Nom des Grecs

Nom des Grecs

Noms des Grecs

La Grande Grèce aux environs de 280 av. J.-C. Cest du contact avec des colons, probablement des « Gréens » de descendance dorienne que le mot « Grec » sétablit en Occident

De nos jours, les Grecs se font appeler « Hellènes » (Έλληνες / Hellênes). Cependant, ils ont porté de nombreux noms tout au long de lhistoire. Les soldats qui tombèrent aux Thermopyles le firent en tant quHellènes. À lépoque de Jésus, le terme changea de sens et toutes les personnes nétant pas de confession juive furent appelées « Hellènes ». À la fin de lAntiquité, les Grecs se considéraient comme Romaioi, cest-à-dire « Romains ». Les Occidentaux les appelaient « Grecs » ; les Perses et les Turcs Yunan, cest-à-dire « Ioniens ». Une forme particulière est utilisée en Géorgie : les Grecs y sont appelés ბერძენი / berdzeni, venant du mot géorgien signifiant « sage » ; un nom attribué au fait que la philosophie est née en Grèce.

Lavènement dune nouvelle période historique était accompagné dun nouveau nom : soit entièrement nouveau, ou repris dun ancien nom oublié, soit puisé dans la tradition ou emprunté de létranger. Chaque nom fut significatif en son temps, et tous peuvent être utilisés de façon interchangeable.

Sommaire

Noms de la Grèce

Dans la plupart des langues européennes et dans les langues qui ont emprunté un des mots suivants, le nom de la Grèce possède la racine gr. La racine de ces mots est le latin Graecus qui désignait les Grecs pour les Romains.

Anglais : Greece Islandais : Grikkland Cornique : Pow Grek
Français : Grèce Finnois : Kreikka Gallois : Groeg
Italien : Grecia Albanais : Greqia Breton : Bro C'hres
Allemand : Griechenland Roumain : Grecia Irlandais : An Ghréig
Espagnol : Grecia Catalan : Grècia Russe : Греция (Gretsia)
Portugais : Grécia Hongrois : Görögország Serbe : Грчка (Grčka)
Néerlandais : Griekenland Slovaque : Grécko Tchèque : Řečko
Polonais : Grecja Slovène : Grčija Bulgare : Гърция (Grtsia)
Danois : Grækenland Letton : Grieķija Japonais : ギリシャ (Girisha)
Suédois : Grekland Lituanien : Graikija Ukrainien : Греція (Gretsia)
Frison : Grikelân Afrikaans : Griekeland Estonien: Kreeka
Maltais : Greċja Féroïen : Grikkaland Lapon : Greika

En Asie mineure, la racine commune est un. Cette racine vient probablement du terme Ionien, désignant les habitants de la côte ouest de lAnatolie.

Arabe : يونان (Yūnān) Arménien : Հունաստան (Hounastan) Syriaque : ܝܘܢܢ (Yunan)
Hébreu biblique : יָוָן (Yāwān) Hindi : युनान (Yunan) Turc : Yunanistan
Hébreu moderne : יוון (Yavan) Indonésien : Yunani

La troisième racine est hl, utilisée par quelques langues dont le grec :

Grec ancien/Katharévousa : Ἑλλάς (Hellás) Norvégien : Hellas Chinois : 希腊 (Xila)
Grec moderne : Ελλάδα (Elláda) Vietnamien : Hy Lạp Coréen : 希臘 ou 희랍 (Huirap)

Achéens

Article détaillé : Achéens.

Dans lIliade dHomère, les forces alliées grecques sont décrites sous différents noms : « Argiens » (en grec ancien Ἀργεῖοι / Argeîoi, utilisé 29 fois dans lIliade), « Danaens » ou « Danaéens » (Δαναοί / Danaoí, utilisé 138 fois) et « Achéens » (Ἀχαιοί / Akhaioí, utilisé 598 fois)[1].

« Argiens » vient du nom de la première capitale des Achéens, Argos. Ce mot utilise la racine arg- signifiant « ce qui brille » et ayant donné árgyros (ἄργυρος, « argent »), argós (ἀργός, « brillant »[2]) ou encore le latin argentum. « Danaens » est le nom de la première tribu à avoir dominé le Péloponnèse et la région dArgos. Quant à « Achéens », cest le nom de la tribu qui, avec les Éoliens, dominèrent en premier le territoire grec et lui donnèrent pour capitale Mycènes.

Hellènes et barbares

Les Hellènes

À lépoque (supposée) de la guerre de Troie, les Hellènes nétaient quune tribu relativement modeste installée en Phthie (Thessalie), autour dAlos, Alope, Trehine et de lArgos pélasgique[3]. Diverses étymologies ont été proposées concernant le mot Hellène, mais aucune ne fait lunanimité. Parmi elles, on trouve, Sal (prier), ell (montagneux) et sel (illuminer). Une étude plus récente fait remonter ce nom à celui de la ville Hellas près de la rivière Spercheus et toujours nommée ainsi de nos jours[4]. Cependant, il est certain que la race hellénique est liée aux Selles (Σελλοί / Selloí), les grands prêtres de Dodone en Épire. Homère décrit Achille priant Zeus Dodonien : « Zeus ! Roi Dôdônaien, Pélasgique, qui, habitant au loin, commandes sur Dôdônè enveloppée par lhiver, au milieu de tes divinateurs, les Selles, qui ne se lavent point les pieds et dorment sur la terre[5]. »

Ptolémée nomme lÉpire la « première Hellas[6] » et Aristote rapporte quun cataclysme fit des ravages en « ancienne Hellas, entre Dodone et lAchéloos […], le pays occupé par les Selles et les Graeci, connus plus tard comme les Hellènes[7] ». Léventualité que les Hellènes aient été une tribu venue dÉpire et qui aurait ensuite migré vers le sud en Phthie (Thessalie) est possible.

Le mot Hellènes dans son sens large est apparu écrit pour la première fois dans une inscription dÉchembrote, remerciant Héraclès pour sa victoire aux Jeux Amphictyoniques[8]. Le texte fait référence à la XLVIIIe olympiade, ce qui permet de le dater vers 584 avant notre ère). Le mot semble avoir été introduit au VIIIe siècle avec les Jeux Olympiques et était au Ve siècle établi de façon permanente. Après les guerres médiques, une inscription célèbre à Delphes la victoire des Hellènes sur les Perses et le général Pausanias qui les dirigeait[9]. La conscience dune unité panhellénique était encouragée par les festivals religieux, tout spécialement aux mystères dÉleusis dans lesquels les initiés devaient parler grec et peut-être encore plus lors des divers Jeux panhelléniques au cours desquels les participants étaient reconnus par affiliation tribale. Ni les femmes ni les non-Grecs nétaient autorisés à participer. Lexception faite pour lEmpereur Néron fut le signe certain de lhégémonie culturelle romaine.

Bien après la migration vers le sud des quatre groupes tribaux reconnus par les Grecs, le développement de généalogies mythologiques affecta la manière dont les tribus du nord furent perçues. Selon la légende la plus répandue, Hellen, fils de Deucalion et Pyrrha eut trois fils de la nymphe Orséis : Éole (qui ne doit pas être confondu avec Éole dieu du vent), Doros, et Xouthos et chacun dentre eux est à lorigine des tribus primaires dHellas Éoliens, Doriens, Achéens et Ioniens. À lépoque de la guerre de Troie lorsque Hellènes désigne la petite tribu de Thessalie à laquelle appartient Achille, Épirotes, Molosses et Macédoniens nétaient pas, eux, considérés comme Hellènes. Ils ne le sont pas plus considérés par la suite lorsque que par Hellènes étaient désignés tous les peuples au sud du mont Olympe. Un facteur contribuant à cette exclusion fut leur refus de participer aux guerres médiques, considérées comme une affaire vitale pour tous les Hellènes. Avant les guerres médiques, ces tribus avaient été autorisées à participer aux Jeux Olympiques aux côtés des Hellènes[10]. Thucydide appelle barbares les Acarnans, Étoliens[11], Épirotes[12] et Macédoniens[13] mais le fait dans un strict sens linguistique. Lorsque lorateur athénien Démosthène juge les Macédoniens pires que des barbares dans sa troisième Philippique dirigée contre Philippe II de Macédoine, il le fait en respectant leur spécificité culturelle en tant quétrangers nentrant pas dans les standards helléniques, mais lorigine différente ne lui pose aucun problème : « Non seulement il nest pas Grec et ne tient en rien à la Grèce, il nest pas même sur une terre barbare dont on puisse shonorer ; cest un misérable Macédonien, il est de ce pays jadis on nachetait pas même un bon esclave. » En revanche, Polybe considère les tribus de lHellas occidentale, dÉpire et de Macédoine comme helléniques en tous points[14].

Les barbares

Au cours des siècles suivants, Hellène eut un sens plus large, signifiant peuple civilisé en général, contrastant ainsi avec Barbare, représentant les non civilisés.

Les tribus grecques étaient conscientes que leur langue était différente de celles de leurs voisins et utilisaient le terme βάρϐαρος (« barbare ») pour désigner ceux qui « parlaient une langue étrangère ». On pense que le terme βάρϐαρος est dorigine onomatopéique : « bar-bar » signifiant balbutiant ou bégayant, pourrait avoir été limpression que ces langues donnaient aux locuteurs grecs[15]. Daprès Hérodote, les Égyptiens également appelèrent barbares ceux qui parlaient une autre langue[16]. Plus tard, les Slaves donnèrent aux Germains le nom de nemec signifiant « muet » tandis quils se faisaient appeler slověnski ou « peuple du mot[17] ». Dans sa pièce les Oiseaux, Aristophane appelle barbare le superviseur illettré qui enseigne aux oiseaux comment parler[18]. Le sens du terme finit par sélargir pour désigner le style de vie entier des étrangers et finalement signifier illettré ou non civilisé en général. Cest pourquoi, un homme illettré est aussi un barbare[19]. Selon Denys dHalicarnasse un Hellène diffère dun barbare de quatre façons : un langage raffiné, léducation, la religion, et le respect de lois[20]. Léducation grecque était considérée comme noble. Paul de Tarse déclara quil était de son devoir de prêcher lÉvangile à tous les hommes, « Grecs et Barbares, aux savants et aux ignorants[21] ». La discrimination entre Hellènes et Barbares dura jusquau IVe siècle avant notre ère. Euripide estimait que les Hellènes devaient contrôler les Barbares, car les Hellènes étaient destinés à être libres et les Barbares à être esclaves[22]. Aristote arrivait quant à lui à la conclusion suivante : « la Nature a voulu que Barbare et esclave ce fût tout un »[23]. La différentiation raciale diminua sous linfluence des stoïciens qui faisaient la différence entre nature et convention et enseignèrent que tous les hommes étaient égaux devant Dieu et cela par nature et ne pouvaient donc pas être inégaux entre eux. Hellène devint alors, selon Isocrate, un trait dintellect et non pas de race.

Les conquêtes dAlexandre le Grand consolidèrent linfluence des Grecs à lest en exportant la culture grecque en Asie et en transformant léducation et la société dans la région. Isocrate déclara dans son discours Panégyrique : « Jusquici Athènes a laissé derrière elle le reste de lhumanité en pensée et en expression, ces enfants sont devenus les professeurs du monde et a fait du nom Hellas non plus une distinction de race mais dintellect, et du titre dHellène un label déducation plutôt que de descendance[24]. » La civilisation hellénistique est lévolution de la civilisation classique grecque, ouverte cette fois à tout le monde. De la même manière, Hellène évolua dun nom national désignant une ethnie grecque vers un terme culturel désignant toute personne vivant selon les mœurs grecques.

Grecs (Γραικοί), Yunani (Ἴωνες), et Yavan (יָוָן)

Soleto est une des neuf villes de la région des Pouilles en Italie à parler le grec. Les habitants sont les descendants de la première vague de colons grecs du VIIIe siècle avant notre ère. Le dialecte quils employaient est un dérivé du dorien des premiers colons qui évolua différemment du grec (Koinê). Les habitants de ces villes se faisaient appeler Grekoi et se considéraient Hellènes.

Le terme français « grec » est dérivé du latin Graecus qui lui-même vient du grec Γραικός / Graikós, issu dune tribu béotienne ayant émigré en Italie au VIIIe siècle av. J.-C. Cest donc sous ce nom que les Hellènes se firent connaître en Occident. Homère, lorsquil énumère les forces béotiennes dans son Catalogue des vaisseaux fournit la première référence connue à une ville béotienne du nom de Graea[25]. Pausanias, quant à lui, mentionne que Graea était lancien nom de la cité de Tanagra. Cumes, près de Néapolis (actuelle Naples), au sud de Rome, fut fondée par des colons de Kymi et Chalcis de lîle dEubée mais aussi par des « Gréens » (habitants de Graea) qui étant en contact avec les Romains pourraient avoir été responsables de lappellation Graeci de toutes les tribus helléniques.

Aristote, la plus ancienne source mentionnant le terme décrit un cataclysme naturel sétant produit en Épire centrale, un pays les habitants se sont appelés Γραικοί / Graikoí avant de sappeler plus tard Ἕλληνες / Héllēnes[26]. Dans la mythologie, Graecus est le cousin de Latinus et son nom semble lié au terme γηραιός / gēraiós (« ancien ») qui était aussi le titre donné aux prêtres de Dodone. La théorie dominante à propos de la colonisation de lItalie veut quune partie de la population dÉpire ait migré en Phthie et pour devenir les Hellènes, la tribu quAchille mena à Troie. La population restée en Épire se serait par la suite mélangée à dautres tribus arrivées plus tard, sans pour autant perdre son nom. À partir de lÉpire, ces tribus auraient ensuite voyagé vers louest, en Italie, avant même que la première vague de colons narrive au VIIIe siècle av. J.-C. en Sicile et dans le sud de lItalie.

Un terme complètement différent sest imposé en Orient. Les anciens peuples du Moyen-Orient désignaient les Grecs par le terme Yunan, dérivant du perse Yauna, lui-même emprunté au grec Ἰωνία (Ionia) désignant la côte ouest de lAsie mineure. Cest avec la domination des tribus ioniennes par les Perses à la fin du VIe siècle av. J.-C., que ce nom sest étendu à lensemble des Hellènes. Tous les peuples sous influence perse adoptèrent ce mot et cest de cette racine que dérive également le terme sanskrit Yavana que lon rencontre dans danciennes sources sanskrit dont la plus ancienne est la grammaire de Pānini. Plus tard le terme de Yonaka désigna les Indo-Grecs, tout comme Yona en Pâli. De nos jours, le terme Yunan est utilisé en persan, arabe (يوناني), turc, hindî (युनान), indonésien et malais.

Le mot Yavan ou Javan (יָוָן) était utilisé en Méditerranée orientale pour faire référence à la nation grecque lors des premiers temps bibliques. Un personnage du nom de Javan (יָוָן) est également mentionné dans la Genèse[27].

Quand hellène signifie païen

Le nom dHellène eut la signification de païen lors des premiers siècles du christianisme et ce jusquà la fin du premier millénaire, pendant lequel lÉglise joua un rôle important dans cette transition. Les contacts avec les Juifs furent déterminants puisque cest leurs interactions avec les chrétiens qui mena à lusage dHellène dans un but de différenciation religieuse. Les Juifs, tout comme les Grecs, se distinguaient des étrangers. En revanche, contrairement aux Grecs, les Juifs le faisaient selon un critère religieux plutôt que culturel.

La domination des Grecs par Rome renforça le prestige des institutions religieuses qui restèrent intactes. Alors que les Grecs considéraient tous les non-civilisés comme des barbares, les Juifs considéraient que les non-juifs étaient des goyim (littéralement « peuples »). Les premiers chrétiens adoptèrent cette différentiation religieuse et cest pourquoi le sens culturel du mot Hellène devint marginalisé par son élément religieux. Par la suite, les Chrétiens appelèrent tous les païens « Hellènes ».

Saint Paul dans les Actes aux Apôtres utilise le terme « Hellènes » presque toujours en association avec le terme « Hébreux », probablement dans le but de représenter la totalité de ces deux communautés religieuses[28]. Hellène est utilisé pour la première fois avec un sens religieux dans le Nouveau Testament. Dans lÉvangile selon Marc, une femme arrive devant Jésus et sagenouille : « la femme était hellène, syro-phénicienne de race et elle lui demande de chasser le démon hors de sa fille[29]. » Bien que la nationalité de la femme soit syro-phénicienne, hellène (les traductions françaises de lÉvangile utilisent le mot Grecque) désigne cependant sa religion. Lévolution de la signification du terme fut longue et complétée seulement au second ou troisième siècle de notre ère. Aristide dAthènes identifie les Hellènes comme un des peuples païens du monde avec les Égyptiens et les Chaldéens[30].

Plusieurs sources de cette époque montrent clairement lévolution sémantique. Le premier fut peut-être Tatien le Syrien, dans son Discours aux Grecs achevé en 170, dans lequel il critique les croyances païennes dans le but de défendre celles des Chrétiens. Le texte le plus important fut le Contre les Hellènes dAthanase dAlexandrie, dont le titre original aurait été Contre les Païens daprès les manuscrits les plus anciens. Le titre fut changé à une époque hellène avait entièrement perdu son premier sens. Désormais, Hellène ne désignait plus une ethnie grecque, ou celui qui adhérait à la culture grecque mais païen en général, sans tenir compte de la nationalité. Les tentatives de lEmpereur Julien de restaurer le paganisme échouèrent et selon Grégoire Ier les choses évoluaient en faveur de la chrétienté et la position des Hellènes saggravait[31]. Un demi-siècle plus tard, les Chrétiens protestèrent contre léparque dAlexandrie quils accusèrent dêtre Hellène. Théodose Ier initia les premières mesures contre le paganisme, mais se furent les réformes de Justinien Ier qui généralisèrent les persécutions à grande échelle contre les païens. Le Corpus juris civilis contenait deux lois décrétant léradication de l’« hellénisme », même dans la vie civique. Elles furent appliquées avec zèle même contre des hommes occupant de hautes fonctions. La volonté de suppression officielle du paganisme faisait des non-Chrétiens une menace publique qui porta par la suite atteinte au sens du terme dHellène. Paradoxalement, Tribonien, juriste même de Justinien, était selon la Souda, un Hellène (= païen)[32].

Romains (Ῥωμαῖοι) et Romioi (Ῥωμιοί)

Hieronymus Wolf fut un historien allemand du XVIe siècle. Il créa lhistoriographie byzantine afin de distinguer la Grèce médiévale de la Grèce antique.

Romains est le nom politique sous lequel les Grecs sont connus à la fin de lAntiquité et au Moyen âge. Le nom désignait par son sens original les habitants de la ville de Rome, mais ce sens sélargit avec l'expansion de l'Empire romain. En 212, lÉdit de Caracalla accorda la citoyenneté romaine à tous les hommes libres des provinces romaines. Les Grecs transformèrent leur nouveau titre (de Romains) en se désignant Romioi (Ῥωμιός / Rōmiós au singulier). Ce nouveau terme fut établi afin de représenter à la fois la citoyenneté romaine des Grecs mais également la culture et la langue des leurs ancêtres hellènes. En général, le mot Romios fut utilisé pour désigner les habitants de lEmpire byzantin. Il est encore utilisé de nos jours (bien que rarement), étant le nom le plus courant après Hellène.

Lemprunt dun nom étranger avait davantage un sens politique que national, ce qui correspondait à lidéologie romaine qui aspirait à ce que toutes les nations soient réunies sous un seul Dieu. Jusquau VIIe siècle, quand lempire sétendait toujours sur un très large territoire et de nombreux peuples, lutilisation du nom Romain indiquait toujours la citoyenneté et non la descendance. Les différentes ethnies pouvaient utiliser leurs propres ethnonymes ou toponymes afin déviter toute ambiguïté entre citoyenneté et généalogie. Cest pourquoi, lhistorien Procope de Césarée préfère appeler les « Byzantins » Romains hellénisés[33], alors que dautres auteurs parlent de Romhellenes ou Grécoromains[34] dans le but dindiquer à la fois la descendance et la citoyenneté. Les invasions lombardes et arabes à la même époque engendrèrent la perte de nombreuses provinces dont lItalie et toute lAsie à lexception de lAnatolie. Les régions subsistantes furent essentiellement celles de la Grèce antique faisant évoluer lempire en un ensemble bien plus cohérent qui développa une conscience identitaire propre. À linverse des siècles précédents, les documents byzantins de la fin du premier millénaire expriment un véritable sentiment national byzantin.

Lincapacité des Byzantins à protéger le Pape des Lombards poussa celui-ci à chercher de laide dans une autre direction. Lhomme qui répondit à son appel fut Pépin II dAquitaine, quil nomma « patricien », un titre qui causa par la suite de nombreux conflits. En 772, Rome cessa de célébrer le premier Empereur ayant gouverné depuis Constantinople et en 800, Charlemagne fut couronné empereur romain par le pape lui-même, rejetant le fait que les Byzantins étaient les vrais Romains. Selon linterprétation franque des faits, la papauté transféra lautorité impériale des Grecs aux Germains en la personne de Charlemagne[35].

À partir de , la revendication des droits impériaux romains, et la désignation de la véritable nouvelle Rome devint une guerre des mots et des noms. Les Germains ne pouvant nier lexistence dun empereur à Constantinople, refusèrent de lui reconnaître lhéritage romain, puisquil gouvernait sur une terre, la Grèce et sur un peuple les Grecs qui navaient rien à voir avec lhéritage romain. Le Pape Nicolas Ier écrivit à lempereur byzantin Michel III, « vous avez cessé dêtre appelé « Empereur des Romains » depuis que les Romains dont vous vous reclamez lEmpereur, sont selon vous des Barbares[36]. »

À partir de ce moment, lEmpereur de la partie orientale fut appelé « Empereur des Grecs » et son pays fut lEmpire grec, réservant le titre « Romain » au roi franc. Les intérêts des deux camps étaient plus symboliques que réels. Aucun territoire navait été revendiqué, mais linjure que les Byzantins considéraient avoir reçue montre à quel point le nom de Romains (Ῥωμαῖος) était devenu important pour eux. En fait, lévêque Liutprand de Crémone, ambassadeur de la cour franque à Constantinople, fut emprisonné un temps à Constantinople pour ne pas avoir fait référence à lEmpereur romain par son titre approprié.[37] Son emprisonnement fut une représaille au rétablissement du Empire romain germanique par son Roi, Otton Ier.

Byzantins (Βυζαντινοί)

Au moment de la chute de Rome, la plupart des habitants de la partie orientale de lEmpire romain se considéraient comme des Chrétiens. Encore plus nombreux étaient ceux qui se considéraient Romains. Le mot hellène commençait déjà à désigner les païens plus que les personnes de nationalité ou de culture grecque. Le terme pour désigner un Grec était Romain avec le sens contemporain de Byzantin[38].

Le terme « Empire byzantin » fut inventé environ un siècle après la chute de Constantinople, en 1557, par lhistorien allemand Hieronymus Wolf. Il introduisit une historiographie byzantine dans son ouvrage Corpus Historiae Byzantinae, dans le but de distinguer la Rome antique de lhistoire grecque médiévale. Plusieurs auteurs reprirent cette appellation par la suite, même si elle resta longtemps relativement inconnue. Lorsque lintérêt pour cette période augmenta, les historiens anglais utilisèrent le terme Romain (Edward Gibbon en particulier) alors que les Français employèrent davantage le terme Grec[39]. Le terme « Empire byzantin » refit surface au milieu du XIXe siècle et sest peu à peu imposé dans lhistoriographie, et ce même en Grèce malgré les objections de Constantin Paparregopoulos selon qui lempire devrait porter le nom dEmpire Grec. Quelques auteurs Grecs utilisèrent le terme dEmpire byzantin au XIXe siècle qui ne devint populaire que dans la deuxième moitié du XXe siècle.

Renaissance du terme hellène

Lentrée des Croisés dans Constantinople, par Eugène Delacroix 1840. Le sac de Constantinople en 1204 par les Croisés stimula le nationalisme grec et provoqua du dédain pour les Latins

Lusage du terme Hellène se raviva au IXe siècle après que le paganisme eut été complètement éclipsé et quil ne fut plus une menace pour le christianisme. Ce regain suivit la même voie que son déclin. Le terme avait glissé dun nom national pendant lAntiquité vers une référence culturelle pendant la période hellénistique avant davoir une signification religieuse au début du christianisme. Avec la disparition du paganisme et le renouveau de léducation dans lEmpire byzantin, le terme regagna son sens culturel, et au XIe siècle retrouva son sens antique de « Grec ethnique », synonyme à lépoque de « Romain ».

Les écrits du XIe siècle à nos jours (dAnne Comnène, Michel Psellos, Jean III Doukas Vatatzès, Gemiste Pléthon et plusieurs autres) montrent que le renouveau du terme Hellène eut lieu. Par exemple, Anne Comnène décrit ses contemporains en tant qu’« Hellènes », et nutilise pas ce mot en tant que païens. De plus, elle se vante de son éducation grecque classique et parle en tant que Grecque de naissance et non en tant quétrangère ayant appris le Grec.

La refondation de lUniversité de Constantinople entraîna un renouveau de lintérêt pour léducation, particulièrement dans létude du Grec. Photios Ier de Constantinople était irrité du fait que les études helléniques étaient préférées aux travaux spirituels. Michel Psellos prit comme un compliment les louanges de Romain III davoir été élevé dune manière hellénique et considérait comme une faiblesse pour lempereur Michel IV dêtre dénué déducation hellénique[40].

Après le sac de Constantinople lors de la Quatrième croisade, le nationalisme grec saccentua. Lhistorien Nicetas Choniates insista sur lutilisation du terme « Hellènes », soulignant les outrages commis par les « Latins » contre les « Hellènes » dans le Péloponnèse et comment la rivière Alphée pourrait transporter la nouvelle jusquaux Barbares de Sicile, les Normands[41]. Nicéphore Blemmydès fit référence aux empereurs byzantins en tant quHellènes.[42], et Theodore Alanias écrivit dans une lettre à son frère que bien que le pays ait été capturé, Hellas existait toujours dans chaque homme sage.[43].

Le second Empereur de Nicée, Jean III Doukas Vatatzès écrivit dans une lettre au Pape Grégoire X à propos de la sagesse qui inondait la nation hellénique. Il estimait que le transfert de lautorité impériale de Rome à Constantinople était nationale et non géographique et quil nappartenait donc pas aux Latins doccuper Constantinople : selon Jean III Doukas Vatatzès, lhéritage de Constantin était passé aux Hellènes et eux seuls en étaient les héritiers et ses successeurs[44].

Théodore II Lascaris, le fils de Jean III Doukas Vatatzès, désira mettre le nom des Grecs en avant avec une réelle ferveur nationaliste. Il le fit à un point que « la race hellénique se dessine au-dessus de toutes les autres langues » et que « toute sorte de philosophie et forme de connaissance est une découverte des Hellènes... Quavez-vous, ô Italiens, à présenter[45] ? »

Lévolution du nom fut longue et na jamais remplacé complètement le terme « Romain ». Nicéphore Grégoras appela son ouvrage Histoire romaine. LEmpereur Jean VI Cantacuzène, un grand défenseur de léducation grecque, appelle les Byzantins « Romains »[46] alors que dans une lettre du Sultan dÉgypte Nasser Hassan Ben Mohamed, celui ci lappelle « Empereur des Hellènes, Bulgares, Sassanides, Valaques, Russes, Alains », mais pas des « Romains »[47]. Pendant le siècle suivant, Gemiste Pléthon fit remarquer à Constantin XI Paléologue que le peuple quil dirigeait était les « Hellènes, telles que leur race et leur langue le prouve[48] » alors que Laonicus Chalcondyles était en faveur dun changement du terme "Romain" vers "Grec"[49]. Constantin Paléologue lui-même proclama finalement Constantinople « refuge des Chrétiens, espoir et joie des Hellènes[50]. »

Continuité hellénique et conscience byzantine

Ce nétait pas que pour marquer leur citoyenneté romaine que les « Byzantins » se disaient Romioi. Le terme désignait aussi leur héritage hellénique. La grande majorité des « Byzantins » avait pleinement conscience quil y avait une véritable continuité avec la Grèce antique. Même si les Grecs antiques nétaient pas chrétiens, les « Byzantins » les considéraient toujours comme leurs ancêtres. Graekos (Γραῖκος) fut alors un substitut commun au terme Hellène pour remplacer Romios. Ce terme fut souvent utilisé par les « Byzantins » en tant quidentification ethnique.

On trouve le terme « Graekos » dans les travaux de Priscus, un historien du Ve siècle. Il écrit qualors quil était en visite non officielle auprès dAttila le Hun, il y rencontra quelquun habillé comme un Scythe mais parlant le Grec. Lorsque Priscus lui demanda il avait appris cette langue, lhomme sourit et dit quil était Graekos de naissance.

De nombreux auteurs « byzantins » parlent des autochtones de lEmpire en tant que Grecs [Graekoi] ou Hellènes, comme le fait Constantin Porphyrogénète au Xe siècle. Il rapporte la révolte de communautés slaves dans la region de Patras (Péloponnèse: elles mettent tout dabord à sac les habitations de leurs voisins, les Grecs (ton Graikon) avant de sen prendre aux habitants de Patras.

Peu de temps avant la chute de Constantinople, Nicolaos Sophianos réalise une carte de Grèce, la première dessinée par un Grec. Elle sintitule Totius Graeciae Descriptio. Elle est totalement en latin, mais son cartouche comporte le mot « Ellas ».[51]

De manière générale, la continuité avec la Grèce antique était évidente tout au long de lhistoire de lEmpire romain dOrient. Les « Byzantins » nétaient pas quune population chrétienne orthodoxe se définissant uniquement comme « romaine ». Ils utilisaient aussi le terme à des fins légales et administratives, dautres termes étant utilisés pour les distinguer ethniquement. En bref, les habitants grecs de lEmpire romain dOrient étaient parfaitement conscients de lhéritage de la Grèce antique et furent capables de préserver leur identité en même temps que sadapter aux changements que le monde subissait à cette époque.

Concurrence entre Hellène, Romain et Grec

Après la chute de lEmpire byzantin et pendant loccupation ottomane, il y eut une bataille idéologique à propos des trois noms nationaux des Grecs. Cette controverse aurait pu séteindre après la guerre dindépendance grecque, mais elle ne fut résolue quau XXe siècle après la perte de lAsie Mineure au profit des Turcs.

Cette controverse reflétait la divergence de point de vue entre classicistes et médiévistes (katharévousa et démotique) dans leur tentative de définir la nationalité grecque à une époque ce mouvement nétait pas encore encouragé par lEmpire byzantin. Le concept dHellène pour une personne dorigine grecque était déjà bien ancré depuis la fin du Moyen Âge. Cependant, pour la majorité de la population, et spécialement celle des zones rurales éloignées des grands centres urbains, la perception dominante était toujours celle dêtre Romains/Romios, cest-à-dire descendant de lEmpire byzantin. Rigas Feraios appela dailleurs Bulgares, Arvanites, Arméniens et Romains à lever les armes contre les Ottomans[52].

Le mot « Grec » (Γραικός) était le moins populaire des trois termes, et reçut une attention disproportionnée de la part des lettrés par rapport à son usage réel. Adamántios Koraïs, un classiciste renommé, justifia sa préférence dans Dialogue entre deux Grecs : « nos ancêtres se faisaient appeler Grecs mais adoptèrent par la suite le nom dHellènes (...). Un de ces noms est notre vrai nom. Jai approuvé « Grèce » parce que cest la façon dont nous appellent les nations éclairées dEurope[53]. » Pour Koraïs, les Hellènes sont les habitants de la Grèce pré-chrétienne.

La disparition de lÉtat byzantin mena petit à petit à la marginalisation du mot « Romain » et permit à « Hellène » de refaire surface en tant que principal nom national. Dionysius Pyrrus appelle à lusage exclusif du mot hellène dans sa Cheiragogie : « Ne désire jamais nous appeler Romains mais Hellènes, car les Romains de lancienne Rome ont asservi et détruit lHellas[54]. » En 1790, des envoyés grecs allèrent demander à la Tsarine Catherine II de donner à la Grèce son petit-fils Constantin. Ils se présentèrent non pas comme des Romains, mais comme des « Hellènes, descendants des Spartiates et des Athéniens ».[55] Alexandre Ypsilántis lorsquil appelle au soulèvement qui déclenche la Guerre dindépendance grecque, débute sa Déclaration par : « Le temps est venu, hommes, Hellènes[56] ». Après que ce mot ait été accepté par les autorités spirituelles et politiques du pays, il se diffusa rapidement au sein de la population, particulièrement avec le début de la guerre dindépendance de nombreux chefs et figures de lépoque faisaient une différence entre les Romains restant endormis et les Hellènes se rebellant[57]. Le Général Kolokotronis en particulier mit un point dhonneur à appeler ses troupes Hellènes et portait même un casque de style antique.

Le général Makrygiannis dit dun prêtre quil fait son devoir face aux Romains (les civils) mais espionne secrètement les Hellènes (les combattants). Romain finit alors par être associé à lidée de passivité et dasservissement, et Hellène ramena les souvenirs de gloires passées et de lutte pour la liberté. Lhistorien Ambrosius Phrantzes écrivit qualors que les autorités turques de Xylokastro sétaient rendues à larmée grecque, ils lancèrent des cris de défiance qui conduisirent à leur massacre par la foule : « Ils parlaient aux petits Hellènes en tant que Romains. Cétait comme sils les appelaient esclaves ! Les Hellènes, ne supportant pas dentendre ce mot leur rappelant leur situation et lissue de la tyrannie...[58] »

Les citoyens du nouvel État grec se nommèrent Hellènes, faisant une connexion avec la Grèce antique on ne peut plus claire. Cela entraîna en retour une certaine fixation sur la période antique, négligeant ainsi les autres périodes de lhistoire, en particulier celle de lEmpire byzantin. Ce point de vue des classicistes fut vite mis en balance par la Grande Idée qui prévoyait de rétablir Constantinople comme capitale et de rétablir un Empire byzantin. En 1844, Ioannis Kolettis déclare devant lAssemblée constituante : « le royaume de Grèce nest pas la Grèce ; ce nen est quune partie, une petite et pauvre partie de la Grèce... Il y a deux grands centres de lhellénisme. Athènes est la capitale du royaume. Constantinople est la grande capitale, la Cité, rêve et espoir de tous les Grecs[59]. »

Notes

  1. À lexception de son Catalogue des vaisseaux.
  2. Daprès Perseus Project (en)
  3. Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne], II, 681-685.
  4. Antonis Hatzis, Helle, Hellas, Hellene, Athènes, 1935, p. 128-161.
  5. Homère, op. cit., XVI, 233-235 (traduction de Leconte de Lisle).
  6. Géographie, III, 15.
  7. Météorologiques [livre I], I, 352b.
  8. Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne], X, 7, 3.
  9. Thucydide, Histoire de la guerre du Péloponnèse [détail des éditions] [lire en ligne], I, 132.
  10. Par exemple le roi Alcon et le roi Tharypas des Molosses, Alexandre Ier et Archélaos de Macédoine.
  11. Thucydide, op. cit., II, 68, 5 et III, 97, 5.
  12. Ibid., II, 68, 9 and II, 80, 5 et I, 47, 3.
  13. Ibid., II, 80, 5.
  14. (en) J. Juthner, Hellenen und Barbaren, Leipzig, 1928, p. 4.
  15. « Barbarous », dans Oxford English Dictionary, 2e éd., 1989.
  16. Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne], I, 56.
  17. Ibid., livre II, 58.
  18. Aristophane, Oiseaux [détail des éditions] [lire en ligne], 199.
  19. Aristophane, les Nuées, 492.
  20. Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines [détail des éditions] [lire en ligne], I, 89, 4.
  21. Saint Paul, Épitre aux Romains, 1, 14
  22. Euripide, Iphigénie à Aulis [détail des éditions] [lire en ligne], 1400.
  23. Aristote, Politique, I, 5.
  24. Isocrate, Panégyrique, 50.
  25. Homère, Iliade, II, 498.
  26. Aristote, Les Météorologiques, I, 352a.
  27. Genèse, 10:2.
  28. Saint Paul, Actes aux Apôtres, 14, 1 ; 18, 4 ; 19,10 ; 19, 17 ; 20, 21.
  29. Nouveau Testament, Évangile de Marc, 7, 26.
  30. Aristide, Apologie.
  31. Pape Grégoire, Contre Julien, 1, 88.
  32. Souda [(en)(grc) lire en ligne], q.v. τ (t).
  33. Procope, Guerre contre les Goths, III, 1 et Guerre contre les Vandales, I, 21.
  34. Lambru, Palaeologeia and Peloponnesiaka, 3, 152.
  35. Pape Innocent, Decretalium, Romanourm imperium in persona magnifici Caroli a Grecis transtuli in Germanos.
  36. Epistola 86, of year 865, PL 119, 926.
  37. Liutprand, Antapodosis.
  38. (en) Warren Treadgold, History of the Byzantine State and Society, 1997, Stanford, p. 136.
  39. Edward Gibbon, Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain [détail des éditions] et Alexandre Rambeau, LEmpire grec au Xe siecle.
  40. Romain III, Towards the son of Romanus himself, p. 49.
  41. Nicetas Choniates, The Sack of Constantinople, 9 ’¦Å, Bonn, p. 806.
  42. Nicéphore Blemmydès, Pertial narration, 1, 4.
  43. Theodore Alanias, PG, 140, 414.
  44. (en) John Vatatzes, Unpublished Letters of Emperor John Vatatzes, t. I, Athènes, 1872, p. 369-378.
  45. Theodore Lascaris, Christian Theology, VII, 7-8.
  46. John Catacuzenus, History, 4, 14.
  47. Des textes similaires furent écrits dans les administrations des royaumes du nord de lEurope : Russie, Pologne ou Lituanie...
  48. George Gemistus Plethon, Paleologeia and Peloponessiaka, p. 247.
  49. Laonicus Chalcondyles, History I, 6 ’¦Å’¦Å.
  50. (en) George Phrantzes, History, 3, 6.
  51. Jean-Yves Guiomar et Marie-Thérèse Lorain, «La carte de Grèce de Rigas et le nom de la Grèce», in Annales historiques de la Révolution française, Numéro 319.
  52. Rigas Feraios, Thourios, ligne 45.
  53. Adamántios Koraïs, Dialogue entre deux Grecs, Venise, 1805, p. 37.
  54. Dionysius Pyrrhus, Cheiragogie, Venise, 1810.
  55. Constantin Paparregopoulos, Histoire de la civilisation hellénique, p. 405 in Jean-Yves Guiomar et Marie-Thérèse Lorain, «La carte de Grèce de Rigas et le nom de la Grèce», in Annales historiques de la Révolution française, Numéro 319.
  56. Ioannou Philemonus, Essai, livre 2, p. 79.
  57. Ioannis Kakrides, Ancient Greeks and Greeks of 1821, Thessalonique, 1956.
  58. (en) Ambrosius Phrantzes, Abridged history of a revived Greece, Athènes, 1839, p. 398.
  59. (en) Markezines, Political History of Modern Greece, Athènes, livre A, p. 208.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) John Romanides, Romanity, Romania, Rum, Thessalonike, 1974.
  • (en) Steven Runciman, Byzantine and Hellene in the 14th century.
  • (el) Panagiotis Christou, The Adventures of the National Names of the Greeks, Thessalonike, 1964.
  • (el) Antonios Hatzis, Elle, Hellas, Hellene, Athens, 1935-1936.
  • (de) J. Juthner, Hellenen und Barbaren, Leipzig, 1923.
  • (el) Basso Mustakidou, The words Hellene, Greek, Roman, Byzantine, Ottoman, Turk, Tybigge, 1920.
  • (el) Ioannis Kakrides, Ancient Greeks and Greeks of 1821, Athènes, 1956.
  • A. Rambeau, LEmpire grec au Xe siècle.
  • Georges Contogeorgis, Histoire de la Grèce, Hatier, 1992 (ISBN 2218038412).

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