- Jiang Zemin
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Dans ce nom chinois, le nom de famille, Jiang, précède le prénom.
Jiang Zemin
江泽民Jiang Zemin en 2000.Mandats 7e président de la République populaire de Chine 27 mars 1993 – 15 mars 2003 Premier ministre Li Peng
Zhu RongjiPrédécesseur Yang Shangkun Successeur Hu Jintao Secrétaire général du Parti communiste chinois 1989 – 2002 Prédécesseur Zhao Ziyang Successeur Hu Jintao Président de la Commission militaire centrale du Parti communiste chinois novembre 1989 – 19 septembre 2004 Prédécesseur Deng Xiaoping Successeur Hu Jintao Biographie Date de naissance 17 août 1926 Lieu de naissance Yangzhou, Chine Nationalité Chinoise Parti politique Parti communiste chinois Conjoint Wang Yeping Diplômé de Université Jiao-tong de Shanghai Profession Électrotechnicien
Présidents de la République populaire de Chine modifier Jiāng Zémín (chinois simplifié : 江泽民, chinois traditionnel : 江澤民, Wade-Giles : Chiang Tse-min), né le 17 août 1926, est un homme d'État chinois, qui a été Secrétaire général du Parti communiste chinois entre 1989 et 2002 et président de la République populaire de Chine entre 1993 et 2003.
Sommaire
Biographie
Originaire de la province côtière du Jiangsu, il fait des études d'ingénieur en électricité à l'Université Jiao-tong de Shanghai. Il adhère au Parti communiste chinois (PCC) en 1946 tout en poursuivant une carrière d'ingénieur et de dirigeant technique. Sa percée au sein de l'appareil du Parti est tardive : il est vice-président de la Commission pour les investissements étrangers de 1980 à 1982 et successivement vice-ministre puis ministre de l'Industrie électronique.
En 1985, il devient maire de Shanghai puis, en 1987, secrétaire général du Comité du PCC de la ville. La même année, lors du XIIIe Congrès, il entre au bureau politique du Comité central (13e Politburo). En juin 1989, il succède à Zhao Ziyang comme secrétaire général du PCC, mais ce poste est bien moins important sur le plan politique qu'en Union soviétique.
Jiang Zemin soutient la répression des manifestations de la place Tian'anmen en 1989, ce qui lui vaut l'admiration de Deng Xiaoping[réf. nécessaire]. Ce dernier, qui n'a plus de fonction réelle, reste néanmoins l'homme fort du pays. Il confie alors à Jiang Zemin les postes de secrétaire général du Parti communiste chinois et de président de la Commission militaire centrale, les postes les plus importants en Chine communiste.
Jiang Zemin, qui menait jusque là une carrière discrète, devient brusquement l'homme fort du pays. En 1993, il accède au poste de chef de l'État et concentre tous les pouvoirs (14e puis 15e Politburo). Deng Xiaoping étant toujours vivant, Jiang Zemin continue la politique d'ouverture et de réformes de son prédécesseur. Sous ses mandats, il assiste à la rétrocession de Hong Kong et de Macao. Son désir était de récupérer aussi Taïwan.
En 1998, Jiang Zemin interdit en tant que chef du Parti le renouvellement des mandats des responsables actuels, ce qui entraîne également sa retraite pour 2003, date à laquelle il remet ses attributions de Secrétaire général du Parti et de Président de l'État à Hu Jintao, son Vice-Président de l'État, qui a été élu par l'Assemblée nationale populaire.
Comme son prédécesseur, Jiang Zemin a choisi de partir en douceur tout en surveillant son successeur. C'est ce qui explique qu'il ait conservé la présidence de la Commission militaire centrale jusqu'en 2004. En outre, avant de passer le relais, il a nommé plusieurs de ses proches, appartenant à « la bande de Shanghai », à des postes importants dans les institutions politiques et militaires chinoises. Un argument supplémentaire, avec sa personnalité et son expérience, pour conserver encore une influence dans les décisions du Parti et de l'État.
Plaintes pour « génocide »
Jiang Zemin a fait l'object de plusieurs plaintes pour génocide, déposées par des associations de défense de la cause tibétaine[1] et le Falun Gong, pour la répression menée par l'État chinois[2]. La justice espagnole, qui se reconnaît une compétence universelle pour le traitement des plaintes pour génocide même si elles n'impliquent pas de nationaux[3] a adressé deux commissions rogatoires au gouvernement chinois demandant à ce que l'ancien président soit entendu. Suite à des pressions émanant d'Israël, de Chine et des États-Unis[4], le Sénat espagnol a limité la loi de compétence universelle, celle-ci ne devant plus s'appliquer qu'à des plaignants de nationalité espagnole ou à des suspects présents sur le territoire de l'Espagne[5]. En septembre 2010, avec la Casa del Tibet et le Comite de Apoyo al Tibet, un espagnol d'origine tibétaine, Thubten Wangchen, saisi la cour n° 2 de l'Audiencia Nacional d'Espagne enquêtant sur le génocide et autres crimes commis au Tibet[6].
Notes et références
- Tibetan Genocide Victim to Testify before Spain's National Court, Phayul.com, 3 juin 2006
- En Espagne, un juge veut interroger l'ex-président chinois Jiang Zemin, 20 novembre 2009. Consulté le 7 juillet 2011
- Spain's Judges Cross Borders In Rights Cases, Washington Post, 24 mai 2009 Craig Whitlock,
- De Gaza à Madrid, l’assassinat ciblé de Salah Shehadeh, Le Monde diplomatique, septembre 2009 Sharon Weill,
- La compétence universelle de la justice espagnole remise en cause, Infomonde, 13 mai 2009.
- (es) Audiencia Nacional admite calificar como crímenes de guerra los presuntamente cometidos por dirigentes chinos, 4 avril 2011, Europa Press (news agency) (en).
Voir aussi
Articles connexes
Précédé par Jiang Zemin Suivi par Zhao Ziyang Secrétaire général du Parti communiste chinois 1989-2002 Hu Jintao Général Yang Shangkun Président de la République populaire de Chine 1993-2003 Hu Jintao Catégories :- Secrétaire général du Parti communiste chinois
- Président de la République populaire de Chine
- Maire de Shanghai
- Grand-croix de l'ordre de Tahiti Nui
- Naissance en 1926
- Naissance dans la province du Jiangsu
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