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Dordogne (cours d'eau)
Pour les articles homonymes, voir Dordogne.Dordogne
La Dordogne
Localisation du cours de la Dordogne.Caractéristiques Longueur 483,3 km Bassin 23 870 km2 Débit moyen 380 m3⋅s-1 (Ambès) Régime Pluvio-nival Cours Source Puy de Sancy · Localisation Puy-de-Dôme, France · Coordonnées Embouchure Océan Atlantique · Localisation Estuaire de la Gironde, France · Altitude 0 m · Coordonnées Confluence Avec la Garonne · Localisation Gironde, France · Altitude 4 m · Coordonnées Géographie Pays traversés France La Dordogne (Dordonha en occitan) est un cours d'eau français qui prend naissance au Puy de Sancy, point culminant du Massif central (1886 mètres), dans la chaine des Monts Dore. Elle se jette dans l'estuaire de la Gironde après avoir traversé le département de la Dordogne et une partie de celui de la Gironde, dans le bassin Aquitain.
La vallée de la Dordogne est classée pays d'art et d'histoire.
Sommaire
Rivière ou fleuve ?
La Dordogne conflue avec la Garonne au niveau de l'estuaire de la Gironde. Pour cette raison elle est qualifiée de rivière dans les dictionnaires et encyclopédies ainsi que par le SANDRE[1]. Toutefois quelques organismes régionaux[2] la qualifient de fleuve, considérant que la Gironde est un estuaire commun à la Garonne et à la Dordogne.
La divergence de dénomination (alors que ses caractéristiques hydrologiques ne sont pas en cause) renvoie au problème de la définition d'un estuaire et illustre le manque de pertinence de la différentiation faite dans la langue française entre "fleuve" et "rivière" pour caractériser un cours d'eau. Si le choix reste anodin pour l'appellation du cours d'eau, il implique toutefois une hiérarchisation différente du ou des bassins versants.
La Dordogne aurait fort bien pu ne pas dépasser sa confluence avec le Chavanon, au niveau de la très modeste commune corrézienne de Confolent-Port-Dieu, qui se situe au début de la retenue d'eau du Barrage de Bort-les-Orgues[3]. Le Chavanon, parfois dénommé Chavanou, rejoint le lit de la Dordogne après un creuset de 54 km. La Dordogne, à cette confluence, en a seulement parcouru 39, soit une quinzaine de moins mais, a contrario, elle déverse un volume d'eau supérieur. Le Chavanon est aussi appelé, dans son cours supérieur Ramade.
Géographie
La Dordogne se forme dans le Puy-de-Dôme (63), sur les flancs du Puy de Sancy, la plus haute montagne de l'intérieur de la France, par la réunion de deux torrents : la Dore (1 885 m, (dont la source se trouvait à 1 694 mètres d'altitude en 1864) et qui reçoit à 1 366 mètres d'altitude la Dogne.
Au bec d'Ambès, dans le département de la Gironde (33), elle se jette avec la Garonne dans un estuaire commun, la Gironde.
D'une longueur de 483,3 km[1], la Dordogne est navigable en aval de Libourne.
Nom
Contrairement aux apparences, le nom de la Dordogne n'est pas un assemblage récent des noms de la Dore et la Dogne[4]. Son nom vient d'un ancien Durānius[5], dérivé de la racine préceltique dur-, dor- (cf. la Durance).
Les formes médiévales ont adopté un suffixe redoublé -ononia[6] : Dorononia fluvius[7] (VIe siècle), Dornonia (VIIIe siècle) qui évolue en Dordonia[8] (IXe siècle) par un phénomène de dissimilation donnant ainsi l'impression d'une étymologie *Dore-Dogne.
Hydrologie
Comme la plupart des autres cours d'eau français de la façade atlantique, la Dordogne est un fleuve abondant, bénéficiant du climat humide et des fortes précipitations qui règnent sur la plus grande partie de son bassin. Son débit a été observé sur une période de 48 ans (1958-2005), à Bergerac, localité située à une distance importante de son confluent avec la Garonne [9]. La surface étudiée y est de 14 040 km² soit à peine 59 % de la totalité du bassin versant du fleuve. Les chiffres suivants excluent notamment l'important débit de l'Isle.
Le débit moyen interannuel ou module du fleuve à Bergerac est de 278 m³ par seconde.
La Dordogne présente des fluctuations saisonnières de débit, avec une période de hautes eaux d'hiver portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 345 et 470 m³ par seconde, de décembre à avril inclus (avec un maximum en janvier-février). Dès fin mars le débit diminue progressivement pour aboutir à la période des basses eaux qui se déroule de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 81,2 m³ au mois d'août, ce qui reste considérable comparé à bien des fleuves français. Cependant les fluctuations de débit peuvent être plus importantes d'après les années et sur des périodes plus courtes.
Débit moyen mensuel de la Dordogne (en m³/s) mesuré à la station hydrologique de Bergerac
Données calculées sur 48 ansÀ l'étiage le VCN3 peut chuter jusque 23 m³, en cas de période quinquennale sèche, ce qui est relativement sévère, surtout comparé à la Garonne sa voisine, dont les débits d'étiage sont partiellement soutenus par les neiges et pluies des Pyrénées.
Quant aux crues, elles peuvent être importantes, à l'instar de celles des autres cours d'eau du bassin aquitain. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 1400 et 1900 m³ par seconde. Le QIX 10 est de 2300 m³ par seconde, le QIX 20 de 2600 m³, tandis que le QIX 50 se monte à pas moins de 3000 m³ par seconde.
Le débit journalier maximal enregistré à Bergerac a été de 2600 m³ par seconde le 15 janvier 1962. En comparant cette valeur à l'échelle des QIX du fleuve, il apparaît que cette crue était d'ordre vicennal, et donc destinée à se reproduire assez fréquemment, tous les 20 ans en moyenne.
Au total, la Dordogne est un fleuve très abondant. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 627 millimètres annuellement, ce qui est près de deux fois supérieur à la moyenne française, tous bassins confondus (plus ou moins 320 millimètres), et aussi largement supérieur au bassin de la Garonne (384 millimètres au Mas-d'Agenais). Le débit spécifique (ou Qsp) du fleuve atteint 19,8 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Départements et communes traversés
La Dordogne traverse 6 départements et 173 communes [1] dont les principales traversées sont :
- Puy-de-Dôme (63) : Le Mont-Dore (source), La Bourboule, Saint-Sauves-d'Auvergne, Avèze, Singles, Larodde, Labessette ;
- Cantal (15) : Beaulieu, Lanobre, Madic, Saint-Pierre, Champagnac, Veyrières, Arches, Chalvignac ;
- Corrèze (19) : Bort-les-Orgues, Liginiac, Neuvic, Soursac, Argentat, Beaulieu-sur-Dordogne ;
- Lot (46) : Souillac, Vayrac, Martel, Puybrun, Montvalent,Saint-Sozy, Meyronne, Carennac, Floirac, Bétaille, Gintrac ;
- Dordogne (24) : Carlux, Domme, La Roque-Gageac, Beynac-et-Cazenac, Saint-Cyprien, Le Buisson-de-Cadouin, Lalinde, Bergerac, Creysse, Mouleydier ;
- Gironde (33) : Sainte-Foy-la-Grande, Castillon-la-Bataille, Libourne, Fronsac, Saint-André-de-Cubzac, Bourg.
Principaux affluents
D'amont vers l'aval :
- Corrèze et Cantal
- (G) la Burande (ou la Jarrige)
- (G) le Rigaud
- (D) le Dognon
- (G) la Tialle (ou l’Étoile)
- (D) le Lys
- (G) la Rhue (Rue en 1864)
- (D) la Diège
- (D) l'Artaude
- (G) la Sumène
- (D) la Triouzoune
- (G) le Labiou
- (D) le Pont-Aubert
- (G) l'Auze
- (D) la Luzège
- (D) la Sombre (ou le Gaumont)
- (G) la Glane (ou la Glane de Servières ou le Glanet)
- (D) le Doustre
- (D) la Souvigne
- (G) la Maronne
- (D) le ruisseau de la Gane
- (D) la Ménoire
- Dordogne
- (G) le Tournefeuille
- (G) la Marcillande (ou la Germaine)
- (D) l' Énéa
- (G) le Céou
- (G) la Nauze
- (D) la Vézère
- (G) la Couze
- (G) le Couzeau
- (G) la Conne
- (D) le Caudeau
- (D) la Gouyne
- (G) la Gardonnette
- (D) l'Eyraud
- (D) le Barailler
- (D) l'Estrop
N.B. : (D) = affluent rive droite ; (G) = affluent rive gauche ; (1864) = Dictionnaire des communes de France, Adolphe Joanne, Hachette, 1864
Article détaillé : Liste des affluents et sous affluents de la Dordogne.Barrages
- le barrage de La Bourboule
- le barrage de Saint-Sauves-d'Auvergne
- le barrage de Bort-les-Orgues
- le barrage de Marèges, construit entre 1932 et 1935
- le barrage de l'Aigle
- le barrage du Chastang
- le barrage d'Argentat
- le barrage de Mauzac
- le barrage de Tuilières
- le barrage de Grand-Salvette (Bergerac)
Le 16 mars 2009, une convention a été signée entre ERDF qui exploite les barrages, l'Agence de l'eau Adour-Garonne et l'établissement public interdépartemental de la Dordogne (Épidor) concernant l'encadrement des lâchers d'eau pour les trois années à venir, de façon à améliorer à la fois la sécurité, l'environnement et la qualité de l'eau[10].
Activités touristiques
- Pêche sportive ou de détente
- Baignade
- Voile
- Aviron (sport)
- Motonautisme et ski nautique
- Navigation fluviale de plaisance avec des Gabares
Bibliographie
Les Caprices du Temps dans le Sud-Ouest, numéro spécial de la revue d'histoire Arkheia, Montauban, 2009.
Voir aussi
- La liste des fleuves de France
- Les débits des cours d'eau du bassin de la Dordogne
- Le canal de Lalinde
Liens externes
Notes et références
- ↑ a , b et c SANDRE, « Fiche rivière la dordogne (P---0000) ». Consulté le 30 août 2008
- ↑ exemples : le Comité de Bassin Adour-Garonne ([1]) ou l'Établissement public territorial du bassin de la Dordogne (ÉPIDOR) ([2]).
- ↑ Armelle Faure et René Gouvéia, Mémoires de la vallée de la Dordogne, revue Arkheia, n°21, Montauban, 2009.
- ↑ Comme la Midouze, mot-valise formée du nom de ses contributeurs, le Midou et la Douze.
- ↑ Sidoine Apollinaire
- ↑ par influence du suffixe -onna, qui se rencontre dans de nombreux noms de rivières.
- ↑ Grégoire de Tours
- ↑ Marcel Villoutreix, Noms de lieux du Limousin, Christine Bonneton éditeur, 1995, (ISBN 2-86-253165-0)
- ↑ Banque Hydro - Station P5140010 - La Dordogne à Bergerac (option Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
- ↑ Journal Sud Ouest, édition Périgueux du 17 mars 2009
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