- Eckbolsheim
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Eckbolsheim Administration Pays France Région Alsace Département Bas-Rhin Arrondissement Strasbourg-Campagne Canton Mundolsheim Code commune 67118 Code postal 67201 Maire
Mandat en coursAndré Lobstein
2008-2014Intercommunalité Communauté urbaine de Strasbourg Démographie Population 6 458 hab. (2008) Densité 1 209 hab./km² Gentilé Eckbolsheimois, Eckbolsheimoises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 139 m — maxi. 154 m Superficie 5,34 km2 Eckbolsheim (alsacien Eckelse) est une commune française, située dans le département du Bas-Rhin et la région Alsace. C'est une ville située près de Strasbourg. (Eckbo est une appellation familière désignant la ville).
Sommaire
Géographie
Histoire
Étymologie
ECK vient du mot allemand die Ecke ou das Eck qui vient du lui-même du vieil allemand ekka puis du haut allemand ecke, qui signifient pointe (fil de l’épée, épée). Eggi = EckBOLD (variante bald, balt) signifie audacieux, vaillant. La signification étymologique d’Eggiboldesheim est : demeure de l’audacieux (le vaillant) sachant manier l’épée. Au cours des siècles suivants, ce nom de lieu fut mentionné sous différentes formes, c’est cependant dans un document remontant à l’an 1246, émanant du Pape Innocent IV, qu’apparaît le nom ECKBOLTZHEIM, toponyme ayant survécu pratiquement sans modification jusqu’à aujourd’hui. En 1517, notre localité était désignée par le nom EGÖLTZEN. Aujourd’hui, dans le dialecte alsacien, la commune est désignée par un terme dérivé : ECKELSE[1].
alsacien (Eckelse) vers 884 « la demeure d'eckbald ».
Du nom d'homme germanique « eckibald », d'où eckbold, « à la pointe hardie » du vieux haut allemand ecka « pointe » (s.e. de l'épée) et bald « hardi » suivi du suffixe « heim ».
Autre explication : d'une racine paléo-européenne AK qui sert a nommer des lieux « hostiles » et aussi « sacrés ». Pourrait avoir fonctionné avec Achenheim et Holtzheim[2].
Eckbolsheim à travers les siècles
Dès la préhistoire, à l’époque néolithique (entre 5 000 et 3 500 ans avant J.-C.), Eckbolsheim constituait déjà une aire d’occupation humaine. Celle-ci se situait surtout le long de la Bruche, mais à l’abri des inondations. Des « fonds de cabane » contenant des céramiques rubannées ont été découvertes en 1955 et 1959. Cette occupation précoce s’explique par l’existence d’une voie celtique qui reliait Strasbourg à la vallée de la Bruche, et d’une voie romaine reliant Bâle à Cologne qui passaient toutes 2 sur le territoire de l’actuelle Eckbolsheim.
En l’an 235 de notre ère, à la suite d’une invasion germanique, la VIIIe légion romaine subissait une défaite, qui conduisit à la destruction par le feu de son camp comportant des services administratifs et d’intendance, situé à Koenigshoffen. Il y a tout lieu de penser que les installations civiles de ce camp qui comportait des quartiers d’artisans et de commerçants existaient à côté de l’agglomération militaire et s’étendaient jusqu’à Eckbolsheim. En effet, c’est sur le territoire de notre commune que fut mis au jour, en 1924, un magnifique buste de l’empereur romain Pupien ; il remonte au IIIe siècle et se trouve aujourd’hui au musée archéologique de Strasbourg.
Les habitants de la commune connurent tour à tour les invasions des Germains, des Alamans, des Vandales, des Huns…
Le Moyen Âge
Au début du VIIe siècle apparaît pour la première fois le nom de l’Alsace et c’est en 884, que pour la première fois aussi, la commune est citée dans un document officiel, sous le nom de EGGIBOLDESHEIM.
Du XIe au XIIIe siècle, des ordres monastiques nouveaux fondèrent des établissements en Alsace. C’est ainsi qu’un couvent fut créé à Eckbolsheim en 1224 par l’ordre des Dominicaines sous le nom de Sainte Marguerite. En raison de l’insécurité régnant dans les campagnes, il fut transféré à Strasbourg dès 1270. En 1320, une chartreuse fut fondée à Eckbolsheim mais elle fut ensuite transférée à Molsheim en 1570.
Dès le XIIe siècle, le village était pratiquement la propriété du Chapitre Saint-Thomas de Strasbourg. C’est lui qui nommait le bailli ainsi que le « Scultheiss » (chef du village). Ce dernier était généralement un paysan dont le rôle consistait à faire respecter les droits du seigneur et à présider le « tribunal du village » qui comprenait également trois échevins (Schöffen) élus par la commune. Ce tribunal était appelé à juger les questions foncières. Mais les baillis, appartenant en général aux familles MULLENHEIM et GIRBADON, voulant s’arroger la souveraineté du village, furent très longtemps en procès avec le Chapitre Saint-Thomas à ce sujet. C’est finalement un jugement de l’évêque de Strasbourg, du 7 juin 1451, qui tranche définitivement la question en faveur du Chapitre Saint-Thomas, ce dernier gardant la propriété allodiale du village pour les terres (exemptes de toute redevance).
Les calamités n’ont cependant pas épargné Eckbolsheim. On peut noter, en particulier, les déprédations faites par les troupes qui participèrent à la bataille d’Oberhausbergen en 1262, l’incendie du village par le Duc Ruprecht de Bavière en 1369, le pillage par les Armagnacs en 1439 et surtout la « guerre des paysans » en 1525. En effet, les habitants d’Eckbolsheim s’étaient joints en grand nombre aux paysans révoltés, ont pris part aux combats de Saverne, où beaucoup trouvèrent la mort.
La Réforme
La Réforme fut introduite à Eckbolsheim en 1524, mais les communautés religieuses ont toujours vécu en bonne harmonie. C’est ainsi qu’à partir de l’an 1740, par décision du Conseil Souverain d’Alsace, le Tribunal communal devait être composé pour moitié de protestants, et pour l’autre de catholiques. Enfin, dans l’actuelle église protestante s’exerçaient simultanément les deux cultes jusqu’en 1887, année au cours de laquelle, compte tenu du développement démographique de la localité, une seconde église fut construite et consacrée au culte catholique.
Les temps modernes
Les XVIIIe et XIXe siècles se caractérisent par un essor agricole remarquable. Le développement artisanal et industriel est plus timide, même au XXe siècle (malterie vers 1850, équarrissage vers 1910…). Quant au développement immobilier, il a été amorcé par l’arrivée du tramway en 1893 et a été relativement important dans l’entre-deux-guerres puis en 1950 et 1960 où il s’effectue sous forme de lotissements.
Les armoiries d'Eckbolsheim
« D'or à la croix patriarcale de gueules accompagnée de trois monts de sinople, deux en chef et un en pointe. »
Le blason d'Eckbolsheim a été enregistré dans l'Armorial de la Généralité d'Alsace dressé sur ordre de Louis XIV en 1696. Il porte une figure principale, à savoir une croix à double traverse dont la première est moins longue, ainsi que des figures ou ornements secondaires, c'est-à-dire trois monts, dont deux en chef (en haut) et le troisième en pointe (en bas).
En ce qui concerne la croix à double traverse, il s'agit, ainsi que le précise la description figurant dans l'Armorial, d'une croix patriarcale. Ce symbole fut sans doute attribué à Eckbolsheim parce que cette localité dépendait alors, sous l'Ancien Régime, d'une seigneurie ecclésiastique, à savoir le Chapitre Saint Thomas de Strasbourg.
Pour ce qui est des trois monts, il n'y a pas lieu de leur accorder une signification particulière. En fait, les fonctionnaires chargés de la composition des blasons – en application de l'édit de 1696 – y portaient des signes secondaires fort variés à seule fin de différencier deux blasons portant une même figure principale.
Administration
Liste des maires
Liste des maires successifs depuis la Révolution Française[3],[4] Période Identité Étiquette Qualité janvier 1790 novembre 1791 Johann Michael Schoettel (1ère période) novembre 1791 décembre 1792 Philipp Jacob Jung décembre 1792 1793 Jacob Schott 1793 1794 Lorentz Joseph Ostwald 1794 octobre 1795 Philipp Henry Voegele octobre 1795 avril 1796 Johann Graff avril 1796 mai 1808 Johann Michael Schoettel (2e période) mai 1808 début 1816 Caspar Münch (1ère période) début 1816 septembre 1830 Louis Jung septembre 1830 juillet 1835 Jean Lobstein juillet 1835 octobre 1846 Caspar Münch (2e période) octobre 1846 octobre 1856 Jean Graff (1re période) octobre 1856 janvier 1871 Jean Chrétien Prieur janvier 1871 juin 1871 Théodore Minder juin 1871 juin 1880 Jean Graff (2e période) juin 1880 août 1883 Johann Schott août 1883 octobre 1887 Jacob Schott octobre 1887 décembre 1888 Michel Lazarus (1re période) décembre 1888 avril 1892 Johann Winckler (par délégation) avril 1892 janvier 1893 Michel Lazarus (2e période, décédé en janvier 1893) avril 1893 mai 1899 Karl Eduard Münch mai 1899 août 1936 Ernest Schott août 1936 avril 1941 Laurent Lienhardt 1941 1945 pas de maire - commune rattachée à Strasbourg octobre 1945 mars 1971 Charles Ernwein mars 1971 juin 1995 Pierre Sammel juin 1995 mars 2008 André Lobstein UMP mars 2008 en cours André Lobstein[5] UMP Jumelage
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[6])1962 1968 1975 1982 1990 1999 4234 4288 4154 4104 5253 5937 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Le Zenith de Strasbourg, Zenith Europe, salle de spectacle, programmation
Personnalités liées à la commune
- le père Marie-Joseph (Aloyse Gerber)
- Charly Grosskost
Communes limitrophes
Wolfisheim, Strasbourg, Lingolsheim
Bibliographie
- Jean-Pierre Nenninger, Eckbolsheim Regard sur le Passé, éd. Carré Blanc.
Voir aussi
Notes et références
- Site officiel de Eckbolsheim.
- Dictionnaire étymologique
- Bulletin municipal de la commune d'Eckbolsheim, n° 56, janvier 2008
- Liste des maires sur le site internet d'Eckbolsheim
- Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin. [PDF]
- Eckbolsheim sur le site de l'Insee
Liens externes
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