- Hochfelden (Bas-Rhin)
-
Pour les articles homonymes, voir Hochfelden.
Hochfelden
Mairie de HochfeldenAdministration Pays France Région Alsace Département Bas-Rhin Arrondissement Strasbourg-Campagne Canton Hochfelden Code postal 67270 Maire
Mandat en coursGeorges Pfister
2008-2014Intercommunalité C.C. du Pays de la Zorn Démographie Population 3 195 hab. (2008) Densité 264 hab./km² Gentilé Hochfeldenois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 153 m — maxi. 218 m Superficie 12,09 km2 Hochfelden est une commune française de la région Alsace. Peuplée par 3 061 habitants en 2007, elle est le chef-lieu de la communauté de communes du Pays de la Zorn et d'un canton du département du Bas-Rhin.
Sommaire
Géographie
Localisation
Hochfelden est une bourgade alsacienne du nord-est de la France située à 382,5 km à l'est de Paris ; entre Metz (108,6 km) et Strasbourg (23,5 km). Au niveau départemental, les villes les plus proches sont Saverne (15,5 km), Brumath (10,5 km) et Haguenau (17,5 km)[1].
Géologie et reliefs
Un paysage de collines
Les montagnes du massif des Vosges et la plaine d’Alsace ont pour prolongement en Allemagne, la plaine du Pays de Bade et le massif de la Forêt-Noire. Cet ensemble a pour origine le bombement d'une pénéplaine post-hercynienne. Cette déformation fut causée par une compression engendrée par la formation (ou orogénèse) des Alpes. Ce bombement s'est vu suivre par un effondrement tectonique central où le Rhin, de Bâle à Francfort, constitue le graben central[2]. Du côté alsacien, le piémont des Vosges est formé par les collines dites sous-vosgiennes dont les sols sont constitués de roches calcaires. C’est une zone de transition entre les grès et les granites des Vosges et les alluvions de la plaine d‘Alsace. Ces collines s’étirent à l‘est des Vosges sur plus de cent kilomètres du nord au sud de l’Alsace sur une largeur allant de deux à vingt kilomètres. Les montagnes vosgiennes constituent une barrière aux précipitations atmosphériques venant de l'ouest. La pluviométrie est donc moins importante sur les collines sous-vosgiennes que sur le versant lorrain, le climat y est plus sec et plus chaud[N 1].
Altitudes
Le territoire de Hochfelden est situé sur le champ de fracture de Saverne ; ceci fait que son relief se caractérise par les vallonnements des collines sous-vosgiennes[3]. Les altitudes observées à Hochfelden se situent entre 153 et 218 mètres. La majeure partie des habitations de la bourgade sont construites sur un même flanc de colline. La mairie située au centre-ville est construite à une altitude de 180 mètres. Un peu plus haut, l'église catholique est édifiée au sommet de cette éminence ; ceci fait que son haut clocher est visible de loin. L'altitude la plus haute se signale sur la colline du Scherlenheimerberg (218m) mais son sommet se situe sur le finage de Scherlenheim à 222 m. Les points les plus bas se rencontrent dans le lit de la rivière de la Zorn, 159 mètres vers Melsheim et 153 mètres vers Schwindratzheim. À l’est du bourg, le flanc de la colline du Galgenberg s'élève à partir de 158 mètres au niveau du ruisseau Bachgraben jusqu'à 202 mètres en limite avec le finage de Schwindratzheim[4].
Voies de communication
Réseau routier
La grande voie de communication qu'est l'autoroute A4 traverse de part en part, au nord du bourg, le territoire communal. Pour y accéder, il est nécessaire de se rendre vers la sortie autoroutière 46 de Hochfelden au niveau du péage de Schwindratzheim à 2 km de distance. Une autre rocade est la sortie autoroutière 45 de Saverne à 15 km de distance.
Hochfelden est un nœud routier de plusieurs voies d'importance départementale. La route départementale 25 (ou RD 25) relie Pfaffenhoffen située au Nord à Wasselonne située au Sud. Une portion de cette route a été transformée en chemin vicinal entre Hochfelden et le carrefour entre Alteckendorf et Bossendorf. L'origine de ce fait est la mise en service de l'autoroute A4. Cette portion est remplacée par la RD 32 entre le carrefour précité et le péage autoroutier et par la RD 100 entre le péage et Hochfelden. La RD 59 relie Hochfelden à Griesbach-le-Bastberg située au Nord-Ouest, tandis que la RD 7 relie Hochfelden à la pittoresque cité de Bouxwiller[5]. La RD 421 qui est morceau de l'ancienne route nationale 4 (Paris-Nancy-Strasbourg) relie Saverne à Brumath. Cette voie traverse d'Ouest en Est le centre-ville de Hochfelden (rue du 23 Novembre, rue Lebocq, rue des Manteaux-rouges, route de Strasbourg). Entre le 17 octobre 2006 et le 1er avril 2009 cette route fut interdite par arrêté préfectoral pour le transit des poids-lourds de plus de 7,5 tonnes entre Dettwiller et Mommenheim[N 2].
Voies fluviale et cyclable
Situé sur le canal de la Marne au Rhin entre Saverne et Strasbourg, Hochfelden possède un port de plaisance. Le chemin de halage du canal est emprunté par le grand itinéraire cyclable EuroVelo 5 (EV5 Via Francigena de Londres à Rome/Brindisi).
Transport en commun
Toponymie
Hochfelden, prononcé [oxfɛldən], provient de deux mots allemands ; hoch (haut) et Felden (champs). Le toponyme signifie donc en langue française « les hauts champs », le bourg étant édifié sur une colline qui surmonte la vallée de la Zorn. Dans son ouvrage Lieux-dits, l'enseignant Michel-Paul Urban propose d'y voir une traduction du celte Uxellomagos (camp important) tiré d' uxello (haut, important) et de magos (champ, camp). Mais aucune source archéologique n'a encore confirmé cette hypothèse. Le toponyme en langue alsacienne est Hohfalde, prononcé ["ho:ˈfalDə][6].
L'orthographe du toponyme Hochfelden a peu évolué depuis sa première apparition au IXe siècle. La première mention du bourg remonte à l'an 816 lorsque un dénommé Théodoric y établit un acte de donation au profit de l'abbaye de Wissembourg (actum hoc feldis publice...). Une autre mention date de l'année 1065 lorsque l'empereur Henri IV du Saint-Empire donne la villa Hochfeld à un comte Eberhard. Les autres graphies sont Hoffelden en 826, ou Hochvelden en 1246[a 1].
Histoire
- Description de Hochfelden en 1865
- 1941 : dans la ville occupée par les nazis, le 14 juillet est célébré par un cortège acclamé de plus de 200 jeunes gens. En représailles, l’état de siège est instauré, le maire et les gendarmes remplacés et 106 personnes, dont 23 femmes, furent internés au camp de Schirmeck. L’information parvint à Londres où la BBC diffusa la nouvelle.
- 2005 : élection de Miss Alsace à Hochfelden.
-
Cour de la brasserie Meteor
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité - - Xavier Krentz - - - - Jean Holzmann - - 1796 - Antoine Kandel - - 1798 1808 Mandel - - 1808 1812 Thierse - - 1812 1822 Nicolas Laugel - - 1822 1830 Georges Paulus Légitimiste- marchand de vin 1830 1848 Frédéric Jean François Achard Orléaniste notaire 1848 1860 François Joseph Héberlé - docteur en médecine 1860 1861 Pierre Maximilien Arthur de Schauenburg - baron, propriétaire 1861 1865 Joseph Roth - notaire 1865 1872 François Joseph Héberlé - médecin 1872 1877 François Joseph Ziller - maître de poste 1877 1881 Louis Laugel - aubergiste 1881 1886 Louis Corbet - tanneur 1886 1893 Pierre Maximilen Arthur de Schauenburg - Baron 1893 1917 François Joseph Fischer - agriculteur 1917 1919 Sébastien Debes - agriculteur 1919 1920 Charles Wencker - - 1920 1921 Joseph Starck - - 1921 1929 Joseph Pfister - tuilier 1929 1940 Frédéric Haag - Brasseur 1940 1941 Georges Laugel - aubergiste 1941 1944 Staatskommisar nommé par les Nazis - - 1944 1947 Frédéric Haag - Brasseur 1947 1966 Oscar Pfister - tuilier 1966 1977 Louis Laugel - aubergiste 1977 1983 Joseph Meyer - - 1983 1995 Albert Schott RPR banquier 1995 2008 Gérard Ober RPR - 2008 en cours Georges Pfister[7] UMP - Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[8])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2 755 2 895 2 942 2 877 2 781 2 944 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes - population provisoire pour 2008 : 3 195 hab.
Lieux et monuments
- La chapelle Saint Wendelin est inscrite au registre des monuments historiques le 19 février 1982.
- Tableau représentant Saint Wendelin de 1659, offert par Anna Barbara veuve d'Ascagne Albertini, gouverneur et bailli de Benfeld.
- Cloche du XIIIe siècle.
- Une inscription en allemand indique le début des travaux de sa construction, le 4 juillet 1435, et les noms de ses bâtisseurs, Henri d'Achenheim, Nicolas Schorlin et Jean Lobel :
« ANNO DNI M.CCCC.XXXV. UF MITWOCH NOCH SANT ULRICHZ DAG IST DIESZER GEBU ANGEVANGEN UND SINT DIS DIE BUMEISTER MIT NAMEN HEINRICH VON ACHENHEIM GENANT VON LUTENHEIM CLAUS SCHORLIN UND HANS LOBEL PFLEGER »
- L’Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, citée dès le IXe siècle ; l'édifice actuel date de 1826. le clocher a été surélevé en 1889-1890.
- La synagogue construite en 1841, en remplacement d’un bâtiment plus ancien, sur des plans de Louis Furst, pour une communauté qui comptait à l’époque 219 âmes. Un bâtiment annexe abritait un bain rituel ou miqvé, une salle de réunion et une école. L'association ARCHE a rénové la synagogue désaffectée en 1995 et l'a transformé en musée de pays.
- Le cimetière de 1859 (achat des parcelles de terrain) et 1860 (construction du mur de clôture)
- L’église protestante de 1895 en briques rouge. La communauté est une filiale de la paroisse de Schwindratzheim.
- Hochfelden abrite la brasserie Meteor.
- La Place du Marché accueille, depuis 2004, Garde corps, une œuvre de Mathieu Mercier.
Personnalités liées à la commune
Auguste Kassel né en 1862 à Hochfelden, médecin de campagne et collecteur infatigable du folklore, des us et coutumes de l'Alsace. Décédé en 1931.
Jean-Pierre Hirsch né en 1948. Historien, professeur d'histoire-géographie pendant de nombreuses années au collège de Hochfelden. Auteur notamment d'un ouvrage sur les débits de boisson en Alsace[9].
Jumelages
Héraldique
Les armes de Hochfelden se blasonnent ainsi :
« De gueules à un Saint-Pierre nimbé d’or au buste de carnation, vêtu d’or et d’argent tenant de sa main dextre une clef d’argent et de sa senestre un livre ouvert de même »
ou :
« De gueules à Saint Pierre de carnation, chevelé et barbé d’argent, auréolé d’or, habillé d’une tunique aussi d’argent, ceinturée d’or, et d’un manteau du même, tenant de sa dextre une clef d’argent et de sa senestre un livre ouvert du même »[10]Bibliographie
- Alsace
- (fr): Jean-Michel Boehler, Une société rurale en milieu rhénan: La paysannerie de la plaine d'Alsace (1648-1789), Strasbourg, PUS, 1995 (ISBN 2868201393)
- (fr): Collectif et sous la direction de A. Pfeiffer, Protestants d'Alsace et de Moselle, Oberlin/SAEP, 2006, 318 p. (ISBN 2737208122)
- (fr)/(als): Hans Lienhart, Surnoms et sobriquets des villes et villages d'Alsace, Steinbrunn-le-Haut, Éditions du Rhin, 1991, 238 p. (ISBN 2863390333)
- (fr): Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck et Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d'Alsace, La Nuée Bleue, avril 1995, 676 p. (ISBN 2716502501)
- Histoire de Hochfelden
- (fr) et (de), selon les auteurs: Collectif et sous la direction de Alphonse Wollbrett, Pays d'Alsace, HOCHFELDEN, cahier 72, Saverne, Société d'Histoire et d'Archéologie de Saverne et Environs (SHASE), 1970, 84 pages et 8 planches de photographies NB. p.
- (fr): Bernhard Metz, Hochfelden, lieu central et fortifié, Saverne, SHASE (Pays d'Alsace, cahier 208), automne 2004
- Géographie et statistiques
- (fr): Jacques Baquol, L'Alsace ancienne et moderne ou Dictionnaire géographique, historique et statistique du haut et du Bas-Rhin., Strasbourg, Chez l'auteur, année 1851
- (fr): Étienne Juillard, La vie rurale en basse-Alsace, Strasbourg, PUS, 1953, 582 p. (ISBN 2868208169)
Notes et références
Notes
- Metz 766 mm/an et Nancy 759 mm/an et celles de l'autre côté du Massif des Vosges, de Strasbourg 610 mm/an et surtout de Colmar avec seulement 581 mm/an (Moyenne nationale de 770 mm/an). Chiffres donnés par le site internet Linternaute. Pour illustrer ce propos, on peut signaler les précipitations annuelles des deux métropoles lorraines,
- Dernières Nouvelles d'Alsace, Pages locales (édition de Saverne) du 28 septembre 2010. Cet arrêté préfectoral destiné à réduire les nuisances causées aux riverains fut annulé en 2009 par le tribunal administratif de Strasbourg après une plainte de l'Union régionale du transport d'Alsace. La préfecture a interjeté appel mais en 2010 la cour administrative d'appel de Nancy n'a pas encore rendue sa décision.
Références
- Hochfelden, distances orthodromiques. » sur lion1906.com. Consulté le 27 sept. 2010 Lion1906, «
- La formation du massif vosgien et du fossé rhénan. » sur www.geographie.ens.fr. Consulté le 24 août 2010 E.N.S., «
- R. Niderst, Annales de géographie, volume 39, numéro 220, Année 1930, p. 416-420 Notes et comptes rendus/Le pays de Hanau (Alsace)/Le relief
- cartographie de Hochfelden (I.G.N.) sur geoportail.fr. Consulté le 27 sept. 2010
- Carte routière et touristique Michelin, Vosges Alsace 1/200000-1cm:2km
- Michel Paul Urban, Lieux dits, Dictionnaire étymologique et historique des noms de lieux en Alsace., Strasbourg, Éditions du Rhin, octobre 2003, 363 p. (ISBN 2716506159)
- Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin. [PDF]
- Hochfelden sur le site de l’Insee
- Jean-Pierre Hirsch, Vie de bistrot en Alsace. Lieux de loisir et de sociabilité 1848-1914, Paris : L'Harmattan, 2010.
- Archives départementales du Bas-Rhin., L'Armorial des communes du Bas-Rhin, 1995, 246 p., p. 30 d'après un sceau de 1589.
- Collectif et sous la direction de Alphonse Wollbrett, Pays d'Alsace, Hochfelden, Saverne, SHASE cahier 72, 1978
- p. 9 A. Wollbrett Le bourg et l'ancien château de Hochfelden
Liens externes
- tombe barbare
- Patrimoine de Hochfelden (base mérimée)
- Site officiel de la mairie de Hochfelden
- Hochfelden sur le site de l'Institut géographique national
Catégorie :- Commune du Bas-Rhin
Wikimedia Foundation. 2010.