- Maronne
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la Maronne
La vallée de la Maronne à Saint-Paul-de-Salers.Caractéristiques Longueur 92,6 km Bassin 821 km2 Bassin collecteur la Dordogne Débit moyen 20,3 m3⋅s-1 (Argentat) Régime nivo-pluvial Cours Se jette dans la Dordogne Géographie Pays traversés France La Maronne est une rivière française du Massif central, affluent de la Dordogne.
Sommaire
Géographie
Elle prend sa source à plus de 1 400 mètres d’altitude dans le Massif central en Auvergne dans les Monts du Cantal sur les pentes septentrionales du Roc des Ombres.
Elle arrose Saint-Paul-de-Salers, frôle Salers, puis baigne Saint-Martin-Valmeroux.
Elle se jette dans la Dordogne, à deux kilomètres au sud d'Argentat.
Départements et principales villes traversés
Hydrographie
Production hydroélectrique
Trois barrages hydroélectriques ont été aménagés sur son cours : le barrage d'Enchanet, le barrage du Gour noir et le barrage de Hautefage.
Principaux affluents
- l'Aspre, 14 km, rive droite
- l'Etze, 21 km, rive gauche
- l'Incon (ou ruisseau d'Incon, ou ruisseau d'Encon), 26,6 km, rive droite,
- le Riou tort, 13 km, rive droite, qui se jette dans la retenue du barrage du Gour noir
- le ruisseau du Cayrou, 11 km, rive gauche
- le ruisseau de Vialore (ou de Bedaine), 12 km, rive gauche, qui sert de limite entre Cantal et Corrèze et passe au pied des ruines des Tours de Carbonnières (commune de Goulles)
- le Gourdaloup, 10 km, rive droite, qui arrose Saint-Cirgues-la-Loutre
- la Glane (ou Glane d'Ancèze), 18 km, rive droite
Hydrologie
Le débit de la Maronne a été observé sur une période de 91 ans (1918-2008), à Argentat, localité du département de la Corrèze, située à son confluent avec la Dordogne [1]. Le bassin versant de la rivière est de 821 km².
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Argentat est de 20,3 m³ par seconde.
La Maronne présente les fluctuations saisonnières de débit assez importantes et typiques des rivières de régime nivo-pluvial du massif central français, avec des crues d'hiver-printemps portant le débit mensuel moyen entre 19,7 et 34,0 m³ par seconde, de novembre à mai inclus (maximum en février), et des basses eaux d'été de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au niveau de 4,89 m³ au mois d'août.
Débit moyen mensuel de la Maronne (en m³/s) mesuré à la station hydrologique d'Argentat
Données calculées sur 91 ansEn cas de période quinquennale sèche, le VCN3 peut chuter jusque 0,25 m³ par seconde. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
D'autre part les crues sont fort importantes. En effet, la valeur journalière maximale a été de 395 m³ par seconde le 11 décembre 1940. Il est vrai qu'il s'agissait là d'une crue plus que centennale, et depuis lors la plus haute valeur du débit instantané maximal enregistré a été de 251 m³ par seconde le 3 janvier 1994. Le QIX 10, ou débit calculé de crue décennale, est de 270 m³ par seconde. Quant au QIX 50, il est de 370 m³, soit 40 % de celui de l'Yonne par exemple (voir note[2] ).
A titre de comparaison, rappelons que le QIX 10 de la Marne aux portes de Paris vaut 510 m³ par seconde, tandis que son QIX 50 est de 650 m³. On voit ainsi que le QIX 10 comme le QIX 50 de la petite rivière d'à peine 92 kilomètres et dotée d'un petit bassin qu'est la Maronne, valent plus de la moitié de ceux de la Marne à Paris.
La lame d'eau écoulée dans le bassin de la Maronne est de 782 millimètres annuellement, ce qui est très élevé, largement supérieur, tant à la moyenne d'ensemble de la France, qu'à celle du bassin versant de la Dordogne (490 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) se monte à 24,7 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Nature et patrimoine
- l'église de Saint-Paul-de-Salers
- Salers, l'un des plus beaux villages de France
- le château de Palmont à Fontanges
- Saint-Martin-Valmeroux (constructions anciennes et église gothique)
- les ruines du château de Branzac (XVe siècle) à Loupiac (Pleaux)
- la chapelle Notre-Dame du château à Saint-Martin-Cantalès
- les gorges de la Maronne
- le barrage d'Enchanet, sa retenue et la base nautique de Longayroux
- les Tours de Merle à Saint-Geniez-ô-Merle
- les ruines de l'ancienne église du XIIIe siècle de Saint-Geniez-ô-Merle
- le barrage de Hautefage et son lac
- l'Oppidum du puy du Tour et la vue sur Argentat
Réseau Natura 2000
Le Réseau Natura 2000 distingue deux zones importantes sur le cours de la Maronne :
- Constituée de gorges offrant de fortes pentes, la partie comprise entre les barrages d'Enchanet et de Hautefage est répertoriée comme site important de reproduction et/ou d'hivernage pour de nombreuses espèces de rapaces.
- Bien plus limitée, une aire de 290 hectares située autour du château de Palmont à Fontanges est identifiée comme territoire important de reproduction pour trois espèces de chauves-souris : le vespertilion à oreilles échancrées, le petit rhinolophe et le grand rhinolophe.
Références
- Banque Hydro - Station P1592510 - La Maronne à Argentat (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
On calcule aussi le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, c'est-à-dire une crue n'ayant lieu statistiquement que tous les 20 ans et qui dans le cas de la Maronne est de 310 m³ par seconde.
Le QIX 50 est la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, c'est-à-dire une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
Annexes
Voir aussi
Liens externes
- Banque Hydro - Station P1592510 - La Maronne à Argentat (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
- le Barrage de Hautefage sur le site lacorreze.com
- le château de Branzac sur le site Autour des châteaux
- la cascade du Roc des bancs sur le site des cascades du Cantal
- les Tours de Merle sur le site lacorreze.com
- les gorges de la Dordogne sur le réseau Natura 2000
- le site de Palmont sur le réseau Natura 2000
- La Maronne sur le site du SANDRE
Catégories :- Cours d'eau de la Corrèze
- Cours d'eau du Cantal
- Système hydrologique de la Dordogne
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