, alors que Renault est revenu à une motorisation plus traditionnelle, l'écurie remporte aussi le prestigieux Grand Prix de Monaco avec Jarno Trulli et terminera à la troisième place du championnat des constructeurs. La montée en puissance de Renault est toutefois contrariée par une fin de saison très difficile qui permet à l'écurie BAR-Honda de lui souffler la 2e place du classement général. Chez Renault, on explique alors ce final en roue libre par la volonté de se concentrer plus tôt que la concurrence sur l'élaboration de la voiture de l'année suivante, une tactique qui portera ses fruits.
2005 : champions du monde
En 2005, le Renault F1 Team aligne en Grand Prix une toute nouvelle voiture, la « R25 ». Son moteur contient 98 % de pièces nouvelles par rapport au modèle 2004. Le travail de l'hiver se concrétise dès le premier Grand Prix de la saison. Giancarlo Fisichella décroche la pôle et remporte la course, tandis que Fernando Alonso signe la troisième place et le meilleur temps en course. L'écurie continue sur sa lancée en Malaisie, à Bahreïn, au Grand Prix de Saint Marin, au Grand Prix d'Europe, au Grand Prix de France et au Grand Prix d'Allemagne avec six victoires de Fernando Alonso. Dominatrice en début de saison, la R25 semble, au cœur de l'été, marquer le pas en performances pures par rapport aux McLaren-Mercedes, ses principales concurrentes. Mais fort de son avance aux championnats pilotes et constructeurs, Renault a surtout géré l'évolution de sa voiture de manière à ne pas compromettre sa fiabilité, talon d'Achille de ses adversaires. Au GP du Brésil, 17e manche de la saison, Fernando Alonso remporte le titre des pilotes. Puis, à l'occasion du GP de Chine, 19e et dernière manche du championnat, une nouvelle victoire d'Alonso permet à son écurie de s'assurer le titre de champion du monde des constructeurs. Renault devient à ce moment le premier constructeur automobile généraliste à remporter la couronne mondiale en Formule 1.
2006 : doubles champions du monde
Malgré un hiver troublé marqué par l'annonce du départ futur d'Alonso ainsi que par des rumeurs alarmistes sur l'avenir de Renault en F1 (rumeurs qui n'ont été levées qu'au printemps 2006, Renault annonçant son attachement à long terme à la F1), l'écurie française a commencé sa campagne 2006 par 7 victoires à Bahreïn, Sepang, Melbourne, Barcelone, Monaco, Silverstone et Montréal, dont 6 pour Alonso. Elle marque le pas face à Ferrari durant l'été. Jouant entre malchance et mauvais choix, l'écurie voit son avance sur Ferrari fondre, passant de 34 à 10 points en trois courses. La Fédération Internationale de l'automobile aura même des décisions surprenantes (pénalité pour Alonso en Italie) qui vont causer du tort à Renault et ses pilotes, comme la suppression du « mass dumper ». L'écurie française surmonte ces difficultés et Alonso remporte le GP du Japon après une casse moteur de Schumacher. En terminant deuxième du GP du Brésil, derrière Felipe Massa, l'Espagnol s'adjuge le titre pilote et offre à Renault le titre constructeur.
2007 : départ d'Alonso, arrivée d'Heikki Kovalainen
ING devient le sponsor principal de l'équipe. La séparation entre Renault et Alonso, parti chez McLaren Mercedes, laisse augurer une saison 2007 difficile pour l'équipe. À cela s'ajoute une adaptation difficile de la nouvelle R27 aux pneus Bridgestone, désormais seul manufacturier après le départ de Michelin. Dès la course d'ouverture en Australie, Giancarlo Fisichella, dont le contrat a été prolongé dès l'été 2006, termine à une cinquième place plutôt opportuniste tandis que son nouveau coéquipier, le néophyte Heikki Kovalainen finit hors des points après une entrée en matière des plus brouillonnes. Il fait mieux lors les GP suivants en même temps que la monoplace gagne en compétitivité. Néanmoins, après quatre GP, l'équipe Renault ne compte que 11 points, 40 de moins qu'au même stade de la saison 2006. L'équipe signe son premier podium de la saison lors du Grand Prix du Japon au Mont Fuji grâce à Heikki Kovalainen qui termine second. En Chine, les Renault ne marquent aucun point, pour la première fois de la saison. À Interlagos, aucune ne termine la course (accrochage avec Sakon Yamamoto au second tour pour Fisichella, accident au 35e tour pour Kovalainen). Bien qu'ayant fini à la 3e place du championnat suite à l'exclusion de McLaren, l'équipe est déçue de ses résultats et de la voiture.
2008 : retour d'Alonso
En 2008, l'écurie se prend à rêver à nouveau. En disgrâce chez McLaren Mercedes, Fernando Alonso revient dans l'écurie française, échangeant sa place avec Heikki Kovalainen. Il est accompagné de Nelson Piquet Jr. qui remplace Giancarlo Fisichella, parti chez Force India.
Si le pilote espagnol n'est pas intervenu dans le développement de la R28, ses qualités de metteur au point et d'attaquant lui permettent d'arracher la 4e place en Australie, alors que Nelson Piquet Jr. fait un Grand Prix désastreux. En Malaisie, seul Alonso marque des points. À Bahreïn, Renault rentre dans le rang, ses deux pilotes ne marquent aucun point et l'équipe échoue à la 6e place, faisant moins bien qu'en 2007 à la même époque. En Espagne, malgré de bonnes places sur la grille de départ dues à des améliorations techniques, les deux pilotes abandonnent. Néanmoins, l'écurie semble revenue à un meilleur niveau, confirmé par la 2e place de grille de Fernando Alonso.
À Monaco, malgré sa 7e position aux qualifications, Alonso termine à la 10e place après avoir crevé son pneu arrière droit et un accrochage avec Nick Heidfeld. À Montréal, Alonso signe la 4e place en qualifications. Piquet, sombre en 15e position. Durant la course, le Brésilien abandonne suite à des problèmes de freins tandis qu'Alonso, en position d'espérer au moins une 3e place, abandonne sur sortie de piste au 45e tour.
La seconde partie de la saison est plus fructueuse. En Allemagne, Piquet monte sur le podium (second). Alonso se classe régulièrement dans les points, sauf à Valence où il abandonne au premier tour. Viennent ensuite Spa et Monza où le pilote espagnol obtient à nouveau de bons résultats. À Singapour, profitant de l'éviction des leaders suite à une voiture de sécurité sortie à cause d'un accident de Piquet Fernando Alonso remporte le Grand Prix, devant Nico Rosberg et Lewis Hamilton. Cette victoire permet à Renault de prendre la 4e place du championnat devant Toyota. Au Grand Prix suivant, Alonso se qualifie en 4e position sur la grille, avantage qu'il convertit en victoire, confirmant un retour au plus haut niveau de Renault. Pour clôturer cette saison 2008, Alonso décroche la 2e place du Grand Prix d'Interlagos et son troisième podium. Le Renault F1 Team obtient la 4e place du championnat des constructeurs derrière Ferrari, McLaren et BMW avec 80 points (55 de moins que BMW, 71 de moins que McLaren et 92 de moins de Ferrari).
2009 : une saison difficile
En février 2009, on apprend qu'ING retire son parrainage pour la saison 2010 en raison de la crise économique. L'écurie a donc un an pour se trouver un nouveau sponsor principal[1].
La 17e saison de Renault en F1 débute par une 5e place d'Alonso et un abandon de Piquet sur tête-à-queue au 25e tour. En Malaisie, les Renault finissent hors des points, tout comme en Chine (à ceci près qu'Alonso se qualifie second aux côtés de Sebastian Vettel). Sous le soleil de Bahreïn, Alonso termine 8e tandis que Piquet ne marque à nouveau pas de points. En Espagne, Alonso termine cinquième. Après cinq courses, Renault et Alonso sont respectivement 5e et 8e avec seulement 9 points, comme l'année précédente.
À Monaco, Piquet abandonne au onzième tour à cause du débutant suisse Buemi qui rate son freinage à Sainte Dévote et le percute alors qu'il pouvait espérer marquer. Alonso de son côté marque 2 points. Un nouveau passage à vide de deux courses débute en Turquie et se poursuit en Grande-Bretagne. En Allemagne, Alonso se fait remarquer en partant en tête-à-queue dans le tour de formation. Il termine à moins d'une demi-seconde de la 6e place. Après neuf courses, Renault est 7e avec 13 points, deux de moins que l'année précédente.
En Hongrie, Alonso crée la surprise en réalisant la 18e pole position de sa carrière et la 51e de Renault mais un écrou de roue mal vissé l'empêche de concrétiser le lendemain, lorsqu'il abandonne au 16e tour. Piquet ne marque toujours pas de points. Suite à l'incident de Budapest, la FIA décide de suspendre Renault pour le Grand Prix d'Europe, la Fédération Internationale de l'Automobile reproche à Renault de ne pas avoir informé Alonso du problème qu'il pourrait rencontrer. L'écurie fait alors appel et prend part à la course. Le lundi 3 août, Piquet annonce sur son site officiel qu'il est remercié par Renault pour manque de résultats. Il est remplacé par Romain Grosjean qui se qualifie 14e et termine 15e de son premier Grand Prix à Valence; son coéquipier Alonso termine 6e.
Cette éclaircie est de courte durée. En Belgique, Alonso se qualifie 13e, Grosjean 19e. Ce dernier est pris dans le carambolage du premier tour et Alonso, troisième à mi-course lorsqu'il ravitaille, voit se reproduire le souci de la Hongrie : la roue ne peut être fixée correctement suite à une touchette au 1er virage, et il doit abandonner. Renault est 8e du classement constructeurs.
Depuis le 30 août 2009, l'écurie fait l'objet d'une enquête officielle de la Fédération Internationale de l'Automobile ; elle est soupçonnée de tricherie lors du Grand Prix de Singapour 2008. La chaîne de télévision brésilienne TV Globo révèle en effet qu'elle dispose d'informations prouvant que la sortie de route de Nelsinho Piquet aurait été planifiée par Flavio Briatore et Pat Symonds afin de favoriser la victoire de son coéquipier Fernando Alonso. Ce dernier a ravitaillé au 12e tour de la course, juste avant l'accident de Piquet et la sortie de la voiture de sécurité. Alonso a ainsi eu l'opportunité de dépasser les autres concurrents par le biais des passages aux stands.
Suite à ces allégations, la FIA ouvre une enquête[2] et convoque les responsables de l'équipe à Paris pour le 21 septembre 2009. Le 16 septembre 2009, l'écurie Renault F1 Team annonce qu'elle se sépare de son manager Flavio Briatore et de son directeur exécutif d'ingénierie Pat Symonds, implicitement reconnus responsables des faits de tricherie du Grand Prix de Singapour 2008[3].
Le 21 septembre, le tribunal de la FIA énonce son verdict ; « À l'occasion d'une réunion extraordinaire du Conseil Mondial du Sport Automobile tenue à Paris le 21 septembre 2009, ING Renault F1 Team a reconnu que l'équipe avait planifié avec son pilote Nelson Piquet Jr de causer délibérément un accident lors du Grand Prix de Singapour 2008, allant à l'encontre du Code Sportif International et de la Règlementation Sportive de la F1. Renault F1 a déclaré lors de l'audience avoir mené une enquête interne qui a trouvé que Flavio Briatore, Pat Symonds et Nelson Piquet Jr avaient conspiré de causer un accident et qu'aucune autre personne de l'équipe n'était impliquée dans la manigance. »[4]
À l'issue de la délibération du Conseil Mondial du Sport Automobile, Flavio Briatore et Pat Symonds sont reconnus coupables de tricherie ; Briatore est radié à vie du monde de la Formule 1 et de tout sport régi par la FIA, et Symonds écope d'une exclusion de cinq ans. L'écurie Renault, quant à elle, est suspendue à vie avec sursis (mise à l'épreuve pendant les deux saisons 2010 et 2011)[5].
Le 23 septembre, Bob Bell est nommé directeur d’équipe en remplacement de Briatore, tout en conservant sa fonction initiale de directeur technique[6]. Le 24 septembre, alors qu'il reste quatre Grands Prix à disputer, le sponsor-titre de l'écurie, ING, annonce la fin de sa collaboration avec Renault F1 Team avec effet immédiat suite au scandale du « Singapore-gate ». Il en est de même pour l'autre commanditaire de l'écurie, Mutua Madrilena, qui fait jouer une clause de retrait (Renault devait se conformer à toutes les règles et règlements de la FIA). Les monoplaces n'arboreront plus ni les couleurs d'ING ni celles de Mutua Madrilena jusqu'à la fin de la saison 2009[7].
Résultats en championnat du monde
En tant que motoriste uniquement : voir Renault Sport
Les victoires de Renault F1 Team
Année Pilotes Grands Prix 1979 Jean-Pierre Jabouille Grand Prix de France 1980 René Arnoux Grand Prix du Brésil 1980 René Arnoux Grand Prix d’Afrique de Sud 1980 Jean-Pierre Jabouille Grand Prix d’Autriche 1981 Alain Prost Grand Prix de France 1981 Alain Prost Grand Prix des Pays-Bas 1981 Alain Prost Grand Prix d’Italie 1982 Alain Prost Grand Prix d’Afrique de Sud 1982 Alain Prost Grand Prix du Brésil 1982 René Arnoux Grand Prix de France 1982 René Arnoux Grand Prix d’Italie 1983 Alain Prost Grand Prix de France 1983 Alain Prost Grand Prix de Belgique 1983 Alain Prost Grand Prix de Grande-Bretagne 1983 Alain Prost Grand Prix d’Autriche 2003 Fernando Alonso Grand Prix de Hongrie 2004 Jarno Trulli Grand Prix de Monaco 2005 Giancarlo Fisichella Grand Prix d’Australie 2005 Fernando Alonso Grand Prix de Malaisie 2005 Fernando Alonso Grand Prix de Barhein 2005 Fernando Alonso Grand Prix de Saint-Marin 2005 Fernando Alonso Grand Prix d’Europe 2005 Fernando Alonso Grand Prix de France 2005 Fernando Alonso Grand Prix d’Allemagne 2005 Fernando Alonso Grand Prix de Chine 2006 Fernando Alonso Grand Prix de Barhein 2006 Giancarlo Fisichella Grand Prix de Malaisie 2006 Fernando Alonso Grand Prix d’Espagne 2006 Fernando Alonso Grand Prix de Monaco 2006 Fernando Alonso Grand Prix d’Europe 2006 Fernando Alonso Grand Prix de Grande-Bretagne 2006 Fernando Alonso Grand Prix du Canada 2006 Fernando Alonso Grand Prix du Japon 2008 Fernando Alonso Grand Prix de Singapour 2008 Fernando Alonso Grand Prix du Japon Palmarès des pilotes de Renault F1 Team
Nom Nationalité Année Renault Nombre de Courses Victoires Titres Fernando Alonso Espagne 2003-2006, 2008-2009 93 GP 17 2005-2006 Alain Prost France 1981-1983 46 GP 9 néant René Arnoux France 1979-1982 27 GP 4 néant Jean-Pierre Jabouille France 1977-1980 63 GP 2 néant Giancarlo Fisichella Italie 2005-2007 53 GP 2 néant Jarno Trulli Italie 2002-2004 48 GP 1 néant Notes et références
- ↑ ING abandonne Renault F1 - France 2, 16 février 2009
- ↑ F1 : soupçonné de tricherie, Renault risque gros - Frédéric Roullier, Le Monde, 1er septembre 2009
- ↑ Renault F1 déclare que Flavio Briatore et Pat Symonds ont quitté l'écurie - ing-renaultf1.com, 16 septembre 2009
- ↑ Délibéré du Conseil Mondial du Sport Automobile - gpupdate.net, 21 septembre 2009
- ↑ F1 : Renault suspendu deux ans avec sursis, Briatore exclu à vie - Le Monde, 21 septembre 2009
- ↑ Communiqué Renault F1 Team - 23 septembre 2009 [pdf]
- ↑ ING et Mutua Madrilena cessent leur parrainage de Renault - f1-live.com, 24 septembre 2009
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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