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Proxénétisme
Le proxénétisme est une activité consistant à tirer profit de la prostitution d'autrui ou à la favoriser.
Les proxénètes, parfois appelés maquereaux (ou maques) (déformation d'un mot d'ancien français, marfaux), sont taxés de nombreux noms d'oiseaux dans le milieu. En littérature, un classique de la culture afro-américaine est l'autobiographie romancée de Iceberg Slim, justement intitulée Pimp.
Sommaire
Pays interdisant le proxénétisme
Le Maroc, l'Algérie et la Tunisie interdisent le proxénétisme[1]. La majorité de pays européens interdisent le proxénétisme (voir prostitution).Légalité de la vente de prestations sexuelles
À une extrémité du spectre légal la prostitution conduit à la peine de mort dans certains pays[réf. nécessaire]; à l'autre extrémité, les prostituées payent des taxes et des syndicats professionnels aux Pays-Bas où les maisons closes sont légales ainsi que la publicité (une règlementation précise que les prostituées doivent être âgées de 18 ans alors que l’âge de consentement est de 16 ans dans les autres contextes). La situation légale de l'Allemagne, la Suisse, la Grèce et la Nouvelle-Zélande est similaire à celle des Pays-Bas (voir prostitution aux Pays-Bas, prostitution en Allemagne et prostitution en Nouvelle-Zélande). En Nouvelle-Galles du Sud, toute personne âgée de plus de 18 ans peut offrir des services sexuels en échange d'argent. En Victoria, une personne souhaitant faire fonctionner une affaire de prostitution doit avoir une licence. Les prostituées travaillant pour elles-mêmes, ainsi que les prostituées in the business, doivent être enregistrées. Les travailleurs du sexe individuels n'ont pas besoin d'être enregistrés ou licenciés . Dans certains pays, le statut légal de la prostitution peut varier en fonction de l’activité ; au Japon, par exemple, la prostitution vaginale est interdite par la loi mais la fellation est légale, car les femmes qui pratiquent une fellation pour de l'argent ne seraient pas considérées comme prostituées au Japon[réf. nécessaire].
En Turquie, la prostitution de rue est illégale. Les maisons closes sont régies par le gouvernement dans la plupart des villes, qui abritent des travailleurs du sexe. Les maisons closes privées doivent avoir une licence.[réf. nécessaire]
Aux États-Unis, dans quarante-huit des cinquante états, l'achat et la vente de services sexuels sont illégaux et usuellement classifiés de misdemeanor. Les maisons closes régulées sont légales dans plusieurs comtés du Nevada (voir prostitution au Nevada). En Rhode Island, the bare act de sexe pour de l'argent n'est pas illégal, mais les sollicitations de rue et les maisons closes sont illégales.
Au Canada, la prostitution elle-même est légale, mais la plupart des activités qui gravitent autour ne le sont pas. Il est illégal de vivre des revenus de la prostitution (interdiction du proxénétisme) et il est illégal (pour les deux parties) de négocier un prix dans un endroit public (y compris les bars). Pour maintenir une façade de légalité, des agences d'escorte arrangent un rendez-vous entre la prostituée et le client.
D'une façon similaire, en Bulgarie, la prostitution elle-même est légale, mais la plupart des activités qui y sont associées (comme le proxénétisme) sont hors-la-loi.
Les législations varient dans les rôles liés à la prostitution qui sont illégaux : se prostituer, être un client (consommer), ou être un souteneur (pimp) faisant du proxénétisme. En Suède il est illégal d'acheter des services sexuels, le client est puni avec une amende ou 6 mois de détention depuis le 1er janvier 1999, mais les prostituées ne sont pas pénalisées. [1] En Norvège, aussi, la loi interdisant l'achat de sexe sous peine d'encourir jusqu'à 6 mois de prison et/ou une amende; les prostituées ne sont pas pénalisées. [2] En Islande, aussi, l'achat de services sexuels est criminalisé (les clients sont puni par la loi, mais les prostituées ne sont pas pénalisées) [3] [4]. La raison de cette loi est de protéger les personnes se prostituant, car beaucoup d'entre elles ont été forcées à la prostitution par quelqu’un ou par la nécessité économique. Les personnes exerçant la prostitution sont généralement vues par le gouvernement comme oppressées, alors que leurs clients sont vus comme oppresseurs. Dans le cas de personnes de moins de 18 ans se prostituant aux Pays-Bas, être le client ou le pimp est illégal, mais être la personne se prostituant ne l'est pas, sauf si le client est une personne âgée de moins de 16 ans. Dans beaucoup de pays criminalisant la prostitution, les personnes se prostituant sont arrêtées et persécutées à un taux plus élevé que leurs clients.
Au Brésil et en Costa Rica la prostitution per se est légale, mais prendre avantage des profits de la prostitution de quelqu'un d'autre est illégal.[réf. nécessaire]
La prostitution est légale pour les citoyens au Danemark, mais il est illégal de profiter de la prostitution. La prostitution n'est pas régulée comme aux Pays-Bas ; le gouvernement préfère essayer à travers des services sociaux de sortir les gens de la prostitution vers d'autres carrières, et essaye de diminuer la quantité d'activité criminelle et autres effets négatifs de la prostitution.
Les établissements engagés dans l’esclavage sexuel ou possédés par le crime organisé sont la cible de plus haute priorité des actions d’enforcement de lois contre le proxénétisme. La police intervient aussi fréquemment, sur plaintes des résidents locaux, souvent dirigées contre la prostitution de rue. Dans la plupart des pays où la prostitution est illégale, au moins certaines formes sont tolérées. Ce statut ambigu permet à la police d'extorquer de l'argent ou/et des services, en particulier des informations sur les activités criminelles que les personnes se prostituant seraient souvent bien placées pour obtenir, en échange de quoi elle « fermerait les yeux ».
Le proxénétisme est un crime dans la plupart des juridictions.[réf. nécessaire]
En 1949, les Nations unies ont adopté une convention[2] établissant que la prostitution est incompatible avec la dignité humaine, demandant à toutes les parties prenantes de punir le proxénétisme, les opérateurs, et possesseurs de maisons closes et d'abolir tous les traitements spéciaux d'enregistrement des prostituées. La convention a été ratifiée par 89 pays mais pas par l’Allemagne, les Pays-Bas et les États-Unis qui n'ont pas participé.
Certaines municipalités des Pays-Bas aimeraient une zero tolerance policy pour les maisons closes, c'est-à-dire ne rien autoriser, sur des bases moralisatrices, mais la loi ne le permet pas. Cependant, des régulations, y compris des restrictions sur le nombre et la localisation sont communes. Le fait qu'un zero policy sur le urban planning grounds soit autorisé n'est pas clair.
En Catalogne (Espagne), la publicité de services ou d'établissements dédiés à la prostitution, en horaire protégé, est interdite[3].
Au cinéma
- Personnage de Sport interprété par Harvey Keitel, Taxi Driver ;
- Mon homme (1996), de Bertrand Blier, avec Gérard Lanvin ;
- Terre promise, d'Amos Gitaï (2004) ;
- Le documentaire de la canadienne Ric Esther Bienstock Esclaves sexuelles, retrace le cheminement des victimes depuis le départ de leurs pays, tout en apposant un visage sur cette réalité et en y exposant les conséquences.
- Les téléfilms Matrioshki : le trafic de la honte de Guy Goosens et Marc Punt (2004, des proxénètes belges engagent neuf Lituaniennes comme danseuses...), Sex Traffic de David Yates (2004, deux sœurs roumaines partent, avec un petit ami, travailler à l'Ouest. Il les vend à des proxénètes...).
- Film sur le proxénétisme et le trafic humain : Trafic humain (Human Trafficking, Canada, 2005), qui plonge le spectateur dans le monde du proxénétisme et de la traite des blanches.
- Taken, film sur le trafic de femmes (2008).
Articles connexes
- Articles décrivant les phénomènes liés à l'esclavage sexuel :
- Esclavage | Esclavage moderne | Traite des Blanches | Femmes de réconfort | Call girl
- Prostitution | Proxénétisme | Tourisme sexuel
Notes et références
Bibliographie
- La Fermeture (1986), la fin des maisons closes, d'Alphonse Boudard
- Jean-Gabriel Mancini, Prostitution et proxénétisme, Presses universitaires de France, 1962, 126 p.
- Michel Vincineau, Proxénétisme, débauche ou prostitution depuis 1810, Bruylant, 2006 (ISBN 280272200X), (ISBN 9782802722007)
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