- Collégiale Saint-Thiébaut de Thann
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Collégiale Saint-Thiébaut Présentation Culte Catholique romain Type Collégiale Début de la construction XIVe siècle Style(s) dominant(s) Gothique flamboyant Protection Classé MH (1841) Géographie Pays France Région Alsace Département Haut-Rhin Ville Thann Coordonnées modifier La Collégiale Saint-Thiébaut est une église gothique dans la ville de Thann en Alsace. À côté des cathédrales de Strasbourg et de Fribourg-en-Brisgau qui sont beaucoup plus grandes, elle est considérée comme une œuvre majeure de l'art gothique le long du Rhin supérieur, c'est-à-dire la région des deux côtés du fleuve se situant entre Bâle et Bingen. Les Thannois se plaisent à dire en parlant de leur clocher : "Strasbourg a le plus haut, Fribourg le plus gros, Thann le plus beau !"
La collégiale doit son nom au collège de chanoines venu s’y installer en 1442. Le curé-doyen responsable de la communauté catholique est Gérard Helmer.
Cette collégiale fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1841[1].
Sommaire
Histoire
La petite ville de Thann est mentionnée pour la première fois en 1290. Mais déjà trois ans plus tôt est fait état d'une église dédiée à Saint-Ubald Gubbio (mort en 1160), dont est conservé la relique d'un doigt qui a miraculeusement trouvé son chemin d'Italie.
La construction de la collégiale actuelle fut commencée dans la première moitié du XIVe siècle (nef latérale sud, partie basse de la façade ouest). En 1351 débuta la construction du chœur et de la tour. Vers 1400, le tympan de Marie au-dessus du portail ouest était terminé. Il représente la vie de la Vierge Marie sur la base de textes bibliques et apocryphes. La consécration du chœur a eu lieu en 1432. En 1492, la nef nord était terminée, en 1495, la nef centrale. La construction de la tour de l’église, commencée en 1506 par Rémy Faesch, ne fut achevée qu’en 1516. De 1629 à 1631, on construisit la chapelle de la Sainte Vierge au sud de la nef. De 1887 à 1895, on ajouta les pinacles aux contreforts et les toits en tuiles colorées à la collégiale.
Description
Malgré sa petite taille, la collégiale est un des chef-d’œuvres de l’architecture gothique flamboyante dans le sud de l’empire du Moyen Âge. Le plan et la voûte sont des exemples du langage artistique du style gothique, la nef centrale sans triforium, typique pour le sud-ouest de l’empire (à comparer par exemple à la collégiale de Colmar et la cathédrale d'Ulm).
Le portail de la façade ouest et la tour sont les deux pièces majeures de la collégiale. Le portail fait 18 m de haut et 8 m de large. Les deux portails avec des archivoltes, des extrados avec des personnages et des tympans sont surmontés d’un autre, plus grand, composé de trois archivoltes et d’un tympan en cinq parties. Dans cette composition, on trouve 150 scènes sculptées avec environ 500 personnages, qui relatent la vie de la Vierge sur le tympan principal, la Nativité et l'arrivée des Rois mages sur le petit tympan de droite, la Crucifixion sur celui de gauche. Juste au-dessus du portail, Jésus en juge du monde avec Jean le Baptiste et la Vierge Marie. Sur le fronton, Saint Thiébaut avec des pèlerins.
L’autre joyau est la tour d’une hauteur totale de 78,14 m. C’est l’une des rares tours du Moyen Âge avec une tracerie de 22 m de haut, proche de celle de la cathédrale de Bâle. À partir de 40 m la tour est octogonale ; un noyau d’escalier est ouvert dans la partie sud-ouest. La cloche la plus ancienne date de 1467.
À l'intérieur de l’église, il y a entre autres une statue assise de saint Thiébaut, une madone des vignerons datant d’environ 1510, dans le chœur des statues des apôtres du XVe siècle. Les stalles (après 1492) comportant de nombreux détails, sont les plus belles de l’Alsace (restauration 1900/1902, prolongation vers l’est 1906). Les peintures murales baroques sont de F. Hillenweck. Les vitraux datent du XVe. L’autel principal existe depuis 1845 .
De nouvelles verrières pour le chœur ont été inaugurées en 2010. Elles sont l'œuvre du père Kim En Joong .
Bibliographie
- HB Kunstführer Straßburg - Colmar - Elsaß, 1986, (ISBN 3-616-06560-8)
- René Kirner: Das Theobaldusmünster zu Thann. Lyon o.J.
- Assaf Pinkus: The Patron Hidden in the Narrative: Eve and Johanna at St. Theobald in Thann, in: Zeitschrift für Kunstgeschichte, Jg. 70, Heft 1 (2007), S. 23-54.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Références
(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article en allemand intitulé « Münster zu Thann » (voir la liste des auteurs)
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