- Solre-le-Château
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Solre-le-Château
Un village au cœur de la campagne avesnoise
DétailAdministration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Nord Arrondissement Avesnes-sur-Helpe Canton Solre-le-Château Code commune 59572 Code postal 59740 Maire
Mandat en coursPhilippe Lety
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes des vallées de la Solre, de la Thure et de l'Helpe Démographie Population 1 819 hab. (2007) Densité 132 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 168 m — maxi. 236 m Superficie 13,76 km2 Solre-le-Château est une commune française, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais.
Sommaire
Géographie
Solre-le-Château se situe dans le sud-est du département du Nord (Hainaut) en plein cœur du Parc naturel régional de l'Avesnois. L'Avesnois est connu pour ses prairies, son bocage et son relief un peu vallonné dans sa partie sud-est (début des contreforts des Ardennes), dite « petite Suisse du Nord ».
En fait, Solre-le-Château fait partie administrativement de l'Avesnois, historiquement du Hainaut et ses paysages rappellent la Thiérache.
Solre-le-Château se trouve à :
- 45 km de Valenciennes
- 14 km d'Avesnes-sur-Helpe (Sous-Préfecture), de Maubeuge et Fourmies
- 6 km de Sivry (B).
Communes limitrophes
Histoire
- 843 : Avec le Traité de Verdun, le partage de l'empire carolingien entre les 3 petits fils de Charlemagne octroye à Lothaire I, la Francie médiane qui comprend le Hainaut dont fait partie le village.
- 855 : Avec le Traité de Prüm qui partage la Francie médiane entre les 3 fils de Lothaire I, le Hainaut est rattaché à la Lotharingie dont hérite Lothaire II.
- 870 : Avec le Traité de Meerssen après la mort de Lothaire II, une partie de la Lotharingie dont fait partie le Hainaut est rattachée à la Francie occidentale.
- 880 : Suite au Traité de Ribemont en 880, le Hainaut fait partie de la Francie orientale qui deviendra le Saint-Empire romain germanique en 962.
- Plans du cadastre napoléonien (1828) et de 1902 de Solre-le-Château : site internet des Archives départementales du Nord
- 1885 : Le 29 août 1885, la ligne de chemin de fer Maubeuge - Fourmies est inaugurée. Le tracé passe par Rousies, Ferrière-la-Grande, Ferrière-la-Petite, Sars-Poteries, Solre-le-Château, Liessies, Trélon.
Héraldique
Les armes de Solre-le-Château se blasonnent ainsi : Écartelé : aux 1 et 4, d’argent à trois fasces de gueules ; aux 2 et 3, d’argent à trois doloires de gueules, les deux du chef adossées. [1]
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 en cours Philippe Lety PS Conseiller général du Canton de Solre-le-Château Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Solre-le-Château depuis cette date :
Pyramide des âges
Lieux et monuments
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul
L'église de Solre-le-Château est une construction en pierre bleue du XVIe siècle, facilement repérable à son clocher penché. Le 10 mai 1611, un incendie consuma l'ancienne flèche et une partie de l'église. Dans la remise en état de l'édifice, on substitua alors à l'ancien clocher (sans doute gothique) la belle flèche bulbiforme qui penche aujourd'hui la tête vers la place. Loin d'être un élément purement décoratif, le bulbe fut avant tout conçu comme un poste de guet à 360° qui permettait de surveiller plus particulièrement la route de Sars-Poteries, voie ordinaire des invasions françaises...
Le penchant de la flèche peut s'expliquer doublement ; d'une part, par les fortes intempéries qui ont pourri le bois et déstabilisé la charpente ; d'autre part, par un défaut de fabrication au niveau du report des pièces de bois sur les murs périphériques et sur les corbeaux ancrés dans la maçonnerie à un niveau beaucoup plus bas… L'inclinaison du clocher ne remet cependant pas en cause son équilibre.
Toutefois, M. Charles Beaumont, membre de la Société archéologique et historique de l'arrondissement d'Avesnes, pense que le clocher de Solre-le-Château penche vers le sud-ouest par la volonté de son constructeur, Jehan Lecoustre, maître-charpentier de Beaumont (Belgique). Cette inclinaison aurait pour but de donner au clocher une position de défense contre les tempêtes qui viennent presque toujours du sud-ouest, pratiquement jamais du nord et encore moins de l'est. D'autres clochers de la région présentent le même « penchant », mais il est particulièrement net à Solre-le-Château du fait d'une part, des proportions flèche/tour, d'autre part, de la présence de quatre clochetons contigus parfaitement verticaux. Jehan Lecoustre exécuta de nouveau la même charpente, quelques années plus tard, pour l'église de Walcourt (Belgique).
Le clocher possède aussi une légende fort malicieuse… Jadis, les filles de Solre étaient très dévergondées ; souvent, quand il leur arrivait de se marier, des marmots les attendaient à la porte en appelant leur mère. Or, un jour, une vraie pucelle se présenta à l'église pour convoler en justes noces. On affirme que le clocher en fut si surpris qu'il se pencha en avant pour mieux voir la mariée qui passait sous le porche, en robe légitimement blanche. En châtiment de sa curiosité, le Ciel lui aurait infligé un torticolis à perpétuité !
L'église de Solre-le-Château comporte en outre des raretés architecturales telles qu'un porche ouvert sur trois côtés et un double transept qui élargit les bras de la croix et donne de la profondeur à l'édifice.
L'hôtel de ville
Il a été construit en 1574 et ne comportait, à l'origine, qu'un seul étage. Il possédait aussi un escalier extérieur et un gracieux beffroi en saillie, à six pans. En 1865, l'édifice fut profondément remanié, gagnant un second étage, mais perdant son escalier extérieur et son beffroi, qui lui donnaient un caractère Renaissance. Les portes sont en plein cintre, de même que les fenêtres. Ce type d'architecture est très rare dans l'art régional qui utilise le plus souvent la baie carrée à meneau cruciforme, l'arc en anse de panier ou l'arc en segments. Le bâtiment comportait au rez-de-chaussée un marché couvert, maintenant occupé par les bureaux de la mairie. On peut encore distinguer sur les clefs de voûtes des anciennes portes, des inscriptions en lettres gothiques recommandant la probité aux marchands de la halle, dont voici la transcription littérale (hors abréviations) :
Côté église (baie vitrée)
Vous qui venes marchander en ce lieu,Gardes-vous bien, pour plus ample proufit,
Par tromperie, offenser le bon Dieu
Duquel la grâce, à tout bon cœur suffit.
Côté Grand-place (passage)
1574
Quiconcque vient icÿ pour marchander
Ne veuille point, pour le plus de gaignage,
Par fraude ou vol son âme hasarder,
Car perdre l'âme es(t souver)ain dommage.
Côté place Verte (passage)
Soÿes léaulx. Uses de conscience.Gens qui traictes icÿ la marchandise,
Ne gaignes riens avec divine offense,
Car mauldite est richesse mal acquise.
Où est le château [7]?
Il ne reste plus aucune trace du château de Solre-le-Château. La forteresse fut prise et brûlée une première fois en 1473 par le comte de Saint-Pol (Louis de Luxembourg), au service du roi de France, Louis XI. En 1560, elle retrouve toute sa splendeur et passe aux mains d'une des familles les plus illustres de Solre, les Croÿ. Le château est pris d'assaut par Turenne en 1637 et, en 1651, il est pillé par les troupes du général Rose, un aventurier au service de la France. En 1656, Turenne s'en empare de nouveau, avant d'aller assiéger Valenciennes. Les Croÿ demeurent seigneurs, puis princes de la ville après que Solre fut érigée en principauté par Charles II, roi d'Espagne, en 1677… Mais la ville est rattachée à la France par le traité de Nimègue, en 1678. En 1793, au plus fort de la Révolution, le château tombe sous la pioche des démolisseurs. Solre-le-Château doit son nom, d'une part au ruisseau de la Solre qui le traverse, d'autre part, à ce château fort qui était bâti à l'emplacement actuel de la place.
Les pierres Martines
Situées à environ un kilomètre au sud de la ville, dans un champ à gauche de la route qui mène vers le hameau de L'Épine, ce sont des menhirs de grès landénien. Elles étaient trois à l'origine, mais l'une d'elles a été brisée au XIXe siècle pour empierrer la route ! On conte que saint Martin, alors qu'il était soldat des légions romaines de l'empereur Constance II, se reposa sur l'une de ces pierres, y laissant l'empreinte de son dos. Véritable artisan de l'apostolat rural en Gaule septentrionale, au IVe siècle, saint Martin fut en effet un grand destructeur de temples païens et convertit nombre de monuments druidiques en autels du christianisme. La foi populaire suivit son enseignement et fit comme lui, même dans les endroits où il n'était pas passé. C'est ainsi que la légende de saint Martin reste attachée, en France, à d'innombrables fontaines ou mégalithes. Les pierres Martines forment un alignement parfait avec la pierre de Dessus-Bise de Sars-Poteries et la Pierre-Qui-Tourne de Sivry (Belgique).
Personnalités liées à la commune
- Maison seigneuriale des Barbançon ;
- Famille de Berlaymont ;
- Maison de Lannoy ;
- Maison de Croÿ ;
Voir aussi
Notes et références
- Armoiries de la famille de Croÿ-Solre ("écartelé de Croÿ-Renty")
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 1er août 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 1er août 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 1er août 2010
- Évolution et structure de la population à Solre-le-Château en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1er août 2010
- Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1er août 2010
- Site de l'école primaire JEAN MERCIER de la ville
Liens externes
Catégories :- Commune du Nord
- Armorial des communes du Nord
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