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Steven Spielberg
Steven Spielberg au San Diego Comic-Con International en juillet 2011
Données clés Nom de naissance Steven Allan Spielberg Naissance 18 décembre 1946
Cincinnati, Ohio
États-UnisNationalité Américaine Profession Réalisateur
Scénariste
ProducteurFilms notables Les Dents de la mer
Rencontres du troisième type
Les Aventuriers de l'arche perdue
E.T. l'extra-terrestre
Jurassic Park
Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne etc...
Cf. filmographieSteven Allan Spielberg, KBE[1],[2], est un réalisateur, scénariste et producteur américain né le 18 décembre 1946 à Cincinnati (Ohio).
Il a à son actif certains des plus gros succès financiers de l'histoire du cinéma, comme E.T. l'extra-terrestre ou Jurassic Park. Fondateur de la société de production Amblin et cofondateur du studio DreamWorks SKG, il a aussi créé la fondation Shoah Foundation Institute for Visual History and Education, dont l'objectif est de recueillir les témoignages de tous les survivants de la Shoah et de les diffuser aux plus jeunes, dans le but d'éviter un nouveau génocide.
Dans l’ordre national de la Légion d'honneur, il a été fait chevalier par Jacques Chirac le 5 septembre 2004[3] [4] et promu officier par Nicolas Sarkozy le 21 mai 2008[5]. Il est aussi Commandeur de l'ordre de la Couronne du Royaume de Belgique depuis le mercredi 19 octobre 2011, il a été décoré par le Vice-Premier Ministre et Ministre des Finances belge Didier Reynders le 22 octobre 2011 à Bruxelles lors d'une réception organisée par le Gouvernement belge à l'occasion de la première mondiale des Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne[6].
Sommaire
Biographie
Préambule
En effet, le réalisateur du premier blockbuster de l'Histoire (Les Dents de la mer) est reconnu pour ses nombreuses productions cinématographiques à succès, ainsi que pour ses activités de gestionnaire. Rares sont ses réalisations n'ayant pas connu la gloire. Sa filmographie est impressionnante tant elle compte de succès et de personnages presque entrés dans notre héritage culturel. Elle a permis d'imposer le règne d'Hollywood sur la planète et d'affirmer sa puissance d'illusionniste tout en développant çà et là des notes plus personnelles.
Cette filmographie est assez diverse, et il est coutume de la diviser en deux parties. La première concerne le cinéma dit « de divertissement » : Spielberg (d'ailleurs appellé le « roi du divertissement ») y traite ses sujets de façon enjouée, fantaisiste et enfantine. Dans cette catégorie peuvent être notamment trouvé Les Dents de la mer, la saga des Indiana Jones, Hook ou la Revanche du Capitaine Crochet, 1941, Jurassic Park, Minority Report ou encore trois films sur les extraterrestres : Rencontres du troisième type, E.T. l'extra-terrestre, et dernièrement La Guerre des Mondes.
La seconde catégorie regroupe des films considérés comme plus « sérieux », plus intimistes, se basant sur des faits réels. Spielberg y filme la Seconde Guerre mondiale (Empire du soleil, Il faut sauver le soldat Ryan), la Shoah (La Liste de Schindler), l'esclavage (La Couleur pourpre, Amistad) et plus récemment, sous un angle partisan, le conflit israélo-palestinien (Munich). Tous ces films ont été l’objet de débats animés étant donné les thèmes qui y sont abordés. De plus, les origines juives de Spielberg n’arrangent pas les choses : il est accusé, par exemple, de ne pas être objectif ou de prendre parti sur des sujets comme le conflit israélo-palestinien. Spielberg se défend en affirmant à chaque fois développer un cinéma pacifiste. Cependant, son succès ne se dément pas, des millions de fans l'adulent. Il est sans conteste à lui-seul une institution culturelle mondiale.
Outre ses propres réalisations, il a produit plusieurs films à succès comme Poltergeist, Gremlins, Retour vers le futur, Qui veut la peau de Roger Rabbit? ou encore les deux Men in Black. Il a aussi assuré la production d'œuvres plus ambitieuses sur le plan artistique telles Lettres d'Iwo Jima de Clint Eastwood. Dreamworks, l'immense société de production qu'il a fondée avec Jeffrey Katzenberg a, outre la série des Shrek, aussi financé et distribué des films comme American Beauty et Hollywood Ending.
Enfance créative et malheureuse
Steven Spielberg est né à Cincinnati, le 18 décembre 1946. Il a trois sœurs. Au début de son existence, il vit dans le New Jersey, puis en Arizona. Le petit Steven n'est pas un très bon élève. Il subit dès son enfance l'antisémitisme de ses camarades. Étant d'origine allemande, il tente de nier ses racines juives. Ses résultats scolaires ne lui permettent pas d'intégrer les écoles de cinéma de son choix, c'est pourquoi il suit les cours d'art dramatique de l'école d'Arcadia, à Phoenix. Pour les autres éléments concernant le cinéma, il est autodidacte, réalisant très tôt des films en amateur.
Il tourne son premier film en 1959 à l'âge de 12 ans, avec la caméra 8 mm de son père. Ce sera The Last Gun, un western de quatre minutes. Il enchaîne en 1961 avec Escape to Nowhere et Battle Squad, deux films de guerre. Le premier de ces deux films fait alors déjà quarante minutes, le suivant, Firelight, un film de science-fiction qu'il tourne en 1964, dure cent quarante minutes[7]. Celui-ci sera fortement influencé par Le Monstre (The Quatermass Xperiment) de Val Guest. Par la suite, il tourne avec Allen Daviau, futur chef opérateur de E.T., Amblin (qui deviendra plus tard le nom de sa maison de production), l'histoire de deux jeunes gens qui vont en auto-stop du désert jusqu'au Pacifique sans échanger une parole. Ce court métrage remporte plusieurs prix et permet à Spielberg de décrocher un contrat de sept ans avec les studios de télévision Universal.
Ses parents, Leah et Arnold divorcent en 1964, ce qui marquera profondément le jeune Spielberg, qui vivra cette situation comme un déchirement. Cette séparation influencera le travail futur du réalisateur, où la recherche d’une enfance heureuse et merveilleuse se confronte à la haine et à l’incompréhension chronique des adultes.
Débuts audacieux
Spielberg se fait alors remarquer pour ses compétences techniques et se forge une réputation. Il dirige Joan Crawford dans l'épisode The Eyes de la série Night Gallery. Il s'agit d'un des trois épisodes pilotes de cette émission dédiée au fantastique, sous la direction de Rod Serling. Il enchaîne avec de nombreuses autres séries, notamment le premier épisode (sans compter les deux pilotes) de Columbo : Le livre témoin.
Son premier gros succès est un téléfilm, Duel, qui raconte l'histoire d'un camion effrayant, dont le chauffeur reste invisible aux spectateurs, poursuivant sans relâche un voyageur de commerce. En dépit de son budget minimal et de sa réalisation très courte (12 jours seulement), l'œuvre fait immédiatement sensation pour l'efficacité de sa mise en scène qui rend au mieux la sensation de peur primaire propre aux situations extrêmes, lorsque la vie est subitement menacée. Le film remporte notamment le Grand Prix du Festival d'Avoriaz. Son succès à la télévision sera tel que le film sortira en version longue dans les salles de cinéma. Le pouvoir de Spielberg à Hollywood commence à croître.
En 1974, Spielberg se voit confier la réalisation de son premier long métrage pour le cinéma, Sugarland Express, récompensé par le Prix du meilleur scénario au Festival de Cannes. Le film, tiré d'une histoire vraie, raconte l'aventure de deux marginaux (interprétés par Goldie Hawn et William Atherton) et de leur otage, poursuivis par un déploiement carnavalesque de policiers et de journalistes. Le film est un échec total au box-office car Universal ne voulait pas en faire une grosse production, jugeant le sujet trop difficile. Selon d'autres informations, Universal aurait saboté sa sortie pour privilégier la sortie de L'Arnaque, avec Paul Newman, Robert Redford et Robert Shaw. Note amusante : Robert Shaw fait partie du casting de « Jaws ». Ce film marque aussi le début d'une collaboration unique dans les annales du cinéma : John Williams signe la première de ses 22 compositions pour un film de Steven Spielberg.
Premiers succès mondiaux
Certains considéraient alors la carrière du réalisateur terminée, mais le hasard en décidera autrement. Sur le bureau de ses producteurs de Sugarland Express, il est intrigué par un manuscrit portant le titre Jaws, ce qui signifie « mâchoires » en anglais. Une fois chez lui, il « dévorera » le livre et décidera d'en faire l'adaptation cinématographique. L'échec de son film précédent lui porte préjudice mais il parviendra à réunir un budget de douze millions de dollars pour faire son œuvre. Selon la rumeur, il refusa pour le rôle du héros l'immense Marlon Brando, estimant que le suspense de la survie du personnage serait entaché. Et, ayant réuni des acteurs moins connus (Robert Shaw, Richard Dreyfuss, Roy Scheider), le tournage put enfin commencer.
Les anecdotes de tournage sont nombreuses et peu enviables : un tournage laborieux de cent-cinquante-cinq jours, un des trois requins mécaniques ne fonctionne pas toujours très bien (c'est d'ailleurs la raison pour laquelle le redoutable animal n'est aperçu au début du film), des techniciens ne voulaient qu'une chose : que le projet cesse, pareil pour les acteurs, et Spielberg lui-même se disait découragé, les caprices de la météo et de l'océan n'arrangeant pas les choses. À l'issue de ce laborieux tournage, la peur de l'eau qu'avait Spielberg se transforma en une véritable phobie. Mais ces Dents de la mer sortirent en salle et, contre toute attente, le film fut un succès dépassant de loin les prévisions les plus optimistes des studios. En fait, pour la première fois les recettes d'un film dépassèrent les cent millions de dollars pour atteindre finalement les deux cent soixante millions. Grand admirateur d'Alfred Hitchcock, il a utilisé dans Les Dents de la mer une méthode de prise de vue créée par le maître pour Vertigo : le travelling compensé (la caméra recule sur un rail pendant un rapide zoom avant). Il aurait apparemment essayé de rencontrer le grand cinéaste sur son dernier tournage, mais que Sir Alfred l'aurait fait sortir du plateau. Hitchcock n'aimait pas avoir des visiteurs sur ses plateaux. Et peut-être n'a-t-il pas apprécié l'audace du petit prodige qui, non content d'emprunter sa technique, l'avait améliorée.
Fort de ce succès, Spielberg se lance dans un autre grand projet, qu'il rêve de réaliser depuis fort longtemps. Il s'agit d'une histoire d'extra-terrestres pacifiques, débarquant sur Terre, pour y rencontrer l'homme. Scientifiquement, un tel contact est dénommé « rencontre du troisième type », expression qui donnera le nom de ce film sorti en 1977. Surfant sur la vague de Star Wars, l'œuvre est une réussite commerciale, le public se pressant pour voir ce nouveau film de science-fiction. Les performances de Richard Dreyfuss et de François Truffaut auquel Spielberg, son admirateur, confie un rôle, donneront lieu à une rencontre culte.
En 1979, Spielberg connaîtra son second revers après Sugarland Express. Le film 1941, dans lequel jouent les deux Blues Brothers, sera considéré comme un échec tant sur le plan artistique que commercial. Se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale, le film traite de la paranoïa qu'a connue la Californie après l'attaque de Pearl Harbor par les Japonais ; la côte ouest pensait être elle aussi la cible d'une nouvelle attaque de leur part.
« Ère Spielberg »
Spielberg désirait ardemment réaliser un épisode de James Bond, mais la réalisation d'un épisode impliquait la nationalité britannique[réf. nécessaire]. Son ami George Lucas, fort du succès de Star Wars, revoyait les vieux films d'aventures des années trente, à la Fritz Lang. C'est ainsi que les deux compères eurent l'idée de créer leur propre personnage, héros d'une grande saga, mélange d'aventures rocambolesques et de personnages hauts en couleur : Indiana Jones était né. La première mission de ce héros interprété par Harrison Ford, sera de trouver l'Arche d'alliance des hébreux avant les nazis, dans le film Les Aventuriers de l'arche perdue (1981), qui fut un énorme succès. Le film contient de nombreuses références au cinéma en général mais surtout au serial : Indiana Jones n'hésite pas à reprendre des cascades fameuses d'Yakima Canutt dans des films à épisodes comme Le Retour de Zorro (gros clin d'œil dans la scène du camion).
Présenté à la clôture du festival de Cannes de 1982, E.T. l'extra-terrestre, avec Dee Wallace, Drew Barrymore (dont il est le parrain) et Henry Thomas, est l'un des films du réalisateur à présent mondialement célèbre. L'histoire de ce petit bonhomme, biologiste, venu d'une planète bienveillante, aura ému des millions de spectateurs et laissé quelques répliques cultes. Avec ce film, Spielberg possède le record des meilleures recettes américaines qu'il battra en 1993 avec le film Jurassic Park. Ce succès lui permit également de créer, avec Kathleen Kennedy et Frank Marshall, son propre studio : Amblin Entertainment. En 1983, Spielberg participa à un film collectif dirigé par John Landis, La Quatrième Dimension, où il dirigea le deuxième épisode : l'histoire d'une maison de retraite, dans laquelle un certain M. Bloom réapprend l'enfance aux vieillards, qui retrouvent leur apparence de jadis. Le deuxième Indiana Jones sort enfin en salles, Indiana Jones et le Temple maudit, en 1984. Le film est un nouveau triomphe pour le couple Spielberg-Lucas, même si les fans lui reprochent un côté trop violent et trop dur. Il est vrai que les enfants fouettés, le cœur arraché du corps vivant d'un des personnages et les soldats dévorés par des crocodiles ont heurté la sensibilité d'une partie du public. Le réalisateur dira lui-même ne pas particulièrement apprécier cette œuvre dans sa filmographie[réf. nécessaire]. Néanmoins, c'est sur ce tournage qu'il rencontrera sa future femme et mère de ses enfants : Kate Capshaw.
En 1985, Spielberg a son premier enfant (né de son premier mariage avec l'actrice Amy Irving) et sa filmographie abordera des sujets différents après cette naissance, moins orientés sur le cinéma dit, souvent péjorativement, « de divertissement » et plus axés sur l'Histoire : La Couleur pourpre (1985) et Empire du soleil (1987), deux œuvres qui racontent respectivement la vie d'une famille noire aux États-Unis du début à la moitié du XXe siècle, et l'aventure d'un jeune Britannique pris dans la tourmente d'une guerre. En 1989 sortira le troisième opus de la série des Indiana Jones : Indiana Jones et la Dernière Croisade. Ce volet, au rythme toujours plus effréné, raconte la croisade du célèbre archéologue pour récupérer le légendaire Graal avant les nazis.
Entre intimisme, cinéma commercial et consécration
Commercialement, les années 1990, contrairement aux années 1980, ne commencent pas fort pour Spielberg. En 1990 sort en salles Always, un « remake » d’Un nommé Joe de Victor Fleming (1944). Malgré la présence de Richard Dreyfuss (déjà vu dans Les Dents de la mer et Rencontres du troisième type), l'accueil sera mitigé. Mais, dès 1991, l'assidu cinéaste se lance dans un autre projet qu'il rêve depuis toujours de réaliser : une adaptation de Peter Pan. Ce sera Hook. Là encore, bénéficiant pourtant d'acteurs renommés (Robin Williams, Dustin Hoffman, Julia Roberts…), le film sera certes enfantin, fantaisiste et aura une carrière honorable auprès des spectateurs, mais la critique n'y retrouve pas le côté magique du célèbre conte.
Ces deux derniers films sont considérés comme des œuvres mineures dans la filmographie du réalisateur, mais, chez Spielberg, ses « échecs » précèdent souvent des films plus appréciés. En analysant la carrière de Spielberg, il est constaté que ses mises en scènes les plus reconnues sont souvent précédées de films considérés comme décevants et c'est justement le cas en 1993. En effet, Spielberg accroit encore sa domination sur Hollywood en réalisant Jurassic Park, un film qui marque un tournant dans l'histoire des effets spéciaux (conçus par la société Industrial Light & Magic). Cette histoire de dinosaures avec Sam Neill, Laura Dern et Jeff Goldblum deviendra rapidement le plus gros succès de l'histoire du cinéma, rapportant plus de 900 millions de dollars de recette et battant ainsi le record jusque-là détenu par E.T. l'extra-terrestre.
En cette même année 1993, Spielberg réalise ce qui es souvent considéré comme son chef d'œuvre : La Liste de Schindler. Sur fond de Shoah, le film nous raconte comment un industriel allemand, membre du parti nazi (Oskar Schindler) sauva un peu plus d'un millier d'êtres humains des camps de la mort. Une œuvre que l’American Film Institute classe comme le neuvième plus grand film américain de l'Histoire dans son Top 100 reconnu. Au contraire, Jean-Luc Godard dans ses Histoire(s) du Cinéma dira avec amertume qu'avec ce film le « plus jamais ça radical de l'après-guerre » (avec notamment les films de Roberto Rossellini) s'est transformé en un « c'est toujours ça » très convenu. Jouant sur la sobriété du noir et blanc et des séquences d'émotion, cette Liste de Schindler remporte une multitude de prix : sept Oscars entre autres, parmi lesquels ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur dont le cinéaste avait été jusque là privé par la prestigieuse Académie des arts et sciences du cinéma.
En 1994, lui et ses deux associés Jeffrey Katzenberg (l'ancien responsable du département animation de Walt Disney Pictures) et David Geffen (le fondateur de Geffen Records) fondent une immense société de production et de distribution spécialisée dans le cinéma, la musique et les programmes télévisés : DreamWorks SKG (Spielberg-Katzenberg-Geffen). C'est aussi en cette année qu'il crée Shoah Foundation Institute for Visual History and Education, qui recueille les témoignages de tous les survivants de la Shoah, et les diffuse aux plus jeunes, dans le but d'éviter un nouveau génocide. La fondation a déjà recueilli 8 700 témoignages en Israël. Spielberg réalisera plus tard (en 1997) la suite de Jurassic Park, peaufinant encore les effets spéciaux. Le Monde perdu : Jurassic Park sera encore un succès.
En cette même année 1997, Amistad (avec Morgan Freeman, Anthony Hopkins et Djimon Hounsou), sa nouvelle réalisation, ne déplacera pas les foules. Il faut dire[style à revoir] que le sujet portant sur l'esclavage était difficile[réf. nécessaire], dans le sens où il abordait sans détours un point névralgique de l'Histoire des États-Unis d'Amérique, à une époque où le peuple américain semble se sentir mal à l'aise avec ce passé[réf. nécessaire] ; d'autant que Spielberg déforme, selon certains historiens, la vérité historique. En 1998, sort un autre film. Il s'agit encore une fois d'un film historique malgré l'échec de sa dernière œuvre. Il faut sauver le soldat Ryan, tourné pour 70 millions de dollars, raconte l'histoire d'une unité de soldats américains, chargé de sauver un seul homme, au péril de leur vie. L'histoire se passe durant la fin de la Seconde Guerre mondiale, pendant l'opération Overlord. Tom Hanks, Matt Damon et Barry Pepper s'y distinguent, et contribueront au succès commercial et critique du film, qui remportera quelques récompenses dont cinq Oscars (l'un distinguera d'ailleurs à nouveau Spielberg pour sa mise en scène).
Retour sur la science-fiction et la comédie
En 2001, Spielberg réalise A.I. Intelligence artificielle avec l’enfant-star Haley Joel Osment et Jude Law, un projet repris du défunt réalisateur Stanley Kubrick. Le film aura une belle carrière commerciale, mais ce Pinocchio moderne (et même futuriste), recevra un accueil critique mitigé, certains le trouvant magnifique, d'autres trop long et ennuyeux. Plus généralement, ce film constitue un retour à la science-fiction pour Spielberg, un genre qu'il avait délaissé depuis E.T. l'extra-terrestre.
Steven Spielberg poursuit sa période de science-fiction en 2002, en réalisant un film futuriste à l'esthétique proche du Blade Runner de Ridley Scott, Minority Report, d'après une nouvelle de Philip K. Dick. Tom Cruise y joue un policier piégé dans la logique d'un système pénal (et politique) autorisant l'arrestation des meurtriers avant qu'ils n'aient commis leur crime. Un Spielberg au scénario complexe, fondé sur le recoupement des « témoignages » d'un trinôme de devins, où les thèmes de la tragédie antique (dont l'idée du fatum) trouvent un écho particulier dans la mise en scène d'un monde ultramoderne, mais pas outrancièrement futuriste. Ce film marque la première collaboration entre le réalisateur et Tom Cruise (avant La Guerre des mondes en 2005).
Une nouvelle collaboration entre Tom Hanks et Spielberg, une première entre Leonardo DiCaprio et le réalisateur, Arrête-moi si tu peux est un film humoristique et tendre. L'histoire vraie de l'imposteur Frank Abagnale Jr., qui aida à l'écriture de cette œuvre biographique, et qui participa de ce fait à ce succès commercial qui eut un bon accueil auprès des critiques. Deux années plus tard, Spielberg réalise un autre film dont la jovialité et l'humour ne masque pourtant pas le côté engagé, il s'agit du Terminal. Avec deux célèbres acteurs, Tom Hanks et Catherine Zeta-Jones, l'histoire d'un immigrant coincé dans un aéroport.
Le journal Le Monde décrit Spielberg comme « maniaco-dépressif »[8], capable de passer en une année d'un sujet comique à un sujet difficile. Entre 2004 et 2005, il va réaliser deux films : d'abord, Le Terminal, puis La Guerre des mondes, film dans lequel des « êtres venus d'ailleurs » tentent purement et simplement d'exterminer la race humaine. Cette adaptation du roman d'Herbert George Wells était attendue. Le film est un immense succès commercial. Spielberg y traite par extraterrestres interposés du 11 septembre, tandis qu'une mini-polémique nait à propos de la ressemblance troublante de l'affiche du film avec la couverture du livre The Invaders Plan de L. Ron Hubbard, gourou fondateur de l'Église de Scientologie. Et, le lendemain de la sortie américaine de l'œuvre, Steven Spielberg se lança dans la réalisation de son prochain film : Munich. Il s'agit d'un sujet éminemment polémique puisqu'il donne une vue subjective des opérations noires d'un membre des services secrets israéliens agissant de manière autonome pour assassiner les commanditaires de la tragique prise d'otages des JO de 1972. Ce film fut un échec commercial avec 47 millions de dollars au box office américain pour un budget de 70 millions.
Steven Spielberg a déclaré vouloir prendre un peu de repos après avoir tourné coup sur coup La Guerre des mondes et Munich. Il aurait profité de ce répit pour développer un projet de biographie filmée d'Abraham Lincoln, projet qui lui tient à cœur depuis quelques années (et dont le personnage apparait en caméo dans Minority Report). Parallèlement, le dernier Indiana Jones, après avoir subi une longue étape de préparation et de nombreuses réécritures, est sorti fin mai 2008. En 2007, il est producteur du film tiré de l'univers des jouets Transformers. En octobre 2008, Steven Spielberg se sépare des studios cinématographiques américains Paramount Pictures pour créer un nouveau studio, avec la participation du groupe de télécommunications indien Reliance ADA Group. Cette structure, qui a l'ambition de produire au moins 35 films dans les 5 années à venir devrait être dirigée par l'ancienne directrice de DreamWorks, Stacey Snider[9].
Spielberg vient de terminer la réalisation d'une nouvelle aventure de Tintin, le célèbre personnage de bande dessinée créé par Hergé. Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne est en post-production et sortira le 26 octobre 2011 sur les écrans francophone. Spielberg produira par la suite deux autres volets : le premier réalisé par Peter Jackson sera Les Aventures de Tintin : Le Temple du Soleil. Il sortira dans la foulée le film Cheval de guerre, d'après le roman du même nom de Michael Morpurgo. Il se consacrera ensuite à Lincoln, son projet de longue date sur Abraham Lincoln.
Prises de position
Ami de Bill Clinton, Steven Spielberg donne 100 000 dollars au Parti Démocrate en 1996.
En 2001, il se fait remarquer pour sa violente critique de l'homophobie. Il s'oppose également à la guerre en Irak. Cependant, en 2006, Spielberg apporte son soutien à la reélection du gouverneur républicain de Californie Arnold Schwarzenegger, se déclarant l'ami de Schwarzenegger mais surtout sensible à sa politique non-partisane. À la veille, des primaires démocrates de 2008, Spielberg organise avec d'autres démocrates, dont l'acteur Tom Hanks, une fête célébrant la candidature de Barack Obama, premier noir candidat aux primaires démocrates. Spielberg préfère toutefois soutenir Hillary Clinton à qui il donne 400 000 dollars mais apporte son soutien à Obama, une fois Clinton défaite. Il a donné 300 000 dollars pour la campagne d'Obama et était présent le jour de son investiture. Steven Spielberg a décidé de refuser de « participer comme consultant à l'organisation des Jeux olympiques d'été de 2008 » au motif que « La Chine devrait faire davantage pour mettre fin aux souffrances du Darfour. »[10]
Récemment, il a fait campagne auprès de l'acteur Brad Pitt en faveur du mariage homosexuel[réf. nécessaire].
Vie personnelle
Affaire Madoff
La crise économique de 2008 a fait éclater le scandale planétaire du détournement de capitaux par l'homme d'affaires et escroc Bernard Madoff. Cette affaire a révélé le rôle des feeder funds : des fonds accumulant de l'argent avant que celui-ci ne soit confié à un gestionnaire[11]. Comme bon nombre de personnalités à Hollywood, Spielberg a été la victime de ces déboires financiers et ce par le biais de sa fondation Wunderkinder, active dans l'art, l'éducation et la médecine[11],[12]. Celle-ci avait investi une part importante de ses portions chez Madoff, à savoir 70 %[13]. Spielberg a donc perdu de l'argent à titre privé. En plus de cette escroquerie, le cinéaste doit essuyer les revers de la chute du crédit. Afin de relancer la pleine activité des studios Dreamworks, il s'est récemment allié aux investisseurs indiens du groupe Reliance qui lui ont apporté 500 millions de dollars[11].
Art de Spielberg
Caractéristiques récurrentes
Dans la plupart des films réalisés par Spielberg un certain nombre de caractéristiques récurrentes sont constatée : tous les films de Spielberg ayant un rapport avec les extra-terrestres, autrement dit de science-fiction, ne se déroulent pas dans une autre galaxie comme chez George Lucas, mais sur notre planète. Dans sa première œuvre de ce genre, Rencontres du troisième type (1977), les extra-terrestres s'invitent dans notre monde. En 1982, E.T., se retrouve perdu sur Terre et, dernièrement, dans La Guerre des mondes, les extra-terrestres se cachent sous terre en attendant l'évolution de l'homme pour finalement s'en nourrir.
Dans le cinéma spielberguien, la relation entre le fils et le père, ou plus généralement entre l'enfant et l'adulte, est souvent un sujet important, qui rime parfois avec confrontation. Dans E.T. l'extra-terrestre, les enfants recueillent l'extra-terrestre, et le cachent à leurs parents, qu'ils jugent incapables d'aimer le célèbre petit être. Dans Jurassic Park, Allan Grant, le paléontologue joué par Sam Neill, déteste les enfants, au début du film. Ou encore, dans La Guerre des mondes, Ray, personnage principal, est mal à l'aise face à son rôle de père, et entre souvent en conflit avec son fils aîné. Autrement, la relation père-fils est moins conflictuelle, au contraire (certains voient à l'origine de ce phénomène le divorce des parents de Spielberg, ayant eu comme conséquence l'absence de père pour le futur réalisateur).
Les mises en scène de Spielberg se déroulent principalement dans des familles américaines représentatives de la classe moyenne, habitant en banlieue et n'ayant pas de véritable histoire, sinon la banalité des vies des membres qui les composent. Puis, elles tombent dans la tourmente des histoires du réalisateur et, comme souvent, l'enfance y tient une place importante.
Critique commerciale
La critique n'a pas toujours été tendre avec Spielberg, taxé d'utiliser la grosse machine hollywoodienne à des fins mercantiles. Son parfois déploré son manque de profondeur et son simplisme, puis aussi ses excès d'entertainer et de money maker (en d'autres termes, Spielberg serait un « homme de spectacle » et un « homme d'affaires » avant d'être un artiste). Des critiques similaires sont adressées en France à Luc Besson, le « Spielberg français »[14]. Spielberg est en outre considéré par certains comme un réalisateur trop commercial, s'apparentant plus à un technicien virtuose qu'à un véritable créateur. L'opinion publique le blâme généralement de n'avoir guère changé que le côté rentable du cinéma, continuant à le considérer comme une industrie et non comme un art. Il a en effet réalisé pléthore de blockbusters et quelques-uns des plus gros succès de l’histoire du cinéma tels que Les Dents de la mer qui a donné lieu à de nombreuses suites (Les Dents de la mer 2e partie, etc.). Ses films sont parfois considérés comme violents et le cinéma commercial est justement friand de violence pour attirer un très large public. Pour finir, il arrive que Spielberg réalise des suites de ses propres films (ce que certains ne considèrent pas comme une démarche très artistique), comme avec Jurassic Park, ce qu'il avait pourtant refusé de faire après le succès mondial de E.T. l'extra-terrestre, estimant que ce film n'appelait pas de suite.
Des sujets sérieux se cachent entre les lignes de ses scénarios, tel que le terrorisme, le clonage, les dérives sécuritaires américaines, l’esclavage, le racisme, ou la guerre et le rôle de l'armée en général, avec une perception du monde souvent plus fine, et moins manichéenne, que l'on[Qui ?] n'en attend généralement de la part des réalisateurs commerciaux; ceci à tel point que certaines de ses décisions artistiques en demi-teintes relèvent de la prise de risque, et sont parfois mal comprises par la critique. Ainsi le personnage de Schindler tient davantage de Chuck Tatum, archétype hollywoodien du personnage beau parleur qui s'adapte et profite d'un système (Le Gouffre aux chimères, Billy Wilder), que du nazi par conviction auquel nombres de critiques s'attendaient ; ce décalage a soulevé une polémique virulente, en France notamment, au moment de la sortie de La Liste de Schindler. D'une façon différente, le film A.I. Intelligence artificielle a également pu troubler le public par les questions éthiques qu'il soulève frontalement (scénario de Stanley Kubrick).
Par ailleurs, dans la plupart de ses films, Spielberg défend une vision personnelle d'un monde pacifique, et ce même dans ses œuvres les plus grand public. Certains affirment même que Spielberg est un réalisateur intimiste, dans la mesure où ses films ont souvent pour cadre la famille américaine moyenne type, des banlieues pavillonnaires. Intimiste il l'est aussi, quand, dans La Couleur pourpre (1985), un de ses films majeurs bien que largement sous-estimés selon certains, il évoque la vie d'une famille afro-américaine du début du XXe siècle à travers le regard d'une femme, Celie, interprétée par Whoopi Goldberg.
Spielberg en chiffres
Depuis l'origine du cinéma, sept des dix films qui ont fait le plus d'entrées dans le monde ont été réalisés par Steven Spielberg. Au total, ses films ont rapporté plus de 2,17 milliards de dollars (1,67 milliard d'euros en février 2007) de recettes aux États-Unis et plus de 10 milliards dans le monde entier. Ce qui fait de lui l'un des cinéastes les plus rentables de l'histoire du septième art. Il est aujourd'hui dépassé par James Cameron, qui prend la tête du cinéaste le plus rentable du cinéma.
La société de production fondée par Steven Spielberg, David Geffen et Jeffrey Katzenberg (DreamWorks SKG), aurait assuré le célèbre réalisateur, producteur et scénariste pour la somme record d'1,2 milliard de dollars (environ 850 millions d'euros) en juillet 2001. Cette somme devrait couvrir les pertes estimées par la société en cas de mort du cinéaste. Le plus grand succès commercial de la carrière de Spielberg est Jurassic Park (1993). Bénéficiant à l'époque de la plus grande campagne de publicité de l'histoire du cinéma (la moitié du budget), l'œuvre rapporta 920 millions de dollars dans le monde entier, alors que le film n'en a coûté « que » 63 millions. Le film les Dents de la mer fut le premier film dont les recettes dépassèrent 100 millions de dollars, avant d'atteindre 260 millions de dollars aux États-Unis. C'est donc le premier « blockbuster » de l'histoire du septième art. Le film réalisé par Steven Spielberg ayant eu le meilleur démarrage est Le Monde perdu : Jurassic Park. Cette œuvre dépassa la barre des 100 millions de dollars de recettes en cinq jours.
Dans le Top 100 de l'American Film Institute, qui classe les cent meilleurs films américains de l'histoire, cinq films de Spielberg sont répertoriés, ce qui fait du réalisateur Spielberg le cinéaste américain le plus cité dans ce classement. En 2008, le magazine Forbes place Steven Spielberg au 368e rang des personnes les plus riches du monde, avec une fortune estimée à 3 milliards de dollars[15].
Anecdotes
- Il déclara que le film de Marcel Pagnol La Femme du boulanger était une de ses œuvres cinématographiques préférées
- Il cite le travail de David Lean comme ayant eu une profonde influence sur sa carrière.
- Depuis Sugarland Express il a noué une relation étroite avec John Williams, qui a composé la musique de tous ses films, hormis La Couleur pourpre et le segment qu'il a réalisé pour Twilight zone. Michael Kahn, lui, est le chef monteur de la plupart des films de Spielberg depuis Rencontre du troisième type. Pour finir, Janusz Kamiński est son directeur de la photographie officiel depuis le milieu des années 1990.
- La légende dit que Spielberg s'est introduit dans les studios Universal, une sacoche à la main, et a squatté un bureau. À force de trainer sur les plateaux il aurait tout d'abord été pris pour un membre du personnel puis repéré, et aurait finalement eu sa chance quand on[Qui ?] lui confia un épisode de série où il dirigea Joan Crawford.
- Au début de sa carrière, alors qu'il travaillait pour Universal Studios, on[Qui ?] le chargea d'emmener faire la visite du studio à un romancier qui venait juste de vendre à la compagnie les droits d'un de ses livres.[réf. nécessaire] Il s’avère que cet invité n'était autre que Michael Crichton, dont Spielberg adapta quelques années plus tard les romans Jurassic Park et Le Monde perdu.
Filmographie
Réalisateur
Cinéma
- 1964 : Firelight
- 1967 : 1968 : Amblin' (court-métrage)
- 1974 : Sugarland Express (The Sugarland Express)
- 1975 : Les Dents de la mer (Jaws)
- 1977 : Rencontres du troisième type (Close Encounters of the Third Kind)
- 1980 : 1941
- 1981 : les Aventuriers de l'Arche Perdue (Raiders of the Lost Ark)
- 1982 : E.T. l'extra-terrestre (E.T. the Extra-Terrestrial)
- 1983 : La Quatrième Dimension (Twilight Zone) - deuxième épisode
- 1984 : Indiana Jones et le Temple maudit (Indiana Jones and the Temple of Doom)
- 1985 : La Couleur pourpre (The Color Purple)
- 1987 : Empire du soleil (Empire of the Sun)
- 1989 : Indiana Jones et la Dernière Croisade (Indiana Jones and the Last Crusade)
- 1989 : Always (Always)
- 1991 : Hook ou la Revanche du Capitaine Crochet (Hook)
- 1993 : Jurassic Park (Jurassic Park)
- 1993 : La Liste de Schindler (Schindler's List)
- 1997 : Le Monde perdu (The Lost World)
- 1997 : Amistad
- 1998 : Il faut sauver le soldat Ryan (Saving Private Ryan)
- 2001 : A.I. Intelligence artificielle (Artificial Intelligence: A.I)
- 2002 : Minority Report (Minority Report)
- 2002 : Arrête-moi si tu peux (Catch Me If You Can)
- 2004 : Le Terminal (The Terminal)
- 2005 : La Guerre des Mondes (War of the Worlds)
- 2006 : Munich
- 2008 : Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal (Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull)
- 2011 : Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne (The Adventures of Tintin: Secret of the Unicorn) - film en motion capture
- 2011 : Cheval de guerre (War Horse)
- 2012 : Lincoln
- Spiders : Renaissance 3D (2012)
- 2013 : Robopocalypse
Projets (sous réserves)
- Jurassic Park 4 (en cours d'écriture)
- Indiana Jones 5 (en cours d'écriture)
- Les Aventures de Tintin : Le Temple du Soleil (2013)
Télévision
- Téléfilms
- Séries télévisées
- 1968 : Les Règles du jeu, épisode L.A. 2017
- 1968 : Columbo, épisode Murder by the Book (Saison 1, Episode 1)
- 1969 : Docteur Marcus Welby, épisode The Daredevil Gesture
- 1969 : Night Gallery, épisode Eyes
- 1971 : Night Gallery, épisode Make Me Laugh
- 1971 :1971 : Columbo, épisode Le Livre témoin (Murder by the Book)
- 1971 : Owen Marshall: Counselor at Law, épisode Eulogy for a Wide Receiver
- 1985 : Histoires fantastiques (Amazing Stories), épisodes Le Train fantôme et La Mascotte
- 2002 : Disparition
Scénariste
- 1961 : Fighter Squad (court-métrage)
- 1961 : Escape to Nowhere (court-métrage)
- 1964 : Firelight
- 1967 : Slipstream - inachevé
- 1968 : Amblin'
- 1974 : Sugarland Express (The Sugarland Express)
- 1977 : Rencontres du troisième type (Close Encouters of the Third Kind)
- 1982 : Poltergeist de Tobe Hooper
- 1985 : Les Goonies (The Goonies) de Richard Donner
- 2001 : A.I. Intelligence artificielle (Artificial Intelligence: AI)
Producteur
- 1982 : E.T. l'extra-terrestre (E.T. the Extra-Terrestrial)
- 1982 : Poltergeist de Tobe Hooper
- 1983 : La Quatrième Dimension (Twilight Zone: The Movie) de Steven Spielberg, John Landis, Joe Dante et George Miller
- 1985 : La Couleur pourpre (The Color Purple)
- 1987 : Empire du soleil (Empire of the Sun)
- 1989 : Always - Pour toujours (Always)
- 1991 : Fievel au Far West (An American Tail: Fievel Goes West) de Phil Nibbelink et Simon Wells
- 1993 : La Liste de Schindler (The Schindler's List)
- 1997 : Amistad
- 1998 : Il faut sauver le soldat Ryan (Saving Private Ryan)
- 2001 : A.I. Intelligence artificielle (Artificial Intelligence: AI)
- 2002 : Arrête-moi si tu peux (Catch Me If You Can)
- 2004 : Le Terminal (The Terminal)
- 2005 : Mémoires d'une geisha (Memoirs of a Geisha) de Rob Marshall
- 2005 : Munich
- 2006 : Mémoires de nos pères (Flags of Our Fathers) de Clint Eastwood
- 2006 : Lettres d'Iwo Jima (Iōjima kara no tegami) de Clint Eastwood
- 2011 : Super 8 de J. J. Abrams[16]
- 2011 : Falling Skies (série TV)
- 2011 : Cheval de guerre (War Horse)
- 2011 : Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne (The Adventures of Tintin: Secret of the Unicorn)
- 2012 : Lincoln
Producteur délégué
- 1978 : Crazy Day (I Wanna Hold Your Hand) de Robert Zemeckis
- 1980 : La Grosse Magouille de Robert Zemeckis
- 1981 : Continental Divide de Michael Apted
- 1984 : Gremlins de Joe Dante
- 1985 : Une bringue d'enfer (Fandango) de Kevin Reynolds (non crédité au générique)
- 1985 : Les Goonies (The Goonies) de Richard Donner
- 1985 : Retour vers le futur (Back to the Future) de Robert Zemeckis
- 1985 : Le Secret de la pyramide (Young Sherlock Holmes) de Barry Levinson
- 1985-1987 : Histoires fantastiques (Amazing Stories)
- 1986 : Richard Benjamin
- 1986 : Fievel et le Nouveau Monde (An American Tail de Don Bluth
- 1987 : Bigfoot et les Henderson (Harry and the Hendersons) de William Dear
- 1987 : L'Aventure intérieure (Innerspace) de Joe Dante
- 1987 : Miracle sur la 8e rue (Batteries not included) de Matthew Robbins
- 1987 : Trois heures, l'heure du crime (Three O'Clock High) de Phil Joanou (non crédité au générique)
- 1988 : Qui veut la peau de Roger Rabbit (Who Framed Roger Rabbit) de Robert Zemeckis
- 1988 : Le Petit Dinosaure et la Vallée des merveilles (The Land Before Time) de Don Bluth
- 1989 : Bobo Bidon (Tummy Trouble) de Rob Minkoff
- 1989 : Mon père (Dad) de Gary David Goldberg
- 1989 : Retour vers le futur II (Back to the Future Part II) de Robert Zemeckis
- 1990 : Joe contre le volcan (Joe Versus the Volcano) de John Patrick Shanley
- 1990 : Rêves (Yume) d'Akira Kurosawa (version internationale seulement)
- 1990 : Retour vers le futur III (Back to the Future Part III) de Robert Zemeckis
- 1990 : Lapin Looping (Roller Coaster Rabbit) (court-métrage) de Rob Minkoff
- 1990 : Gremlins 2, la nouvelle génération (Gremlins 2: The New Batch) de Joe Dante
- 1990 : Arachnophobie (Arachnophobia) de Frank Marshall
- 1990-1992 : Les Tiny Toons (Tiny Toons Adventures) (série TV)
- 1991 : Retour vers le futur (Back to the Future ou Back to the Future: The Animated Series) - Saison 1, épisode 1 (non crédité)
- 1991 : Les Nerfs à vif (Cape Fear) de Martin Scorsese (non crédité)
- 1992 : Les Vacances des Tiny Toons (Tiny Toon Adventures: How I Spent My Vacation) (vidéo) de Rich Arons
- 1992 : Les Aventures de Fievel au Far West (Fievel's American Tails) (série TV)
- 1993 : Panique au pique-nique (Trail Mix-Up) (court-métrage) de Barry Cook
- 1993 : Les Quatre Dinosaures et le Cirque magique (We're Back! A Dinosaur's Story) de Phil Nibbelink, Simon Wells, Dick Zondag et Ralph Zondag
- 1993 : La Famille Pierrafeu (The Flintstones) de Brian Levant (crédité comme Steven Spielrock)
- 1993-1995 : SeaQuest, police des mers (seaQuest DSV) (série TV)
- 1993-1996 : Animaniacs (Steven Spielberg Presents Animaniacs) (série TV)
- 1995-1998 : Minus et Cortex (Pinky and the Brain) (série TV)
- 1995 : Casper de Brad Silberling
- 1995 : Balto chien-loup, héros des neiges (Balto) de Simon Wells
- 1996 : Twister de Jan de Bont
- 1997 : Men in Black (MIB) de Barry Sonnenfeld
- 1998 : Deep Impact de Mimi Leder
- 1998 : Le Masque de Zorro (The Mask of Zorro) de Martin Campbell
- 1999 : Hantise (The Haunting) de Jan de Bont
- 1999 : Wakko's Wish (vidéo) de Liz Holzman, Rusty Mills et Tom Ruegger (non crédité)
- 2001 : Jurassic Park III de Joe Johnston
- 2001 : Frères d'armes (Band of Brothers) (mini-série TV)
- 2002 : Men in Black II (MIIB) de Barry Sonnenfeld
- 2002 : Disparition (Taken) (mini-série TV) - Episode 1
- 2005 : La Légende de Zorro (The Legend of Zorro) de Martin Campbell
- 2006 : Monster House de Gil Kenan
- 2006 : Transformers de Michael Bay
- 2009 : L'Œil du mal (Eagle Eye) de D.J. Caruso
- 2009 : Transformers 2 : La Revanche (Transformers: Revenge of the fallens) de Michael Bay
- 2009 : Lovely Bones (The Lovely Bones) de Peter Jackson
- 2009-présent : United States of Tara (série TV)
- 2010 : The Pacific (mini-série TV)
- 2010 : True Grit de Joel et Ethan Coen
- 2010 : Au-delà (Hereafter) de Clint Eastwood
- 2011 : Terra Nova (série TV)
- 2011 : Cowboys et Envahisseurs (Cowboys and Aliens (film)) de Jon Favreau
- 2011 : Real Steel de Shawn Levy
- 2011 : Transformers 3 : La Face cachée de la Lune (Transformers: Dark of the Moon) de Michael Bay
- 2012 : Men in Black 3 de Barry Sonnenfeld
Acteur
Note : Le plus souvent en caméo.
- 1972 : Something Evil
- 1975 : Les Dents de la mer (Jaws) : un employé du poste de garde d'Amity Point (voix)
- 1980 : The Blues Brothers de John Landis : le receveur d'impôts
- 1984 : Gremlins de Joe Dante : l'homme en fauteuil roulant au salon des inventeurs
- 1984 : Indiana Jones et le Temple maudit (Indiana Jones and the Temple of Doom) : un touriste à l'aéroport
- 1989 : Liberian Girl de Jim Yukich : lui-même
- 1994 : A Century of Cinema de Caroline Thomas
- 1997 : Le Monde perdu : Jurassic Park (The Lost World: Jurassic Park) : L'homme qui mange du pop-corn
- 2001 : Vanilla Sky de Cameron Crowe : un invité à la fête de David Aames
- 2002 : Austin Powers dans Goldmember (Austin Powers in Goldmember) de Jay Roach : le réalisateur du film
- 2009 : Transformers 2 de Michael Bay : lui-même (dans un écran de cité)
- 2011 : Paul de Greg Mottola : lui-même (voix)
Distinctions
Récompenses
- 1986 : Fellowship Award
- 1994 : BAFTA du meilleur film et BAFTA du meilleur réalisateur pour La Liste de Schindler
- 1995 : César d'honneur
- 1994 : Golden Globe du meilleur film dramatique et Golden Globe du meilleur réalisateur pour La Liste de Schindler
- 1999 : Golden Globe du meilleur film dramatique et Golden Globe du meilleur réalisateur pour Il faut sauver le soldat Ryan
- 2008 : Cecil B. DeMille Award
- 1993 : Lion d'or pour la carrière
- 2001 : Future Film Festival Digital Award pour A.I. Intelligence artificielle
- 1987 : Prix Irving G. Thalberg
- 1994 : Oscar du meilleur film et Oscar du meilleur réalisateur pour La Liste de Schindler
- 1999 : Oscar du meilleur réalisateur pour Il faut sauver le soldat Ryan
Nominations
- 1976 : BAFTA du meilleur réalisateur pour Les Dents de la mer
- 1979 : BAFTA du meilleur film et BAFTA du meilleur réalisateur pour Rencontres du troisième type
- 1983 : BAFTA du meilleur film et BAFTA du meilleur réalisateur pour E.T. l'extra-terrestre
- 1999 : BAFTA du meilleur film et BAFTA du meilleur réalisateur pour Il faut sauver le soldat Ryan
- 1982 : César du meilleur film étranger pour Les Aventuriers de l'arche perdue
- 1983 : César du meilleur film étranger pour E.T. l'extra-terrestre
- 1995 : César du meilleur film étranger pour La Liste de Schindler
- 1999 : César du meilleur film étranger pour Il faut sauver le soldat Ryan
- 2003 : César du meilleur film étranger pour Minority Report
- 1976 : Golden Globe du meilleur réalisateur pour Les Dents de la mer
- 1978 : Golden Globe du meilleur réalisateur et Golden Globe du meilleur scénario pour Rencontres du troisième type
- 1982 : Golden Globe du meilleur réalisateur pour Les Aventuriers de l'arche perdue
- 1983 : Golden Globe du meilleur réalisateur pour E.T. l'extra-terrestre
- 1986 : Golden Globe du meilleur réalisateur pour La Couleur pourpre
- 1998 : Golden Globe du meilleur réalisateur pour Amistad
- 2002 : Golden Globe du meilleur réalisateur pour A.I. Intelligence artificielle
- 2006 : Golden Globe du meilleur réalisateur pour Munich
- 1978 : Oscar du meilleur réalisateur pour Rencontres du troisième type
- 1982 : Oscar du meilleur réalisateur pour Les Aventuriers de l'arche perdue
- 1983 : Oscar du meilleur film et Oscar du meilleur réalisateur pour E.T. l'extra-terrestre
- 1986 : Oscar du meilleur film pour La Couleur pourpre
- 1999 : Oscar du meilleur film pour Il faut sauver le soldat Ryan
- 2006 : Oscar du meilleur film et Oscar du meilleur réalisateur pour Munich
- 2007 : Oscar du meilleur film pour Lettres d'Iwo Jima
- 1998 : Satellite Award du Meilleur Film Dramatique et Satellite Award du Meilleur Réalisateur pour Amistad
- 1999 : Satellite Award du Meilleur Film Dramatique et Satellite Award du Meilleur Réalisateur pour Il faut sauver le soldat Ryan
Box-Office en France
Titre Année Entrées Classement E.T. l'extra-terrestre 1982 9 413 740 1er Jurassic Park 1993 6 553 581 3e Les Aventuriers de l'arche perdue 1981 6 397 842 3e Les Dents de la mer 1975 6 261 327 1er Indiana Jones et la Dernière Croisade 1989 6 249 271 2e Indiana Jones et le Temple maudit 1984 5 684 134 3e Le Monde Perdu 1997 4 825 210 4e Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal 2008 4 199 771 4e Il faut sauver le soldat Ryan 1998 4 143 325 8e La Guerre des Mondes 2005 3 910 795 6e Minority Report 2002 3 709 488 10e Arrête-moi si tu peux 2003 3 639 440 7e Hook ou la Revanche du Capitaine Crochet 1991 3 401 004 5e Rencontres du troisième type 1978 3 115 787 5e La Liste de Schindler 1994 2 669 902 10e La Couleur pourpre 1985 1 756 339 19e Intelligence Artificielle 2001 1 575 170 34e Empire du soleil 1987 1 329 673 17e Le Terminal 2004 1 145 263 48e Munich 2006 1 039 340 44e Notes et références
- (en) Steven Spielberg To Be Knighted, CBS News.com, 29 décembre 2000
- (en) Spielberg receives Royal honour, Mardi 30 janvier, 2001, 12:20 GMT
- Deauville 2004: Steven Spielberg décoré par Jacques Chirac, CineMovies, 6 septembre 2004.
- / Article du Nouvel Obs sur la légion d’honneur de Spielberg
- / Article de Libération sur la promotion de Spielberg au grade d’officier
- http://www.rtbf.be/info/medias/detail_steven-spielberg-recoit-l-insigne-de-commandeur-de-l-ordre-de-la-couronne?id=6944973
- http://french.imdb.com/title/tt0059181/. Durée donnée par IMDb
- lemonde.fr
- yahoo
- Pas de Spielberg aux JO de Pékin - LePost.fr, 13 février 2008
- (fr) RTL infos, « Steven Spielberg ruiné à cause du scandale Madoff », consulté le 8 août 2009
- (fr) Le Nouvel Observateur, « Bettencourt et Spielberg victimes de Madoff », consulté le 8 août 2009
- (fr) Les Clés du midi, « Steven Spielberg touché par la fraude gigantesque Madoff », consulté le 8 août 2009
- « Luc Besson se lance en bourse », consulté le 7 août 2009 Magazine L'Expansion,
- classement sur forbes.com
- Super8-movie.com
- JPbox-office.com /page : Box-office France de Speven Spielberg
Bibliographie
- John Baxter (trad. Mimi et Isabelle Perrin), Citizen Spielberg : biographie, Paris, Nouveau monde, 2004, 479 p. (ISBN 2-8473-6048-4)
- Jean-Pierre Godard, Steven Spielberg, Paris, Rivages, coll. « Cinéma », 1987 (réimpr. 1994, 2002), 247 p. (ISBN 2-8693-0803-5)
- Jean-Pierre Godard, Steven Spielberg : mythes et chaos, Paris, Horizon illimité, coll. « Cinéma », 2003, 189 p. (ISBN 2-8478-7046-6)
- Tony Crawley (trad. inconnu), L'Aventure Spielberg, Paris, Pygmalion, coll. « Cinéma », 1984, 190 p. (ISBN 2-8570-4165-9)
- Clément Safra, Dictionnaire Spielberg, Paris, Vendémiaire, coll. « Dictionnaire », 2011, 360 p. (ISBN 978-2-36358-010-8)
Annexes
Articles connexes
Lien externe
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- Officier de l'ordre de la Couronne
- Commandeur de l'ordre de la Couronne
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