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Lalinde
Vue générale de Lalinde
DétailAdministration Pays France Région Aquitaine Département Dordogne Arrondissement Bergerac Canton Lalinde
(chef-lieu)Code commune 24223 Code postal 24150 Maire
Mandat en coursPierre-Alain Péris
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Bassin Lindois Démographie Population 2 967 hab. (2008) Densité 107 hab./km² Aire urbaine 5 087 hab. (2008) Géographie Coordonnées Altitudes mini. 25 m — maxi. 194 m Superficie 27,70 km2 Lalinde (La Linda en occitan[1]) est une commune française, située dans le département de la Dordogne et la région Aquitaine.
Sommaire
Géographie
Au sud du département de la Dordogne, en Périgord pourpre, la commune de Lalinde est entièrement située en rive droite de la Dordogne qui limite la commune au sud. À une distance maximale de 300 mètres, le canal de Lalinde longe la Dordogne d'est en ouest.
L'altitude minimale se trouve au sud-ouest, là où la Dordogne quitte la commune pour servir de limite entre celles de Saint-Capraise-de-Lalinde et Couze-et-Saint-Front. L'altitude maximale avec 194 mètres est localisée à l'extrême nord, sur la route départementale 8, en limite de la commune de Pressignac-Vicq.
La ville, ancienne bastide, se situe, en distances orthodromiques, treize kilomètres à l'ouest du Buisson-de-Cadouin et vingt kilomètres à l'est de Bergerac. Enserrée entre la Dordogne et le canal de Lalinde, elle est traversée par la route départementale 703.
La commune est également desservie par les routes départementales 8, 8E1, 8E2 et 31, ainsi que par la ligne SNCF Libourne-Cazoulès par autorail Espérance en gare de Lalinde.
Le chemin de grande randonnée GR 6 longe le canal de Lalinde depuis le barrage de Mauzac jusqu'au bassin de chargement du canal et traverse la bastide pour emprunter le pont de Lalinde.
Communes limitrophes
Histoire
La ville de Lalinde a été identifiée comme étant l'antique station Diolindum de la table de Peutinger. Des études récentes ont encore fortifié la thèse des historiens de la Gaule qui ont placé cette mansio à Lalinde. Au XIe siècle, une paroisse sera créée en bordure de la rivière Dordogne, qui portera le nom de Linda. En 1242, apparaît pour la première fois dans les textes un seigneur du lieu, Geoffroy de La Lynde. Quelques années plus tard, en 1267, une bastide sera construite par le roi d'Angleterre. C'est un chevalier anglais dont les ancêtres avaient émigré en Angleterre à l'époque de Guillaume le Conquérant, qui aura la charge de la construction de cette ville. Il portait le nom de Jean de La Lynde. Cette homonymie a fait croire pendant longtemps que ce personnage avait laissé son nom à la ville[2].
Depuis des recherches effectuées aux archives anglaises en 1990, par un auteur local, nous savons que la famille de La Lynde n'a jamais vécu sur le sol périgourdin. Cette famille apparaît dans le comté de Dorset depuis le XIe siècle, elle y possédait d'énormes domaines.
En 1794, les communes de Drayaux et Sainte-Colombe fusionnent avec Lalinde.
Héraldique
Lalinde porte "de gueules à un lion d'or issant d'une forêt de sinople sur une terrasse du même ; au chef cousu d'azur chargé d'une croisette d'or entre deux fleurs de lys de même. (Grand armorial de France)"[3].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1977 mars 2001 Bernard Gouzot - Médecin généraliste mars 2001 en cours Pierre-Alain Péris PS Cadre administratif Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
La commune de Lalinde
À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Lalinde, cela correspond à 2006, 2011, etc[4]. Les autres dates de « recensements » (2008, etc.) sont des estimations.
L'agglomération et l'aire urbaine de Lalinde
En 2010, l'unité urbaine de Lalinde (l'agglomération) regroupe cinq communes : Bayac, Couze-et-Saint-Front, Lalinde, Lanquais, Varennes[8], soit 5 087 habitants en 2008[9].
L'aire urbaine s'étend sur les mêmes communes[10].
Lieux et monuments
- L'église Saint-Pierre-ès-Liens actuelle, bâtie entre 1899 et 1902, a remplacé l'église Saint-Pierre du Pin, vieil édifice roman du XIIe siècle.
- De l'ancienne bastide, il ne reste plus que quelques fragments de l'ancien rempart, côté rivière, et la porte dite de Bergerac, faussement appelée porte Romaine, qui date du XIIe siècle, inscrite aux monument historique en 1946[11].
- La plus vieille église de la commune, l'église Sainte-Colombe se situe à Sainte-Colombe, ancienne commune rattachée à Lalinde à la Révolution. Elle date du XIIe siècle, et sa coupole est la copie conforme de celle que possédait l'ancienne église de Lalinde. Inscrite en 1988, elle est entièrement classée monument historique depuis 2002[12].
- À Drayaux, autre ancienne commune rattachée à Lalinde se trouve une modeste église du XIXe siècle.
- La ville possédait depuis le XIIIe siècle un château dans son enceinte, le château de Lalinde (ou château de la Bastide), en bord de Dordogne. Totalement refait à neuf au début du XIXe siècle, il a été un temps aménagé en restaurant[13]. C'est en 2010 une demeure privée.
- Château de Laffinoux ou château de la Finou, XVe au XVIIIe siècle, à Sainte-Colombe, inscrit en 1948[14]. Appartenait au XIXe siècle au tragédien Hilarion Ballande, qui y a fait construire un théâtre de plein air.
- Le château des Landes, XVIIe et XVIIIe siècles, à Sainte-Colombe.
- Le château de la Rue, XIIIe au XVe siècle, à Sauvebœuf, autre section de Lalinde, inscrit en 1948[15]. Sa tour du XVe siècle est construite sur une motte féodale artificielle.
- Également à Sauvebœuf, le château de Sauvebœuf, date des XIVe et XVIe siècles.
- Le canal de Lalinde qui traverse la commune d'est en ouest en longeant la Dordogne présente deux zones inscrites en 1996. Au niveau de la Tuilière, l'aqueduc et le pont-déversoir[16], et l'ensemble formé au nord-est de la ville par l'écluse, le bassin de chargement et sa cale de radoub[17].
Personnalités liées à la commune
- Pierre Lafon (Lalinde, 1773 - Bordeaux, 1846) : tragédien. Né le 1er septembre 1773, Pierre Lafon fut en son temps l'un des tragédiens les plus vénérés de Paris. « Le beau Lafon » comme on le surnommait, fera ombrage au grand Talma qui en sera très affecté dans les premiers temps. La beauté physique et le talent d'acteur de Lafon lui ont valu d'innombrables succès auprès des femmes et notamment auprès de Pauline Bonaparte. La dernière apparition de Pierre Lafon sur scène date de 1839. Il se retire à Bordeaux chez sa fille et meurt en 1846.
- Jean Auguste Hilarion Ballande (Cuzorn, Lot-et-Garonne 1820 - Sainte-Colombe, aujourd'hui intégrée à Lalinde 1887) : tragédien. Hilarion Ballande était le fils cadet d'Antoine Ballande et d'Élisabeth Dabland, papetier et maître de forges à Pombié et à Libos. Son père Antoine s'installe à Couze en 1841 et exploite le moulin de Bayac. Sociétaire du Théâtre Français jusqu'en 1853, Hilarion démissionne et part en tournée dans la troupe de mademoiselle Rachel. En 1867, il crée la Société des auteurs dramatiques inconnus qui doit faciliter les jeunes auteurs dans la représentation de leurs ouvrages, tentative qui reste sans lendemain. En 1869, il met à exécution l'idée qui va illustrer son nom : « Les Matinées Littéraires du dimanche ». Elles ont lieu au théâtre de la Gaîté. En 1876, il prend la direction du théâtre Déjazet, et de 1880 à 1883 celui du théâtre des Nations. Il se retire ensuite à l'âge de soixante-trois ans dans son château de La Finou pour s'occuper de viticulture et reconstituer son vignoble détruit par le phylloxéra. Il meurt à l'âge de soixante-sept ans, le 27 janvier 1887. Hilarion repose à Couze dans le caveau de la famille Ballande.
- Le général Élie de Riols de Fonclare (Lalinde, 1859 - 1944) : militaire. Né le 16 janvier 1859 à Lalinde, il entre à Saint-Cyr en 1876 où il fait carrière dans l'infanterie et participe aux campagnes de Tunisie et du Tonkin. Nommé général de brigade le 18 décembre 1914, il reçoit le commandement d'une division d'infanterie. En 1916, il est fait commandeur de la Légion d'honneur en récompense de sa brillante conduite à Verdun, et devient général de division le 31 décembre 1916. Un peu plus tard, il est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur.
- Edgar La Selve (Lalinde, 1849 - 1892), écrivain et professeur de rhétorique au lycée national de Petion, à Port-au-Prince (Haïti).
- Jean-Baptiste Lemire (Colmar, Haut-Rhin, 1867 - La Flèche, Sarthe, 1945) : compositeur, il a été chef d'orchestre à Lalinde.
- Pierre Gonthier : né le 15 juin 1932 à Lalinde, écrivain et poète, il a publié plusieurs ouvrages racontant son enfance au Port de Couze.
Activités associatives, culturelles, touristiques, festives et sportives
- Chaque année depuis le début des années 1980, sauf en 2010, Lalinde rassemble au début du mois de mars de nombreux participants pour sa course à pied des « 50 kilomètres de Lalinde ». En fait, il existe deux parcours, l'un de 24,150 km, l'autre de 50 km. En 2011, ces deux courses ont rassemblé plus de 1 300 coureurs[18].
- Dans son palmarès 2010, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France[19] a attribué deux fleurs à la commune au concours des villes et villages fleuris.
Bibliographie
- Jacky Tronel, La Prison militaire de Mauzac : camps d’internements sous Vichy, revue Arkheia, nos 5-6, Montauban, 2002.
Notes
- Le nom occitan des communes du Périgord sur le site du Conseil général de la Dordogne. Consulté le 9 octobre 2010.
- L'antique station Diolindum
- Armorial de la noblesse du Périgord d'Alfred de Froidefond de Boulazac, p403.
- Calendrier de recensement sur Insee. Consulté le 31 janvier 2011.
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 31 janvier 2011.
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 31 janvier 2011.
- Évolution et structure de la population - Lalinde sur Insee. Consulté le 31 janvier 2011.
- Insee, unité urbaine 2010 de Lalinde, consulté le 29 octobre 2011.
- Insee, unité urbaine de Lalinde, consulté le 29 octobre 2011.
- Insee, zonage en aires urbaines 2010 de Lalinde, consulté le 29 octobre 2011.
- Porte des fortifications dite Porte Romaine, sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consultée le 9 octobre 2010.
- Église Sainte-Colombe, sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consultée le 9 octobre 2010.
- Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, p. 149, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN 2-87901-221-X)
- Château de Laffinoux, sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consultée le 9 octobre 2010.
- Château de la Rue, sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consultée le 9 octobre 2010.
- Canal de Lalinde (aqueduc et pont-déversoir de la Tuilerie de Villeneuve), sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consultée le 9 octobre 2010.
- Canal de Lalinde (écluse, y compris l'aqueduc et le canal de communication des biefs, le pont supérieur qui lui fait suite et le bassin de chargement avec sa cale de radoub), sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consultée le 9 octobre 2010.
- Sud Ouest édition Dordogne du 9 mars 2011. Adrien Vergnolle, C'est toujours un succès,
- Site des Villes et Villages Fleuris, consulté le 4 février 2011.
Voir aussi
- Dordogne (département)
- Liste des communes de la Dordogne
- Anciennes communes de la Dordogne
- Liste des châteaux et demeures de la Dordogne
- Sentier de grande randonnée GR 6
Lien externe
Catégories :- Commune de la Dordogne
- Bastide médiévale en Dordogne
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