- Charles Filiger
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Charles Filiger est un peintre né en 1863 à Thann en Alsace et décédé en 1928 à Plougastel.
Sommaire
Biographie
Issu d'une famille aisée , son père est fabricant de papier peint à Mulhouse , il suit des études classiques et son père l'inscrit aux Arts décoratifs. Lui veut devenir peintre et se retrouve à Paris vers 1886, fréquente l'atelier de Colarossi, rue de la Grande Chaumière, expose aux indépendants en 1889 et 1890, rencontre probablement Gauguin et pour vivre plus simplement ou pour fuir Paris (peut-être à cause d'une affaire trouble, liée à son homosexualité) il gagne Pont-Aven puis au Pouldu il retrouve Gauguin et Meyer de Haan, Paul Sérusier les rejoint en 1890. Il chante, joue de la mandoline , Gauguin de la guitare.
À partir de 1890 un riche mécène Antoine de La Rochefoucauld lui verse une rente en échange de la plus belle part de sa production. Le reste est exposé chez Le Barc de Boutteville, chez les Rose-Croix ou chez le Père Tanguy. En septembre 1894, paraît un article élogieux dans le Mercure de France signé Alfred Jarry. Avec le départ de Gauguin, les amis du Pouldu se dispersent, il s'isole, déménage souvent, fuyant sans doute les sarcasmes des paysans sur son homosexualité et vit en retrait du monde. Son mécène lui retire son soutien. Il vit alors ,à partir de 1911 , en pension chez M. et Mme Le Guellec , à l'hôtel du Menhir à Tregunc, ils ont signé un contrat alimentaire avec la sœur de Charles Filiger . Il les suivra à Plougastel en 1915 et vit avec eux dans leur maison du Cleguer jusqu'à sa mort à l'hôpital de BREST où le Docteur Caraes le conduit début janvier 1928, alcoolique et étheromane , il y meurt le 11 janvier 1928.Il est enterré dans le caveau des Le Guellec, à Plougastel.
L'Œuvre peint
Il poursuivit une œuvre originale et mystique, sans faire partie du groupe des Nabis, il en partage toutes les caractéristiques et les qualités de l'air du temps qu' ils ont su saisir. Il connut Sérusier et ceux-ci connaissaient son travail. Son travail est comme un feu mystique , en réaction à tout matérialisme , recherchant la spiritualité. Il peignit comme les peintres d'icônes des visages très ovales aux formes épurées, simplifiées, aux grands yeux ouverts à la quête d'un absolu improbable. Enlumineur du Moyen Âge et primitif italien, il peignait en aplats, des figures cernées, hors du temps, par petites taches serrées, et ce bleu profond surtout qui éveille l'âme, le construction y est violente voir ascétique , les lignes sont souples, aériennes et féminines, sans concession à la tradition classique. En 1907 on vit apparaître ses Notations Chromatiques uniques, grand pas vers l'Art abstrait dans un jeu très moderne de figures exacerbées de mysticisme et de lignes géométriques scintillantes. Une œuvre hors de tout temps, lieu ou mouvement : un artiste à la recherche d'un absolu mystique, de feu, de tournoiements[1].
Les œuvres[2]
œuvres diverses
- Tête d'homme au béret bleu (1892), gouache, 22x16cm, Musée des Beaux-Arts de Pont-Aven.
- Le génie à la guirlande (1892), 36x71, Musée des Beaux-Arts de Quimper.
- La chapelle au Christ couronné d'épines (vers 1903-1905), encre noire et rehauts de gouache, 19x27cm, Musée du Louvre (fonds Orsay).
- Sainte Pleureuse et ange musicien (recto-verso) (entre 1890 et 1892), Gouache et or sur carton gris (recto), Crayon gras bleu (verso), 27x14cm, Musée d'art contemporain de Strasbourg[3].
notations chromatiques
- Notations chromatiques : tête de la vierge, aquarelle, 28x23cm, Musée du Louvre (fonds Orsay).
- Notations chromatiques : tête de femme, aquarelle et sanguine, Musée du Louvre (fonds Orsay).
- Notations chromatiques : Marcelle I, aquarelle et rehauts de gouache, 20x16cm, Musée du Louvre[4].
- Notations chromatiques : Marcelle II, aquarelle et rehauts de gouache,19,8x19,9cm, Musée du Louvre (fonds Orsay).
- Notations chromatiques : tête d'homme roux, aquarelle et mine de plomb, 23x30cm, Musée du Louvre (fonds Orsay).
- Notations chromatiques, aquarelle, 23x27, Musée du Louvre (fonds Orsay) (inv. n° RF39557).
- Notations chromatiques, aquarelle, 23x29, Musée du Louvre (fonds Orsay) (inv. n° RF39556).
- Notations chromatiques (inachevée), aquarelle et mine de plombe, 29x23, Musée du Louvre[5].
- Notations chromatiques : tête d'homme, aquarelle, 23x29, Musée du Louvre, (inv. n° RF39555)[6].
œuvres non datées
- La montagne noire de Thann (non daté), encre noire et rehauts de gouache, 23x16cm, Musée du Louvre (fonds Orsay).
- Bretonne (non daté), aquarelle, Musée du Louvre.
- Une Sainte (non daté), estampe en couleur, Musée des Beaux-Arts de Rennes.
- Tête de jeune breton, de trois quarts à gauche, (vers 1896), 17x12cm, Musée du Louvre (fonds Orsay).
- Madone au voile étoilé, mine de plomb et gouache, 23x22cm, Musée du Louvre (inv. n° RF 39561)[7].
Tourisme
- À Clohars-Carnoët, la Maison-Musée du Pouldu[8] : reconstitution de l'auberge du XIXe siècle, où se sont retrouvés les peintres de l'École de Pont-Aven : Paul Sérusier, Paul Gauguin, Charles Filiger et Meijer de Haan (Meyer de Haan).
Sources
- La Peinture des Nabis par Claude Jeancolas FVW Edition
- Les œuvres citées ci-dessous sont toutes issues de la Base RMN Photos, sauf mention contraire.
- Fiche de la Base Joconde
- Fiche de la Base Joconde
- Fiche de la Base Joconde
- Fiche de la Base Joconde
- Fiche de la Base Joconde
- http://museedupouldu.clohars-carnoet.fr/
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