République islamique d'Afghanistan

République islamique d'Afghanistan
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Afghanistan

د أفغانستان اسلامي جمهوریت
(Di Afganistan Islami Jomhoriyet)
(ps)
جمهوری اسلامی أفغانستان
(Jomhore Eslami-Ye-Afghanistan)
(fa)
République islamique d'Afghanistan (fr)
Drapeau de l'Afghanistan Armoiries de l'Afghanistan
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Dieu est le plus grand. Il n'y a pas d'autre dieu que Dieu et Mahomet est son prophète.
carte
Langues officielles pachto et dari
Capitale Kaboul
34°30' N, 69° 10' E
Plus grande ville Kaboul
Forme de l’État
 - Président de la République
République islamique
Hamid Karzai
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 41e
652 000 km²
Négligeable
Population
 - Totale (2009)
 - Densité
Classé 38e
32 738 376[1] hab.
43 hab./km²
Indépendance
 - Date
Du Royaume-Uni (indépendance diplomatique, seul le ministère des affaires étrangères afghan était sous le contrôle britannique[3])
19 août 1919[2]


Gentilé Afghan, afghane


IDH (2009) 0,345 () ( )
Monnaie Afghani (AFN)
Fuseau horaire UTC +4:30
Hymne national Milli Tharana
Domaine internet .af
Indicatif
téléphonique
+93
Organisations internationales
AID, AIEA, ASACR, BAD, BID, BIRD, CIO, CNUCED, CPI, FAO, FIDA, FISCRCR, FMI, FSM, G77, Interpol, ISO (correspondant), MIGA, NAM OACI, OCE, OCI, OCS (invité), OIAC, OIM, OIT, OITS, OMC (observateur), OMD, OMM, OMPI, OMS, OMT, ONU, ONUDI, OSCE (partenaire), PC, SACEP, SFI, UIT, Unesco, UPU[4].

L'Afghanistan, officiellement la République islamique d'Afghanistan (pachto : د أفغانستان اسلامي جمهوریت, dari : جمهوری اسلامی أفغانستان), est un pays d'Asie centrale sans accès à la mer entouré du Pakistan, du Tadjikistan, de l'Iran, du Turkménistan, de l'Ouzbékistan et de la Chine.

Le pays est un carrefour de l'Asie qui vit passer de nombreux peuples par son territoire. L'Afghanistan constituait à l'époque de l'Antiquité un point de passage important sur la route de la soie et fut un passage obligé pour de célèbres conquérants qui souhaitaient prendre le contrôle de l'Inde : Cyrus le Grand, Alexandre le Grand, Gengis Khan, l'empereur Bâbur, etc.

C'est à la suite de l'effondrement de l'Empire perse afchride que l'Afghanistan devient une entité souveraine en 1747 sous le commandement du général Ahmad Khan Abdali devenu premier padishah du pays cette même année. Son territoire a, cependant, servi de noyau pour de vastes empires comme l'Empire bactrien, l'Empire kouchan ou encore l'Empire ghaznévide par le passé.

À la suite de la seconde guerre anglo-afghane, les Britanniques privent l'Afghanistan de territoires[5] mais s'engagent à ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures de la partie restante[6]. Le pays devient ainsi un État tampon de 1879 à 1919 demeurant indépendant sur le plan de la politique intérieure[7]. En 1919, suite à la victorieuse troisième guerre anglo-afghane, le pays récupère le contrôle de sa politique étrangère avec le traité de Rawalpindi[8], lieu de la défaite des armées britanniques[9] et rejoint en 1921 la Société des Nations. Le pays subit l'invasion des troupes soviétiques en 1979. Cette invasion entraine une forte résistance qui a raison de l'occupation en 1989. En 1996 un gouvernement ultrareligieux, celui des Taliban, prend le pouvoir et est chassé par une coalition internationale en 2001. En 2004, le pays devient une « République islamique » de type présidentiel dirigée par un président aux pouvoirs étendus mais contrôlés par un parlement bicaméral.

Sommaire

Toponymie

Le nom Afghanistan dérive de l'autre nom donné aux Pachtounes : les Afghans. Le suffixe du nom tient son origine du mot dari stān (« pays »). Afghanistan signifie donc pays des Afghans.

En outre, on a longtemps pensé qu'al-Biruni, le célèbre mathématicien, encyclopédiste et philosophe persan, fut le premier à avoir évoqué les Afghans dans son Histoire de l'Inde (1030). En réalité, le terme « Afghan » avait déjà été cité en 982 par Houdoud al Alam, géographe persan et Ibn al-Athir qui avait cité le nom 10 ans avant le premier.

De nombreuses légendes entourent le nom de ce peuple mystérieux dont le passé est relativement mal connu. Ainsi Khwadja Niamat-Ullah, historien et géographe indien à la cour de l'empereur moghol Jahangir, écrivit dans son Histoire des Afghans que le peuple afghan serait issu d'un officier du roi Salomon nommé Afghâna. Les descendants de cet officier auraient été chassés d'Israël par Nabuchodonosor et se seraient installés dans l'actuel Afghanistan, notamment dans la région des monts Sulaymân. Cette légende n'est pas confirmée et dans l'Ancien Testament on ne retrouve nulle part le nom de ce fameux officier de Salomon. Cette théorie peut aussi être réfutée par les origines du peuple pachtoune, ethnie majoritaire du pays. En effet, les Pachtounes font partie des peuples indo-aryens et ne sont pas sémites.

D'autres explications, toutes aussi originales, ont été avancées. Ainsi, l'une prétend que le mot « afghan » aurait des origines albanaises (du grec Al-Ab, on aurait fait Agvan, puis Avgan). L'autre, celle de Vera Marigo, se rapporte aux « épigones » — les successeurs d'Alexandre le Grand : Epigonoï aurait évolué en Aphigonoï (Afigani). Ces théories n'expliquent pas les mille ans qui séparent la fin des royaumes grecs de la toute première apparition du mot « Afghan[10] ».

Histoire

Article détaillé : Histoire de l'Afghanistan.

L'Afghanistan, considéré comme un carrefour de l'Asie centrale, a une histoire mouvementée. À travers les âges, la région, aujourd'hui connue sous le nom « Afghanistan », a été occupée par l'Empire perse, par Alexandre le Grand, Genghis Khan, l'URSS et l'OTAN.

Les Afghans menèrent de nombreuses batailles contre les envahisseurs qu'ils aient été perses[11], indiens, russes ou britanniques. Ces derniers ont notamment subi en Afghanistan des défaites marquantes, notamment celles de Gandamak en 1842[12] où le 44e régiment britannique fut totalement anéanti et de bataille de Maiwand où le 66e régiment n'a compté que quelques survivants. L'Afghanistan fut le seul État asiatique avec le Japon à tenir tête aux puissances coloniales européennes. Son histoire et sa création comme État tampon entre les possessions de l' Angleterre et de la Russie ne se comprend pas sans une analyse géopolitique du Grand Jeu des Puissances, réactivé aujourd'hui dans un contexte de contrôle des routes pétrolières et gazières.

Avant 1747

Convoité par de nombreuses puissances tant régionales que mondiales, l'Afghanistan se trouve toujours sur le chemin de l'Inde lorsque les Perses, Grecs, Moghols, ou Turcs rêvent d'en prendre le contrôle. Inversement, l'Afghanistan s'est toujours trouvé sur le chemin des empereurs indiens comme Ashoka, dans leur volonté d'expansion vers l'ouest.

Parallèlement, l'Afghanistan a également été le centre de nombreux pouvoirs forts d'origine grecque sous l'Empire bactrien, bouddhiste sous l'Empire kouchan, moghol sous le règne de Bâbur ou encore turc sous le règne des empereurs comme Mahmûd de Ghaznî, ou Muhammad Ghûrî.

Son emplacement géographique sur les routes commerciales fait de ce pays un enjeu stratégique majeur encore aujourd'hui.

Cet emplacement stratégique a profité à de nombreux royaumes qui se sont succédé sur ce territoire. Ainsi, après l'effondrement des royaumes grecs et un bref contrôle exercé par l'empereur Ashoka, le peuple Yuezhi, avec à sa tête le chef Kujula Kadphisès s'empare du pays et se taille un gigantesque Empire qui sera nommé l'Empire kouchan. Son territoire s'étendait de l'Iran actuel jusqu'en Inde, probablement plus loin que Delhi et de la mer d'Oman jusqu'à la mer d'Aral. Pour beaucoup d'historiens, c'est grâce à cet Empire kouchan et plus précisément à son empereur Kanishka Ier que le bouddhisme a pu s'étendre jusqu'en Chine, en Corée et au Japon par les voies commerciales et non par des conquêtes militaires.

Le rôle de l'islam est également fondamental dans l'histoire de ce pays. Les premières armées arabes ont pu profiter de la faiblesse de l'Empire perse sassanide, en plein effondrement, et s'emparer ainsi de la presque totalité des possessions de celui-ci. L'islamisation de l'essentiel du pays a pris plus de 200 ans. La résistance légendaire des shahs de Kaboul, encore bouddhistes, l'a considérablement retardé. La région du Nourestân a été la dernière région du pays à se convertir à l'islam. En effet, les Nouristanis ne sont majoritairement musulmans que depuis le XIXe siècle, soit plus de 1 200 ans après les toutes premières conquêtes arabes.

Après l'installation définitive de l'islam en Afghanistan, celui-ci ne s'est plus étendu grâce aux Arabes mais surtout grâce aux Perses comme l'empereur Mahmûd de Ghaznî et Muhammad Ghûrî. En ce qui concerne l'islamisation de l'Inde, le chef militaire afghan Sher Shah Suri y a joué un très grand rôle où il fut suzerain juste et ingénieux à Sasaram. Ce dernier a notamment été à l'origine de la route Grand Trunk Road connue par les Européens sous le nom de la Grande marche. Cette route relie le Bengale à Delhi, s'étend jusqu'au Pakistan et finit en Afghanistan passant par le Khyber Pass. Le tombeau du suzerain, appelé aussi le deuxième Taj Mahal en Inde, figure sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

1747-1919

Règne d'Ahmad Shâh Durrani

Limites de l'empire afghan de 1747 à 1772

L'Afghanistan en tant qu'État ne commence à exister qu'à partir de 1747. Cette date correspond à la dislocation de l'Empire perse afsharide, après la mort de l'empereur Nader Shah de Perse. Très rapidement, l'Afghanistan s'impose comme une puissance militaire de premier ordre dirigée par des généraux hors pair comme Ahmad Khan Abdali. Ce chef militaire, devenu padishah Ahmad Shâh Durrani, cette même année, après son élection par la Loya Jirga, mène de nombreuses campagnes militaires et étend l'Empire afghan aux confins de l'Empire perse et indien où il met définitivement fin au règne des Moghols. Les Afghans remportent de grandes victoires en Inde : par exemple, la troisième bataille de Pânipat qui fit la renommée d'Ahmad Shâh Durrani.

Pour beaucoup d'Indiens, parmi les quelques raisons qui ont permis aux Britanniques de s'installer durablement sur le sous-continent indien figurent deux événements majeurs. D'une part, la troisième bataille de Pânipat pendant laquelle les forces militaires sikhs et indiennes furent anéanties par les Afghans et qui auraient pu résister aux forces armées britanniques. D'autre part, l'inaction des souverains afghans, sourds aux innombrables appels des maharajahs indiens pour les aider face aux Britanniques. Les souverains afghans, bien qu'excellents guerriers, ne furent jamais de fins politiciens, n'ayant pas mesuré l'importance de la pénétration des armées britanniques. Les Afghans ont dû aussi faire face à l'avancée des armées russes au Nord du pays et ont dû céder d'importantes villes comme Samarcande et Boukhara.

Ahmad Shah Durrani régna sur l'Afghanistan jusqu'en 1772, l'année de sa mort, laissant son Empire à son fils Timour. On présume qu'il est mort d'un cancer de la face, mais personne ne le sait vraiment. Le fondateur de l'Afghanistan porte aussi le titre de « Bâbâe Mélat » qui, en pachto, signifie père de la Nation, il est seul avec Mohammed Zaher Chah, le dernier roi d'Afghanistan, à détenir ce titre.

Règne de Timour Shâh Durrani

Le règne du fils aîné d'Ahmad Shâh Durrani, Timour Shâh Durrani commença en 1772 et dura 21 ans. À 24 ans, le jeune Timour était déjà un administrateur et un commandant confirmé. Sous le règne de son père, Ahmad Shâh Durrani, Timour Shâh fut gouverneur de Lahore, de Multan et de Herat mais aussi Vice-Roi du Penjab. Contrairement à son père, Timour Shâh n'aima jamais le faste et les conquêtes militaires, la priorité du jeune souverain fut de contenir son Empire dans ses limites de l'époque, ce qui était déjà extrêmement complexe.

Timour Shâh accéda au trône dans un climat de confusion et de guerres d'influence en coulisses. N'ayant laissé aucune instruction ni protocole quant à sa succession, Ahmad Shâh avait rendu compliquée la succession au trône afghan. Pour les dirigeants de l'époque, il n'était un secret pour personne que Timour Shâh avait la préférence de son père. Le jeune Timour Shâh avait montré ses capacités de gestionnaire et de bon chef militaire en gouvernant les provinces les plus difficiles (hormis Herat). Il avait également assuré la vice-régence de Penjab, une région reculée de l'empire, très difficile à gouverner pour cause de dissensions internes et attaques incessantes des sikhs. Bien qu'indéniablement Timour Shâh eût la préférence et la confiance de son père, les chefs de tribus, notamment les chefs Ghilzai (adversaires traditionnels des Durrani) ne souhaitaient pas voir Timour Shâh succéder à son père, très probablement parce que d'une part le jeune Timour n'avait pas le charisme de son père et que d'autre part qu'il était très indépendant, ce qui ne convenait pas aux chefs de tribus qui préféraient un Padishah facilement contrôlable.

C'est ainsi que le vizir d'Ahmad Shâh Durrani, Shah Wali Khan Bomezaï convainquit son beau-fils et le frère cadet de Timour Shâh, le prince Sulayman Khan Durrani de revendiquer le trône en 1773. Alors loin de la capitale, Timour Shâh, apprit la nouvelle de l'intronisation de son frère Sulayman Khan comme Padishah de Kandahar, alors la capitale de l'Empire. Ce fait inacceptable poussa le jeune Empereur à marcher sur la capitale, soutenu par tous les clans de la tribu Durrani. La ville opposa une forte résistance sur ordre de Shah Wali Khan Bomezaï afin de protéger Sulayman Shâh . Mais il échoua finalement dans son entreprise d'installer au pouvoir un Padishah pantin. Tentant de se faire pardonner par Timour Shâh, ce dernier voulut donner l'exemple en ordonnant à la garde impériale de décapiter Shah Wali Khan Bomezaï alors qu'il demandait audience. Ce châtiment eut pour conséquence de calmer toutes les velléités et tentatives de coup d'État pour une courte durée mais attisa la haine des tribus Ghilzaï à laquelle appartenait Shah Wali Khan Bomezaï. Le jeune Timour put entrer dans la ville de Kandahar et se faire couronner Padishah de l'Empire afghan.

Kaboul devient capitale en 1776

Sous le règne de Timour Shâh Durrani, l'Afghanistan connut une relative stabilité mais resta rongé par des dissensions internes, notamment parmi les familles pachtounes, l'ethnie dont était issue la famille impériale. Les tribus Ghilzaï et Durrani, deux branches pachtounes, se battent depuis la création du pays pour accéder au pouvoir. On retrouve cet affrontement tout au long de l'histoire afghane, notamment contemporaine. À titre d'exemple, les talibans sont essentiellement dirigés par les Ghilzai, la tribu de Mollah Mohammad Omar, alors que le président actuel, Hamid Karzai, est un représentant de la tribu des Durrani, branche Mohammadzaï, clan Popalzaï.

Timour Shâh se sentait à l'étroit dans sa capitale Kandahar où il était sans cesse pris à partie par certains membres de sa cour. Fatigué des agissements de la cour qui provoqua la révolte de 1774 et proclama Padishah un certain Abdul Khaliq Khan, Timour Shâh décida de transférer la capitale de Kandahar à Kaboul en 1776. La révolte de la cour tenait à deux faits majeurs : les chefs de tribus entendaient profiter de la mort d'Ahmad Shâh Durrani pour étendre leur pouvoir féodal déjà considérable que Timour Shâh avait commencé à réduire sous son règne et parce que le jeune Empereur était très indépendant, refusant de suivre les chefs de clan. Afin de minimiser les risques de coup d'État et son éventuel assassinat, Timour Shâh choisit Kaboul pour capitale. D'abord parce que la ville était très appréciée de plusieurs souverains qui y avaient établi leur capitale avant Timour Shâh, comme l'Empereur Babûr Shah, surnommé d'ailleurs le roi de Kaboul. En outre la ville était appréciée pour sa fraîcheur, alors qu'une chaleur écrasante régnait à Kandahar. Par ailleurs la ville était prospère et fut le centre des arts, de la culture et des sciences de l'Empire. Son multiculturalisme permettait d'amoindrir le rôle des pachtounes assoiffés de pouvoir.

Mort suspecte de Timour Shâh et deux siècles d'instabilité

Timour Shâh fut finalement assassiné, probablement par empoisonnement le 18 mai 1793. Sa mort reste suspecte et n'a jamais été élucidée. L'Empereur se portait très bien, comme tous les guerriers, si bien qu'une mort subite comme la sienne ne peut que laisser interrogatif. Son tombeau à Kaboul est resté inachevé.

L'Empereur Timour a finalement commis la même erreur que son père en ne désignant clairement aucun de ses fils comme successeur et en ne mettant en place aucun protocole de succession. Néanmoins, il laissa entendre que son préféré était son fils Zaman Shâh qui fut d'ailleurs élevé au rang de gouverneur de Kaboul, alors la fonction la plus prestigieuse après celle de Chef de l'État.

La mort subite de Timour Shâh et l'absence d'héritier au trône clairement désigné plongent l'Afghanistan dans une profonde instabilité qui durera deux siècles et que les Britanniques sauront exploiter au détriment des Afghans tout au long du XIXe siècle.

Règne de Zaman Shâh Durrani

La mort subite de Timour Shâh ouvre une ère de guerre et de déchirures pour la succession au trône. Alors gouverneur de Kaboul, Zaman Shâh, le cinquième fils de Timour Shâh est couronné Empereur en 1793, succédant ainsi à son père. Mais ses 22 frères réclamaient le trône aussi, arguant que leur père n'avait clairement désigné aucun de ses fils et qu'il n'y avait aucune loi qui permettait à Zaman Shâh de devenir souverain. Ce fut alors le début d'une guerre civile qui déchira le pays pendant plusieurs années.

Les dirigeants historiques furent issus de la tribu des Abdali de l'ethnie afghane, dont le nom fut changé en Durrani lors de l'accession du Shah Ahmad. Ils prolongèrent jusqu’à la dynastie Saddozay du clan Popalzay ou de la dynastie Mohammadzay du clan Barakzay de l'ethnie pachtoune. Les Mohammadzay donnèrent fréquemment les rois Saddozay ainsi que des conseillers suprêmes, qui servirent occasionnellement comme régents, identifiés avec l'épithète Mohammadzay.


Shah Shuja

Shuja Shah Durrani (aussi connu comme Shah Shujah, Shoja Shah, Shujah al-Mulk) (4 novembre 1785 - 5 avril, 1842) est le cinquième padishah d'Afghanistan de la dynastie Durrani entre le 13 juillet 1803 et 1809 puis du 8 mai 1839 à sa mort en 1842.

Fils de Timour Shâh, il est gouverneur d'Herat et de Peshawar de 1798 à 1801. Il dépose son demi-frère Mahmud Shah et dirige l'Afghanistan de 1803 à 1809.

Il s'allie avec le Royaume-Uni en 1809 pour empécher toute tentative d'invasion de l'Inde par Napoléon et la Russie, mais il est alors rapidement renversé par son prédécesseur.


Après des emprisonnements successifs à Attock, puis au Cachemire et à Lahore entre les années 1811-1814, il est contraint de céder le diamant Koh-i Nor qu'il possédait pour retrouver la liberté. Son exil se partage alors entre le Punjab et le Ludhiana.

En 1838, il s'allie avec le Royaume-Uni et le Punjab pour envahir l'Afghanistan, contribuant au déclenchement de la première guerre anglo-afghane. Il retrouve son trône en 1839 avec l'aide des Britanniques, trente années après son premier règne mais est assassiné en avril 1842, après leur départ.

Bataille de Gandamak

Article détaillé : Bataille de Gandamak.

En janvier 1842 une bataille opposa l'armée britannique des Indes aux forces de Dost Mohammad Khan, souverain de l'Afghanistan, dirigées par son fils Wazir Akbar Khan.

Afin de contenir l'expansionnisme russe, dont les forces militaires venaient d'annexer les grandes villes de Samarcande et Boukhara, les Britanniques décidèrent de s'emparer de l'Afghanistan. Les généraux avaient planifié de prendre le contrôle de la passe de Khyber ainsi que des grandes villes d'Afghanistan comme Jalalabad, Kaboul, Kandahar et Herat en y envoyant un contingent limité de militaires. Mais les troupes anglaises et indiennes durent affronter une résistance de troupes afghanes dont la valeur avait été sous-estimée. L'issue de la bataille, un désastre et un camouflet pour les armées anglaises, marquera par la suite la politique étrangère britannique en Asie du Sud.

1919-2001 : Instabilité chronique

Depuis 1900, onze dirigeants furent déposés :

La dernière période de stabilité en Afghanistan eut lieu entre 1933 et 1973, lorsque le pays était sous la direction du roi Zaher Chah. Néanmoins, en 1973, le beau-frère de Zahir, Sardar Mohammed Daoud entreprit une action non sanglante le 17 juillet 1973. Coup d'État de Daoud qui, avec l'appui des militaires, renverse son cousin Zaher. Ce dernier abdique en août et s'installe en Italie.

1978-1992 : Invasion soviétique

Troupes soviétiques en Afghanistan en 1988

L'invasion soviétique de l'Afghanistan s’inscrit dans le contexte de la guerre froide, puisque les États-Unis soutiennent le Pakistan face à une Inde qui se voulait le fer de lance des pays non-alignés ; l’URSS soutient l’Afghanistan qui avait, depuis 1919, des revendications territoriales sur les régions à majorité pachtounes du Pakistan, ce qui aurait permis à l’Afghanistan de se désenclaver en possédant un accès vers la mer d’Oman.

Suite à un coup d’État fomenté en 1973 par le prince Daoud, l’État afghan s’éloigne de plus en plus de Moscou. Pour éviter sa perte d’influence dans la région, l’Union soviétique décide d’intervenir en Afghanistan, dès 1978, pour y placer un régime à ses ordres. Le coup d'État du Parti Démocratique Populaire d'Afghanistan le 27 avril 1978 renverse le gouvernement Daoud et assassine de nombreux membres de sa famille. Muhammad Taraki (1917-1979), leader du Khalq (fraction radicale et majoritairement pachtoune du PDPA) devient président de la nouvelle République démocratique d'Afghanistan. Socialiste, elle est pro-soviétique. Ce régime entretient des relations privilégiées avec l’URSS et met en place une série de réformes collectivistes et sociales (alphabétisation, droit des femmes, réformes agraires…) qui contrarient les coutumes conservatrices afghanes.

Une partie des Afghans entre en résistance contre le pouvoir central soutenu massivement par l'Union soviétique et fomente un nouveau coup d'État le 28 décembre 1979, ce fut le début de la 1re guerre d'Afghanistan. Babrak Karmal devient président. L'Union soviétique soutient le nouveau régime et intervient massivement à partir de janvier 1980 pour reprendre le contrôle des zones rebelles (Sud-Est du pays principalement). Une vive résistance nationale se met en place face à un occupant soviétique qui ne s’attendait pas à une telle réaction. De plus cette agression soulève une grande émotion dans l’ensemble de l’Oumma et de nombreux islamistes issus de divers pays (Algériens du GIA, Bosniaques, Philippins, Saoudiens, Palestiniens, Égyptiens, voire quelques Européens d'origine maghrébine) se joignent à la résistance afghane (Moudjahidines). Les Soviétiques ne pourront jamais défaire ces combattants qui utilisent le terrain montagneux afghan pour mener une véritable guérilla financée et soutenue militairement par les États-Unis, le Pakistan, l’Arabie saoudite et diverses associations musulmanes à travers le monde.

Le 30 novembre 1986, Mohammed Nadjibullah devient président de l'Afghanistan à la place de Karmal. Les troupes gouvernementales doivent faire face à l'aide moindre de l'URSS d'année en année (pour cause de Perestroïka) et à une intensification des combats soutenus par le Pakistan voisin et ses moudjahiddin (« combattants d’islam ») ainsi que par les états occidentaux dont les États-Unis qui financèrent et armèrent des groupes islamistes pour lutter contre le pouvoir en place.

L'Union soviétique décide unilatéralement de quitter le pays en février 1989, laissant à Nadjibullah le contrôle du pays. Le régime tombe le 29 avril 1992 après la prise de Kaboul et la démission de Mohammed Nadjibullah le 16 avril. Les troupes gouvernementales, fidèles à Mohammed Nadjibullah, ont résisté fièrement contre des troupes mieux armées et plus nombreuses qu'elles.

1992-1996 : la guerre civile

Territoires contrôlé par les parties en conflit en 1996.

Le 9 avril 1992, Ahmed Chah Massoud, futur chef de l'alliance du nord, entre dans Kaboul avec plusieurs milliers d'hommes et devient ministre de la défense en mai. Le 28 juin, Burhanuddin Rabbani, islamiste modéré du Jamiat-e-Islami, est nommé président intérimaire, puis élu chef du gouvernement en décembre. De 1992 à 1995, un gouvernement issu de la résistance afghane prend le pouvoir, mais il y a des dissidences internes. Massoud démissionne du gouvernement afin de permettre à Gulbuddin Hekmatyar, un fondamentaliste appartenant à l'ethnie pachtoune, majoritaire dans le pays, de devenir Premier Ministre. Mais les affrontements continuent dans Kaboul entre Talibans, forces du gouvernement (Massoud) et moudjahidins (Hekmatyar, ...).

À partir de 1994, les Talibans conquièrent peu à peu les différentes provinces du pays. De 1994 à 1996, soutenus par l'armée pakistanaise, ils conquièrent l'essentiel du pays (sauf le réduit tadjik au nord-est) et instaurent une dictature fondamentaliste. Des membres du Hezb-é-islami (parti de Hekmatyar) entrent au gouvernement du président Rabbani tandis que Hekmatyar devient Premier ministre. Durant l'été 1996, Oussama Ben Laden, fuyant l'Arabie saoudite et après un séjour de deux ans au Soudan, retourne en Afghanistan. Il diffuse une déclaration de djihad contre les Américains.

Le 27 septembre 1996, les Talibans prennent Kaboul, la secrétaire d'État Madeleine Albright déclare alors que « c'est un pas positif[13] », et les fondamentalistes s'emparent dès lors du pouvoir. Le Mollah Omar, chef charismatique du mouvement et « Commandeur des Croyants », dirige le pays sans aucun titre politique ou constitutionnel. Mohammed Nadjibullah et son frère sont assassinés. Selon Ahmed Rashid, le mollah Abdoul Razzaq se trouvait à la tête du groupe qui s’empare de Nadjibullah, quelques heures avant l’entrée des Talibans dans la capitale[14].

1997-2001 : les Talibans

En 1997, les Talibans – « étudiants » en théologie –, appuyés par des groupes armés étrangers, prennent le contrôle du pays, à l'exception d'une région au nord-est, à dominance Tadjik, sous le contrôle d'une nébuleuse de groupes armés qui forment l'Alliance du Nord, dont le commandant Massoud est la figure centrale. Les Talibans instaurent une paix relative après des années de guerre, au travers de la mise en application d'une loi islamique stricte, avec pour objectif d'instaurer « le plus pur État islamique du monde », fondé sur une stricte application de la charia, émanant de l'école déobandi.

En 2001, la destruction des statues de Bouddha pré-islamiques de Bâmiyân (VIe - IVe siècle av. J.-C.), inscrites au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO, attire l'attention de la communauté internationale. Les autorités du Pakistan dénoncent alors publiquement leur politique extrémiste. Des relations étroites entre des groupes fondamentalistes pakistanais et les talibans perdurent néanmoins, notamment dans la région frontalière.

Le 9 septembre 2001, Massoud est assassiné lors d'un attentat suicide déguisé en une fausse interview par des pseudo-journalistes. Cet évènement est suivi quelques jours plus tard des attentats du 11 septembre aux États-Unis, provoquant un revirement de la politique américaine qui dès lors ne soutiennent plus les talibans.[réf. nécessaire]

L'intervention de l'OTAN

Article détaillé : Guerre d'Afghanistan (2001).

Accusant Oussama Ben Laden et la mouvance terroriste Al-Quaïda d'être responsable des attentats du 11 septembre, avec le soutien des autorités talibanes, les États-Unis déclenchent une nouvelle guerre d'Afghanistan. Avec l'aide des forces terrestres de l'Alliance du nord et un soutien aérien des forces de l'OTAN, ils renversent en quelques mois le régime taliban. Hamid Karzaï devient alors le nouveau président de l'Afghanistan.

La situation à la mi-2002 semble se stabiliser, même si l'insécurité reste présente dans des régions hors du contrôle du nouveau gouvernement et à cause des attentats dans les zones sous le contrôle des armées américaine, occidentale ou afghane. Notamment, le 5 septembre 2002 alors qu'il voyageait dans la région de Kandahar, le président Hamid Karzaï est victime d'une tentative d'assassinat, évitée de justesse par ses gardes du corps.

Le 11 août 2003, l'OTAN prend le commandement de la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS), à laquelle contribuent 37 pays[15] ; elle s'emploie à étendre l'autorité du pouvoir central et à faciliter la reconstruction du pays. Au 7 décembre 2004, une force internationale de près de 10 000 hommes était en Afghanistan, en plus des 20 000 soldats américains toujours présents. Cette coalition, décidée par l'Organisation des Nations unies, tente d'installer des structures favorisant un retour de la démocratie.

Mais les activités terroristes perdurent : le 26 mai 2004, cinq membres d'ONG sont tués dans une embuscade au nord-ouest de l’Afghanistan. Le 16 juillet 2004, une roquette tombe près d'un collège visité quelques minutes plus tard par le président Hamid Karzaï. Le 29 août 2004, à Kaboul, un attentat à la voiture piégée fait au moins 12 morts et une trentaine de blessés. Les Talibans visaient l'entreprise de sécurité américaine Dyncorps, qui s’occupe de la protection du président afghan Hamid Karzaï.

Entre la chute des Talibans durant la guerre d’Afghanistan de 2001, et la Loya Jirga de 2003, l'Afghanistan a été appelé « État islamique transitoire d'Afghanistan » par l'Occident. Depuis l'élaboration de sa nouvelle constitution, le pays est maintenant officiellement nommé « République islamique d'Afghanistan ».

Kaboul (2006)

En 2004, deux ans après l'intervention internationale, l'Afghanistan est redevenu le premier pays producteur mondial de pavot (papaver somniferum) dont le latex est utilisé pour produire l'opium et l'héroïne.

À partir de 2005, la situation s'aggrave. Les talibans, en parallèle ou avec des volontaires étrangers, s'infiltrent dans certaines régions. En août 2006, l'OTAN lance une offensive (opération Méduse) à l'ouest de Kandahar, mais après la perte d'un avion de surveillance avec 14 militaires et plusieurs morts au sol notamment par « feu ami », son commandant réclame des renforts. Sur les dix premiers mois de 2006, la guérilla et les combats ont fait plus de 3 000 morts en Afghanistan[16], alors que la production d'opium a augmenté de 60 % pendant l'année[17]. L'instabilité politiqueque font régner les talibans au Pakistan voisin, pays pivot de l'action américaine (conquête du district de Buner, à une centaine de kilomètres d'Islamabad, la capitale), remet en cause la perspective d'une victoire à court terme en Afghanistan.

Politique

Actuellement, l'Afghanistan est dirigé par le président Hamid Karzaï dont la gestion du pays est de plus en plus contestée. Il a gagné les élections générales de 2004 en obtenant 55,4 %[18] des voix. L'ancien monarque Mohammed Zaher Chah est retourné dans le pays, bien que très populaire il ne fut pas réinvesti du pouvoir royal et son influence se limita seulement à des pouvoirs cérémonieux, jusqu'à sa mort en 2007.

Avec les accords de Bonn, la Commission Afghane de la Constitution fut établie pour consulter le peuple et formuler une constitution. Programmée pour la réaliser le 1er septembre 2003, la commission a demandé un délai pour entreprendre plus de consultations. La rencontre d'une Loya Jirga (Grand Conseil) constitutionnelle fut tenue en décembre 2003 quand une nouvelle constitution fut adoptée, créant une forme présidentielle de gouvernement avec une législature bicamériste.

Les troupes et les agences de renseignements des États-Unis et nombres d'autres pays sont présents, certains pour maintenir la paix, d'autres assignés à chasser les Talibans et al-Qaïda. Une force de maintien de la paix des Nations unies, la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) est opérationnelle à Kaboul depuis décembre 2001. L'OTAN a pris le contrôle de cette force le 11 août 2003. Une bonne partie du pays reste sous le contrôle des chefs de guerre.

L'Eurocorps est sous la responsabilité de l'OTAN qui dirige la FIAS à Kaboul depuis le 9 août 2004. Les pertes parmi ces troupes sont le plus souvent provoquées par des erreurs d’identification, des attentats à la voiture piégée ou des accidents routiers aggravés par l’absence de ceintures de sécurité.

Des élections nationales furent tenues le 9 octobre 2004. Plus de 10 millions d'Afghans furent enregistrés sur les listes électorales. Plus de 17 candidats s'opposant à Hamid Karzaï boycottèrent les élections, soupçonnant une fraude ; une commission indépendante mit en évidence la fraude, mais établit que cela n'affecta pas le résultat du scrutin. Hamid Karzaï gagna 55,4 % du vote. [3] Il fut investi de la présidence le 7 décembre. Ce furent les premières élections nationales du pays depuis 1969, lorsque des élections parlementaires furent tenues pour la dernière fois.

La politique intérieure du cabinet Karzaï est fondée sur un plan de reconstruction élaborée conjointement par ARTF[19] et plusieurs ministères clés: du Commerce et de l'Industrie, Économie et Finances, Mines et Ressources Naturelles. Le plan prévoit une privatisation des entreprises publiques ainsi que la création des conditions juridiques et fiscales pour attirer des investissements étrangers. Cette stratégie semble porter ses fruits. En 2007 l'entreprise chinoise China Metallurgical Group Corporation [20] a remporté l'appel d'offre du ministère des Mines et des Ressources naturelles portant sur l'exploitation de la mine de cuivre Ainak avec un investissement initial de 3 milliards de dollars US. L'Afghanistan recevra en échange près 400 millions d'euros de royalties par an pendant 30 ans, durée de la concession. Le contrat prévoit également la construction d'une centrale électrique de 400 Mw, d'une ville pour les mineurs, d'un hôpital et de plusieurs écoles. La Chine a par ailleurs promis la construction d'un chemin de fer reliant le port d'Hairatan sur le fleuve Amou-Daria dans le nord, jusqu'à la frontière pakistanaise à Turkham d'une valeur totale de 10 milliards de dollars US. Ce chemin de fer est considéré comme stratégique pour le développement du pays.

Provinces

Article détaillé : Provinces d'Afghanistan.

L’Afghanistan est divisée en 34 provinces, ou velayat :

Carte des provinces de l’Afghanistan

Géographie

Carte de l'Afghanistan
Article détaillé : Géographie de l'Afghanistan.

L'Afghanistan est un pays montagneux avec des plaines au Nord et au Sud-Ouest. Le point le plus haut du pays, à 7 485 m au-dessus de la mer, est Nowshak. De grandes parties du pays sont arides, et l'eau fraîche est limitée. L'Afghanistan a un climat continental, avec des étés chauds et des hivers froids. Le pays est fréquemment sujet aux tremblements de terre.

Les villes principales de l'Afghanistan sont sa capitale Kaboul, Herat, Jalalabad, Mazar-i-Sharif et Kandahar.

Fleuve : Hari Rud

Voir aussi : la liste des villes de l'Afghanistan

Économie

Article détaillé : Économie de l'Afghanistan.

Agriculture

L'Afghanistan est avant tout un pays agricole. Avant l'invasion soviétique de 1979 qui a totalement déstructuré le pays, l'Afghanistan était connu pour sa production de fruits. Profitant d'un climat avantageux et ensoleillé au Sud et humide au Nord, l'Afghanistan produit une large gamme de fruits qui va du raisin aux pastèques en passant par les cerises, abricots et melons. Alexandre Burnes, explorateur britannique, décrivait ainsi les fruits afghans : « Kaboul est particulièrement renommé pour ses fruits, qui sont exportés en grand nombre vers l'Inde. Ses vignobles sont si abondants que les grains sont donnés, pendant trois mois de l'année, au bétail. Il y en a de dix sortes différentes (aujourd'hui on dénombre 30 variétés de raisins en Afghanistan). Le vin de Kaboul a un parfum proche de celui du Madère ; et il n'est pas douteux qu'une meilleure qualité pourrait être produite dans ce pays avec un peu de soin. Les habitants de Kaboul font de multiples utilisations des raisins, beaucoup plus que dans d'autres pays. Ils utilisent le jus pour rôtir la viande ; et, pendant les repas, ils se servent de poudres de fruits comme condiments. Ils sèchent également beaucoup de raisins, fabriquent beaucoup de sirop. Peshawar (aujourd'hui au Pakistan) est célèbre pour ses poires, Ghazni pour ses prunes, qui sont vendues en Inde sous le nom de "prunes de Boukhara", Kandahar pour ses figues et Kaboul pour ses mûres. »[21] Les fruits afghans sont toujours autant prisés par les pays voisins qui absorbent la quasi totalité de la production. Une grande partie des terres servent à produire du pavot au détriment de la culture de céréales, de fruits et légumes. Cela a pour conséquence une raréfaction de denrées alimentaires sur le marché intérieur et le paradoxe est que l'Afghanistan devient ainsi un importateur de fruits, de céréales et de légumes pour répondre aux besoins intérieurs. En outre ces produits sont chers et les Afghans pâtissent du renchérissement de ces denrées.

L'Afghanistan fut également longtemps producteur de vin jusqu'à l'arrivée des islamistes au pouvoir. Bien que plus ouvert, le gouvernement actuel hésite à donner la permission de produire de l'alcool en Afghanistan. Avant 1992, l'Afghanistan produisait aussi des alcools forts comme la vodka.

Quant à ses céréales, la région de Badakhshan, à elle seule, est considérée comme le grenier à blé du pays. Le pays est largement autosuffisant si les terres sont correctement employées aux cultures licites.

L'eau

Le pays contient en son centre un massif montagneux qui culmine à plus de 7 000 mètres d'altitude appelé Hindou-Kouch, le Piémont de l'Himalaya. Ce massif montagneux contient des milliers de milliards de mètres cubes d'eau gelée en neiges éternelles. Plus d'une demi-douzaine de fleuves prennent leur source dans ce massif. Les problèmes de sécheresse sont essentiellement dus à l'absence d'un système d'irrigation efficace.

Les ressources naturelles

Au Moyen Âge déjà, certains géographes comme l'Arabe Ibn Hauqal (Xe siècle) font état d'une extraordinaire richesse du pays en ces termes : « On se procure à Badakhchan de magnifiques grenats, de splendides pierres précieuses qui valent les rubis par leur beauté et par l'éclat surprenant de leurs coloris roses, grenadins, purpurins ou encore d'une nuance lie-de-vin. C'est également là que l'on extrait le lapis-lazuli, grâce aux nombreux gisements des montagnes environnantes. »

En outre, le pays dispose d'autres innombrables richesses en tout genre et un immense potentiel d'exploitation à l'échelle industrielle. La signature d'un protocole d'accord, le 21 novembre 2007, entre le Ministère des mines et deux compagnies chinoises China Metallurgical Group et Jiangxi Cooper Co sur les mines de cuivre d'Aïnak, témoigne de ce potentiel.

Le charbon

Une des richesses de l'avenir, le charbon est aujourd'hui exploité de manière quelque peu rudimentaire par des habitants environnant les gisements. L'utilisation de celui-ci est encore domestique, essentiellement pour le chauffage. Mais on estime que l'exploitation du charbon en Afghanistan pourrait rendre le pays autosuffisant en termes d'énergie. Reste cependant l'obstacle écologique : à l'heure où tout le monde cherche le moyen de réduire l'émission de CO2 dans l'atmosphère, le choix du charbon comme énergie serait une erreur stratégique pour le développement de l'Afghanistan.

Les métaux

L'Afghanistan regorge littéralement de métaux qu'ils soient ferreux ou non. La liste des métaux contenus dans les hautes montagnes afghanes est longue. On peut notamment citer : le plomb, le zinc, l'alumine, le molybdène, le tungstène, la chromite, la baryte mais aussi des métaux très rares comme l'étain, le lithium, le pentoxyde de tantale sans oublier les incontournables que sont le fer et le cuivre. Pour ce dernier, l'Afghanistan vient d'annoncer la signature de la cession d'exploitation de la célèbre mine de cuivre Aïnak qui est considérée par des spécialistes comme l'une des plus pures au monde. En effet la teneur en cuivre est estimé à plus de 57 % ce qui est extrêmement rare. Les clauses du contrat prévoient un investissement chinois (les gagnants de l'appel d'offre sont China Metallurgical Group et Jiangxi Cooper Co) de 3 500 000 000 $, la construction du chemin de fer reliant le Nord de l'Afghanistan à la frontière pakistanaise, la construction d'une centrale électrique de 400 mégawatts et des royalties calculés sur 40 % des ventes de cuivre réalisées. En outre, l'Afghanistan a obtenu la construction d'une usine de transformation de minerai en lingots de cuivre, ce qui permettra au pays d'en maîtriser la technologie et connaître ainsi sa première remontée de filière.

Le fer peut également constituer une source importante de devises pour le pays. En effet selon Albert de Lapparent, ancien directeur du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en France, la teneur en fer des gisements de fer découverts au Bâmiyân (centre de l'Afghanistan) est estimée à 61 % ce qui est très rare. L'exploitation des minerais de fer n'est pour l'instant pas à l'ordre du jour, mais représente un immense potentiel pour le pays.

Par ailleurs, des gisements d’or ont également été découverts dans des régions assez éloignées les unes des autres. Au Badakhchan, fut découverte dans les années 1960 une importante mine d'or qui n'est pas encore exploitée. Plus récemment une autre mine d'or a été découverte en 2003 près d'Herat à l'Ouest de l'Afghanistan. L'exploitation a déjà commencé et c'est une entreprise britannique qui l'assure.

Les futurs investissements en Afghanistan, certainement pour les 10 ou 15 années à venir seront vraisemblablement concentrés autour de ces gisements de métaux ferreux et non ferreux car ils constituent un potentiel de développement et de croissance considérable tant pour le pays que pour les entreprises qui envisagent d'y investir.

Pierres semi-précieuses

Depuis l'Antiquité, l'Afghanistan est la source principale de lapis-lazuli pour toute la planète. Cette pierre semi-précieuse incrustée de quartz a servi à fabriquer des bijoux qu'on a retrouvés dans les tombes des nobles aussi bien en Inde, qu'en Chine et même en Égypte antique. En outre, le lapis-lazuli a servi de pigment bleu pour la peinture de la période de la Renaissance en Europe. À titre d'exemple, citons le bleu éclatant qui a servi à peindre le ciel sur le dôme de la chapelle Sixtine au Vatican, ou le bleu des palais nasrides à Grenade en Espagne musulmane, ce pigment bleu provient du lapis-lazuli venu sur le dos des chameaux afghans.

Pierres précieuses

En ce qui concerne les pierres précieuses, hormis le diamant, l'Afghanistan contient quasiment toutes les autres pierres précieuses, parmi lesquelles on peut citer l'émeraude, le rubis, le saphir. Le pays a même donné son nom à une pierre : l'afghanite. Le commerce de l'émeraude et de lapis-lazuli a permis au commandant Ahmad Shah Massoud de payer la guerre coûteuse qu'il menait contre les taliban[22].

Énergies fossiles

Le pays possède d'importants gisements de gaz naturel dont l'exploitation avait commencé il y a plus de 60 ans déjà. Dans les années 1980, les réserves étaient estimées par la Banque mondiale à 140 milliards de m³. Aujourd'hui, les études préliminaires montrent que ces évaluations ont été sous-estimées d’au moins 18 fois, les réserves réelles seraient donc plus près de 2 520 milliards de m³. D'autres experts pensent qu'elles sont encore plus vastes puisque les estimations ne concernaient que le nord et l'ouest or certaines poches ont été découvertes dans le Sud et l'Est.

Les réserves de pétrole seraient 90 fois plus grandes que ce que pensaient les Soviétiques dans les années 1980. Aujourd’hui, des compagnies pétrolières comme Unocal, Texaco, BP et Total se sont installés à Kaboul en espérant remporter des appels d’offres du gouvernement[23].

Production de tapis

L'Afghanistan est l'un des plus grands producteurs de tapis du monde.

Ce secteur d'activité emploie plus d'un million de personnes, soit 3 % de la population. Des millions d'autres personnes travaillent dans des branches d'activités connexes, telles que la production de la laine, la coupe, le lavage et le design.

En 2005, les exportations de tapis de l'Afghanistan ont atteint 140 millions de dollars US, ce qui en fait officiellement le produit d'exportation le plus important du pays.

Selon une étude réalisée pour le compte de l'Agence des États-Unis pour le développement international, l'importance de ce secteur doublerait si le pays pouvait faire revenir les entreprises qui se sont délocalisées au Pakistan.

Seule une petite proportion des tapis au dessin très élaboré et aux belles couleurs est vendue à l'étranger en tant que produits afghans, car plus de 90 % d'entre eux sont envoyés au Pakistan pour la coupe, le lavage et la finition. Ils sont alors exportés avec une étiquette indiquant qu'ils ont été fabriqués au Pakistan.

Narco-économie

Article détaillé : Narco-économie en Afghanistan.

Depuis le retrait des troupes soviétiques, la production d'opium est une source importante de revenus pour les Afghans. Ainsi dans son livre Afghanistan - Opium de guerre, opium de paix, le journaliste et sociologue Alain Labrousse estime qu'un tiers de l'économie du pays repose sur le trafic d'opium ou de ses dérivés.

Même durant la période des Talibans, sa production a continué, avec plus ou moins un laisser-aller de la part des autorités talibannes. Le mollah Omar a même déclaré à des journalistes allemands : « À long terme, notre objectif est de nettoyer complètement l'Afghanistan de la drogue. Mais on ne peut pas demander à ceux dont l'existence dépend entièrement de la récolte de passer du jour au lendemain à d'autres cultures. » Il a tout de même ajouté que « si des non-musulmans souhaitent acheter de la drogue et s'intoxiquer, ce n'est pas à nous qu'il appartient de les protéger ». Durant l'été de l'an 2000, les Talibans ont malgré tout décidé de faire cesser complètement la production d'opium, la faisant baisser de plus de 95 %. Le peu d'opium encore produit en Afghanistan le fut très majoritairement sur des territoires contrôlés par l'Alliance du Nord, dont la province du Badakhchan qui produisit à elle seule 83 % du pavot afghan entre l'été 2000 et la fin de 2001 (estimation de 185 tonnes d'opium produits, dont 151 au Badakhchan[24]).

Depuis la fin de la guerre d'Afghanistan en 2001 et la mise en place d'un nouveau gouvernement, la culture du pavot, qui était déjà diffuse à l’époque des Talibans, a aujourd’hui atteint des niveaux records estimée pour 2006 à 6 100 tonnes, ce qui dépasse largement la demande mondiale et concurrence durement les autres produits de la toxicomanie. La production par irrigation de légumes ou de fleurs peut s'avérer possible mais est très vulnérable aux sabotages.

Selon le rapport annuel de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), publié le 27 août 2007, la production d'opium en Afghanistan a augmenté de 34 % entre 2006 et 2007. Le montant total de la récolte de pavot s'élèvera à 8 200 tonnes pour 2007, contre 6 100 tonnes en 2006. En tout, les terres d'Afghanistan utilisées pour la culture du pavot sont passées de 165 000 hectares en 2006 à 193 000 en 2007. D'après les enquêteurs de l'ONUDC, la culture du pavot se développe essentiellement là où la présence des talibans est très importante, dans le sud, soit à 80 % dans quelques provinces le long de la frontière avec le Pakistan. [4].

Autre point de comparaison issu de l'ONUDC, d'après ses rapports Opium survey 2001[25] et Afghanistan Opium Survey 2007[26], la surface cultivée en pavot est passée de 7 606 ha en 2001 (dont plus de 80 %, 6 342 ha, dans la province du Badakhshan, celle qui était à l'époque principalement contrôlée par l'Alliance du Nord), à 197 000 ha en 2007 (dont 70 % dans 5 provinces du Sud-Ouest bordant le Pakistan, principalement celle de Helmand). Ceci représente une multiplication par 26 de la surface cultivée entre la dernière année du régime des Talibans et la situation actuelle.

Télécommunications

En 2006, une des plus importantes entreprises du pays était l'entreprise de téléphonie mobile Roshan. Portée par les investissements du prince Karim Aga Khan IV, elle a pu se targuer d'être le premier employeur privé du pays.

Démographie

Article détaillé : Démographie de l'Afghanistan.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2004 (chiffre de la FAO, 2006). Population en milliers d'habitants.
Groupes ethno-linguistiques de l'Afghanistan (CIA, 1997).

L'Afghanistan n'a jamais réalisé un recensement systématique de sa population, les chiffres exacts sur la taille et la composition des divers groupes ethniques ne sont pas disponibles. Les chiffres suivants, proposés par les gouvernements pachtounes, manquent de fiabilité.

Les Pachtounes forment le plus grand groupe estimé à plus de 42 % de la population. Le deuxième grand groupe linguistique parle le dari comprenant les Tadjiks (27 %) (ou les Fars) qui habitent a l'ouest et au nord-est et les Hazaras (10 %). Les Ouzbeks sont (9 %). Il y a également une présence non-négligeable de tribus telles les Aimak (4 %), les Turkmènes (3 %), les Baloutches (2 %), les Pashayis, les Kirghizes et les Nouristanis. Le bilinguisme est commun. Un petit nombre de minorités ethniques allogènes d'origine indienne, principalement des sikhs et des hindous, parlent le panjâbî.

Les Afghans sont majoritairement musulmans avec approximativement 80 % de sunnites et 19 % de chiites. Il existe aussi une minorités hindoue, sikhe et juive de 0,3 % qui, dans les années 1970, était de 1 %. Beaucoup de ces derniers ont fui pendant la guerre civile des années 1990 vers les contrées voisines, l'Europe ou l'Amérique. Avec la chute des Talibans, des sikhs sont retournés dans la province de Ghazni d'Afghanistan.

Culture

Article détaillé : Culture de l'Afghanistan.

Beaucoup de monuments historiques du pays ont été endommagés dans les guerres récentes et d'autres détruits comme les deux célèbres statues de Bouddha dans la province de Bâmiyân en 2001.

Éducation

Article détaillé : Éducation en Afghanistan.

Au printemps 2003, on estimait que 30 % des 7 000 écoles d'Afghanistan avaient été sérieusement endommagées pendant la vingtaine d'années de l'occupation soviétique et de la guerre civile. Seulement la moitié des écoles ont indiqué avoir de l'eau potable, tandis qu'un peu moins de 40 % estimait avoir un état sanitaire adéquat. L'éducation pour les garçons ne fut pas une priorité pendant le régime des Talibans, tandis que les filles en furent complètement bannies.

Les Afghanes portant un voile grillagé de toile obéissent à la tradition islamique la plus sévère. Elles doivent dissimuler tous leurs « appâts tentateurs », qu'elles soient sunnites comme les Pachtounes et les Tadjiks ou chiites comme les Hazaras. Sous les défunts régimes communistes, certaines osaient montrer leur visage.

En regard de la pauvreté et de la violence de leur environnement, une étude de 2002 par le groupe d'aide Save the Children indique que les enfants afghans s'adaptent. L'étude donne du crédit aux institutions fortes de la famille et de la communauté.

Plus de quatre millions d'enfants afghans, sans doute le nombre maximal, sont reconnus avoir été scolarisés pour l'année scolaire qui a débuté en mars 2003. L'éducation est maintenant disponible pour les garçons et pour les filles.

Le niveau d'alphabétisation de la population est estimé à 36 %.

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
21 mars Norouz Naw-Rouz

Statistiques

Capitale : Kaboul
Population : 31 000 000 habitants (en 2006). 0-14 ans : 44,6%; 15-64 ans : 53%; + 65 ans: 2,4%
Superficie : 652 500 km²
Densité : 47 hab./km²
Frontières terrestres : 5 529 km (Pakistan 2 430 km ; Tadjikistan 1 206 km ; Iran 936 km ; Turkménistan 744 km ; Ouzbékistan 137 km ; Chine 76 km)
Littoral : 0 km
Indicateur de développement humain (IDH): 0.247
Extrémités d'altitude : de +258 m à +7 485 m
Espérance de vie des hommes : 44 ans (en 2007)[27]
Espérance de vie des femmes : 46 ans (en 2007)
Taux de croissance de la pop. : +2,67% (en 2006)
Taux de natalité : 46,6 ‰ (en 2005)
Taux de mortalité : 20,34 ‰ (en 2005)
Taux de mortalité infantile : 160 ‰ (en 2005)
Taux de fécondité : 6,7 enfants/femme (en 2005)
Taux de migration : 11,11 ‰ (en 2001)
Création du pays : Octobre 1747
Reconnaissance internationale : 1880
Indépendance : 19 août 1919 (il s'agit du recouvrement de sa pleine souveraineté, en récupérant le contrôle plein et entier de sa politique étrangère, seule prérogative gérée par la couronne britannique, on ne peut donc pas parler de colonie !)
Lignes de téléphone : 50 000 (en 2004)
Téléphones portables : 600 000 (en 2004)
Postes de radio : 167 000 (en 1999)
Postes de télévision : 100 000 (en 1999)
Utilisateurs d'Internet : 25 000 (en 2005)
Nombre de fournisseurs d'accès : 76 (en 2005)
Routes: 34 800 km (dont 8 200 km goudronnés) (en 2003)
Voies ferrées : 24,6 km
Voies navigables : 1 200 km (en 2001)
Nombre d'aéroports : 46 (dont 10 avec des pistes goudronnées) (en 2005)

Afghans célèbres [28]

Codes

L'Afghanistan a pour codes :

Notes et références

  1. (en) CIA - The World Factbook section population
  2. Zalmaï Haquani, Sébastien Brabant, Marc Hecker, Paul Presset, Denis Rolland, Roland Barraux, Une vie d'Afghanistan : entretiens avec Sébastien Brabant, Marc Hecker, Paul Presset, L'Harmattan, 2006, 262 p. (ISBN 2296007171), p. 206 
  3. Jacques Frémeaux, Les empires coloniaux dans le processus de mondialisation, Maisonneuve & Larose, 389 p. (ISBN 2706816104), p. 75 
  4. (en)CIA - The World Factbook section gouvernement
  5. Pierre-Arnaud Chouvy, Les territoires de l'opium: conflits et trafics du Triangle d'Or et du Croissant d'Or (Birmanie, Laos, Thaïlande et Afghanistan, Iran, Pakistan), Editions Olizane, 2002, 539 p. (ISBN 2880862833), p. 385 
  6. Antoine Fleury, La pénétration allemande au Moyen-Orient, 1919-1939 , éd. Brill, 1977, p. 279 note 1
  7. À la suite du traité de Gandamak, ce « quasi-protectorat » ne sera pas reconnu par la communauté internationale mais la politique étrangère est prise en charge par la Couronne britannique qui installe un résident représentant le vice-roi des Indes à Kaboul ; cf. Antoine Fleury, La pénétration allemande au Moyen-Orient, 1919-1939 , éd. Brill, 1977, p. 279 note 1
  8. Sophie Chautard, La géopolitique du XXe siècle et du nouvel ordre mondial, Studyrama, 2005, 298 p. (ISBN 2844725473), p. 216 
  9. p.280 § 2 : "Des trois pays islamiques ... meinteint de l'ordre en Inde. cf. [1]
  10. Bernard Dupaigne, Gilles Rossignol, Guide de l'Afghanistan, Édition la manufacture.
  11. Chronologie de l'Afghanistan
  12. (en) « The Battle of Kabul and the retreat to Gandamak »
  13. in Le Grand Jeu, op. cit., p. 162
  14. L’Ombre des Talibans, Ahmed Rashid
  15. « L'OTAN réunie à Bruxelles pour assurer le succès de sa mission en Afghanistan » dans Le Monde, 8 juin 2006 [lire en ligne]
  16. « Des dizaines de civils afghans tués dans un raid aérien de l'OTAN », dans Le Monde du 26 octobre 2006, [lire en ligne]
  17. « La France fait du bon travail en Afghanistan », entretien avec Hamid Karzai, Paris-Match no  du 15 mai 2007 p. 61
  18. http://en.wikipedia.org/wiki/Elections_in_Afghanistan
  19. Afghanistan - Afghanistan Reconstruction Trust Fund
  20. Afghanistan: une société chinoise va exploiter une mine de cuivre : Aujourd'hui la Chine
  21. Alexandre Burnes, Travels into Bokhara and a voyage to the Indus, 1831, Historical Reprints, Oxford, university press, t. I, p. 155
  22. taliban est le pluriel de taleb, il n'est donc pas besoin de mettre un « s » à la fin de taliban au pluriel.
  23. http://afghanistan.cr.usgs.gov/oil.php, USGC (United States Geological Survey)
  24. [2] rapport 2001 (pages 18-20) du Programme des Nations unies pour le contrôle international des drogues (PNUCID) sur la production d'opium en Afghanistan
  25. http://www.unodc.org/unodc/en/crop-monitoring/previous-surveys.html Crop monitoring, previous surveys
  26. Crop monitoring
  27. Atlas mondial,Patrick Merienne, éd.Ouest France
  28. Il s'agit de personnes nées sur le territoire de l'Afghanistan moderne, de personnes ayant eu la nationalité afghane ou de personnes ayant toujours leur nationalité afghane
  29. http://en.wikipedia.org/wiki/Ab%C5%AB_%E1%B8%A4an%C4%ABfa (Cf. Name, birth and ancestry)

Voir aussi

Bibliographie

  • Le Grand Jeu, les enjeux géopolitiques de l'Asie centrale, sous la direction de Jacques Sapir et Jacques Piatigorsky, Éditions Autrement, Paris, 2009.
  • Michael Barry, Le Royaume de l'insolence : L'Afghanistan, 1504-2001, Flammarion, 2002.
  • Jacques Lévesque, L'URSS en Afghanistan, 1979-1989 : de l'invasion au retrait, Bruxelles, Complexe, 1990.
  • Olivier Weber, Le faucon afghan : un voyage au pays des talibans, Robert Laffont, 2001.
  • Olivier WeberLe grand festin de l’Orient, Robert Laffont, 2004.
  • Olivier Weber Sur les routes de la soie, avec Reza, Hoëbeke, 2007.

Articles connexes

Liens externes

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