Mont-l'Évêque

Mont-l'Évêque
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49° 11′ 43″ N 2° 37′ 54″ E / 49.1952777778, 2.63166666667

Mont-l'Évêque
Image illustrative de l'article Mont-l'Évêque
Administration
Pays France
Région Picardie
Département Oise
Arrondissement Arrondissement de Senlis
Canton Canton de Senlis
Code commune 60421
Code postal 60300
Maire
Mandat en cours
Jean-François Houette
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Cœur Sud Oise
Démographie
Population 446 hab. (2007)
Densité 31 hab./km²
Géographie
Coordonnées 49° 11′ 43″ Nord
       2° 37′ 54″ Est
/ 49.1952777778, 2.63166666667
Altitudes mini. 57 m — maxi. 80 m
Superficie 14,18 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Mont-l'Évêque est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie.

Sommaire

Géographie

Mont-l'Évêque est situé à 3,7 km au sud-est de Senlis et à 43 km au nord-est de Paris, sur la RD 330a Senlis - Nanteuil-le-Haudouin et la RN 330, qui traverse la commune mais passe à un kilomètre du centre du village. La distance autoroutière de Paris via l'autoroute A1 est de 50 km. Comme routes d'importance locale, il y a la voie communale n° 1 pour Barbery, permettant également de rejoindre la RD 1324, et l'ancienne RN 330, juste assez large pour que deux voitures puissent se rencontrer. Les routes forestières de la forêt d'Ermenonville sont désormais toutes interceptées par des barrières. - Mont-l'Évêque ne dispose pas d'une gare. La commune est desservie par la ligne routière départementale n° 20 Le Plessis-Belleville - Senlis, mais en dehors des jours scolaires, la desserte se limite à deux allers pour Senlis le matin et l'après-midi, et un retour en début de soirée[1].

Mont-l'Évêque a la superficie moyenne d'une commune de l'Oise et compte huit communes limitrophes. Senlis arrive à 700 m devant les premières maisons avec son écart, le domaine de la Victoire. Pontarmé et Thiers-sur-Thève sont séparés du village par la forêt d'Ermenonville ; pour les rejoindre par la route, il faut passer par Senlis. La limite commune avec Pontarmé est représentée par l'autoroute A1. Thiers-sur-Thève ne côtoie Mont-l'Évêque que sur deux cents mètres, au nord-est de la butte aux Gens d'Armes ; c'est à cet endroit que se situe également le point le plus méridional de la commune. Toute la limite sud donne sur Fontaine-Chaalis, village situé au sud-est de Mont-l'Évêque. Quant au point le plus septentrional, il se situe près de la RD 1324, avant Barbery[2].

Landes sur la parcelle 2 de la forêt d'Halatte, route du chêne de Mont-l'Évêque.

Implanté à proximité de la lisière nord de la forêt d'Ermenonville et dans la vallée de la Nonette, Mont-l'Évêque se situe à une altitude moindre que les villages sur le plateau agricole du Valois qui commence au nord du village. Le dénivellé entre le point le plus bas, à 57 m au-dessus du niveau de la mer, et le point culminant, à 80 m, n'est pas important. La Nonette, dont le cours est inscrit dans une légère dépression au fond marécageux, marque la transition entre les deux ensembles paysagers qui caractérisent la commune. Y coule également le ruisseau appelé la Sangle, petit affluent parallèle à la Nonette ; elle se divise encore en deux bras pour avoir alimenté un petit moulin dont toute trace a disparu[3]. Les terres agricoles occupent la partie nord du territoire communal et se présentent comme un paysage utilitaire dénudé, pratiquement sans arbres ; la vue est dégagée sur la butte de Montépilloy et la ruine de son donjon. La forêt d'Ermenonville occupe la partie sud de la commune. Parsemée de landes, avec une végétation variée en fonction de la nature des sols, mais une prédominance de pins, le contraste ne pourrait être plus grand.

Mont-l'Évêque entre dans le Parc naturel régional Oise-Pays de France pour la totalité de son territoire. La ZNIEFF type 1 n° national 220014323 « Massif forestier de Chantilly / Ermenonville » s'étend jusqu'aux portes du village, inclut la vallée de la Nonette et touche à un endroit la RD 330a, sans jamais la dépasser[4]. Le territoire de la ZNIEFF constitue en même temps un élément du site naturel classé « Forêts d'Ermenonville, de Pontarmé, de Haute Pommeraie, clairière et butte de Saint-Christophe » (classement par décret du 28 août 1998)[5]. En outre, cette ZNIEFF ainsi que l'ensemble de la commune d'Ermenonville entrent dans le vaste site inscrit de la vallée de la Nonette (inscription par décret du 6 février 1970)[6]. Ce site inscrit à préfiguré le Parc naturel régional, son découpage étant à peu près identique avec la partie du Parc située dans l'Oise.

Histoire

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2008 Charles-Édouard de Pontalba    
mars 2008 en cours Jean-François Houette    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique

D’après le recensement Insee de 2007, Mont-l'Évêque compte 446 habitants (soit une diminution de 7 % par rapport à 1999). La commune occupe le 17 556e rang au niveau national, alors qu'elle était au 15 727e en 1999, et le 347e au niveau départemental sur 693 communes.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Mont-l'Évêque depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 1851 avec 497 habitants.

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 354 449 449 466 461 464 403 475 497
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 437 461 442 436 480 430 418 460 428
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 492 462 399 339 377 436 376 411 443
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 -
Population 445 432 401 387 494 482 450 446 -
Notes, sources, ... Sources : base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusqu'en 1962[7], base Insee à partir de 1968 (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[8],[9]

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge de 60 ans ou plus (20,1 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %), tout en étant supérieur au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,7 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 50,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 17,4 %, 15 à 29 ans = 19,2 %, 30 à 44 ans = 17,9 %, 45 à 59 ans = 26,8 %, plus de 60 ans = 18,8 %) ;
  • 49,3 % de femmes (0 à 14 ans = 16,1 %, 15 à 29 ans = 13,8 %, 30 à 44 ans = 21,6 %, 45 à 59 ans = 27,1 %, plus de 60 ans = 21,6 %).
Pyramide des âges à Mont-l'Évêque en 2007 en pourcentage[10]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,9 
90  ans ou +
0,5 
5,8 
75 à 89 ans
10,1 
12,1 
60 à 74 ans
11,0 
26,8 
45 à 59 ans
27,1 
17,9 
30 à 44 ans
21,6 
19,2 
15 à 29 ans
13,8 
17,4 
0 à 14 ans
16,1 
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2007 en pourcentage[11]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,2 
90  ans ou +
0,8 
4,5 
75 à 89 ans
7,1 
11,0 
60 à 74 ans
11,5 
21,1 
45 à 59 ans
20,7 
22,0 
30 à 44 ans
21,6 
20,0 
15 à 29 ans
18,5 
21,3 
0 à 14 ans
19,9 

Lieux et monuments

Monuments historiques

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  • L'ancien château des évêques de Senlis avec sa chapelle du XVe siècle, ainsi que le logis des XVIIe siècle et XVIIIe siècle destiné à abriter les services administratifs du diocèse. Les façades de l'ensemble château et chapelle ont été complètement remaniées à partir de 1840 dans un style troubadour par les propriétaires depuis 1806, la famille Pontalba. Mont-l'Evêque est même considéré comme l'un des rares exemples aboutis de ce style romantique. La structure interne reste cependant celle du XVIe siècle quand une reconstruction s'imposait suite aux destructions du siècle précédent, et l'étage inférieur conserve même des salles du XIVe siècle. Quant à la chapelle, elle a une histoire particulière: elle consiste du jubé du Carmel de Metz qu'Alexandre Lenoir avait préservé pour le musée des monuments français, mais qu'il donna finalement à Joséphine de Beauharnais pour le Château de la Malmaison. Mais les pièces restèrent dans des caisses en bois et furent vendus après la mort de Napoléon, et c'est ainsi qu'elles arrivèrent à Mont-l'Evêque. - La chapelle, la bibliothèque, l'élévation et la toiture du château ont été classés Monuments Historiques en date du 28.06.1989[12],[13]. L'histoire du château de Mont-l'Evêque est liée à l'abbaye de la Victoire toute proche, pour la construction de laquelle l'évêque de Senlis Guérin avait cédé une partie de son domaine. Les deux domaines sont toujours limitrophes. Une partie du domaine de Mont-l'Evêque avait été aménagé en jardin à l'anglaise, qui a cedé la place à un paysage bucolique où paîssent des moutons. Des bois occupent une grande partie du domaine, arrosé par la Nonette qui forme un lac où nagent des cygnes. La visite extérieure du château est autorisée par le propriétaire.
  • L'église paroissiale Saint-Germain, inscrite Monuments Historiques en date du 27 septembre 1969, construite entre le XIIIe siècle et le XVIe siècle[14]. Les parties les plus anciennes sont le croisillon nord du transept, aujourd'hui englobé dans les reconstructions ultérieures, et la nef à quatre travées, qui était initialement dépourvue de bas-côtés. Ses baies sont en partie plein cintre et en partie ogivales. Sévèrement endommagée lors des guerres de religion pendant le dernier tiers du XVIe siècle, l'église a dû être presque entièrement rebâtie à la suite. À cette occasion, elle a reçu sont haut chœur flamboyant. Il représente l'élément le plus remarquable de l'église et correspond au plan caractéristique de l'époque. Nettement plus élevé que la nef, il est constitué d'un vaisseau central aveugle et prolongé par une abside à trois pans et flanqué de bas-côtés au chevet plat. Les nervures des voûtes présentent des tracés complexes et tous différents, comme une véritable anthologie des voûtes du gothique tardif. Les chapiteaux et le bas-côté nord sont également remarquables ; ce dernier a la particularité de ne pas être couvert d'un toit en appentis comme c'est usuel, mais d'un toit à deux versants. - La construction proprement dite de l'église se termina par le clocher Renaissance en 1634, destiné également à servir de tour de guet. A peine plus haut que le chœur, c'est une tour massive couronnée par une balustrade et flanquée sur son angle sud-est d'une tourelle d'escalier. Le bas-côté sud n'a jamais été construit, mais des pierres d'attente et une arcade bouchée sur la base du clocher prouvent qu'il était initialement prévu. Au cours du XIXe siècle, l'esthétique de l'architecture a souffert de rénovations peu respectueuses du style initial, voulant embellir l'église[15].
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Autres éléments du patrimoine

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  • Le calvaire à l'entrée ouest du village, route de Senlis (D 330) / rue de Meaux : croix métallique, probablement en fonte, montée sur une colonne, avec un gros socle en pierre. Ce calvaire, dans sa simplicité, reste très authentique.
  • L'ancien puits public, rue de Meaux / route d'Ermenonville : Petit bâtiment rond avec un toit conique abritant le puits, protégé par une porte. Une pompe est installée à côté, ayant permis à remonter l'eau plus facilement.
  • L'ancien abreuvoir, sur la Sangle (déviation de la Nonette), route d'Ermenonville : Bassin en hémicyle maçonné en pierre, avec un gué d'un côté, pour que les animaux puissent entrer dans l'eau. En effet, ce type d'abreuvoir servait aussi de pédiluve où l'on conduisait les chevaux et bœufs après le labour des champs. La conception de l'abreuvoir explique la désignation comme gué courant dans la région. Sur le petit pont qui termine le bassin à l'ouest, susbistent des vestiges d'un petit barrage permettayant jadis permis de retenir l'eau dans l'abreuvoir.
  • Le lavoir, sur un petit ruisseau déviation de la Sangle, route d'Ermenonville : Du lavoir d'origine, ne subsistent que les murs de pignon en calcaire avec un chaînage d'angle en brique rouge côté nord. La charpente et le toit, couvert de tuiles mécaniques, ont été récemment reconstruit, tout comme le sol en planches. L'architecture d'origine a été respectée à quelques exceptions près, comme les socles en béton pour les poutres supportant le toit.

Personnalités liées à la commune

Notes et références

  1. Cf. Horaires sur Oise Mobilité. Consulté le 30 juillet 2011.
  2. Communes limitrophes et autres renseignements topographiques selon la carte topographique 1 : 25 000e « TOP 25 » de l'IGN, consultable en 3D sur le site Geoportail. Consulté le 22 juillet 2011. Distances mesurées par l'outil proposé dans le mode de visionnage en 3D.
  3. Cf. Maurice Delaigue, La Nonette : Une vallée prestigieuse au nord de Paris - Nanteuil, Versigny, Baron, Montlognon, Fontaine-Chaalis, Borest, Montlévêque, Chaalis, Senlis, s.l., s.n., s.d. (ca. 1980), 190 p. (ISBN 2950456928)  ; p. 45. Le moulin dont les bâtiments subsistent, route d'Ermenonville, est implantée directement sur la Nonette.
  4. Cf. Massif forestier de Chantilly / Ermenonville sur le site DREAL Picardie - Recherche par commune des zonages du patrimoine naturel et paysager de Picardie. Consulté le 30 juillet 2011.
  5. [PDF] Forêts d'Ermenonville, de Pontarmé, de Haute Pommeraie, clairière et butte de Saint-Christophe sur le site DREAL Picardie - Recherche par commune des zonages du patrimoine naturel et paysager de Picardie. Consulté le 30 juillet 2011.
  6. [PDF] Vallée de la Nonette sur le site DREAL Picardie - Recherche par commune des zonages du patrimoine naturel et paysager de Picardie. Consulté le 30 juillet 2011.
  7. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 26 octobre 2010
  8. Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 26 octobre 2010
  9. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 26 octobre 2010
  10. Évolution et structure de la population à Mont-l'Évêque en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 26 octobre 2010
  11. Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 26 octobre 2010
  12. Notice no PA00114977, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  13. L'église Saint-Germain. Consulté le 21 décembre 2010 sur le site Mont-l'Evêque (site officiel) ; et Marc Durand et Philippe Bonnet-Laborderie, Senlis et son patrimoine : La ville en ses forêts, Beauvais, GEMOB, 2004 (réédition revue, corrigée et augmentée), 170 p.  ; p. 141-143.
  14. Notice no PA00114758, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  15. L'église Saint-Germain. Consulté le 21 décembre 2010 sur le site Mont-l'Evêque (site officiel).

Bibliographie

  • A. Cavillon (abbé), Histoire de Mont-l'Évêque de 1788 à 1802, dans : Comité Archéologique de Senlis, ‘’Comptes-rendus et Mémoires’’, année 1913, Imprimerie d'E. Vignon fils, Senlis 1914, 318 p. ; p. 85-154 ; Lire sur Gallica.

Voir aussi

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