- Postillon
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Le postillon est surtout connu comme un homme chargé de mener une voiture hippomobile, tout comme le cocher. Mais alors que le cocher conduit l'attelage depuis la voiture, assis sur un siège, le postillon monte le cheval, ou l'un des chevaux (toujours, dans le cas où plusieurs chevaux forment l'attelage, le cheval de gauche) qui tirent le véhicule, et que l'on appelle le porteur. Dans le cas précis des voitures de poste qu’on appelait chaises de poste et qui n’avaient pas de place pour un cocher, le postillon était seul conducteur de l’attelage.
Sommaire
Étymologie
Postillon vient de poste (dans son sens premier : établissement de chevaux, placé de distance en distance pour le service des voyageurs, et non dans le sens d’une administration postale[1]).
Différents rôles du postillon
Le postillon a d’abord servi de guide au voyageur qui louait un cheval de selle (le bidet) au maître de poste[2]. Le travail du postillon de relais était d'accompagner les voyageurs entre deux relais, soit environ deux lieues (8 km), et de ramener ensuite les chevaux au pas, après un repos. C'est lui qui réglait l'allure, et il était interdit de lui demander d'accélérer, sauf à lui payer « double poste ». Il pouvait accompagner six chevaux, le maximum estimé pour pouvoir les ramener au pas. En contrepartie des désagréments du métier, le postillon était considéré comme un joyeux drille, aimant boire et plaisanter.
Le postillon fut aussi un commissionnaire, lorsqu’il voyageait seul porteur d’un message ou d’un colis[3].
Le postillon pouvait être encore un palefrenier[3] lorsqu’il louait ses services à un propriétaire de voiture hippomobile, comme le cocher.
On appelait attelage en poste tout attelage mené par un ou plusieurs postillons. Les grandes diligences du XIXe siècle nécessitaient souvent la présence simultanée d'un cocher et d'un postillon (attelage en demi-poste) : dans ce cas le cocher avait toujours la prééminence sur le postillon qu’il considérait avec condescendance. Le postillon montait le timonier de gauche (cheval attelé au plus près de la voiture). Ses conditions de travail étaient assez rudes, puisqu'il devait passer de longues heures à cheval, par tous les temps, sans protection contre les intempéries. Il mettait ses pieds dans de grandes bottes de cuir bouilli, avec lesquelles il lui aurait été impossible de marcher, mais qui étaient fixées sur les flancs du cheval. Les postillons des grandes compagnies de diligences portaient une livrée caractéristique.
Au XIXe siècle, dans les sociétés aisées, les bonnes manières imposaient des types de voitures et d'équipages très spécifiques, demandant des cochers, des postillons. Ainsi, une voiture attelée à la d'Aumont était tirée par quatre chevaux, deux à deux, chaque cheval de gauche étant monté par un postillon. Mais il arrivait que, suivant la mode sportive, les propriétaires conduisent eux-mêmes certaines voitures.
Le postillon utilisait un cor de poste (ou cor de postillon) afin de prévenir le relais de son arrivée, de se signaler dans les passages dangereux et d'obtenir, la nuit, l'ouverture des portes de ville.
Dans les arts
- Le postillon est le personnage central de l'opéra-comique d'Adolphe Adam Le Postillon de Lonjumeau.
Notes et références
- Émile Littré, Dictionnaire de la Langue Française par E. Littré de l’Académie française, Paris, 1873
- Jean Nicot, Thresor de la langue française, chez David Douceur, Paris, 1606
- Antoine Furetière, Dictionnaire universel, contenant généralement tous les mots françois tant vieux que modernes, et les termes de toutes les sciences et des arts, La Haye, 1690
Sources
- Joseph Jobé, Au temps des cochers, Lausanne, Edita-Lazarus, 1976 (ISBN 2-88001-019-5)
Voir aussi
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Catégories :- Meneur
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