Guerre d'Afghanistan (1979-1989)

Guerre d'Afghanistan (1979-1989)
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Guerre en Afghanistan
SovietInvasionAfghanistanMap.png
Carte de l'invasion par l'armée soviétique de l'Afghanistan en 1979
Informations générales
Date 24 décembre 1979 au
15 février 1989
Lieu Afghanistan
Casus belli Invasion du territoire afghan par l'URSS pour venir en aide au gouvernement communiste
Issue Défaite soviétique; la guerre civile afghane continue ensuite. Dissolution de l'URSS. Prise du pouvoir par les Taliban en 1996.
Belligérants
Drapeau : URSS Union soviétique
AfghanFlag1980.png République démocratique d'Afghanistan
Flag of Jihad.svg Moudjahidines d'Afghanistan
Commandants
Drapeau de l'URSS Serguei Sokolov
Drapeau de l'URSS Valentin Varennikov
Drapeau de l'URSS Boris Gromov
AfghanFlag1980.png Babrak Karmal
AfghanFlag1980.png Mohammed Najibullah
AfghanFlag1980.png Abdul Rachid Dostom
Flag of Jihad.svg Ahmed Chah Massoud
Flag of Jihad.svg Abdul Haq
Flag of Jihad.svg Ismail Khan
Flag of Jihad.svg Gulbuddin Hekmatyar
Flag of Jihad.svg Djalâlouddine Haqqani
Flag of Jihad.svg Abdullah Azzam
Forces en présence
160 000 soldats soviétiques
env. 100 000 soldats afghans[1]
150 000 (en 1984) à 250 000 hommes (en 1986)
Pertes
env. 15 000 morts soviétiques au combat, env. 75 000 blessés. env. 2,500,000 morts (combattants et civils)
Soldats soviétiques en Afghanistan. 1988.

La première guerre d'Afghanistan de l'histoire contemporaine a opposé, du 27 décembre 1979 au 15 février 1989, l'armée de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), aux moudjahidines (« guerriers saints »). Durant dix ans, cette guerre a ravagé l'Afghanistan. Du fait de l'implication des États-Unis et de l'URSS, cette guerre est considérée comme une des dernières crises de la guerre froide.

Sommaire

Contexte et déroulement

L'invasion soviétique s’inscrit dans le contexte de la guerre froide : puisque les États-Unis soutiennent le Pakistan face à une Inde qui se voulait le fer de lance des pays non-alignés, l’URSS soutient l’Afghanistan qui avait, depuis 1919, des revendications territoriales sur les régions à majorité pachtoune du Pakistan dont l'acquisition aurait permis à l’Afghanistan de se désenclaver en possédant un accès à la mer d’Oman.

À la suite d'un coup d’État fomenté en 1973 par le prince Mohammed Daoud Khan, l’État afghan s’éloigne de plus en plus de Moscou. Pour éviter sa perte d’influence dans la région, l'URSS décide d’intervenir en Afghanistan, dès 1978, pour y placer un régime à ses ordres. Celui-ci entretient des relations privilégiées avec l’URSS et met en place une série de réformes collectivistes et sociales (imposition d'un athéisme d'État[2], alphabétisation, droit des femmes, réformes agraires...) qui contrarient les coutumes conservatrices afghanes, ainsi qu'une politique répressive envers les élites et classes moyennes du pays[3]. L’opposition grandissante menace le régime communiste de Kaboul, ce qui pousse Brejnev à intervenir en Afghanistan en décembre 1979.

Moscou envoie l'Armée rouge en Afghanistan. Dans la nuit du 24 au 25 décembre 1979 à 3h du matin, 2 divisions de l'armée de l'air soviétique atterrissent à Kaboul et à Shinband, dans l'ouest de l'Afghanistan. Au même moment des unités motorisées stationneés en Ouzbékistan franchissent la frontière. Deux jours plus tard, le président du conseil révolutionnaire, Hafizullah Amin, est exécuté par les Spetznaz et remplacé par son rival au sein du Parti Communiste afghan, Babrak Karmal[4].

L'URSS justifie son intervention par la volonté de préserver le régime en place et de maintenir le calme en Asie centrale.

Le plan « Chtorm 333 » (baptisé également « Opération Prague ») prévoit l'entrée en force de la 40e armée soviétique commandé par le général Borissov. Un pont aérien est établi entre Tachkent, en Ouzbékistan et les principaux aéroports d’Afghanistan. Les troupes d’élites s’emparent des lieux stratégiques, à commencer par la capitale, tandis que le reste des forces emprunte la « route des invasions » à partir des deux villes frontalières de Kuska (à l’ouest) et Termez (à l’est).

La force d'invasion déploie 3 divisions d'infanterie équipées de nombreux blindés, une division aéroportée et différentes unités autonomes, soit un total de 55 000 hommes.

En décembre 1979, les hommes du général Serguei Sokolov prennent plusieurs villes afghanes après que les renseignement soviétiques (GRU) ont commandité la mort de Hafizullah Amin. Dans le même temps, des troupes aéroportées soviétiques occupent des villes du centre.

Une vive résistance nationale se met en place face à un occupant soviétique qui ne s’attendait pas à une telle réaction. De plus cette agression soulève une grande émotion dans l’ensemble de la résistance afghane moudjahidine, soutenue et financée entre autres par la CIA.

Durant les trois premières années, les Soviétiques étendent leur contrôle sur le pays et augmentent leurs effectifs sur place, passant de 85 000 hommes en mars 1980 [5] à 108 000 et 118 000 hommes selon que l'on compte les détachements KGB ou non[6].

Mais ils font ensuite face à la désertion des deux tiers de leur alliée l'armée afghane (120 000 hommes), et les moudjahidines, soutenus et armés par les États-Unis, prennent progressivement le contrôle de la majorité du territoire (80%) à l'exception des villes principales. Les Soviétiques sont réduits à des opérations ponctuelles comme la protection de leurs convois ou le largage de millions de mines antipersonnelles.

Afghans passant la ligne Durand au Pakistan en 1985.

En 1986, Mohammed Nadjibullah remplace Babrak Karmal à la tête de l'État afghan et veut négocier avec les rebelles en suivant un processus de réconciliation nationale sur le principe d'une perestroïka afghane. Les Soviétiques envoient des raids d'hélicoptères MI-24 Hind et des chasseurs bombardiers vers les places fortes afghanes, les Spetsnaz subissant de lourdes pertes au sol.

En 1986, les moudjahidines commencent à recevoir des missiles sol-air FIM-92 Stinger, ce qui fait perdre aux Russes le contrôle du ciel, bouleversant l'équilibre des forces. En février 1988, Mikhaïl Gorbatchev décide de retirer les troupes, appuyé par la trêve négociée avec Ahmed Chah Massoud.

La trêve devient effective un an plus tard, le 15 février 1989, date de la fin du retrait soviétique d'Afghanistan.

Rapidement, la guerre civile s'installe entre les différents groupes armés moudjahidines et l'armée du gouvernement communiste fidèle au président Mohammed Nadjibullah.

Conséquences

Dans les années 1990, la guerre civile fait suite à la lutte contre l’URSS. Dès la chute du régime prosoviétique, des dissensions ont commencé à apparaître entre moudjahidines afghans et volontaires islamistes étrangers (des arabophones le plus souvent) qui entendent désormais faire de l’Afghanistan une base pour l’entraînement à la guerre sainte (jihad) contre l’Occident et un État respectant la charia. En 1996, les talibans, soutenus par le Pakistan et les États-Unis, prennent le pouvoir et contrôlent, avec l’aide des islamistes étrangers, la majeure partie du pays en repoussant progressivement les moudjahidines du commandant Massoud dans les confins du nord-est du pays. Durant cette période de trouble, le Mollah Omar, chef militaire et religieux des talibans, impose la loi islamique à l'ensemble du pays. L'Afghanistan deviendra effectivement un camp d'entraînement pour les terroristes islamistes. Il est en effet assez largement reconnu que c'est en Afghanistan qu'ont été formés les personnes accusées d'avoir causé les attentats du 11 septembre 2001.

Les États-Unis

L'aide américaine

Au cours de la guerre froide, les États-Unis, via en autre l'Opération Cyclone de la CIA, ont dépensé 3,3 milliards de dollars américains et l'Arabie saoudite presque autant[7] durant les dix ans de la guerre d'Afghanistan, pour alimenter la résistance antisoviétique et anticommuniste incarnée par, entre autres, les moudjahidines de Hekmatyar et de Oussama Ben Laden.

Cela se fera en collaboration plus ou moins étroite avec l'Inter-Services Intelligence pakistanaise, l'Arabie Saoudite finançant à hauteur du budget américain, les services de renseignement de la république populaire de Chine et de l'Égypte apportant des armes de conception soviétiques et divers autres services secrets occidentaux[8].

Les armes sont d'abord transportées au Pakistan puis distribuées par les services pakistanais[9],[10].

L'aide, discrète les premières années, s'amplifie lorsque le Sénat triple, malgré l'hostilité de la CIA qui ne voulait pas provoquer une escalade avec l'URSS, le budget passant de 40 millions de dollars pour l'année fiscale 1983, à 120 millions de dollars pour 1984, 250 millions de dollars en 1985, 470 millions de dollars en 1986, 630 millions en 1987 et 584 millions en 1988[11].

L'amateurisme règne, Ben Laden coordonne l'arrivée des militants à Peshawar via une organisation appelée « Bureau des services ». Il met en place une véritable organisation et assure la formation militaire et idéologique des combattants ainsi que l'approvisionnement en armes. Peu à peu, il prend en charge les familles. Il s'occupe des veuves et de l'éducation religieuse des enfants. L'organisation devient alors une véritable fraternité et une nouvelle force politique dans un Afghanistan déjà morcelé.

Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller pour la sécurité de Jimmy Carter, a déclaré en janvier 1998, que c'est suite au coup d'état communiste à Kaboul d'avril 1978, « le 3 juillet 1979 que le président Carter a signé la première directive sur l'assistance clandestine aux opposants du régime prosoviétique de Kaboul », six mois avant l'intervention des Soviétiques[12] avec pour objectif d'entrainer l'Armée rouge dans le « piège afghan ».

En janvier 1989, John Glassman, le chargé d'affaires américain à Kaboul, avait annoncé au moment de l'évacuation de son ambassade : « Je rouvrirai la boutique en septembre ». De son côté, Marin Strmecki expliquait : « Il y aura une guerre et une victoire rapide des rebelles dans les régions du Sud et de l'Est [...] Puis le siège et la prise de la capitale. Enfin, la conquête du Nord. Le régime devrait ainsi s'effondrer, six mois après le départ du dernier soldat soviétique ».

Cette déclaration de John Glassman a été contredite par les faits, le régime ayant tenu plus de trois ans après le départ des Soviétiques, en effet Kaboul ne tombera aux mains des rebelles que le 28 avril 1992 suite à la résistance des troupes du président Nadjibullah.

Contestation

Les commandants Massoud et Amin Wardak[13] et d'autres témoignent dans leurs livres de la situation très difficile des résistants afghans qui ont dû se battre quasiment toujours avec des armes dépassées ou dérobées aux Soviétiques lors de leurs victoires. Ceci laisse à penser que plusieurs groupes Afghans n'ont bénéficié que peu de l'aide américaine et saoudienne, l'essentiel de l'argent étant détourné par l'État pakistanais pour ses propres besoins.

Bilan

Au total, durant leurs 110 mois de présence militaire, plus de 900 000 Soviétiques servirent en Afghanistan. 800 hélicoptères et avions, 1 500 blindés et plusieurs milliers de véhicules ont été détruits. Le coût financier pour l’URSS est estimé entre 2 et 3 milliards de dollars américains par an.

Les pertes humaines Soviétiques selon Grigoriy Krivosheyev dans son ouvrage Russia and USSR In The Wars Of The 20es Century. Losses in Armed Forces, Statistical paru en 2001 sont les suivantes :

  • 11 897 morts au combat ou de blessures au combat
  • 2 556 morts de maladie ou par accident
  • 53 753 blessés au combat ou par accident dont :
    • 44 056 retournés au combat
    • 7 311 déchargés
    • 2 386 morts de leurs blessures (déjà comptés dans les morts)
  • 415 932 malades :
    • 411 015 retournés au combat
    • 4 343 déchargés
    • 574 morts (comptés ci-dessus)

La moyenne de "pertes" par mois était de 4 366 en comptant les malades dont 126 morts.

Les pertes afghanes (tous bords confondus) sont estimées à 1 242 000 morts dont 80 % de civils[14]. La guerre (1979-1989) aura provoqué l'exil de 4 millions d'Afghans pour une population de 15 millions[15]. On estime que 30 % de la population avait quitté le pays ou s’était déplacée à l’intérieur des frontières[14]. Depuis 1992, sur les 6 millions d’expatriés afghans, environ 3 millions étaient revenus en 1998[14].

Répercussions internationales

L'invasion de l'Afghanistan par l'URSS a provoqué un vaste mouvement de protestation parmi les gouvernements pro-occidentaux. L'une des conséquences fut le boycott des Jeux olympiques d'été de 1980 à Moscou par de nombreux pays pro-occidentaux et le gel de la ratification des accords de limitation des armements SALT II.

Notes et références

  1. J. Bruce Amstutz.(1994); Afghanistan; The First Five Years of Soviet Occupation; ISBN 0 788111-11-6 [1], p.155
  2. http://www.vfw.org/resources/levelxmagazine/0203_Soviet-Afghan%20War.pdf The Soviet-Afghan War: Breaking the Hammer & Sickle
  3. The April 1978 Coup d'etat and the Democratic Republic of Afghanistan
  4. Laurent Rucker, "1979 : les Soviétiques à Kaboul", L'Histoire n°238 décembre 1999 p.26.
  5. (fr) [PDF] Les Soviétiques en Afghanistan, Cahier de la Recherche Doctrinale, 17 novembre 2008
  6. (en) Colonel-General G.F. Krivosheev, Soviet casualties and combat losses in the twentieth century, Greenhill Books, London 1997, p 286-288
  7. Noam Chomsky, Israël, Palestine, États-Unis : Le triangle fatidique, édition remise à jour (mars 1999), p. 10.
  8. [image] Quelques circuits de la résistance à l'occupation soviétique - Afghanistan 1979-1989
  9. Les services secrets chinois, Roger Faligot, (nouveau monde, 2008
  10. Jacques Baud ,Encyclopédie du renseignement et des services secrets, Lavauzelle, 1997
  11. (fr)[PDF] Les États-Unis et première guerre d'Afghanistan (1978-1989) : Un Viet-Nam Soviétique ? Pierre Melandri
  12. Le Nouvel Observateur, 15-21 janvier 1998, p.76
  13. Voir sur ce sujet le livre : Commandant Amin Wardak, mémoires de guerre, Editions Arthus[réf. incomplète]
  14. a, b et c FAO/SMIAR - Rapport Spécial, Afghanistan, 2 juillet 1998
  15. Rucker p.27

Annexes

Articles connexes

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Liens externes

Bibliographie

  • George Crile, La guerre de Charlie Wilson : L'extraordinaire histoire de la plus grande opération secrète de l'histoire, 2003.
  • Steve Coll, Ghost Wars : The Secret History of the CIA, Afghanistan and Bin Laden, from the Soviet Invasion to September 10, 2004, (ISBN 1-59420-007-6).
  • Laurent Rucker, "1979 : les Soviétiques à Kaboul", L'Histoire n°238 décembre 1999 p.26-27.

Au cinéma et à la télévision

Films
Documentaire

A la radio

France Inter, Patrick Pesnot, Rendez-vous avec X, émission du 23 avril 2011 : "Décembre 1979, l'invasion soviétique en Afghanistan"


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Guerre d'Afghanistan (1979-1989) de Wikipédia en français (auteurs)

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