- Charles-Joseph de Ligne
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Charles-Joseph de Ligne Charles-Joseph, prince de Ligne.Pays Pays-Bas autrichiens Titre 7e Prince de Ligne
(1766 - 1814)Autre titre Prince d'Amblise et d'Épinoy Prédécesseur Claude-Lamoral II de Ligne Successeur Eugène Ier de Ligne Grade militaire Feld-maréchal Conflits Guerre de Sept-Ans Distinctions Chevalier de la Toison d'Or
Ordre militaire de Marie-Thérèse
Ordre de la Couronne de ferBiographie Dynastie Maison de Ligne Nom de naissance Charles-Joseph Lamoral de Ligne Naissance 12 mai 1735
BruxellesDécès 13 décembre 1814
Vienne, Empire d’AutrichePère Claude-Lamoral II de Ligne Mère Élisabeth Alexandrine zu Salm Conjoint Maria Franziska von und zu Liechtenstein Liaisons « Mademoiselle Adélaïde » Enfants Marie-Christine (1757-1830)
Charles (1759-1792)
François Léopold (1764-1771)
Louis Eugène (1766-1813)
Adalbert Xavier (1767-1771)
Euphémie Christine (1773-1834)
Flore (1775-1849)modifier Charles-Joseph Lamoral, 7e prince de Ligne, né à Bruxelles le 12 mai 1735 et mort à Vienne le 13 décembre 1814, est un maréchal, diplomate et homme de lettres belge, surnommé parfois « le plus grand des Wallons ».
Fréquentant les plus grandes cours d'Europe, il fut bon militaire mais aussi un grand séducteur. Il est considéré comme un des trois grands mémorialistes du XVIIIe siècle avec Giacomo Casanova (1725-1798) et Giuseppe Gorani (1740-1819), et fut admiré de Goethe, Lord Byron, Barbey d'Aurevilly, Paul Valéry et Paul Morand.
Sommaire
Biographie
Fils de Claude-Lamoral II, 6e prince de Ligne, et d'Élisabeth, princesse de Salm, il a pour parrain et marraine l'empereur Charles VI et son épouse Élisabeth de Brunswick-Wolfenbüttel.
Il perd sa mère à l'âge de quatre ans. Jusqu'en 1755, Étienne de La Porte est son gouverneur, à qui il rendra hommage dans un de ses livres : « Formant mon âme en même temps que mon esprit, il acquit d'autant plus de droits à ma reconnaissance que je crois que si je valais quelque chose, ce serait à lui que je le devrais ».
À l'âge de 15 ans, il rédige son premier ouvrage, Discours sur la profession des armes. En 1751, son père le conduit à Vienne et le présente à l'empereur François Ier et à l'impératrice Marie-Thérèse, qui le fait chambellan.
Le 6 août 1755, il épouse à Vienne Françoise-Marie-Xavière, princesse de Liechtenstein. Entré au service de l'Autriche la même année, il accompli, en qualité d'officier, de vaillantes campagnes durant la guerre de Sept Ans : il prend part, entre autres, aux batailles de Kolin, de Breslau, de Leuthen et de Hochkirch.
Nommé colonel à la bataille de Kunersdorf, il est envoyé à Versailles pour annoncer la victoire autrichienne de Maxen.
Il fut nommé grand bailli de Hainaut en 1791. Entré en diplomatie, sa sympathie pour les rebelles belges lui en ferme la porte. Lors de l'annexion par la France en 1792, ses biens sont confisqués.
Il va alors vivre assez pauvrement, ne s'occupant plus que d'art et de science. Il fréquente alors Giacomo Casanova dont il devient l'ami intime, Wieland, Germaine de Staël, et correspond avec Rousseau, Voltaire, Goethe, Frédéric II et la tsarine Catherine II (Catherine II de Russie, avec qui il est en correspondance permanente). Cette dernière, pour améliorer sa situation, le fait feld-maréchal russe et lui fait cadeau d'une terre en Crimée.
Le crépuscule de sa vie se déroule au moment du Congrès de Vienne, dont il devient le « maître des plaisirs ». « C'est une chose étrange qu'on voit ici, pour la première fois, le plaisir conquiert la paix » dit-il à son ami Talleyrand. Auteur du célèbre « Le congrès danse beaucoup, mais il ne marche pas » (en allemand : Der Kongreß tanzt viel, aber er geht nicht weiter), il annonca sa propre mort (dans sa 79e année) par : « il manque encore une chose au Congrès : l'enterrement d'un feldmarschall - je vais m'en occuper. »
Œuvres
Charles-Joseph de Ligne Autres noms le Prince rose (en allemand : der rosarote Prinz)[1] Activités écrivain, mémorialiste Langue d'écriture français Genres théâtre, essai, mémoires Œuvres principales Ses œuvres complètes comptent 34 volumes, dont :
- Lettres à Eugénie sur les spectacles (1774)
- Céphalide, ou les Autres mariages samnites, comédie en musique (1777)
- Préjugés et Fantaisies militaires (1780)
- Colette et Lucas, comédie en musique (1781)
- Coup d'œil sur Belœil (1781)
- Fantaisies militaires (1783)
- L'Amant ridicule, proverbe en prose (1787)
- Mélanges militaires, littéraires et sentimentaires (1795-1811)
- Mémoires sur les Juifs (1795-1811)
- Les Embarras, pièce en un acte (manuscrit)
- Contes immoraux
- Fragments sur l'histoire de ma vie
Titres
- 7e Prince de Ligne et du Saint-Empire,
- Prince d'Amblise et d'Épinoy,
- Marquis de Roubaix,
- Comte de Fauquemberg et de Nichin,
- Vicomte de Leyden,
- Baron de Werchin, de Belœil (Belgique), d'Antoing, de Cisoing, de Villiers, de Jeumont,
- Souverain de Fagnolles,
- Seigneur de Baudour, de Ponthoir, de Montreuil[Lequel ?], d'Hauterange, de Pommereul, d'Ollignies,
- Premier seigneur de Flandres.
Fonctions héréditaires
Décorations
- Chevalier de l'ordre autrichien de la Toison d'Or (1772, brevet n°806),
- de l'Ordre militaire de Marie-Thérèse,
- de l'Ordre de la Couronne de fer.
Hommage, honneurs, mentions, etc...
- Une statue à son effigie a été érigé à Bruxelles.
Vie familiale
Fils de Claude-Lamoral II (5 juillet 1685 † 7 août 1766), 6e prince de Ligne et du Saint-Empire, prince d'Amblise et d'Épinoy, grand d'Espagne, marquis de Roubaix, etc..., gouverneur du duché de Limbourg, chevalier de la Toison d'Or (1721, brevet n°657), conseiller d'État, et de Elisabeth Alexandrina zu Salm (22 juillet 1704 † 27 décembre 1739 - Bruxelles), Charles-Joseph épouse le 6 août 1755 avec Maria Franziska (27 novembre 1739 † 17 mai 1821), fille de Emanuel Joseph Johann (3 février 1698 - Vienne (Autriche) † 15 janvier 1771 - Vienne (Autriche)), prince von und zu Liechtenstein, grand-maître de la Cour. Ensemble, ils eurent :
- Marie-Christine (1757 † 1830), dame de la Croix-Étoilée, mariée, le 31 janvier 1775 à Bruxelles, avec Johann Nepomuk (17 décembre 1753 - Vienne (Autriche) † 3 janvier 1826 - Vienne (Autriche)), 2e prince von Clary-Aldringen, dont postérité ;
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Charles Joseph Antoine Lamoral Ghislain[2](25 novembre 1759 † Tué le 14 septembre 1792 - passage de La Croix-au-Bois), colonel, Chevalier de l'Ordre militaire de Marie-Thérèse, commandeur de l’Ordre impérial et militaire de Saint-Georges, marié, le 29 juillet 1779 à L'Abbaye-aux-Bois (Paris), avec Helena Apolonia Massalska (pl) ( 9 février 1763 † 30 octobre 1815 - château de Saint-Ouen, inhumée le 2 novembre au cimetière du Père-Lachaise), dont :
- Sidonie ( 10 décembre 1786 † 14 mai 1828), mariée, le 8 septembre 1807 à Teplitz, avec Franciszek Potocki (1788-1853) (pl) ( 2 juillet 1788 † 15 janvier 1853), de la famille Potocki, aide de camp du maréchal Davout, dont postérité ;
- d'une relation adultère avec « Mademoiselle Fleury » (Marie-Anne-Florence Bernardy-Nones) ( 28 décembre 1766 - Anvers † 23 février 1818 - Orly), il eut une fille légitimée en 1810, (Fanny-)Christine ( 4 janvier 1788 † 19 mai 1867), mariée le 6 octobre 1811 avec Maurice O'Donell von Tyrconell (en) ( 18 mars 1780 † 1er décembre 1843), comte O'Donnell von Tyrconell, dont postérité ;
- François Léopold (1764 † 1771) ;
- Louis-Eugène ( 12 mai 1766 - Bruxelles † 10 mai 1813 - Bruxelles), marié, le 27 avril 1803 au château de Belœil, avec Louise van der Noot de Duras ( 15 septembre 1785 - Bruxelles † 4 mars 1863 - Paris), dont :
- Adalbert Xavier (1767 † 1771) ;
- Euphémie Christine (1773 † 1834), mariée le 11 septembre 1798 avec János Pálffy de Erdőd ( 6 avril 1775 † 1821) ;
- Flore (1775 † 1849), mariée en 1812 avec Raban (1775 † 1836), baron Spiegel ;
L'un de ses descendants directs est le prince Antoine de Ligne.
Il avait eu également de ses relations extra-conjugales deux filles, la première (1770 † 1770) née d'Angélique d'Hannetaire (1749 † 1822), la seconde, Adèle (1809-1810), née de « Mademoiselle Adélaïde ».
Bibliographie
- Fragments sur l'histoire de ma vie, édition établie et présentée par Jeroom Vercruysse, Paris, Éditions Honoré Champion, 2009.
- Charles-Joseph de Ligne, Œuvres, édition établie et présentée par Roland Mortier, Bruxelles, Éditions Complexe, 2006, coffret composé de 3 tomes (ISBN 2804800819).
Références
- Hector Marie Auguste de Backer, Iconographie du Prince Charles-Joseph de Ligne, Bruxelles, Veuve Monnom, 1920
- Abel Bonnard, Le Prince de Ligne, Liège, Dynamo, 1965
- Sophie Deroisin, Le Prince de Ligne, Bruxelles, La Renaissance du livre 1965
- Victor Du Bled, Le Prince de Ligne et ses contemporains Paris, C. Lévy, 1890
- Louis Dumont-Wilden, La Vie de Charles-Joseph de Ligne, prince de l’Europe française, Paris, Plon 1927
- O. P. Gilbert, Vie du feld-maréchal prince de Ligne : histoires sur l’histoire Paris, C. Aveline, 1922
- Pierre Grenaud, Le Charmant Prince de Ligne : prince de l'Europe, Paris, L’Harmattan, 1999 (ISBN 2738480500)
- Franz Hellens, Le Prince de Ligne, écrivain libre Liège, P. Aelberts, 1962
- Janine Lambotte, Le Prince de Ligne, ou, la dernière mémoire, Bruxelles, Éditions Labor/RTBF, 1990 (ISBN 2804005461)
- Félicien Leuridant, Une Éducation de prince au XVIIIe siècle, Charles-Joseph de Ligne, Paris, E. Champion, 1923
- Philip Mansel, Le Charmeur de l'Europe : Charles-Joseph de Ligne (1735-1814) , Paris, Stock, 1992 (ISBN 2234023548)
- Marthe Oulié, Le Prince de Ligne ; un grand seigneur cosmopolite au XVIIIe siècle, Paris, Hachette 1926
- Claude Pasteur, Le Prince de Ligne : l'enchanteur de l'Europe, Paris, Librairie académique Perrin, 1980 (ISBN 226200188X)
- Nicolas Joseph Peetermans, Le Prince de Ligne; ou, Un écrivain grand seigneur à la fin du XVIIIe siècle, Liége, Renard, 1857
- Raymond Quinot, Charles-Joseph de Ligne, prince wallon et européen, Gilly, Institut Jules Destrée pour la défense et l'illustration de la Wallonie, 1973
- Frédéric Auguste Ferdinand Thomas de Reiffenberg, Le Feld-maréchal prince Charles-Joseph de Ligne, Bruxelles, Hayez, 1845
- Joseph Schulsinger, Un Précurseur du sionisme au XVIIIe siècle : le Prince de Ligne, Paris, Libraire internationale de Langue franais, 1936
- Maurice Wilmotte, Le Prince de Ligne et la France Bordeaux, 1916
- Louis Wittmer, Le Prince de Ligne, Jean de Muller, Frédéric de Gentz, et l’Autriche. Paris, [s.n.], 1925 ; Lévy, 1890
Notes
- « le prince rose » (en allemand : « der rosarote Prinz »), en raison de son amour pour cette couleur : ses calèches, sa livrée, son papier à lettres et sa maison de la {{subst:Lien/Conversion automatique|trad=Mölker Bastei|lang=de|Mölker Bastei}}, à Vienne, étaient en rose !
- Source
- www.histoire-empire.org, Le Congrès de Vienne. Consulté le 22 janvier 2011
Il était surnommé - www.swisscastles.ch, Château d'Oron : La vie d'une princesse (suite). Consulté le 20 novembre 2010
Voir aussi
Articles connexes
- Le Prince de Ligne, film documentaire sur ce personnage.
- Franc-maçonnerie bruxelloise au XVIIIe siècle
Liens externes
- Ses pièces de théâtre et leurs représentations sur le site CÉSAR
- Site belge très complet consacré à la personne et ses œuvres
- Groupe d'Études Lignistes de Bruxelles Site consacré à la présentation de l'intégrale des 34 volumes des "Mélanges militaires, littéraires et sentimentaires".
- roglo.eu, d'Epinoy. Consulté le 16 novembre 2010 ;
- www.heraldique-europeenne.org, Maison de Ligne. Consulté le 17 novembre 2010 ;
- www.histoire-empire.org, Le Congrès de Vienne. Consulté le 22 janvier 2011 ;
Précédé par Charles-Joseph de Ligne
Suivi par Claude-Lamoral II 7e Prince de Ligne
Prince d'Amblise et d'Épinoy1766-1814 Eugène Ier Précédé par
Louis-Engelbert d'ArenbergGrand bailli du Hainaut
1791 –Suivi par
Disparition de la fonctionCatégories :- Écrivain belge francophone
- Dramaturge belge
- Auteur de roman érotique
- Personnalité de la franc-maçonnerie initiée avant 1800
- Personnalité de la franc-maçonnerie belge
- Chevalier de l'ordre autrichien de la Toison d'Or (XVIIIe siècle)
- Maison de Ligne
- Prince de Ligne
- Naissance en 1735
- Naissance à Bruxelles
- Décès en 1814
- Maréchal autrichien
- Militaire de la guerre de Sept Ans
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