- Phnom Penh
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Phnom Penh Lieux emblématiques de Phnom PenhAdministration Pays Cambodge Municipalité Municipalité Géographie Coordonnées Localisation Province de Phnom Penh
ក្រុងភ្នំពេញ
Localisation de la province de Province de Phnom Penh au Cambodge.Administration Pays Cambodge Type Municipalité Gouverneur Keb Chutema Arrondissements 8 khan Quartiers 76 sangkat Villages 638 phum Groupes 4 120 krom Données statistiques Superficie 290 km² Population 1 501 725 hab Densité 5 178,36 hab./km² ISO 3166-2 KH-12 Phnom Penh (khmer : ក្រុងភ្នំពេញ, Krong Phnom Penh) est la capitale du Cambodge, située dans la moitié sud du pays, au confluent du Tonlé Sap et du Mékong. Un million cinq cent mille Phnompenhois vivent sur les 290 km² du territoire de la municipalité de Phnom Penh[1]. Administrativement, Phnom Penh est également une province du Cambodge et Keb Chutema en est le gouverneur actuel.
Devenue capitale du Royaume à l'époque de la colonisation française, Phnom Penh était surnommée la "Perle d'Asie" dans les années 1920. Fondée en 1434, la ville s'est beaucoup développée sous l'impulsion des français laissant en héritage nombre de bâtiments à l'architecture européenne et coloniale, notamment le long des grands boulevards. Aujourd'hui, Phnom Penh est la ville la plus peuplée du Cambodge ainsi que son centre économique et politique.
Sommaire
Géographie
Situation
Phnom Penh se situe dans le sud du Cambodge.
La ville est construite au croisement de "quatre rivières" : le Mékong amont, le Mékong aval, le Tonlé Sap (un affluent venant du grand lac) et le Bassac, premier bras à se détacher du grand fleuve.
Ce croisement a donné à la ville son ancien nom de Krong Chaktomuk (Khmer : ក្រុងចតុម្មុខ) signifiant "la ville à quatre visages".
La ville comprend d'autres étendue d'eau notamment le lac Boeung Kak, les 2 lacs Boeung Trabek et le lac Pempeay.
Enfin, depuis l'époque de la colonisation française, Phnom Penh est également le nœud central du réseau routier cambodgien. la capitale est ainsi située au croisement de l'ensemble des routes nationales lesquelles desservent les différentes provinces du Royaume ainsi que les états voisins que sont la Thaïlande, le Laos et le Vietnam.
Climat
Phnom Penh a un climat tropical.
La ville connaît deux saisons. La saison des pluies, de mai à octobre, peut voir la température monter jusqu'à 47 °C et est généralement accompagnée d'une humidité élevée. La saison sèche, de novembre à avril, connaît des températures plus basses.
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. Température minimale moyenne (°C) 21,7 22,2 23,3 24,4 24,4 24,4 24,4 24,4 24,4 24,4 23,3 21,7 Température maximale moyenne (°C) 31,1 32,8 33,9 35 33,9 32,8 32,2 32,2 31,1 30,6 30 30 Précipitations (mm) 7,6 10,2 35,6 78,7 144,8 147,3 152,4 154,9 226,1 251,5 139,7 43,2 Source : www.weather.comHistoire
Article détaillé : Histoire du Cambodge.Depuis l'origine
La ville tire son nom du Wat Phnom Daun Penh (connu maintenant seulement comme Wat Phnom, ou « colline du temple » វត្តភ្នំ), édifice religieux construit en 1373 pour abriter cinq statues du Bouddha sur un tertre de 27 m de haut. Daun Penh ("Grand-mère Penh") était une riche veuve qui l'aurait fait construire.
La ville devint la capitale du Cambodge après que Ponhea Yat, roi de l'empire khmer, s'enfuit d'Angkor Thom quand cette ville fut capturée par le Siam en 1431. Un stûpa situé derrière le Wat Phnom abrite les restes de Ponhea Yat et de la famille royale. On y trouve également des vestiges de statues bouddhistes de l'ère d'Angkor.
Capitale royale, perle de l'Asie
Cependant ce ne fut pas avant 1866 sous le règne de Norodom Ier que Phnom Penh devint le siège permanent du gouvernement, et que le palais royal fut construit. Cela marqua le commencement de la transformation de ce qui était essentiellement un village en une grande ville avec les colonisateurs français agrandissant le système de canaux pour contrôler les terres humides, construisant des routes et un port. Depuis cette époque, la ville présente un impressionnant nombre d'édifices à l'architecture art-déco, dont certains malheureusement en piteux état, et de nombreuses villas coloniales.
Dans les années 1920 Phnom Penh était connue comme la perle de l'Asie. Tout au long des quatre décennies suivantes elle continua de s'agrandir avec la construction d'une voie de chemin de fer jusqu'à Sihanoukville (Kompong Som) et la réalisation de l'aéroport international de Pochentong.
Guerre et terreur
Pendant la guerre du Viêt Nam, le Cambodge, y compris Phnom Penh fut utilisé comme base par l'armée Viêt cong, et des milliers de réfugiés de tout le pays envahirent la ville pour fuir les combats entre les troupes gouvernementales, les vietcongs, les troupes du sud Viêt Nam et leurs alliés et les Khmers rouges.
En 1975 la population atteint deux millions. La ville tomba sous la coupe des Khmers rouges du Kampuchea démocratique le 17 avril, le jour de la nouvelle année cambodgienne, et fut évacuée de force ; ses résidents devant partir travailler sur des fermes rurales en tant que nouveaux citoyens ou nouveau peuple ("procheachun thmey"), ainsi désignés parce que considérés comme nouveaux arrivants par rapport à ceux qui habitaient déjà la campagne. En une journée, la ville fut vidée de la quasi-totalité de ses 2 millions d'habitants, et laissée à l'abandon. L'école Tuol Svay Prey fut prise par les forces de Pol Pot et transformée en prison et en centre de torture S-21. C'est désormais le musée Tuol Sleng qui avec Choeung Ek, quinze kilomètres plus loin, est un mémorial à ceux qui périrent du fait de ce régime.
Reconstruction
Les Khmers rouges furent chassés de Phnom Penh par les vietnamiens en 1979 et les gens commencèrent à retourner dans la ville. Une période de reconstruction commença, aidée par la stabilité du gouvernement, attirant des investissements étrangers et une aide par des pays comme la France, l'Australie et le Japon et des organisations supra-nationales notamment pour le ravitaillement en eau potable, les routes et les autres infrastructures.
Organisation administrative
Subdivisions
Pour des raisons administratives, Phnom Penh est une municipalité, qui a le même statut qu’une province. Elle est subdivisée en 8 districts.
- 1201 : Chamkarmon (« Champ de mûriers »)
- 1202 : Daun Penh (« Grand-mère Penh »)
- 1203 : Prampir Makara (« 7 janvier » (1979), date de l'entrée dans Phnom Penh des troupes vietnamiennes, qui provoqua la chute des Khmers rouges) ; le makara (Capricorne) est une créature mythologique des civilisations influencées par l'Inde
- 1204 : Tuol Kork (« Butte (surgie) de nulle part »)
- 1205 : Dangkor (« Diospyros spp. (Ebenaceae) », arbre dont le fruit donne une teinture noire)
- 1206 : Meanchey (« Victorieux », du khmer mean : "qui possède" et du sanskrit jaya : « victoire »)
- 1207 : Russei Kaev (« Bambou précieux »)
- 1208 : Sen Sok (« Plein de bonheur»)
Jumelages
La ville de Phnom Penh est jumelée avec[2] :
- Hanoï (Viêt Nam) depuis mars 2004
- Hô-Chi-Minh-Ville (Viêt Nam) depuis octobre 2004
- Cần Thơ (Viêt Nam) depuis décembre 2006
- Lâm Đồng (Viêt Nam) depuis mai 2008
- Vientiane (Laos) depuis octobre 2006
- Pusan (Corée du Sud) depuis juin 2009
- Incheon (Corée du Sud) depuis mars 2009
- Tianjin (Chine) depuis novembre 2008
- Shanghai (Chine) depuis octobre 2005
- Kunming (Chine) depuis décembre 2007
La ville est également membre de l'Association internationale des maires francophones[3].
Démographie
Évolution démographique 1981 1994 1998 2004 2008 329 000 812 000 1 000 000[4] 1 044 000[5] 1 326 000[6] En 2008, la population de Phnom Penh était estimée à 1 326 000 habitants.
Économie
Phnom Penh est la capitale économique du Cambodge et concentrait, en 2009, plus de 75% des investissements étrangers dans le Royaume[1]. En 2005, alors que le PIB par habitant était nationalement de 769 Dollars US, il atteignait 820 Dollars US à Phnom Penh.
Marchés
- Psar Thmey (marché central)
- Psar Toul Tom Pong (marché russe)
- Psar O'Russei
- Psar Sorya (centre commercial à côté du Psar Thmey)
- Psar Boeung Keng Kang
- Psar Kandal
- Psar Olympic
- Psar Dumkor
- Psar Depot
- Psar Kapkor
- Psar Chas
- Psar Boeung Tumpon
- Psar Chhbar Ampoeu
- Psar Samaky
Le mot psar : "marché" est un apport du persan bazar.
Enseignement
Enseignement primaire et secondaire
Durant l'année scolaire 2007-2008, 236 306 élèves — dont 109 708 filles, soit 46,4 % — sont inscrits dans les 5545 classes de Phnom Penh. Parmi les 232 écoles, il y a 114 écoles primaires et 42 écoles secondaires (collèges et lycées)[7].
En 2007, 91,7 % des phnompenhois — 88,7 % des femmes et 95,1 % des hommes — de plus de sept ans étaient lettrés. Chez les plus de quinze ans, ce taux monte à 92,7 %. La moyenne nationale des plus de quinze ans est de 75,1 %[8].
Transports
Phnom Penh ne dispose pas service de transport en commun. Un réseau de bus était en service aux débuts des années 2000 mais il a dû être arrêté, faute de moyens financiers. Un nouveau réseau de bus est étudié par les coopérations françaises et japonaises.
Liaisons routières
Sept routes nationales du Cambodge passent par la capitale. Elles relient Phnom Penh aux pays voisins que sont le Viêt Nam, la Thaïlande et le Laos, ainsi qu'aux principales villes du pays (Battambang, Kratié, Siem Reap et Sihanoukville)[9].
Route nationale Longueur Destination Remarque Route nationale 1 167 km Viêt Nam Vers Hô-Chi-Minh-Ville Route nationale 2 121 km Viêt Nam Vers le delta du Mékong Route nationale 3 202 km Sihanoukville Via Kampot Route nationale 4 214 km Sihanoukville Par l'ouest Route nationale 5 407 km Thaïlande Via Battambang Route nationale 6 416 km Thaïlande Via Siem Reap Route nationale 7 461 km Laos Via Kratié Transport aérien
L'aéroport de Pochentong, le plus grand du pays, est situé à sept kilomètres à l'ouest du centre-ville. Une quinzaine de villes, toutes asiatiques, sont desservies. Siem Reap est la seule destination intérieure. L'aéroport de Sihanoukville devrait être desservi via Siem Reap à partir de 2011.
Culture
Musées
- Musée national du Cambodge
- Musée Tuol Sleng (S-21)
- Bibliothèque nationale du Cambodge
Santé
Sport
Les deux principaux championnats sportifs du Cambodge, en football et volley-ball, se déroulent intégralement au Stade-Olympique de Phnom Penh. Les sports les plus populaires sont, comme dans le reste du Cambodge, le football, le volley-ball, la boxe khmère et le dacau.
De nombreux phnompenhois se regroupent également tôt le matin ou en début de soirée dans l'un des deux stades de la capitale ou sur les esplanades pour des séances d'aérobic.
L'événement le plus important qu'ait accueilli Phnom Penh est les jeux des Nouvelles Forces émergentes en 1966[10]. La ville devait également organiser les Jeux d'Asie du Sud-Est en 1963, mais l'épreuve a été annulée en raison de problèmes politiques.
Stades
Phnom Penh possède deux stades :
- Le Stade-Olympique, d'une capacité de 50 000 places a été construit pour accueillir les jeux d'Asie du Sud-Est de 1963. La compétition a finalement été annulée en raison de la situation politique. En plus de son terrain principal, il possède une salle omnisports, une piscine et des courts de tennis.
- Le Stade Lambert, également appelé Vieux stade ou Old Stadium est situé au nord de la ville.
Cultes
Temples
- Pagode d'argent
- Wat Botum
- Wat Phnom
- Wat Ounalom
- Wat Lanka
- Wat Toul Thom Pong
- Wat Koh
- Wat Neuk Kawann
- Wat Sarawan
- Wat Sampov Meas
- Wat Mohamontrei
- Wat San Somsokol
- Wat Svay Poper
- Wat Than
Mosquées
- mosquée Nur ul-Ihsaan
- mosquée An-Nur an-Na'im
Évêché
- Diocèse de Phonm Penh
- Cathédrale de Phnom Penh (détruite)
Notes et références
- http://www.phnompenh.gov.kh/phnom-penh-city-facts-99.html
- Sister Cities sur phnompenh.gov.kh. Consulté le 27 octobre 2010.
- Villes membres sur aimf.asso.fr. Consulté le 7 avril 2010.
- General Population Census of Cambodia 1998.
- Cambodia Inter-censal Survey 2004.
- General Population Census of Cambodia 2008.
- Département du Planning, Ministère de l'éducation, de la jeunesse et des sports.
- Cambodia Socio-Economics Survey 2007, National Institute of Statistics.
- Jean-Marie Fleury, « Transport des marchandises », dans Étude préalable à l'élaboration du schéma directeur d'urbanisme de Phnom Penh à l'horizon 2020, vol. 12, avril 2004, 34 p., p. 5.
- (en) Richard Espy, The politics of the Olympic Games, University of California Press, 31 mai 1979, 212 p. (ISBN 978-0520037779), p. 109.
Annexes
Bibliographie
- Lewitz, S., La toponymie khmère, BEFEO (Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient) 53, 2, 1967, p. 377-450.
- Lewitz, S., Martel, G. et Vidal, J.-E., Notes ethnobotaniques sur quelques plantes en usage au Cambodge, BEFEO 55, 1969, p. 171-232.
- Lewitz, S. et Rollet, B., Lexique des noms d’arbres et d’arbustes au Cambodge, BEFEO 60, 1973, p. 113-162.
- Pou, S., Dictionnaire vieux khmer-français-anglais. An Old Khmer-French-English Dictionary, L'Harmattan, 2004, 2e édition augmentée, 732 p.
Liens externes
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