- Tapis
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Le tapis est un type de revêtement de sol, le premier à avoir été fabriqué : son origine remonte à la même époque que les premiers vêtements.
Les tapis sont la plupart du temps en laine (de mouton) et plus rarement en soie. Le coton et le chanvre sont aussi utilisés notamment pour réaliser la chaîne et la trame du tapis (structure du tapis).
Les tapis les plus réputés sont ceux que l'on appelle couramment les « tapis d'Orient ». Ils proviennent essentiellement d'Iran (Tapis persans), de Bakhtiari, de Turquie, du Caucase, de Chine, d'Inde et du Pakistan. Cette énumération n'est pas exhaustive puisqu'on en trouve aussi dans les Amériques et qu'on en réalisait aussi autrefois en Europe, avant la révolution industrielle du XIXe siècle.
Sommaire
Historique
Le tapis connus les plus anciens datent du Ve siècle av. J.‑C. et sont originaires des steppes (notamment de Chine ou d'Iran [1]). On a trouvé un tapis du Ve siècle av. J.‑C. dans une tombe gelée en Sibérie orientale, près de la frontière mongole [2].
En Asie occidentale, on fabrique des tapis en nouant des fils de laine à la main dès le XIIe siècle [1].
Au Moyen Âge, en Europe, le sol des chambres est généralement couvert de nattes en jonc alors que les tapis et les tapisseries servent à la décoration : pour recouvrir les buffets ou les lits des demeures des nobles[1]. En 1606, à Paris sont tissés les premiers tapis confectionnés sur un métier à tisser. Avec la mécanisation, les coûts de production baissent et à partir du XVIIIe siècle ils sont utilisés pour couvrir les sols[1].
De nos jours, on utilise des fibres artificielles plus résistantes que la laine[1].
Tapis rouge
De manière symbolique, un tapis de couleur rouge est traditionnellement utilisé lors des cérémonies, pour accueillir les chefs d'États et autres dignitaires, ou encore les célébrités, en signe de grand respect, d'hospitalité et de luxe. La première apparition connue du tapis rouge remonte à 458 av. J.-C. dans Agamemnon, d'Eschyle. Quand le personnage éponyme retourne à Troie, il est accueilli par son épouse Clytemnestre, qui lui offre un tapis rouge :
« KLYTAIMNESTRA — Esclaves, que tardez-vous ? Ne vous ai-je point ordonné de couvrir son chemin de tapis ? Promptement ! Que son chemin soit couvert de pourpre, tandis qu'il ira vers la demeure qui n'espérait plus le revoir, afin qu'il y soit conduit avec honneur, comme il convient.
AGAMEMNÔN — [...] Qu'on ne se prosterne point devant moi en poussant de hautes clameurs, et qu'on n'éveille point l'envie en étendant des tapis sur mon chemin. Il n'est permis d'honorer ainsi que les dieux. Je ne saurais sans crainte, moi qui ne suis qu'un homme, marcher sur la pourpre. Je veux être honoré comme un homme, non comme un dieu. Le cri public montera sans avoir besoin de ces tapis et de cette pourpre. »— traduction Leconte de Lisle
Ennemis
La chenille du papillon de nuit (hétérocère) suivant se nourrit de tapis :
- sphinx phoenix, Hippotion celerio (Sphingidae). (Voir aussi ce papillon sur le Wiktionnaire)
Notes
- Les inventions qui ont changé le monde, Édition Sélection du reader's digest, 1982. ISBN : 2-7098-0101-9
- André Sellier et Jacques Sellier, Atlas des peuples d'Orient, La Découverte, 2002(ISBN 2707137324).
Voir aussi
Articles connexes
- Kilim
- Gabbeh
- Tapis arménien
- Tapis Pazyryk
- Tapis persan
- Tapis de Mantes
- Tapis de la Création
- Tapis berbère
- Tapis Bakhtiari
- Tapis de Qom
- Tapis Point de Sedan
- Tapis roulant
- Tapis volant
- Moquette
- Marchand de tapis
- Fabrication traditionnelle de tapis tibétain
Bibliographie
- Enza Milanesi, Le tapis : les provenances, l'art, l'histoire, Gründ, Paris, 1999, 200 p. (ISBN 2-7000-2223-8)
- Albert Achdjian et Arnold van Gennep, Un art fondamental : le tapis, éd. SELF, Paris, 1949, 287 p.
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