Diaspora chinoise en Serbie

Diaspora chinoise en Serbie

Diaspora chinoise

La diaspora chinoise ou Chinois d'outre-mer désigne les populations ayant des ancêtres chinois résidant dans d'autres pays que la République populaire de Chine ou Taïwan.

Sommaire

Terminologie

En langue chinoise, on distingue traditionnellement les Huáqiáo (chinois simplifié : 华侨 ; chinois traditionnel : 華僑), émigrés vivant hors de la République populaire de Chine mais conservant la nationalité chinoise et les Huáyì (chinois simplifié : 华裔 ; chinois traditionnel : 華裔), émigrés d'origine ethnique chinoise mais ayant pris la nationalité du pays d'accueil[1]. Cependant, le terme hǎiwài huárén (海外华人) reste couramment utilisé par les autorités de la République populaire de Chine pour désigner l'ensemble des chinois d'outre-mer, quelle que soit leur nationalité[2].

Histoire

1850-1950, siècle tragique d'émigration

L'émigration chinoise, dont les débuts remontaient au haut Moyen Âge, s'est accélérée au XIXe siècle à l'occasion des troubles politiques liés à la décadence du régime impérial et au dépeçage de la Chine par les puissances occidentales. Les humiliations et le pillage de la Chine commencent en 1842 avec le traité de Nankin qui conclut la première guerre de l'opium et qui permet aux Britanniques de s'installer à Hong Kong. Elles se prolongent pendant soixante-dix ans jusqu'à l'installation de la République de Chine par Sun Yat-sen dont le fragile pouvoir était contesté par d'anarchiques seigneurs de la guerre. Dès le milieu du XIXe siècle, les massacres, la famine et l'indicible misère conduisent les Chinois à migrer vers le Nanyang, c'est-à-dire les pays qui du Siam aux Philippines bordent la mer de Chine.

Entre 1840 et 1900, un million et demi de Chinois s'expatrient en Asie vers Singapour, mais aussi vers les attendent les plantations, les mines que veulent exploiter les Européens dans leurs empires coloniaux. Ils s'expatrient donc vers Java, la Birmanie et Sarawak en Malaisie. Le développement et la consolidation des ports francs et des bases stratégiques et commerciales les attirent à Malacca ou encore à Singapour.

Enfin, suite au traité de Burlingame (1868) entre la Chine et les Etats-Unis, la Chine accepte de lever les restrictions à l'émigration, favorisant ainsi l'installation d'une diaspora en Californie. Avec les poussées de xénophobie (le « péril jaune »), le Chinese Exclusion Act de 1882 tend à limiter cette émigration. Le Canada promulgua en 1885 une loi similaire mais moins rigide, obligeant les immigrants chinois à s'acquitter d'une taxe d'entrée. Il faut attendre la loi de l'immigration chinoise de 1923 pour que le Canada ferme complètement ses portes aux Chinois.

Les migrations

Les principaux foyers de départ

Près de 90 % des émigrés chinois sont originaires des trois provinces méridionales : le Fujian, le Guangdong et l'île de Hainan, qui ne réunissent que 10 % de la population totale de la République populaire de Chine. Les émigrants partent de six foyers principaux dont cinq en République populaire de Chine, identifiables par leurs dialectes particuliers.

Canton et le Guangdong

Il sagit de lessentiel du Guangdong et de larrière-pays de Beihai (Guangxi). Les principaux foyers de départ sont situés à louest de Guangzhou et au nord du delta des Perles. Ils représentent environ 25 % de la diaspora chinoise.

Les principaux foyers daccueil sont :

Les Cantonais sont aussi à lorigine des plus grandes communautés chinoises des autres pays neufs les China Towns constituent de vraies communautés cantonaises. Ils sont spécialisés dans lartisanat et le commerce.

Chaozhou et le Chaoan

Foyer dans le district de Chao'an et le fond du delta du Han Jiang (韩江) (extrémité septentrionale du Guangdong). Cependant leur origine est le Fujian, dailleurs leur dialecte nest pas le cantonais.

Ils représentent 20 % de la diaspora, et sont installés en :

Ils sont spécialisés dans la banque et le commerce agroalimentaire. Avec les Cantonais, les Chaozhou représentent presque 50 % de la diaspora chinoise mondiale.

Les Hokkiens du pays du Fujian

Les Hokkiens habitent le Fujian; leur nom vient de la prononciation dialectale de la province. Le foyer dimmigration principal est le Minbei (Nord) en particulier dans larrière-pays de Fuzhou. Les ports traditionnels de départ se situent en fond destuaire :

Les Hokkiens représentent environ un quart de la diaspora chinoise. Ils forment le fondement du peuplement chinois de Taïwan. Ce sont aussi les Chinois à la tradition maritime la plus ancienne et ceux qui ont formé les premiers éléments de la diaspora chinoise de lAsie du Sud-Est.

Ils sont surtout présents dans lAsie du Sud-Est, l'Indonésie, la Malaisie, Singapour, et aux Philippines. Très actifs dans le commerce et la banque dans des cadres transnationaux. Par ailleurs, du fait de leur ancienneté dans leurs pays daccueil, le métissage est important.

Le pays des Géjia (Hakka ou Kejia)

Ils viennent du nord de la Chine (Henan) et ont terminé leur migration dans le sud du pays à la suite de quatre épisodes migratoires engendrés par la guerre. On note deux foyers principaux :

  • dans les montagnes aux confins du Fujian et Jiangxi,
  • la région de Meixi
  • dans la province de Guangdong.

Ils composent environ 10 % de la diaspora chinoise. Ils sont nombreux en Asie du Sud-Est, Malaisie, Indonésie, à Taïwan, mais aussi dans les archipels du Pacifique (Micronésie, Polynésie) et de locéan Indien (Seychelles, Maldives) et en France.

Ils ont participé au peuplement de Hong Kong, Taïwan, et Singapour.

La péninsule de Leizhou et lîle de Hainan

Les migrants originaires de ces régions sont 2,5 millions mais ne représentent que 2 à 3 % de la diaspora chinoise. Cependant le pourcentage des départs par rapport à la population locale est important. Ces émigrés ont essaimé en Asie du Sud-Est, Thaïlande, à Singapour, mais aussi dans les pays neufs (Canada, États-Unis, Australie).

Les foyers hors de Chine continentale

Ils ne constituent pas les foyers originels de départ mais des lieux de transit plus ou moins long pour les populations en migration qui ont pu s'y installer sur plusieurs générations. Cest avant tout le cas de Taïwan qui a servi de tremplin pour lémigration vers les États-Unis dans les années daprès-guerre. De plus, Macao comme Hong Kong, de façon plus modeste, ont joué un rôle très similaire. Le dernier rebond de cette immigration fut lié à la rétrocession du territoire en 1997-1998, et s'est dirigé vers les États-Unis et lEurope (en particulier vers le Royaume-Uni).

Les principaux foyers daccueil

Un mariage Hakka au Timor oriental.

LAsie du Sud-Est

Elle constitue de loin le plus ancien et le plus important foyer daccueil de la diaspora chinoise. Elle compte environ 30 millions de membres, soit 80 % de la diaspora totale. Toutefois sa répartition est très inégale dun état à lautre, de même que son poids démographique par rapport à la population totale du pays considéré.

Le cas Singapourien

Cest un cas limite puisque la population dorigine chinoise est denviron 2,5 millions, ce qui représente plus de 80 % de la population totale, et les Malais y sont désormais très minoritaire. Pourtant lors de la partition davec la Malaisie, les populations malaises et chinoises faisaient part égale. Il est vrai que depuis 1965, année de l'indépendance suite à des émeutes anti-chinoises, le gouvernement fait tout pour siniser le territoire. Ainsi, il conduit une politique qui tend à gommer les particularismes géo-dialectaux. En effet, cette diaspora chinoise est disparate :

  • Hokkiens : 35 %,
  • Chaozhou : 25 %,
  • Cantonais : 20 %,
  • Hainanais : moins de 10 %.

Désormais, lécole impose langlais et le putonghua. Cette règle sapplique aussi à tous les médias. Par ailleurs, le gouvernement propage les « valeurs asiatiques », mélange dautoritarisme et de confucianisme.

Lobjectif du gouvernement est de faire disparaître non seulement des différences linguistiques mais aussi des différenciations claniques, voire lignagères.

Singapour, sous l'empire britannique, a bénéficié à partir de 1830 comme les deux autres « établissements » (comptoirs) du détroit, dune politique dimmigration fondée sur des bureaux de recrutements à chaque foyer de départ. Il sagit donc pour les autorités de fondre dans un même creuset linguistique et culturel ces communautés longtemps séparées.

Les pays non bouddhistes
  • Au Brunei : 55 000 Chinois pour 350 000 habitants, soit environ 20 % de la population totale. Les chinois y subissent des discriminations plus nombreuses quen Malaisie face à lemploi et ils nont aucun droit politique.
  • En Malaisie forte minorité : plus de 5,2 millions sur 25 millions, soit environ 25 % de la population totale. Origines : similaire à celle d'Indonésie. Diaspora au deux tiers citadine, les chinois sont majoritaires à 70 % dans les grandes villes de la péninsules (Penang, Ipoh, Malacca, Kuala Lumpur). En revanche dans lîle de Bornéo, dans les provinces de Sarawak et Sabah, la diaspora chinoise est essentiellement rurale (planteurs ou boutiquiers). De nombreux Chinois ont pris localement des femmes et leur descendance forme une communauté métisse appelé les Baba-Nyonya. Au début des années 1950, les autorités coloniales britanniques mènent une répression contre l'insurrection communiste majoritairement composée de Chinois dans la péninsule Malaise. Se cachant dans la jungle, la guérilla communiste dépend essentiellement des Chinois qui vivent tout proche. Le général britannique Briggs vient à bout des communistes en déplaçant ces Chinois dans de nouveaux villages sans contacts possibles avec les insurgés.
  • En Indonésie, présence chinoise ancienne, attestée par Ma Huan, le secrétaire de l'amiral Zheng He lors de ses passages entre 1405 et 1433. Plusieurs principautés musulmanes sont fondées au XVe siècle sur la côte nord de l'île de Java par des Chinois. Traditionnellement, les Chinois finissaient par se fondre dans la population. On appelait Peranakan les métis Chinois-indigènes. Mais au XVIIIe siècle, les Chinois sont victimes de massacres de la part de la VOC (Compagnie néerlandaise des Indes orientales), qui décide que les différents groupes vivant dans les villes sous son contrôle devront désormais habiter des quartiers séparés. A l'heure actuelle, selon les critères retenus, on parle de 6 millions de Chinois sur une population totale de plus de 225 millions, soit seulement 3 %. Populations en majorité hokkien (50 %), puis hakka (25 %) et cantonaise (25 %). Lors des massacres anticommunistes de 1965-66, la population d'origine chinoise, amalgamée à la Chine communiste, est touchée. Les Chinois sont à plusieurs reprises victimes de violences sous le régime de Soeharto (1966-98), qui menait une politique délibérée de discrimination. Depuis la présidence d'Abdurrahman Wahid, la politique officielle est de déclarer les Chinois comme un des groupes indigènes (asli) de l'Indonésie. Cette population est surtout citadine, dans les grandes villes : Jakarta, Bandung, Semarang, Surabaya, et sur lîle de Sumatra : Medan, Banda Aceh. Par contre, elle reste majoritairement rurale à Kalimantan occidental, Bangka et Belitung. Sur la côte nord de Java et à Palembang, la tradition accorde une large place aux Chinois.
Article détaillé : Chinois d'Indonésie.
  • Aux Philippines, diaspora chinoise ancienne, métissage. Plus de 5 millions d'individus, soit 8 % de la population totale, d'origine Hokkienne à 75 %, création dune population métisse, les Mestizos. Leurs pensées religieuses est par la même très syncrétique et Bouddha fait bon ménage avec Jésus. Elle est très présente dans tout larchipel mais la majorité se concentre dans lîle principale, Luçon (comme à Manille par exemple, la capitale).
Les pays bouddhistes

Les pays bouddhistes se distinguent des précédents par une origine plus ancienne des diasporas chinoises. Les colonies chinoises marchandes se sont multipliées du XIe au XVe siècle grâce à un essor marchand remarquable et dont la marine chinoise développée sous les Song et les Yuan fut un puissant vecteur [3]. Puis enrichissement grâce à larrivée de loyalistes Ming, réfugiés après la victoire mandchoue.

La diaspora des autres destinations asiatiques a une origine plus récente. Lessentiel se compose de coolies, recrutés par les occidentaux après le traité de Nankin, et le dépècement de la Chine dans le cadre de la mise en valeur de leurs possessions. Les ports ouvert à la suite des traités inégaux, ont alors drainé toutes les communautés (Hokkien, Hakka et Cantonais).

  • En Thaïlande se trouve la diaspora chinoise la plus importante : 6 millions sur 65 millions, soit 10 % de la population du pays. 80 % sont dorigine Chaozhou. Le reste est Hakka et Hokkien. Cette diaspora est surtout citadine, principaux centre : Bangkok et Thonburi.
  • Au Laos, diaspora modeste : 160 000 sur 5 millions, soit 4 % de la population, majoritairement Chaozhou (70 %), le reste Hainanais et Yunnanais. Cette diaspora est majoritairement citadine (comme à Luang Prabang et Pakse).
  • Au Cambodge, traits communs avec le Laos. 300 000 personnes sur 13 millions, soit environ 2 % de la population. Mais beaucoup sont morts pendant les guerres des années 1970 ou ont trouvé refuge dans d'autres pays (France, Canada, États-Unis, Australie). Majorité de Chaozhou (70 %), le reste est composé de Cantonais (15 %) et de Hainanais (15 %). Surtout citadine, notamment dans la ville de Phnom Penh.
  • En Birmanie, 2 millions sur 47 millions, soit 4 % de la population, avec une majorité de Hokkiens, concentré en Rangoon et Mandalay.

Le Nouveau Monde

Aux États-Unis : faible minorité chinoise : 2,5 millions pour 300 millions, soit moins de 1 % de la population.

Au Canada, forte présence chinoise à l'ouest, faible à l'est. 900 000 pour 30 millions, soit 2,7 % de la population.

Aux États-Unis comme au Canada, les minorités chinoises partagent les mêmes caractéristiques :

  • Au Pérou, minorité chinoise ancienne et intégrée. L'immigration date de la mi-XIXe siècle la main dœuvre chinoise était recherchée pour la récolte du guano[4] servant d'engrais, la canne à sucre, et pour la construction du chemin de fer andin. Aujourdhui leur descendance est principalement concentrée à Lima.
  • En Australie, présence chinoise récente et faible due à l'immigration sélective. Environ 500 000 pour 20 millions, soit 1,5 % de la population. Idem pour l'histoire, le mode d'implantation et l'intégration. Elle se distingue par une origine plus éclatée : Hong-Kong, Singapour, Indochine et République Populaire de Chine. Elle est forte dans certains secteurs clé de léconomie.
  • Dans les autres pays neufs de lhémisphère austral : présence chinoise également récente et faible. Moins de 100 000, soit moins de 0,5 % de la population. (Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, etc.)

Les archipels intertropicaux

Pendant la période coloniale, (XVIIIe siècle et XIXe siècle) les colons ont recruté de la main-dœuvre pour exploiter leur plantation : canne à sucre, clou de girofle (Zanzibar, Ceylan, etc.), poivrier (Asie du Sud-Est). Au siècle suivant, labolition de lesclavage et la fin de la traite des noirs ont stimulé ces arrivées. Depuis, les communautés chinoises ont gravi les étapes de lintégration, ils tiennent le plus souvent le commerce (boutiques, sociétés dimport-export) et les affaires en générale (banques, assurances). De même, elles sont surreprésentées dans les professions libérales.

Les Archipels du Pacifique

On y dénombre environ 80 000 Chinois :

  • Hawaï : plus de 50 000 personnes, soit plus de 15 % de la population totale. Environ 80 % vivent à Honolulu.

Ces populations d'origine chinoise sont souvent métissés, les travailleurs hommes se mariant avec les femmes locales. Mais il y a aujourdhui une inversion avec le trafic de femmes chinoises. Ils sont très actifs dans le commerce et le maraîchage.

Article détaillé : Diaspora chinoise à Nauru.
Les îles de lAtlantique
  • Aux Antilles : 50 000 Chinois comptabilisés. Communauté chinoise issue de deux phases migratoires : XIXe siècle arrivée de travailleurs pour lindustrie sucrière ; XXe siècle boutiquiers et artisans (ameublement).

Partout les chinois sont spécialisés dans le commerce de détail, de gros, dimport-export.

Locéan Indien

Présence chinoise significative à l'île de La Réunion, 5 000 personnes, et lîle Maurice, 35 000 personnes. Ils y tiennent le commerce sous toutes ses formes (PME, profession libérales, etc.). Majorité de Hakka. Situation similaire à Madagascar ils sont environ 15 000. Métissage important dans ces trois îles.

Europe occidentale

Le nouvel an chinois célébré à Paris devant un supermarché asiatique.

Parmi les quatre bassins daccueil, celui dEurope est le plus récent : les premières migrations significatives remontent à la fin du XIXe siècle.

Royaume-Uni

Présence chinoise faible, très récente et dispersée. Environ 250 000 pour 60 millions, soit près de 0,5 % de la population. Grande majorité Cantonaise, puis communauté Hakka. Très dispersée on recense 4/10 de cette diaspora chinoise dans le grand Londres, 1/10 à Liverpool, et la dernière moitié est disséminée dans tout le Royaume-Uni, y compris les petites villes.

Laventure a commencé en 1885 à Liverpool, quand danciens marins recrutés à Hong-Kong ont déserté et formé la première communauté. Une seconde communauté s'installe ensuite à Londres. La seconde étape intervient entre 1945 et 1950 quand le Royaume-Uni accueille les réfugiés de la République Populaire de Chine fuyant via Hong-Kong, puis dans les années 1990, du fait de la rétrocession de Hong-Kong programmée pour 1997.

Lors de la première Guerre mondiale, ce sont des matelots, blanchisseurs, restaurateurs, et professions médicales et paramédicales (massages, manucure, pédicure). Au cours de la seconde Guerre mondiale, les immigrés chinois se sont massivement dirigés vers la restauration. Puis dans les années 70, ils font une percée dans le domaine des services (chercheurs, enseignants, avocats daffaires, médecins, etc.).

En France
Article détaillé : La diaspora chinoise en France. Voir aussi sur le sujet : Quartier asiatique de Paris.

La diaspora chinoise de France est assez faible, récente, et surtout concentrée en Île-de-France. Environ 300 000 à 400 000[réfnécessaire], soit à peu près 0,5 % à 0,7 % de la population. Cette diaspora est issu de 2 principaux foyers : Wenzhou et Indochine (teochew, cantonais, hakka et hokkien).

En France, cette population est à plus de 80 % francilienne, dont 40 % réside dans Paris intra-muros[réfnécessaire]. Hors de lÎle-de-France, les seules communautés chinoises véritablement constituées sont à Lyon et à Lille.

En France, François Cheng, Gao Xingjian, Wang Du sont parmi les Chinois d'outre-mer les plus connus.

Autres
  • En Serbie, elle représente, selon les estimations, entre 75 000 et 100 000 personnes. C'est l'une des plus grandes communautés asiatiques de la ville de Belgrade.

Statistiques

Continent/Pays Population % de la population locale % du total de Chinois d'outre-mer
Asie 28 800 000 (1998) 81 %
Cambodge 150 000 (2003) 1,2 %
Indonésie 7,3 millions (2003) 3,1 %
Japon 519 561 0,1 %
Corée du Nord 50 000 (2003) 0,2 %
Corée du Sud 100 000 (2003) 0,2 %
Laos 50 000 (2003) 1 %
Malaisie 7 millions (2004) 30 %
Myanmar 1,3 million (2003) 3 %
Philippines 1,5 million 2 %
Singapour 3,4 millions (2004) 76,8 %
Thaïlande 7,3 millions (2003) 12 %
Viêt Nam 2,3 millions (2003) 3 %
Amérique 5 020 000 (1998) 14,5 %
Canada 1 612 173 3,69 %
États-Unis 3 376 031 0,8 %
Europe 945 000 (1998) 2,6 %
Russie 998 000
France 230 515 0,6 %
Royaume-Uni 296 623 0,4 %
Océanie 564 000 (1998) 1,5 %
Australie 614 694 2,5 %
Nauru env.1 000 (2008) 8 %[5]
Nouvelle-Zélande 115 000 (2003) 2,8 %
Afrique 126 000 (1998) 0,3 %
Afrique du Sud 100 000 (2003) 0,2 %
Total 35 175 000 100 %

Les migrants chinois

Caractéristiques des migrants

Données démographiques

Quel que soit le pays daccueil, le Sex ratio entre immigrants ne fut équilibré quà partir des années 60. Cependant, ce sont dans les années 30 que lémigration féminine est devenue significative. L'on peut prendre l'exemple des Philippines :

  • 13 Chinois pour 1 Chinoise au début,
  • 04 Chinois pour 1 Chinoise en 1939.

Ce rattrapage a commencé en Asie du Sud-Est, avant de sétendre aux autres aires diasporiques.

En France, l'évolution du Sex ratio a suivi cette évolution générale :

  • En 1920, 8 % de Chinoises,
  • En 1975, 40 % de Chinoises.

Ce déséquilibre a deux causes fondamentales :

  • une Chinoise peut difficilement partir de son plein gré du pays du fait des contraintes familiales;
  • les foyers daccueil avaient surtout besoin de main-dœuvre masculine : travail dans les mines, dans les plantations des colonies, exploitation des ressources naturelles, construction de voies ferrées dans les pays neufs, enrôlement militaire ou métiers de la mer en Europe.

De plus, comme les États-Unis au XIXe siècle, certains États avaient interdit limmigration féminine de peur que les Chinois fassent souche. Dailleurs, il est certain que lactuel équilibre du Sex ratio favorise les mariages entre Chinois et a fortiori lenracinement. Leur descendance ainsi assurée et sédentarisée sur place, renforce le fait diasporique.

Les migrants sont généralement jeunes et célibataires. En effet, avec lâge, lambition socioprofessionnelle sémousse, avec le mariage la disponibilité se réduit. Si les raisons de départ ne sont pas économiques (mais plutôt politiques et culturelles), lâge et létat-civil sont variables, comme cest le cas des persécutés obtenant le statut de réfugiés politiques. Cest aussi le cas de certains artistes, des conjoints qui rejoignent leurs époux/épouses.

Données sociales

Les émigrants économiques ne sont évidemment ni les plus riches, ni les plus pauvres qui nont plus dambitions sociales et bien peu de moyens financiers. Cette règle sapplique à la Chine. Ainsi, certaines catégories de fonctionnaires, bridés dans leur ambition et se pensant mal estimés (enseignants, chercheurs, traducteurs, etc.) profitent de la moindre occasion pour immigrer.

La République populaire de Chine présente des cas particuliers :

  • des catégories objectivement privilégiées pouvant être candidates au départ. Ce sont celles qui sont brimées dans leurs ambitions sociales par le système politico-bureaucratique de plus en plus corrompu (artistes, quelques professions indépendantes telles que médecins, architectes, etc.) qui tend vers un assouplissement. Parfois même, une fois arrivées dans le pays daccueil, ces personnes changent de profession, surtout si elles sont accueillies par des parents déjà installés à létranger. Aussi, beaucoup se reconvertissent dans le commerce et les affaires (problème de léquivalence des diplômes). Dans ce type de cas, le départ est volontaire et les migrants nespèrent pas tant une vie meilleure, quun travail plus adapté à leurs aptitudes et une reconnaissance plus large de leurs compétences.
  • des catégories aux ressources limitées. Les émigrés sont souvent pris en charges par des filières de recrutement souvent illégales. Ce sont des jeunes filles, souvent ouvrières et sans appui, parfois même vendues par leurs parents, qui seront mariées contre leur grès, ou de plus en plus livrées à des réseaux internationaux de proxénétisme. Ce sont aussi des jeunes hommes et filles, presque toujours dorigine rurale (constituant souvent la population flottante) qui seront recrutés par des passeurs et qui rejoindront des ateliers (de confection par exemple) ou des arrières boutiques (dans la restauration surtout) ils seront des travailleurs clandestins. Totalement pris en charge par leurs recruteurs, ils passeront des années à travailler dans des conditions inacceptables (pas de logements décents, pas de salaires, pas dassurances, etc.). Ils seront libérés quand la valeur de leur travail effectuée équivaudra aux frais de transport, à la commission versée à la filière, et aux pots de vins. Il leur faudra alors trouver un travail légal, salarié ou non, le seul moyen peut-être de voir leur situation régularisée et dobtenir un permis de résidence.

Un émigration par vague

Le rythme de l'émigration est très variable dans le temps, il dépend tout à la fois de facteurs internes (la plus ou moins grande ouverture de la République populaire de Chine), et de facteurs externes (la plus ou moins grande demande des pays daccueil). On distingue généralement trois cas de figure.

Facteurs internes favorables et externes défavorables

Ce fut le cas aux XVIIe et XVIIIe siècles la Chine connaissait une phase dexpansion marchande et une immigration politique liée au renversement des Ming. En revanche cette arrivée massive de chinois provoqua des mouvements de rejets souvent violents, particulièrement à Taïwan. De plus, cette expansion marchande fut le fondement des premières communautés diasporiques en Asie du Sud-Est. Aussi, cette arrivée massive de chinois suscita également des violences parfois organisées, aux Philippines, au Siam (Thaïlande) et en Cochinchine (Sud du Viêt Nam). Cette violence na pas arrêté les flux migratoires mais cela a engendré des vagues de retour au pays.

Facteurs internes et externes favorables

Ce fut le cas au XIXe siècle. La Chine subissait alors des troubles violents (incursions étrangères, révolte des Taiping, catastrophes naturelles, etc.) qui ont ruinés léconomie rurale de ces régions. Cela a nourri des flux considérables démigrants. Au même moment, les puissances coloniales avaient besoin de main-dœuvre : traite pour exploiter les ressources naturelles (étain en Malaisie, cuivre au Pérou) et mettre en valeur leurs possessions (hévéa, canne à sucre, cannelle en Insulinde (Indonésie qui appartenait alors aux Pays-Bas)) ; tandis que les pays neufs recrutaient en masse pour développer leur économie et édifier les infrastructures (Canada et États-Unis). Cette émigration est majoritairement masculine dont limmense majorité pris souche.

Facteurs internes défavorables et externes favorables

Ce fut le cas des trois décennies entre 1950 et 1980, quand le pouvoir communiste a fermé ses frontières. Cependant, lors des différentes crises politiques internes, le pouvoir na pas pu empêcher de brèves mais intenses vagues démigration. Exemples :

Cependant, pendant ces dernières périodes, les flux dimmigration chinoise ont été rapidement taris. La conséquence de cela est que les pays daccueil traditionnels se sont tournés vers dautres bassins de départ : les États-Unis vers le Mexique, l'Australie vers le Viêt Nam, et le Royaume-Uni vers le Pakistan et lInde (surtout des Sikh et peu de Bengali).

Flux migratoires internes à laire diasporique

Caractéristiques des migrations internes

Les migration internes les plus courantes sont entraîné par lévolution du marché de lemploi. Dans les pays neufs, les travailleurs embauchés pour la construction des infrastructures se sont installés dans les villes pionnières à la fin de leur contrat. De même, les déçus des mines dor (Californie, Alaska) se sont réinsérés dans les villes déjà riches de communautés chinoises. Par ailleurs, quel que soit le pays daccueil, lascension sociale dune lignée, entraîne le plus souvent un déplacement :

  • 1re génération : ouvrière (mines, plantations, infrastructures…) dans les petites villes,
  • 2e génération : petites bourgeoisies, qui sinstallent dans les villes moyennes les plus proches (blanchisseurs, restaurateurs, tailleurs, boutiquiers, épiciers, etc.),
  • 3e génération : bourgeoise dans les grandes villes. On passe de la boutique au grand commerce et aux professions libérales (médecins, ingénieurs, etc.).

Dans les pays les plus dynamiques, ces trajectoires sont courantes. Elles sappuient sur trois fondements :

  • entraide familiale
  • école
  • volonté dhonorer son ascendance

A une échelle plus grande, en particulier dans les pays neufs, les migrations intra-urbaines obéissent à la même logique :

  • 1er temps : Chinatown des centres villes,
  • 2nd temps : migration vers la périphérie, sétendent les quartiers résidentiels des classes aisées, voire au-delà dans les villes satellites (Marne-la-Vallée).

Cependant, cela nengendre pas la disparition des Chinatown anciens qui continuent à recevoir des nouveaux arrivants et a accueillir ceux qui nont pas réussi (les petits retraités). Aussi certaines dentre elles continuent de saccroître (New York).

En Asie du Sud-Est, les Chinatown partagent les mêmes fonctions : premier emploi, apprentissage de la langue locale, lieu dintégration au réseau clanique ou villageois. Mais rapidement, passé ce stade dinitiation, le migrant part rejoindre une autre ville pour ses affaires. Malgré leur pression démographique, elles ne sétendent que rarement. D une véritable taudification (Cholun à Ho-Chi-Minh-Ville).

Raisons des migrations internes

Quand les migrations internes à l'aire diasporique prennent un caractère de masse, elles sont de nature politique, que l'on peut lister en 3 familles.

De nouvelles indépendances
  1. 1949 : indépendance de lIndonésie, départ de milliers de Peranakan vers les Pays-Bas,
  2. 1975 : indépendance du Surinam,
  3. 1984 : accord sino-britannique pour la rétrocession de Hong-Kong. Départ de plus de 20 000 chinois par an jusquen 1997 (les Yacht people) qui sinstallent aux États-Unis, Canada, Australie, Antilles Anglophones (Jamaïque, République Dominicaine, archipel des îles Vierges), et dans une moindre mesure, Singapour et lEurope.
Des violences
  1. 1948 : en Malaisie, après linsurrection communiste de 1948, les chinois se sont réfugiés à Singapour. Plus de 100 000 personnes entre 1947 et 1957,
  2. 1975 : réunification du Viêt Nam, chute de Saigon, de milliers de sino-vietnamiens, compromis avec lancien régime quittent le pays, souvent dans des conditions dramatiques. Vers les États-Unis (le drame des Boat People),
  3. 1977 : les Khmers Rouges prennent le pouvoir au Cambodge. Exil de milliers de descendants chinois vers l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Australie.
L'assouplissement des conditions daccueil

Après que les États-Unis aient assoupli les quotas de limmigration asiatique, ce sont plus d'un million de chinois qui se sont installés en 15 ans à partir de 1943, majoritairement originaire de Hong-Kong. Dans les mêmes conditions, le Canada a installé plus de 100 000 nouveaux chinois de 1965 à 1980.

Les migrations de retour

Ces migrations de retour au pays sont principalement motivées par les violences commises contre la communauté chinoises. En 1959, et plus tard lors du coup détat militaire de 1965 en Indonésie, des dizaines de milliers de chinois retournent vers Hong-Kong. De 1977 à 1979, guerre sino-vietnamienne : installation de 250 000 sino-vietnamien au Guangdong et Guangxi. Exil de 135 000 Boat People vers Hong-Kong, Macao, les Philippines. Depuis, un nombre indéterminé est cependant retourné au Viêt Nam.

Poids économique

En Asie, la richesse produite par la diaspora chinoise est évaluée à environ 200 milliards en USD. Dans certains pays, cette puissance est écrasante :

  • Indonésie, 70 % de la richesse est créée par les sino-indonésiens (qui représentent 4 % de la population) ;
  • Malaisie, 65 % de la richesse est créée par les sino-malais (qui représentent 30 % de la population) ;
  • Thaïlande, 80 % de la richesse est créée par les sino-thais (qui représentent 10 % de la population).

Au cœur de la dynamique régionale

La Chine continentale avec des taux de croissance de 7 à 8 % l'an est devenue l'un des pays les plus attractifs du monde. Elle offre à ses Huaqiao les mêmes avantages que les pays dans lesquels ils s'étaient installés : une main-d'œuvre bon marché et disciplinée, une stabilité politique et en plus un marché intérieur potentiellement énorme. La Chine continentale constitue donc le marché idéal pour investir. Singapour, dont la proportion de citoyen d'origine chinoise est de 75 % arrive en tête puisqu'elle fournit à elle seule 77 % des IDE de l'ASEAN vers la Chine. Taïwan dont les échanges avec la Chine n'ont cessé de croître (26 milliards de dollars en 2001) a déjà perdu virtuellement son indépendance économique voire politique. En effet, les Taïwanais aisés se précipitent désormais, s'installant en nombre à Shanghai se trouvent les 60 milliards de dollars qu'ils ont investis sur le continent. Bien plus, 300 000 Taïwanais sont établis dans la « ceinture taïwanaise » de Shanghai.

Ces investissements drainent avec eux des technologies, le delta du Yangzi Jiang récupérant les savoir-faire de Taïwan en matière de hautes technologies et hissant la Chine qui produit déjà 36 % des téléviseurs et 60 % des photocopieuses fabriqués dans le monde, au rang de second constructeur informatique mondial. Ces investissements créent aussi des pôles de consommation enclenchant des cercles vertueux auxquels tout le monde tient à participer. Dans les provinces méridionales, le niveau de vie global a plus que doublé entre 1993 et 1998 ; et même si l'on peut considérer qu'en 2005, la classe moyenne chinoise élargie compte pour à peine 15 % de la population chinoise, le nombre de consommateurs susceptibles d'acheter des produits importés atteint deux cents millions, ce qui n'est guère négligeable. Surtout, en 2001, dix-huit millions de touristes chinois ont visité l'Asie du Sud-Est y dépensant vingt milliards de dollars ; l'Organisation mondiale du tourisme estime qu'à l'horizon 2020, plus de cent millions de Chinois parcourront le monde. Une situation bien résumée par Andy Xie, expert à la banque Morgan Stanley de Hong Kong : « Ces cent millions de touristes seront les ambassadeurs d'une Chine affirmant sans complexe sa primauté culturelle et économique dans le monde. »

L'investissement de la diaspora chinoise est donc à double sens. Il a déjà eu un incontestable effet moteur sur l'éveil et le développement des courants financiers et l'intégration entre le nord et le sud de l'Asie. Il agira de même entre l'Asie et le reste du monde. Connaissant l'insatiable appétit pour les affaires de cette diaspora, on peut s'attendre à ce qu'elle étende ses réseaux toujours plus loin. Pour le moment, elle concentre ses investissements sur la Chine mais, dans un avenir plus ou moins proche, on pourrait voir des industriels chinois prendre pied sur le Vieux Continent comme ils ont déjà commencé à le faire sur le Nouveau Monde.

Reste que la puissance de l'aspirateur chinois, largement alimentée par les diasporas de la zone, inquiète en même temps qu'elle fascine les pays voisins. L'idée en novembre 2002 de créer l'ASEAN-China Free Trade Area, marché commun de 1,7 milliard de personnes leur apparaît aussi prometteuse que potentiellement dangereuse, surtout si l'on se réfère au problème de souveraineté non résolu en mer de Chine de l'archipel Spratley (revendiqué à la fois par la Chine, Taïwan, le Viêt Nam, les Philippines, la Malaisie et Brunei), archipel qui recèlerait d'importants gisements de gaz.

Cette réussite a des causes sociales, chaque entrepreneur diasporique sappuie surtout sur la Parentèle.

Le système de la Parentèle

Le système universel de la Parentèle, et du pot commun, qui nécessite une structure familiale solidaire se définit ainsi : les parents instruisent et éduquent leurs enfants en valorisant le travail, enfants qui, une fois la famille élargie, distribuent les fonctions et/ou ouvrent leur carnet dadresses. Mais la plus grande force de la Parentèle est le pot commun.

Les chinois ne pratiquent pas l'usure. Le système du pot commun est une sorte de microcrédit, approvisionné par les versements périodiques des membres d'une parentèle et des associés issus de la famille lointaine (plusieurs générations) ainsi que des amis d'enfance. Cette association est fondée sur la confiance et la réputation, et se fait sous le couvert dun garant qui souhaite le premier réunir une certaine somme dargent. Chaque membre y dépose mensuellement ou périodiquement une somme, gonflant la réserve du pot commun. Le pot commun augmente en fonction du nombre de membres, et des sommes qu'ils y versent. Chaque membre pourra en échange, plus tard, bénéficier de l'avantage d'un prêt quasi-immédiat (sans frais de dossier évidemment) par ce microcrédit. Le pot commun ainsi constitué est levé (dans sa totalité ou non) selon les besoins de l'emprunteur du moment et en fonction du risque du projet. Le premier prêt revient généralement au garant qui est aussi le créateur du pot commun.

Elle est donc une espèce de caisse mutuelle dont le succès est fondé sur sa capacité à mobiliser lépargne des participants. Pour le bénéficiaire, elle a de nombreux avantages sur le recours classique au crédit bancaire : sa discrétion, labsence de frais bancaires, la possibilité dun financement quasi-immédiat, et en général labsence dintérêts. Enfin, chaque bénéficiaire est moralement engagé vis-à-vis de la communauté. Il se doit donc de continuer à cotiser dans la mesure du possible pour permettre à un autre de participer au système.

Quand un membre de la famille ou un ami proche est malade ou hospitalisé, chacune de ses connaissances lui apportent une participation individuelle sous la forme d'un don servant notamment à améliorer le confort et la qualité de vie du malade, ainsi qu'à chaque visite des provisions (en cas, boissons, etc.) tout au long du séjour en hôpital ou de la convalescence à domicile.

L'influence du confucianisme

L'Asie a longtemps mis en avant les valeurs confucéennes pour expliquer l'ascension économique japonaise puis celle des Tigres asiatiques et des Dragons et enfin celle de la République populaire de Chine, valeurs qui privilégient l'ordre et le groupe, au centre duquel on retrouve la famille au détriment de l'inventivité et de l'individualisme. Les réalités de l'immigration ont encore exacerbé la tradition d'entretenir l'indispensable réseau de relations. Au cœur de ce réseau construit en cercles concentriques, se retrouvent :

  1. la famille
  2. les amis
  3. les natifs de la même région
  4. et enfin l'ensemble des Chinois[réfnécessaire].

Ce pouvoir peut susciter des réactions de rejet comme dans les années 1960 en Malaisie ou en 1965 en Indonésie mais globalement il tisse des liens économiques étroits : le grand projet Singapour 2 est réalisé avec la municipalité de Suzhou au Jiangsu et Pékin apparaît un peu comme la mère patrie de cette cité-état.

Annexes

Notes et références

  1. (en) Explication terminologique sur le site d'Harvard
  2. C'est le terme hǎiwài huárén qui donne son titre à l'article en langue chinoise de Wikipédia, car il traite de la diaspora chinoise dans sa dimension ethnique et culturelle, au delà de la nationalité des migrants.
  3. Grâce notamment aux grandes découvertes techniques : boussole, Gouvernail d'étambot, compartiments étanches, cartes de plus en plus détaillées
  4. guano : engrais traditionnel issue des crottes d'oiseaux (marin dans le cas du Pérou). Aujourd'hui remplacé par le phosphate industriel.
  5. a et b (en) The World Factbook - Démographie de Nauru

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