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Opel
Logo d'OpelCréation 1862 Dates clés 1929 : cession des parts à General Motors
1979 : première traction, la Kadett DFondateurs Adam Opel Forme juridique Privée Slogan « Nous vivons l’Automobile » Siège social Rüsselsheim (Allemagne) Direction Karl-Friedrich Stracke Activité Automobile Produits Véhicules particuliers et utilitaires Société mère General Motors Sociétés sœurs Vauxhall Site web www.opel.com modifier Opel désigne à la fois une société de fabrication automobile allemande et sa marque dont le logo est un éclair.
La marque est présente en Europe (sauf en Grande-Bretagne où ses modèles sont commercialisés par Vauxhall), en Asie, en Océanie (Tahiti et Nouvelle-Calédonie), en Guyane et en Afrique. Opel n'est pas présente en Amérique du Nord et en Amérique du Sud.
Sommaire
Groupe
Opel appartient au groupe américain General Motors depuis 1929. La marque a partagé ou partage certains de ses modèles avec Vauxhall, Chevrolet, Holden, Saturn (les filiales de GM), ou encore Isuzu.
En 2009, suite à la crise financière et à ses pertes colossales en Amérique du Nord, General Motors a été tenté de vendre Opel au groupe canadien Magna International[1] pour se rétracter en fin d'année[2].
Histoire
Adam Opel, fondateur de la marque, était le fils d'un ferronnier allemand de Rüsselsheim. Durant l'été 1858, à Paris, il eut l'idée de fabriquer des machines à coudre, toute nouvelle invention du français Barthélemy Thimonnier. Revenu en Allemagne, il construisit, à vingt-cinq ans, sa première machine à coudre à la main, dans l'atelier de son père. Cependant, les possibilités de production sont insuffisantes dans l'atelier paternel, où il ne fabriqua en tout que cinq machines.
En 1863, Adam Opel transforma une grange abandonnée en usine. La grange appartenait à son oncle, qui était également son soutien financier.
En 1868, les affaires marchent bien. Près de la gare de Rüsselsheim, sur la ligne qui relie Francfort à Mayence, Adam Opel se porte acquéreur d'une parcelle de 1 500 m². Il y construisit un bâtiment de deux étages avec une partie habitation adjacente. La nouvelle usine de machines à coudre s'enorgueillit rapidement d'un effectif de vingt-cinq personnes.
Augmenter la production signifie songer à un réseau de distribution. Avec son frère Wilhelm, Adam Opel installa la première succursale en Allemagne, dans la métropole économique de Francfort en 1873. Les exportations vers l'ouest démarrent, principalement vers la France, et peu après, vers la Russie, les États-Unis et l'Inde. Petit à petit la production en grande série s'installe, grâce à des procédés de fabrication très mécanisés.
En 1882, la société continua à se développer. Par deux fois au cours des années 1880, l'usine subit des agrandissements importants. Un moteur à vapeur de quarante chevaux est installé. En 1884, l'effectif atteignait 240 personnes.
En 1886, la diversification intervient avec la fabrication de bicyclettes. Un modèle anglais de vélocipède est d'abord produit, suivi un an plus tard du premier modèle de sécurité avec un cadre surbaissé.
Adam Opel meurt des suites de la fièvre typhoïde en 1895, il avait 58 ans. Par après, sa femme Sophie poursuivit son entreprise, aidée des frères aînés, Carl et Wilhelm. Opel emploie alors 1 500 personnes, mais le secteur doit faire face à la crise ; la concurrence est rude, les prix chutent, et les ventes aussi. Il faut diversifier la production. En 1899, le nouveau créneau devient l'automobile. Opel achète licence de production et usine à Friedrich Lutzman, maître serrurier de la cour, et démarre la production d'automobiles avec la Opel Patent Motor Car, System Lutzmann. L'usine est transférée à Rüsselsheim.
En 1901, Opel commence à produire des motocyclettes. Parallèlement, des améliorations sont apportées à la production d'automobiles : un contrat avec le pionnier de l'automobile française, Alexandre Darracq, scelle la première aventure internationale de la société.
En 1911, un grave incendie détruisit la partie ancienne du complexe industriel. De nouveaux bâtiments destinés à la production des automobiles et des bicyclettes sont édifiés à l'emplacement de l'usine détruite. La fabrication des machines à coudre est arrêtée après la production d'un million d'unités.
En 1914, avec une production annuelle de 3 335 véhicules, Opel devient le numéro un de l'automobile allemande. Jamais la gamme n'a été aussi complète ; elle comprend dix-neuf berlines et quatre voitures de sport. Mais, le 4 août 1914, la guerre éclate, et Opel licencie les milliers d'ouvriers employés au montage des voitures et des bicyclettes. En 1916, pendant la guerre, Opel passe du statut de plus grand constructeur de voitures de grande série à celui de plus grand constructeur de véhicules utilitaires allemand. Toutefois, le développement des voitures particulières se poursuit.
En 1924, Opel investit un million de marks or dans la modernisation de sa production automobile et devient le premier constructeur allemand à passer à la production à grande échelle grâce à l'introduction de la construction à la chaîne. Cela ouvre la voie à la production en très grande série.
En 1926, de nouvelles méthodes de production sont introduites. À partir de 1925, les châssis en acier remplacent peu à peu ceux en bois. Des presses hydrauliques réalisent les panneaux de carrosserie en quelques secondes. Grâce à la toute nouvelle technique de soudure par points, des ouvriers spécialisés raccordent les panneaux de carrosserie. Les techniques de mise en peinture sont également révolutionnaires. Les peintures peuvent être appliquées au pistolet et sèchent en quelques secondes.
En 1928, en maîtrisant 37,5% du marché, Opel est le premier constructeur d'Allemagne. Les quelque 8 000 employés fabriquent 42 771 voitures par an.
En 1929, au cœur de la Grande Dépression, les frères Opel décident de céder 80% de leurs actions Opel à General Motors. Un an plus tard, GM acquiert les 20% restant. Après la dépression, les affaires commencent à reprendre. Opel est le premier constructeur allemand à lancer une compagnie d'assurance. La Banque Opel est créée pour permettre l'achat à crédit. En 1931, Opel produit cent mille automobiles.
En 1939, Opel est l'un des constructeurs le plus important et le plus moderne d'Europe. Il emploie 25 374 ouvriers. À Rüsselsheim, l'entreprise construit sa propre gare de chemin de fer. L'usine Opel de Brandenbourg changea ses activités pour produire des camions pour la Wehrmacht, tandis que celle de Russelsheim travailla pour la Luftwaffe, en assemblant des avions tels le JU-88, cheval de bataille de la flotte de bombardiers allemande.
En 1944, les usines de Rüsselsheim et de Brandebourg sont détruites. Environ la moitié des lignes de production et des bureaux ont été réduits à l'état de ruines lors des attaques des bombardiers alliés. Immédiatement après la guerre, les anciens employés d'Opel commencent à reconstruire l'usine de Rüsselsheim. La production reprend en 1946.
En avril 1966, un nouveau centre d'essais Opel ouvre à Dudenhofen (Hesse). Une nouvelle usine de fabrication de composants est ouverte à Kaiserslautern, c'est la troisième implantation d'Opel en Allemagne.
En 1982, une nouvelle usine ouvre à Saragosse en Espagne.
En 1990, Opel est le premier constructeur européen à lancer le travail en équipes à grande échelle. Une équipe était composée de six à douze ouvriers.
En 1991, une nouvelle usine ouvre à Eisenach (Allemagne).
En 1998, le nouveau siège social Adam Opel AG est créé à Rüsselsheim.
En février 2002, Opel inaugure officiellement sa nouvelle usine de Rüsselsheim et rénove son image de marque. La charte graphique est modernisée. La marque met en avant un nouveau slogan : «Opel. Des idées fraîches pour de meilleures voitures».
En février 2009, la maison mère d'Opel, General Motors est en grande difficulté financière. Elle annonce son intention de se séparer progressivement d'Opel en vendant entre 50 et 75 % de son capital[3]. Le 30 mai 2009, l'État allemand autorise la cession d'Opel au constructeur de pièces canadien Magna, alors que le groupe italien Fiat était pressenti pour son rachat[4]. La banque russe à capitaux publics Sberbank et ainsi que le constructeur russe GAZ participent au plan de reprise. Le nouvel actionnariat devrait se constituer comme suit : General Motors (35%), Sberbank (35%), Magna (20%), salariés (10%)[5].
Après quelques mois d'incertitudes et de remous politiques, General Motors a signé le 11 septembre 2009 un accord prévoyant de céder Opel à Magna International et à un groupe d'investisseurs russes avant le 30 novembre. Magna s'est engagé à investir 500 million € dans les opérations, alors que le gouvernement allemand s'est engagé à financer le plan de redressement en offrant des prêts pouvant atteindre 4,5 milliards €[6]. Mais début novembre, le conseil d'administration de GM revient sur sa décision, provoquant le courroux des autorités allemandes, espagnoles et russes[7].
En 2010, Opel annonce la fermeture de son usine d'Anvers en Belgique. En octobre 2010[8] la production s'arrête. C'est la maison d'enchères Troostwijk qui est finalement chargée de vendre 6000 lots de matériels sur Internet[9].
En 2011, Opel change de patron et c'est l'allemand Karl-Friedrich Stracke qui est nommé nouveau directeur d'Opel par General Motors[10].
Identité visuelle (logo)
Tous les logos Opel dans l'histoire[11]
Implantation industrielle
Sites d'assemblage d'Opel et Vauxhall en Europe
Rüsselsheim ouvert en 1898 assemble des Opel Insignia avec 15600 employés (car ce site comporte également la direction) ; Luton depuis 1905, avec 1100 travailleurs pour les Renault Trafic II, Nissan Primastar, Vauxhall et Opel Vivaro, production qui a lieu aussi dans l'usine Nissan de Barcelone, mais la prochaine version de cet utilitaire serait assemblée dans l'usine Renault de Sandouville ; Bochum depuis 1962, 4500 personnes, assemble le Zafira ; Ellesmere Port depuis 1962 également, 2000 employés, pour l'Opel Astra en version 5portes, ST, et GTC ; Saragosse depuis 1982, 6400 personnes, assemble l'[Opel Corsa]] 3 et 5 portes, et l'Opel Meriva ; Eisenach intégré au groupe en 1990, emploie 1500 personnes pour l'assemblage d'Opel Corsa 3portes ; Gliwici depuis 1998, 2700 employés pour l'Astra 5portes et cabriolet, l'Astra classic en 5 et 4 portes, et en caravan. Opel assemblait des Astra jusqu'en 2011 à Anvers, et jusqu'en 2006 à Azambuja (Portugal) des Combo. Il sous-traitait à Cerizay, en Poitou-Charente, pour la Tigra Twin-Top, et possède des sites en coopération, dont à Esztergom (Suzuki en Hongrie pour l'Agila]], Norwich (Royaume-Uni, pour le speedster), Batilly en Lorraine (Renault pour les Movano, Interstar et Master), Barcelone.
D'autres usines pour les composants, moteurs, transmissions sont à Kaiserslautern, St Gotthard (Hongrie) et Aspern en Autriche.
Modèles
Modèles anciens
- Opel Admiral A (1964-1968)
- Opel Admiral B (1969-1977)
- Opel Agila (2000-2008)
- Opel Ascona A (1970-1975)
- Opel Ascona B (1975-1981)
- Opel Ascona C (1981-1988)
- Opel Astra F (1991-1998), compacte
- Opel Astra G (1998-2004), compacte
- Opel Astra H (2004-2010), compacte
- Opel Calibra (1989-1998), coupé dérivé de la Vectra A
- Opel Campo (1991-2002), pick-up, cousin de Isuzu TF/Isuzu KB
- Opel Combo (1996-2003), utilitaire dérivé de la Corsa B
- Opel Commodore A (1967-1971) (voir Opel Commodore)
- Opel Commodore B (1972-1977)
- Opel Commodore C (1977-1982)
- Opel Corsa A (1983-1993), citadine
- Opel Corsa B (1993-2000), citadine
- Opel Corsa C (2000-2006), citadine
- Opel Diplomat A (1964-1968)
- Opel Diplomat B (1969-1977)
- Opel Frontera (1992-2000), tout-terrain, cousin de l'Isuzu Rodeo/Isuzu Amigo,
- Opel GT (1968-1973) coupé
- Opel GT (2007-2009), roadster remplacant le Speedster
- Opel Kadett A (1962-1965)
- Opel Kadett B (1965-1973)
- Opel Kadett C (1973-1979), compacte, cousine de la Chevrolet Chevette
- Opel Kadett D (1979-1984)
- Opel Kadett E(1984-1991)
- Opel Kapitän A (1964-1968)
- Opel Kapitän B (1969-1970)
- Opel Manta A (1970-1975) coupé
- Opel Manta B (1975-1988) coupé
- Opel Meriva A (2003-2010)
- Opel Monterey (1993-1999), tout-terrain, cousin de l'Isuzu Trooper/Isuzu Big Horn
- Opel Monza A1 (1978-1982)
- Opel Monza A2 (1982-1986)
- Opel Olympia-Rekord (1953-1957)
- Opel Olympia (1967-1970) (sur Base Kadett B)
- Opel Movano (..2001..) basé sur le Renault Master
- Opel Vivaro basé sur le Renault Trafic
- Opel Omega A (1986-1994), routière
- Opel Omega B (1994-2002), routière
- Opel Rekord P1 (1957-1960)
- Opel Rekord P2 (1960-1963
- Opel Rekord A (1963-1965)
- Opel Rekord B (1965-1966)
- Opel Rekord C (1966-1972)
- Opel Rekord D (1972-1977)
- Opel Rekord E1 (1977-1982)
- Opel Rekord E2 (1982-1986)
- Opel Senator A1 (1978-1982)
- Opel Senator A2 (1982-1986)
- Opel Senator B (1987-1993)
- Opel Signum (2003-2009)
- Opel Sintra, (1997-1999), monospace, cousin du Chevrolet Venture/Pontiac Transport
- Opel Speedster (2001-2005) roadster sportif, fabriqué chez Lotus, cousin de la Lotus Elise
- Opel Tigra (1994-2000), coupé
- Opel Tigra TwinTop (2004-2009), coupé cabriolet 2 places
- Opel Vectra A (1988-1995), familiale
- Opel Vectra B (1995-2002), familiale
- Opel Vectra C (2002-2009), familiale
- Opel Zafira (1999-2005), monospace compact
Modèles actuels
- Opel Agila B (2008-), cousin du Suzuki Splash
- Opel Combo Tour (2002-), ludospace
- Opel Corsa D (2006-)
- Opel Meriva B (2010-), petit monospace
- Opel Astra H GTC (2005-), compacte coupé
- Opel Astra H TwinTop (2004-), coupé cabriolet 4 places
- Opel Astra J (2009-), compacte
- Opel Zafira B (2005-), monospace compact
- Opel Antara, (2006-) SUV dérivé d'autres SUV de chez GM : Chevrolet Captiva ou Saturn Vue
- Opel Insignia (remplaçante de la Vectra), (2008-)
- Opel Insignia Sports Tourer (variante break de l'Insignia), (2009-)
Modèles futurs
- Opel Ampera, (2011 ?) version européenne de la Chevrolet Volt
Notes et références
- GM vend Opel à l'équipementier canadien Magna ». Consulté le 10 septembre 2009 NOUVELOBS.cOM, «
- [1]
- http://www.autoblog.com/2009/02/27/opel-to-spin-off-gm-will-retain-stake/
- Personnel de rédaction, « Magna peut reprendre Opel », dans Le Devoir, 30 mai 2009 [texte intégral (page consultée le 30 mai 2009)], Agence Reuters, « Opel et le Magna de l'auto », dans Le Journal du dimanche, 30 mai 2009 [texte intégral (page consultée le 31 mai 2009)]
- General Motors cède Opel au canadien Magna. Marie de Vergès. Le Monde du 31 mai 2009.
- (en) John D. Stoll, Vanessa Fuhrmans et Marcus Walker, « At Last, GM Sets Deal to Cede Control of Opel », dans The Wall Street Journal, 11 septembre 2009 [texte intégral (page consultée le 11 septembre 2009)]
- [2]
- [3]
- [4]
- Un nouveau patron pour Opel, le buzz auto.com, 23 mars 2011
- Tous les logos Opel dans l'histoire
Voir aussi
Liens externes
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