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Porto Alegre
Blason de Porto Alegre
Drapeau de Porto AlegreDevise : Leal e Valerosa Cidade de Porto Alegre (Loyale et valeureuse cité de P. Alegre) Administration Pays Brésil Région Sud État Rio Grande do Sul Maire José Fortunati (PDT) Code postal 90 000-000 Site web Site officiel de Porto Alegre Démographie Population 1 420 667 hab. (IBGE 11/2007) Densité 2 858 hab./km² Gentilé portalegrense Géographie Coordonnées Altitude 3 m Superficie 497 km2 Informations Fondateur Date de fondation Jerônimo de Ornelas 1732 Création de la municipalité Resolução Régia du 7 octobre 1809 Fuseau horaire Heure d'été UTC-3 UTC-2 Indicatif téléphonique 51 Centres d'intérêts Point de départ touristique vers le reste de l'État ; centre économique Localisation de Porto Alegre Porto Alegre est la capitale de l'État du Rio Grande do Sul, au Brésil, sise entre le rio Guaíba et ses nombreuses îles, et plusieurs morros (collines) couverts de végétation, et composée de quatre-vingt-quatre quartiers. La ville est agrémentée de parcs (neuf grands parcs urbains) et de rues arborées (plus d'un million d'arbres plantés), notamment dans les quartiers anciens de la Cidade Baixa. En outre, la municipalité possède une réserve biologique, autour de la plage du quartier de Lami, sur le fleuve, ce qui lui vaut d'avoir une des plus grandes concentrations urbaines d'oiseaux du pays.
C'est la dixième ville en importance de population du Brésil, et représente 0,1848 % de la surface l'État du Rio Grande do Sul et 0,0058 % de celle du territoire brésilien. Sa population était de 1 420 667 habitants au recensement de 2007[1]. La municipalité s'étend sur 497 km²[1]. Sa région métropolitaine est composée de 31 villes.
La ville a été administrée pendant 16 ans par le Parti des Travailleurs, le PT. Depuis 1988 Olívio Dutra, Tarso Genro, Raul Pont, Tarso Genro (2e mandat), puis João Verle, l'adjoint de Genro, ont été successivement maires.
Élu en 2004, José Fogaça, candidat du Parti Populaire Socialiste (PPS), occupe le poste de maire depuis le 1er janvier 2005. Il est entre-temps passé au PMDB. En avril 2010, il démissionne de son poste pour pouvoir se présenter à la candidature de gouverneur de l'État du Rio Grande do Sul pour les élections de cette même année. Il est remplacé par José Fortunati, son vice-maire.En 2001, Porto Alegre a accueilli le premier Forum social mondial, événement — aujourd'hui itinérant — qui discute les questions sociales du monde moderne. La ville a été le siège du Forum en 2002, 2003 et 2005.
Sommaire
Histoire
Genèse
Le site de la ville était originellement occupé par les amérindiens Tapes et Minuanos.
La création de Porto Alegre remonte à 1732 avec le peuplement des Campos de Viamão et de Porto Alegre par des éleveurs de bétail de Laguna, dans l'État de Santa Catarina. Vingt ans après arrivèrent des Missions jésuites, les premiers éléments de l'expédition de Gomes de Andrade. Ils s'établirent au bord du lac Guaíba, au lieu-dit Porto de Viamão ou Porto do Dorneles, sur les terres du propriétaire terrien Jerônimo de Ornelas. Plus tard, l'évêque de Rio de Janeiro créera la paroisse de São Francisco do Porto dos Casais, séparée de celle de Nossa Senhora da Conceição de Viamão.
En juillet 1772, le gouverneur de la capitainerie de Rio Grande, José Marcelino de Figueiredo, décide la mesure de 60 lots de terres pour des couples açoriens ; le lieu s'appellera Porto dos Casais (Port des Couples). Le 24 juillet 1773, Porto Alegre devient la capitale de la Capitainerie, avec l'installation officielle du gouvernement de José Marcelino de Figueiredo.
Le processus de création de Porto Alegre a donc été le fait de l'installation successive d'éleveurs de bétail (XVIIIe siècle), de colons portugais des Açores (1752), d'esclaves africains, d'aventuriers et d'immigrants allemands, italiens et polonais (entre 1820 et 1890), entre autres nombreuses nationalités présentes, qui se sont approprié les terres indigènes. Ce sont leurs croyances, légendes, habitudes, coutumes et technologies qui ont formé la mosaïque culturelle qui fait la Porto Alegre du XXIe siècle.
Le développement historique
La cité va ensuite se développer rapidement, à partir du petit noyau qui constitue aujourd'hui le quartier Centro. Elle va vivre quelques périodes de tension du fait de sa position de capitale de la Capitainerie (puis de Province) la plus méridionale du Brésil, et de la proximité des frontières de pays ayant de nombreux conflits à gérer.
Cependant, la période de difficultés la plus longue ne fut due à aucun conflit extérieur comme, par exemple, la guerre du Paraguay, mais causée par la Révolution Révolution Farroupilha, qui débuta par un affrontement armé le 19 septembre 1835, dans la capitale même, près du pont da Azenha.
À l'exception des premiers jours, la capitale gaúcha restera durant les dix années dans les mains des troupes gouvernementales, mais était assiégée en permanence par les Farrapos qui cherchaient à l'isoler au maximum. Sa résistance à l'un des obstacles qu'elle eut à subir durant cette période lui valut le titre donné par l'Empereur de « mui leal e valorosa » (très loyale et valeureuse) qui apparaît dans sa devise.
Après la Guerre des Farrapos, la ville reprit son rythme normal de développement, restant toujours au centre des événements politiques et sociaux de l'État du Rio Grande do Sul et du Brésil. Deux exemples en furent l'ascension de Getúlio Vargas, homme politique gaúcho qui devint un repère de l'histoire nationale, et le mouvement de la Légalité (movimento da Legalidade), maintenu par le gouvernement Brizola au début des événements qui conduisirent au coup d'État de 1964.
Géographie
La ville est installée au bord du fleuve Guaíba, plus précisément sur le delta du Jacuí, qui s'étend sur 210 km², au point de rencontre des eaux des fleuves (rios) Jacuí, Sinos, Caí et Gravataí dans le lac Guaíba (ce "lac" étant ouvert, on le nomme aussi "fleuve"). Ses 30 îles, entrecoupées de petites baies et de canaux, forment l'archipel du Jacuí, dont la zone de protection écologique fut créée en 1979. Son écosystème a un rôle important pour l'habitat et la survie des oiseaux et des espèces aquatiques. Près du débouché du Guaíba dans la Lagoa dos Patos, une autre zone protégée permet la survie de nombreuses espèces.
Les morros
La ville possède de nombreuses collines, les morros, pouvant aller jusqu'à 311 m d'altitude.
Article détaillé : Morros de Porto Alegre.Quartiers de Porto Alegre
Article détaillé : Liste des quartiers de Porto Alegre.Climat
Au sud du tropique du Capricorne, Porto Alegre dispose d'un climat subtropical humide.
- Moyenne annuelle : 19,5 °C
- Printemps (septembre à décembre) : entre 12 °C et 30 °C
- Été (décembre à mars) : entre 20 °C et 35 °C
- Automne (mars à juin) : entre 8 °C et 25 °C
- Hiver (juin à septembre) : entre 0 °C et 22 °C
Mois Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Température moyenne maxima °C 31 31 28 26 22 19 19 20 21 23 27 29 Température moyenne minima °C 19 20 18 16 12 9 9 10 12 14 16 18 Source: BBC Weather (anglais). Coucher du soleil
- Printemps : 19:45 (horaire d'été brésilien)
- Été : 20:45 (horaire d'été brésilien)
- Automne : 17:35 (horaire d'hiver brésilien)
- Hiver : 17:30 (horaire d'hiver brésilien)
Économie
La ville était il y a encore une vingtaine d'années un pôle industriel et marchand important. À ce jour, la plupart des industries importantes se sont déplacées dans la périphérie de la ville, sur les communes avoisinantes faisant partie de la Région métropolitaine de Porto Alegre. Ne reste plus que les industries de services et les productions de l'agriculture familiale (petite agriculture) qui se développe dans les zones rurales de la Municipalité. Ces dernières s'intègrent souvent dans des projets d'économie solidaire.
Le port de Porto Alegre
Le port de Porto Alegre est le plus méridional du Brésil. Il couvre 55 000 m² de surface. Géographiquement privilégié par sa localisation, il est au centre d'un réseau fluvial qui unit le centre producteur régional sur les cours d'eau qui se jettent dans la Lagoa dos Patos avec le plus grand port maritime du Mercosul, le port de Rio Grande, à 300 km au sud, sur l'océan Atlantique sud. Son ancien portique d'entrée a été construit en une structure de fer décorée de vitraux, commandée à Paris en 1919. Ce dernier est un point d'attraction touristique de la ville, d'où partent les croisières sur le rio Guaíba.
Cette position rend possible un trafic permanent entre Porto Alegre et Buenos Aires, charriant des produits sidérurgiques et, principalement, des produits agricoles venant essentiellement de l'intérieur de l'État du Rio Grande do Sul.
Avec un profil actuel de port importateur, il est en train de devenir, avec les investissements en cours de réalisation, un des principaux maillons de la chaîne logistique du commerce du Rio Grande do Sul.
- PIB per capita (2003) : R$ 10.437 (Change 2003 : 1,00€ = R$ 3,00) Source : FEE
- Exportations Totales (2005) : U$ 504.992.398
L'éducation
La ville de Porto Alegre, avec Sao Paulo, Rio de Janeiro, est l'un des plus avancés dans ce qui est dit sur l'éducation. Il a un des taux les plus bas d'abandon et une bonne quantité (28) collèges dans la ville[2].
Administration
L'organisation municipale
Comme toute Municipalité brésilienne, Porto Alegre possède un pouvoir exécutif - le maire et les secrétaires (comme les ministres dans un gouvernement national) -, et un pouvoir législatif, à travers la Câmara Municipal (Chambre des députés municipaux). Les secrétariats sont au nombre de vingt-cinq, plus sept entités d'administration indirecte assimilées. Ceci forme le "Gouvernement municipal". Les députés municipaux au nombre de trente-six, répartis entre 16 partis.
La démocratie participative
L'acteur essentiel de la démocratie participative, outre l'exécutif local qui en est le garant, est la « pyramide participative » à travers laquelle les citoyens font valoir les choix qu'ils entendent voir mis en œuvre. Cet organe est divisé en trois grands niveaux : le niveau micro-local, le niveau sectoriel et thématique, et enfin au sommet, le Conseil du Budget participatif (COP). À l'instar d'un budget municipal classique, son rythme de cycle de réunions est annuel.
Au niveau micro-local, les réunions sont ouvertes à tous les citoyens, et constituées à leur initiative, de manière à débattre des projets et problèmes de quartier, et par la suite faire part de revendications et de projets d'investissements souhaités au niveau supérieur des assemblées plénières par l'envoi de délégués (dont le nombre sera fonction de la participation aux réunions).
À l'échelle sectorielle et thématique, ce sont les assemblées plénières (une par secteur) qui prennent le relais pour synthétiser, et hiérarchiser les propositions émises au niveau micro-local sous formes de matrices primaires où sont désignés quatre priorités parmi treize postes budgétaires (éducation, habitat, voirie…). Cette première matrice vise à répartir les investissements par service de l'administration municipale. Puis, les assemblées plénières élisent en leur sein des délégués qu'elles envoient dans les forums, et des conseillers au budget participatif pour décider dans l'organe du C.O.P. Les forums sont constitués, soit par secteur (découpage géographique de la ville), soit par thème pour les problématiques qui impliquent une politique à l'échelle de la ville (Circulation et transports, Santé et assistance sociale, Culture, Éducation et loisirs, Développement urbain et social…). Au sein de ces forums, il s'agit à ce stade de discuter, de débattre des projets d'investissements du secteur ou du thème, et de matérialiser les orientations choisies par le biais de matrices budgétaires conçues selon trois critères formalisés : les priorités établies par les habitants, les carences en services et équipements de bases, la population. Ces trois critères font appel respectivement à des logiques majoritaires-démocratiques, de justice distributive, et technique. Chacun de ces trois critères est pondéré et vient coefficienter les postes budgétaires de manière à représenter la volonté des citoyens, et la politique de redistribution.
Enfin, le C.O.P. constitue le lien avec l'exécutif, il vote et amende les matrices budgétaires, il synthétise à l'échelle municipale les attributions budgétaires par secteurs et par postes. Il débat aussi des autres postes budgétaires (salaires des fonctionnaires, dépense de fonctionnement…). C'est ainsi au niveau des C.O.P. qu'est réellement établi un budget qu'avalisera l'exécutif. Mais le rôle du C.O.P. est aussi de préparer les budgets des années suivantes puisque c'est en son sein et avec la participation du G.A.P.L.A.N. (institution émanant de l'exécutif ayant pour objet la planification à moyen terme des investissements municipaux) que sont définies les procédures de fonctionnement du budget participatif, cela constitue un rôle essentiel, le budget étant largement déterminé par les pondérations matricielles.
Tout ceci a été sensiblement remis en question par la défaite électorale du Parti des travailleurs qui avait mis en place le système, et l'arrivée, le 1er janvier 2005, du nouveau maire, José Fogaça, aux affaires politiques de la cité. La nouvelle gestion exécutive municipale est moins favorable à ce type de fonctionnement. Celui-ci, même à l'époque de la direction PTiste, n'impliquait qu'environ 10 % de la population adulte de Porto Alegre.
Maires de Porto Alegre (jusqu'à 1985)
(Jusqu'à la reprise du processus démocratique, en 1985).
Article détaillé : Maires de Porto Alegre (jusqu'à 1985).Maires (depuis la reprise du processus démocratique)
Alceu de Deus Collares (1986-1988) - PDT Olívio Dutra (1989-1992) - PT Tarso Genro (1993-1996) - PT Raul Pont (1997-2000) - PT Tarso Genro (2001-2002) - PT João Verle (2002-2004) - PT José Fogaça (2005-2008) - PPS José Fortunati (2008- présent) - PDT Population
En plus de la venue de Portugais, d'Allemands, d'Italiens, pour la plupart de religions catholique ou protestante, la ville regroupe plusieurs autres communautés confessionnelles. Sont présentes une forte communauté juive, avec ses organisations socio-culturelles, une communauté maronite et une autre de rite grecque-catholique melkite. Nombreux autres courants du Protestantisme, historique, pentcôtiste, néo-pentecôtiste, adventiste, etc., se rencontrent aussi dans les divers quartiers de la cité.
Démographie
- Espérance de vie : 71,59 ans (2000) Source : FEE
- Coefficient de mortalité infantile (2005) : 12,89 pour 1000 Source : FEE
- Taux d’analphabétisme (2000) : 3,45 % Source : FEE
- Croissance démographique (2005) : 1,25 % par an
- Indice de Développement Humain (IDH) : 0,865
Atlas du Développement Humain/PNUD - 2000 - 97,07 % de la population est urbaine
- 2,93 % de la population est rurale
Lieux touristiques
Article détaillé : Lieux touristiques de Porto Alegre.Transports
Porto Alegre est le centre géographique des principales routes du Cône Sud, à égale distance de Buenos Aires et Montevideo, que de São Paulo et de Rio de Janeiro. La capitale gaúcha est reliée aux routes fédérales BR-290 et BR-116, qui permettent la connexion avec les autres États brésiliens et l'Uruguay et l'Argentine.
Distances villes Rio Grande do Sul Caxias do Sul 120 km Pelotas 278 km Rio Grande 317 km Gramado 115 km Passo Fundo 297 km Santa Maria 306 km Distances capitales Mercosul Buenos Aires 1 048 km Montevideo 868 km Asunción 1 311 km Santiago 2 408 km Distances Capitales brésiliennes Ville Distance (route) Temps de vol Ville Distance (route) Temps de vol Aracaju 3 296 km 05h55 Maceió 3 568 km 05h45 Belém 3 854 km 06h45 Natal 4 046 km 05h35 Belo Horizonte 1 760 km 03h40 Porto Velho 3 598 km 07h15 Brasilia 2 111 km 02h30 Recife 3 781 km 05h00 Campo Grande 1 413 km 04h20 Rio Branco 4 043 km 07h40 Cuiabá 2 137 km de 4 à 8 heures Rio de Janeiro 1.555 km 01h45 Curitiba 720 km 01h00 Salvador 3 117 km 04h45 Florianópolis 497 km 00h45 São Luís 3 911 km 06h55 Fortaleza 4 174 km 06h55 São Paulo 1 134 km 01h15 Goiânia 1 855 km 03h35 Teresina 3 725 km 06h30 João Pessoa 3 908 km 05h50 Vitória 2 020 km 04h15 Sports
Célébrités
- Ronaldinho, footballeur brésilien
- Marcos Camozzato, footballeur brésilien
- Elis Regina, chanteuse brésilienne
- Adriana Calcanhotto, chanteuse brésilienne
Bibliographie
Alternatif
- Porto Alegre, Un guide alternatif, Martine Hassoun, Éditions Syllepse (novembre 2001) ISBN 2-913165-59-1
Budget participatif
- Porto Alegre, l'espoir d'une autre démocratie, Marion Gret & Yves Sintomer, La Découverte "Sur le vif" (janvier 2005) ISBN 2-7071-4494-0
- Porto Alegre, les voix de la démocratie, Le budget participatif raconté au quotidien, Estelle Granet, Éditions Syllepse (février 2003) ISBN 2-84797-031-2
- L’expérience du budget participatif de Porto Alegre, Raul Pont, Le Monde diplomatique, mai 2000
- GENRO Tarso et de SOUSA Ubiratan, Quand les habitants gèrent vraiment leur ville, le budget participatif : l'expérience de Porto Alegre au Brésil, éditions Charles Léopold Mayer, Paris, 1998
Forum social mondial
- Tout a commencé à Porto Alegre - Mille forums sociaux, Bernard Cassen, Mille et une Nuits (octobre 2003) ISBN 2-84205-791-0
- Manifeste de Porto Alegre
- (fr) Forum social mondial
Pensée alternative
Villes voisines
Voir aussi
Articles connexes
- Immigration allemande au Brésil
- Immigration italienne au Brésil
- Université fédérale du Rio Grande do Sul
- Universidade Federal de Ciências da Saúde de Porto Alegre
Liens externes
- Echanges avec le Conseil participatif de la Communauté de communes de Marne et Chantereine (Seine-et-Marne, France)
- vidéo
Références
Catégories :- Porto Alegre
- Ville du Rio Grande do Sul
- Mégapole
- Capitale d'État du Brésil
- Altermondialisme
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