- Ostende
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Ostende
(nl) OostendeGéographie Pays Belgique Région Région flamande Communauté Communauté flamande Province Province de Flandre-Occidentale Arrondissement Ostende Coordonnées Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers37,72 km² (2005)
33,47 %
0,00 %
61,53 %
4,99 %Données sociologiques Population
– Hommes
– Femmes
Densité69 175 (1er janvier 2008)
48,12 %
51,88 %
1 834 hab./km²Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +(1er janvier 2008)
15,50 %
59,00 %
25,50 %Étrangers 5,02 % (1er janvier 2008) Économie Taux de chômage 10,88 % (janvier 2009) Revenu annuel moyen 13 639 €/hab. (2005) Politique Bourgmestre Jean Vandecasteele (sp.a) Majorité sp.a-CD&V Sièges
sp.a
VLD
CD&V
Vlaams Belang
Groen!
Spirit39
20
8
6
3
1
1Sections de commune Section Code postal Ostende
Stene
Zandvoorde8400
8400
8400Autres informations Gentilé Ostendais(e) Zone téléphonique 059 Code INS 35013 Site officiel www.oostende.be modifier Ostende (en néerlandais Oostende) est une ville néerlandophone de Belgique, située en Région flamande dans la province de Flandre-Occidentale.
En 2008, elle comptait 68 921 habitants.
Au début, il y avait une île (Terstreep) devant la côte belge, et Ostende en était le village le plus oriental (Oost signifie « est » en néerlandais ; ende est une ancienne forme de einde, extrémité, fin). À l'autre extrémité, il y avait Westende. Entre les deux villages, il y avait Middelkerke (middel signifie « milieu » en néerlandais et kerk signifie « église », soit « église au milieu » des deux villages).
Ostende est une ville portuaire et cosmopolite, surnommée la « reine des plages » ou encore la « ville la plus britannique » par les Anglais.Sommaire
Histoire
De la naissance d'Ostende nous ne savons rien. En 814, Gobrecht van Steenland aurait fait don de possessions à Ostende au monastère Saint-Bertin à Saint-Omer. En 1265, Marguerite de Constantinople, comtesse de Flandre, éleva le village au rang de ville. Son emplacement se situait alors au nord de l'avenue Van Iseghem entre le Monument aux Marins et le Casino. À la fin du XIVe siècle, elle était tellement menacée par la mer qu'il fallut la déplacer vers le sud à l'abri d'une digue. En 1447, sous Philippe le Bon, on construisit un port. La pêche au hareng constituait alors la principale activité de la ville. Ostende n'eut pas qu'à souffrir de la mer : en 1489, elle fut pillée par les troupes de Maximilien Ier d'Autriche. Au cours de la Guerre de Quatre-Vingts Ans, la ville était un bastion protestant. Pour protéger la ville sur son flanc est, les Gueux rasèrent une partie des dunes. La mer s'engouffra dans la brèche et creusa un chenal à l'origine de l'entrée actuelle du port.
Le siège d'Ostende (1601-1604) par les Espagnols sous le commandement d'Ambrogio Spinola, constitua la pire épreuve que la ville ait connue : les Gueux furent contraints de rendre la ville complètement ruinée. Reconstruite, elle vécut de la guerre de course. En 1722, sous le régime autrichien, fut fondée la Compagnie d'Ostende, qui obtint le monopole du commerce dans les Indes orientales et occidentales. Celle-ci se spécialisa dans l’importation d’épices et de denrées rares venant d’Extrême-Orient. L'opération fut un succès, mais, soumis aux pressions de l'Angleterre et des Provinces-Unies qui craignaient que l'Autriche ne devînt une puissance maritime, l'empereur Charles VI suspendit l'octroi de la Compagnie en 1727 puis la supprima en 1729. Ostende se développa néanmoins autour de son port : un phare fut construit en 1771, suivi d'un premier bassin commercial en 1776. En 1781, grâce à l'initiative de l'empereur Joseph II, la ville devint un port franc. Suite au blocus maritime imposé par l'Angleterre à la France, Ostende déclina à nouveau sous le régime français. En mai 1798, les Français repoussèrent à grand-peine un raid anglais. Conscient des faiblesses de la défense française, Napoléon, qui avait visité Ostende quatre fois, donna l'odre de construire un «fort Impérial». Commencés en 1811, les travaux ne furent terminés qu'en 1814, au moment où l'écroulement de l'empire rendit le fort inutile.
Au XVIIIe siècle était née en Angleterre la mode des bains de mer. En 1784, l'aubergiste anglais William Hesketh reçut la permission de bâtir sur la Grande Plage (Groot Strand) d'Ostende un petit pavillon en bois où les baigneurs pouvaient venir s'acheter des rafraîchissements. C'est le modeste début d'une vocation balnéaire qui se confirma au XIXe siècle : les Anglais qui venaient visiter le site de la bataille de Waterloo s'arrêtaient volontiers à Ostende. Le consul d'Angleterre fit construire un des premiers bâtiments sur la digue, le Pavillon Anglais. Dès 1834, la famille royale manifesta son intérêt pour la station balnéaire : le roi Léopold Ier séjournait dans une maison de maître classique de la Langestraat. La reine Louise-Marie y décéda en 1850. La villégiature royale fit rapidement d'Ostende un endroit à la mode pour la noblesse et la haute bourgeoisie. En 1839, Ostende fut reliée à la capitale par voie de chemin de fer et en 1846 on inaugura la malle Ostende-Douvres. L'architecte Henri Beyaert construisit en 1850 le premier Casino-Kursaal[1] d'Ostende : le bâtiment était en bois car, comme tous les bâtiments de la digue, il devait pouvoir être démoli rapidement en cas de guerre.
En 1865, la ville d'Ostende fut démilitarisée : une fois les fortifications démolies, la ville se développa rapidement. Ostende fut la résidence d'été du roi Léopold II. Féru d'urbanisme, le roi marqua la ville de son empreinte. En 1905, d’importants travaux furent entrepris à Ostende, dont l’église Saints Pierre et Paul, le théâtre, le bâtiment de la Poste, le pont Comte de Smet de Naeyer et les Galeries royales.
Au cours de la première guerre mondiale, le 9 mai 1918, Ostende fut le théâtre d'une opération britannique : la Royal Navy coula le croiseur HMS Vindictive dans le chenal afin d'entraver la circulation des sous-marins allemands basés à Bruges.
Après l'avènement des congés payés en 1936, Ostende s'adapta au tourisme de masse et l'on vit fleurir les pensions bon marché pour les nouveaux estivants. Ensuite vinrent les immeubles à appartements. Après la deuxième guerre mondiale, le rythme des démolitions s'accéléra, au point que ne subsistent à Ostende que de rarissimes exemples de villas de la Belle Époque sur la digue : la villa Maritza, classée en 1996, ou encore la villa Yvonne et la villa Simone de l'architecte Antoine Dujardin. Ostende bénéficia en 1956 de la construction de l'autoroute Bruxelles-Ostende, qui facilita un peu plus l'accès à la reine des plages.
Lors de l'inondation causée par la mer du nord en 1953, les Pays-Bas furent les plus durement touchés, mais la Belgique dut également payer un lourd tribut aux éléments déchaînés. C'est à Ostende que le désastre fut le plus important. Dans la nuit du 31 janvier au 1er février 1953, la tempête s'attaqua à la digue-promenade qui résista initialement relativement bien à l'assaut des vagues, mais la mer s'engouffra dans la ville, lorsque les bassins du port débordèrent. Le niveau de l'eau atteignit la cote + 7,07 mètres, c'est-à-dire 20 centimètres au-dessus des quais. La tempête provoqua d'importants dégâts matériels dans le centre inondé et causa la mort de huit personnes.
En 1970, Ostende fusionna avec les communes de Stene et Zandvoorde.
Environnement
L'environnement marin a été modifié par la pêche, au chalut notamment, et l'environnement terrestre a été considérablement anthropisé.
La qualité de l'air varie beaucoup selon la direction des vents. Des mesures quotidiennes faites à Ostende dans l'air, de mai 1972 à avril 1977, des taux de Pb, Zn, Cd, Ba, V, Ni, Mn, Cu, Cr et Fe a montré que le vent d'est et sud-est amenait l'air le plus polllué, alors qu'un vent de nord-ouest apportait l'air le plus propre à la ville et à la côte belge[2]. le trafic maritime semble assez éloigné de la côte pour que ses effets sur l'air se fassent moins sentir qu'à proximité des grands ports plus au nord ou au sud.
Culture et patrimoine
Musées
Le Kunstmuseum aan zee
Inauguré en 2009, le Kunstmuseum aan Zee, en abrégé Mu.Zee, est un musée né de la fusion de deux musées existants : le Museum voor Schone Kunsten (Musée des Beaux-Arts) d’Ostende et le Provinciaal Museum voor Moderne Kunst (PMMK). Sur 14 000 m2, il présente au visiteur un éventail de l’art belge de 1830 à nos jours avec notamment des œuvres de James Ensor, Willy Finch, Léon Spilliaert, Constant Permeke, Jean Brusselmans ou encore Paul Delvaux.
Le Mercator
Le Mercator est un trois-mâts. Il fut un navire-école des officiers de la marine marchande belge de 1932 à 1960. Ce navire a notamment ramené le corps du Père Damien en Belgique.
Aujourd’hui, le Mercator, conservé dans son état d’origine, est un musée nautique qui abrite une série d’objets exotiques rapportés des croisières.
Le Bateau-musée Amandine
L’Amandine, construit en 1961, est un chalutier qui a « bourlingué » dans les mers islandaises avec son équipage de courageux pêcheurs. Après quatre jours de navigation, l’Amandine, son capitaine et ses hommes ramassaient dans leurs filets (dans ces eaux islandaises alors les plus riches au monde en poissons) jusqu’à 10 tonnes de poissons par jour (pour une campagne de pêche d'environ 3 semaines) le poisson était vidé sur place et placé dans des cales avec ce qu’il faut de glace pour qu'il reste frais.
Les conditions étaient parfois très rudes et le repos bien mérité après 18 heures de travail acharné… On peut découvrir tout cela en visitant l’Amandine au quai des Pêcheurs. Ce bateau — devenu musée — offre une approche pédagogique de la vie d’un chalutier
Le Musée «De Plate»
Le musée «De Plate» est consacré à l’histoire et aux coutumes locales ostendaises ainsi qu’à la pêche et à la navigation («plate» signifie «plie» en dialecte ostendais). Il occupe la maison de maître du XVIIIe siècle située Langestraat 69, qui fut la première résidence royale d’Ostende. Le premier étage renferme la chambre mortuaire de Louise d'Orléans, première reine des Belges, décédée en octobre 1850.
Le domaine Raversijde
Le domaine Raversijde est divisé en trois parties.
- Walraversijde : Il s’agit d’un site archéologique qui a fait l’objet de fouilles depuis 1992 : on y a retrouvé les vestiges d’une vingtaine de maisons d’un village datant du XIIIe au XVe siècle. Quatre maisons médiévales ont été reconstituées.
- Memoriaal Prins Karel : C’est la propriété dans laquelle le prince Charles a vécu à partir de 1950. On y trouve sa maison, ses collections et ses peintures. Dans la salle flamande, on retrace la vie du prince Charles dans une exposition biographique.
- Atlantikwall (mur de l'Atlantique) : C’est un ensemble de fortifications côtières des deux guerres mondiales comprenant plus de 60 constructions et de deux kilomètres de souterrains.
La demeure de James Ensor
Article détaillé : James Ensor.La demeure du peintre a été restaurée en musée. Dans son salon-atelier d’origine, on retrouve de nombreux objets et meubles qui apparaissent dans ses tableaux.
Monuments et lieux touristiques
Vue panoramique
Sint-Petrus-en-Pauluskerk
Oeuvre de l'architecte Louis de la Censerie, cette église dédiée aux Saints Pierre et Paul est un édifice de style néo-gothique, qui remplace l’ancienne église Saint-Pierre, détruite par un incendie en 1896, et dont il ne subsiste qu’une tour appelée «Peperbusse» («Poivrière»). Elle possède de remarquables vitraux contemporains de Michiel Martens. Une chapelle abrite le mausolée de Louise-Marie, première reine des Belges, décédée à Ostende en 1850. Le monument est l'œuvre de Charles-Auguste Fraikin
Onze-Lieve-Vrouw-ter-Duinenkerk
L'église Onze-Lieve-Vrouw-ter-Duinen (Notre-Dame des Dunes) à Mariakerke est une église médiévale maintes fois reconstruite et restaurée. Elle possède un intéressant mobilier rococo. Le peintre James Ensor repose dans le cimetière qui entoure l'édifice.
Fort Napoléon
Dans les dunes à l’est du chenal du port se trouve le Fort Napoléon, construit sous le règne de Napoléon Ier de 1811 à 1814 par des prisonniers de guerre espagnols afin de se protéger des attaques anglaises[3].
Le casino d'Ostende
La ville d’Ostende abrite le plus grand casino de Belgique. Le Casino-Kursaal, construit en 1953 par l’architecte Léon Stijnen, n’est pas seulement une salle de jeux mais également un lieu culturel. Complètement rénové, il dispose d’un auditorium/salle de concerts de 2 200 places. L'entrée est surmontée d'une œuvre en bronze du sculpteur expressioniste Oscar Jespers, «Les quatre éléments».
Autres
- Galeries royales
- Jardin japonais;
- Horloge florale
- Hippodrome d'Ostende;
- Le Phare d'Ostende, connu sous le nom de Lange Nelle;
- Le Kiosque (1895) sur la Wapenplein (« Place d’Armes » en français);
- Le Palais de justice;
- Le Monument à Léopold Ier, une œuvre de Jacques de Lalaing;
- Le Monument à Léopold II.
Événements
Le Bal du Rat mort
Ce bal masqué et costumé, qui constitue le point d’orgue du carnaval d’Ostende, a été organisé pour la première fois au Casino-Kursaal le 21 février 1898 à l’initiative d’une bande de joyeux membres du Cercle Coecilia, parmi lesquels James Ensor. Le lendemain du bal a lieu le kloeffenworp (jet de sabots en néerlandais) : du balcon du Feest- en cultuurpaleis sur la Wapenplein, on jette à la foule des bonbons en forme de sabots.
Paulusfeesten
Au mois d’août, le quartier autour de la Sint-Petrus-en-Pauluskerk est pendant une semaine le lieu de concerts et d’animations qui attirent chaque année un public plus nombreux. Les Paulusfeesten existent depuis 1972.
Cinéma
Le film Copacabana de Marc Fitoussi (2010) avec Isabelle Huppert, Aure Atika et Lolita Chammah (la fille d'Isabelle Huppert) se déroule en majeure partie à Ostende.
Transport
Ostende est desservie par
- Le tramway de la côte belge avec 10 stations sur le territoire de la commune ; il parcourt depuis La Panne 70 km jusqu'à Knokke-Heist, à la limite de la frontière des Pays-Bas.
- Différents trains IC et le Thalys à la gare d'Ostende
- Quelques lignes commerciales aériennes utilisant l'aéroport d'Ostende-Bruges (code AITA : OST).
Sport
Grâce à ses rouleaux, la plage de neuf kilomètres est devenue un lieu de surf très fréquenté.
Personnalités liées à Ostende
- L'amiral Van Dyck.
- Le peintre James Ensor (1860-1949) est né et mort à Ostende. L'intérieur de sa maison a été reconstitué et converti en musée.
- Léon Spilliaert, peintre.
- Henri Storck, cinéaste et fondateur de la Cinémathèque royale de Belgique.
- Lilian Baels, seconde épouse de Léopold III.
- Arno, chanteur belge.
- Kamagurka, caricaturiste.
- Thierry de Cordier, artiste.
- Charles Armengaud, né le 27 juillet 1813 à Ostende, ingénieur français.
- Famille Serruys (Ostende).
- Jean-Baptiste-Hubert Serruys.
- Henri Serruys, bourgmestre.
- Raoul Servais, cinéaste.
- Gustaaf Sorel, peintre.
- Lucien Guinotte (peintre).
- Le peintre Constant Permeke est décédé à Ostende le 4 janvier 1952.
Petites infos
- Jan Van Dorp a raconté dans Flamands des vagues l'histoire de la Compagnie d'Ostende, qui finira par s'éteindre coincée entre les puissantes compagnies françaises et hollandaises.
- En 1935, apparaissent les premières cabines ou installations de plage à Ostende.
- Entre 1981 et 1982, le chanteur américain de soul, Marvin Gaye y a séjourné afin de se retirer du stress et des turbulences de sa vie de star. Il y produit l'album Midnight Love avec son hit Sexual Healing. Le clip vidéo de Sexual Healing fut tourné au casino royal d'Ostende.
- Jean-Roger Caussimon et Léo Ferré ont chanté « Comme à Ostende ».
- Alain Bashung a quant à lui chanté « À Ostende » présent sur l'album Chatterton.
- L'action de la bande dessinée Le Bal du rat mort se passe à Ostende.
- Les films Armaguedon avec Alain Delon, Les Lèvres rouges avec Delphine Seyrig (scènes à l'hôtel des Thermes), Camping Cosmos avec Lolo Ferrari et Arno (chanteur) (scène à l'hippodrome Wellington) et Place Vendôme (film) avec Catherine Deneuve (les dunes) se déroulent à Ostende.
- Pendant son séjour à Ostende en 1886-1887, madame Blavatsky a écrit une partie de sa Doctrine Secrète.
- La ville d'Ostende est jumelée avec Monaco depuis 1958. L'Avenue d'Ostende est la célèbre montée qui relie le port de Monaco à Monte-Carlo et au casino.
- Dans le court-métrage d'animation Harpya, on montre l'église Saints-Pierre et Paul d'Ostende.
Notes et références
- Le mot allemand Kursaal désigne une salle de fêtes dans une station thermale
- Résumé) J.G. Kretzschmar, G. Cosemans, A five year survey of some heavy metal levels in air at the Belgian North Sea coast ; Atmospheric Environment (1967) Volume 13, Issue 2, 1979, Pages 267-277 doi:10.1016/0004-6981(79)90169-0 (
- Le Fort Napoléon
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (nl) Ostende - site officiel
- (fr) Page d'Ostende sur le site de l'office du tourisme de la Flandre
- (en) Port of Ostend
- (fr) Ostende à l’Ancre
- (nl) Site de l'office du tourisme
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