GIA

GIA

Groupe islamique armé

al-Jama'ah al-Islamiyah al-Musallaha
GIA, Groupe islamique armé
Classification
Islamique
Objectifs
Renverser le gouvernement algérien, établir une régime islamiste.
Statut
Inactif
Victimes
Au moins 1 017 morts et 1 172 blessés. [1]
Fondation
Date de formation juin 1992
Pays d’origine Algérie Algérie
Fondateur(s) Mansour Meliani et Abdelhak Layada.
Force
Nombre quelques milliers[réf. nécessaire]
Zone d’opération France France principalement, Algérie Algérie
Dernière attaque
Financement
Impôt révolutionnaire
Filiation
Chefs principaux
Mansour Meliani , Abdelhak Layada , Cherif Gousmi , Djamel Zitouni , Antar Zouabri et Nourredine Boudiafi.
Groupes reliés
Al-Qaeda[réf. nécessaire], anciens liens avec le FIS
Logo du GIA.

Le Groupe islamique armé (GIA) (en arabe al-Jama'ah al-Islamiyah al-Musallaha) est une organisation armée dont le but est de renverser le gouvernement algérien pour le remplacer par un État islamiste.

L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada[2], des Etats-Unis d'Amérique[3] et du Royaume-Uni[4]. Le GIA est classé organisation terroriste par la France[réf. nécessaire]. Le gouvernement algérien fait toujours pression aujourd'hui sur l'Union européenne (UE) pour qu'elle inscrive sur sa liste des organisations terroristes le GIA. L'organisation est considérée par l'ONU comme proche d'Al-Qaida et à ce titre sanctionnée par le Conseil de sécurité des Nations unies[5].

Sommaire

Histoire

En 1992, le Front islamique du salut (FIS) remporte le premier tour des élections législatives mais le gouvernement annule ce résultat. Le GIA se lance dans la lutte armée, ses activités se caractérisent par la violence, les attentats et par une position intransigeante exprimée dans sa devise « Pas de dialogue, pas de réconciliation, pas de trêve ».

Le GIA est une organisation non centralisée et morcelée. Le GIA est dirigé par un émir Abou Abd Ahmed (ou Mourad Si Ahmed, surnommé « Djafaar al-Afghani ») et Djamel Zitouni. Les effectifs du GIA même s'ils demeurent difficiles à déterminer précisément tournent aux environs d'une dizaine de milliers de combattants, divisés en plusieurs clans.

Tout comme le FIS, le GIA est divisé en deux clans, les salafistes qui cherchent à mettre au point une révolution islamique mondiale et les djazaristes qui cherchent à prendre le pouvoir en Algérie.

Le GIA est composé essentiellement d'anciens volontaires algériens formés à la guérilla dans les maquis d'Afghanistan, ou d'autres qui ont combattu en Bosnie-Herzégovine.

En 1993, le GIA fait paraitre un journal en Angleterre, Al-Ansar.

Via son mouvement "Unité de la Mort" Katiba al-Maout il commet plusieurs actions violentes partout en Algérie. En 1996, le GIA enlève puis - selon les médias de l'époque - exécute les 7 moines français de Tibhirine et fait assassiner Monseigneur Pierre Claverie, Evêque d'Alger, juste avant de disparaître.

Rapport GIA et FIS

L'objectif et les méthodes du GIA et de l'Armée islamique du salut (l'AIS) (la branche armée du FIS) sont sensiblement les mêmes, pourtant il n'en reste pas moins que ce sont deux organisations concurrentes qui se combattent entre elles.

L'AIS a condamné plusieurs fois les actions particulièrement violentes du GIA. Cependant un rapprochement avec l'aile modérée du FIS semble exclue, les responsables du FIS partisans du dialogue avec le gouvernement ont été "condamnés à mort" par le GIA.

Le GIA est aujourd'hui largement marginalisé suite aux initiatives d’amnistie générale du président Abdelaziz Bouteflika après les années 2000, qui a permis à des milliers de combattants de retrouver une vie normale. Quant à l'armée, elle affirme avoir pratiquement anéanti l'organisation.

Le GIA manipulé ?

Selon l'étude menée par Nafeez Mosaddeq Ahmed, le GIA aurait vu sa création instrumentalisée par le régime algérien pour discréditer les milieux islamistes et contrôler la population qui avait porté le FIS au pouvoir en décembre 1991[6].

Les divers témoignages et sources avancent que ces massacres étaient soit perpétrés par le GIA, à l'instigation d'agents du DRS infiltrés ou d'islamistes « retournés », soit directement organisés par le DRS et ensuite revendiqués par la publication de faux communiqués du GIA. Le journal Al Ansar, publié à Londres, était le premier à recevoir et diffuser ces communiqués, et son responsable s'est montré incapable de distinguer les vrais communiqués du GIA des faux.

Action du GIA en France

En 1994, un commando du GIA a détourné un avion (Vol AF 8969) qui s'était envolé d'Alger, avec pour but de le faire s'écraser sur Paris. Le GIGN réussit à reprendre le contrôle de l'avion, sur l'aéroport de Marseille-Marignane.

Le 11 juillet 1995, le cheikh Abdelbaki Sahraoui est abattu d’une balle dans la tête dans la salle des prières de la mosquée de la rue Myrha ainsi que l'un de ses proches tentant de s'interposer. [7]. C'est le début des attentats qui toucha la France en 1995.

En 1995 le GIA organise une série d’attentats. Celui de la station Saint-Michel fera huit morts et une centaine de blessés. L'objectif aurait été de faire participer la France plus activement dans la lutte anti-islamiste, et ainsi couper le mouvement de son principal soutien à l'étranger[8].

En 1998, pour prévenir d'éventuels attentats lors de la Coupe du monde de football, une centaine de membres du Groupe islamiste armé sont arrêtés.

Le 11 juin 1999, par une lettre de menaces adressée à la presse, le GIA annonce un djihad sur le territoire français. Les raisons ne sont pas connues avec certitude, mais cela est probablement dû à la politique française en Algérie.

Le GIA est aussi implanté en France, en Belgique, en Grande-Bretagne, en Italie, aux États-Unis, en Suède au Maroc ainsi que dans de nombreux pays d'Afrique du Nord et subsaharienne.

Action du GIA en Algérie

Le 8 mai 1994, deux religieux français sont assassinés dans le quartier de la Casbah à Alger.[9]

Le 3 août 1994, Assassinat à Alger de de trois gendarmes français et de deux agents de l’ambassade de France.[10]

Le 27 décembre 1994, Quatre Pères Blancs , dont trois Français, sont assassinés à Tizi-Ouzou, en Kabylie.[11]

Le 5 mai 1995, 5 coopérants dont 2 Français sont assassinés dans les locaux d’une société algérienne.[12]

Le 23 mai 1996, 7 trappistes français sont enlevés dans leur monastère de Tibehirine, ils sont retrouvés morts. [13]

Leaders du GIA

Liens internes

Liens externes

Bibliographie

  • Louis Aggoun, Jean-Baptiste Rivoire, Françalgérie crimes et mensonges d'états., éditions La Découverte, (ISBN 2707137855)
  • Habib Souaïdia, Le procès de "La sale guerre", édition La Découverte, collection Cahiers libres, 2002, 516 pages (ISBN 9782707139009)

Notes et références

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