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Deborah Kerr
Deborah Kerr dans Quo vadis (1951)
Données clés Nom de naissance Deborah Jane Kerr-Trimmer Surnom The English Rose Naissance 30 septembre 1921
Helensburgh, ÉcosseNationalité Britannique Décès 16 octobre 2007 (à 86 ans)
Botesdale, Royaume-UniFilms notables Les Mines du roi Salomon
Quo vadis
Tant qu’il y aura des hommes
Le Roi et moi
Elle et LuiDeborah Kerr (née Deborah Jane Kerr-Trimer, le 30 septembre 1921 à Helensburgh, Écosse, Royaume-Uni et morte le 16 octobre 2007 à Botesdale, Suffolk, Royaume-Uni), est une danseuse et actrice écossaise qui, après des débuts prometteurs au Royaume-Uni pendant la guerre, devint dans les années 1950 l'une des plus grandes stars d'Hollywood.
Sommaire
Biographie
Elle se marie en 1945 à Anthony Bartley, un militaire avec qui elle a deux filles. Le couple divorce en 1959. Un an plus tard elle épouse le scénariste Peter Viertel.
Révélée par le réalisateur Michael Powell dans ses films Colonel Blimp et Le Narcisse noir, elle est repérée par les studios hollywoodiens qui lui font traverser l'Atlantique. Considérée comme l'une des plus grandes actrices hollywoodiennes des années 1950 et nommée six fois à l'Oscar de la meilleure actrice, Deborah Kerr était l'un des plus beaux exemples d'artistes européens faisant carrière aux États-Unis. D'abord danseuse, elle débute sur grand écran dans les années 1940, mais c'est en traversant l'Atlantique qu'elle connaît la reconnaissance internationale.
Également femme de théâtre, elle est nommée Commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique (CBE) par la reine Elizabeth II en 1998.
Souffrant depuis plusieurs années de la maladie de Parkinson, elle meurt le 16 octobre 2007 dans le Suffolk, dans l'est de l'Angleterre.
Carrière américaine
Engagée par la MGM, le principal studio de cinéma américain, en 1947, le talent de Deborah Kerr lui permet de s'affirmer aussitôt face aux plus prestigieux acteurs de la firme : Clark Gable dans Marchands d'illusions de Jack Conway ou Spencer Tracy dans Edouard mon fils de George Cukor. Mais c'est le film d'aventures historiques qui l'impose surtout auprès du grand public : dès 1950 dans Les Mines du roi Salomon d'après Henry Rider Haggard au côté de son compatriote (et ex amant) Stewart Granger, où elle impose sa distinction autant que son énergie, en 1951, en héroïne pure et martyrisée, dans le péplum Quo Vadis ? réalisé par Mervyn LeRoy (qui lance la mode du genre pendant plus de dix années) avec Robert Taylor, en 1952 dans Le Prisonnier de Zenda adapté d'Anthony Hope (où elle retrouve Granger). Ces trois films ont beaucoup fait pour son image de star et elle reviendra au genre sporadiquement (Tonnerre sur le temple avec Alan Ladd).
En 1953 l'actrice s'illustre au milieu d'une distribution presque exclusivement britannique (avec notamment une autre rousse, Greer Garson, importée quelques années plus tôt par Louis B. Mayer et qui tient des emplois proches de ceux dévolus à Deborah) dans l'adaptation de la pièce de Shakespeare Jules César par Joseph L. Mankiewicz, et dans le drame de guerre Tant qu'il y aura des hommes mis en scène par Fred Zinnemann, dans lequel elle vit une histoire d'amour passionnée avec Burt Lancaster - la scène de la plage figure dans toutes les anthologies de l'érotisme au cinéma... Dès lors, Kerr s'impose comme une des principales stars de la MGM. Elle collectionne les cinéastes de premier plan (Edward Dmytryk, Henry King, John Frankenheimer) qui lui donnent pour partenaires aussi bien l'incandescent Robert Walker qu'un Gary Cooper vieillissant, William Holden, Gregory Peck, ou encore le binôme Frank Sinatra et Dean Martin. Sans figurer parmi les grandes beautés de l'écran, Deborah Kerr tient constamment le premier rôle féminin au côté des plus séduisants comédiens, excepté dans La Reine vierge dont le rôle titre est tenu par Jean Simmons.
L'actrice s'essaie avec succès à la fantaisie dans une nouvelle adaptation du musical Le Roi et moi (1956) avec Yul Brynner en roi du Siam. Cependant les critiques reprochent à Mayer de la maintenir dans des compositions plutôt sages et corsetées, selon le système du nabab (sainte ou putain), ce qui n'exclue pas une audace limitée : la même année, elle séduit un adolescent dans Thé et sympathie de Vincente Minnelli d'après la pièce de Robert Anderson. L'année suivante, elle incarne une religieuse tentée par l'amour et la chair (en la personne de Robert Mitchum) dans Dieu seul le sait de John Huston, et forme avec Cary Grant le couple vedette de Elle et Lui, sommet du drame romantique réalisé par Leo McCarey. La décennie s'achève avec sa participation à deux adaptations littéraires : Bonjour tristesse d'Otto Preminger et Tables séparées, les deux avec David Niven, d'après Françoise Sagan et Terence Rattigan, où la concurrence féminine se fait plus pressante (Rita Hayworth sur le déclin et la nouvelle venue Jean Seberg). Mais aucune des deux ne transporte le public.
La décennie suivante amorce le retrait de Deborah Kerr. Elle retrouve Zinnemann pour Horizons sans frontières et Ailleurs l'herbe est plus verte de Stanley Donen constitue une sorte de jubilé au regard de sa distribution nostalgique : Cary Grant, Robert Mitchum, Jean Simmons... A l'opposé, Les Innocents de Jack Clayton, inspiré d'un célèbre roman de Henry James, lui vaut un regain de succès. En 1964, la star figure en bonne place dans La Nuit de l'iguane de Huston, encore une adaptation (de Tennessee Williams cette fois) mais son travail subtil est éclipsé par les compositions en force de Richard Burton et Ava Gardner et par la présence de la nymphette Sue Lyon. En 1967, Kerr se prête à la parodie dans le James Bond humoristique Casino Royale, avec David Niven en espion retraité, ainsi que Peter Sellers, Orson Welles et la bombe Ursula Andress. Deux ans plus tard, L'Arrangement d'Elia Kazan (d'après son propre roman) lui donne pour rivale auprès de Kirk Douglas la jeune Faye Dunaway, et lui offre l'occasion de jeter ses derniers feux cinématographiques.
Dans les années 80, Deborah Kerr apparaît fugitivement à la télévision, notamment dans la mini-série sentimentale L'Espace d'une vie, et ne revient au cinéma qu'en 1985 pour l'obscur The Assam Garden.
Filmographie non exhaustive
- 1941 : La Commandante Barbara (Major Barbara) de Gabriel Pascal
- 1941 : Love on the Dole de John Baxter
- 1942 : Penn of Pennsylvania de Lance Comfort
- 1942 : Le Chapelier et son Château (Hatter's Castle) de Lance Comfort
- 1942 : The Day Will Dawn de Harold French avec Ralph Richardson
- 1943 : Colonel Blimp (The life and Death of Colonel Blimp) de Michael Powell et Emeric Pressburger
- 1945 : Perfect Strangers de Jack Conway de Alexander Korda avec Robert Donat
- 1946 : L'Étrange Aventurière (I see a dark stranger)', une comédie sur le nationalisme irlandais.
- 1947 : Le Narcisse noir (The Black Narcissus), drame religieux dans un monastère catholique aux Indes.
- 1947 : Marchands d'illusions (The Hucksters) de Jack Conway avec Clark Gable et Ava Gardner
- 1947 : Quand vient l'hiver (If Winter Comes) de Victor Saville avec Walter Pidgeon
- 1949 : Edouard mon fils (Edward my son) de George Cukor avec Spencer Tracy
- 1950 : J'ai trois amours (Please Believe Me) de Norman Taurog avec Robert Walker, Mark Stevens, Peter Lawford
- 1950 : Les Mines du roi Salomon (King Salomon's mine) de Compton Bennett avec Stewart Granger
- 1951 : Quo vadis de Mervyn LeRoy avec Robert Taylor
- 1952 : Le Prisonnier de Zenda (The Prisoner of Zenda) de Richard Thorpe avec Stewart Granger : un classique du film de cape et d'épée
- 1952 : Tonnerre sur le temple (Thunder in the East) de Charles Vidor avec Alan Ladd
- 1953 : La Reine vierge (Young Bess) de George Sidney avec Jean Simmons, Stewart Granger
- 1953 : Jules César (Julius Caesar) de Joseph L. Mankiewicz avec Marlon Brando, James Mason et Greer Garson
- 1953 : La Femme rêvée (Dream Wife) comédie romantique de Sidney Sheldon avec Cary Grant, Walter Pidgeon
- 1953 : Tant qu’il y aura des hommes (From here to eternity) de Fred Zinnemann avec Burt Lancaster, Frank Sinatra et Montgomery Clift, le film qui relança la carrière de Frank Sinatra
- 1955 : Vivre un grand amour (The End of the Affair) drame romantique d'Edward Dmytryk avec Van Johnson
- 1956 : Un magnifique salaud (The Proud and Profane) drame de guerre de George Seaton avec William Holden
- 1956 : Le Roi et moi de Walter Lang avec Yul Brynner
- 1956 : Thé et sympathie (Tea and Sympathy) de Vincente Minnelli avec John Kerr
- 1957 : Dieu seul le sait (Heaven Knows, Mr. Allison) de John Huston avec Robert Mitchum
- 1957 : Elle et Lui (An affair to remember) de Leo McCarey avec Cary Grant
- 1958 : Bonjour tristesse d'Otto Preminger avec David Niven, Jean Seberg et Mylène Demongeot
- 1958 : Tables séparées (Separate tables) de Delbert Mann avec David Niven, Rita Hayworth et Burt Lancaster
- 1959 : Le Voyage (The Journey) d'Anatole Litvak avec Yul Brynner
- 1959 : J'ai épousé un Français (Count Your Blessings) comédie dramatique de Jean Negulesco avec Rossano Brazzi, Maurice Chevalier
- 1959 : Un matin comme les autres (Beloved Infidel) drame romantique de Henry King avec Gregory Peck dans le rôle de Francis Scott Fitzgerald
- 1960 : Horizons sans frontières (The Sundowners) de Fred Zinnemann
- 1960 : Ailleurs l'herbe est plus verte (The Grass is greneer) de Stanley Donen avec Cary Grant, Robert Mitchum, et Jean Simmons
- 1961 : La Lame nue (The Nacked edge) de Michael Anderson avec Gary Cooper
- 1961 : Les Innocents (The Innocents) de Jack Clayton
- 1963 : Three Roads to Rome avec Jeremy Brett (Grande-Bretagne) épisode de série TV
- 1964 : Mystère sur la falaise (The Chalk Garden) de Ronald Neame
- 1964 : La Nuit de l'iguane (The Night of the Iguana) de John Huston avec Richard Burton et Ava Gardner
- 1965 : Les Inséparables (Marriage on the Rocks) de Jack Donohue
- 1966 : L'Œil du malin ou Le Mystère des treize (Eye of the Devil), de J. Lee Thompson
- 1967 : Casino Royale de Val Guest, Ken Hughes, John Huston, Joseph McGrath et Robert Parrish avec David Niven, Peter Sellers et Orson Welles
- 1968 : Prudence et la pilule (Prudence and the pill) de Fielder Cook avec David Niven
- 1969 : Les Parachutistes arrivent (The Gypsy moths) de John Frankenheimer avec Burt Lancaster
- 1969 : L'Arrangement (The Arrangement) d'Elia Kazan avec Kirk Douglas et Faye Dunaway
- 1982 : A Song at Twilight avec Paul Scofield épisode de série écrit par Noel Coward TV
- 1982 : Témoin à charge épisode de série d'après Agatha Christie avec Ralph Richardson, Beau Bridges, Donald Pleasence, Wendy Hiller, Diana Rigg TV
- 1984 : L'Espace d'une vie:Emma Harte mini-séries de Don Sharp d'après Barbara Taylor Bradford avec Jenny Seagrove, Barry Bostwick, Diane Baker, Stephen Collins, James Brolin, Claire Bloom TV
- 1985 : The Assam Garden drame de Mary McMurray avec Alec McCowen
- 1985 : Rendez-vous à Fairboroug téléfilm de Herbert Wise avec Robert Mitchum, Red Buttons, Barry Morse TV
Liens externes
Catégories :- Actrice britannique
- Actrice de James Bond
- Nom de scène
- Commandeur de l'ordre de l'Empire britannique
- Naissance en 1921
- Naissance en Écosse
- Décès en 2007
- Oscar d'honneur
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