- Thur (France)
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Thur
La Thur à ThannCaractéristiques Longueur 53,3 km Bassin 262 km2 Bassin collecteur Rhin Débit moyen 6,32 m3⋅s-1 (Staffelfelden) Régime pluvial Cours Source dans les Vosges · Localisation Wildenstein · Altitude 950 m · Coordonnées Confluence l'Ill, la Lauch · Localisation Ensisheim · Altitude 210 m · Coordonnées Géographie Principaux affluents · Rive gauche 13 dont la Vieille Thur, l'Egelbach et le Wissbach · Rive droite 10 dont le Seebach, le Rimbachrunz Pays traversés France Régions traversées Alsace Principales villes Saint-Amarin, Thann, Cernay, Wittelsheim, Ensisheim La Thur est une rivière française d'Alsace. Elle irrigue une vallée industrielle orientée vers l'est sur le flanc sud du Grand Ballon. Sa pollution lui a valu, en 1983, de bénéficier du premier contrat de rivière en France.
Sommaire
Géographie
La longueur de son cours d'eau est de 53,3 km[1]. La rivière naît sur le versant occidental du Rainkopf, sur la commune de Wildenstein, à l'altitude 950 mètres[2]. Depuis 1964, un barrage édifié à Kruth régularise son débit lors de la fonte des neiges ; la retenue générée est connue sous le nom de lac de Wildenstein.
La Thur baigne notamment Saint-Amarin, Thann et Vieux-Thann avant de déboucher dans la plaine d'Alsace à Cernay et d'obliquer vers le nord-est, le cours principal venant se jeter dans l'Ill en aval d'Ensisheim, à l'altitude 210 mètres[2], tandis qu'un bras appelé "vieille Thur" s'oriente vers le nord et rejoint la Lauch après avoir longé Rouffach en aval de Pfaffenheim.
Communes et cantons traversés
Dans le seul département du Haut-Rhin, la Thur traverse vingt communes et cinq cantons :
- dans le sens amont vers aval : Wildenstein (source), Kruth, Oderen, Fellering, Husseren-Wesserling, Ranspach, Mitzach, Saint-Amarin, Malmerspach, Moosch, Willer-sur-Thur, Bitschwiller-lès-Thann, Thann, Vieux-Thann, Cernay, Wittelsheim, Staffelfelden, Pulversheim, Ungersheim, Ensisheim (confluence).
Soit en termes de cantons, la Thur prend sa source dans le canton de Saint-Amarin, traverse les canton de Thann, canton de Cernay, canton de Soultz-Haut-Rhin et conflue dans le canton d'Ensisheim.
Affluents
La Thur a vingt-trois affluents référencés[1] :
- le Lawinenrunz, (rg) 1,1 km sur la seule commune de Wildenstein.
- le ruisseau de l'Hinter Bockloch (rd) 2,6 km sur la seule commune de Kruth qui se jette au début du lac de Kruth-Wildenstein à l'altitude 545 mètres.
- le ruisseau du Vorder Bockloch, (rg) 1,6 km sur la seule commune de Kruth qui se jette dans le lac de Kruth-Wildenstein.
- le Tieferunz, (rg) 1,4 km sur la seule commune de Kruth qui se jette dans le lac de Kruth-Wildenstein.
- le ruisseau Heidelbeerenloch, (rg) 2 km sur les deux communes de Kruth et Fellering qui se jette dans le lac de Kruth-Wildenstein.
- le Frenzlochrunz, (rd) 1,7 km sur les deux communes de Fellering et Kruth, rejoint la Thur après le barrage de Kruth-Wildenstein.
- le Runscherunz, (rg) 4,8 km sur la seule commune de Kruth, avec un affluent :
- le Gottrunz[2] (rg) 3,1 km sur la seule commune d'Oderen, avec un affluent :
- le Rammersbach, (rd) 5,3 km sur la seule commune de Fellering.
- le Seebach, (rd) 7,6 km sur les quatre communes de Fellering, Husseren-Wesserling, Storckensohn, et Urbès avec un affluent :
- le Seebach[1] mais plutôt le Bruckenbach[2], (rd) 4,8 km sur la seule commune de Urbès.
- Géoportail signale aussi le ruisseau du Vert Gazon, (rd) sur les deux communes de Storckensohn et Urbès.
- le Rimbachrunz, (rd) 5,8 km sur les deux communes de Husseren-Wesserling et Mollau avec un affluent :
- le Fassmattrunz, (rd) 2 km sur la seule commune de Mollau.
- le Dorfbach, (rd) 4,4 km sur les deux communes de Mitzach et Saint-Amarin.
- le Waldrunz, (rd) 5,2 km sur la seule commune de Moosch.
- le Bachmattrunz, (rg) 3,9 km sur les deux communes de Geishouse et Moosch.
- le Altrainrunz, (rd) 3,4 km sur la seule commune de Willer-sur-Thur.
- le Wissbach[2] (rg) 7,6 km sur les deux communes de Geishouse et Willer-sur-Thur s'appelant en partie haute Altenbachrunz avec trois affluents :
- '?' (rg) 2,1 km sur les deux communes de Goldbach-Altenbach et Willer-sur-Thur[3].
- le Mittelbachrunz[2], (rg) 4,1 km sur les deux communes de Goldbach-Altenbach et Willer-sur-Thur.
- le Kuhlaegerunz[2], (rg) 3,4 km sur la seule commune de Willer-sur-Thur.
- le ruisseau le Kerlen, (rg) 5,2 km sur la seule commune de Bitschwiller-lès-Thann, avec deux affluents :
- le Steinkloetz, (rg) 1,4 km sur la seule commune de Bitschwiller-lès-Thann.
- le ruisseau Allenbourn, (rg) 1,5 km sur la seule commune de Bitschwiller-lès-Thann.
- le Grumbach, (rd) 1,2 km sur la seule commune de Thann.
- le Finsterbach[2], (rd) 2,8 km sur la seule commune de Thann.
- le Steinbyrunz[2], (rg) 4,7 km sur la seule commune de Thann.
- le ruisseau le Veidruntz, (rg) 2,9 km sur les deux communes de Ensisheim et Pulversheim.
- l'Egelbach, (rg) 8,9 km, sur les cinq communes de Cernay, Staffelfelden, Uffholtz, Vieux-Thann et Wittelsheim.
- la rivière la Vieille Thur, (rg) 25,9 km sur onze communes avec quatre affluents référencés ou plutôt trois et le défluent la Thur.
Hydrologie
La Thur est une rivière fort abondante, comme l'ensemble des cours d'eau dévalant du massif vosgien. Son débit a été observé durant une période de 33 ans (1974-2007), à Pulversheim, localité du département du Haut-Rhin située à peu de distance de son confluent avec l'Ill [4]. Le bassin versant de la rivière y est de 250 km² (soit sa presque totalité qui fait 262 km²).
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Pulversheim est de 6,17 m³ par seconde.
La Thur présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées, comme bien souvent dans le bassin de l'Ill correspondant à la partie orientale du massif vosgien. Les hautes eaux se déroulent en hiver et se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 9,68 et 11,50 m³ par seconde, de décembre à mars inclus (avec un maximum en janvier). Dès le mois d'avril le débit baisse nettement puis progressivement tout au long du printemps, et ce jusqu'aux basses eaux d'été qui ont lieu de juillet à septembre, entraînant une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 1,89 m³ au mois d'août, ce qui reste assez consistant. Mais les fluctuations de débit sont bien plus prononcées sur de plus courtes périodes ou d'après les années.
À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 0,410 m³, en cas de période quinquennale sèche, soit 410 litres par seconde, ce qui n'est pas excessivement sévère, notons-le.
Quant aux crues, elles peuvent être très importantes compte tenu de la taille modeste de la rivière et de son bassin versant. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 70 et 100 m³ par seconde. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 120 m³ par seconde, le QIX 20 de 140 m³ et le QIX 50 de 170 m³ par seconde.
Pour se faire une idée de l'importance de ces débits, on peut les comparer à ceux d'un affluent de la Seine à l'ouest de Paris, l'Eure (à Louviers), qui roule en moyenne 26,2 m³ sur un territoire de 5 935 km². Le QIX 10 de l'Eure en fin de parcours vaut 96 m³ (contre 120 pour la Thur) et son QIX 20 se monte à 110 m³ (contre 140 pour la Thur). Ainsi malgré un bassin plus ou moins vingt fois moins vaste et un débit moyen de moins du quart, le volume des crues de la Thur est supérieur au volume de celles de l'Eure [5].
Le débit instantané maximal enregistré à Pulversheim durant cette période débutant en 1974, a été de 153 m³ par seconde le 14 janvier 2004, tandis que la valeur journalière maximale était de 126 m³ par seconde le 15 février 1990. En comparant la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, il apparait clairement que cette crue était intermédiaire entre les niveaux de crue vicennale et cinquantennale, et donc destinée à se reproduire tous les 35-40 ans environ.
La Thur est une rivière fort abondante, puissamment alimentée par de fortes précipitations dans son aire. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 781 millimètres annuellement, ce qui est près de deux fois et demi supérieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus, et près du double de la moyenne du bassin de l'Ill. Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) atteint le chiffre robuste de 24,7 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Pêche
C'est grâce à la qualité de ses eaux et à son exceptionnel peuplement en truites fario, que la Thur a été choisie pour accueillir l'un des cinq sites du championnat du monde de pêche à la mouche, en 2002.
Toponyme
La Thur a donné son hydronyme a une seule commune Willer-sur-Thur.
Voir aussi
- La liste des rivières de France
- le barrage de Kruth-Wildenstein devant le lac de Wildenstein
- le Schlossberg avec les ruines du château de Wildenstein
Liens externes
- [1] - SAGE THUR : Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (document principal PDF)
- [2] Le miracle de la dépollution de la Thur selon un mensuel de pêche à la mouche.
- Débits caractéristiques de la Thur [PDF]
Notes et références
- SANDRE, « Fiche rivière la thur (A14-0200) ». Consulté le 10 janvier 2009
- Géoportail - Institut géographique national (France), « Géoportail ». Consulté le 10 juillet 2010
- SANDRE, « Fiche (A1430710) ». Consulté le 10 juillet 2010
- Banque Hydro - Station A1462050 - La Thur à Pulversheim (option Synthèse)
- Banque Hydro - Station H9501010 - L'Eure à Louviers (ne pas cocher la case "Station en service")
Catégories :- Cours d'eau du Haut-Rhin
- Système hydrologique du Rhin
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