Théologie de l'œcuménisme

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L’œcuménisme (ou ecuménisme) est un mouvement tendant successivement et selon les périodes de l'histoire :

  • à promouvoir l'unité ecclésiologique des Églises protestantes issues de la Réforme, auquel cas, il s'agit d’unionisme ;
  • à promouvoir des actions communes entre les divers christianismes, en dépit des différences doctrinales affichées par les diverses Églises, avec pour objectif l’unité visible de l’Église[1], auquel cas, il s'agit d’œcuménisme.

Ce mouvement entend répondre à la prière que l'Évangile selon Jean (Jn 17. 21) attribue au Christ :

« Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé[2]. »

« L’unité visible de l’Église constitue l’objectif central du mouvement œcuménique » d'après le Conseil œcuménique des Églises, ce qui implique des relations et dialogues entre les diverses Églises[1]. Le mouvement œcuménique préconise le travail en commun des Églises qui le souhaitent, dans le respect mutuel des diverses institutions.

L’œcuménisme, dans son sens actuel, ne préconise pas l'union de tous les chrétiens en une seule institution ecclésiale ; il ne vise donc pas nécessairement la réunion de toutes les Églises chrétiennes. L'unité visible à rechercher fait l'objet de débats, notamment quant aux perspectives de l'Église catholique romaine sur le sujet. La papauté, telle qu'elle s'exerce aujourd'hui, constitue en particulier un obstacle[3].

Le terme est issu du grec οἰκουμένη γῆ, qui signifie « terre habitée », d'un point de vue didactique, il veut dire : « universel ». Ce terme a donc été utilisé pour désigner un mouvement qui concerne uniquement les chrétiens dans un premier temps, mouvement qu'il ne faut pas confondre avec le dialogue inter-religieux[4].

Par ailleurs, l'adjectif œcuménique est utilisé par l'Église catholique romaine et l'Église orthodoxe pour désigner un concile auquel tous les évêques et tous les patriarches sont convoqués.

Le fondateur de l'œcuménisme moderne est le luthérien Lars Olof Jonathan Söderblom, archevêque d'Uppsala (Suède); il reçut le prix Nobel de la paix en 1929 pour cette activité.

Sommaire

Histoire

L'œcuménisme moderne est relativement récent, datant seulement des années 1910[5]. Il semble avoir été plus difficilement envisageable de créer des liens entre les diverses dénominations chrétiennes qu'entre les diverses religions du monde puisque le dialogue interreligieux a débuté dès 1877[réf. nécessaire] et qu'un Parlement mondial des religions se réunit déjà en 1893 à Chicago.

On peut discerner trois périodes dans le développement et la mise en place de telles structures dans l’œcuménisme :

Deux attitudes successives dominent le mouvement : l'« unionisme » puis l'« œcuménisme moderne[7] ». On a longtemps cru que l'unité des chrétiens se traitait par le rapprochement des doctrines. On a fini par se rendre compte qu'en fait, l'œcuménisme devait d'abord traiter des questions d'ecclésiologie comme le montrent les résultats positifs des travaux sur les sacrements et les ministères[8].

L’unionisme

Les Églises unies

Débats, discussions, propositions

  • 1873 : le synode des Églises réformées de France posa un certain nombre de questions d’ordre œcuménique et eut, à l’époque, un certain retentissement[11].
  • 1888 : Le « quadrilatère de Lambeth » , d’abord formulé à Chicago en 1886, fut une initiative de l’Église anglicane en faveur de l’unité des chrétiens. Il invitait les Églises séparées à se réunir sur la base :
  1. des Saintes Écritures comme parole de Dieu révélée et fondement de la foi ;
  2. du symbole de Nicée-Constantinople, et du symbole des apôtres, comme exposés suffisants de la foi chrétienne ;
  3. les sacrements du baptême et de l’eucharistie ;
  4. de l’épiscopat historique.

Ce « Quadrilatère de Lambeth » définit alors les bases des Églises anglicanes et de leur communion[12].

L’œcuménisme

L’unionisme est abandonné avec Willem Visser 't Hooft, théologien hollandais qui deviendra le premier secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises (COE)[13] en 1948. La déclaration d’intention du COE précise qu’il n’est pas une super-Église et n’a pas l’intention d’en devenir une.

Le mouvement œcuménique moderne et le Conseil Œcuménique des Églises

Article détaillé : Conseil Œcuménique des Églises.

Les jalons

Les sociétés bibliques missionnaires

Lors de la conférence d’Édimbourg de 1910, la question de l’unité des chrétiens fut urgée spécialement par les délégués des Églises nouvelles, d’Afrique et d’Asie. L’œcuménisme contemporain est ainsi né du problème missionnaire : comment prêcher l’évangile à partir d’Églises séparées, divisées à propos de la doctrine même de l’Évangile pour peu qu’elle en propose une ? Mais il apparut tout de suite que le problème de la séparation des chrétiens avait deux aspects : rivalités dans la pratique; divergences dans l’interprétation.

Trois organismes devaient naître de la Conférence d’Édimbourg :

  1. Le Conseil international des missions qui réunit son premier congrès à Lake Mohonk, en 1921 ;
  2. Vie et Activité, plus communément appelé Christianisme pratique[14], pour les questions pratiques, qui tint sa première conférence mondiale en 1925, à Stockholm ; ce dernier organisme était animé par l’archevêque luthérien d’Uppsala, Nathan Söderblom (1866-1931) ;
  3. Foi et Constitution, pour les questions doctrinales, sous l’impulsion de l’évêque anglican américain Charles Brent (1862-1929) qui tint sa première conférence mondiale en 1927, à Lausanne.

La création du Conseil œcuménique des Églises proprement dit, le COE, fut retardée par la guerre de 1939-1945 et par l’opposition féroce de l’Église catholique[15]. L’assemblée constitutive du COE se tint en 1948, à Amsterdam. Elle vit la fusion des organismes Vie et Activité et Foi et Constitution. Ce dernier organisme conserve pourtant sa vie propre au sein du COE. Le premier secrétaire général du COE fut le pasteur et théologien Willem Visser 't Hooft, quand il comprit qu’on ne pouvait plus attendre le Vatican[16].

Création officielle du COE

Le COE, dans son document de base, se réfère explicitement à la Bible, depuis 1961 (assemblée plénière de New Delhi). À ce congrès, durant lequel adhèrent les Églises orthodoxes, les églises membres du COE « confessent le Seigneur Jésus-Christ comme Dieu et Sauveur selon les Écritures. ». Cette affirmation d’une confession de foi (non biblique, en fait) provoque le départ des unitariens et la fondation des unitariens universalistes. Au passage, elle relance la querelle christologique mise sous le boisseau en 1948.

Les assemblées successives du COE devaient être :

  • Amsterdam, 1948 : « Le désordre de l’homme et le dessein de Dieu. ». Une Base provisoire y est adoptée : « Le Conseil Œcuménique des Églises est une communauté d’Églises qui confessent le Seigneur Jésus-Christ comme Dieu et Sauveur. »
  • Evanston, 1954 : « Le Christ, espérance du monde. »
  • New Delhi, 1961 : « Jésus-Christ, lumière du monde. ». Cette assemblée voit l’entrée du Conseil international des missions dans le COE.
    Une nouvelle Base ou définition y est adoptée : « Le Conseil Œcuménique des Églises est une communauté fraternelle d’Églises qui confessent le Seigneur Jésus-Christ comme Dieu et Sauveur selon les Écritures et s’efforcent de répondre ensemble à leur commune vocation pour la gloire du seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. ». Sur cette déclaration, l’Église réformée de France (ERF) demanda qu’on n’insiste pas trop sur la trinité car elle ne souhaitait pas exclure sa minorité libérale, le plus souvent unitarienne[17].
  • Uppsala, 1968 : « Voici que je rends tout nouveau. »
  • Nairobi, 1975 : « Jésus-Christ libère et unit. »
  • Vancouver, 1983 : « Jésus-Christ, vie du monde. »
  • Canberra, 1991 : « Viens, Esprit Saint ; renouvelle toute la création. »
  • Harare, 1998 : « Tournons-nous vers Dieu dans la joie de l’espérance. » Lors de ce synode un esclandre fut tout près car les Églises orthodoxes disputèrent la cérémonie d’ouverture présidée par une femme pasteur[18].
  • Porto Alegre, 2006 : « Transforme le monde, Dieu, dans ta grâce. ». Lors de cette assemblée mondiale du COE, une procédure nouvelle de vote pour l’adoption des textes, comme des motions, a été utilisée : le vote par consensus, ou à la quasi unanimité, au lieu des votes à la majorité, simple ou qualifiée, des participants. De ce fait, un certain nombre de sujets ne pourront plus être portés à l’agenda parmi les plus urgents[19]. Les Églises les plus dogmatiques ont ainsi réussi à verrouiller la discussion[20]

Structures

L’assemblée plénière élit un comité central de 150 membres auquel elle délègue ses attributions, sous réserve d’appliquer la Constitution du COE, pendant les intersessions. Le COE rassemble aujourd’hui plus de 340 Églises, dénominations et communautés d’Églises, représentant quelque 550 millions de chrétiens répartis à travers le monde. Le siège social du COE est à basé à Genève.

Le mouvement depuis 1962

Le COE facilite les contacts bilatéraux qui se sont développés entre les Églises,

  • soit entre les vieux catholiques et les anglicans,
  • soit à l’intérieur du protestantisme, soit entre le protestantisme et l’orthodoxie,
  • Il octroie un siège d’observateur à l’Église romaine qui n’en est pas membre. En effet, elle revendique une primauté qui n’est pas de mise dans cette assemblée.

Sont pendantes diverses questions[21] :

  • la question des sacrements
  • la question des ministères, c’est-à-dire la reconnaissance mutuelle des ministères
  • la question des ministères féminins
  • la question de la nature des missions

Malgré cet investissement, sur la question de l’œcuménisme, le monde protestant n’est pas homogène. Les Églises fondamentalistes considèrent l’œcuménisme comme de la prostitution.

Par ailleurs, on peut relever l'existence de tensions au sein du C.O.E. entre les protestants, qui prennent en compte la sécularisation et prônent l'adaptation du témoignage chrétien à la société civile actuelle et les orthodoxes, qui ayant peut-être moins besoin de l'organisme qu'à l'époque du communiste, contestent la tendance moderniste de certaines des orientations du C.O.E. En outre, le C.O.E., dont la structure est alourdie par une importante bureaucratie, est confronté à des problèmes financiers qui réduisent la portée d'une vocation qui se veut « prophétique[22] »

Églises orthodoxes et l’œcuménisme

Divergences ecclésiologiques

Il est difficile de parler d’une position unique de l’Église orthodoxe, qui n’existe pas en tant que telle[23] concernant l’œcuménisme.

Ces Églises considèrent généralement que l’Église catholique apostolique romaine est une hérésie (ou, dans tous les cas, une hétérodoxie) issue du schisme de 1054, et même depuis le concile de Chalcédoine dont elle refusa la conclusion sur la primauté collégiale du patriarcat de Constantinople.

Il faut cependant tenir compte de la diversité des positions, qui n’est pas sans rapport avec la structure en soi collégiale et conciliaire de l’orthodoxie, du fait qu’elle soit constituée de cinq patriarcats, de quatorze Églises autocéphales.

Cette revendication ecclésiologique est justement l’objet principal de conflit avec l’Église catholique. Si tous les orthodoxes s’entendent à reconnaître la primauté d’honneur du patriarche d’occident (le pape de Rome) collégialement avec le patriarche de Constantinople (du fait du concile de 451), ils ne comprennent pas cette primauté comme une primauté unique et juridictionnelle sur les autres évêques.

La règle, dans l’Église orthodoxe, est de ne rien décider seul[24] mais de toujours prendre l’avis de ses pairs et de décider avec eux : « le Saint Esprit et nous avons décidé que… ».. L’Église orthodoxe ne peut pas accepter que le pape de Rome soit sorti du collège épiscopal et se soit isolé comme un chef solitaire ; la collégialité est une garantie non suffisante mais nécessaire d’orthodoxie. En application de ce même principe, une époque, si éclairée qu’elle puisse se croire, ne doit pas agir et décider sans se mettre en harmonie avec les époques précédentes : c’est le principe de tradition qui régit toute la vie des Églises orthodoxes.

Divergences doctrinales

Pour les Églises orthodoxes, les divergences théologiques avec l’Église catholique proviennent de la succession des sept premiers conciles. Les 3e, 4è et 8e conciles œcuméniques furent suivis d’un schisme et de la fondation d’une Église dissidente. S’y ajoutent, comme chez les protestants, des questions d’ecclésiologie concernant, entre autres, le primat de l’évêque de Rome. Les Églises Orthodoxes ne peuvent reconnaître les conciles que le Pape a réunis sans recours aux autres patriarches (et donc, selon l’Église orthodoxe, en absence de la conciliarité qui invite l’Esprit Saint a en inspirer les décisions).

Les Églises orthodoxes, soucieuses de leur collégialité comme de leur autonomie, se retirèrent de l’entreprise de la Traduction œcuménique de la Bible (TOB) de crainte d’exigences doctrinales. La participation des orthodoxes a été effective mais peu importante du fait qu’il y avait un faible nombre d’exégètes de langue française parmi eux, que le texte de base a été le texte hébreu et non le texte grec de la Septante (qui constitue la version de référence pour tous les orthodoxes), et à cause de désaccords liés à certains choix de traduction et certains commentaires concernant le Nouveau Testament. Toutefois, elles entrèrent en 1961 au COE sous la réserve de l’affirmation trinitaire. Cette affirmation contraignit au départ les unitariens qui avaient été fondateurs du COE[25].

Un théologien orthodoxe russe Vladimir Soloviev (1853-1900) s’était penché sur la question de l’unité des chrétiens. Il espérait la réconciliation eschatologique, face à la menace de l’Antéchrist, des Églises de Jean (orthodoxe) de Pierre (catholique) et de Paul (protestante) dans lesquelles il voyait trois expressions complémentaires de l’unique foi et de l’expérience de déification, chère à la théologie de Grégoire Palamas[26]. Cependant, ce théologien est peu reconnu, voire très critiqué au sein de l’Église orthodoxe (du fait d’une part de sa sophiologie, d’autre part de ses propos sur l’Église catholique).

La question des territoires

La fin du communisme s’est accompagnée d’un renouveau spirituel de l’Église orthodoxe dans les pays de l’Est, comme en Russie, et l’occasion de nouveaux conflits avec l’Église catholique. Le principal motif contemporain de querelle vient de la compréhension orthodoxe de la répartition des diocèses. En effet, certains orthodoxes russes éprouvent l’évangélisation catholique en Russie comme une forme de prosélytisme ne respectant pas le découpage des diocèses. Ce conflit entre l’Église orthodoxe et l’Église catholique est en rapport avec la critique de la prétention de l’Église catholique romaine à une juridiction universelle[27], ce qui va à l’encontre de l’ecclésiologie orthodoxe qui voit en elle l’ancien patriarcat de Rome, c’est-à-dire comme n’ayant légitimement comme juridiction que la seule Europe occidentale. En effet, les orthodoxes critiquent cette compréhension qu’a la papauté d’elle-même, non plus comme seulement patriarcat de Rome, mais comme super-diocèse qui engloberait les autres diocèses. Les orthodoxes considèrent à ce sujet comme nul et non avenu le concile Vatican I, où est affirmé le dogme de l’infaillibilité pontificale, dont ils contestent l’argument. Selon la position orthodoxe, c’est l’Église dans son entier, dans sa conciliarité, qui est infaillible et non la seule personne du Pape. Au contraire, les orthodoxes considèrent que l’isolement du pape hors du collège des autres patriarches (suite au schisme mais aussi à l’effondrement de l’Empire romain), est la cause des développements dogmatiques (comme le purgatoire, l’immaculée conception, l’infaillibilité papale) que l’Église orthodoxe juge hérétiques. Les nouveaux diocèses latins sont tout autant mal perçus par les Églises uniates, jusqu’ici les seuls catholiques en terre orthodoxes. Ils craignent une uniformisation liturgique, une perte d’autonomie de leurs églises.

Les Églises orthodoxes ont souvent été le support des revendications nationalistes du temps des empires centraux comme de l’Union soviétique. Dans des pays comme la Roumanie, l’Ukraine, l’Église orthodoxe connut des rivalités avec les Églises uniates - églises de rite oriental mais catholiques romaines -, principalement parce qu’elles avaient été l’instrument idéologique des partages de nationalités entre divers pays. L’attribution des lieux de cultes entre uniates et orthodoxes a fait problème à la suite de l’effondrement du communisme ; ceux-ci, en effet, avait parfois été confisqués par les Églises orthodoxes au hasard des partages de la Pologne, de l’Ukraine ou de l’instauration du communisme. Les églises uniates souffrirent particulièrement de la persécution du christianisme dans les pays communistes, soupçonnées du fait de leur rapport avec l’Occident et Rome d’en être des espions.

Une grande partie des orthodoxes installés en Occident, et notamment en France, à Paris, à Sainte-Geneviève-des-Bois et sur la Riviéra, sont venus avec l’émigration russe « blanche » (partisans du dernier tsar et hostiles à l’instauration du communisme). Il faut aussi prendre en compte la communauté roumaine, laquelle a toujours eu des rapports privilégiés avec la France. Par ailleurs, de nombreux chrétiens orientaux provenant des pays arabes et issus des églises non chalcédonniennes, se sont installés en France[28], par exemple, de nombreux chaldéens sont installés à Sarcelles près de Paris ou à Bruxelles en Belgique, réfugiés depuis la guerre d’Irak en 2003. Cette diaspora orthodoxe en Europe occidentale n’est sans doute pas sans valeur pour l’œcuménisme en ce qu’elle partage un monde commun avec les Églises catholique et protestantes.

L’Église catholique romaine et l’œcuménisme

Avant le Xe siècle

Jusqu’au IXe siècle, il y a bien une Église catholique mais elle ne devient Église catholique romaine qu’à partir du schisme de 1053 (calendrier byzantin) 1054 (calendrier occidental). L’historien devrait donc parler d’Église catholique d’Occident jusqu’à cette date. Pourtant, une opposition existe déjà entre Église d’Occident et Église d’Orient, depuis ce que les occidentaux nomment le brigandage d'Éphèse et que les orientaux nommeraient plutôt une tentative de compromis entre homéens et homoousiens.

articles détaillés monothélisme, monoénergisme, Eutychès

La situation est compliquée par l’existence des Églises des deux et trois conciles aux marges de l’empire.

À l’occasion des guerres lombarde et bulgare de la deuxième moitié du VIIIe siècle, l’Église occidentale s’emploie à réduire l’influence de Byzance à laquelle le premier concile de Chalcédoine a donné la primauté. L’évêque de Rome, nommé pape comme l’évêque de Constantinople et d’Alexandrie, fait appel au Franc Pépin pour repousser les Lombards. Pépin donne le territoire des Lombards à Léon III sous le nom de Patrimoine de Saint Pierre, lui donnant ainsi les moyens de sa politique.


XIe et XIIe siècles : Église maronite du Liban

Un évêché est signalé à Tyr en 325 dont le titulaire est Paulin de Tyr.

Les chrétiens maronites ne prennent une importance numérique qu’autour des années 400 quand se réunit une communauté autour de Maron (un « saint homme » au sens où Peter Brown emploie ce mot[29]). Suite au concile de Constantinople III, (680–681) les maronites, d'abord monophysites[30] puis monothélites quand cette doctrine devient brièvement la doctrine officielle[31] repoussent l’empereur Justinien II à la bataille de Amioun (695) qui leur donne une identité nationale et une solide dent contre Constantinople. L’évêque local, Jean Maron (parent et successeur du fondateur), considéré comme un pion sur l’échiquier occidental est reconnu par le pape de Rome qui n’exige « aucune condition doctrinale ». Avec l’avancée de la conquête musulmane[32] et sans recours auprès de Constantinople, les maronites se tourneront vers la première puissance susceptible de leur assurer une protection.

Lors des croisades, l’Église catholique romaine montre une puissance telle qu’elle peut projeter ses armées en Orient et remporter des victoires. Les maronites demandent donc leur rattachement en 1181 à l’Église catholique romaine lors de la création du Comté de Tripoli (1110-1289). Ils abandonnent leur théologie propre mais, au début au moins, gardent leur liturgie propre et leur paramentique. Ainsi est créé le modèle de l’uniatisme.

XIe au XVe siècle

Les croisades sont une période d’activité intense de l’Église catholique romaine en Orient.

  • 1099 : Création du patriarcat catholique de Jérusalem.
  • La IVe croisade est détournée au profit des vénitiens et la mise à sac de Constantinople, ville phare de la civilisation, creuse le fossé e entre chrétiens d’Orient et d’Occident ; la ruine de l’empire d’Orient en de nombreuses principautés, chacune dirigée par un empereur fait le lit de la conquête ottomane.
  • 1245 : envoi de missions de conversion (missionnaires dominicains et franciscains auxquelles les guerres cathares avaient donné une certaine expérience de conversion de l’hérétique) organisée vers les Église syriaque de Jacques Baradai et l’Église melkite des 3 conciles Un projet d’union fut présenté au Concile de Lyon.

1274 : deuxième concile de Lyon. (pape Grégoire X)

Depuis la création d’un empire latin de Constantinople (suite à la prise de Constantinople par les Croisés en 1204) Michel VIII Paléologue mène une guerre contre les petits empereurs et tente de récupérer Constantinople. Au début, les empereurs latins ont résisté, ces derniers voulant se servir de Constantinople comme d’un poste avancé pour une future croisade contre les Turcs et à plus grande échelle contre les musulmans ainsi que de se rapprocher des fidèles des églises des 7 conciles pour peu à peu, de gré ou de force, leur faire admettre les doctrines et la liturgie latines[33]. De leur côté, les Vénitiens veulent acquérir des terres pour enrichir leur commerce. Mais l’Empire latin de Constantinople ne peut jamais remplir sa mission du fait notamment de l’absence de renforts, des divisions des principaux chefs francs ainsi que de l’hostilité des habitants. Le premier touché fut l’empire latin, qui, à la veille de la conquête byzantine est ruiné, dénué de troupes, dépossédé des terres de 1204 et abandonné de ses alliés à l’exception de Venise.

Dès la reconquête de Constantinople, Michel VIII Paléologue tente de protéger son royaume contre les entreprises de Charles d’Anjou roi de Sicile. Pour éviter tout risque d’une nouvelle croisade contre l’Empire, il essaie de rétablir de bons rapports avec la papauté et tente de signer une union des deux Églises. Porteurs d’une lettre du basileus, les Grecs lurent au concile de Lyon le symbole de Nicée, avec l’addition occidentale controversée du Filioque, chanté trois fois. Le concile était apparemment un succès, mais n’a pas fourni une solution durable au schisme. Au retour, les théologiens byzantins refusent tant le Filioque que la primauté pontificale.

1439-1443 concile de Florence

Dès le concile de Pise (1409), alors que le Grand Schisme d'Occident n’est pas encore résolu, des théologiens se demandent comment dissoudre la séparation entre christianisme d’Orient et christianisme d’Occident.

Une fois de plus, les Grecs demandent assistance à l’Occident contre la poussée turque ; ceux-ci menacent d’envahir Constantinople. Au concile de Florence, en 1439, ils acceptent la doctrine romaine du Filioque ainsi que la primauté du pape. Leurs motivations ne sont pas uniquement politiques: nombre de théologiens byzantins, c’est-à-dire de l’orthodoxie des 7 conciles, se montrent soucieux de restaurer l’unité avec l’Église latine. Un décret d’union est signé le 5 juillet 1439. Une fois rentrés à Constantinople, ni l’empereur, ni le patriarche non plus que les autres membres de la délégation ne parviennent à faire accepter les concessions issues de l’Union au peuple comme au clergé byzantins. Les Églises orthodoxes non byzantines refusent cet accord. De leur côté, les Occidentaux ne respecteront pas leur partie du contrat. Ils ne lèveront pas le petit doigt lorsque Constantinople tombera aux mains des Turcs en 1453.

Le concile de Florence adopte différents décrets avec plusieurs églises orientales :

  • 6 juillet 1439, bulle Laetentur caeli consacrant l’union avec l’Église grecque de Constantinople
  • 22 novembre 1439, décret Exsultate Deo qui ne s'applique qu'aux Arméniens soumis au Catholicos de Sis en Cilicie. Le décret pro Armenis, fait partie d’une série d’actes similaires promulgués, par Eugène IV
  • 30 septembre 1444 Après la translation du concile au Latran, Multa et admirabilia les Syriens monophysites de Mésopotamie signent leur adhésion
  • 4 février 1442, Cantate Domino ce sont les jacobites monophysites d’Alexandrie et de Jérusalem
  • 7 août 1445, Benedictus s'applique aux les Chaldéens et aux Maronites.

Multa et admirabilia et Benedictus sont beaucoup plus courts. Leur partie doctrinale renouvelle les enseignements déjà donnés dans les autres : double nature, trinité, filioque, primauté pontificale.

Sans aucune base populaire en Orient, ces réunions ne purent durer. Chacune de ces unions donna lieu à un schisme minoritaire dans chacune des églises réunissant ceux qui n'acceptaient pas d'abandonner le monophysisme, le monothélisme ou le miaphysisme. Quelques uns de ces sous ensembles se trouvèrent dans une situation critique,comme l'église arménienne. Les armées d'Occident ne sont d'aucune aide dans le conflit, la Reconquista ayant été déclarée croisade prioritaire par le pontife romain. La chute de Constantinople en 1453 réduit considérablement le devenir de l'union avec les Byzantins.

Traité de Tordesillas 1494

Il partage le monde à conquérir entre l'Espagne reconquise et le Portugal[34]. Le Portugal se lance à la conquête de l'Extrême-Orient et découvre, en Inde, les chrétiens nestoriens qui doivent choisir entre le glaive et la conversion[35] ; l'évangélisation justifie la colonisation.

Les chrétiens de Mar Thoma sont un exemple des malheurs du colonisé puisqu'il connaîtront successivement les missionnaires portugais massacreurs[36], la conquête britannique en 1795, les jésuites, les luthériens suédois[37], la mission anglicane de 1816 qui se préoccupa de restaurer l'ancienne théologie syriaque[38]

Les chrétiens de Mar Thomas abandonnent leur théologie non-chalcédonienne. Bien évidemment, une partie des fidèles et du clergé refusent cette union.

  • 1930 union à Rome d'une partie de l'église syro-malankare à l'occasion d'un schisme local

Le petit reste est laissée à l'abandon dans une situation difficile entre les musulmans et les hindouistes[40].

Du XVIe au XVIIIe siècles en Europe occidentale

La Réforme et la Contre-Réforme

Les XVIe et XVIIe siècles furent une époque peu propice aux rapprochements. La Réforme protestante et son cortège de guerres de religion maintinrent l'Occident dans ses frontières. Ces guerres instaurent, toutefois, par exemple à la Paix d'Augsbourg de 1555, un nouveau mode de compréhension du Territoire canonique résumée dans le précepte latin Cujus regio, ejus religio et doit se comprendre par « liberté de religion pour le prince qui peut l'imposer à ses sujets ». Ce principe présidera à l'uniatisme développé tout au long du siècle en Europe orientale, comme aux diverses vagues de la colonisation[41].

Le XVIIe siècle voit naître cependant plusieurs projets de réconciliation dont la correspondance entretenue pendant 11 ans entre l’évêque de Meaux, Bossuet (1627-1704), et le philosophe Leibniz (1646-1716), de confession luthérienne, est un exemple. Elle a été publiée en 1966. Il s'agit d'une discussion de bon ton dans laquelle ni l'un ni l'autre ne sont mandatés pour la moindre diplomatie[42].

La reconquête de l’Europe orientale

Le partage de l'Ukraine et la création du royaume polono lithuanien de 1569 conduisent tout naturellement à l’accord de Brest-Litovsk (1595). Une partie de la hiérarchie de l'église orthodoxe ukrainienne devient l'Église ruthène, église catholique orientale unie à Rome[43]. Cela ne se passe pas simplement : persécutions et autodafé de la part des missionnaires latins[44], résistance de la part des moines orthodoxe et de l'aristocratie ukrainienne, qui seront le ferment du nationalisme.

Lors d'un Partage de la Pologne en1839, le tsar prononcera la dissolution de union de Brest-Litovsk. Le redécoupage des frontières et la création de l'Ukraine et de la Biélo-Russie (aujourd'hui Biélorussie, c'est-à-dire Russie Blanche). L'église uniate crée en 1595 est dissoute et réunie à l'église orthodoxe russe non sans fracas et résistance.

L’expansion orientale

Au milieu du XVIIe siècle, vers 1656 les missionnaires Capucins et Jésuites réussirent à ramener à Rome la majorité des Jacobites d’Alep (église des 3 conciles), si bien qu’en 1656 le premier évêque syrien catholique de cette ville, André Akhijan

  • L’Église melkite (orthodoxe d’Antioche) entra dans la communion romaine sous son patriarche Cyrille IV (mort en 1760).

En résumé

Ces Églises catholiques d’Orient sont aussi désignées d’Églises « uniates », mais ce terme est parfois utilisé avec une connotation péjorative à l’égard des catholiques concernés[45].

Ce qui est souvent qualifié d’« uniatisme » reste une plaie dans les relations entre le christianisme orthodoxe et le Vatican. L’existence de l’Église gréco-catholique de Biélo-Russie fut notamment l’un des principaux obstacles à la venue de Jean-Paul II, le pape voyageur, en Russie[46].

« Le phénomène gréco-catholique est depuis toujours perçu par les orthodoxes comme une agression et le déni de leur ecclésialité, comme s’ils n’étaient pas reconnus par l’Église latine en tant que pleinement chrétiens » (Olivier Clément)[47]. L’uniatisme est donc l’une de ces manifestations que les orthodoxes comprennent comme une prédation de l’Église latine. En particulier, le rôle de la Fondation Pro Oriente fondée à Vienne (Autriche) en 1964 l’évêque Franz König est fréquemment discuté. Sa création doitfavoriser le dialogue entre les Églises non-chalcédoniennes et l’Église catholique. Dans quelques cas, les Églises orientales parlent de phénomènes d’entrisme.[réf. nécessaire]

Le dialogue entre l’Église orthodoxe et l’Église catholique romaine est actuellement dans une impasse en ce qui concerne « l’uniatisme ». La session de Balamand en 1993 s’est conclue sur un désaccord[48]. La Commission ne s’est réunie que quelques années plus tard, à Baltimore en 2000[49], mais les difficultés perdurent[50]. En 2004, c’est la déclaration commune du pape Jean-Paul II et du patriarche œcuménique Bartholomée Ier de Constantinople, où ils indiquent que, malgré certains problèmes et malentendus récents, « la longue pratique du "dialogue de la charité" nous aide précisément en ces circonstances, afin que les difficultés puissent être affrontées avec sérénité et ne ralentissent ni obscurcissent le chemin entrepris vers la pleine communion dans le Christ[51]

La question du Filioque continue d’être centrale entre Églises catholique et orthodoxes, vu l’utilisation qui en fut faite au cours de l’histoire. Est en cause l’introduction du Filioque dans le credo occidental (L’Esprit qui procède du Père et du Fils), qui fut proposée sous le règne de Charlemagne, et faite de manière unilatérale dans le Credo romain au XIe siècle. Très mal perçue par les Églises d’Orient, la double procession est un lieu de discorde depuis lors. On peut penser que ce débat serait facilement résolu aujourd’hui si le climat entre les deux Églises n’était pas si tendu (voir l’article sur le Filioque).

XIXe siècle

L’« unionisme » catholique au XIXe siècle

Les papes n’avaient jamais perdu l’espoir de refaire l’unité de la chrétienté, dont ils estimaient avoir la charge. Le XIXe siècle, en particulier, fut la grande époque de l’intransigeantisme qui enjoignait aux autres confessions chrétiennes le retour à l’unité romaine.

  • En particulier, dans le Syllabus, Pie IX déclare qu’on ne peut faire son salut avec le protestantisme. D’un autre côté, Pie IX invita les évêques grecs et autres orientaux, à participer au Ier concile du Vatican (1869-1870), celui où sera proclamée l’infaillibilité pontificale[52], et il récolte, de façon assez cohérente avec la collégialité orthodoxe, une fin de non-recevoir.
  • Le pape Léon XIII, surtout, fut le chantre de l’unionisme. Il encouragea la prière pour l’unité des chrétiens, sous forme de neuvaine préparatoire à la Pentecôte. Dans l’encyclique Satis cognitum (1896), sorte de charte de l’unionisme, et dans 35 autres documents consacrés à la cause de l’unité chrétienne, il invitait les catholiques à la plus grande charité envers tous les chrétiens, et plus largement envers tous les hommes de bonne volonté.

XXe siècle

L’Église catholique romaine sera longtemps réticente au mouvement œcuméniste, sanctionnant même souvent les artisans qu’elle pouvait compter en ses rangs.

Ce n’est qu’à partir du pontificat Jean XXIII (en 1958) et avec le concile Vatican II (1962-1965) que l’Église catholique romaine a radicalement changé d’attitude et s’est officiellement et sérieusement engagé dans l’œcuménisme, dans l’optique de recherche de l’unité des chrétiens[53].

Le Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens est au service de cet engagement. Il fut créé à Rome par le pape Jean XXIII en 1960, sous le nom de Secrétariat du Conseil de l'Unité chrétienne. Il est présidé aujourd'hui par le cardinal allemand Walter Kasper[55].

L’encyclique Mortalium animos de Pie XI

Le magistère romain a souvent manifesté une grande réticence à l’égard des premières assemblées œcuméniques, soupçonnées de « panchristianisme ». Dans l'encyclique Mortalium Animos (1928), Pie XI interdisait absolument aux catholiques d’y participer. « On comprend donc, Vénérables Frères [disait-il en s’adressant aux évêques], pourquoi ce Siège Apostolique n’a jamais autorisé ses fidèles à prendre part aux congrès des non-catholiques : il n’est pas permis, en effet, de procurer la réunion des chrétiens autrement qu’en poussant au retour des dissidents à la seule véritable Église du Christ puisqu’ils ont eu jadis le malheur de s’en séparer[56] » Cette encyclique, qui répondait ainsi à l'invitation faite pour les travaux de la commission œcuménique Foi et Constitution[57]. revenait à dire qu’il ne pouvait y avoir de véritable œcuménisme que par la réintégration des Églises issues de la Réforme dans le sein de l'unique véritable Église.

Ainsi l'Église catholique romaine n'a envisagé l'œcuménisme qu'à partir de 1928, et sans s'intégrer dans le mouvement en cours dans les milieux protestants, préférant développer sa spécificité. Yves Congar o.p. témoigne qu'elle fait tous les efforts possibles pour empêcher la création du COE en 1948[58]. Selon elle, le terme œcuménique est repris de l’adjectif usuel dont on qualifiait les conciles universels de toutes les Églises chrétiennes particulières, depuis le premier d’entre eux : le concile de Nicée en 325. Il signifie « de toute la terre habitée ». C'était un temps où les Églises étaient régionales et indépendantes sans autre centralité que celle que leur donna Constantin, que Paul Veyne[59] a pu qualifier de « président de l'Église » pour souligner son rôle en matière de doctrine comme en matière d'organisation de l’Église.

Travail d'individualités

Cependant, même du côté catholique, les efforts de certaines personnalités en vue de l’unité chrétienne ne cessèrent jamais complètement. Le lazariste Fernand Portal, avec son ami le vicomte anglo-catholique Lord Halifax, tente dès les années 1890 un rapprochement entre les églises anglicanes et catholiques mais ces efforts sont brutalement interrompus en 1896 par la bulle Apostolicae Curae de Léon XIII. Portal et Halifax poursuivent sur la voie qu'ils se sont tracée et le lazariste, soupçonné de modernisme est condamné au silence en 1908 par le secrétaire d'État du Vatican, Rafael Merry del Val.

En décembre 1921, les deux hommes, bénéficiant du soutien du cardinal Mercier, primat de Belgique lanceront néanmoins ce qui sera connu comme les Conversations de Malines. Ce seront 5 rencontres entre des théologiens et membres des clergés anglicans et catholiques romains. Présidées par le cardinal Mercier dont la dernière se tiendra en avril 1925. L'expérience s'achèvera suite aux décès consécutifs du cardinal Mercier et de Monsieur Portal en 1926 mais aussi par l'arrêt de l'élan œcuménique que constitue la publication de Mortalium Animos en 1928.

En 1935, c'est le début à Lyon de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, à l’initiative de l'abbé Paul Couturier. Ce sont en 1937 les premiers jours du Groupe des Dombes (voir plus bas).

Ce sont encore les travaux pionniers de certains théologiens catholiques : les Français Henri de Lubac et Yves Congar[60], l’Allemand Karl Adam entre autres, dont les deux premiers furent longtemps inquiétés justement pour ces travaux d'ouverture.

Cependant, en 1950, Pie XII, faisant usage du privilège de l’infaillibilité, proclame le dogme de l’Assomption, proclamation qui scandalise les protestants - dans la mesure où ce dogme n’a aucune référence biblique[61] -, et gèlera durablement les relations œcuméniques naissantes déjà oblitérées par la publication, en septembre 1949, de l’Instruction Ecclesia catholica[62], qui restreignait la participation des catholiques aux activités du mouvement œcuménique[63]. L’instruction du Saint-Office Ecclesia catholica jugeait entre autres que le désir de l’unité relevait d’une « inspiration de la grâce du Saint-Esprit ».

Le Concile Vatican II et ses suites

Un élan nouveau

Il fallut attendre l’avènement du pape Jean XXIII (en 1958) et l’annonce du concile Vatican II (1962-1965) pour voir l’Église catholique s’engager pleinement dans l’aventure du mouvement œcuménique. Des observateurs non catholiques furent invités au concile. Un Secrétariat pour l’unité des chrétiens était créé, qui deviendra Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens sous Jean-Paul II. Le concile promulgua des documents majeurs pour l’œcuménisme : Unitatis Redintegratio (décret sur l’œcuménisme)[64] ; Nostra Ætate (sur les religions non chrétiennes) ; Dignitatis humanae (sur la liberté religieuse). Mais l’ensemble de ses travaux revêtait une finalité nettement œcuménique : réforme liturgique, définition de l’Église comme peuple de Dieu et comme koinonia, communion.

Les successeurs de Jean XXIII, soit à Rome, soit au cours de leurs nombreux voyages à travers le monde, ont multiplié les contacts avec les dirigeants des autres Églises. Les conférences épiscopales sont membres des Conseils d’Églises, qui se sont formés dans la plupart des pays. Les fidèles catholiques eux-mêmes participent pleinement aux travaux, ainsi qu’aux prières, des congrès interconfessionnels et des rencontres œcuméniques.

Les catholiques intégristes

Certains catholiques contesteront le concile Vatican II, soit pour des raisons doctrinales (reconnaissance de la liberté religieuse par le Concile, œcuménisme, où l'on retrouve aussi, selon le témoignage de Yves Congar o.p[65]. quelques implications politiques professées depuis longtemps par quelques uns de ceux qui firent scission, quelques unes ultramontaines, maurassiennes), soit en raison de leur attachement à la célébration en latin et selon le missel romain de saint Pie V. Une de leur tête de file, Mgr Marcel Lefebvre, fondateur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X rompra avec Rome en 1988 en ordonnant des évêques malgré l’interdiction qui lui était faite (il sera par là-même excommunié latae sententiae).

Les papes Jean-Paul II et Benoît XVI ont cherché, en donnant diverses autorisations, notamment en matière de liturgie, à rétablir l’unité avec certains fidèles et prêtres traditionalistes. Une partie de la Fraternité Saint-Pie-X a fait scission pour se rallier moyennant quelques privilèges, sous le nom de Fraternité Saint-Pierre

Visites œcuméniques et rencontres du pape

Voir ci dessous : accords catholico-anglicans

Les difficultés persistantes
  • La sotériologie des protestantismes peut se résumer (tenant compte de l'existence de variantes) par Seul Dieu sauve. Celle du catholicisme considère l'Église comme instrument de salut
  • Le rôle et le sens de la papauté, qui constitue un obstacle[69]
  • La reconnaissance mutuelle (mais symbolique, car les Églises protestantes n'attendent aucun adoubement) des ministères est une pomme de discorde avec les Églises protestantes, de même que les mots vifs du Cardinal Joseph Ratzinger à l'endroit de leurs institutions, laissant supposer qu'une seule Ecclésiologie, épiscopalienne et hiérarchique serait la bonne[70].
  • La question de l'hospitalité eucharistique fait également débat. Les Églises protestantes historiques (celles de la Concorde de Leuenberg, voir ci-dessous) admettent généralement facilement les autres chrétiens à la communion, tandis que les Églises catholique et orthodoxes sont très restrictives, une même communion dans les sacrements supposant selon leur doctrine une même communion dans la foi[71]. La période actuelle, où les principes sont réaffirmés avec fermeté, déçoit les milieux œcuméniques protestants, qui attendaient plus d'ouverture dans la suite du concile Vatican II[72].
  • En 2000, la déclaration Dominus Jesus[73] et[74], de la congrégation pour la doctrine de la foi, insiste fortement sur l'unicité et l'universalité salvifique de Jésus-Christ et de son Église. Elle fut écrite à l’initiative du cardinal Joseph Ratzinger et du secrétaire de la congrégation pour la doctrine de la foi Tarcisio Bertone. Elle fut très mal reçue dans les milieux œcuméniques, notamment du fait que les communautés ecclésiales issues de la Réforme n’étaient pas considérées comme des Églises au sens propre du terme, et à cause d’une interprétation assez restrictive des textes du concile concernant l’œcuménisme[75].
Bilan

Dans son encyclique Ut unum sint, le pape Jean-Paul II affirme l'engagement œcuménique irréversible de l'Église catholique : « Au Concile Vatican II, l'Église catholique s'est engagée de manière irréversible à prendre la voie de la recherche œcuménique, se mettant ainsi à l'écoute de l'Esprit du Seigneur qui apprend à lire attentivement les « signes des temps ». Les expériences qu'elle a vécues au cours de ces années et qu'elle continue à vivre l'éclairent plus profondément encore sur son identité et sur sa mission dans l'histoire. L'Église catholique reconnaît et confesse les faiblesses de ses fils, consciente que leurs péchés constituent autant de trahisons et d'obstacles à la réalisation du dessein du Sauveur[76]

Si les signes de bonne volonté se sont multipliés, le pontificat de Jean-Paul II reste contrasté sur le sujet notamment par la pratique d'une forme de mise en exergue de la fonction papale - un des principaux obstacle à l'œcuménisme - et de la reprise en main disciplinaire, morale et doctrinale par les autorités vaticanes[77].

Ainsi, selon certains observateurs[78], la période actuelle marque des formes d'essoufflement de l'élan œcuménique, et certains sont déçus de la lenteur des progrès dans la voie de l'unité des chrétiens qui est en quête d'un troisième souffle[22]. Il est bien sûr trop tôt pour tenter de faire une histoire complète de l'œcuménisme et seul l'avenir permettra de connaître et d'analyser les succès et les limites de la période présente.

Des réalisations

Accords inter-ecclésiaux

Congrès des vieux catholiques

Le congrès des vieux-catholiques, qui refusèrent la bulle Unigenitus (1713) et pour cela furent réputés hérétiques (évêques vaguants), aboutit à l’Union d’Utrecht (1889) puis, en 1931, à un accord d'hospitalité eucharistique avec l’Église anglicane et toutes les Églises membres de l'union.

Accords catholico-anglicans

  • ARCIC-I « La doctrine eucharistique » en 1971, « Ministère et ordination » en 1973, « L’autorité dans l’Église I » en 1976, « L’autorité dans l’Église II » en 1981.
  • ARCIC-II : « Le Salut et l’Église » en 1986, « L’Église comme communion » en 1990, « La vie en Christ : morale, communion, Église » en 1993, « Le don de l’autorité. L’autorité dans l’Église III » en 1999 et enfin « Marie : Grâce et espérance dans le Christ » en 2005[79].

Accords entre l'Église catholique romaine et les Églises non-chalcédoniennes

Il existe différentes déclarations communes entre l’Église catholique et certaines Églises orthodoxes orientales notamment l'Église apostolique arménienne depuis 1970, l'Église syro-orthodoxe d’Antioche depuis 1971 ou encore Église copte orthodoxe d’Égypte depuis 1973[80].

Par ailleurs, le dialogue initié depuis 1994 entre l’Église catholique et l'Église apostolique assyrienne de l'Orient - une des Églises des deux conciles - donne lieu à un accord en 2001 au sujet de l'intercommunion entre les assyriens et l'Église catholique chaldéenne[81].

Concorde de Leuenberg

Article détaillé : Concorde de Leuenberg.

Accord restaurant la « communion de chaire et d'autel » en 1973 entre de nombreuses Églises protestantes d'Europe, notamment luthériennes et réformées et, depuis, méthodistes. La Communauté ecclésiale de Leuenberg, devenue Communion d'Églises protestantes en Europe (CEPE), qui regroupe quelque 105 Églises membres, vise à renforcer la voix du protestantisme en Europe[82],[83].

Affirmation commune de Porvoo

L'affirmation commune de Porvoo entre luthériens scandinaves et anglicans de Grande Bretagne (9-13 octobre 1992)[84].

Accord luthéro-épiscopaliens

Aux USA et Canada, en 1999; hospitalité liturgique, hospitalité eucharistique, reconnaissance des ministères : les épiscopaliens considèrent que les luthériens ont la succession apostolique. Echange de chaire inter-ecclésiastique.

Accord luthéro-catholique

En 1999, l’Église catholique romaine et la Fédération luthérienne mondiale ont signé à Augsbourg la « Déclaration commune sur la Doctrine de la justification[85] », fruit de plus de trente années de dialogue et qui semblait mettre fin à une controverse qui durait depuis la Réforme.

L'application en a laissé les luthériens sur leur faim[86], quand, quelques mois après la signature, Jean-Paul II accordait des indulgences lors du Jubilé de l'An 2000[87].

Autres dialogues bilatéraux entre Église catholique et Églises protestantes

Il existe de même des dialogues bilatéraux entre l'Église catholique et d'autres Églises protestantes, notamment avec le Conseil méthodiste mondial[88], l'Alliance Reformée Mondiale et l'Alliance Baptiste Mondiale[89].

Accord luthéro-réformé

En Scandinavie et Grande-Bretagne, en 2000 ; hospitalité liturgique, hospitalité eucharistique, reconnaissance des ministères : les épiscopaliens considèrent que les luthériens ont la succession apostolique. Échange de chaire inter-ecclésiastique.

Affirmation commune de Reuilly

En 2001, un accord de reconnaissance mutuelle des ministères entre anglicans de Grande-Bretagne et luthériens et réformés de France[90],[91].

Dialogues multilatéraux

Accords de Lima

Accord sur le baptême en 1962.

En 1982, c'est à l'initiative de la commission Foi et constitution du Conseil œcuménique des Églises, l'important document « Baptême, Eucharistie, Ministère » (dit de Lima), auquel des théologiens catholiques ont participé et qui a eu de larges échos au sein des diverses Églises. « Ce célèbre texte, adopté par la Commission plénière Foi et constitution lors de sa réunion de Lima (Pérou) en 1982, fait le point sur l'accord toujours plus grand – et les différences qui subsistent – dans des domaines fondamentaux de la foi et de la vie des Églises. Document le plus largement diffusé et étudié de Foi et constitution, le BEM a servi de base à de nombreux accords de « reconnaissance mutuelle » entre Églises, et il demeure une référence aujourd'hui encore[92]

La charte œcuménique européenne

La charte a été signée par la Conférence des Églises Européennes (KEK), qui regroupe une grande partie des Églises protestantes, vielles catholiques et orthodoxes d'Europe, et le Conseil des Conférences Épiscopales catholiques d'Europe (CCEE). « Les Eglises ravivent leur engagement pour une mission commune en Europe » (avril 2001)[93].

La nature et le but de l'Église : Vers une déclaration commune

La Cinquième Conférence mondiale de Foi et constitution (Conseil œcuménique des Églises), qui s'est tenue à Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne (1993), a préconisé une étude sur la nature et le but de l'Église. L'étude proposée par Foi et constitution (Document no 181 - novembre 1998), et qui est soumise aux avis et réactions des Églises, est une étape vers une possible déclaration commune.

Pour la commission Foi et constitution, les documents importants produits par cette instance « contribuent d'une manière ou d'une autre à mieux faire comprendre la nature et le but de l'Église ». « De plus, les documents « Baptême, eucharistie, ministère », « Confesser la foi commune » et « Église et monde », envoyés aux Églises pour commentaire et réception, sont autant de façons de leur rappeler le caractère impérieux de l'appel du Christ à l'unité visible et les caractéristiques essentielles de cette unité. Au cours de la dernière décennie, les travaux sur l'ecclésiologie et l'éthique, qui étaient le prolongement des études sur le racisme et la communauté des femmes et des hommes dans l'Église, par exemple, ont contribué à faire comprendre la vocation commune des chrétiens au service de l'humanité et de la création. De son côté, Foi et constitution reçoit sans cesse des éclairages nouveaux sur l'unité à laquelle Dieu nous appelle, qui proviennent des réactions des Églises à ses études, des résultats des dialogues bilatéraux, des travaux accomplis ailleurs au sein du Conseil œcuménique des Églises et de sa réflexion sur l'expérience des Églises unies et en voie d'union[94]

Des actions

Semaine de prière pour l'unité des chrétiens

Cette semaine a lieu tous les ans, au cours de la seconde quinzaine de janvier, depuis 1908[95].

Les différentes Églises priaient déjà pour l'unité, mais séparément. Par exemple, déjà vers 1740, un mouvement pentecôtiste en Écosse appelle à prier pour toutes les Églises et avec elles. En 1867, la première assemblée des évêques anglicans à Lambeth insiste sur la prière pour l'unité. En 1894, le pape Léon XIII encourage l'Octave de la Prière pour l'unité, dans le cadre de la Pentecôte.

C'est aujourd'hui une prière commune pour la même unité. Instituée sous le nom d' Octave pour l'unité de l'Église, à l'initiative du Père Paul James Francis Wattson, un ministre épiscopalien américain[96], elle se tint pour la première fois du 18 au 25 janvier 1908. Elle existe sous sa forme actuelle depuis janvier 1939, à l'initiative de l’abbé Paul Couturier. Elle convie les chrétiens des différentes confessions à prier d'un même cœur pour demander la grâce de « l’unité que Dieu voudra, par les moyens qu’Il voudra ».

La semaine de prière pour l'unité des chrétiens est depuis janvier 1968 préparée conjointement par le Conseil œcuménique des Églises et le Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, qui publient en commun le livret de préparation. Pendant cette semaine, les chrétiens sont invités à la prière pour l'unité, notamment lors de la messe ou du culte du dimanche, mais aussi lors de veillées communes de prière organisées localement de concert entre Églises de différentes confessions.

Groupe des Dombes

Depuis 1937, il existe un dialogue non-officiel entre des théologiens catholiques et protestants francophones, fondé par Paul Couturier (1881-1953) et quelques pasteurs réformés suisses. En 1942, ce groupe prit le nom de groupe des Dombes. Il a publié, depuis, un certain nombre de rapports de haute valeur comme « Un seul maître » - L'autorité doctrinale dans l'Église en 2006[97]. La méthode est le "consensus différencié" où chacun expose sa foi dans un souci de spécificité pour « entrer dans le point de vue de son frère, pour le mieux comprendre dans sa cohérence et pour s'en enrichir[98] ».

Groupe mixte de travail entre Conseil œcuménique des Églises et Église catholique

Dès 1964, se met en place un processus de constitution d'un « Groupe mixte de travail » entre l'Église catholique romaine et Conseil œcuménique des Églises (dont l'Église catholique ne fait pas partie). Ce groupe a, entre autres, publié en 2005 une étude sur la nature et objet du dialogue œcuménique[99].

Par ailleurs, depuis 1968, l'Église catholique est membre à part entière de la Commission Foi et constitution du Conseil œcuménique des Églises.

Des documents

Version œcuménique du Notre Père

En 1966 a été publié le texte francophone commun de la prière du Notre Père, adopté par l’Église catholique romaine et le Conseil œcuménique des Églises (Texte de la prière).

Traduction œcuménique de la Bible

La Traduction œcuménique de la Bible (TOB) résulte de plusieurs décennies de réflexion et de travail commun, et a été publiée pour la première fois en 1975. Elle n'est pas adoptée liturgiquement par l'ensemble des Églises, mais elle constitue une étape concrète importante vers l'unité, autant qu'un ouvrage de référence. Ce n'est pas une "bible de travail" comme le sont la Jérusalem ou la Segond 2000. Des éditions différentes intègrent ou non les livres deutérocanoniques (non reconnus « divinement inspirés » par les protestants : Sagesse, Tobie…). Elle fut récusée par les églises orthodoxes dès le début des travaux[100].

Le seul texte du Nouveau Testament reconnu par toutes les églises chrétiennes est l'édition critique Novum Testamentum Graece : Bibelausgaben, de Eberhard Nestle, Erwin Nestle, et Kurt Aland. Pour l'Ancien Testament, c'est la Bibelausgaben, Biblia Hebraica Stuttgartensia, édition critique de Karl Elliger, Rudolf Kittel, et Wilhelm Rudolph

Lectionnaire œcuménique

Lectionnaire œcuménique

Voir aussi

Articles connexes

Personnalités
Institutions
Autre

Liens externes

Sites des Églises
Autre sites

Bibliographie

Ouvrages de référence
  • (en) Willem Adolph Visser 't Hooft, Has the Ecumenical Movement a Future, éd. John Knox Press, Atlanta, 1974 ISBN 0804209170
  • (en) Philip Potter, Willem Adolph Visser 't Hooft, J. G. M. Willebrands, The Gospel for All Realms of Life: Reflections on the Universal Christian Conference on Life and Work, Stockholm 1925, World Council of Churches, ISBN 2825405221
  • Willem Adolph Visser 't Hooft, Le temps du rassemblement (mémoires), Paris, Seuil, 1975
  • Jacques Maury, W.A. Visser 't Hooft, pionnier de l'œcuménisme, Paris, Cerf, 2001 ISBN 2204067997
  • Georges Tavard, L'œcuménisme, Que sais-je ? no 2903, P.U.F.
  • Peter Neuner, Théologie œcuménique : La quête de l'unité des Eglises chrétiennes, Paris, Cerf, 2005
  • Yves Congar, Chrétiens désunis. Principes d'un œcuménisme catholique, Paris, Cerf, 1937
  • Yves Congar, Chrétiens en dialogue. Contributions catholiques à l’œcuménisme, Paris, Cerf, 1964
  • Yves Congar, Diversités et communion. Dossier historique et conclusion théologique, Paris, Cerf, 1982
  • Cardinal Lorenz Jaeger, Le décret de vatican II sur l'Oecuménisme, Coll Eglise Vivante, Tournai, Casterman, 1965.
  • Walter Kasper, Manuel d'œcuménisme spirituel, Paris, Nouvelle Cité, 2007
  • Groupe des Dombes, Pour la communion des Églises. L’apport du Groupe des Dombes 1937-1987, Paris, Centurion, 1988
  • Groupe des Dombes, Pour la conversion des Église. Identité et changement dans la dynamique de communion, Paris, Centurion, 1991
  • Baptême, Eucharistie, ministère, 1982-1990 par Conseil œcuménique des Églises. Commission Foi et constitution, 1993
  • La Doctrine de la justification. Déclaration commune. Église catholique. Fédération luthérienne mondiale, 1999
  • Richard Stauffer, Moïse Amyraut : un précurseur français de l'œcuménisme, Les bergers et les mages, 1962
Articles spécialisés
Articles

Notes et références

  1. a  et b Le COE et le mouvement œcuménique au XXIe siècle, sur le site oikoumene du COE
  2. Cf. Jean 17,20-23 : « Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, - moi en eux, et toi en moi, -afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. ».
    On ne peut cependant pas prêter l'intention à Jésus de vouloir fonder une Église sur la base de ce verset. Pendant les deux premiers siècles de son histoire, le christianisme ne sera d'ailleurs constitué que de petites Églises mal organisées,(...) purement congrégationaliste, chaque église jouiss[ant] d’une complète liberté cf Étienne Trocmé Les débuts du christianisme.
    Ce verset a été repris dans divers documents du Conseil œcuménique des Églises (Constitution du COE, texte de Nairobi en 1975), et sur sa page de présentation Qu'est-ce que le Conseil œcuménique des Églises ? ainsi qu'au sein des diverses Églises, comme par exemple dans l'encyclique Ut Unum Sint du pape Jean-Paul II (en 1995).
    Selon le site du COE : « Le Conseil œcuménique des Églises est une communauté fraternelle d'Églises qui confessent le Seigneur Jésus Christ comme Dieu et Sauveur selon les Écritures et s'efforcent de répondre ensemble à leur commune vocation pour la gloire du seul Dieu, Père, Fils et Saint Esprit.
    Cette communauté d'Églises est sur la voie de l'unité visible en une seule foi et une seule communauté eucharistique, exprimée dans le culte et la vie commune en Christ. Elle s'efforce de progresser vers cette unité, tout comme Jésus a prié pour ses disciples, « afin que le monde croie » (Jean 17,21).
    La charte œcuménique européenne reprend également cette référence : « De nombreuses formes de collaboration œcuménique ont déjà fait leurs preuves. En fidélité à la prière du Christ : “Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient aussi un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé” (Jean, 17,21), nous ne devons cependant pas en rester à la situation actuelle… » cf. Charta Oecumenica, Lignes directrices en vue d’une collaboration croissante entre les Églises en Europe par la Conférence des Églises Européennes (KEK) et de Conseil des Conférences Épiscopales catholiques d’Europe (CCEE) (La Conférence des Églises européennes (KEK) est une communion fraternelle de 126 Églises de tradition orthodoxe, protestante et vieille-catholique).
  3. Le pape Paul VI : « Le pape, comme nous le savons fort bien, constitue sans aucun doute l’obstacle le plus grave sur la route de l’œcuménisme. » discours au Secrétariat pour l’Unité, le 28 avril 1967, in AAS 59 (1967), p. 498 ;
    Willem Visser 't Hooft : « Le vrai problème, c’est la papauté telle qu’elle existe aujourd’hui. », réflexion sur « Magistri et magisterium dans le dialogue œcuménique », publié dans W.A. Visser’t Hooft, pionnier de l’œcuménisme Genève-Rome, Cerf, 2002, p. 178. Citations reprises par Bruno Chenu, Le ministère de Pierre a-t-il un avenir œcuménique ? (2003)
  4. Le dialogue inter-religieux prit corps à l’occasion de l’exposition universelle de Chicago, en 1892-1893. Un « parlement des religions » fut organisé. Nombre de confessions chrétiennes et non chrétiennes y furent représentées sous l'impulsion du swedenborgien américain, Charles Carroll Bonney, et coordonné par un unitarien également américain, Jenkin Lloyd Jones : « Nous nous rencontrons sur le haut sommet d’un respect absolu des convictions religieuses d’un chacun et d’un profond désir de mieux connaître les consolations que d’autres formes de foi que la nôtre offrent à leur dévots. » (Leçon inaugurale, le 11 septembre 1893). Il préfigure « l'Esprit d'Assise ». Ce parlement des religions se réunit environ tous les cinq ans depuis 1993.
  5. a  et b Jubilé du premier congrès mondial œcuménique de missionnaires
  6. Congrégation pour la doctrine de la foi : déclaration Dominus Iesus sur l'« Unicité et l'universalité salvifique de Jésus-Christ et de l'Église », sur le site du Vatican
  7. cf. Jacques Maury in W.A. Visser't Hooft, pionnier de l'œcuménisme, éd. Cerf, 2001
  8. Cf infra : paragraphe des réalisations
  9. [Le monarque parlant « d’une unification dans laquelle l’Église réformée ne se fond pas dans l’Église luthérienne, pas plus que l’Église luthérienne ne se fond dans la réformée mais une unification dans laquelle les deux églises formeraient une Église chrétienne-évangélique, nouvellement appelée à la vie, dans l’esprit de son saint fondateur. »; cité par Jean-Louis Georget, avant-propos aux Écrits sur la religion, 1822-1829 de Hegel, éd Vrin, 2002
  10. Histoire du protestantisme en Wallonie, sur le site de l’EPUB-Charleroi
  11. Le Christianisme au XIXe siècle, quotidien, juin 1873.
  12. Voir notamment Le Protestantisme en Angleterre au XIXe siècle et Mauvaise passe pour la Communion anglicane
  13. cf. Jacques Maury, op.cit.
  14. Dont la revue était animée par Wilfred Monod.
  15. Yves Congar, Journal d’un théologien, 1946-1956, éd du Cerf, 2000; ce témoignage est confirmé dans les mémoires de Visser 't Hooft
  16. Préface des Mémoires de Visser 't Hooft
  17. L’ERF a l’habitude d’introduire la réserve suivante dans les accords œcuméniques inter-ecclésiaux pour matérialiser la liberté de conscience qu’elle reconnaît à ses fidèles devant toutes les déclarations dogmatiques : « Au moment où le dialogue interconfessionnel tente de recoudre les déchirures provoquées au sein de l’Église d’Occident au XVIe siècle, il serait souhaitable que ces tentatives ne contribuent pas à élargir le fossé creusé dès le début de l’ère chrétienne entre chrétiens trinitaires et chrétiens non trinitaires ou monophysites. Dans sa Déclaration de Foi, l’Église réformée de France reconnaît aux Symboles œcuméniques issus de cette période de l’histoire de l’Église leur valeur d’expressions historiques de la foi. Elle se réclame de la tradition spécifique qu’ils instaurent. Mais elle laisse aussi ouverte la possibilité de ne pas considérer les affirmations qu’ils formulent quant à la nature ou à l’essence même du Dieu unique comme des dogmes universels ou éternels. Le Synode régional souhaite que l’emploi des formules trinitaires dans les textes d’accord interconfessionnel n’interdise pas au dialogue œcuménique de s’élargir aux Églises unitariennes. »
  18. Le rapport de la Commission spéciale suscite un débat animé
  19. Conférence de presse de Konrad Raiser lors de sa fin de fonction en 2003 (à vérifier)
  20. Dogmatique doit s’entendre comme une catégorie de taxonomie
  21. Konrad Raiser, Quelle Église pour demain ? Défis et espoirs pour un nouveau millénaire, CERF, 1998
  22. a  et b Jean Baubérot,article Oecuménisme. L'évolution du Conseil œcuménique des Églises., in Encyclopædia Universalis, éd. 2006.
  23. On désigne sous ce nom parapluie l’ensemble des christianismes orientaux qu’il s’agisse des Églises des 7 conciles (Moscou, Kiev, Constantinople et les Églises des deux conciles, monophysites ou des 3 conciles (syriaques, chaldéens, une branche sur les 3 que compte l’Église arménienne )
  24. « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, dit le Seigneur, je suis au milieu d’eux » (Évangile de Mathieu, 18,20)
  25. Less unitariens considèrent que cette affirmation, qui n’avait jamais été exigée auparavant, les pousse hors du monde chrétien. À l’occasion de la sortie des unitariens, les unitariens américains et les universalistes américains fondent les unitariens universalistes
  26. Grégoire de Palamas, De la déification de l’être humain, suivi de "La Doctrine de saint Grégoire Palamas sur La Déification de l’être humain", L’Âge d’Homme
  27. Va de pair avec la primauté pontificale et provient de Pastor Aeternus) au titre III.
  28. Cf La CroixLes chrétiens quittent le monde arabe, 25 août 2006, édition numérique mais surtout, aux éditions Autrement, Chrétiens du monde arabe. Un archipel en terre d’islam sous la direction de Bernard Heyberger, recension sous le lien
  29. dans la Société et le Sacré dans l’Antiquité tardive
  30. Voir Églises des deux conciles
  31. sous le règne de Héraclius quand il séjourne en Syrie entre 629 et 634
  32. conquête de la Syrie en 634
  33. dans la version rite byzantin
  34. Le Dessous des cartes
  35. Pascale CHAPUT, La double identité des chrétiens keralais : Confessions et castes chrétiennes au KERALA (Inde du Sud), Archives de Sciences sociales des religions 106, avril-juin 1999
  36. Pascale CHAPUT, op. cit.
  37. Marine CARRIN, Harald TAMBS-LYCHE Une Église nationale pour les Santals : du romantisme scandinave à l'orthodoxie luthérienne, Archives des sciences sociales des religions, année 1998, volume 103, numéro 103 , pp. 99-127
  38. Mar thoma Church in India
  39. Sanjay SUBRAHMANYAM Dom Frei Aleixo de Meneses (1559-1617) et l'échec des tentatives d'indigénisation du christianisme en Inde, Archives des sciences sociales des religions, Année 1998, Volume 103, Numéro 103 , pp. 21-42
  40. Félix WILFRED, Le Christianisme à l'épreuve du polythéisme structurel de l'Hindouisme : la réponse des convertis dans le Tamil Nadu du Sud à une religion étrangère à l'époque de Vasco de Gama', Archives des sciences sociales des religions, Année 1998, Volume 103, Numéro 103 ,pp. 67-86.
  41. Henri CHAMUSSY, les stratégies spatiales de l'église catholiqueInstitut de géographie alpine, université Joseph-Fourier, Grenoble, Groupe Dupont, TEO (U.M.R. 5038)
  42. François Gaquere, Bossuet-Leibniz, le dialogue irénique, la réunion de églises en échec 1692-1701, Beauchesne,
  43. Les Gréco-catholiques d’Ukraine : une étude historique, sur le site de l'université catholique d'Ukraine.
  44. La vision un peu différente de l'historien Olivier Chaline recensée sur le site de l'IESR dans La Reconquête catholique de l’Europe centrale, XVIe-XVIIIe siècle, Paris, Éd. du Cerf, 1998
  45. « Le terme « Uniate » est utilisé par les historiens pour désigner ces Églises orientales unies à Rome, mais... d’autres en font un qualificatif désobligeant, voire injurieux. » Le pape Jean-Paul II en Ukraine, Dieu pourra-t-il écrire droit avec des lignes courbes ?, juin 2001.
  46. « Cette dernière question, celle du primat de l’évêque de Rome, qui est quasiment le seul point de divergence entre les Églises orthodoxes et l’Église catholique romaine. Les fortes tensions catholico-orthodoxes au sujet des Églises uniates comme les résistances orthodoxes face à la création de diocèses catholiques en Russie manifestent paradoxalement la proximité "d’Églises sœurs". […] L’Église orthodoxe se conçoit comme Église « universelle » (« catholique ») dans un territoire donné, elle a du mal à digérer la pluralisation du christianisme en terre traditionnellement orthodoxe et défend son territoire canonique. C’est pourquoi la question des Églises uniates comme Églises orientales en communion avec Rome constitue un fait difficile à assumer dans la logique orthodoxe » in Les Transformations de l’autorité religieuse, ouvr. collectif, Association française de sciences sociales des religions, éd. L’Harmattan, Paris, 2004, p. 60.
  47. Olivier Clément, théologien orthodoxe français, cité par Le pape Jean-Paul II en Ukraine, Dieu pourra-t-il écrire droit avec des lignes courbes ?, juin 2001.
  48. Cf. Dialogue entre l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe, BALAMAND (1993), après le Service orthodoxe de Presse.
  49. Dialogue entre l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe, BALTIMORE (2000), après le Service orthodoxe de Presse.
  50. Cf. Les Églises-Sœurs en dialogue.
  51. Cf. déclaration commune du pape Jean-Paul II et du patriarche œcuménique Bartholomaios I.
  52. Cf. Pastor Æternus, constitution qui affirme aussi, en son chapitre III, la primauté pontificale et l’autorité directe du pape sur les ministres et les fidèles de toute l’Église.
  53. Selon le Concile Vatican II, décret Unitatis Redintegratio : « À ce mouvement vers l’unité, qu’on appelle le Mouvement œcuménique, prennent part ceux qui invoquent le Dieu Trinité et confessent Jésus pour Seigneur et Sauveur. Et il ne s’agit pas seulement de chrétiens pris un à un, il s’agit encore de chrétiens réunis en communautés dans lesquelles ils ont entendu l’Évangile et qu’ils appellent leur Église et l’Église de Dieu. Presque tous cependant bien que de façon diverse, aspirent à une Église de Dieu, une visible, vraiment universelle, envoyée au monde entier pour qu’il se convertisse à l’Évangile et qu’il soit ainsi sauvé pour la gloire de Dieu. »
  54. Cf. Unitatis Redintegratio
  55. On peut lire, sur le sujet de l'article présent, la conférence du cardinal Kasper L'engagement œcuménique de l'Église catholique, prononcée à l'occasion de l'Assemblée générale de la Fédération protestante de France des 23-24 mars 2002 à Paris.
  56. Cf. Mortalium animos, Lettre encyclique sur l'unité véritable de l'Église sur le site du Vatican.
  57. Mémoires de Visser 't Hooft.
  58. Yves Congar o.p., Journal d'un théologien, CERF
  59. Paul Veyne, Quand notre monde est devenu chrétien, éd. Albin Michel, 2007
  60. Son livre Chrétiens désunisla version corrigée par Congar ui ne put jamais paraître lui valut bien des problèmes, racontés en détail dans son Journal d'un théologien 1946-1954, publié au Cerf en 2000.
  61. Depuis, des tentatives de dialogue sur une mariologie oecuménique ont vu le jour, cf Y a-t-il une mariologie œcuménique ?, sur le site protestant sion.org
  62. Instruction Ecclesia Catholica, dans AAS 42 (1950) 142-147 et Doc. Cath. 1064 (47, 1950) 329-337
  63. Hervé Legrand, o.p., Yves Congar (1904-1995) : une passion pour l’unité, in Nouvelle Revue théologique, t. 126, 2004, p. 529-55 Article sur catho-theo.net
  64. Cf. le texte en français de Unitatis Redintegratio
  65. Yves Congar o.p., Journal d'un théologien édité par Étienne Fouilloux au CERF
  66. Cf. La rencontre sacrée à Jérusalem par Aristide Panotis
  67. Par la Déclaration commune du pape Paul VI et du patriarche Athénagoras exprimant leur décision d'enlever de la mémoire et du milieu de l'Église les sentences d'excommunication de 1054, qui fut lue en session solennelle du IIe concile du Vatican par Mgr J. Willebrands. En même temps, elle était lue par le secrétaire du Saint Synode, dans l'église du Phanar. Cf. le texte de la déclaration commune.
  68. Il faut relativiser la portée de ces accords doctrinaux dans la conscience des fidèles de la Communion anglicane. Le terme doctrinal n'a pas le même impact chez les anglicans et chez les catholiques romains. Les anglicans se son vu octroyer la liberté de conscience par un synode de Lambeth des années 1980
  69. Le pape Paul VI : « Le pape, comme nous le savons fort bien, constitue sans aucun doute l’obstacle le plus grave sur la route de l’œcuménisme. » discours au Secrétariat pour l’Unité, le 28 avril 1967, in AAS 59 (1967), p. 498 ;
    Willem Visser 't Hooft : « Le vrai problème, c’est la papauté telle qu’elle existe aujourd’hui. », réflexion sur « Magistri et magisterium dans le dialogue œcuménique », publié dans W.A. Visser’t Hooft, pionnier de l’œcuménisme Genève-Rome, Cerf, 2002, p. 178. Citations reprises par Bruno Chenu, cf. infra
  70. selon la conception d'une Église unique fondée par Jésus et la revendication d'une Succession apostolique
  71. Cf. par exemple, Première réaction à l’Encyclique de Jean-Paul II, par le pasteur Gill Daudé, Service œcuménique, FEDERATION PROTESTANTE DE FRANCE.
  72. Par exemple, le pape Jean-Paul II dans De Eucharistia Ecclesia envisage l'hospitalité eucharistique pour les orthodoxes, mais entourée d'un luxe de précautions qui revient, selon certains, étant donné les conditions, à demander une conversion pure et simple au catholicisme.
  73. qui est comprise par nombre de commentateurs comme une main tendue aux églises des 7 conciles, d'abord parce qu'elle est publiée quelques mois avant une visite de Jean Paul II en Grèce, parce que la confession de foi qui la débute omet le filioque (rétabli exclusivement dans la version francophone au bout de 4 jours), parce que, dans les prières publiques des JMJ de Rome, le Saint-Père omit ledit filioque, parce que le texte reconnaît aux églises byzantines la qualité d'Eglise à part entière tandis qu'il la dénie aux protestantismes.
  74. Déclaration "Dominus Iesus" sur l'unicité et l'universalité salvifique de Jésus-Christ et de l'Église.
  75. Cf. par exemple Intervention du pasteur Jean-Arnold de Clermont devant les évêques catholiques, à Lourdes, en novembre 2000.
  76. Cf. Ut unum sint, encyclique du pape Jean-Paul II sur l'engagement œcuménique, 25 mai 1995.
  77. Étienne Fouilloux, article Oecuménisme. L'œcuménisme des catholiques., in Encyclopædia Universalis, éd. 2006
  78. Église et société, 40 ans après Vatican II, compte-rendu d'écoute d'une émission Agapé sur France 2 du dimanche 6 octobre 2002
  79. Cf. Dialogues bilatéraux au niveau mondial.
  80. Cf. Dialogue avec les Églises orthodoxes orientales.
  81. Cf. Dialogue avec l'Église Assyrienne de l’Orient.
  82. Cf. Agence de presse protestante, 15/01/2007.
  83. Cf. Concorde de Leuenberg. Concorde entre Eglises issues de la Réforme en Europe.
  84. Cf. L’affirmation commune de Porvoo.
  85. Cf. La Doctrine de la justification, Déclaration commune de la Fédération luthérienne mondiale et de l'Église catholique romaine
  86. Cf. pasteur André Birmelé Notre différence est désormais reconnue légitime. Cf. aussi pasteur Pierre Buhler, Les Protestants contre les indulgences, pour un jubilé de la justification par la foi, Labor et Fides, 2000.
  87. Cf. Bulle d'indiction du grand jubilé de l'an 2000.
  88. Cf. Dire la vérité dans l'amour : l'autorité d'enseignement chez les catholiques et les méthodistes (1997-2001).
  89. Cf. la liste des dialogues bilatéraux entre l'Église catholique et d'autres Églises.
  90. Affirmation commune de Reuilly.
  91. Texte de l'accord.
  92. Cf. Baptême, Eucharistie, Ministère (document de Foi et constitution n° 111, « texte de Lima »).
  93. Cf. Charte œcuménique européenne.
  94. Cf. La nature et le but de l'Église : Vers une déclaration commune (Document n° 181 - 1998).
  95. Cf. Quelques dates importantes dans l'histoire de la « prière pour l'unité » et de la « Semaine de prière »
  96. Qui fut ensuite fondateur de la Society of the Franciscan Friars of the Atonement (Société des Frères et Sœurs franciscains de la Réconciliation), après sa conversion au catholicisme.
  97. « Un seul maître » - L'autorité doctrinale dans l'Église, Paris, Bayard, 2006.
  98. C'est ainsi que le traduit l'École théologique du Soir
  99. Nature et objet du dialogue œcuménique, Une étude du Groupe mixte de travail entre l’Église catholique et le COE (2005).
  100. Le volume de la TOB qui publie le Nouveau testament dans l'édition de 1975 contient un insert à la demande d'un groupe de patriarcats (liste à venir) orthodoxe qui détaille ce retrait.
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