- Pontarmé
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Pontarmé
Mairie-école de Pontarmé sur la rue principaleAdministration Pays France Région Picardie Département Oise Arrondissement Arrondissement de Senlis Canton Canton de Senlis Code commune 60505 Code postal 60520 Maire
Mandat en coursAlain Battaglia
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Cœur Sud Oise Démographie Population 701 hab. (2007) Densité 53 hab./km² Gentilé Pontarméen(ne) Géographie Coordonnées Altitudes mini. 50 m — maxi. 87 m Superficie 13,24 km2 Pontarmé est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie. Ses habitants sont appelés les Pontarméens et Pontarméennes[1].
Sommaire
Géographie
Pontarmé est situé dans le sud du département de l'Oise, à la lisière sud de la forêt de Chantilly, sur l'ancienne route nationale 17, à 7 km au sud de Senlis, et à une distance orthodromique de 36 km au nord-nord-est de Paris. La distance routière de la capitale est de 42 km par la RD 1017 et l'autoroute A1, via le connecteur n° 7 de Survilliers / Saint-Witz, et l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle est éloigné de 19 km. Deux routes d'importance locale relient Pontarmé à des communes voisines. La RD 607 constitue l'unique accès à Thiers-sur-Thève, à l'est, puis continue vers Mortefontaine et la RD 922. Le voie communale n° 2 relie Pontarmé à la RD 924a La Chapelle-en-Serval - Chantilly au niveau du hameau de Montgrésin. Concernant les transports en commun, Pontarmé est desservi par la ligne d'autocars n° 13 du réseau départemental Sud-Oise, gare d'Orry-la-Ville - Coye - Senlis. Elle ne fonctionne que du lundi au vendredi et propose quinze aller-retours, dont des services directs pendant les heures de pointe, permettant de rejoindre la gare en 10 min pour correspondance avec le TER Picardie pour Paris. Le tarif est de € 2,20 pour un ticket aller-retour à destination d'Orry, La Chapelle-en-Serval ou Senlis[2].
Pontarmé compte sept communes limitrophes. Du fait de sa part importante sur la forêt de Chantilly, Pontarmé arrive à 500 m devant l'entrée sud de la ville de Senlis. La limite commune avec Mont-l'Évêque correspond exactement à l'autoroute A1, au nord du territoire communal de Thiers-sur-Thève, qui n'avance pas aussi loin vers le nord. À l'extrémité sud-est de la forêt communale, quatre communes se rencontrent en un point : Pontarmé, Thiers, Plailly et La Chapelle-en-Serval. Pontarmé et Plailly ne sont toutefois pas limitrophes à proprement parler. À l'ouest, Pontarmé atteint les premières maisons du hameau de Montgrésin de la commune d'Orry-la-Ville. Quand aux communes de Chantilly et Avilly-Saint-Léonard, elles ne cotoient Pontarmé qu'en pleine forêt de Chantilly[3].
Le relief sur la commune est peu varié et essentiellement plat, avec une altitude comprise entre 50 m et 87 m au-dessus du niveau de la mer. Pontarmé bénéficie toutefois d'un cadre paysager de qualité, marqué par la vallée de la Thève et ses pâturages et prés humides, et surtout par les nombreuses forêts. La forêt de Chantilly et plus précisément sa partie appelée forêt de Pontarmé occupe 1 013 ha soit 75 % du territoire communal. S'y ajoutent des bois privés au sud de la commune et la forêt communale de Pontarmé. Outre la Thève, un deuxième cours d'eau est présent à Pontarmé ; il s'agit du ruisseau de la Bâtarde en provenance des étangs au nord de la RD 118, sur la commune de La Chapelle, se déversant dans la Thève dès la sortie du territoire communal de Pontarmé, près de Montgrésin.
Le patrimoine naturel et paysager de Pontarmé est protégé par deux ZNIEFF du type 1. La ZNIEFF n° national 220014323 « Massif forestier de Chantilly / Ermenonville » concerne sur Pontarmé l'ensemble des parcelles de la forêt de Chantilly avec une zone-tampon assez large au-delà de la lisière de la forêt, incluant les étangs de Saint-André[4]. La ZNIEFF n° national 220014325 « Bois de Morrière » porte essentiellement sur un bois de ce nom situé sur la commune de Plailly, mais englobe également la forêt communale de Pontarmé à l'extrémité sud-est du territoire communal[5]. L'ensemble du territoire communal fait partie du site classé « Forêts d'Ermenonville, de Pontarmé, de Haute-Pommeraie, butte et clairière de Saint-Christophe », créé par arrêté du 28 août 1998 sur la base de la loi du 2 mai 1930 relative à la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque[6]. Antérieurement, l'ensemble de la commune avait déjà été retenu pour le site inscrit de la vallée de la Nonette, créé par arrêté du 6 février 1970[7]. Ce site inscrit a préfiguré le Parc naturel régional Oise-Pays de France pour sa partie située dans l'Oise, créé par décret du 13 janvier 2004 et incorporant l'ensemble de la commune de La Chapelle[8]. - Concernant la randonnée pédestre et équestre, la commune est traversé d'est en ouest par le GR 1, passant par la forêt et parfois en lisière de forêt, en provenance d'Ermenonville et Thiers-sur-Thève, et en direction des étangs de Commelles et de la gare d'Orry-la-Ville - Coye. Des chemins ruraux permettent de rejoindre les villages voisins.
Histoire
La commune s'est appelée: apud Pontem Hermerii en 1216
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 Annie Brocard mars 2008 en cours Alain Battaglia Toutes les données ne sont pas encore connues. Le maire de Pontarmé est aussi président de la Communauté de communes Cœur Sud Oise.
Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Pontarmé compte 701 habitants (soit une augmentation de 20 % par rapport à 1999). La commune occupe le 12 616e rang au niveau national, alors qu'elle était au 13 552e en 1999, et le 231e au niveau départemental sur 693 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Pontarmé depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 2007 avec 701 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (14,5 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,5 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 24 %, 15 à 29 ans = 16,6 %, 30 à 44 ans = 26,3 %, 45 à 59 ans = 18,9 %, plus de 60 ans = 14,1 %) ;
- 49,5 % de femmes (0 à 14 ans = 24 %, 15 à 29 ans = 12,8 %, 30 à 44 ans = 26 %, 45 à 59 ans = 22,4 %, plus de 60 ans = 14,8 %).
Lieux et monuments
Monument historique
Pontarmé compte un seul Monument historique.
- Château de Pontarmé (façades et toitures de la porte fortifiée, y compris le pont sur les douves, et l'ensemble des douves inscrits Monuments historiques par arrêté du 6 octobre 1986[14]): Le château aurait été fondé au XIIIe siècle par la famille des Bouteiller de Senlis, sur un site marécageux facilitant sa défense. En 1353, le château est vendu avec la seigneurie à Robert de Lorris, chambellan du roi, seigneur d'Ermenonville et de Montépilloy. Contrairement à celui de Thiers-sur-Thève et d'Ermenonville, le château de Pontarmé est rélativement épargné lors de la Grande Jacquerie cinq ans plus tard. En 1414, la seigneurie appartient à Lancelot Choisel de Chennevières, qui la démembre un an plus tard en la vendant en plusieurs lots. Le lot le plus important est vendu à Maurice de Rully, échanson du roi, mais le nouveau propriétaire n'habite apparemment pas le château, car il est démantelé en 1431 sur la demande de la ville de Senlis qui se plaignaient qu'il soit devenu un repaire de brigands. Peu après le milieu du siècle, la seigneurie est de nouveau réunie par le mariage de Jeanne Lorfèvre et Jean de Châlon, chambellan du roi. Après la mort de ce dernier, vers la fin du siècle, la seigneurie est de nouveau divisé, mais cet état ne dure pas non plus longtemps puisque le conntétable Anne de Montmorency rachète l'ensemble entre 1543 et 1545. Il n'habite pas le château, qui est toutefois de nouveau habitable et sert de relais de chasse. Mais la plupart des bâtiments sont transformés en ferme et le restent jusqu'en 1910. Sous ses nouveaux propriétaires, le château est restauré et retrouve sa vocation résidentielle. Le logis à l'est de la cour carrée recouvre ses fenêtres à meneaux. Sa tourelle en forme de fer à cheval contient un escalier en colimaçon desservant l'étage, qui comporte, tout comme le rez-de-chaussée, deux salles chauffées par des cheminées, séparées par un cabinet. Le bâtiment le plus ancien est toutefois la porte fortifiée précédée d'un pont de pierre, à l'ouest de la cour. Un colombier est aménagé sous les combles, et l'étage abrite une chambre. Les autres parties du château ne sont pas d'un grand intérêt historique et architectural suite aux multiples remaniements. Une aile fermant la cour au nord est encore visible sur le plan de 1764, mais a disparu depuis. Les douves sont alimentées par la Thève. - Depuis peu, plusieurs salles du château sont proposées en location pour des réceptions, fêtes et séminaires[15].
Autres éléments du patrimoine
- Église paroissiale Saint-Pierre : Édifice composite sans caractère et sans intérêt particulier, l'église de Pontarmé a probablement été reconstruite en grande partie au XVIIe siècle, si l'on se tient à l'année 1689 gravé sur le mur du chœur. Une grande fenêtre gothique du XVe siècle représente le principal vestige visible de la précédente église. Sa verrière contient deux panneaux d'un vitrail de de 1525 classés Monument historique. Le panneau de gauche représente saint Pierre, et celui de droite saint Paul, modifié en saint Simon lors d'une première restauration et rétabli en saint Paul en 1960[16]. Tous les autres vitraux datent de la fin du XIXe siècle. Les fenêtres sont de formes et dimensions différentes. La plupart sont plein cintre, et le bas-côté n'est éclairé que par deux oculi. La nef comporte un bas-côté et un transept au nord seulement, et le clocher de trois niveaux s'élève au-dessus de ce transept. Ses contreforts sont peu saillants. Il contient une unique cloche nommée Louise, offerte en 1781 par le prince de Condé. La seconde cloche a été perdue à la Révolution. La façade occidentale avec le portail est aveugle et sans décor aucun[17]
- Lavoir sur la Thève, à l'est du pont de la RD 1017 : C'est une plate-forme couverte par un toit en appentis et protégé par des murs au sud et à l'est. Ce lavoir bâti pendant la première moitié du XIXe siècle est le dernier des quatre lavoirs du village qui subsiste[18].
- Ancien minoterie, au nord du village, sur la RD 1017 : Depuis sa reconversion en appartements et boutiques terminée en 2010, ce grand complexe de bâtiments a perdu son caractère industriel. Issu d'un moulin à eau sur la Thève construit en 1787, la minoterie a encore fonctionné dans les années 1990 et était l'un des sept minoteries actives dans le département de l'Oise. Elle occupait alors dix employés. Aujourd'hui, le « moulin de Courteuil » sur la Nonette est la dernière minoterie qui reste dans le sud de l'Oise[19].
- Calvaire, à l'entrée nord du village sur la RD 1017 : Groupe de crucifixion, avec le Christ sur la croix accompagné de statues de Marie et Marie-Madeleine. La plaque commémorative sur le socle du crucifix rappelle le bombardement de la Table Ronde (en forêt de Chantilly) en 1944, et témoigne de la gratitude des habitants pour avoir épargné le village.
- « Croix de Pontarmé », également appelée « Belle-Croix », à l'extérieur du village au nord, sur la RD 1017 : Cette grande croix pattée a une origine peut-être ancienne, mais la croix actuelle ne remonte qu'à la fin du XIXe siècle et a été posée par l'initiave du duc d'Aumale. Le socle de pierre du calvaire a été posé sur le cimetière de Pontarmé vers la même époque. Le 3 mars 1817, le carrefour de la croix de Pontarmé, où convergent cinq routes forestières outre la RD 1017, fut le théâtre d'un incident dramatique. Sept à huit coups de feu tirés sur la malle-poste ont tué le postillon. Seul le courrier fut sauvé. Les circonstances n'ont jamais été éclairées. Selon la tradition, un attentat contre Henri IV aurait été perpetré au même lieu, en mars 1591, par un apprenti orfèvre de Paris[20].
- Vestiges de la ligne de chemin de fer inachevée d'Aulnay-sous-Bois à Verberie : Les travaux de cette ligne ont démarré tardivement en 1913 et ont été interrompus pendant la Première Guerre mondiale, sans finalement jamais reprendre au bout de maintes péripéties. La nouvelle ligne ferroviaire était prévu comme itinéraire de délestage entre Paris et le nord de la France, et aurait en même temps pourvu d'une gare plusieurs communes du Valois. Une gare était justement prévu entre Pontarmé et Thiers-sur-Thève. Le tracé de la ligne envisagée ne devait pas comporter des passages à niveau, et c'est ainsi que des passages supérieurs ont été construits en forêt de Pontarmé[21]. Le premier se trouve près de la route de Charmes, sur la parcelle 250, et évoque un pont en briques solitaire. Le second se trouve plus au nord sur la Vieille Route, à l'intersection des parcelles 208, 206, 235 et 236, et devait comporter un tablier métallique. Ici, le remblai a déjà été amassé, alors que les travaux de terrassement n'ont jamais été entamés tout autour.
Personnalités liées à la commune
Pontarmé au cinéma
- 1942 : Le Baron fantôme de Serge de Poligny (au Château de Pontarmé)
Voir aussi
Bibliographie
- Maurice Delaigue, Promenade en vallée de Thève, s.l., à compte d'auteur, s.d. (ca. 1990), 109 p. (ISBN 295045691X)
- Ernest Dupuis, « La Seigneurie et le village de Pontarmé », dans Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et mémoires, Senlis, Imprimerie Eugène Dufresne, 3e série, vol. IX, 184, p. 1-128 [Lire sur Gallica texte intégral (page consultée le 10 novembre 2011)]
Articles connexes
Lien externe
Notes et références
- Pontarmé (60520) sur Habitants.fr - Nom des habitants des communes françaises. Consulté le 11 novembre 2011. Cf.
- Horaire de la ligne 13 sur Oise-mobilité. Consulté le 12 novembre 2011. [PDF]
- Geoportail. Consulté le 12 novembre 2011. Distances mesurées par l'outil proposé dans le mode de visionnage en 3D. Communes limitrophes et autres renseignements topographiques selon la carte topographique 1 : 25 000e « TOP 25 » de l'IGN, consultable en 3D sur le site
- Description de la znieff Massif forestier de Chantilly / Ermenonville sur DREAL Picardie. Consulté le 11 novembre 2011. Cf.
- Description de la znieff Bois de Morrière sur DREAL Picardie. Consulté le 11 novembre 2011. Cf.
- Forêts d'Ermenonville, de Pontarmé, de Haute-Pommeraie, butte et clairière de Saint-Christophe sur DREAL Picardie. Consulté le 11 novembre 2011. [PDF]
- Vallée de la Nonette sur DREAL Picardie. Consulté le 10 novembre 2011. Cf. [PDF]
- Journal officiel de la République française du 15 janvier 2004, p. 1143-1144 sur DREAL Picardie. Consulté le 10 novembre 2011. Cf. [PDF]
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 26 octobre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 26 octobre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 26 octobre 2010
- Évolution et structure de la population à Pontarmé en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 26 octobre 2010
- Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 26 octobre 2010
- Château de Pontarmé, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Philippe Seydoux, Châteaux et gentilhommières des Pays de l'Oise : Tome II. Valois, Paris, Éditions de la Morande, s.d. (2009), 356 p. (ISBN 978-2-9020-9139-3) ; p. 65-66. Cf.
- Verrière figurée, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- Ernest Dupuis, « La Seigneurie et le village de Pontarmé », dans Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et mémoires, Senlis, Imprimerie Eugène Dufresne, 3e série, vol. IX, 184, p. 1-128 [Lire sur Gallica texte intégral (page consultée le 10 novembre 2011)] ; p. 42-43. Cf.
- Maurice Delaigue, Promenade en vallée de Thève, s.l., à compte d'auteur, s.d. (ca. 1990), 109 p. (ISBN 295045691X) ; p. 38. Cf.
- Cf. Maurice Delaigue, Promenade en vallée de Thève, op. cit., p. 37.
- Jules Gérin, « Compte-rendu de la séance du 12 janvier 1893 », dans Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et mémoires, Senlis, 3e série, vol. VIII, 1893, p. IV [texte intégral (page consultée le 11 novembre 2011)] ; et de France Histoire de France : la Croix de Pontarmé sur APSOM. Consulté le 11 novembre 2011. Cf.
- José Banaudo, Trains oubliés : 4. l'État, le Nord, les Ceintures, Menton, Éditions du Cabri, 1982, 223 p. (ISBN 2903310246) ; p. 146-147 . Cf.
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