Villeneuve-sur-Verberie

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49° 16′ 35″ N 2° 41′ 25″ E / 49.2764, 2.6903

Villeneuve-sur-Verberie
Administration
Pays	France
Région	Picardie
Département	Oise
Arrondissement	Senlis
Canton	Pont-Sainte-Maxence
Code commune	60680
Code postal	60410
Maire Mandat en cours	Marie-Laurence Lobin 2001-2008
Intercommunalité	Communauté de communes des Pays d’Oise et d’Halatte
Démographie
Population	688 hab. (2007)
Densité	84 hab./km²
Géographie
Coordonnées	49° 16′ 35″ Nord        2° 41′ 25″ Est / 49.2764, 2.6903
Altitudes	mini. 51 m — maxi. 222 m
Superficie	8,16 km2

Villeneuve-sur-Verberie est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie.

Géographie

Chemin rural à l'ouest d'Yvillers, en direction de la forêt d'Halatte.

Implanté en bordure nord-ouest du plateau agricole du Valois, le bourg est un village-rue situé le long de la RD 932a entre Senlis et Verberie, à une distance routière de onze, respectivement six kilomètres. L'autoroute A1 traverse la commune à l'est du bourg dans un sens nord-sud, mais il n'y a aucun changeur y donnant accès entre Senlis et Verberie (échangeur n° 9 « Pont Sainte-Maxence »). Le village est traversé par une route départementale, la RD 100 Pontpoint - Le Plessis-Belleville comme axe nord-sud, et la RD 134 prend son origine à Villeneuve, allant vers Rully et Borest, au sud. Villeneuve ne dispose d'aucune gare. Les transports en commun se réduisent aux transports scolaires ainsi qu'à des cars pour le marché de Senlis, le mardi et vendredi (aller-retour dans la matinée)^[1].

La commune de Villeneuve se compose du petit bourg qui lui a donné son nom, ainsi que des hameaux de Yvillers et Noël-Saint-Martin, anciennes communes fusionnées par ordonnance du 31 mars 1825^[2]. Yvillers est un petit village situé au sud-ouest non loin de la RD 932a, à 1,4 km du bourg, tandis que Noël-Saint-Martin rassemble seulement quelques maisons éparses dans un vallon, à 1,5 km au nord-ouest du bourg. L'autoroute sépare Villeneuve de Noël-Saint-Martin ; elle n'est toutefois ni visible ni audible au hameau.

Communes limitrophes de Villeneuve-sur-Verberie

Pontpoint	Rhuis Roberval	Verberie
Villers-Saint-Frambourg	Brasseuse	Raray

Le territoire communal, d'une superficie de 8,16 km², ne se présente pas comme un ensemble cohérent : les limites de l'ancienne commune de Noël-Saint-Martin se démarquent encore clairement et la font paraître presque comme une exclave, le territoire de Villeneuve se resserrant à une largeur de 500 m environ le long de la RD 932a au sud de Noël. Le relief est très varié, avec une altitude maximale atteint 202,3 m au carrefour Châtillon, sur la route du Grand-Maître qui forme l'extrémité nord dans la commune dans la forêt d'Halatte, au pied du mont Pagnotte. Plus bas, sur le versant sud du massif, subsistent les vestiges de carrières de silex et d'anciennes sablières, ces dernières étant en partie reconverties en centre d'enfouissement technique (CET). Ce dernier est directement relié à la RD 100 par une route de service évitant le village.

Paysage au hameau de Noël-Saint-Martin ; vue depuis la rue des Sources en direction de Roberval.

Le point le plus bas de la commune se trouve au bout de la rue des Sources de ce hameau, dans le vallon du ru du Moulin. Ce ruisseau y prend sa source pour descendre ensuite vers l'Oise, au nord. Il dispose d'une deuxième source dans le vallon adjacent appelé le « fond de Noël ». À partir de Roberval, le cours d'eau est connu comme le Rouanne. Elle est aujourd'hui souvent à sec. Un deuxième cours d'eau existe sur la commune ; il s'agit du ru des Bergers qui jaillit à la source du poteau d'Yvillers et coule en direction d'Yvillers. Avec la perméabilité du sous-sol, le ruisseau devient rapidement temporaire, puis se perd complètement : il ne se verse dans aucun autre cours d'eau. Le ruisseau des Bergers témoigne de la richesse des nappes phréatiques, alimentées par les eaux souterraines de la forêt d'Halatte, et contrastant avec la rareté de l'eau en surface^[3].

Villeneuve-sur-Verberie entre dans le Parc naturel régional Oise-Pays de France pour la totalité de son territoire. Grâce à la variété des paysages et leur richesse floristique et faunistique, la commune bénéficie de la protection de plusieurs sites naturels. Trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) type 1 concernent les parties boisées du territoire communal et des étroites zones-tampon. La forêt d'Halatte est protégée en tant que ZNIEFF n° national 220005064 « Massif forestier d'Halatte » et en même temps classée au titre des sites^[4]. Les vallons de Roberval et de Noël-Saint-Martin sont protégés en tant que ZNIEFF n° national 220005064^[5] comprend les zones boisées du vallon de Noël-Saint-Martin et du fond de Noël. Le bois du Haut-Montel et de Raray, situé en partie sur les communes de Villeneuve-sur-Verberie et Brasseuse, est protégée en tant que ZNIEFF n° national 220013834^[6]. En outre, l'ensemble de la commune de Villeneuve fait partie du site naturel inscrit de la vallée de la Nonette (inscription par décret du 6 février 1970)^[7]. Ce site inscrit à préfiguré le Parc naturel régional, son découpage étant à peu près identique avec la partie du Parc située dans l'Oise. - Dans la forêt d'Halatte, la commune est traversée par le Sentier de grande randonnée GR 12 en tronc commun avec le GR 655, reliant Verberie à Senlis avec un grand détour par Fleurines.

Histoire

Administration

Population et société

Évolution démographique

D’après le recensement Insee de 2007, Villeneuve-sur-Verberie compte 688 habitants (soit une augmentation de 10 % par rapport à 1999). La commune occupe le 12 821^e rang au niveau national, alors qu'elle était au 12 878^e en 1999, et le 232^e au niveau départemental sur 693 communes.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Villeneuve-sur-Verberie depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 2007 avec 688 habitants.

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (10,7 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (52,5 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

• 52,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 24,5 %, 15 à 29 ans = 19,2 %, 30 à 44 ans = 26,8 %, 45 à 59 ans = 20 %, plus de 60 ans = 9,6 %) ;
• 47,5 % de femmes (0 à 14 ans = 24,6 %, 15 à 29 ans = 14,3 %, 30 à 44 ans = 29 %, 45 à 59 ans = 20,2 %, plus de 60 ans = 11,8 %).

Lieux et monuments

Monuments historiques

Façade est de l'église romane de Noël-Saint-Martin.

L'église Saint-Barthélémy depuis le sud-est.

• L'église de Noël-Saint-Martin, au hameau du même nom (classée Monument historique par arrêté du 1^er avril 1895^[13]) : ancienne église paroissiale de cette ancienne commune fusionnée avec Villeneuve-sur-Verberie par ordonnance du 31 mars 1825, en même temps qu'Yvillers. L'église a été donnée au prieuré Saint-Martin-des-Champs de Paris en 1096 par l'évêque de Soissons, dont dépendait la cure. C'est à ce moment qu'elle fut placé sous le vocable de Martin de Tours. Auparavant, la paroisse avait été scindée en deux lors d'une quérelle entre les évêques de Soissons et Beauvais, ce dernier recevant la paroisse de Noël-Saint-Remy nouvellement créée. En effet, Noël-Saint-Martin existait déjà au moins depuis le début du IXe siècle sous le nom de Villa Nauta mais avec les dévastations que les vikings infligèrent au pays, les documents couvrant la période de 917 à 1096 se sont perdus. La paroisse parâit alors comme Noacum. Pourtant, l'église actuelle remonte à cette période d'ombre, à la fin du Xe ou au début du XIe siècle. Elle est de style roman, mesure 20,45 m de long, comporte une nef non voûtée à transept, un chœur carré à chevet plat et un clocher sur le bras sud du transept. La nef et le clocher sont les éléments les plus anciens. Quant au chœur à croisée d'ogives, il a été modifié au cours de la première moitié du XIIe siècle, et le croisillon nord du transept ainsi que le bas-côté nord (disparu) ont completé l'église pendant la seconde moitié de ce même siècle. Au debut du XVIe siècle, la cage du clocher a été remaniée pour en faire le croisillon sud du transept, et la tourelle d'escalier à l'est de ce dernier a été accolée en 1707. Le porche a disparu peu de temps après ; seul le dallage en subsiste. Le bas-côté sud n'a jamais été réalisé, mais deux arcades pour le relier à la nef et une arcade pour le faire communiquer avaient déjà été percées, puis bouchées. Elles sont toujours visibles, tout comme les arcades liées au collatéral nord disparu. Au nord, la nef conserve ses deux petites fenêtres aux claveau simulés typiques du XIIe siècle, tandis que les fenêtres vers le sud ont été agrandies à l'époque moderne. Le chœur a gardé ses cinq baies plein cintre de la seconde moitié du XIe siècle, dont trois sur la façade est, et le clocher présente de chaque côté des baies jumelles plein cintre du début du XIe siècle, entourées de billettes. - L'église est aujourd'hui vide de son mobilier d'origine, hormis les fonts baptismaux et trois dalles tumulaires. Le classement de l'édifice au titre des Monuments historiques, dû au travail d'Eugène Lefèvre-Pontalis, l'a sauvé de justesse, mais des dégâts importants ont ensuite été occasionnées pendant la Première Guerre mondiale. Jusqu'à ces dernières années, les fenêtres sont restées sans vitres^[14]. En 2010, le toit a été refait sur le chœur, mais l'état du bâtiment reste assez mauvais.

• L'église Saint-Barthélémy de Villeneuve-sur-Verberie (classée Monument historique par arrêté du 19 mars 1921^[15]) : La construction de ses parties les plus anciennes, à savoir le chœur, le portail occidental et le clocher, a commencé à la fin du XIIe siècle. Avec des façades d'inspiration romane au nord et au sud, percées de baies plein cintre, le bâtiment est de forme oblongue et rélativement élevé. La nef se compose de quatre travées, dont la deuxième a reçu un portail gothique particulièrement remarquable. Le transept se limite au croisillon nord dotée de baies gothiques du début du XVIe siècle, tout comme par ailleurs le chevet plat du chœur (une vaste baie à fenestrage par façade). Le volumineux clocher de la période ogivale est posée sur le carré du transept. Sur l'étage supérieur, il présente des hautes ouvertures géminées des quatre côtés, avec les archivoltes décorées en zigzag. La ressemblance avec les baies des deux tours occidentales de la cathédrale Notre-Dame de Senlis est frappante. Ici, la volumétrie parâit disproportionnée par rapport à la taille de l'église. - Le bas-côté nord est un ajout moderne^[16].

Autres éléments du patrimoine

• La fontaine Saint-Barthélémy, sur la parcelle 55 de la forêt d'Halatte : Petite fontaine couverte portant le nom du saint patron de l'église de Villeneuve, se présentant comme un édicule en pierre de taille semi-enterré. Le linteau est malheureusement tombé par terre et s'est cassé en deux. Un petit ruisseau s'écoule de la source, un peu en contrebas. Cette fontaine n'est située à proximité d'aucun chemin et ne peut être répérée qu'en suivant le lit de se ruisseau au fond d'un petit vallon.
• La source du poteau d'Yvillers, dans la forêt d'Halatte, route d'Yvillers : Source abandante même en période de sécheresse, alimentant une petite mare forestière et donnant naissance à un ruisseau qui s'écoule en direction du hameau. La source était autrefois utilisé pour l'adduction de l'eau potable moyennant une citerne et une station de pompage, aujourd'hui abandonnées. Sans illustration.
• La chapelle Sainte-Maxence d'Yvillers, au hameau du même nom : Ancienne église paroissiale de cette ancienne commune rattachée à celle de Villeneuve-sur-Verberie par ordonnance du 31 mars 1825. Une chapelle à Yvillers a été donné à l'abbaye Saint-Vincent de Senlis en 1129, mais l'édifice actuel date de l'époque moderne. L'intérieur est soigné avec des lambris et un chœur boisé^[17]. L'extérieur est d'un caractère simple et rustique, présentant toutefois des éléments inspirés du classicisme, comme le portail de la façade occidentale et les ouvertures à voûte surbaissée. L'appareil est irrégulier exception faite des chaînages d'angle réalisés en pierre de taille. Le clocher carré, adossé au chœur sur la façade sud, présente des baies gemellées plein cintre sur son niveau supérieur. Le cimetière subsiste à son emplacement traditionnel autour de l'église.
• Les trois « puits chantants », rue des Flandres (D 932a) : Profonds d'au moins de 50 m, ces puits aspirent ou repoussent bruyamment l'air extérieur, en fonction de la température. D'origine ancienne, les puits chantants faisaient jadis l'objet de superstitions, étant parfois pris pour les portes de l'enfer. Le phénomène s'explique pourtant aisément par l'étoitesse de l'orifice qui fait communiquer deux couches d'air de densités différentes^[18]. Sans illustration.
• Un ancien colombier d'une ferme, rues de Flandres (D 932a), à l'est du village : D'un plan carré, il comporte deux étages et a été fortement remanié lors de son intégration dans la maison d'habitation adjacente.
• L'ancien relais de poste de Villeneuve, rue des Flandres (D 932a) : Grand corps de ferme à l'est du village, dont les façades sur la rue présentent peu d'intérêt. Sur la cour, à droite du grand portail, subsiste la grande chartrie en charpente. Cette ancienne ferme-relais avec écuries pour les chevaux daterait du XVIIIe siècle^[19].
• Une fontaine couverte avec pompe à Noël-Saint-Martin, au bout de la rue des Sources.

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  Fontaine St-Barthélémy, forêt d'Halatte, parcelle 55.

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  La chapelle Sainte-Maxence au hameau d'Yvillers.

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  Colombier transformé en habitation, rue des Flandres.

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  L'ancien relais de poste du XVIIIe s., rue des Flandres.

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  Pompe et fontaine couverte à Noël-St-Martin.

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Personnalités liées à la commune

• Gilles Personne de Roberval (1602-1675) est né à Noël-Saint-Martin bien qu'ayant habité par la suite à Roberval, au hameau des Carrieuses, à 2 km de là.

Notes et références

Bibliographie

• Collectif, « II.1. L'histoire de l'organisation territoriale ; II.2. L'évolution et l'inscription du bâti », dans Étude urbaine de la commune de Villeneuve-sur-Verberie, Orry-la-Ville, PNR Oise-Pays de France, s.d., p. 38-52 [texte intégral (page consultée le 9 juillet 2011)] 
• Marc Durand, « L'église de Noël-Saint-Martin (Oise) », dans Revue archéologique de l'Oise, vol. 9, 1977, p. 13-48 [texte intégral (page consultée le 6 juillet 2011)] 
• Eugène Lefèvre-Pontalis, « Notice archéologique sur l'église de Noël-Saint-Martin », dans Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et mémoires, Senlis, Imprimerie de Eugène Dufresne, 2^e série, vol. X, 1885, p. 59-69 [texte intégral] 
• Jean-Marc Popineau, « Les grands essartages du XIIe siècle dans le domaine royal : La formation d'un paysage médiéval à Villeneuve-sur-Verberie (Oise) », dans Revue archéologique de Picardie, n^o 3-4, 1999, p. 151-169 (ISSN 2104-3914) [texte intégral (page consultée le 5 août 2011)] 
• Jean-Marc Popineau, « L'homme et le hameau dans le Val du Rouanne (Oise) : La formation d'un paysage au bâti semi-dispersé, de l'Antiquité à la fin du Moyen Âge », dans Revue archéologique de Picardie, Senlis, Société archéologique de Picardie, vol. 24 « Numéro spécial », 2007 (ISSN 1272-6117)  ; 292 p.
• Raymond Poussard, « Halatte : deux mille ans d'art et d'histoire autour d'une forêt royale : 2^de partie : Autour de la forêt : Aumont, Beaurepaire, Chamant, Fleurines, Ognon, Pontpoint, Pont Sainte Maxence, Roberval, Senlis, Verneuil en Halatte, Villeneuve sur Verberie, Villers St Frambourg », dans Bulletin du G.E.M.O.B., Beauvais, Groupement d’Étude des Monuments et Œuvres d’art de l’Oise et du Beauvaisis (GEMOB), vol. 92-94, 1^er octobre 1999  ; 119 p.

Voir aussi

Liens internes

• Communes de l'Oise

Liens externes

• Site officiel, inachevé
• Villeneuve-sur-Verberie sur le site de l'Insee

v · parc naturel régional Oise-Pays de France
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