Sikhisme

Sikhisme

Le sikhisme est une religion moniste fondée dans le nord de l'Inde au XVe siècle par le gurû Nanak.

Le mot « sikh » est dérivé du mot sanskrit शिष्य (śiṣya) signifiant disciple ou étudiant, ou de शिक्ष (śikṣa), signifiant étude ou instruction[1]. L'expression du monisme des Sikhs réside dans le symbole - ek Ong Kar, que l'on peut traduire par « une seule (ek) conscience créatrice (ong) manifestée (kar) ». La doctrine du sikhisme se base sur les enseignements spirituels des Dix gurûs, recueillis dans le Siri Guru Granth Sahib.

Sommaire

Histoire

L'enseignement sikh est né dans le contexte des rencontres entre l'islam et sa mystique soufie, et une partie de la spiritualité hindoue, dont on peut retrouver la trace dans le caractère dévotionnel prononcé de la littérature et de plusieurs de ses doctrines, proches du concept hindou de bhakti. Le sikhisme se veut plus qu'un simple mélange de deux religions plus anciennes, mais comme un enseignement spirituel véritablement nouveau.

Gurû Nanak (1469-1539), fondateur du sikhisme, est né dans le village de Talwandi, nommé maintenant Nankana Sahib, près de Lahore, dans l'actuel Pakistan. Ses parents sont hindous et appartiennent à une caste marchande : les Khatri du Pândjab. Dès son enfance, Nanak est fasciné par la spiritualité et montre des dispositions peu ordinaires pour l'apprentissage. C'est sans doute durant cette période qu'il découvre l'enseignement du poète saint Kabîr (élevé dans une famille musulmane), père de la littérature hindi, un homme révéré à la fois par les hindous et les musulmans[2],[3]. Après une expérience spirituelle de « fusion » avec l'essence de toute chose, Gurû Nanak compose le Jap Ji, poème mystique qui résume un enseignement qu'il décide de partager. Il voyage dans toute l'Inde et dans de nombreux pays environnants - Népal, Tibet, Sri Lanka, avant d'entamer un long périple au cœur du monde musulman. En effet, le premier disciple et ami d'enfance de Nanak, Mardana, barde attaché à la famille du Gurû, est de confession musulmane. Nanak décide de suivre Mardana qui effectue son pèlerinage à La Mecque. Ce voyage les conduira notamment dans la péninsule d'Arabie, en Perse et en Afghanistan.

Après plusieurs années de voyage, Guru Nanak réunit une communauté et fonde un village, Kartarpur - la Ville du Créateur. Il enseigne sans relâche et de nombreuses personnes viennent à son enseignement. La religion, pense-t-il, est un lien pour unir des hommes, mais dans la pratique il constate qu'elle monte les hommes les uns contre les autres et est à l'origine de nombreuses discriminations : entre hommes et femmes, entre castes, entre religions, entre origines ethniques, etc. Il regrette en particulier l'antagonisme entre hindous et musulmans, quand lui voit la richesse commune de ces deux religions. Une sentence bien connue de Nanak est : « Il n'y a ni hindou et ni musulman. » À ceux qui demandent alors qui ils sont s'ils ne sont ni hindous, ni musulmans, il répond : « vous êtes des disciples ». C'est ainsi que le mot Sikh (disciple), se répand.

Gurû Nanak est opposé au système des castes. Ses fidèles se réfèrent à lui en tant que gurû (professeur, maître). Avant sa mort, il indique un nouveau gurû pour être son successeur et pour mener la communauté. Le dixième et dernier gurû, Gurû Gobind Singh (1666-1708) introduit la cérémonie de baptême sikh en 1699 donnant par là une identité caractéristique aux Sikhs. Les cinq Sikhs nouvellement baptisés sont appelés Panj Pyare, Les Cinq Bien-Aimés, qui baptisent à leur tour le gurû à sa demande.

Avant son décès, le gurû complète l'Âdi Granth des œuvres de son prédécesseur, le renommé Siri Guru Granth Sahib, et commande qu'il soit dorénavant l'autorité spirituelle définitive et que l'autorité temporelle passe au Khalsa Panth - la Communauté des Sikhs. Le livre saint des Sikhs est compilé et édité par le cinquième gurû, Gurû Arjun en 1604. Ce sont les premières écritures saintes dans le monde à avoir été compilées par les fondateurs d'une foi au cours de leur vie (les écrits saints de la religion bahá'íe au XIXe siècle étant également tous rédigés par le fondateur lui-même ou en sa présence). Elles sont surtout rédigées en panjâbî, mais aussi en hindi, en persan, etc.

Guru Arjan construisit également le mondialement célèbre Gurdwârâ - Darbar Sahib, à Amritsar, qui est le centre du Sikhisme.

Durant le XVIIIe siècle, les Sikhs firent l'objet de répressions et de persécutions diverses de la part des autorités, poussées par le fanatisme général. Ils durent faire des sacrifices extrêmes pour protéger et préserver leur foi et leur identité. L'empire Moghol était en voie de désintégration, les Afghans, sous la conduite d'Ahmed Shah Abdali, avaient commencé à envahir le pays. Les Sikhs profitèrent de ces circonstances pour établir leur propre royaume qu'ils achevèrent de constituer sous le Maharaja Ranjit Singh (1780-1839). L'empire sikh dura un demi-siècle et fut annexé par les anglais en 1849.

Durant la guerre d'indépendance de l'Inde, de nombreux Sikhs furent pendus, durent faire face à toutes sortes de brutalités, se battre contre l'occupant, subir de longues périodes d'emprisonnement afin de libérer le pays. Bien que les Sikhs ne représentent que 1,8 % de la population de l'Inde, ils se sont néanmoins forgé une solide réputation dans pratiquement tous les domaines, tels que l'armée, l'agriculture, les sports, l'industrie, l'éducation, la médecine, l'ingénierie etc. à force de persévérance et de travail dans un esprit de dévouement missionnaire. Leur goût de l'aventure et de l'entreprise les a conduits dans presque tous les pays du monde.

Religion et Philosophie

La religion Sikh est strictement monothéiste. Ses adeptes croient en un seul Dieu Suprême, Absolu, Infini, l'Éternel, le Créateur, la Cause des causes, sans inimitié, sans haine, à la fois immanent et transcendant. Il est appelé : Waheguru, c'est-à-dire : le Guru Suprême(ou en language courant,"Quel Dieu!".

« Ô mon âme, tu es l'incarnation de la lumière,
Connais ton Essence,
Ô mon âme, le Seigneur est toujours avec toi,
A travers la parole du Guru, jouis de Son Amour,
Connaissant ton Essence, tu connais ton Seigneur,
Et tu connais le mystère de la naissance et de la mort » »
(Guru Granth, p. 441)

Le postulat de base du Sikhisme est qu'il n'y a pas de péché originel, mais la vie ayant émané d'une Source Pure, le Seigneur de Vérité demeure en elle.

Ainsi Nanak dit:

« O mon âme, tu es l'étincelle de la Suprême Lumière,
Connais ton Essence »

Non seulement toute la philosophie Sikh, mais aussi toute l'histoire et le tempérament des Sikhs découlent de cette manière de voir.

Les Sikhs ne reconnaissent pas le système de castes ; de même, ils ne croient pas en l'adoration des idoles, dans les rituels ou les superstitions. Dieux et déesses ne sont pas considérés comme des êtres.

Cette religion correspond à une manière d'être, de rendre service à l'humanité et d'engendrer tolérance et fraternité vis-à-vis de tous. Les Gurus Sikh ne demandent pas le retrait du monde pour atteindre le Salut. Il peut être atteint par chaque personne qui gagne honnêtement sa vie et mène une existence normale.

« Celui-là seul connaît la Voie, ô Nanak,
qui gagne sa vie à la sueur de son front
et ensuite partage avec les autres »
(Guru Granth, p. 1245)

Richesse et possessions personnelles ne sont pas des obstacles à la réalisation d'idéaux spirituels :

« Ceux qui sont dans l'intimité du Seigneur, par la grâce du Guru,
Parviennent au Seigneur au sein de Maya (c'est-à-dire abondance) »
(Guru Granth, p. 921)

Le Sikhisme n'accepte pas le pessimisme. Il préconise l'optimisme et l'espoir :

« Lorsque tous les autres recours ont été épuisés,
alors il est parfaitement juste de tirer l'épée. »
(Guru Gobind Singh)

La position doctrinale de Nanak est assez simple, en dépit de son origine. La cohérence du sikhisme est à mettre au bénéfice de son concept central simple - la souveraineté d'un Dieu unique, le Créateur. Nanak l'appelle « Le Nom Vrai » (Sat nam) pour éviter d'utiliser un terme qui soit plus restrictif. Il enseigne que « Le Nom Vrai », qui se manifeste de manières diverses, dans des endroits divers et par des noms divers, est éternellement « Un », Dieu souverain et omnipotent, à la fois transcendant et immanent, créateur et destructeur.

Selon Nanak, discuter quels composants de sa croyance proviennent de l'hindouisme, quels sont musulmans, c'est discuter comme un idiot qui cherche quelle religion possède le droit de professer des concepts universels tels que la bonté, la charité, l'honnêteté, la vénération du nom de dieu, le respect des autres.

Gurû Nanak souscrit également à la croyance en la mâyâ, l'illusion du monde physique. Bien qu'il considère les objets matériels comme des réalités et comme des expressions de la vérité éternelle du créateur, ils tendent à ériger « un mur d'erreurs » autour de ceux qui ne vivent que dans un monde des désirs matériels. Ceci les empêche de voir le Dieu vrai qui a créé la matière comme un voile autour de lui, de sorte que seules les consciences spirituelles, libérées du désir, puissent le pénétrer.

Le monde est immédiatement vrai dans le sens qu'il est rendu manifeste aux sens par la maya, mais il est finalement irréel puisque seul Dieu est finalement vrai. Conservant la doctrine hindoue de la transmigration des âmes, ainsi que son corolaire, la loi du karma, Nanak conseille aux fidèles de ne pas prolonger leur cycle de réincarnations par une vie hors de Dieu en optant pour l'égoïsme, les plaisirs charnels et une vie matérialiste.

Pour faire ceci il faut accumuler du karma. On doit ne penser qu'à Dieu, répéter sans fin le nom de Dieu (Nam Japa) et ainsi s'unir avec Dieu. Le salut, dit-il, ne signifie pas entrer au Paradis après le Jugement dernier, mais s'unir à Dieu et se fondre en Lui.

Un Sikh ne peut avoir foi en aucun autre prophète vivant ou non vivant. En accord avec le Sikhisme, Dieu n’apparaît jamais sous forme humaine. Le paradis et l’enfer n’existent que dans ce monde.

Le Sikhisme est basé sur la théorie du karma[4] et de la réincarnation[5] ; on évite les réincarnations en renonçant aux vices (viande, alcool, tabac, jeux de hasard), en surmontant son propre égoïsme (haumou), en menant une vie intègre et honnête, car le but suprême de l'existence est la libération (mukti)[6]. Dans le Sikhisme, le concept de la Libération n’est pas dans un « autre monde », c’est d’être un Sachiar, « réalisé par Soi-Même »[7].

Le pèlerinage vers des lieux saints ne trouve pas sa place dans le Sikhisme. Pour un Sikh, Shabad (la Parole) est le seul lieu saint et l’eau sacrée des rivières, la méditation, et une vie de vérité sont le seul pèlerinage.

Le Sikhisme n’est pas une religion fataliste. Un Sikh se soumet à la volonté de Dieu mais est toujours disposé à se battre pour de meilleurs lendemains.

Le Khalsa

Le Khālsā (mot d'origine persane qui signifie « pur »), est le nom, initialement donné par Guru Gobind Singh, à l'ordre chevaleresque des Sikhs qu'il créa en 1699. Par extension, le mot désigne chaque membre de cet ordre, chaque Sikh (homme ou femme) qui a été baptisé ou initié en recevant l'Amrit. Les sikhs initiés (sikhs amritdaris) doivent porter les cheveux longs et la barbe; il portent aussi un poignard recourbé, un turban, un bracelet en fer et un caleçon spécifique. Cependant, les sikhs non initiés ne portent pas tous ces attributs. La quasi-totalité des sikhs sont végétariens.

Article détaillé : Khalsa.

Lieu de culte

Le temple sikh s'appelle Gurdwara (littéralement : « la porte du Guru »). Pour y entrer, il faut se déchausser et se couvrir la tête ; il est ouvert à tous. À l'avant du temple trône le Guru Granth Sahib sous un dais. Les sikhs se prosternent devant le livre sacré et déposent un don d'argent, avant de s'asseoir par terre pour prier. En sortant, on vous proposera d'aller manger quelque chose au Langar (cantine gratuite créée à l'origine entre autres pour lutter contre la séparation des castes). C'est un devoir pour un sikh de participer au service communautaire.

Les Sikhs dans le monde

On trouve des communautés Sikhs dans de nombreux pays. En Inde, on estime la communauté Sikh à quelque 20 millions de personnes, soit environ 2 % de la population indienne. Les Sikhs sont installés principalement au Penjab, mais aussi dans la région de Delhi. Ailleurs dans le monde, on trouve aussi d'importantes communautés Sikh au Pakistan, Royaume-Uni et dans les anciennes colonies britanniques - Canada, Australie, Singapour, Kenya, etc. - et aux États-Unis, ainsi qu'en Indonésie.

Notons également qu'il existe une communauté de plus en plus importante de Sikhs occidentaux - ou d'origine non indienne - pour la plupart pratiquants du Kundalinî Yoga. Cela s'explique par l'appartenance à la spiritualité Sikh de Yogi Bhajan, maître de Kundalini Yoga, et par les nombreuses passerelles qui existent entre l'enseignement spirituel des Sikhs et celui du Kundalinî Yoga tel qu'il a été popularisé par Yogi Bhajan. Notons par exemple que la plupart des mantras du Kundalini Yoga sont extraits du Siri Guru Granth Sahib.

En Amérique du Nord

Après les attentats du 11 septembre 2001, quelques Américains[Qui ?], confondant les symboles de croyance religieuse, tels que les turbans et les barbes, avec ceux des terroristes qui ont effectué les attaques, se retournent contre les sikhs et maltraitent ou blessent certains membres de la communauté sikh. Dans les mois qui suivent l'attaque, pas loin de 300 incidents sont rapportés sur le sol américain, incluant menaces, actes de violence, et même mort [3].

Le 2 mars 2006, un jugement de la Cour suprême du Canada a légalisé le port du kirpan dans les écoles publiques en se fondant sur la liberté religieuse garantie par la Constitution. La Cour a jugé qu'une autorité scolaire ne pouvait interdire totalement le port du kirpan par un élève, dans la mesure où le kirpan est porté dans des conditions sécuritaires.

En Europe

En France

Il existe plusieurs communautés sikhs en France. Il y a un Gurdwara à Bobigny (rue de la Ferme), un à Bondy, un à La Courneuve et un au Bourget.

Cependant la population française ignore la véritable identité des Sikhs. Il arrive également que les Sikhs soient considérés comme musulmans à cause de leur apparence physique. Toutefois, même si la religion Sikh a certains points communs avec l'Islam, elle est néanmoins complètement différente de celle-ci.

Aussi dans une décision du 12 juillet 1978, la Cour européenne des droits de l'homme a estimé que l'obligation, pour les Sikhs motocyclistes, de porter un casque (en abandonnant leur turban) n'est pas contraire à l'article 9§2 de la Convention européenne des droits de l'homme[8].

En France, la loi visant à interdire le port « ostensible » de symboles religieux dans les écoles publiques conduit désormais régulièrement à l'exclusion de l'enseignement public de lycéens et de collégiens Sikhs refusant d'ôter leurs turbans. Dans un arrêt du 15 décembre 2006, le Conseil d'État a considéré que l'obligation, pour les Sikhs, de poser tête nue pour la photographie du permis de conduire n'était pas contraire aux articles 9 et 14 de la de la Convention européenne des droits de l'homme[9].

En Italie

25 000 sikhs vivent en Italie, principalement en Lombardie et en Émilie-Romagne, et travaillent dans l'industrie laitière, notamment dans la fabrication du parmesan[10].

Sikhs marginaux

Les sikhs marginaux et nomades Nihan Singh mangent de la viande alors que les autres sikhs sont végétariens. Au cours de cérémonies rituelles, des chèvres sont décapitées d'un coup de sabre et leur chair est consommée par les assistants. C'est une manière de montrer qu'ils sont différents des autres sikhs. Et pour ceux-ci, une raison de les tenir à l'écart.

Explication du nom Singh

Beaucoup de Sikhs ont pour nom « Singh ». Ce mot, qui signifie « lion », est rarement un nom de famille à proprement parler mais plutôt un titre ou surnom (« middle name ») porté par les hommes Sikhs ; le nom ajouté pour les femmes est « Kaur ».

Cependant, tous les « Singh » ne sont pas Sikhs, ce nom étant aussi porté largement par les hindous. Vijay Singh, écrivain et cinéaste indien et le golfeur fidjien du même nom ne sont pas Sikhs.

Quelques Sikhs célèbres à l'époque contemporaine

  • Waris Ahluwalia : joaillier et acteur américain
  • Manmohan Singh : premier ministre de l'Inde
  • Montek Singh Ahluwalia : grand économiste indien, actuel directeur de la Planning Commission of India
  • Giani Zail Singh : ancien président de l'Inde
  • J.J. Singh : ancien chef de l'armée indienne
  • Bhagat Singh : fameux révolutionnaire indien, participa au mouvement de l'indépendance indienne
  • Sant Singh Chatwal : millionnaire américain, fondateur de la chaine d'hôtel Hampshire Hotels & Resorts
  • Malvinder Singh : milliardaire indien, fondateur de la firme pharmaceutique Ranbaxy Laboratories
  • Jay Sean : célèbre chanteur anglais, dont le vrai nom est Kamaljit Singh Jhooti
  • Narinder Singh Kapany : physicien américain, connue comme étant « le père de la fibre optique » (voir wikipédia anglais)
  • Dharmendra : acteur indien, ancienne star de Bollywood
  • Juhi Chawla : actrice de Bollywood
  • Abhinav Bindra : premier athlète indien à gagner une médaille d'or aux jeux olympiques (en 2008)
  • Yogi Bhajan : maître de Kundalinî Yoga
  • Alexi Grewal : premier américain à remporter une médaille d'or en cyclisme aux jeux olympiques
  • Harbhajan Singh : joueur de cricket indien
  • Yuvraj Singh : une des stars de l'équipe de cricket indienne
  • Monty Panesar (Mudhusuden Singh Panesar) : joueur de cricket britannique
  • Fauja Singh : athlète centenaire

Quelques Sikhs dans les médias

Bande dessinée

  • Dans Le Lotus bleu, on envoie des soldats sikhs passer Tintin à tabac dans sa geôle. Finalement, c'est lui qui les roue de coups et parvient à s'enfuir.
  • Dans Tintin au Tibet, on voit un Sikh chauffeur de taxi, ou encore officier à l'aéroport de Delhi.

Dans la série des « Blake et Mortimer », Nasir, leur fidèle ami rencontré dans Le Secret de l'Espadon et successivement soldat d'élite, majordome puis agent des services secrets, est un sikh malgré quelques maladresses de l'auteur qui ne connaît guère son sujet.

Cinéma

  • dans le film One Dollar Curry de Vijay Singh, tourné à Paris en 2003, le héros joué par l'acteur Vikram Chatwal est Sikh[11].
  • dans le film le Patient anglais d'Anthony Minghella, Kip (interprété par Naveen Andrews), le beau soldat indien, amant de Hana (jouée par Juliette Binoche), est un Sikh.
  • le film Joue-la comme Beckham de Gurinder Chadha illustre avec humour et réalisme la vie de la classe moyenne sikh à Southall, banlieue pendjabie du West London. On y voit notamment le père de Jessminder, officier à l'aéroport d'Heathrow avec son turban, ou encore les parents prier devant un portrait de Gurû Nanak pour qu'il ramène leur fille à la raison…
  • dans Inside Man : L'Homme de l'intérieur de Spike Lee, un Sikh (joué par Waris Ahluwalia) s'insurge contre le policier qui lui enlève de force son turban en le traitant de « putain d'Arabe » – allusion à l'amalgame entre Sikhs et terroristes depuis les attentats du 11 septembre 2001. Amalgame qui a conduit à l'assassinat de Balbir Singh Sodhi le 15 septembre 2001, à Mesa, en Arizona: son meurtrier croyait avoir affaire à un terroriste islamique.
  • de nombreux films bollywoodiens mettent en scène des Sikhs et le folklore panjabi.
  • dans le film À bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson, on voit le contrôleur du train traversant des paysages indiens porter un turban sikh. Le contrôleur est joué par l'acteur Waris Ahluwalia.
  • dans le film de James Bond Octopussy, Kamal Khan est sikh.
  • dans le film Wolfman de 2010 réalisé par Joe Johnston, le serveur de Sir John Talbot est un sikh.
  • dans le film Le Cactus tourné en France et en Inde en 2005, Sami, le personnage principal, rencontre un soldat Sikh dans un train en Inde et se ridiculise en lui demandant dans un Anglais approximatif: "Are you Sikh? ... I mean "Sikh" like this, not "sick" like this..." (désignant le turban du soldat, puis mimant un mal de ventre, car il existe une confusion courante oralement en Anglais entre les mots "Sikh" et "sick", qui se prononcent exactement de la même façon, "sick" signifiant un mal de ventre ou une nausée).

Références

  1. Singh Khushwant, The Illustrated History of the Sikhs, Oxford University Press, 2006, p. 15, ISBN 0-19-567747-1
  2. Les maîtres spirituels de l'hindouisme, Alexandre Astier, éditions Eyrolles.
  3. http://www.jagatgururampalji.org/index.html
  4. [1] Le Gurbani dit: « Par le karma des actes passés, la robe de ce corps physique est obtenu. Par Sa grâce, on trouve la porte à la libération. Mais ce n'est que par la grâce du Guru qu'on peut surmonter le karma et obtenir le bonheur absolu. Je n'ai pas de bon karma. Je n'ai pas de foi religieuse ou de pureté. Mais Dieu m'a pris par le bras et a fait de moi son disciple. »
  5. Encyclopédie des Religions, Gerhard J. Bellinger, LE LIVRE DE POCHE, ISBN 2-253-13111-3, p.710-711
  6. Encyclopédie des Religions, Gerhard J. Bellinger, LE LIVRE DE POCHE, ISBN 2-253-13111-3, p.710-711
  7. Gurû Granth Sahib p. 522[réf. nécessaire]
  8. Cour européenne des droits de l'homme, décision sur la recevabilité du 12 juillet 1978, X. c. Royaume-Uni, n° 7992/77
  9. CE 15 décembre 2006, N° 289946; conclusions Terry Olson AJDA 2007, p. 313
  10. Ouest-France, Sans les sikhs, le parmesan serait en voie de disparition, 23 octobre 2011]
  11. [2]

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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