- Obernai
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Obernai
Place du marché.
DétailAdministration Pays France Région Alsace Département Bas-Rhin (Strasbourg) Arrondissement Sélestat-Erstein Canton Obernai (chef-lieu) Code commune 67348 Code postal 67210 Maire
Mandat en coursBernard Fischer
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Sainte-Odile Site web www.obernai.fr Démographie Population 10 883 hab. (2008) Densité 422 hab./km² Gentilé Obernois(es) Géographie Coordonnées Altitudes mini. 156 m — maxi. 572 m Superficie 25,78 km2 Obernai (allemand : Oberehnheim) est une commune alsacienne et cité médiévale d'environ 11 000 habitants. Berceau légendaire de Sainte Odile, elle se situe à 20 minutes au sud-ouest de Strasbourg et de son aéroport international, mais aussi à 30 minutes du réseau autoroutier allemand reliant Francfort à Bâle.
Obernai est le chef-lieu de son canton qui est composé d'une dizaine de communes typiquement alsaciennes comme Krautergersheim (appelée la ville de la choucroute). Avec cinq autres villages, elle forme également la communauté du pays de Sainte-Odile. De plus, Obernai est la deuxième ville la plus visitée après Strasbourg, notamment pour ses belles maisons à colombages.
Ses habitants sont appelés en français les Obernois.
Sommaire
Géographie
Située à 25 km au sud-ouest de Strasbourg, Obernai est l'une des villes de la plaine d'Alsace en bordure du Piémont des Vosges.
Lieux-dits et écarts
St Ingmar - les Champs Verts - Europe Sud - Roedel - la Leonardsau - le mont National
Communes limitrophes
Bernardswiller, Goxwiller, Krautergersheim, Meistratzheim, Niedernai, Heiligenstein, Bischoffsheim, Bœrsch et Ottrott.
Cours d'eau
- L'Ehn (36,5 km) qui prend sa source sur le versant oriental du massif des Vosges à l'ouest de la commune d'Obernai, à proximité du lieu-dit la Soutte et à environ 930 mètres d'altitude, sur le territoire de la commune d'Ottrott.
- le Magel.
- l'Andlau (42 km).
- le Kirneck.
Obernai est en outre arrosé par plusieurs autres petits ruisseaux.
Architecture
Plusieurs bâtiments d'Obernai sont construits en style Renaissance, tels que :
- La halle aux blés.
- L'hôtel de ville.
- Le Beffroi (Kappellturm).
Transport
- Obernai possède une gare TER Alsace, située à 5 minutes du centre-ville. La cadence est d'un train toutes les demi-heures : Gare d'Obernai
- Le bus communal Pass O, qui dessert les quartiers de la ville et passe environ toutes les 30 minutes.
Toponymie
Attestations anciennes:
Ehinhaim, Ehinheim (778) ; Ehenheim (1050) ; Ehenhemium (1178) ; Enheim (1196) ; Ehnheim (XIIe siècle) ; Oberhehenheim (1242) ; Einheim (1283) ; Ehenheim superior (XIIIe s.) ; Ehenheim superius (1249) ; Oberoena (1555) ; Obernehenheim (1592) ; Oberné (1693) ; Owernäh (alsacien) ; Oberehnheim (1870-1918 / 1940-1945).
La forme Obernacum est une latinisation fantaisiste, basée sur le suffixe -acum qui a donné la terminaison -ach (ou éventuellement -ich / -ig de -i-acum) en Alsace. Le nom est d'origine germanique de ober- « au-dessus » et d’Ehenheim (anciennement Ehinhaim), composé de heim « foyer, village » sur L'Ehn, la rivière. Il s'oppose à Niederehenheim (Niedernai), de nieder-, en bas[1],[2]. La forme Obernai semble être une francisation d'après l'ancien alsacien. En effet, l'accent tonique portant sur l'initiale ['o:] (caractéristique du germanique), les syllabes finales se sont simplifiées en alsacien, forme reprise en français.
Histoire
Héraldique
Article connexe : Armorial des communes du Bas-Rhin.Les armes d'Obernai se blasonnent ainsi : « parti de gueules et de sable à une aigle brochant sur le tout ».
L'Armorial de Louis XIV a changé les armes de la « Ville d'Oberehnheim ». Les anciennes armes d'Obernai étaient : « d'or à une aigle de sable, armée, lampassée et aux dossiers d'or » telles qu'elles apparaissent sur le vitrail de la Décapole (fin du XVe siècle).
Origine
La région d’Obernai, propriété des ducs d’Alsace au VIIe siècle, est connue pour être le lieu de naissance de sainte Odile, fille d'Etichon-Adalric et patronne de l'Alsace.
Obernai apparait pour la première fois dans les textes en 778 ; elle dépend des abbayes de Hohenbourg et de Niedermunster.
Moyen Âge
Les Hohenstauffen auraient fait construire un château à Obernai à la fin du XIe siècle.
Le XIIe siècle est une période de prospérité qui a laissé de nombreuses traces dans le paysage urbain : l'église romane dont il reste des vestiges (1140), la "Cour des Rathsamhausen".
Vers 1240, Obernai accède au rang de ville, et devient ville impériale vers 1280. C'est également à cette époque que les bourgeois de la ville érigent une chapelle dédiée à la Vierge, et dont le clocher sert de beffroi : le Kappelturm.
La ville prospère à cette époque. Pour se prémunir des convoitises, elle devient membre de la Décapole en 1354, ligue d’entraide de dix villes impériales d’Alsace.
En tant que ville impériale, Obernai dépend directement de l'empereur, ce dernier s'engageant à protéger la ville qui, en échange, lui assure son appui et lui fait parvenir subsides et hommes d'armes.
Obernai devient un petit état dans l'Empire : elle s'administre elle-même, se dote de statuts, lève les impôts, perçoit des taxes, possède une juridiction propre, érige un gibet.
La ville atteint son apogée au XVe et XVIe siècles. En 1562, l'empereur Ferdinand Ier du Saint-Empire se rend à Obernai.
Obernai a un Schultheiss (de) depuis 1178, mais son pouvoir est restreint puisque dès le XIVe siècle son rôle se limite à la présidence du tribunal des roturiers. Les revenus de la ville sont assurés par la perception de taxes sur le débit de vin, sur la vente du sel et du fer, par les droits de mouture, de péage, les taxes perçues aux foires annuelles, et par l'impôt sur la fortune payé par les bourgeois.
Obernai a un règlement municipal qui régit l'ordre public ; ce règlement, d'abord oral, est mis sur parchemin vers le milieu du XIVe siècle, et la ville perçoit des amendes versées par les contrevenants.
Obernai agrandit son territoire en absorbant les villages à l'entour ou en les acquérant ; il en est ainsi de Oberlinden, Finlay et Haywiller, Urnheim, Hohenburgweiler et Ingmarsheim, Bernardswiller.
La ville possède une léproserie dès le XIIIe siècle, et un hôpital est fondé au XIVe siècle ; au XIVe siècle on y trouve également trois établissements de bains.
À la fin du Moyen Âge, Obernai est entourée d'une double enceinte qui est munie de 38 tours et de 12 portes, le tout entouré d'un fossé irrigable. Au XVIIe siècle, la Guerre de Trente Ans fait des ravages dans la ville, Obernai est prise par les troupes de Mansfeld, puis par les Suédois et les Impériaux.
En 1679, à la suite du traité de Nimègue, Obernai devient ville royale française et perd l'autonomie politique qu'elle avait au sein du Saint-Empire germanique (ie. le premier empire allemand). Mais le XVIIIe siècle est à nouveau une période de prospérité pour la ville [réf. nécessaire] .
Avant guerre
La ville est reprise, comme le reste de l’Alsace, par l’Allemagne en 1871, avant d'être réintégrée à la France en 1918.
Histoire de sainte Odile (fille de lumière)
Odile, fille d'Adalric duc d'Alsace, est née aveugle. Rejetée par son père, elle fut cachée dans un monastère de Bourgogne et recouvra la vue le jour de son baptême. Son frère Hugues la ramena mais, quand Adalric voulut la marier à un jeune prince, elle s'échappa. Miraculeusement, un rocher s'ouvrit devant elle. Adalric céda et fonda sur la montagne le couvent de Hohenbourg dont Odile sera la première abbesse.
Ce couvent est situé à 15 km d'Obernai et est un lieu de pèlerinage d'Alsace (où on peut visiter le tombeau de sainte Odile, la chapelle des Larmes, la chapelle des Anges et la source miraculeuse).
La fête de sainte Odile est le 14 décembre.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 en cours Bernard Fischer[3] UMP Conseiller général du Bas-Rhin (canton d'Obernai) 2001 2008 Bernard Fischer UMP Conseiller général du Bas-Rhin (canton d'Obernai) 1983 2001 Hugues Hartleyb 1977 1983 Hubert Eck 1973 1977 Marcel Gillmann 1973 6 septembre 1973 Sylvain Klein Maire suppléant 1971 1973 René Dubs 1945 1971 Marcel Gillmann 1944 1945 Xavier Mosser 1942 1944 Heinrich Rieffel 1942 1942 Buisson Adjoint 1941 1942 Adolphe Hotop 1940 1941 Charles Kober Kommissarischer Bürgermeister 1919 1940 Xavier Mosser Toutes les données ne sont pas encore connues. Population et société
Démographie
En vingt ans, entre 1962 et 1982, la population à Obernai a quasiment doublé et la ville est devenue un important pôle d'emploi.
Évolution démographique
(Source : Ehess[4] et INSEE[5])1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 6 382 4 391 4 629 4 823 4 795 4 920 4 898 5 023 5 356 1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895 5 129 5 156 5 185 4 794 4 691 4 725 4 512 4 187 3 983 1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 3 931 3 936 3 915 3 782 3 946 3 935 4 094 4 336 4 389 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 4 534 6 302 7 898 8 907 9 610 10 471 11 009 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Sports
- La ville d'Obernai a été ville départ à l'occasion de la 2e étape du Tour de France 2006 qui emmena le peloton jusqu'à Esch-sur-Alzette au Luxembourg.
- Le FCSR Obernai évolue actuellement au 6e niveau national, la division d'honneur.
- Elle s'enorgueillit avec ses 27 associations sportives d'être le berceau de plusieurs champions de haut niveau.
- Elle organise aussi des tournois du Tennis Club. Les trois premières semaines d'août, le tournoi réunit près de 280 compétiteurs du monde entier pour plus de 500 matchs sur terre battue.
- Elle organise également des concours du Club équestre. C'est un concours de saut d'obstacles qui réunit plus de 1 000 cavaliers.
Divertissements
Les activités proposées en plus du sport :
- Pisteurs d’étoiles
- Triathlon
- Course nocturne du Hans
- Festival de musique de chambre d'Obernai
- Les Estivales d’Obernai
- Foire aux vins
- Promenade gastronomique du Schenkenberg
- BiObernai
- Fête d’automne.
- Marché de Noël
Vie militaire
Unités militaires ayant été en garnison à Obernai :
- 158e régiment d'infanterie, 1939 - 1940.
- 4e demi-brigade de chasseurs à pied, 1939 - 1940 :
- 1er bataillon de chasseurs à pied, 1939 - 1940.
- 10e bataillon de chasseurs à pied, 1939 - 1940.
- modifier] Économie
Sans renoncer à son riche passé et à sa vocation touristique, Obernai a su négocier le tournant économique des années 50 en créant les conditions favorables à l'implantation d'entreprises nouvelles. Avec quelque 555 établissements, Obernai concentre l'essentiel de l'activité industrielle et tertiaire du canton. Avec 7 800 emplois, le bassin d'Obernai est l'un des plus importants du Bas-Rhin.Son site industriel regroupe notamment les sociétés Hager, Kronenbourg, Triumph, Stoeffler, Supra, Sobovia, CMO, Ebm Papst et Gripple. La cité bénéficie d'un taux de taxe professionnelle parmi les plus bas de France.
Lieux et monuments
- Domaine de la Léonardsau (XIXe siècle - début du XXe siècle)
- Abbaye ruinée de Truttenhausen
Ancien couvent des chanoines réguliers de Saint-Augustin (XVe siècle). L'abbaye de Truttenhausen fut fondée vers 1180 et connut un grand développement jusqu'au XVe siècle. Elle fut dévastée aux XVe et XVIe siècles par les guerres et les incendies. Ses ruines furent acquises en 1648 par les Landsberg. Elles sont aujourd'hui propriété de la famille de Turckheim. Classée aux Monuments historiques.
- Château de Gail (1826-1827) : actuel lycée Freppel.
- Château d'Oberkirch : édifice reconstruit entre 1843 et 1846 préservant des caractères d'un château fort plus ancien du XVIe siècle ou du XVIIe siècle.
- Château El Biar : bâtiment construit de 1864 à 1865 sur le domaine d'un ancien moulin, l'Aumuehle, par le général de Vives (1802, 1884) ; il porte le nom d'un quartier résidentiel d'Alger.
- Puits à six seaux (1579).
- Beffroi (Kappelturm) : après la démolition de l'ancienne chapelle de la Vierge du XIIIe siècle en 1873, il restait la tour achevée au XVIe siècle à côté de l'hôtel de ville. Ce Kapellturm (« Tour de la chapelle ») s'élève à 60 mètres. Au cinquième étage on l'a doté d'une belle balustrade néo-gothique et d'un toit pointu couvert en ardoise. Ainsi la tour servait de beffroi.
- Halle aux Blés : ancienne boucherie publique construite en 1554 dans le style Renaissance, auquel sont mêlés des éléments gothiques. La façade avec pignon est ornée de deux têtes de bovins et des armoiries de la ville d'Obernai.
- Maison Romane de la rue des Pèlerins.
- La Mittelbadstube : les anciens bains municipaux, très joli bâtiment de type renaissance acquis par la ville en 1567 mais les premiers écrits en font état dès 1323. Ce monument classé aux Monuments historiques est situé au 24 rue sainte Odile.
- La fontaine sainte Odile : hommage reconnaissant d'Obernai , à l'illustre patronne de l'Alsace, elle a été édifiée en 1904, pour mettre fin aux travaux d'adduction d'eau courante.
Personnalités liées à la commune
- Thomas Murner : Théologien catholique et humaniste alsacien (1475-1537).
- Nicolas Léonard Bagert Beker : né à Obernai le 14 janvier 1770, général de division, comte de l'Empire.
- Charles Émile Freppel : né à Obernai en 1827, il a été député à l'assemblée nationale et évêque d'Angers. Son cœur repose dans le transept droit de l'église de la ville, conformément à ses dernières volontés de voir celui-ci rejoindre l'Alsace au retour de la région à la France.Son nom a été donné à un collège et un lycée. Une statue est édifiée en son honneur devant l’église d'Obernai.
- René Schickele, né à Obernai le 4 août 1883, romancier, essayiste et poète.
- Henri Joseph Eugène Gouraud : général français (1867-1946), citoyen d'honneur de la ville d'Obernai
- Lazare Nicolas Marguerite Carnot : statue en bronze ramenée du village de Carnot (Algérie) en 1963 par l'armée française, située sur le mont national.
- Pierre Bodein : criminel multirécidiviste.
- La famille Wertheimer, propriétaire de Bourjois et Chanel qui occupa une place importante dans la communauté juive de la ville.
- André Neher, né à Obernai en 1914, rabbin, écrivain et philosophe juif alsacien.
Jumelages
- Gengenbach (Allemagne)
- Pully (Suisse) (dans le canton de Vaud)
Notes et références
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume 2, Librairie Dalloz, Genève, 1991.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1968.
- Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin. [PDF]
- http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- INSEE : Population depuis le recensement de 1962
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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