- Charles Marie Rene Leconte de Lisle
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Leconte de Lisle
Pour les articles homonymes, voir Leconte.Leconte de Lisle Activité(s) poète Naissance 22 octobre 1818
Saint-Paul, La RéunionDécès 17 juillet 1894
Voisins, YvelinesLangue d'écriture français Mouvement(s) Parnasse Œuvres principales Poèmes antiques, Poèmes barbares, Poèmes tragiques Compléments Influences : - a été influencé par Les Orientales, de Victor Hugo,
- a influencé les poètes parnassiens.
Éditeurs :
- Marc Ducloux (1852),
- Dentu (1855),
- Poulet-Malassis et de Broise (1858),
- Alphonse Lemerre (1871-1965),
- Les Belles Lettres (1976-78).
Charles Marie René Leconte de Lisle, né le 22 octobre 1818 à Saint-Paul dans l’Île Bourbon[note 1] et mort le 17 juillet 1894 à Voisins[note 2], est un poète français.
Il est connu sous son seul nom de famille Leconte de Lisle, sans mentionner de prénom, qu'il adopta comme nom de plume : c'est notamment le cas dans les éditions de ses œuvres, dans sa correspondance[note 3], ainsi que dans la plupart des livres et anthologies qui lui sont consacrés. C'est pourquoi c'est ce nom qui est utilisé dans la suite de l'article. Son prénom usuel, utilisé par ses proches, était « Charles ».
Leconte de Lisle passa son enfance à l'île Bourbon et en Bretagne. En 1845, il se fixa à Paris. Après quelques velléités lors des événements de 1848, il renonça à l'action politique et se consacra entièrement à la poésie.Son œuvre est dominée par trois recueils de poésie, les Poèmes antiques (1852), les Poèmes barbares (1862) et les Poèmes tragiques (1884), ainsi que par ses traductions d’auteurs anciens[note 4].
Il est considéré comme le chef de file du mouvement parnassien, autant par l’autorité que lui a conférée son œuvre poétique propre que par des préfaces dans lesquelles il a exprimé un certain nombre de principes auxquels se sont ralliés les poètes d’une génération – entre la période romantique et le symbolisme – regroupés sous le vocable de parnassiens à partir de 1866.
L'Empire s'était honoré en lui assurant une pension et en le décorant ; la République l'attacha à la bibliothèque du Sénat, dont il devint sous-bibliothécaire en 1872, et le nomma officier de la Légion d'honneur en 1883.
En 1886, neuf ans après une première candidature infructueuse à l’Académie française, Leconte de Lisle fut élu, succédant à Victor Hugo. Et ce fut une séance mémorable que celle du 31 mars 1887, où Leconte de Lisle fut reçu par Alexandre Dumas fils.
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Idées littéraires
Le choix de certains thèmes et leur traitement par Leconte de Lisle le relient au romantisme, notamment : la description de la nature sauvage (couleur, exotisme, animaux,...), les sujets historiques et mythologiques, le goût de la liberté dans la fantaisie, l'énergie.
Mais, amplifiant l’impulsion donnée par Théophile Gautier avec son culte de l’Art pour l’Art et par Théodore de Banville, Leconte de Lisle rompt avec ce mouvement et défend une doctrine nouvelle – celle qui sert de modèle aux parnassiens – caractérisée par quelques principes : la poésie doit rester impersonnelle (le poète ne doit pas chanter son ego) ; le poète doit privilégier le travail de la forme plutôt que se laisser aller à sa seule inspiration débridée ; il doit viser la beauté, dont l’antiquité (grecque, hindoue, nordique, etc.) fournit les modèles absolus ; par opposition aux sentiments, la science, guidée par la raison, constitue un champ d’expression infini ; le poète ne doit pas s’impliquer dans la vie moderne.
Biographie
Discours de Jean Mistler
[Cette section reprend une grande partie d'un discours prononcé par Jean Mistler à la Bibliothèque nationale, le 23 septembre 1977.]
Il naquit à Saint-Paul en 1818, et cette île berça son enfance sous ses palmiers peuplés d’oiseaux éclatants. Son paysage intérieur a été formé de ces images, de ces couleurs, de ces parfums. En écrivant ses poèmes bibliques, il n’a eu nul besoin de puiser dans les récits de la Genèse pour évoquer le paradis terrestre, il lui a suffi de se souvenir.
Leconte de Lisle avait trente ans lorsque la Révolution de 1848 apporta la liberté aux esclaves. Sans attendre cette date, il avait combattu le servage dans ses premiers écrits, notamment dans les deux nouvelles publiées vers 1845 : l’une montrait le Noir Job amoureux de la créole Marcie, et l’autre, un esclave, Sacatove, qui enlevait sa jeune maîtresse. Ces deux récits finissaient dans le sang et de manière un peu mélodramatique, mais ils montrent que le problème de l’égalité des hommes se posait déjà fortement pour le jeune écrivain.
Cette libération des esclaves, répondant à son idéal de justice, posa cependant de difficiles problèmes pour son père et pour lui. Réalisée peut-être après une préparation insuffisante, la réforme fut suivie, à la Réunion, d’une grave crise économique, sa famille fut ruinée et la pension que le jeune étudiant parisien recevait n’arriva plus qu’irrégulièrement, puis cessa tout à fait, et ce fut pour lui la misère.
Le groupe d’artistes décrit par Henry Murger dans sa Vie de Bohème ne fut pas le seul, dans le Paris de 1850, à vivre d’expédients ! Des enfants des Îles, amis de notre poète et poètes eux-mêmes, ou journalistes, tels que Lacaussade et Laverdan, d’autres nés à Paris. Thalès Bernard, Louis Ménard, connurent comme lui, non seulement des fins de mois difficiles, mais des mois entiers d’expédients et de privations, les cachets impayés à la pension Laveur en retard chez les logeuses et une liberté s’alimentant au pain et à l’eau, comme dans les prisons.
Un cousin de Leconte de Lisle, Foucque, qui est riche, ne lui donne point d’argent, mais des conseils : « Tu rimes facilement, pourquoi n’écrirais-tu pas des chansons pour Thérésa ? » Écrire, oui, le jeune homme écrira, mais pas pour les chanteuses de cafés-concerts ! Ses amis et lui-même visent plus haut : Lacaussade achève une traduction d’Ossian, Thalès Bernard travaille à un savant Dictionnaire de la mythologie, Louis Ménard, qui gagne à peu près convenablement sa vie comme préparateur au laboratoire du chimiste Pelouze (et qui, par parenthèse, y découvrira un jour le collodion), se plonge dans l’exégèse des religions et des mythes et étudie les textes symboliques de la vieille Égypte. Les bourgeois peuvent bien rire en voyant Ménard se promener au Luxembourg, portant autour du cou un boa de plumes passablement dépenaillé, mais le soir, lorsque les amis se retrouvent, au cinquième étage de Leconte de Lisle, sans feu, autour d’une chandelle de suif qui pleure sur la table, dans l’épaisse fumée des pipes, ils évoquent les ciels lumineux de l’Orient, les marbres de la Grèce, et ce sont déjà les rêves mystiques et païens que fera revivre un jour Louis Ménard.
La politique ? Oui, ils en font beaucoup et ils ont applaudi à la chute du roi citoyen. Ils sont affiliés à des clubs d’extrême gauche et Leconte de Lisle sera même chargé d’une campagne électorale, dans les Côtes-du-Nord, par le Club des clubs, sorte de centrale des groupements extrémistes : ce voyage ne lui vaudra que quelques horions. Il n’y a pas grand-chose non plus à retenir de sa collaboration à la Démocratie pacifique ou à d’autres organes plus ou moins fouriéristes. Retenons simplement – conclusion prévisible – l’échec du jeune homme à la licence en droit. Quant à croire qu’il fit vraiment le coup de feu pendant les journées de juin et qu’il alla, comme on l’a raconté, laver dans la Seine « sa figure noire de poudre », j’en doute un peu : les gardes nationales avaient la détente facile ces soirs-là, et je pense que, s’il coucha une nuit ou deux au poste, ce fut tout.
En tout cas, de cette période de bouillonnement intellectuel, Leconte de Lisle garda des opinions farouchement républicaines qui ne se calmèrent un peu qu’au spectacle de la Commune en 1871. Du moins, ce qui ne devait point pâlir, ce fut son anticléricalisme. Le poète descendit de sa tour d’ivoire – entendez le cinquième du boulevard des Invalides, ou, plus tard, le quatrième de la rue Cassette – pour rédiger un Catéchisme populaire républicain en trente-deux pages, et ensuite une Histoire populaire du christianisme, qui furent ses deux plus grands succès de librairie, mais n’ajoutent rien à Qaïn ou à Hypathie.
Né dans toute l’Europe du bouleversement politique et social qui avait renversé tant de trônes et d’institutions, le romantisme prétendait apporter du nouveau, non seulement dans les arts et les lettres, mais aussi dans les idées et dans les mœurs. Le Parnasse eut des ambitions plus étroitement littéraires. Arrivant à un moment de notre histoire où s’étaient succédé, en soixante ans, sept ou huit régimes politiques, et groupant des hommes plus âgés de quinze à vingt ans que les jeunes chevelus du Cénacle, les Parnassiens cherchaient moins à régenter et à formuler des théories qu’à donner des exemples. Ils ne fondèrent pas une revue, comme avait été jadis la Muse française, mais ils publièrent un recueil collectif de poésie, le Parnasse contemporain, un in-octavo qui parut trois fois : en 1866, sur deux cent quatre-vingt-quatre pages, en 1869, sur quatre cent une, enfin en 1876, sur quatre cent cinquante et une. Cette dernière édition groupait soixante-neuf poètes. L’ordre alphabétique n’y était troublé que par la contribution de Jean Aicard qui, parvenue trop tard, fut rejetée à la fin. Dans les trois éditions, on retrouvait tous les noms connus, et même plusieurs inconnus. De Baudelaire à Verlaine et à Mallarmé, tous les poètes étaient là sauf le plus grand. Certes Hugo était en exil en 1866, lorsque parut le premier Parnasse, mais ses livres étaient publiés en France sans entrave. Ne fut-il donc pas sollicité ? On a peine à le croire, mais encore plus de peine à supposer qu’il aurait refusé. Les contributions étaient aussi inégales en qualité qu’en étendue : vingt-six sonnets de Heredia, vingt-quatre rondeaux de Banville, un acte d’Anatole France, les Noces corinthiennes, un énorme poème de Leconte de Lisle, l’Epopée du moine. Leconte de Lisle, à qui la responsabilité des choix n’incombait point, jugeait l’ensemble sans indulgence, et voici ce qu’il en disait, dans une lettre du 19 janvier 1875 à Heredia : « Ce que je connais des rimes envoyées est assez misérable, celles de Prudhomme, de Manuel, de Mme Ackermann, de Mme Blanchecotte et de Soulary sont écœurantes. En outre, on a donné à Lemerre une poésie de Baudelaire, et absolument authentique, quoi qu’en disent quelques-uns, attendu qu’il me l’a récitée lui-même, il y a bien des années. Ces vers sont fort obscènes et non des meilleurs qu’il ait faits. » Tout ce que je sais de ce poème, c’est qu’il ne devait point figurer dans le volume paru en 1876.
Tel quel, le Parnasse contemporain fut ce qu’on appelle aujourd’hui une manifestation de masse. Son effet se prolongea longtemps après la mort de ses principaux participants, et l’Université ne fut pas étrangère à sa durée : elle retrouvait en effet chez Leconte de Lisle, et même chez Heredia, le solide héritage de la tradition gréco-latine et des poètes qui, tels Ronsard ou Chénier, avaient su la faire revivre sur le terroir français.
Reconnu chef d’école, Leconte de Lisle devait, assez naturellement, penser à l’Académie. Il ne se hâta pourtant pas et s’y présenta pour la première fois qu’à près de soixante ans. [...] La modeste indemnité académique – quinze cents francs à l’époque, mais des francs-or – n’eût cependant pas été à dédaigner pour l’auteur des Poèmes barbares, dont la situation matérielle était très difficile. Marié depuis trente ans avec une jeune orpheline rencontrée jadis chez les Jobbé-Duval, il menait la vie la plus simple : la pauvreté en redingote. Ses droits d’auteur étaient insignifiants et les articles qu’il donnait de temps en temps dans la presse, fort mal payés. Le Conseil général de la Réunion lui versait une petite subvention, mais elle fut supprimée en 1869. Le gouvernement impérial, désireux d’encourager la littérature, avait accordé au poète, à partir de 1863, une pension annuelle de 3600 francs. Les anciens rois de France avaient octroyé de telles faveurs à plusieurs écrivains et les souverains du XIXe siècle avaient repris cette tradition. Mais, après le 4 septembre, cette allocation fut retirée et on la reprocha durement à Leconte de Lisle. L’intervention de quelques amis fit obtenir au poète une modeste sinécure, un poste de conservateur-adjoint à la bibliothèque du Sénat. Son caractère ombrageux prit fort mal la chose et il écrivit à Heredia : « Ce n’est au fond qu’une insulte de plus ajoutée à toutes celles que j’ai déjà endurées. » Cependant, l’agréable appartement de fonction attaché à cette place, avec ses fenêtres sur le jardin du Luxembourg, lui fit un certain plaisir.
Chaque année, il allait au bord de la mer, en Normandie ou en Bretagne, soit dans un modeste meublé, soit chez des amis. Mais il se plaignait souvent de la chaleur excessive ! Au Puis, près de Dieppe, par exemple, en septembre 1891, il se réjouit de voir arriver « de copieuses ondées qui rafraîchissent l’air et de bons vieux nuages assez noirs qui obscurcissent l’atroce sérénité du ciel ». Mais après cette « atroce sérénité », il enchaîne, peut-être en souriant sous cape : « J’aurais dû naître ou vivre au fond de quelque fjord de Norvège, dans un perpétuel brouillard, en compagnie des phoques dont je partage les goûts et les mœurs, n’ayant jamais su lire ni écrire et fumant d’éternelles pipes en l’honneur des Dieux Norses. »
Malgré tout, ses amis, et notamment le fidèle Heredia, lui conseillent toujours de se présenter à l’Académie. Le 9 août 1883, répondant sans doute à une lettre particulièrement pressante, il écrivait à Heredia cette curieuse page qui nous introduit dans le cercle de Victor Hugo : « Quant à l’Académie, j’y renonce absolument, sauf dans le cas où Hugo mourrait avant moi... » [...]
Cependant, Hugo meurt le 22 mai 1885, et alors, à l’élection du 11 février 1886, brusque changement à vue : dès le premier tour, Leconte de Lisle est élu, par vingt et une voix contre six à Ferdinand Fabre, le romancier des gens d’église ! François Coppée eut ce commentaire : « Leconte de Lisle répandra à l’Académie sa noire méchanceté, comme la seiche dans les flots de la mer. » Si c’est être méchant que d’être juste, je dois à la vérité de dire que l’auteur des Poèmes barbares a porté sur Coppée plus d’un jugement où la justice tient davantage de place que l’indulgence.
Il fit pour sa réception un consciencieux éloge de Hugo et, dans sa réponse, Alexandre Dumas fils ne dépassa point l’esthétique du Demi-monde et de la Dame aux camélias. Les Goncourt, qui assistaient à la séance, notèrent dans leur Journal que, pendant les discours, Coppée regarda beaucoup en l’air, vers la Coupole...
La fin de la vie de Leconte de Lisle fut sans grands événements extérieurs. Il ne mourut point en pleine jeunesse, comme Chénier, Nerval, Apollinaire, il n’atteignit pas non plus l’âge des patriarches, mais c’est dans ses dernières années qu’il connut le plus profondément les joies et les tortures de l’amour, et cet homme qui avait fait de l’impassibilité le premier article de son art poétique, écrivit :
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- Amour, tu peux mourir, ô lumière des âmes,
- Car ton rapide éclair contient l’Eternité.
Il s’éteignit le 17 juillet 1894, en pleine lucidité.
[...] Au lendemain de sa mort, un poète écrivait que Leconte de Lisle « avait rendu leurs anciens noms aux dieux ». Oui, mais il ne s’est pas borné à ceux de la Grèce et de Rome, à ceux du Parthénon et du temple d’Égine. Son horizon ne s’est point limité à la Méditerranée classique, il y a fait entrer les vents et les nuages de tous les ciels, les houles de tous les océans. Dans cette poésie cosmique, l’histoire est présente. Oui, le même vaisseau qui emporta Hélène est toujours paré pour emporter nos rêves. Là-bas, vers ce point de l’horizon marin d’où sans cesse, depuis Eschyle, accourt l’innombrable troupeau des vagues rieuses.
Famille
- Son père : Charles Marie Leconte de Lisle, né en 1794 à Dinan (Côtes-du-Nord), breton, ancien chirurgien des armées de Napoléon, émigrant en 1816 à l’Île Bourbon (actuellement Île de la Réunion) et devenu planteur.
- Sa mère : Anne Suzanne Marguerite Élysée de Riscourt de Lanux (1800-1872), fille d’un planteur de Saint-Paul, arrière petite-fille de Jean Baptiste François de Lanux, issue d’une famille du Languedoc installée à Bourbon depuis 1720 (en la personne du Marquis François de Lanux, languedocien, exilé par le Régent), qui appartient à l’aristocratie de l’île et est apparentée au poète Parny.
- Ses cinq frères et sœurs : • Élysée Marie Louise (23 octobre 1821 - ?) • Alfred (10 novembre 1823 - 1888) • Anaïs (31 juillet 1825 - ?) • Emma (1836 - ?) • Paul (18 mars 1839 - 23 février 1887).
- Sa femme : Anna Adélaïde Perray (29 mars 1833, Versailles - 8 septembre 1916, Versailles), fille de Jacques Perray et d'Amélie Leconte. Mariage : Paris, 10 septembre 1857.
- Origine du nom de Leconte de Lisle[1] : la famille "Le Conte", originaire d’Avranches et venue habiter Dinan vers le milieu du XVIIIe siècle, s’était autrefois séparée en deux branches, les "Le Conte de Préval" (la branche cadette) et "les "Le Conte de Lisle" (la branche aînée).[note 5]
Chronologie
Chronologie1818-1822, Île Bourbon
1818. Le 22 octobre, naissance à Saint-Paul (Île de la Réunion, à l’époque Île Bourbon).
1818-1822. Enfance sur l’île.
1822-1832, Bretagne
Séjour en Bretagne (Dinan, Nantes). En 1830, le jeune Charles est pensionnaire à l’Institution Brieugne de Nantes, en même temps que son compatriote Auguste Lacaussade.
1832-1837, Île Bourbon
La famille retourne à l’Île Bourbon (Nantes, 18 juin - Île Bourbon, 25 septembre), avec escale à l'Île Maurice. Études secondaires. Leconte de Lisle découvre Les Orientales de Victor Hugo et tombe amoureux de sa cousine Marie-Elixène de Lanux Naciede (1821-1840), qui sera sa muse. On trouve dans certains poèmes, comme Le Manchy, des évocations de cette passion. Premiers essais littéraires.
1837-1843, Bretagne
1837. Nouveau départ de Leconte de Lisle pour la métropole en vue d’y poursuivre des études de droit. Le voyage à bord de l’Héloïse (Île Bourbon, 11 mars - Nantes, 30 juin), le conduit à faire escale au Cap (1er avril) et à Sainte-Hélène (22 avril). Il faut d’abord décrocher le baccalauréat de lettres.
1838. Novembre : Leconte de Lisle obtient le baccalauréat. Études de droit à Rennes. Sans goût pour cette voie, il abandonne au bout d’un an. Sa famille lui coupe les vivres.
1840. Le 3 janvier, mort de Marie-Elixène à l’âge de dix-huit ans.
Projet avorté d’un recueil poétique, qui aurait eu pour titre : Les Rossignols et le Bengali.
Fondation d’une revue satirique éphémère, La Variété.1841. En janvier, il obtient le baccalauréat en droit.
1842. Il tente de fonder une nouvelle revue Le Scorpion.
1843. Retour sur l’Île Bourbon à bord de la Thélaïre (Nantes, 12 juin - Île Bourbon, 3 octobre) avec dérive jusqu'à Terre-Neuve (en raison des vents contraires) et nouvelle escale à l'Île Maurice.
1843-1845, Île Bourbon
Pendant ces deux ans, il donne quelques leçons et collabore à divers journaux locaux. Il aurait écrit des vers, mais les aurait jetés.
1845-1894, Paris
1845. Départ définitif pour la métropole à bord de l’Anna (Saint-Denis, 23 mars - Saint-Nazaire, 21 juin)[note 6]. Il se fixe à Paris. Il fait la connaissance de Charles Baudelaire. Il professe des opinions républicaines et anti-esclavagistes.
1846. Il s’enflamme pour les idées fouriéristes. Il collabore à des publications fouriéristes : La Démocratie pacifique, quotidien auquel il donne des contes en prose et quelques articles de politique ; La Phalange, mensuel dont il assure le secrétariat et qui publie plusieurs des futurs Poèmes antiques.
1848-1851. Il participe très activement à la campagne d’un groupe de jeunes créoles en faveur de l’abolition de l’esclavage. On l’envoie dans les Côtes-du-Nord, pour se présenter à la députation. C’est un piteux échec. Il aurait été présent sur les barricades, pendant les événements de juin. Il est incarcéré pendant quarante-huit heures. Déçu par la tournure que prennent les événements après 1848, il se détourne de la politique pour se consacrer à la littérature. Il décide de se consacrer désormais à la poésie. Il vit de leçons particulières, de correspondances adressées à des journaux de son île natale et d’aides diverses. Il lui arrive souvent de traverser des périodes de très grande pauvreté.
1852. Le 9 février, dans Le Constitutionnel, article élogieux de Sainte-Beuve évoquant Midi et Hélène. Son ami Auguste Lacaussade le met en relation avec l’éditeur Marc Ducloux, qui publie le 4 décembre les Poëmes Antiques, avec la préface. Très remarqué, le recueil consacre sa place dans le monde des lettres. .
1853-1855. Chez Louise Colet, Leconte de Lisle fréquente Gustave Flaubert, Alfred de Vigny, Victor Cousin, etc. Flaubert est enthousiasmé par sa poésie. Le Conseil Général de la Réunion lui octroie, comme à Auguste Lacaussade, une pension annuelle de 2000 francs.
1855. Poèmes et poésies.
1856. Il obtient le prix Lambert (1000 francs) de l’Académie Française.
1857. Le 10 septembre, mariage avec Anna Adélaïde Perray, lingère, qu'il avait rencontrée chez son ami d'enfance Félix Jobbé-Duval et avec laquelle il vit depuis deux ans ; c’est un mariage modeste. Hypatie. Nouveau prix de l’Académie (1500 francs).
1858. Poésies complètes.
1859. Sa mère quitte La Réunion et s'établit à Bordeaux chez une de ses filles mariée à un armateur.
1860. Le succès des recueils poétiques, la préface retentissante des Poèmes antiques, une série d’articles sur Les Poètes contemporains dans Le Nain jaune conduisent les jeunes poètes à adopter Leconte de Lisle comme chef de file d’une nouveau courant poétique.
1861. Début avril, il emménage 8, boulevard des Invalides, où il commence à recevoir les jeunes poètes. Chaque samedi, ils se rendent dans son salon au cinquième étage « à la file indienne, par un étroit escalier »[2] : d'abord Catulle Mendès (introduit par Louis Ménard), François Coppée et Villiers de L’Isle-Adam ; viendront ensuite Louis-Xavier de Ricard, Paul Verlaine, Jules Andrieu, Albert Mérat, Léon Valade, Léon Dierx, Sully Prudhomme, Albert Glatigny, José-Maria de Heredia, et parfois Mallarmé et Emmanuel des Essarts, etc.
1862. Poésies barbares.
1864. Tacitement rallié au régime impérial, il accepte une pension payée sur la cassette personnelle de l’Empereur.
1866. Première série du Parnasse contemporain, à laquelle contribuent 37 poètes. La position de chef d’école de Leconte de Lisle est affirmée avec éclat. Le 17 avril, il est, avec Villiers de L'Isle-Adam, témoin de Catulle Mendès pour son mariage avec Judith Gautier, à Neuilly. En novembre, Barbey d’Aurevilly publie un pamphlet, Les trente-sept médaillonnets du Parnasse contemporain[note 7],[note 8], comprenant notamment une critique consacrée à Le Conte de Lisle [sic], comme à chacun des 36 autres poètes.
1867-1868. Traduction de l'Iliade et de l'Odyssée. Alphonse Daudet, Paul Arène et plusieurs de leurs amis publient un pastiche, Le Parnassiculet contemporain[3], visant notamment Leconte de Lisle. Dans son premier roman[4], Alphonse Daudet campe le poète Baghavat, qui est une caricature de Leconte de Lisle.
1869. Il préside le comité de publication de la deuxième série du Parnasse contemporain. La publication des livraisons commence en octobre.
1870. Il est décoré de la légion d’honneur, qu'il n'a pas demandée. Après la chute de l’Empire, on découvre l'existence de sa pension impériale. Certains de ses amis se détournent de lui et il doit renoncer à la carrière politique qu’il avait pu imaginer. Il envisage de se suicider.
1871. Publication d’œuvres de commande, chez Lemerre : Histoire populaire de la Révolution française et Histoire populaire du christianisme. Dans sa correspondance, Leconte de Lisle se montre hostile à la Commune, qui lui semble compromettre les chances d’établir la République. En juin, Alphonse Lemerre annonce l'édition des œuvres complètes (édition in-8° cavalier, papier vélin), incluant : "sous presse", La Poésie du XVe au XIXe siècle, études et extraits, en 2 vol. ; et "en préparation", Les États du diable (projet qui n'aboutira pas) et les traductions de Sophocle et d'Euripide (qui paraîtront en 1877) et celle de la Bible (qui ne paraîtra pas) ! En juillet, deuxième Parnasse contemporain, qui a été interrompu pendant la guerre de 1870. Le 28 décembre, il est nommé, en remplacement de François Coppée, démissionnaire, "employé" à la Bibliothèque du Palais du Luxembourg. Il accepte, tout en se sentant blessé par la médiocrité de l’offre. Logé et chauffé aux frais de l’État, il conserve cette sinécure modeste jusqu’à la fin de ses jours[note 9]. Publication anonyme du Catéchisme populaire républicain, qui rencontre un succès considérable, avec au moins 24 éditions, et qui suscite le tapage de la droite monarchiste à l’Assemblée de Versailles.
1872. Le 6 février, un membre de l’Assemblée nationale, Dufaur de Gavardie, interpelle le Gouvernement. Le Garde des Sceaux répond quelques phrases évasives. Le nom de Leconte de Lisle n’est pas prononcé et l’incident n’a pas de suite. Publication des Poèmes barbares, réédition refondue et considérablement augmentée des Poésies barbares.
1873. Le 6 janvier, création à l’Odéon de la tragédie antique Les Érinnyes. La musique de scène de Jules Massenet est jouée par un petit orchestre de 40 musiciens sous la direction d'Édouard Colonne, avec Eugène Ysaÿe (qui n'a pas quinze ans !) au premier violon. Le succès est modeste. Rédaction finale, avec Anatole France, de l’édition posthume du Grand dictionnaire de cuisine d’Alexandre Dumas père.
1874. Seconde édition, augmentée et refondue, des Poèmes antiques. Il se lie avec Victor Hugo.
1876. Il collabore à une Histoire du Moyen Âge, signée seulement par Pierre Gosset. En mars, troisième Parnasse contemporain. Le 15 mai, reprise de la pièce Les Érinnyes pour quatre représentations à la Gaîté Lyrique, sous la direction de Jules Danbé. Jules Massenet a remanié la partition : il a ajouté une ouverture, des airs de ballet, une marche et des chœurs ; et il a réorchestré pour un orchestre symphonique complet.
1877. Échec de sa première candidature à l’Académie française au fauteuil de Joseph Autran : il est battu par Victorien Sardou ; Victor Hugo vote pour lui avec ostentation. Leconte de Lisle déclare que le suffrage de Victor Hugo équivaut à son élection et qu’il ne se présenterait plus. On considéra que Victor Hugo l’avait ainsi désigné pour lui succéder. Début de la collaboration avec le compositeur Franz Servais pour l’Apollonide.
1880. Un important article de Jules Lemaître fait l’éloge de Leconte de Lisle dans La Nouvelle Revue (21 août).
1883. Il est élevé au grade d’officier de la légion d’honneur[note 10].
1884. Poèmes tragiques. Pour ce recueil, il reçoit un prix de l’Académie Française et le prix Jean Reynaud de 10000 F.
1885. Le 25 avril, il assiste à une répétition d’Hélène, drame lyrique en deux actes, opus 7, d’Ernest Chausson, au domicile du compositeur[note 11]. Le 1erjuin, aux funérailles de Victor Hugo, il prononce un discours. Le 1er août, il se porte candidat à l'Académie française au fauteuil de Victor Hugo. Pour la première fois, il entreprend les visites académiques. Il reçoit le titre de « Prince des poètes »[5].
1886. Le 11 février, malgré l'opposition d'adversaires irréductibles, il est élu à l'Académie française, par 21 voix sur 32 votants, au fauteuil de Victor Hugo.
1887. Le 14 février, parution de la Protestation des artistes contre la Tour de M. Eiffel, dont Leconte de Lisle est cosignataire parmi environ trois cents artistes[note 12]. Le 31 mars, réception de Leconte de Lisle à l'Académie française. Dans sa réponse, Alexandre Dumas fils y fait l'éloge de la poésie sentimentale de Lamartine et de Musset ! Le 14 mai, création d’Hélène d’Ernest Chausson à la Société Nationale de Musique (Paris).
1888. L'Apollonide. Il rencontre[6] : la reine Élisabeth de Roumanie, qui signe ses œuvres littéraires du pseudonyme de Carmen Sylva ; la princesse Hélène Vacaresco ; la princesse Brancovan et sa sœur Hélène Bibesco ; Elena Goldschmidt. Son salon du samedi reprend.
1889. Le 16 mars, reprise des Érinnyes à l'Odéon pour une série de vingt représentations .
1891. Un différend avec Anatole France, de nature littéraire au départ, conduit Leconte de Lisle à le provoquer en duel[note 13]. L'affaire ne va pas au-delà de quelques échanges épistolaires.
1892. Le 24 février, nouvelle reprise des Érinnyes, à l'Odéon pour une série de seize représentations. Le 1er août, la revue La Plume annonce la constitution d'un comité de souscription en vue d'élever une statue à Charles Baudelaire. Sur le conseil de Stéphane Mallarmé qui décline ce rôle, Leconte de Lisle en a accepté la présidence d'honneur ; et c'est à Auguste Rodin que le travail est demandé[note 14].
1893. Le 16 février, parution du recueil Les Trophées de Heredia, dédié à son maître Leconte de Lisle. Leçon de Brunetière, à la Sorbonne, sur Leconte de Lisle. Alphonse Lemerre envisage la publication d'un quatrième recueil du Parnasse contemporain, en y associant Leconte de Lisle.
1894.
- Le 22 février, José-Maria de Heredia est élu à l’Académie française.
- Le mardi 17 juillet, à 7 heures du soir, le poète meurt subitement d'une pneumonie, au Pavillon de Voisins (voir photo ci-contre[note 15]), au hameau de Voisins, près de Louveciennes[note 16], où il se trouve en villégiature chez Élena Goldschmidt[note 17].
Événements posthumes
1894. Le 21 juillet, funérailles de Leconte de Lisle. Discours prononcés par José-Maria de Heredia et Gaston Boissier. Obsèques religieuses à Saint-Sulpice ! Enterrement au cimetière du Montparnasse, à Paris. Madame Leconte de Lisle, sa veuve se voit allouer une pension[note 18]. Une souscription publique est ouverte afin d'élever un monument, dont l’exécution est confiée au sculpteur Denys Puech, grand prix de Rome sculpture.
1895.
- Le 30 mai, réception à l’Académie française de José-Maria de Heredia, qui porte l'habit et l'épée légués par son maître. Discours de François Coppée.
- Publication de Derniers poèmes, édités par José-Maria de Heredia et André de Guerne.
1896. Le 3 décembre, au théâtre de l'Odéon, représentation de la version théâtrale de L'Apollonide, 1888, précédée d'une conférence de Jules Lemaître.
1898. Le 10 juillet, inauguration du monument de Denys Puech. Il est placé dans le jardin du Luxembourg, jardin que Leconte de Lisle traversait quotidiennement. Il représente une allégorie de la Gloire, les ailes déployées, qui enlace le buste du poète en marche vers le Parnasse. José-Maria de Heredia, qui représente l’Académie française à l’inauguration, prononce un discours.
1899. Le 29 janvier, création mondiale du drame musical (opéra) L'Apollonide, musique de Franz Servais, dans une traduction allemande de Mlle Brunnemann, au Théâtre Grand-Ducal de Karlsruhe et sous la direction de Felix Mottl. Les critiques sont enthousiastes.
1908. Inauguration à Saint-Denis d'un buste du poète, sculpté par José de Charmay.
1910. Entrée des Érinnyes au répertoire de la Comédie-Française.[note 19],[7]
1933. Le 22 février, création de l'association Les Admirateurs de Leconte de Lisle, sous la présidence d'Edmond Haraucourt. Le 29 mai, inauguration d'une exposition rétrospective par le Président de la République, Albert Lebrun.
1934. Le 3 juin, inauguration d'une plaque apposée 64 boulevard Saint-Michel, où Leconte de Lisle vécut ses vingt-deux dernières années ; plaque réalisée par le sculpteur Henri Navarre ; dévoilée en présence du Président de la République ; cinq discours officiels. Le soir, au programme de la Comédie-Française, récitation de poèmes et première représentation d’Hélène.
1965. Fin des éditions Lemerre, et donc de leur exclusivité plus que centenaire des éditions de Leconte de Lisle.
1977. En septembre, retour des cendres de Leconte de Lisle dans son île natale, et inhumation le 28 septembre au cimetière marin de Saint-Paul, conformément à son vœu de reposer en terre réunionnaise exprimé dans ses poèmes le Manchy et Si l'Aurore[note 20].
Œuvres
L'apport littéraire essentiel de Leconte de Lisle est constitué par les trois recueils de poésie qu'il a destinés à la publication, tels que mentionnés dans le tableau suivant. Compte tenu du nombre d'éditions et d'évolutions que ces recueils ont connues de son vivant, ce tableau précise pour chacun d'eux les éditions les plus significatives : 1°) la première édition et 2°) la dernière édition composée par lui, appelée de ce fait « édition de référence ».
Titre du recueil 1re édition Édition de référence - Marc Ducloux, 1852
- (avec l'orthographe Poëmes antiques)
- Alphonse Lemerre, 1891
- Librairie Poulet-Malassis, 1862
- (sous le titre provisoire Poésies barbares)
- Alphonse Lemerre, sans date (1889)
- Alphonse Lemerre, 1884
- Alphonse Lemerre, 1895
Mais son œuvre complète, dont une partie importante est accessible sur Wikisource, comprend également des textes non poétiques ou des textes qu'il n'avait pas destinés à la publication.
La liste suivante répartit les œuvres connues de Leconte de Lisle en catégories et à l'intérieur de chaque catégorie, les range par ordre chronologique de publication. Pour certaines œuvres, les dates des rééditions parues avant 1900 sont aussi mentionnées.
Les catégories sont : poésie, théâtre, traductions, manifestes, récits en prose, œuvres polémiques, notices, discours, préfaces.
Type Titre Année Commentaires, éditions, etc. Texte 1 Poésie
1852
[1] Marc Ducloux, 1852. Rééditions : Lemerre, [2] 1874, [3] 1881, [4] 1886. Éd. de référence : [5] 1891.
2 Poésie
Poèmes et Poésies
1855
[1] Dentu, 1855. Réédition : [2] Taride, 1857.
3 Poésie
Le Chemin de la Croix ou La Passion
1856
[1] Chez les Auteurs, 1856. Rééditions [2] 1857, [3] 1858.
4 Poésie
Poésies Complètes : Poèmes antiques - Poèmes et poésies - Poésies nouvelles
1858
[1] Poulet-Malassis et de Broise, 1858.
5 Poésie
1862
[1] (sous le titre Poésies Barbares), Poulet-Malassis, 1862.
Rééditions : Lemerre (sous le titre définitif Poèmes barbares, et incorporant Le Soir d'une Bataille, 1871) : [2] 1872, [3] 1878, [4] 1881 ou 1882, [5] éd. de référence, 1889.6 Poésie
Le Soir d'une Bataille
1871
[1] Lemerre, 1871. Leconte de Lisle l'a ensuite incorporé dans les Poèmes barbares
7 Poésie
Le Sacre de Paris
1871
[1] Lemerre, 1871. Leconte de Lisle l'a ensuite incorporé dans les Poèmes tragiques.
8 Poésie
1884
[1] Lemerre, 1884. Ce recueil incorpore : Le Sacre de Paris, 1871 ; Les Érinnyes, 1873. Rééditions : [2] 1886. Éd. de référence : [3] 1895.
9 Poésie
Derniers poèmes
1895
Publication posthume, élaborée par José-Maria de Heredia et le Vicomte de Guerne. Le recueil réunit, outre quelques poèmes, les œuvres suivantes : L'Apollonide ; La Passion ; les préfaces des Poèmes antiques, 1852 et de Poèmes et Poésies, 1855 ; Les Poètes contemporains, 1864 et Charles Baudelaire, 1861. [1] Lemerre, 1895. Réédition : [2] 1899.
10 Poésie
Premières poésies et lettres intimes
1902
Publication posthume : [1] Fasquelle, 1902.
11 Poésie
Les États du Diable
1895
Publication posthume : ne subsiste de cette œuvre qu'un fragment qui figure dans les Derniers poèmes, 1895, sous le titre Cozza et Borgia.
12 Théâtre
Hélène
1852
Leconte de Lisle a incorporé Hélène dans les Poèmes antiques dès la première édition de 1852. Ernest Chausson en dérivera un drame lyrique (1885)
13 Théâtre
Les Érinnyes
1873
Tragédie antique, en deux parties, en vers, avec introduction et intermède pour orchestre, musique nouvelle de M. Massenet
Première partie - Klytaimnestra ; Deuxième partie - Orestès.
[1] Alphonse Lemerre, 1873. Rééditions : [2] 1876, [3] 1889. Leconte de Lisle a incorporé cette pièce dans son recueil Poèmes Tragiques.14 Théâtre
L’Apollonide
1888
Drame lyrique en trois parties et cinq tableaux. Musique de Franz Servais.
[1] Lemerre. Pièce, dont l'argument reprend celui d'Iôn d'Euripide[8].15 Théâtre
Frédégonde
1895
Pièce de théâtre mentionnée par Fernand Calmettes[9].
16 Traduction
Théocrite, Idylles et Epigrammes ; Odes anacréontiques
1861
Traduction nouvelle par Leconte de Lisle,
Poulet-Malassis et de Broise,17 Traduction
Homère, Iliade
1866
Lemerre, 1866. Rééditions : [2] - 1874, [3] - 1882, [4] - 1884.
18 Traduction
Homère, Odyssée
1868
19 Traduction
Hésiode, La Théogonie,Le Bouclier d’Héraclès,Les Travaux et les Jours ;
Hymnes orphiques, Biôn, Idylles ; Moskhos, Idylles ; Tyrtée.1869
20 Traduction
Eschyle
1872
21 Traduction
Horace, Œuvres
1873
22 Traduction
Sophocle
1877
23 Traduction
Euripide
1884
24 Manifeste
Préface des Poèmes antiques
1852
Marc Ducloux ; reprise dans le recueil posthume Derniers poèmes, 1895
25 Manifeste
Préface des Poèmes et poésies
1855
Dentu ; reprise dans le recueil posthume Derniers poèmes, 1895.
26 Manifeste
Préface des Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques
1861
27 Manifeste
Avant-propos de l'étude sur les Poètes contemporains
1864
28 Manifeste
Avertissement de la traduction d'Homère.
1867
Sur le sujet de la traduction.
29 Récit en prose
Mon premier amour en prose
1840
Paru dans sa revue littéraire La Variété, 9e livraison, décembre 1840.
30 Récit en prose
Une Peau de Tigre
1841
Paru dans sa revue littéraire La Variété, 12e livraison, mars 1841.
31 Récit en prose
Le Songe d'Hermann
1846
32 Récit en prose
La Mélodie incarnée
1846
33 Récit en prose
Le Prince Ménalcas,
1846
34 Récit en prose
1846
35 Récit en prose
Dianora
1847
36 Récit en prose
Marcie
1847
37 Récit en prose
La Rivière des Songes
1847
38 Récit en prose
La Princesse Yaso'da
1847
39 Récit en prose
Phalya-Mani
1876
Paru dans La République des Lettres.
Il s'agit d'une deuxième version de La Princesse Yaso'da.40 Œuvre polémique
Histoires des guerres sociales
Écrit en collaboration avec E. Maron. Œuvre non publiée[10].
41 Œuvre polémique
L'Inde française
1858
Publié dans Le Présent, t. II, 1858. Œuvre mise au jour par Edgard Pich ; Rééditions : [2] tome IV des Œuvres de l'édition E. Pich, p. 388 ; [3] Grand Océan, coll. Les Introuvables de l'Océan Indien, 1999. 42 Œuvre polémique
Catéchisme populaire républicain
1870
Lemerre. Paru sans mentionner l'auteur.
43 Œuvre polémique
Histoire populaire du christianisme
1871
Lemerre
44 Œuvre polémique
Histoire populaire de la Révolution française
1871
Lemerre
45 Œuvre polémique
Histoire du Moyen-Âge
1876
Écrit en collaboration avec Jean Marras et Pierre Gosset. Édition Lemerre.
Paru sans mentionner Jean Marras. Pierre Gosset n'est mentionné que sur la couverture des exemplaires brochés.46 Notice
Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, 2e édition, Paris, Poulet-Malassis
1861
Revue Européenne, décembre 1861. Cet article est intégré dans le recueil posthume Derniers poèmes, 1895, en dernière place (VI) des Poètes contemporains.
47 Notice
Les Poètes contemporains : Béranger, Lamartine, Victor Hugo, Alfred de Vigny, Auguste Barbier
1864
Publié dans Le Nain jaune : Avant-propos, 3/08/1864 ; I - Béranger, 13/08/1864 ; II - Lamartine, 20/08/1864 ; III - Victor Hugo, 31/08/1864 ; IV - Alfred de Vigny, 10/09/1864 ; V - Auguste Barbier, 01/10/1864.
Avant-propos
Béranger
Lamartine
Victor Hugo
Alfred de Vigny
Auguste Barbier48 Notice
Notice sur Victor Hugo
1887
Paru dans l'Anthologie des Poètes français du XIXe siècle, Lemerre, 4 vol., 1887-89. La notice se trouve dans le vol. I
49 Notice
Notice sur Auguste Barbier
1887
Paru dans l'Anthologie des Poètes français du XIXe siècle, Lemerre, 4 vol., 1887-89. La notice se trouve dans le vol. I
50 Notice
Notice sur Edmond Haraucourt
1889
Paru dans l'Anthologie des Poètes français du XIXe siècle, Lemerre, 4 vol., 1887-89. La notice se trouve dans le vol. IV.
51 Discours
Discours prononcé aux funérailles de Victor Hugo.
1885
Discours de M. Leconte de Lisle au nom des poètes, prononcé aux funérailles de Victor Hugo, au Panthéon, le 1er juin 1885
52 Discours
Discours de réception à l’Académie française
1887
Discours prononcé dans la séance publique tenue par l'Académie française pour la réception de M. Leconte de Lisle, le jeudi 31 mars 1887, Institut de France, 1887.
53 Préface
Léon Vanier, Rimes de mai : Les Églantines, .
1891
54 Préface
Georges Bois, Monsieur le Vicaire
1891
Dentu
55 Préface
Robert de Montesquiou, Les Chauves-Souris
1893
G. Richard
56 Préface
Jean Dornis, La Voie douloureuse, roman
1894
Calmann Lévy
Les deux œuvres suivantes sont mentionnées séparément, car elles posent problème :
- 1854. Épître au Czar, au sujet des lieux saints. Cette œuvre est mentionnée dans l'ouvrage collectif Le premier siècle de l'Institut de France, sous la direction du comte de Franqueville (1895). Son attribution à Leconte de Lisle est probablement une erreur.
- 1873. Grand Dictionnaire de cuisine d'Alexandre Dumas. La contribution de Leconte de Lisle est inconnue. En mars 1870, Dumas remet son manuscrit à l'éditeur Alphonse Lemerre. Il ne le verra pas publié : il meurt le 5 décembre de la même année. Après la guerre et la Commune, Lemerre confie à Leconte de Lisle et au jeune Anatole France la direction éditoriale de l'ouvrage, qui paraît en 1873. Ce sont d'ailleurs vraisemblablement ces deux écrivains qui ont signé L.T. l'avant-propos « Alexandre Dumas et le Grand Dictionnaire de cuisine », L. pour Leconte de Lisle et T. pour Thibault, le vrai nom de France. À l'appui supplémentaire de cette hypothèse, l'hommage appuyé à Baudelaire, qu'admiraient tant les poètes parnassiens. On doit peut-être à Leconte de Lisle la part importante qui y est donnée aux épices et aux recettes exotiques.[11].
Correspondance
- 1902. Lettres à Julien Rouffet[12]
- 1968. Lettres à Émilie Leforestier[13]
- 1894. Lettres à Jules Huret, à l'occasion du différend de Leconte de Lisle avec Anatole France en 1891[14].
- 1927. Lettre à Gustave Flaubert[15].
- 2004. Correspondance entre Leconte de Lisle et Franz Servais[16]
- 2004. Lettres à José-Maria de Heredia[17]
Répertoire de la correspondance de Leconte de Lisle : Irving Putter, La dernière illusion de Leconte de Lisle, Librairie Droz - Genève, 1968, appendice A.
Interviews
- Le Télégraphe, 8 juin 1885, La succession de Victor Hugo à l'Académie Française. Chez M. Leconte de Lisle.
- Le Matin, 15 février 1886, Leconte de Lisle.
- Gazette anecdotique, 31 octobre 1888, p. 235, [Shakespeare]
- L'Écho de Paris, 28 avril 1891, Enquête sur l'évolution littéraire[18].
- Le Journal, 30 septembre 1892, Une statue à Baudelaire - Chez M. Leconte de Lisle.
- Le Rappel, 5 janvier 1893, Chez M. Leconte de Lisle.
- Le Gaulois, 20 mars 1893, Interview-Express.
- L'Éclair, 21 janvier 1894, Le sort d'une tête - Comment devrait être composée la commission des grâces.
Sources
Éditions modernes des œuvres de Leconte de Lisle
Les éditions les plus complètes sont, selon l'ordre chronologique de leur publication :
- 1927-1928. Poésies complètes de Leconte de Lisle, texte définitif avec notes et variantes [de Jacques Madeleine et Eugène Vallée, mentionnés tome IV, p. 228], eaux-fortes de Maurice de Becque, Lemerre, en 4 tomes :
- Tome I : Poèmes antiques, 1927
- Tome II : Poèmes barbares, 1927
- Tome III : Poèmes tragiques. - Les Érinnyes. - L'Apollonide, 1928
- Tome IV : Derniers poèmes, La Passion, Pièces diverses, Notes et variantes, 1928.
- 1976-1978. Œuvres de Leconte de Lisle, édition critique par Edgard Pich[19], publiée par la Société d'édition « Les Belles Lettres », en quatre tomes.
Voir aussi, complétant l'édition Edgard Pich :
- Articles, Préfaces. Discours[20].
À signaler enfin en format de poche :
- 1985-1994. Poèmes antiques[21] et Poèmes barbares[22], éditions présentées, établies et annotées par Claudine Gothot-Mersch, Gallimard, collection Poésie.
Ouvrages sur la vie de Leconte de Lisle
Témoignages directs
- Théodore de Banville, Camées parisiens, petite bibliothèque des curieux, Paris, chez René Pincebourde, 1873 ; quatrième douzaine, ch. I, Leconte de Lisle.
- Adolphe Racot, Portraits d’aujourd’hui, À la librairie illustrée, 1887 ; ch. Leconte de Lisle, p. 113-124. Texte sur Gallica : [1]
- Henry Houssaye, Discours de réception à l'Académie française, avec l'éloge de Leconte de Lisle, prononcé le 12 décembre 1895[23]. Texte sur Gallica : [2]
- Jacques-Vincent, Un salon parisien d'avant-guerre, Éditions Jules Tallandier, 1929, ch. 1 à 3. Période : 1892-1894.
- Jean Moréas, Feuillets, Editions de la Plume, 1902, ch. 1., p. 9-13.
- Henri de Régnier, Proses datées, Mercure de France, 1925, ch. 1, p. 5-20.
- Léon Barracand, Souvenirs d’un homme de lettres, in Revue des deux mondes, 15 août et 1er septembre 1937. Voir le texte sur wikisource
Autres documents
- Marius-Ary Leblond, Leconte de Lisle, essai sur le génie créole, Mercure de France, 1906[24]
- Fernand Calmettes, Un demi-siècle littéraire, Leconte de Lisle et ses amis[note 21], Plon, s.d. Texte sur Gallica : [3]
- Edmond Estève, Leconte de Lisle, l'homme et l'œuvre, Boivin & Cie.
- Jean-Paul Sartre, L'Idiot de la famille. Gustave Flaubert de 1821 à 1857, Gallimard, 1972, éd. revue et complétée 1988, tome 3, livre I. La névrose objective, 5. Névrose et prophétie, p. 338-440.
- Jean Mistler, Sous la Coupole, Bernard Grasset, 1981. Le chapitre consacré à Leconte de Lisle reprend, en treize pages, un discours prononcé à la Bibliothèque nationale le 23 septembre 1977.
- Henri Cornu, Charles Marie Leconte de Lisle. Bourbon et Marie-Élixène, Azalées Éditions & Musée de Villèle, 1995, (ISBN 2-908127-39-3).
Biographie de référence
- Christophe Carrère, Leconte de Lisle ou la passion du beau, Fayard, 2009. (ISBN 978-2-213-63451-7).
Études de l'œuvre de Leconte de Lisle
Critiques contemporaines de Leconte de Lisle
- Sainte-Beuve, 1852[25], 1864 et 1868[26]. Le texte de 1852 se trouve dans la boîte déroulante ci-dessous ; se reporter à la section #Liens externes pour accéder au livre sur le site Gallica.
- Charles Baudelaire, 1868[27] ; voir texte sur wikisource.
- Théophile Gautier, 1868 : Rapport sur les progrès de la poésie. Texte sur wikisource
- Paul Bourget, 1886[28] ;
- Jules Lemaître, 1887[29], ????[30], 1891[31] ;
- Ferdinand Brunetière, 1894[32].
- Catulle Mendès, Rapport sur le Mouvement poétique français de 1867 à 1900, Imprimerie nationale, 1902.
Études classiques
Citons, parmi les auteurs d'études parues entre 1895 et 1944 :
- P.V. Delaporte[33],
- Jean Dornis[34],
- Pierre Flottes[35],
- Joseph Vianey[36].
Études modernes
Citons parmi les études parues depuis 1945 :
- Irving Putter 1951-54-61[37]
- Jules-Marie Priou, 1966[38]
- Edgard Pich, 1975[39]
- Robert Sabatier, 1977[40]
Divers
Lieux où Leconte de Lisle a vécu
- Nantes : • 8, rue Gresset • 38, rue Contrescarpe. Ces deux adresses sont incertaines. Elles sont mentionnées sur un site internet, mais ne sont pas confirmées par les archives de Nantes (octobre 2007).
- Rennes : 4, rue des Carmes (1837).
- Paris : • 5, rue des Beaux-Arts[note 22] (1845) • 23, rue Cassette (au fond de la cour, 4e étage) • 8, boulevard des Invalides (à partir de début avril 1861. Appartement mansardé au 5e étage. Le bâtiment a été détruit pendant le siège de Paris) • 64, boulevard Saint-Michel (à partir de 1872).
Iconographie de Leconte de Lisle
- Des photographies sont disponibles sur le site de la BNF : se reporter au paragraphe Liens externes en fin d'article.
- Portrait, par Jean-François Millet.
- Gravure-caricature d'Étienne Carjat. Dans J.-M. Priou, Leconte de Lisle, 1966, p. 25.
- Portrait, par Rajon, pour Poèmes antiques, 1874. Dans J.-M. Priou, op. cité, p. 26.
- Portrait, par F. A. Cazals. Dans J.-M. Priou, op. cité, p. 31.
- Dessin, par Maurice Ray. En frontispice des Poèmes antiques, Société des Amis du Livre, 1908.
- Photographie, par Nadar.
- Photographie de la collection Félix Potin.
- Photographie, par Carjat, 1857. Dans Jean Dornis, Essai sur Leconte de Lisle, 1909.
- Photographie, du studio Eugène Piriou, décembre 1878. Dans Malou Haine, L’Apollonide de Leconte de Lisle et Franz Servais.
- Dessin, par E. Giraudat, après 1886. Dans Malou Haine, op. cit.
- Tableau Chez Alphonse Lemerre, à Ville-d'Avray (Salon de 1895), par Paul Chabas, Art Gallery of Hamilton, Ontario, USA. Partiellement reproduit sur la couverture de Histoire du parnasse, de Yann Mortelette, et figurant en entier dans Leconte de Lisle ou la passion du beau, de Christophe Carrère.
- Quatre eaux-fortes, par Maurice de Becque, en frontispice des 4 tomes de l'édition Lemerre, 1927-28.
- Photographie, par Émile Perray. En frontispice de Pierre Flottes, Le Poète Leconte de Lisle - Documents inédits, 1929.
- Deux croquis, par Paul Verlaine.
- Portrait, par Jacques-Léonard Blanquer, 1885. Ce portrait est représenté dans l'infobox, en tête de l'article.
- Dessin, Paris. - Une séance de réception à l'Académie française, dessiné d'après nature par M. Reichan, lors de la réception de M. le Comte de L'Isle [sic], journal hebdomadaire Le Monde illustré, n° 1655, 15 décembre, p. 380-381.
Leconte de Lisle et l'Académie française
ScrutinsLe registre des élections de l’Académie française mentionne le nom de Leconte de Lisle à l'occasion de cinq votes en sa faveur, dont deux seulement (1877 et 1886) correspondent à une candidature « officielle », justifiée par une lettre de candidature de sa part. Voici le détail des scrutins :
- 1877. Leconte de Lisle s'est porté candidat au fauteuil de Joseph Autran par lettre du 21 mars. La séance du 7 juin donne les résultats suivants : votants 37, majorité 19 ; 3 tours de scrutin ; 1er tour : Victorien Sardou 18 ; d'Audiffret Pasquier 17, Leconte de Lisle 2 (voix de Victor Hugo et d’Auguste Barbier) ; 2e tour : 18, 17, 2 ; 3e tour : 19, 17, 1 (voix de Victor Hugo) ; Victorien Sardou élu. À la suite de cette séance, Victor Hugo et Leconte de Lisle échangent des lettres :
-
- Leconte de Lisle écrit à Victor Hugo, par lettre du 8 juin publiée dans Le Rappel le 10 juin : « Cher et illustre maître, En m'honorant trois fois de votre suffrage dans la dernière élection académique, vous m'avez largement récompensé de toute une vie de travail, uniquement consacrée à l'art suprême dont vous êtes la glorieuse lumière. Mon ambition la plus haute est satisfaite. Vous m'avez nommé, je suis élu. Croyez, cher Maître, à toute ma gratitude, comme à toute mon admiration. »
- Victor Hugo écrit à Leconte de Lisle, par lettre du 9 juin publiée dans Le Rappel le 11 juin : « Mon Éminent et cher Confrère, [...] Je vous ai donné trois fois ma voix, je vous l’eusse donnée dix fois [...] Continuez vos beaux travaux et publiez vos nobles œuvres qui font partie de la gloire de notre temps [...] En présence d'hommes tels que vous, une Académie et particulièrement l’Académie française, devrait songer à ceci : qu’elle leur est inutile, et qu’ils lui sont nécessaires [...] Je vous serre la main. »
-
- 1878. Succession au fauteuil de Louis de Loménie. La séance du 14 novembre donne les résultats suivants : votants 26, majorité 14 ; 1 tour de scrutin ; Hippolyte Taine 20 (élu), Édouard Fournier 4, Leconte de Lisle (non candidat) 1 (voix de Victor Hugo, bulletin compté nul), bulletin blanc 1.
- 1882. Succession au fauteuil d’Auguste Barbier. La séance du 8 juin donne les résultats suivants : votants 33, majorité 17 ; 1 tour : Mgr Adolphe Perraud 23 (élu), Édouard Pailleron 1, Leconte de Lisle (non candidat) 1 (voix de Victor Hugo ?), bulletins blancs 8.
-
- Le 9 août 1883, Leconte de Lisle écrit à Heredia : « ... Quant à l'Académie, j'y renonce absolument, sauf dans le cas où Hugo mourrait avant moi. Ce serait un beau discours à faire et un hommage qu'il serait de mon devoir de lui rendre en retour de la bienveillance qu'il me témoigne, et, surtout, parce qu'il est le plus prodigieux poète lyrique que je sache. La mort de Mme Drouet lui a fait plus de mal que l'on pense ; il a vieilli et maigri et sa tête est troublée. Avant hier, à table, il n'a cessé d'appeler Anna qui était assise à côté de lui : Mme Hippolyte Castille ! Or, Mme Lockroy prétend qu'il n'a jamais connu H. Castille qui n'a jamais été marié. C'est le commencement de la fin. »
-
- 1884. Succession au fauteuil de J.B. Dumas. La séance du 4 décembre donne les résultats suivants : votants 27, majorité 14 ; 1 tour de scrutin ; Joseph Bertrand 26 (élu), Leconte de Lisle (non candidat) 1 (voix de Victor Hugo ?).
- 1886. Leconte de Lisle s'est porté candidat au fauteuil de Victor Hugo par lettre du 1er août 1885. La séance du 11 février 1886 donne les résultats suivants : votants 32, majorité 17 ; 1 tour ; Leconte de Lisle 21 (élu), Ferdinand Fabre 6, Ch. Read 2, de Bornier 1, Mouton 1, bulletin blanc 1.
Certaines sources indiquent des candidatures de Leconte de Lisle que l'examen du registre des élections et des lettres de candidature ne permet pas de confirmer. C'est le cas de René Peter (1867[note 23]), Jean Dornis (1873[note 24]), Marius-Ary Leblond (1873[note 25]) et Jean Mistler (1882[note 26] et 1884[note 27]). Ces confusions proviennent, au moins partiellement, du fait que Leconte de Lisle a pu projeter de se présenter et exprimer son intention à des amis, sans aller jusqu'à se porter officiellement candidat. Par exemple, en 1882, c'est en apprenant que Leconte de Lisle était candidat que François Coppée aurait renoncé à se présenter[41].
Musique inspirée par des poèmes de Leconte de Lisle
Trois compositions ont été évoquées plus haut au titre du théâtre de Leconte de Lisle :
- Ernest Chausson, Hélène, drame lyrique, en deux actes (op. 7, 1883-4).
- Jules Massenet, Les Érinnyes[42],[note 28].
- Franz Servais, L'Apollonide (Iõn)[43]
Par ailleurs, de nombreux musiciens ont écrit (principalement des mélodies) sur des poèmes de Leconte de Lisle, parmi lesquels :
- Ernest Chausson : Nanny (op. 2 n° 1, 1880) ; Le Colibri (op. 2 n° 7, 1882) ; Hymne védique, pour quatre voix et orchestre (op. 9, 1886) ; La Cigale (op. 13 n° 4, 1887) ; Chant nuptial, chant pour quatre voix de femmes (op. 15, 1887-8) ; Hylas (sans op., 1879-80)
- Claude Debussy : La fille aux cheveux de lin.
- Henri Duparc : Phidylé.
- Gabriel Fauré : La rose ; Le parfum impérissable ; Lydia ; Les roses d'Ispahan[44] ; Nell.
- Reynaldo Hahn : Lydé ; Lydie ; Néère ; Phidylé ; Pholoé ; Phyllis ; Salinum ; Thaliarque ; Tyndaris ; Vile potabis.
- Charles Koechlin : Deux Villanelles ; Épiphanie ; La Fin d'homme ; La Lampe du Ciel ; La Vérandah ; L'astre rouge ; Les Clairs de lune ; Les rêves morts ; Nox.
- Émile Paladilhe : Six chansons écossaises.
- Albert Roussel : Deux Idylles ; Odes Anacréontiques.
- Louis Vierne : Le Rouet ; Nox.
Une œuvre orchestrale a été inspirée par un poème de Leconte de Lisle :
- César Franck : Les Éolides.
Éditions illustrées de Leconte de Lisle
Dans la liste suivante, les noms des illustrateurs figurent en gras.
- Poésies complètes
- Maurice de Becque, Paris, édition Lemerre en quatre tomes, 1927-1928, (voir plus haut). Tirage total 540 exemplaires (325 ex. num. sur vergé Lafuma, 125 Hollande Van Gelder, 10 Chine, 25 Japon, 15 Madagascar, 40 H.C.).
- Poèmes antiques
- Maurice Ray, Paris, Société les Amis des Livres, 1908 ; 30 eaux-fortes originales en noir dans le texte de Maurice Ray, gravées par Louis Muller, dont un frontispice ; grand in-8 en ff., imprimé par Draeger par les soins de R. Claude-Lafontaine, emboîtage d'éditeur. Tirage 110 ex. sur vélin.
- Poèmes barbares
- Léon Carré, Paris, imprimé pour Jean Borderel, 1911 ; vingt poèmes , 25 eaux-fortes originales, dont un frontispice et 24 vignettes in-texte, serpentes. In-4. Tirage 10 ex. sur vergé, H.C.
- Raphaël Freida, Paris, Editions A. Romagnol, 1914 ; 99 eaux-fortes originales dont 18 en pleine page gravées par Edmond Pennequin et imprimées en taille-douce par A. Porcabeuf. Tirage limité à 301 exemplaires numérotés. In-4 (19 x 28,5 cm), 426 pages.
- Philippe Labèque, gravures originales sur cuivre, sans lieu, Aux dépens de soixante-dix-sept bibliophiles, sans date. In-Folio, couv. rempliée, sous chemise et cartonnage, 77 exemplaires sur Grand Vélin de Rives.
- Maurice de Becque, Six Poèmes barbares illustrés de douze eaux-fortes dont six hors-texte, gravées en couleur au repérage, Paris, chez Maurice de Becque, 1925.
- Paul Jouve, Lausanne, Gonin, 1929 ; 30 compositions, en noir et en couleurs, gravées sur bois par Perrichon : 1 vignette de titre, 2 sur double page, 10 à pleine page, 17 in-texte. Tirage limité à 119 exemplaires
- Odette Denis, Le Livre De Plantin, Paris 1948, in 4° en feuilles, 26 eaux fortes originales d'Odette Denis. Tirage limité à 205 exemplaires.
- Poèmes tragiques.
- Hugues de Jouvancourt, Pantouns malais avec cinq eaux-fortes et six ornements, in-folio, Genève, Pierre Cailler, 1946.
- Les Idylles de Théocrite
- René Ménard[note 29] et Jacques Beltrand, 25 gravures sur bois originales dont un frontispice de Ménard, 19 en têtes en couleurs, une vignette, un cul de lampe et 3 en têtes et bordures de Beltrand. Paris, Société du Livre d'art, 1911. In 4°, broché, sous chemise et étui. Tirage à 135 exemplaires.
- Raphael Drouart, Paris, Gaston Boutitie, 1920. 92 bois originaux N/B (dans le texte, en front-de-chapitre, en culs-de-lampe et en hors-texte), in 4°, 204 pages, en feuillets, sous chemise, 23,5x28,5 cm. Tirage total 320 exemplaires (225 ex. num. sur vergé teinté d'Arches, 25 Whatman, 50 autres vergé d'Arches, 20 H.C.).
- Les Érinnyes
- Auguste Leroux, Paris, Société des Amis du Livre Moderne, 1912 ; petit in folio 270 x 210 mm, 7 ff., 78 pages, 3 ff. ; illustré de 3 eaux-fortes hors texte et de 40 bandeaux gravés sur bois dans le texte en couleurs. Tirage à 150 exemplaires sur papier du Japon sous la direction de Charles Meunier, 125 réservés aux Membres de la Société.
- A. Bouchet, Paris, Édouard-Joseph, 1920. Coll. Petites curiosités littéraires. Bois dessinés et gravés par A. Bouchet. Tirage total 1000 ex.
- Odes Anacréontiques
- André Derain, Lyon, Cercle Lyonnais du Livre, 1953, illustré de 50 lithographies originales en noir, dans et hors texte par André Derain, 1 vol. grand in-8° en feuilles sous couverture rempliée, chemise cartonnée, dos parchemin, et boîte cartonnée, 81 p. + tables + liste des sociétaires. Tirage 200 exemplaires numérotés, sur vélin B.F.K. de Rives.
- Homère, Odyssée
- Georges Rochegrosse, Paris, A. Ferroud - F. Ferroud, successeur, 1931, 304 p. Illustration : 25 hors-texte gravés à l'eau-forte par Eugène Decisy et 72 vignettes, bandeaux, lettrines et culs-de-lampe gravés sur bois en couleurs par P. Baudier, Ch. Clément, Gaspérini et P. Gusman. Tirage total 501 exemplaires numérotés (1 ex. sur papier de Hollande, 100 ex. sur grand japon impérial, 400 ex. sur vélin d'Arches).
- Homère. Nausikaa
- Gaston de Latenay, Paris, Piazza, 1899, in-4°, br., couv. rempliée ill. en couleurs, 54 p., 53 compositions coloriées au pochoir par E. Greningaire et gravées par Ruckert. Tirage 400 ex.
- Pièces réunionnaises.
- Hugues de Jouvancourt, Québec, Éditions la Frégate, 1994 ; in-4°, 66 p. + les illustrations, en feuillets, sous couverture imprimée rempliée, emboîtage. Ouvrage édité pour le centenaire de la mort du poète. Tirage 100 exemplaires.
Traductions en langues étrangères d'œuvres de Leconte de Lisle
« Pour les traductions en langue allemande, voir Fromm, Bibliographie deutscher Übersetzungen aus dem Französisch zwischen 1700 und 1948. Qaïn a été traduit en tchèque dès 1880 (Prague, Otto). Deux traductions des Érinnyes ont été publiées, en espagnol par la revue de Buenos Ayres Nosotros, et en russe par Lozinskij (1922). Un recueil de morceaux choisis, traduits en russe par Postupalskij et commentés Par I. Balacova, a été publié à Moscou en 1960. En Italie, des morceaux choisis de Vigny et de Leconte de Lisle ont été publiés à Milan en 1945, traduits par Filippo Ampola (Éditeur : Garzanti). » (Edgard Pich, Leconte de Lisle et sa création poétique, 1975, p. 535).
Dédicaces à Leconte de Lisle
- Léon Dierx, Poèmes et Poésies, 1861 : « À mon cher et vénéré Maître Leconte de Lisle »
- François Coppée, Le Reliquaire, 1866 : « À mon cher Maître / Leconte de Lisle / Je dédie mes premiers vers. »
- Catulle Mendès, Hespérus, 1872 : « À Leconte de Lisle ».
- Anatole France, Les Poèmes dorés, 1873 : « À / Leconte de Lisle / auteur des poèmes antiques / et des poèmes barbares / en témoignage / d'une vive et constante / admiration / ce livre est dédié ».
- José-Maria de Heredia, Les Trophées, 1893 : « À Leconte de Lisle »
- Edmond Haraucourt, Les Âges : L'Espoir du Monde, 1894.
- Jean Dornis, La Voie douloureuse, Calmann Lévy, 1894.
Attribution du nom de Leconte de Lisle
Portent le nom de Leconte de Lisle :
- un lycée prestigieux de Saint-Denis de la Réunion, le lycée Leconte-de-Lisle.
- un paquebot, le Leconte-de-Lisle (1922-1956). Se reporter à la section #Liens externes pour consulter le site qui lui est consacré.
- des voies (rues, avenues, squares, impasses, boulevards, promenades, etc.) :
- en métropole : Bergerac, Dinan, Louveciennes, Mennecy, Ozoir-la-Ferrière, Paris XVIe, Rennes, Saint-Gaudens, Saint-Lubin-des-Joncherets ;
- à La Réunion : Bras-Panon, Cilaos, Le Port, Saint-Benoît, Saint-Denis, Saint-Gilles-les-Bains, Saint-Paul, Saint-Pierre, Sainte-Clotilde.
Liens externes
- (fr) Résultats d'images pour « Leconte de Lisle », sur Google
- (fr) Sur la page de recherche de la BNF, tapez « Leconte de Lisle » pour accéder à des photographies : Leconte de Lisle, sa femme, sa maison natale, etc.
- (fr) Leconte de Lisle, textes sur Gallica :
- (fr) Jean Dornis, Essai sur Leconte de Lisle, sur Gallica
- (fr) Généalogie de Leconte de Lisle sur le site geneanet samlap.
- (fr) Pavillon de Voisins où Leconte de Lisle mourut, vu du ciel.
- (fr) Adolphe Racot, Portraits d’aujourd’hui, 1887 : voir texte, p. 113-124, sur Gallica.
- (fr) Jules Huret, Enquête sur l'évolution littéraire, 1891, Interview de Leconte de Lisle sur Gallica.
- (fr) Catulle Mendès, Rapport sur le Mouvement poétique français, 1902 Pages consacrées à Leconte de Lisle, p. 162-166) sur Gallica.
- (fr) Sainte-Beuve, Causeries du Lundi, t. II : Pages consacrées à Leconte de Lisle sur Gallica.
- (fr) Le paquebot « Leconte-de-Lisle ».
Références
- ↑ Source : édition Pich, tome IV, p. XI, 471 et 473.
- ↑ Louis-Xavier de Ricard, Petits mémoires d'un Parnassien, ch. VIII.
- ↑ Le Parnassiculet contemporain, recueil de vers nouveaux précédé de l’Hôtel du Dragon-Bleu, et orné d’une étrange eau-forte. Paris, J. Lemer, 1867. Les auteurs du pastiche sont : Alphonse Daudet, Paul Arène, Charles Monselet, Charles Bataille, Jean Du Boys, Alfred Delvau et M. Renard. Rééditions : 1872 et 1876 : augmentée de neuf pièces inédites non moins surprenantes que les premières, attribuées aux même auteurs et découvertes après leur mort.
- ↑ Le Petit Chose, histoire d’un enfant, roman autobiographique, 1868.
- ↑ Yann Mortelette, Histoire du Parnasse, Fayard, 2005, p. 362.
- ↑ Yann Mortelette, Histoire du Parnasse, Fayard, 2005, p. 364.
- ↑ Comœdia illustré, revue artistique bimensuelle, 15 juillet 1910, p. 590-592.
- ↑ L'Apollonide fut écrite sur l'initiative du compositeur Franz Servais et en collaboration avec lui. Elle a été incorporée dans le recueil posthume Derniers Poèmes, 1895. Le livret de l'opéra diffère de la pièce, ainsi que le montre la partition chant et piano, L'Apollonide (Iôn), drame musical en trois actes et cinq tableaux d'après Leconte de Lisle, musique de Franz Servais, Paris, Choudens, 1899. Dans son livre L'Apollonide de Leconte de Lisle et Franz Servais, Mardaga, 2004, Malou Haine donne les deux versions du texte, ainsi que le texte de deux manuscrits de Leconte de Lisle. Une représentation de la version théâtrale est donnée à l'Odéon en 1896, et le drame musical (opéra) est créé à Karlsruhe en 1899.
- ↑ Seul un court fragment du premier acte figure dans les Derniers poèmes, 1895. Jean Dornis, p. 310, écrit : Jusqu'à la fin de sa vie, Leconte de Lisle parla d'une pièce de théâtre : Frédégonde, dont on n'a trouvé, dans ses papiers, que le fragment publié dans Derniers poèmes. On lit, à ce propos, dans une lettre inédite de Flaubert adressée au Poète : « Coppée m'a dit que ta Frédégonde avançait : l'idée de l'exaltation à laquelle je serai en proie le jour de la première m'effraie d'avance. Quand sera-ce ? » D'autre part, Mme Sarah Bernhardt se souvient d'avoir écouté la lecture d'un scénario de cette Frédégonde, que le poète ne laissa pas entre ses mains, et dont elle n'entendit plus parler.
- ↑ Évocation de l'œuvre Histoire des guerres sociales :
- Jean Dornis, dans Essai sur Leconte de Lisle, p. 129, cite une lettre à Ménard, 1849 : « Manou et moi, nous sommes en train de faire L'Histoire des Guerres Sociales, jusqu'aux Anabaptistes inclusivement... ».
- Edgard Pich la mentionne tome IV des Œuvres, p. XV.
- ↑ Source : Daniel Zimmermann, édition Phébus du Grand Dictionnaire
- ↑ Premières poésies et lettres intimes, préface de B. Guinaudeau, Fasquelle, 1902. Contient 62 lettres de Leconte de Lisle à Julien Rouffet, s'échelonnant de janvier 1838 à octobre 1840.
- ↑ Dans Irving Putter, La dernière illusion de Leconte de Lisle. Lettres inédites à Émilie Leforestier, Librairie Droz - Genève, 1968. Contient 59 lettres de Leconte de Lisle, s'échelonnant du 13 juillet 1885 au 6 janvier 1890.
- ↑ Les lettres à Jules Huret figurent en appendice de : Jules Huret, Enquête sur l'évolution littéraire, Paris, Bibliothèque-Charpentier, 1894, p. 439-442.
- ↑ La lettre du 10 mai 1877 figure dans : Antoine Albalat, Gustave Flaubert et ses amis, Plon, 1927.
- ↑ Dans Malou Haine, L'Apollonide de Leconte de Lisle et Franz Servais, 20 ans de collaboration, Mardaga, 2004. Les 65 lettres échangées démarrent le 18 décembre 1877.
- ↑ Lettres à José-Maria de Heredia, édition établie et annotée par Charles Desprats, Honoré Champion éditeur. Les 119 lettres s'échelonnent du 21 septembre 1863 au 22 février 1894.
- ↑ Article repris dans Jules Huret, Enquête sur l'évolution littéraire, Paris, Bibliothèque-Charpentier, 1894, p. 278-286.
- ↑ Œuvres de Leconte de Lisle, édition critique par Edgard Pich, publiée par la Société d'édition « Les Belles Lettres », en quatre tomes :
- Tome I : Poèmes antiques, 1977
- Tome II : Poèmes barbares, 1976
- Tome III : Poèmes tragiques - Derniers Poèmes, 1977
- Tome IV : Œuvres diverses, 1978.
- ↑ Articles, Préfaces. Discours, textes recueillis, présentés et annotés par Edgard Pich, Les Belles Lettres, 1971.
- ↑ Poèmes antiques, édition présentée, établie et annotée par Claudine Gothot-Mersch, Gallimard, coll. Poésie (n° 279), 1994.
- ↑ Poèmes barbares, édition présentée, établie et annotée par Claudine Gothot-Mersch, Gallimard, coll. Poésie (n° 202), 1985.
- ↑ Discours prononcés dans la séance publique tenue par l'Académie françaie pour la réception de M. Henry Houssaye, le 12 décembre 1895, Institut de France, 1895. C'est Ferdinand Brunetière qui prononça le discours de réponse
- ↑ Rééd. 1930, 1933 sous le titre Leconte de Lisle d'après des documents nouveaux, MdF. Rééd. Leconte de Lisle, essai sur le génie créole, préface d'Edgard Pich, commentaires de J.-F. Reverzy, Grand Océan, 1995.
- ↑ Sainte-Beuve, Causeries du lundi, tome V, De la poésie et des poëtes en 1852, article daté du lundi 9 février 1852, p. 396-397.
- ↑ Sainte-Beuve, Nouveaux lundis, t. II, 1864 ; t. X, 1868.
- ↑ Charles Baudelaire, L'Art romantique, 1868.
- ↑ Paul Bourget, Nouveaux essais de psychologie contemporaine, 1886.
- ↑ Jules Lemaître, Anthologie des poètes français contemporains, 1887.
- ↑ Jules Lemaître, Impressions de Théâtre, 9e série, Boivin & Cie, ch. 1 Euripide, L'Ion d'Euripide, et l'Apollonide de leconte de Lisle.
- ↑ Jules Lemaître, Les Contemporains. Études et portraits littéraires, deuxième série, Lecène, Oudin et Cie, 1891.
- ↑ Ferdinand Brunetière, L'Évolution de la poésie lyrique en France au dix-neuvième siècle. Leçons professées à la Sorbonne, Hachette, 1894, tome second, 13e leçon.
- ↑ P.V. Delaporte, S.J., Études et causeries littéraires, Desclée, de Brouwer et Cie, s.d. (1899 ?), première série, ch. Leconte de Lisle, l'homme, le penseur, le poète. Dans le chapitre Le Poète, l'auteur relève quelques vers erronés et mentionne l'existence d'un relevé plus complet d'alexandrins « boiteux » par M. E. Biré dans la Revue du Monde catholique, octobre 1894.
- ↑ Jean Dornis, Essai sur Leconte de Lisle, Paris, Société d'éditions littéraires et artistiques, 1909.
- ↑ Pierre Flottes, Le Poète Leconte de Lisle, documents inédits, Librairie académique Perrin et Cie, 1929.
- ↑ Joseph Vianey :
- Les Sources de Leconte de Lisle, Montpellier, Coulet, 1907,
- Les Poèmes barbares de Leconte de Lisle, Malfère, 1933.
- ↑ Irving Putter, University of California press, Berkeley and Los Angeles, Publications in modern philology :
- Leconte de Lisle and his contemporaries, vol. 35, n° 2, p. 65-108, 1951
- The Pessimism of Leconte de Lisle, Sources and Evolution, vol. 42, N° 1, p. 1-144, 1954,
- The Pessimism of Leconte de Lisle, the Work and the Time, vol. 42, N° 2, p. 145-408, 1961.
- ↑ Jules-Marie Priou, Leconte de Lisle, Pierre Seghers éditeur, coll. Écrivains d'hier et d'aujourd'hui, n° 27, 1966.
- ↑ Edgard Pich, Leconte de Lisle et sa création poétique - Poèmes antiques et Poèmes barbares, 1852-1874, Université Lyon II, 1975.
- ↑ Robert Sabatier, Histoire de la poésie française. La poésie du dix-neuvième siècle. 2-Naissance de la poésie moderne, Albin Michel, 1977, p. 16-26.
- ↑ Yann Mortelette, Histoire du Parnasse, Fayard, 2005, p. 363.
- ↑ Les Érinnyes, partition pour chant et piano, Au Ménestrel-Heugel & Cie, 1900.
- ↑ L'Apollonide (Iõn), drame musical en 3 actes et 5 tableaux d'après Leconte de Lisle, partition chant et piano, Paris, Choudens, 1899.
- ↑ Pour udition et un commentaire de cette mélodie cf.http://musique.histoire.free.fr/michel-faure-musique.php?musicologue=conferences&conferences=chansons-francaises-Pompidou
Notes
- ↑ Aujourd’hui département et région d’outre-mer, La Réunion est une île française de l’Océan Indien qui a changé plusieurs fois de nom :
- 1507 : Sainte Apolline ; 1520 : Mascareigne ; 1638 : Mascarin ; 1649 : île Bourbon ; 1793 : île de la Réunion ; 1806 : Bonaparte ; 1815 : île Bourbon ; 1848 : île de la Réunion
- ↑ Voisins était un hameau (aujourd'hui quartier) de Louveciennes, dans le département des Yvelines depuis la partition de la Seine-et-Oise opérée en 1968.
- ↑ Exception : à l'âge de vingt ans, il signait « C. Leconte de L'Isle » ses lettres à Julien Rouffet.
- ↑ Homère, les tragiques grecs (Eschyle, Sophocle, Euripide), Hésiode, Théocrite, Biôn, Moskhos, Tyrtée, Horace, etc.
- ↑ Ainsi, il peut être utile de corriger comme suit certaines erreurs qu’on lit dans des études, des anthologies, des manuels d’enseignement et des dictionnaires :
- Leconte de Lisle est-il un aristocrate ? Non : le "de" n’est pas une particule nobiliaire, pas plus que "Leconte" n’est une déformation de "Le Comte".
- Leconte de Lisle a-t-il lui-même, par vanité, voulu faire croire à une prétendue origine noble, en ajoutant "de Lisle" à son nom "Leconte" ? Non, car le nom complet "Le Conte de Lisle" était déjà le patronyme de sa famille paternelle. Et c’est même lui le premier qui a réuni "Le" et "Conte", « pour éviter le semblant d’un titre ».
- Le nom "Lisle" se rapporte-t-il, avec une écriture archaïque, à l'île Bourbon (La Réunion), son lieu de naissance ? Non, pas à l’île Bourbon, mais à une terre bretonne.
- Où doit-on le ranger alphabétiquement ? Réponse : à "Leconte de Lisle", et non pas à "Lisle (Leconte de)".
- ↑ Ce voyage est le dernier qu'il ait effectué. Au total, en dehors de son île natale et de la métropole, ses voyages l'auront amené à voir • l’Île Maurice (à l'occasion de deux escales, en 1832 et en 1843) • Le Cap (en 1837) • l'Île Sainte-Hélène (en 1837).
Cela laisse peu de place à des « voyages en Orient » évoqués parfois. Ils ont probablement été inventés, peut-être sur la base de déclarations de Leconte de Lisle lui-même. - ↑ Titre qui rappelle l'autre pamphlet, Les quarante médaillons de l'Académie, que Barbey d'Aurevilly a publié deux ans plus tôt, chez E. Dentu.
- ↑ Barbey d’Aurevilly y consacre plusieurs articles dans la revue Le Nain Jaune (1866) :
-
- 27 octobre, Le Parnasse contemporain (Premier article),
- 7 novembre, Les trente-sept médaillonnets du Parnasse contemporain (Deuxième article),
- 10 novembre, Les trente-sept médaillonnets du Parnasse contemporain (Troisième article),
- 14 novembre, Un dernier mot sur le Parnasse contemporain.
-
- ↑ • Le 28 décembre 1871, il est nommé employé à la Bibliothèque du Palais du Luxembourg, dépendant à cette époque du Ministère de l’Instruction publique, au traitement de 2500 francs.• Le 1er janvier 1873, il devient sous-bibliothécaire, au traitement de 2700 francs.• Le 1er juillet 1876, après le rétablissement du Sénat, il est nommé sous-bibliothécaire du Sénat et son traitement passe à 3600 francs, puis 3800 francs au 1er avril 1878, 4000 francs au 1er mai 1880 et 4200 francs au 1er juin 1882.
- ↑ N° L1536074.
- ↑ Leconte de Lisle exige d’entendre les pages déjà composées. Peu sûr de lui ou impressionné par l’aura du poète, Chausson lance un véritable appel au secours vers Vincent d'Indy à la mi-avril : « Il y aura répétition chez moi le samedi 18 à 1 h 1/2 et le mercredi 22 à 2 h. L'audition, absolument à huis clos, est fixée au 25, à 2 h 1/2. Puis-je compter sur toi ? Rstp. Bien à toi. » Quel fut le résultat de ces séances ? On peut supposer que l'auteur des Poèmes antiques - d'où est tiré le drame - s'en montra satisfait puisque Chausson poursuivit son œuvre avec une ardeur renouvelée pendant ses vacances d'été tourangelles. » [Source : Jean Gallois, Ernest Chausson, Fayard, 1994, p. 189]
- ↑ Voir le texte de la protestation et la réponse de Gustave Eiffel
- ↑ Jules Huret, rédacteur au quotidien L'Écho de Paris, publie - du 3 mars au 5 juillet - 64 interviews d'écrivains « sur l'évolution littéraire ». L'interview d'Anatole France (publiée début mars) et celle de Leconte de Lisle (publiée le 28 avril) donnent lieu à des lettres adressées à Jules Huret dans lesquelles les deux écrivains expriment leurs reproches mutuels, et où Leconte de Lisle, « offusqué » par les propos d'Anatole France, va jusqu'à écrire à Huret : « Deux de mes amis attendront ses témoins chez moi, 64, boulevard Saint-Michel, dimanche 3 mai, à deux heures de l'après-midi ». Un des deux amis est José-Maria de Heredia. Anatole France répond qu'il ne s'y rendra pas, et l'affaire en reste là.
- ↑ Finalement, c'est José de Charmoy qui réalisera la statue de Baudelaire. Son inauguration aura lieu dix ans après, le 26 octobre 1902, au cimetière du Montparnasse. [Source : Sous la direction d'André Guyaux, ..., La querelle de la statue de Baudelaire (août-décembre 1892), PUPS, 2007].
- ↑ Pour accéder à une photo du pavillon de Voisins (vue de l'espace), se reporter au paragraphe Liens externes en fin d'article.
- ↑ Le hameau de Voisins fait maintenant partie intégrante de la commune de Louveciennes.
- ↑ Cette jeune admiratrice de Leconte de Lisle, femme de Guillaume Beer (et plus tard d’Alfred Droin), a pour nom de plume Jean Dornis.
- ↑ Montant : 1669,50 francs.
- ↑ Distribution : Mounet-Sully (Agamemnôn), Henri Meyer (Talthybios), Louise Silvain (Klytaimnestra), Mlle Robinne (Kallirhoè), Mme Lara (Élektra), Mlle Delvair (Ismèna), Paul Mounet (Orestès).
- ↑ Le Journal de l’île du 28/09/77 écrit : « Le dernier retour du poète dans son île natale. Le DC 8 du Cotam qui se posait hier en début d’après-midi n’était pas semblable aux autres. À son bord se trouvait un illustre passager, Charles Leconte de Lisle, qui retrouvait son île natale 132 ans après avoir vu s’estomper les côtes dans les brumes de l’horizon. Parti sur les flots, il revenait par les airs (...). La presque totalité des personnalités de l’île se retrouvait dans la cour de l’établissement [CES Bourbon, à Saint-Denis] où le jeune Charles Leconte de Lisle dut s’ébattre. »
- ↑ Les amis cités sur la couverture du livre de F. Calmettes sont, par ordre alphabétique : • Jules Andrieu • Théodore de Banville • Léon Barracand • Charles Baudelaire • Thalès Bernard • Paul Bourget • Henri Cazalis • Léon Cladel • Louise Colet • François Coppée • Léon Dierx • Gustave Flaubert • Paul de Flotte • Anatole France • Judith Gautier • Albert Glatigny • José-Maria de Heredia • Henry Houssaye • Victor Hugo • Stéphane Mallarmé • Jean Marras • Louis Ménard • Albert Mérat • Catulle Mendès • Armand Silvestre • Léon Valade • Paul Verlaine • Auguste de Villiers de L'Isle-Adam.
- ↑ Gérard de Nerval a habité également à cette adresse. Source : Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de Minuit, 8e édition, vol. 1/2 (A-K), p. 169
- ↑ Un « échec » de candidature en 1867, pour la succession au fauteuil de Barante est évoqué par René Peter, Vie secrète de l'Académie française, cinquième période, Librairie des Champs-Élysées, 1940, p. 92, qui indique un seul troisième concurrent, nommé Vacherot. En fait, selon le registre, lors de cette séance tenue le 2 mai, les concurrents furent : le père Gratry (élu), Théophile Gautier, Lavergne, Champagny.
- ↑ Un « échec » de candidature en 1873, pour la succession au fauteuil du père Gratry, est évoqué par Jean Dornis, Essai sur Leconte de Lisle, Paris, Société d'éditions littéraires et artistiques, 1909, p. 330. En fait, selon le registre, lors de cette séance tenue le 16 janvier, les concurrents furent : Saint-René Taillandier (élu) et Louis de Viel-Castel.
- ↑ Marius-Ary Leblond évoque même une candidature en 1873 « contre » le père Gratry, alors que ce dernier est mort en 1872.
- ↑ Un « échec » de candidature en 1882, lors de la séance du 8 juin, est évoquée par Jean Mistler, Sous la Coupole, p. 190.
- ↑ Un « échec » de candidature en 1884, lors de la séance du 4 décembre, est évoquée par Jean Mistler, Sous la Coupole, p. 192.
- ↑ Alfred Bruneau écrit dans son livre Massenet, 1934 : « Les Érinnyes ont une autre importance, une autre valeur. Elles occupent une place magnifique dans le somptueux bagage de Massenet. C'est Duquesnel, le directeur de l'Odéon, où elles furent représentées, qui décida de proposer à Leconte de Lisle une collaboration inattendue dont il s'inquiéta d'abord, ne se doutant pas qu'elle assurerait le succès de la pièce. Voici comment Massenet, à qui Duquesnel n'accordait qu’une quarantaine d’exécutants, surmonta les difficultés de l'entreprise. Vous trouverez dans sa narration le signe de son adresse coutumière. "Au lieu d'écrire la partition pour l'orchestre habituel - cela aurait produit un ensemble mesquin - j'eus l'idée d'avoir un quatuor de trente-six instruments à cordes, ce qui correspondait à un grand orchestre. J'y adjoignis trois trombones, l'image des trois Érinnyes : Tisiphone, Alecto et Mégère, et une paire de timbales. Mon chiffre de quarante était atteint." Plus tard, pour les concerts, Massenet réinstrumenta normalement sa partition et, pour des reprises fréquentes, il l'enrichit d'un ballet, de chœurs et d'intermèdes nombreux. Le pathétique solo de violoncelle accompagnant l'invocation d’Électre demeure célèbre. On ne s'explique pas les raisons qui empêchent nos associations symphoniques d'afficher et d'honorer cet ouvrage admirable, digne de leur fidèle sollicitude. »
- ↑ Vérifier s'il s'agit d'Émile-René Ménard (1861-1930) ?
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